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Les revenus des taximen en berne

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La compagnie mahoraise détenue à 51% par Air Austral et qui compte aussi la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mayotte parmi ses actionnaires, espère voir bientôt le bout du tunnel. Pour maintenir la flotte pendant le confinement, Ayub Ingar, son directeur général délégué, a tenté d’organiser quelques vols. Ce mardi, c’est ainsi un avion-cargo qu’il devait réceptionner à l’aéroport de Pamandzi. Il revient pour le Flash Infos sur cette opération, et sur l’activité d’Ewa Air depuis le début du confinement.

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Véritable institution à Mayotte et seuls transports publics de l’île durant plusieurs décennies, les taxis souffrent des bouchons toujours plus longs. Contraints à effectuer de moins en moins d’allers-retours, les chauffeurs voient leur chiffre d’affaires fondre comme neige au soleil.

« C’est pas possible… » lâche Ali en découvrant la file de voitures obstruant la route nationale depuis le rond-point Mahabou jusqu’à – il ne le sait que trop bien – l’entrée de Passamaïnty. Ce râle de désespoir, le taximan le pousse tous les soirs. Aujourd’hui, il est 18 heures 15, et Ali sait déjà qu’il effectue son dernier trajet au volant de son van 9 places. « On va arriver à 20 heures à Combani », prévoit avec justesse celui qui doit ensuite rentrer chez lui, à… Mamoudzou. Dans la journée, le chauffeur n’aura pu faire que la moitié des allers-retours qu’il faisait par jour il y a quelques années. S’il ne perd jamais son sourire, l’usure commence à marquer les traits et l’esprit d’Ali. Beaucoup moins tendre, Schouma peste tour à tour contre les bouchons, les couples qui utilisent deux voitures, les taxis mabawa ou le caribus de la Communauté d’agglomération Dembani-Mamoudzou (Cadema).

« Avec les déviations à Passamaïnty, les sens interdits… Il y a des embouteillages jusqu’à Vahibé », s’agace le président du syndicat des taxis centre de Mayotte, qui opère sur la même ligne qu’Ali. En une dizaine d’années, le professionnel aurait vu ses revenus passer de 350 euros par jour à 170 euros maximum. « Pour aller de Combani à Mamoudzou, par exemple, on ne passe pas moins de deux heures dans les embouteillages », déplore-t-il. D’autant que les tarifs des courses, même s’ils ont augmenté en août 2022 à la suite des revendications des taximen, restent relativement faibles. Un passager doit désormais payer 2 euros pour un trajet à l’intérieur de la commune, et entre 3 et 9 euros en taxi-brousse. Pas de quoi faire pâlir d’envie les chauffeurs VTC de l’Hexagone.

Avec ces tarifs, et face à des embouteillages de plus en plus handicapants, certains chauffeurs refuseraient des trajets. « Les petites voitures, qui vont de Mamoudzou à Tsoundzou ou Passamaïnty, perdent 100 euros par jour, affirme Schouma. Ils doivent rester deux heures dans les bouchons pour gagner 10 euros. Certains d’entre eux ne veulent plus faire ces trajets. » Et, comme si ça ne suffisait pas, les taximen ne sont pas sûrs de pouvoir « faire le plein » au retour, rendant leur calvaire encore moins rentable.

Loin d’être avare de remarques, le président des taxis centre cible la Cadema, qui fait subir aux taxis – et plus largement aux automobilistes – des travaux d’aménagement depuis plusieurs mois. Une situation qui engendre encore plus de bouchons, depuis Tsararano au sud et l’entrée de Passamaïnty à l’est. « Ce sont surtout les travaux du Caribus qui nous empêchent de circuler. Il aurait fallu créer une voie rapide », affirme Schouma. S’ils enregistrent moins de recettes, les taximen doivent néanmoins faire face aux mêmes charges qu’à l’accoutumée : essence, assurance et réparations occasionnelles sont toujours à régler, et les navettes de la Cadema ne devraient pas arranger les choses.

Les taxis mahorais se sentent en effet menacés par ce nouveau mode de transport, comme le fait remarquer le chauffeur : « Tu crois que ceux qui ont une voiture vont prendre le bus ? », s’exècre-t-il. Les syndicats de taxis de l’île ont pourtant essayé de négocier pour leur condition lors des réunions préliminaires aux travaux de la Cadema. Selon Schouma, ils y auraient obtenu l’autorisation de circuler sur les voies de bus, « mais on dirait qu’il est revenu sur sa promesse », suspecte-t-il en évoquant Rachadi Saindou, président de la communauté d’agglomération. Si la réalisation des travaux devrait désengorger les routes à terme, elle n’est pas non plus vectrice d’espoir pour Ali : « Je ne sais pas si je vais pouvoir continuer… Je ne vais pas rouler juste pour rembourser l’essence ».

 

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré au coût des embouteillages dans le numéro 1034 de Mayotte Hebdo, gratuit et en ligne ici : https://www.mayottehebdo.com/mayotte_hebdo/

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