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Comores : Les sextapes d’un enseignant français divulguées sur internet embrasent la toile

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En guise de protestation, le Gouverneur de l’île autonome de Moheli a ordonné la fermeture de l’Alliance française de Fomboni, où était affecté l’enseignant soupçonné d’avoir publié ses ébats avec des jeunes filles comoriennes. Pour le moment, une enquête a été ouverte, mais il y a peu de chance qu’elle aboutisse à un procès étant donné que le mis en cause est déjà rentré chez lui en France.  

Quatre mois après le renvoi en France d’un enseignant pour des propos homophobes tenus à l’endroit de ses élèves du lycée français Henri-Matisse de Moroni, voilà un autre ressortissant français qui se trouve dans la tourmente. En effet, l’apparition depuis une semaine de nombreuses sextapes impliquant un ancien enseignant qui travaillait à l’Alliance française de Fomboni fait beaucoup parler en ce moment dans le pays. Dans ces vidéos, l’auteur filme ses ébats avec des jeunes filles comoriennes, dont certaines seraient des anciennes élèves. À Moheli où les faits se seraient produits, l’histoire scandalise.

Interrogée par le site Comores Infos qui est le premier média à révéler l’affaire, l’ambassade de France aux Comores a seulement réagi de façon évasive. « Nous venons d’apprendre l’existence de vidéos à caractère sexuel qui mettent en cause un ancien enseignant de l’Alliance française de Moheli. Il est important que soit procédé l’établissement des faits dans le respect de la présomption d’innocence et de la vie privée de chacune et chacun. Si comportements inappropriés ou pénalement répréhensibles, il appartient à la justice de se prononcer qu’elle soit comorienne ou française », écrit la chancellerie dans son communiqué du 12 juillet. Mais comment la justice comorienne peut-elle organiser un procès alors que le présumé auteur ne se trouve plus sur le territoire ? En effet au moment où les films sont apparus, l’enseignant incriminé, un certain Pascal Solet, avait déjà regagné son pays, la France. « Même s’il n’est plus là, la procédure peut aller jusqu’au bout. L’enseignant, s’il est reconnu coupable, pourrait être condamné par contumace », fait-on remarquer dans le sérail judiciaire.

Arrêt des activités de l’Alliance

Dans le pays, la fuite de ces vidéos a créé un scandale. Le 13 juillet, en signe de protestation, le Gouverneur de l’île autonome de Moheli, Mohamed Said Fazul a ordonné l’arrêt des activités de l’Alliance française de Fomboni jusqu’à nouvel ordre afin de clarifier la situation. Une manifestation pour condamner la publication de ces sextapes devait également avoir lieu sur l’île vendredi, mais elle a été annulée deux jours plus tôt. Aux dernières nouvelles, nous avions appris par la voix du substitut du procureur de l’île de Moheli, Djanfar Mouhoudhoir, qu’une enquête avait finalement été ouverte.

C’est le ministère public qui s’est autosaisi a déclaré le magistrat, samedi. « Certes le mis en cause n’est pas comorien et ne se trouve pas non plus au pays, mais si les faits s’avèrent, la justice comorienne est compétente. Le problème, la France n’extrade pas ses citoyens. Cela constituera automatiquement un obstacle pour la partie comorienne si elle souhaite organiser un procès », note Abdoulabstoi Moudjahidi. Cet avocat au barreau de Moroni a en revanche souligné que la justice française peut de son côté appréhender l’inculpé et mener ses propres enquêtes. Obtenir des éléments depuis les Comores ne sera toutefois pas possible puisque la convention d’entraide judiciaire en matière pénale liant les deux pays n’a été ratifiée que par la France.

Convention d’entraide judiciaire

En effet, Moroni et Paris n’ont jamais réussi à trouver un terrain d’entente sur le statut de Mayotte dans ladite convention. Voilà pourquoi cet accord judiciaire datant de 2014 n’est toujours pas entériné par les parlementaires comoriens a glissé un juriste. « Or, si la convention était ratifiée par les deux pays, cela aurait permis par exemple que des témoins qui se trouvent ici puissent être auditionnés soit par un juge français qui se déplacerait jusqu’aux Comores en présence bien sûr d’un homologue comorien, soit par un magistrat ici qui le ferait à sa place en envoyant des éléments à la justice française », a poursuivi Me Abdoulbastoi Moudjahidi. Ce dernier a également énuméré d’autres avantages qu’offrirait la convention si elle était entrée en vigueur des deux côtés.

Selon lui, en cas de procès, des personnes clés restées aux Comores auraient pu se rendre en France pour une comparution. « La convention d’entraide judiciaire a en gros inclus tous les aspects sauf l’extradition. Un tel accord permet d’éviter aussi les longues procédures. Les deux ministères de la justice peuvent communiquer sans passer par la voie diplomatique », a conclu, Me Abdoulbastoi. Au moment où nous écrivions ces lignes, la brigade de recherches avait seulement confirmé l’ouverture d’une enquête sans pour autant donner d’autres détails. De nombreuses informations relayées par la presse, notamment un article de Comores Infos publié jeudi décrivent cet enseignant comme un « prédateur sexuel », habitué à des attouchements sur mineures. Des parents ont même interpellé dans le passé la direction de l’Alliance pour ces comportements. La hiérarchie l’a seulement changé de classe. Selon certaines informations, pour obtenir des faveurs sexuelles, le mis en cause promettait des visas pour la France et des bonnes notes à ses proies. Pour l’heure, l’institution a fermé ses portes et sa directrice se trouverait même à la Grande Comore.

Inauguration de l’espace numérique de Poroani

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Une nouvelle plateforme numérique a été inaugurée ce mercredi 13 juillet à Poroani, en présence de la 2ème vice-présidente du conseil départemental, Tahamida Ibrahim, du 6ème vice-président en charge de la formation professionnelle et président du groupement d’intérêt public CARIF-OREF, Daoud Saindou-Malidé, ainsi que du maire de Chirongui, Bihaki Daouda.

C’est la 12ème plateforme numérique fonctionnelle que le GIP CARIF-OREF déploie dans les communes. Ce projet porté en collaboration avec la commune reçoit un très fort appui du Département, de l’État et des partenaires de l’orientation, de la formation et de l’inclusion du numérique. Symbole du service public de proximité, cette plateforme numérique décentralisée fonctionne dans l’esprit de la cité des métiers, c’est-à-dire un espace intégré de conseils et de ressources au service du public en recherche de repères, d’orientation et d’information sur les métiers, la vie professionnelle et l’accès aux droits. Elle aura pour mission d’aiguiller les usagers vers tous les moyens d’élaboration et de réalisation d’objectifs professionnels, mais aussi de les accompagner dans leurs choix en y associant l’ensemble des acteurs de l’insertion.

L’accompagnement à l’orientation sociale et professionnelle des jeunes et des publics très éloignés de l’emploi restant l’une des priorités de la collectivité, celle-ci fait le choix de poursuivre cette politique d’installation et de renforcement de l’offre de services des espaces numériques sur Mayotte. « Cela vient compléter l’un des objectifs que nous affichons dans notre projet pour Mayotte 2021-2028, qui est de favoriser l’accès au numérique pour tous et de simplifier le parcours de l’usager », a déclaré la vice-présidente.

 

Une campagne d’appels à candidature de conciliateurs de justice

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Le tribunal judiciaire de Mamoudzou lance une campagne d’appels à candidature de conciliateurs de justice. Cette institution présente un intérêt majeur dans le fonctionnement de la justice civile du quotidien, permettant aux justiciables d’avoir l’opportunité de mettre fin à leur litige plus rapidement et avec accord homologué par le juge ayant force exécutoire.

Plusieurs conditions sont à remplir pour être nommé conciliateur : il faut être majeur, il faut jouir de ses droits civiques et politiques, il ne faut être investi d’aucun mandat électif dans le ressort de la cour d’appel où il exerce, il ne faut pas exercer d’activité judiciaire à quelque titre que ce soit (délégué du procureur, médiateur, assesseur, gérant de tutelle, etc.), il faut justifier d’une formation ou d’une expérience juridique et faire état de compétences qualifiant particulièrement le candidat pour exercer ces fonctions.

Le candidat adresse au magistrat coordonnateur de la protection et de la conciliation de justice du tribunal judiciaire dans le ressort duquel il souhaite exercer ses fonctions : une lettre manuscrite indiquant les motifs qui le déterminent à se porter candidat, un curriculum vitae, ou encore une attestation sur l’honneur. Les candidats intéressés peuvent adresser leur candidature par voie électronique à recrutement.tj-mamoudzou@justice.fr.

À réception de la lettre de candidature, le magistrat coordonnateur de la protection et de la conciliation de justice du tribunal judiciaire saisit le procureur de la République pour recueillir son avis sur le candidat (casier judiciaire, enquête de moralité, jouissance des droits civiques et politiques, etc.). Il vérifie également que le candidat respecte les règles d’incompatibilités. Pendant l’instruction de la candidature, le magistrat coordonnateur de la protection et de la conciliation de justice peut proposer au candidat d’effectuer un stage de découverte auprès de conciliateurs de justice en exercice.

De manière à permettre au candidat de rencontrer plusieurs conciliateurs de justice et de les accompagner lors de leurs permanences, il est préconisé une durée de stage de deux mois minimums. Le magistrat coordonnateur de la protection et de la conciliation de justice sollicite, s’il l’estime nécessaire, l’avis du ou des conciliateurs de justice ayant accompagné le candidat sur l’opportunité du recrutement. Ces vérifications effectuées, le magistrat coordonnateur de la protection et de la conciliation de justice convoque le candidat à un entretien à l’issue duquel il transmettra le dossier de candidature accompagné de son avis, au premier président de la cour d’appel.

Opération de destruction de charbonnière illégale au lieu-dit « Mlima Mahojani »

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Le 11 juillet dernier, la direction départementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) avec l’appui de la gendarmerie, a procédé à la destruction au lieu-dit « Mlima Mahojani », commune de Dzoumogné, d’une charbonnière illégale d’un volume initial de 60 mètres cubes dans le cadre du plan d’actions de la mission inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (MISEN 976).

La DAAF rappelle que la pratique du charbonnage est strictement réglementée et que les contrevenants à la réglementation s’exposent à des poursuites au titre du code forestier. Des actions de surveillance sont régulièrement menées par les services de l’État. Elles visent à préserver l’environnement et à sanctionner toute action illégale constatée.

Le pôle agricole de Mro Mouhou à Bandrélé prend forme

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Yves-Michel Daunar, directeur de l’EPFAM (à d.) aux côtés de l’un des agriculteurs.

Ce mercredi 13 juillet, une visite du pôle agricole de Mro Mouhou (commune de Bandrélé) a été organisée par la municipalité et l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM). La mairie et le conseil départemental ont réussi à réunir 19 hectares de terrain pour y installer 11 agriculteurs soigneusement sélectionnés sur dossier. Ces derniers sont d’ores et déjà en cours d’installation même s’il reste encore beaucoup à faire pour que le pôle soit totalement opérationnel.

Consciente des problématiques de disponibilité du foncier agricole pour les porteurs de projet et du frein que cela représente pour l’agriculture, la mairie de Bandrélé a décidé de « prendre le taureau par les cornes ». Elle a ainsi récupéré 13 hectares de terrain auprès des personnes qui les occupaient illégalement, mais à l’amiable et en leur versant une

indemnité. « Les négociations ont quand même duré près d’un an », précise Élodie Chêne, la directrice de communication de l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM) avec lequel la mairie collabore sur ce projet de pôle agricole. Le foncier municipal a été enrichie de 6 hectares de foncier départemental pour un total de 19 hectares de surface agricole mise à la disposition de 11 agriculteurs. Ce projet s’inscrit dans la politique de la commune de Bandrélé et de la communauté de communes du Sud de mettre en œuvre un système alimentaire ancré dans le territoire, résilient et durable. La municipalité s’est d’ailleurs déjà engagée dans la construction de marchés couverts à Bandrélé et à Hamouro et souhaite en permettre un approvisionnement en produits issus de l’agriculture locale.

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Les parcelles sont d’ores et déjà en cours d’exploitation.

Un pôle totalement opérationnel d’ici un an

Lors de la visite, seuls cinq agriculteurs ont pu être présents, mais tous se sont réjouis de voir enfin le projet prendre forme. Il faut dire que la convention entre la mairie de Bandrélé et l’EPFAM date d’avril 2018, que les agriculteurs ont été sélectionnés en juin 2020 et que ce n’est que depuis mai 2022 qu’ils ont pu commencer à s’installer sur les terrains mis à leur disposition au travers de baux ruraux. En octobre 2021, le conseil départemental a financé la construction de réserves d’eau individuelles pour quatre d’entre eux. L’EPFAM, maître d’ouvrage et maître d’œuvre pour l’installation des agriculteurs, prévoit la construction d’équipements collectifs (bâtiment commun, réserves d’eau communes, etc.). Mais des études de faisabilité sont encore à prévoir pour cela. Le coût global de ces équipements s’élève à six millions d’euros et l’EPFAM est encore à la recherche de financements. L’établissement accompagnera également les agriculteurs dans leurs demandes de prêts pour leurs équipements individuels. Pour le moment, leur organisation n’est pas encore fixée. « Le système de coopérative peut être une piste pour eux, mais il y en a d’autres. Ce sera à eux d’en décider en temps et en heure », souligne la directrice de communication de l’EPFAM.

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Quatre agriculteurs ont obtenu un financement du conseil départemental pour la construction de réserves d’eau individuelles.

Dans l’ensemble, les agriculteurs sont très satisfaits du projet, même si certains se plaignent de la lenteur de l’avancée de l’aménagement. En particulier ceux qui se sont installés loin de la route et qui ont hâte que des pistes d’accès à leurs parcelles soient enfin tracées. Maraîchage, bananes, manioc, papayes et ananas constitueront les principales cultures même si l’une des agricultrices a parié sur les plantes d’ornements. Côté élevage, les poulets ont le vent en poupe, ce qui n’étonnera personne à Mayotte, même si canards et bovins feront également partie du programme. Plus original, Assani Boinaïdi a décidé d’ajouter des ruches pour produire du miel local même s’il prévoit aussi des poules pondeuses et des canards. « Je suis agriculteur professionnel depuis 2017 et, jusqu’à présent, j’exploitais une parcelle familiale et faisais du maraîchage sur mon toit. Le fait d’avoir un terrain au pôle agricole de Mro Mouhou est une grande avancée pour mon activité ! Je vais pouvoir produire plus et satisfaire davantage de clients », s’enthousiasme le jeune homme qui souhaite également solliciter l’aide de l’EPFAM pour obtenir sa certification agriculture biologique.

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Les agriculteurs et les officiels ont suivi la visite avec une grande attention.

Si beaucoup de travaux restent encore à faire, l’EPFAM estime que le pôle agricole de Mro Mouhou sera totalement opérationnel d’ici un an. Une bonne nouvelle pour l’agriculture locale et pour la santé des Mahorais qui pourront ainsi bénéficier de produits locaux et biologiques vendus dans les marchés couverts de la commune de Bandrélé.

Dawiya Abdou, l’enfant prodige du handball mahorais

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Dawiya Abdou a été élue meilleure ailière droite lors de l’European Open Championship de handball en Suède au début du mois de juillet. ©FFHB

La jeune handballeuse de 16 ans a été élue meilleure ailière droite lors de l’European Open Championship de handball en Suède au début du mois de juillet. Une consécration de plus dans sa courte carrière déjà bien remplie. Déterminée à intégrer l’équipe de France de handball, l’adolescente met toutes les chances de son côté pour y arriver, avec le soutien de toute sa famille.

À première vue, Dawiya Abdou est une jeune fille comme les autres qui aime passer du temps avec ses amies et qui profite de son adolescence. Cependant, à la différence des autres, elle est une talentueuse handballeuse qui ne peut se permettre de faire des écarts ou de faire la fête comme les adolescentes de son âge. Elle a un planning qu’elle doit respecter à la lettre pour progresser. « Je suis en sport étude, donc je vais au lycée et je m’entraîne tous les jours pendant la pause déjeuner ou en fin de journée et je fais aussi de la musculation », raconte-t-elle. Pas le temps donc s’ennuyer.

La sportive est ravie de la vie qu’elle mène car elle a un objectif précis : celui d’intégrer l’équipe de France de handball. Pour l’heure, elle joue en national 1 à Bruguières (Haute-Garonne) près de Toulouse et fait également partie de la sélection de l’équipe de France féminine des moins de 16 ans. C’est ce qui lui a permis de prendre part à l’European Open Championship de handball en Suède au début du mois de juillet. Son équipe a décroché la troisième place, mais Dawiya Abdou a été élue meilleure ailière droite de la compétition face à toutes les autres joueuses européennes présentes. « Quand on m’a annoncé la nouvelle, j’étais bien évidemment contente, mais je ne m’y attendais pas », avoue-t-elle. Compétitrice sur le terrain, elle se dit modeste et fair-play en dehors. Serait-ce la recette du succès ?

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Dawiya Abdou et son père également ancien coach Ahmed Abdou.

Baignée dans le handball depuis l’enfance

Dawiya Abdou n’a pas choisi le handball par hasard. Elle évolue dans ce monde sportif depuis son plus jeune âge. Sa mère, ses tantes, ses oncles… Tous pratiquent la discipline. Elle a donc fréquenté les terrains depuis sa plus tendre enfance. Elle a commencé à jouer alors qu’elle n’avait que cinq ans, et son coach n’était autre que son père Ahmed Abdou, entraîneur du Combani Handball Club. « Elle passait tout son temps au terrain pour s’entraîner. Parfois, sa mère n’était pas contente, d’autres me disaient que c’est une fille et qu’elle devrait faire autre chose, mais Dawiya insistait », dévoile son papa. Ce dernier est fier du parcours de sa fille et des choix qu’il a dû faire pour sa réussite.

Dawiya Abdou a été formée à Mayotte au Combani Handball Club jusqu’à l’âge de 11 ans. À cause de l’insécurité grandissante sur l’île, ses parents décident de l’envoyer vivre dans l’Hexagone avec sa tante et sa soeur cadette. « Au départ, elle n’y est pas allée pour le handball, mais plutôt pour avoir un meilleur cadre de vie. Mais elle suivait sa tante, qui joue aussi, aux entraînements, et elle a rapidement été repérée par les clubs », indique Ahmed Abdou. Même si l’éloignement avec sa famille a été dur à vivre selon la principale concernée, son père et ancien coach est persuadé d’avoir fait le bon choix. « À Mayotte, elle n’aurait pas progressé parce qu’ici on a nos limites. En métropole, il y a toutes les structures nécessaires, un réel accompagnement. Le fait d’être partie lui a permis de réaliser son rêve », assure-t-il. Dawiya Abdou est du même avis que lui et elle compte saisir toutes les opportunités qu’elle aura. « Il faut toujours s’accrocher et ne pas abandonner. Avec beaucoup de travail, on peut tout faire », clame-t-elle. Une chose est sûre, la jeune handballeuse a un avenir prometteur. Lors de la prochaine rentrée, elle souhaite intégrer un centre de formation pour se perfectionner.

La policière faisait des faux pour toucher 25.000 euros

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En arrêt maladie et habitant en métropole, la brigadière continuait d’obtenir le versement de prestations sociales propres à Mayotte.

Le SATPN, le service administratif et technique de la police nationale, s’est rendu compte que le versement de prestations sociales à une brigadière de Mamoudzou jusqu’en septembre 2021 posait question. Celle-ci était en arrêt de maladie depuis janvier de la même année, date à laquelle elle et sa famille ont quitté le territoire mahorais. Plus grave, tous les justificatifs présentés par la mère de famille s’avèrent être des faux. Elle a été condamnée par le tribunal correctionnel de Mamoudzou au remboursement d’une partie de la somme et à un an de prison avec sursis, ce mercredi 13 juillet.

Le petit jeu aurait pu continuer longtemps si les ressources humaines de la police nationale n’avaient pas flairé l’embrouille. Entre janvier et septembre 2021, une brigadière du commissariat de Mamoudzou a sollicité plusieurs dispositions propres au statut des fonctionnaires à Mayotte comme la sujétion géographique (l’augmentation de 40% du salaire) et le supplément de traitement familial. Toutefois, ces demandes interrogent. La mère de famille de 46 ans avait, en effet, sollicité des billets d’avion sans retour pour la métropole, en janvier 2021. En arrêt maladie, elle s’est installée avec mari et enfants en Dordogne.

L’affaire aurait pu être qu’une banale erreur administrative ou un oubli, mais ces prestations sont versées sur la base de justificatifs. Et c’est là le hic, aucun document présenté n’était vrai. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a pu le vérifier. L’attestation d’employeur du mari au centre hospitalier de Mayotte s’avère bidonné par exemple. Le CHM le confirme, tout comme ledit époux ayant quitté l’établissement en décembre 2020. Informé de la supercherie, ce dernier n’en revient pas, son épouse a imité sa signature sur le document. Même chose pour les preuves de la scolarité de deux des trois enfants du couple, l’un et l’autre ont déjà quitté le territoire mahorais avec leurs parents. Enfin, les quittances de loyer ne manquent pas non plus d’irrégularités. Elles mentionnent deux adresses successives, alors qu’il s’agit en réalité du même logement à Tsoundzou 1. En outre, l’ancien mandataire du couple a déclaré que les loyers du premier bail ne lui étaient pas versés, tandis qu’aucun mandataire n’a été retrouvé pour la deuxième adresse, où le loyer est de 1.500 euros, soit plus cher que l’autre. En tout, 25.000 euros ont été ainsi versés par l’État à celle qui est dans la police depuis novembre 2000.

« Aucune espèce d’impunité »

Ces petites combines, le SATPN les a déplorées et a demandé le remboursement des sommes indues, le mardi 28 juin, lors de l’audience correctionnelle, au tribunal de Mamoudzou. Le procureur Yann Le Bris a lui requis, dans un ton plus grave, « aucune espèce d’impunité ». « Je ne voudrais pas qu’on salisse la maison police, alors que ça démontre justement la transparence de celle-ci », a-t-il fait observer. Pour lui, le tribunal doit condamner la brigadière au remboursement des sommes indues, à dix mois de prison avec sursis et qu’une mention de la condamnation soit bien inscrite sur son casier judiciaire.

Absente pour raison médicale lors du procès, la policière était défendue par maître Aurore Baudry. L’avocate a rappelé que sa cliente a toujours clamé que les faux présentés ne sont pas de sa main, hormis l’attestation d’employeur de son mari. « Son casier est vierge. Elle n’avait jamais aucun problème avec la hiérarchie », rappelle-t-elle, avant de noter que le montant relevé au cours de la prévention manque de précisions. Pareil pour les quittances de loyer, si l’un des deux mandataires n’a pas été trouvé, « ça ne veut pas dire qu’il n’existe pas », argue son conseil.

Le tribunal correctionnel a donné son délibéré, ce mercredi 13 juillet. La policière a été condamnée à un an de prison avec sursis et au paiement de 3.675 euros. En outre, il lui est interdit dorénavant d’exercer la profession de policière.

« Ce n’est pas possible d’avoir des activités à Mayotte sans corruption »

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Un vendeur de véhicules a truqué un marché public en 2012 avec l’aide du président et du directeur du Sivom centre.

Pour l’achat de deux camions-bennes par le Sivom centre en 2013, trois hommes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mercredi. Le vendeur était un entrepreneur, passé plusieurs fois par la case prison, qui s’est arrangé avec le président du syndicat et le directeur pour obtenir le marché à 450.000 euros. Et les véhicules dans tout ça ? Ils sont bien arrivés, mais avec an de retard et beaucoup moins neufs que prévus (ils valaient environ 20.000 euros).

Au moment où les deux camions-bennes sont arrivés en février 2014, le président du Sivom centre, le syndicat en charge du ramassage des déchets, a vu rouge. « J’ai dit qu’on ne les prendrait pas. À ce moment-là, la guerre était déclarée », raconte celui qui est alors conseiller municipal de Tsingoni. Les véhicules censés être neufs datent en réalité de 2002 et coûtent environ 8.000 euros et 12.000 euros. Une somme bien loin du marché conclu 450.000 euros (avec la maintenance). Le coup était d’autant plus dur que le vendeur est un ami, un métropolitain de 61 ans, arrivé à Mayotte dans les années 90. « Je le connaissais depuis qu’il vend des voitures sur l’île », argue l’ancien élu, aujourd’hui âgé de 55 ans, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mercredi.

Mais leurs liens vont devenir un problème en 2012 quand le Sivom centre veut acquérir deux camions-bennes pour assurer le ramassage des déchets. Le vendeur de véhicules est intéressé. Mais pour avoir le marché, il faut passer par un appel d’offres, dans lequel figurent cinq propositions. C’est là que l’amitié va rentrer en jeu. Selon le gérant, une somme de 20.000 euros aurait été versée à l’élu mahorais. Un procédé normal a décrit cet ancien condamné à de la prison pour recel aux enquêteurs (absent du procès, il vit aux dernières nouvelles à Sada). « Ce n’est pas possible d’avoir des activités à Mayotte sans corruption. J’arrosais tout le monde », avait-il expliqué alors. À la barre, ce mercredi, l’ex-président du syndicat conteste toujours le versement quelconque d’argent, même s’il admet « des faveurs » entre les deux hommes. Le tribunal en veut pour preuve le 4×4 prêté par le vendeur à l’ancien élu et un autre acheté 20.000 euros (alors qu’il en vaut normalement le double). « Des faveurs » à la suite de l’appel d’offres certes, mais que les juges ont pris en compte dans le cadre du délit de corruption.

Une enveloppe de 2.000 euros pour le directeur

L’autre personne impliquée dans le trucage du marché public en 2012, c’est le directeur général des services. Selon les membres de la commission d’appel d’offres, il aurait été aussi insistant que son président pour que le marché soit attribué au « bon candidat ». Un avantage donné alors qu’il a reçu une enveloppe de 2.000 euros de son président et en présence dudit candidat.

Et « les faveurs » ne s’arrêtent pas là. Alors qu’il s’était engagé à livrer les camions « sous 45 jours », les véhicules du gérant tardent à arriver. Pas grave, en décembre 2012, il établit quand même deux bons de livraison. L’ex-président s’assure auprès de la trésorerie en février 2013 que le montant est bien viré. « Il m’avait dit qu’il avait besoin de l’argent pour faire sortir les camions des douanes », raconte l’ancien élu. « Quand c’est votre argent, vous payez sans avoir le véhicule ? », lui rétorque Chantal Combeau, la présidente du tribunal. « Et 450.000 euros, ce n’est pas un peu beaucoup pour payer la douane ? » Finalement, les deux camions arrivent bien à destination, mais seize mois en retard, en février 2014. Et alors qu’ils devaient être neufs, ils coûtent en réalité 20.000 euros et datent de 2002.

Alors que l’ombre de l’entrepreneur plane sur toute cette affaire, ce sont les deux Mahorais qui ont dû répondre aux questions du tribunal. Le DGS, qui travaille dorénavant sur un autre poste au Sidevam, dément l’enrichissement personnel. Selon lui, il a bien reçu une enveloppe de 2.000 euros, mais « pour la mort de son neveu ». « Il a eu le malheur d’accepter une tradition locale », ajoute son avocate, Fatima Ousseni, qui fait référence ici au versement d’argent lors d’un décès et pas à la corruption. Comme maître Jean-Paul Ekeu, avocat de l’ancien élu, elle pointe un dossier qui repose uniquement sur les déclarations du vendeur. « Aucune infraction n’a été constatée », tente-elle auprès des juges.

Le tribunal correctionnel a condamné l’entrepreneur de 61 ans à un an de prison ferme, 25.000 euros d’amende et une interdiction de gérer une entreprise commerciale pendant quinze ans. L’ancien élu devra s’acquitter de 20.000 d’euros et reçoit une peine d’inéligibilité de cinq ans. L’ex-directeur obtient la même peine d’inéligibilité et 5.000 euros à régler à la justice.

Défilé du 14-Juillet : les troupes à l’honneur pendant près de deux heures

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L’un des moments poignants de cette cérémonie : le passage tout en chant du régiment du service militaire adapté.

L’avenue Andriantsouli à Mamoudzou a été prise d’assaut, ce jeudi matin, à l’occasion du défilé du 14-Juillet. Sous le regard avisé de la population venue en masse, les troupes – gendarmerie nationale et maritime, détachement de la Légion étrangère de Mayotte, régiment du service militaire adapté, police nationale et municipale, service départemental d’incendie et de secours et administration pénitentiaire – ont paradé pendant près d’une heure, quelques minutes après la remise de sept décorations au cours de la prise d’armes.

L’homme soupçonné des viols de Bonovo abattu à Tsararano

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Les policiers de Mamoudzou sont intervenus exceptionnellement en zone gendarmerie pour procéder à l'interpellation du principal suspect dans les affaires de viols à Bonovo.

Au cours d’une intervention, ce mercredi, vers 16h, à Tsararano, le principal suspect dans des affaires de viols sur mineurs à M’Tsapéré a été tué par des policiers, après s’être lui-même porté des coups de couteau au niveau du ventre. Agé de 37 ans, cet habitant de Doujani tentait de quitter Mamoudzou à bord d’un véhicule.

Le contrôle routier effectué par des policiers de la brigade anticriminalité avant le rond-point de Tsararano, ce mercredi, à 16h, n’était pas le fruit des hasards. « L’un des occupants de ce véhicule était en effet soupçonné d’être l’auteur de plusieurs viols, pour certains commis sur des mineurs », indique le procureur de la République, dans un communiqué. Selon nos informations, et alors que le Parquet n’a pas encore confirmé l’identité, il s’agirait bien d’un habitant de Doujani, âgé de 37 ans, soupçonné des viols commis début juin dans le quartier Bonovo à M’Tsapéré. Nous rapportions à l’époque des enlèvements au milieu de la nuit, puis des viols sur deux jeunes filles de 8 et 9 ans (voir Flash Infos du 16 juin), mais son ADN figure dans cinq autres affaires du même type.

Il a blessé un policier

Il était activement recherché par le commissariat de Mamoudzou, qui en avait fait l’une de ses priorités. Ce mercredi, il était à l’arrière d’une voiture qui se dirigeait vers le sud, quand le contrôle a mis fin à sa fuite. À la vue des policiers, les deux personnes à l’avant sont parties en courant et sans demander leur reste. « Son véhicule étant immobilisé, le suspect se donnait alors immédiatement plusieurs coups de couteau au niveau du ventre, se blessant très grièvement. Les forces de l’ordre tentaient immédiatement de le désarmer, sans y parvenir. Le mis en cause retournait alors son couteau contre les policiers, et blessait l’un d’eux au bras », détaille le procureur.
Un autre policier présent a alors fait usage de son arme. Le principal suspect a succombé ensuite à ses blessures avant l’arrivée des secours. « Les investigations à venir permettront notamment de connaitre les causes du décès, les coups de couteau portés pouvant en être la cause. L’autopsie de la personne décédée interviendra samedi prochain », annonce le Parquet.

Cérémonie des diplômés pour les néo-bacheliers de l’association MESSO

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À la date du vendredi 29 juillet, l’association MESSO ainsi que ses partenaires organisent la cérémonie des diplômés des néo-bacheliers 2022 à la médiathèque Poroani à partir de 9h. Créée en 2017, la structure a gagné le soutien de plusieurs acteurs du territoire du fait de son savoir-faire et de la pertinence des actions menées. Aujourd’hui, c’est toute une ingénierie de projet, des offres de services et des assistances à maitrise d’ouvrage qui y sont proposées aux collectivités dans l’optique de mettre le développement de l’île au centre de ses préoccupations.

Cette cérémonie des diplômés est l’occasion de célébrer les efforts des jeunes en situation de vulnérabilité pour leur travail effectué tout au long de l’année scolaire. Au cours de cette journée, il y aura diverses animations (théâtre, concert, danse et chant traditionnel) des jeunes de chaque lieu de vie MESSO. Un grand nombre de prix seront remis aux nouveaux diplômés. En effet, l’association MESSO souhaite récompenser tous les jeunes qui ont été assidus, travailleurs et engagés au cours de cette année scolaire. Différentes catégories seront récompensées : Baccalauréat, CAP, Brevet, BTS.

Une nouvelle gouvernance pour le Parc naturel marin de Mayotte

Mercredi 6 juillet, le conseil de gestion du Parc naturel marin s’est réuni au centre d’affaires de l’aéroport à Pamandzi pour procéder aux élections du président, des quatre vice-présidents et des membres du bureau. Le quorum était largement dépassé avec 39 membres présents (en salle et en visioconférence) sur les 46 membres dont le conseil est composé.

La séance a commencé sous la présidence des délégués du gouvernement, Maxime Ahrweiller, secrétaire générale des affaires régionales, représentante du préfet de Mayotte et Patrick Musique, commandant de la base navale de Mayotte, représentant du préfet de La Réunion. À la suite de l’élection du président, celui-ci a pris la présidence de la séance afin de procéder aux votes suivants.

Abdou Dahalani a été réélu président du conseil de gestion du Parc avec 72% des voix. Né à Mayotte en 1960, il est un témoin actif qui œuvre pour le développement du territoire depuis 1986.  Ses différentes fonctions lui ont permis de contribuer aux travaux relatifs aux évolutions institutionnelles, législatives et réglementaires de l’île et à l’élaboration des politiques publiques des territoires.

Membre du conseil de gestion du Parc depuis sa création, il siège en tant que président du conseil économique, social et environnemental de Mayotte (CESEM), aujourd’hui dans la catégorie des collectivités territoriales.

Régis Masseaux a été élu à l’unanimité comme vice-président issu de la catégorie des organisations professionnelles. Pêcheur professionnel, il siège au conseil de gestion en tant que représentant des syndicats locaux de pêche professionnelle.

Madi Saindou a été élu à l’unanimité comme vice-président issu de la catégorie des associations d’usagers de loisirs. Pêcheur et fabricant de pirogues, il siège au conseil de gestion en tant que représentant local des pêcheurs en pirogue.

Naïlane Attibou a été élu par la majorité comme vice-président issu de la catégorie des associations environnementales. Membre de la fédération mahoraise d’associations environnementales (FMAE), il siège au conseil de gestion en tant que représentant d’association ou de fédération de protection de l’environnement.

Éric Bellais a été élu à l’unanimité comme vice-président issu de la catégorie des personnalités qualifiées. Directeur de l’école d’apprentissage maritime (EAM), il siège au conseil de gestion en tant qu’expert dans le domaine de la formation maritime.

Le bureau est composé du président et des quatre vice-présidents auxquels s’ajoutent six autres membres choisis au sein de leurs catégories respectives. Les représentants qui ont été ainsi élus sont

Laïthidine Ben Saïd, maire de Mtsamboro dans la catégorie des collectivités, Pierre Baubet, représentant de coopérative de pêche dans la catégorie des professionnels, Joris Condro, représentant local des apnéistes dans la catégorie des usagers de loisirs, Jeanne Wagner, représentante de l’association Oulanga Na Nyamba dans la catégorie des associations et fédérations de protection de l’environnement, Esméralda Longépée, experte dans le domaine des sciences humaines et sociales dans la catégorie des personnalités qualifiées. Parmi les représentants de l’Etat, les délégués du gouvernement ont désigné la direction des affaires maritimes (DMSOI) pour siéger aux réunions du bureau du Parc.

Mansour Kamardine demande l’envoi d’une inspection de l’institution judiciaire

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Dans un communiqué envoyé, le député LR Mansour Kamardine souligne que l’activité des forces de l’ordre en matière de police aux frontières est littéralement anéantie depuis plusieurs semaines par la remise systématique en liberté d’immigrés clandestins par la Justice. « Au sein de l’institution judiciaire même, il semblerait que les règles du droit soient écartées au profit de la philosophie personnelle d’acteurs de l’institution judiciaire. C’est inacceptable ! »

 

Pourtant, le parlementaire rappelle que la lutte contre l’immigration irrégulière est bien une priorité affichée du gouvernement et l’un des trois axes de la circulaire de politique pénale territorialisée pour Mayotte signée par le Garde des sceaux le 11 mars dernier.

De plus, en matière de délégations de l’autorité parentale, de nombreuses décisions de Justice sont prises selon lui sans respect des règles de droit, mettant en péril l’avenir de jeunes personnes et par conséquences, à terme, la sérénité publique.

C’est pourquoi, Mansour Kamardine a demandé au Ministre de la Justice d’envoyer, en urgence, à Mayotte, une inspection de l’institution judiciaire portant sur l’application par les acteurs du droit en matière de lutte contre l’immigration clandestine et sur les délégations de l’autorité parentale. « L’institution judiciaire ne peut être le lieu d’où certains organisent la fabrique des clandestins à Mayotte et la couveuse des bandes barbares qui terrorisent la population ! »

 

Derniers préparatifs avant le défilé du 14-Juillet

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Les automobilistes coincés dans les embouteillages, ce mardi matin, ont pu le remarquer. L’avenue Andriantsouli, à Mamoudzou, a servi à la répétition générale du défilé du 14-Juillet, pendant plus d’une heure. Légion étrangère, régiment du service militaire adapté, marine nationale, gendarmes départementaux ou mobiles, policiers nationaux et municipaux, mais aussi pompiers et surveillants de prison y ont pris part. Ils reviendront à Mamoudzou, ce jeudi, à 8h, pour le véritable défilé.

 

Treize étudiants mahorais obtiennent leur diplôme d’État d’infirmier

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Treize des vingt-six étudiants de la promotion 2019-2022, appelée « Hippocampe », sont diplômés.

Treize étudiants de l’institut de formation en soins infirmiers de Mayotte viennent d’obtenir leur certificat d’État d’infirmier. La cérémonie de remise de diplômes a eu lieu à l’institut de formation de soins infirmiers ce mardi. L’heure était à la fête, avant que ces « petits » nouveaux soient plongés dans la réalité du travail.

Sourires aux lèvres, larmes aux yeux… L’émotion est à son comble ce mardi 12 juillet dans le patio de l’institut de formation en soins infirmiers de Mayotte. Encensé tour à tour, chaque diplômé récupère son attestation de réussite. Ce petit bout de papier symbolise l’aboutissement de trois années d’études à l’IFSI Mayotte ! Sur les 26 étudiants inscrits en septembre dernier pour le compte de cette troisième année, la moitié seulement a le bonheur de recevoir le précieux sésame ce jour-là. « Nous avons plusieurs sessions pour présenter le diplôme d’État et certains vont le repasser en décembre parce qu’il leur manque certaines choses comme des stages, le travail de fin d’étude, etc. D’autres vont aussi redoubler, mais nous continuons à les accompagner jusqu’au bout », assure Carine Piotrowski, la directrice de l’école.

La crise sanitaire intervenue dès le deuxième semestre peut justifier ce taux de réussite de 50% au sein de la promotion 2019-2022, appelée « Hippocampe ». « L’institut a été fermé du jour au lendemain, l’équipe pédagogique a alors essayé de rebondir sur l’enseignement à distance. Et les terrains de stages ont accepté de les prendre, ils ont pu continuer leur formation. » Les principaux concernés gardent un souvenir amer de cette période, à l’instar de Latuf Dhoifir, l’unique garçon diplômé. « C’était compliqué, notamment en stage car j’étais en médecine, le service qui accueillait les patients atteints du Covid. C’était très intense ! » Une situation pas facile à gérer, mais c’était sans compter sur la volonté intacte du jeune homme, passionné par le métier. « Je voulais faire quelque chose de polyvalent et qui bouge beaucoup : cela correspond totalement à ce que je veux. » En immersion dans différents pôles à Mayotte, à La Réunion et en Hexagone, il affiche clairement une préférence pour la réanimation. « J’espère qu’ils vont me prendre là-bas », croise-t-il les doigts.

Un poste à la clé

Fraîchement diplômés, ces nouveaux infirmiers ont de fortes chances de rapidement mettre le pied à l’étrier… En effet, leur avenir, du moins pour les premières années de leur carrière professionnelle, semble tout tracé. Présents tous deux à cette cérémonie, le directeur du centre hospitalier de Mayotte, Jean-Mathieu Defour, et le recteur, Gilles Halbout, souhaitent déjà les embaucher ! « Même s’il y a de la concurrence ailleurs, venez à l’hôpital ! Nous nourrissons de gros projets et nous avons besoin de vous », lance le premier. Rapidement rejoint par le second : « Nous recrutons aussi à l’Éducation nationale. Il y a encore des postes vacants donc vous êtes les bienvenus. »

Malgré l’offre du responsable de l’académie, l’hôpital reste la première option pour une grande majorité d’entre eux. « Je veux faire évoluer mon île, nous avons besoin d’infirmiers ici. Nous les faisons venir de la métropole ou de l’étranger alors nous, Mahorais, devons rester travailler ici. Je veux commencer au CHM, avant peut-être d’évoluer vers le libéral. Mais nous verrons cela en temps et en heure », indique Faizina Djanffar. La jeune femme est impatiente de commencer le travail malgré une certaine appréhension. « C’est un métier qui demande beaucoup de responsabilités car nous avons la vie des patients entre les mains alors que je suis quelqu’un de très stressée. J’ai peur des erreurs médicales, mais j’ai bien été formée, je me sens prête », ajoute-t-elle, avant d’affronter la dure réalité du travail d’infirmier à Mayotte. Fait non négligeable, la profession offre également de nombreuses opportunités. Il suffit de regarder les échelons gravis par le directeur du CHM, lui-même infirmier à ses débuts !

Rania Saïd, de son rêve d’hôtesse de l’air à directrice de Vatel Mayotte

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Rania Saïd est à l’origine de l’ouverture le 11 octobre 2021 de Vatel Mayotte.

Passionnée de tourisme depuis son plus jeune âge, Rania Saïd est une femme d’opportunité et d’inspiration. Forte de ses expériences au sein de la compagnie aérienne Air Austral, du Groupe Marriott, de la SIM et du comité du tourisme, la quadragénaire est aujourd’hui à la tête de l’école Vatel. Un parcours atypique pour celle qui entend former les futurs managers des grands établissements de demain.

 « Nos jeunes ont besoin de rêver et de se projeter ! » Rania Saïd ne manque jamais l’occasion de prendre exemple sur son parcours pour ouvrir le champ des possibles. Diplômé d’un bac littéraire au lycée de Mamoudzou, la native de la ville chef-lieu sait déjà ce qu’elle veut : devenir hôtesse de l’air dans le but de travailler dans le tourisme. Mais rapidement c’est la douche froide. « J’étais trop petite, il faut mesurer au minimum 1m70 », sourit-elle plus de vingt ans plus tard. Sa mère malgache l’invite alors à s’orienter vers des études d’infirmière.

En 2000, Rania Saïd intègre l’institut de formation aux carrières administratives, sanitaires et sociales de Dieppe au sein de laquelle elle ne côtoie que des jeunes issus des territoires ultramarins. Le concours en poche, l’habitante de Cavani s’envole pour l’institut de formation en soins infirmiers en Seine-Saint-Denis. « Mais ce n’était pas pour moi », admet-elle. Son style naturel et son excentricité ne collent pas avec la rigueur de la profession. « J’aime être coquette alors qu’il faut être dans la discrétion à l’hôpital. Les blouses blanches, ce n’était pas moi ! »

Six années chez Air Austral

Ni une ni deux, elle traverse la métropole et atterrit à Nice où sa tante travaille à l’aéroport. « Cet univers du voyage qui me plaisait tant est finalement revenu au galop. » Rattrapée par ses souvenirs, elle rejoint un centre de formation, « pas loin de Roissy », pour évoluer comme agent de comptoir. Et c’est à la suite d’un stage de quatre mois chez Air Austral que son aventure professionnelle débute réellement. « J’ai passé six années féériques au service commercial et marketing. » Hasard de la vie ou non, la compagnie aérienne lui propose même de réaliser son rêve d’enfance. Trop tard ! « Je voulais voir autre chose. »

Sa soif de découverte l’envoie à Londres. « J’avais eu la chance de nouer beaucoup de partenariats avec les hôtels, notamment durant les eductours. » Au pays de Shakespeare, Rania Saïd fait face à un nouvel affront : la barrière de la langue. Durant quatre mois, elle suit des cours d’anglais intensifs avant de rejoindre les rangs du célèbre Groupe Marriott, comme « executive lounge ». « J’avais notamment en charge la grande clientèle du Moyen-Orient. Mon job consistait à la fidéliser et à la connaître au détail près. »

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À travers son parcours inspirant, Rania Saïd veut inviter la jeunesse mahoraise à croire en ses rêves.

Vatel Maurice de 2013 à 2016

Ce n’est qu’en 2012 que la mère d’une petite-fille de trois ans repose enfin ses valises sur son île natale. Direction la société immobilière de Mayotte. « Beaucoup de biens ne trouvaient pas preneurs, il fallait donc les valoriser », indique celle qui se voit en ce temps-là créer un poste taillé sur mesure pour mener à bien sa mission. Puis intervient sa première rencontre avec Vatel. Alors président du conseil général, Daniel Zaïdani veut former des cadres mahorais en lien avec le tourisme avec l’école de l’Île Maurice. Comme à son habitude, Rania Saïd fonce sans remords. Et parmi la dizaine de postulants, elle est la seule sélectionnée. Une nouvelle fois, elle prend ses cliques et ses claques pour suivre le programme Bachelor avant de sortir avec un master en 2016. « Durant quelques mois, j’ai développé une activité de tourisme culturel qui rentrait dans le cadre de mon projet de fin d’étude. »

Une rencontre fortuite au festival Liberté métisse à La Réunion avec Michel Ahmed la rapatrie à Mayotte au début de l’année 2018. Responsable communication et promotion au comité du tourisme du 101ème département pendant trois ans, elle se rend très vite compte des carences en termes de compétences, mais aussi du manque de professionnalisme dans le milieu. Poussé par son mentor mauricien, Rania Saïd profite de l’apparition du Covid-19 pour chapeauter son projet d’école Vatel Mayotte jusqu’à son ouverture officielle le 11 octobre dernier !

Les managers de demain à portée de mains

Alors que la première promotion, composée de six filles et deux garçons, se trouvent actuellement en stage depuis avril pour une durée de cinq mois, la directrice tire un premier bilan positif. « Nous ne pouvions pas nous rater ! La présence de Salomé, une collègue sortie de Vatel Paris, est une chance inouïe », insiste celle qui gère principalement le volet administratif. Preuve de ce lancement réussi, l’entité mahoraise jouit déjà d’une belle renommée. « Plein de professionnels et d’intercommunalité sont au taquet pour collaborer avec nous, c’est une grande fierté. Ils sont ravis de la formation pratique et théorique qui fait découvrir les quatre services opérationnels tels que la réception, la salle, la cuisine et la house keeping, et surtout, ils ont conscience qu’ils ont à portée de mains les managers de demain. » D’où l’importance du recrutement en cours pour la prochaine rentrée prévue en octobre. « La sélection des élèves est importante car elle joue sur notre réputation. » C’est en tout cas le cheval de bataille de Rania Saïd : mettre au service du territoire des diplômés munis d’une solide expérience et d’une ouverture vers l’international. La crème de la crème !

Cinq Comoriens décèdent dans un violent incendie en métropole

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Le feu s’est propagé dans les quatre studios au dernier étage d’un immeuble du centre-ville de Bressuire.

La communauté comorienne de Bressuire (Deux-Sèvres) est endeuillée depuis la mort de cinq de ses membres, vendredi matin, vers 5h. Le feu a dévasté quatre studios du centre-ville où ils se logeaient. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances.

Le violent incendie de vendredi a laissé des traces à Bressuire (Deux-Sèvres). Les flammes ont ravagé quatre studios situés sous les combles d’un immeuble du centre-ville. Après un bilan comptabilisant quatre victimes, dont une jeune mère et son enfant, un autre corps a été retrouvé le lendemain. Deux jeunes hommes dans la vingtaine ont pu sortir à temps et sont indemnes. Tous sont issus de la communauté comorienne. En effet, cette petite ville de Nouvelle-Aquitaine à la particularité d’accueillir de nombreux ressortissants de l’Union dans son quartier Valette. À nos confrères du Courrier de l’Ouest, ce dimanche, le procureur de la République Julien Wattebled a confirmé le bilan de l’incendie : « Les cinq victimes que les secours et les gendarmes avaient repérées dans les décombres, parmi lesquelles on compte une femme et un enfant, ont désormais toutes été évacuées vers l’Institut médico-légal de Poitiers. Leur identité doit maintenant être confirmée par des examens techniques et des rapprochements ADN. »

« Il voulait une vie meilleure en allant en Europe »

Joint par téléphone, Cheikh Hodari est l’oncle d’Ali Youssouf, 27 ans, qui a péri vendredi. « Mon neveu était comme de nombreux Africains, il voulait une vie meilleure en allant en Europe », raconte-il. Poussé par des amis, le jeune homme avait choisi de quitter Poitiers (Haute-Vienne) pour les retrouver en Deux-Sèvres, une soixantaine de kilomètres plus loin. Il était avec plusieurs d’entre eux quand l’incendie s’est produit. L’oncle a dû attendre qu’un rescapé confirme la mort de son neveu afin qu’il prévienne sa demi-sœur aux Comores. C’est bien sûr la tristesse qui domine aujourd’hui. Célibataire, le jeune homme n’avait pas encore trouvé de travail en métropole.

Des semaines, voire des mois seront nécessaires pour connaître les raisons de l’incendie. Une longue attente avec laquelle les familles devront composer. Le propriétaire de l’immeuble s’est déjà défendu de toute insalubrité auprès de La Nouvelle république. « J’attends de la justice qu’elle nous permet de savoir ce qu’il s’est passé. On veut la vérité, même si je sais que celle-ci ne nous rendra pas mon neveu », espère Cheikh Hodari, en rentrant à Poitiers avec Saïd Larifou, un avocat qui défend plusieurs familles. À Bressuire, habitants et membres de la communauté comorienne se sont retrouvés pour partager leur douleur. Une marche blanche sera d’ailleurs organisée, ce samedi, a annoncé la mairie.

Athlétisme : Kamel Zoubert s’incline en demi-finale du 100m

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Concourant dans deux épreuves différentes, le 100m et le 200m, Kamel Zoubert était à Albi, le week-end dernier, pour les championnats de France espoirs. Après des excellents temps au cours des meetings précédents, le Mahorais arrivait avec de l’ambition. Au 100m, il sort des séries avec un 10 »58 en adéquation avec ses performances récentes. Cependant, le niveau étant assez élevé (N.D.L.R. le Bordelais Pablo Matéo remporte la finale en dix secondes pile), il a dû s’incliner en demi-finale avec le dixième temps (10 »46, son meilleur temps).

En 200m, c’est la douche froide par contre. Il réalise un temps de 21 »66, insuffisant pour espérer arriver en finale. Mercredi pourtant, il avait terminé deuxième du meeting de Vénissieux (Rhône) en 20 »93. Toujours dans cette catégorie, c’est le Mauricien Noa Bibi et donc probable futur adversaire de Zoubert aux Jeux des Îles de l’océan Indien qui été de loin le plus rapide (19 »89), devant Maxime Lancelot (20 »65), le nouveau champion de France.

Marcel Rinaldy, nouveau président du conseil d’administration de Transitions Pro Mayotte

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Le 24 juin dernier, Transition Pro Mayotte a confirmé son bureau dans le cadre de l’alternance prévue à mi-mandat. Marcel Rinaldy a été nommé président du conseil d’administration tandis que Ali Abdou (CFDT), Ben-Zayadi Hamada (CPME), Combo Abdallag Combo (CFE CGC), Mogné-Souffou Babou (CGT) et Fahar Madi (U2P) ont pris les fonctions de vice-président, de secrétaire, de secrétaire adjoint, de trésorier et de trésorier adjoint. Ils sont rejoints par quatre membres supplémentaires : Anli Djoumoi (FO), El-Anzize Hamidou (FO), Fahardine Mohamed (MEDEF) et Samira Ait Abdeslam (MEDEF).

Il s’agit d’une nouvelle étape pour le développement de l’association, notamment avec la nomination de Daoud Abdou en la qualité de chargé de mission responsable du déploiement des missions et l’installation de la structure dans ses locaux situés au 2 rue école Louis Le Pensec à Dembéni.

Transitions Pro est le seul organisme habilité à financer les reconversions professionnelles des salariés du privé. Cette mission, confiée par l’État, s’appuie sur cinq dispositifs principaux : le projet de transition professionnelle (PTP) qui permet aux salariés de suivre de façon individuelle une formation en vue de changer de métier ; le dispositif transitions collectives qui favorise la reconversion professionnelle des salariés dont l’emploi est fragilisé, vers des métiers qui recrutent près de chez eux ; le dispositif démissionnaire qui permet au salarié démissionnaire de bénéficier de l’allocation chômage soit pour préparer un projet de création ou de reprise d’entreprise, soit pour suivre une formation en vue de changer de métier ; la validation des acquis de l’expérience (VAE) qui permet au salarié de faire reconnaître leur expérience professionnelle par un diplôme ; le certificat CléA, qui est la reconnaissance d’un socle commun de compétences nécessaires à l’exercice de tous métiers.

« M’sikano, solidaire pour l’emploi » recherche des demandeurs d’emploi

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L’association « M’sikano, solidaire pour l’emploi », spécialisée dans l’accompagnement et l’insertion sociale et professionnelle durable des personnes sans emploi, recherche des profils qualifiés ou expérimentés, ou encore à la recherche d’un emploi dans les domaines du BTP (tous métiers confondus), de la manutention et de la logistique, des espaces verts et jardinages, de l’environnement et du nettoyage, et enfin de l’agriculture pour les futures missions de ses clients.

La structure invite donc tous les demandeurs d’emplois répondant à ces profils ou souhaitant être formés sur ces métiers dans ces secteurs énoncés, à venir constituer un dossier et à s’inscrire dans ses locaux situés au Carrefour de Coconi du lundi au jeudi, de 8h30 à 12h et de 13h30 à 16h. Il est demandé de se munir d’une photo d’identité récente, d’une pièce d’identité en cours de validité ou d’une carte de séjour en cours de validité ou récépissé autorisant le travail sur le travail, d’une attestation de sécurité sociale ou une copie de la carte vitale, des coordonnées téléphoniques et/ou email, la carte d’inscription à Pôle emploi, d’un CV et d’une lettre de motivation, d’un RIB, d’un numéro allocataire, d’une copie des diplômes et certificats de formation ainsi que du permis de conduire.

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