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L’engagement d’Air Austral à Mayotte depuis 45 ans

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Air Austral et Mayotte ont une histoire liée. Née sous le nom de Réunion Air Service en 1974, elle est la première compagnie à desservir l’île aux parfums en 1977 proposant ainsi trois fréquences hebdomadaires au moyen d’un HS 748. Pour la rejoindre, il faut alors compter minimum quatre heures de vol. Ce n’est que dix ans plus tard, en mai 1988, que le temps de trajet passe à 2h15.

Le 14 novembre 1990, Air Austral voit le jour avec comme objectif prioritaire, la desserte de Mayotte. Très rapidement, la ligne entre les deux départements connaît un développement rapide. La compagnie aérienne met alors en service son premier Boeing 737- 500 de 120 sièges qui permet de relier La Réunion à Mayotte en seulement 2h05. En six mois, le trafic fait un bon de 30%.

Fin 1994, Air Austral remplace son Fokker 28 de 50 places, hérité d’Air Réunion, par un deuxième Boeing 737 de type 300. Dès avril 1996, la fréquence passe à un vol quotidien. En novembre 1997, la flotte d’Air Austral s’enrichit d’un troisième Boeing, de type « Quick Change », capable de transporter 133 passagers ou 18 tonnes de fret. L’appareil répond ainsi à une forte demande de transport de fret en très forte croissance à Mayotte.

L’histoire d’Air Austral prend une dimension nouvelle à Mayotte en 2005, avec l’arrivée d’un gros porteur, le Boeing 777- 200ER, baptisé « Caribou », le premier gros porteur qui relie Mayotte à la métropole en passant par La Réunion. Afin de répondre à une forte demande de la population mahoraise, la compagnie réunionnaise prend possession d’un Boeing 777-200LR qui se pose à Mayotte le 26 août 2011 après un vol de convoyage non-stop de 18h30 depuis l’usine de Seattle. Cet avion, destiné à la liaison directe Mayotte-Paris, se révèle peu adapté à la desserte de la ligne…

C’est en mai 2016, avec l’arrivée de ses deux Boeing 787-8, Dreamliner, qu’Air Austral révolutionne l’ère du long courrier au départ de Mayotte. Le 10 juin de la même année, Air Austral devient ainsi la première compagnie à desservir de façon régulière la France hexagonale depuis Mayotte en vol direct. Un vol de neuf heures, aujourd’hui proposé à quatre voire sept fois par semaine, pouvant transporter 262 passagers.

Le CHM et l’ARS confirment leur volonté de construire le second hôpital à Combani

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À la suite de la publication de l’article de Mayotte la 1ère concernant le second site hospitalier, les directions générales du centre hospitalier et de l’agence régionale de santé tiennent à apporter quelques précisions.

Cette construction a fait l’objet d’un engagement du président de la République Emmanuel Macron, dont l’implantation à Combani a été confirmée par le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu en janvier 2022. Sur la base de cet arbitrage, le CHM travaille conjointement avec le conseil départemental et l’ARS sur ce grand projet structurant, afin de développer le système d’offre de soins de l’île aux parfums et répondre aux besoins de santé de ses habitants.

Les travaux en cours sur le futur projet régional de santé de Mayotte, ainsi que sur le projet médico-soignant du CHM, qui aboutiront au premier trimestre 2023, confirment l’engagement des deux institutions dans leur volonté de bâtir ce nouvel équipement dans les meilleurs délais. Une communication sera mise en place pour informer la population mahoraise des étapes à venir.

Football : un Combani décidément trop fort pour l’AS Rosador

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Cliniques, les Diables noirs de Combani ont remporté la Coupe régionale de France (5-2), ce samedi, sur le stade de Cavani. L’AS Rosador de Passamaïnty s’incline une nouvelle fois en finale et voit son opposant rejoindre le tableau envié de la Coupe de France.

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Les Diables noirs ont laissé peu de chances à leurs adversaires. La Coupe était leur objectif depuis le début de la saison.
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Le coach de Combani, Djamaldine « Djamal » Ali, va vivre à nouveau l’aventure Coupe de France, après avoir emmené les Jumeaux de M’zouazia en 32èmes de finale la saison dernière (défaite 10-0 face aux Girondins de Bordeaux).
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L’AS Rosador s’est fait surprendre à cinq reprises au cours de ce match. Chamou, Isfahane (x2) et le capitaine Marius (x2) ont marqué côté Diables noirs. Faez et Bendo ont répliqué.
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À 3-1 à la mi-temps, les Verts de Rosador (qui jouaient en blanc ce jour-là) avaient encore une carte à jouer. Mais un but assez tôt en deuxième période a rendu le match à sens unique.
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Coup-franc à l’entrée de la surface qui ne donne rien finalement. Menés 5-1, les joueurs de Passamaïnty mettent un dernier but grâce à une belle frappe de Bendo.
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Chamou, l’un des leaders de Combani, sort sur blessure en deuxième période après avoir scoré et fait marquer à deux reprises. « C’est la première fois que je sors comme ça en cours de match. »
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Battu l’an dernier par les Jumeaux, le Rosador s’incline de nouveau.
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Lastik n’a pas marqué, mais a été très remuant pendant la rencontre. Il finit homme du match.
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Les Diables noirs peuvent exulter. Ils joueront la Coupe de France dans deux semaines.
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Les supporters des Verts ont tenté de remotiver leurs joueurs qui avaient déjà la tête baissée à la mi-temps.

La chasse aux moustiques nécessaire avec le retour des pluies

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Les agents du service de lutte anti-vectorielle traquent les moindres recoins où les moustiques peuvent se développer comme ici ce reste de noix de coco laissé dans le jardin.

La fin de la saison sèche coïncide avec un nombre multiplié de moustiques tigres porteurs potentiellement de virus tels que la dengue ou le chikungunya. À Mayotte, l’Agence régionale de santé a donc lancé une campagne de prévention par du porte-à-porte, de la sensibilisation auprès des enfants et des outils tels que des cartes pour repérer les zones à risques (voir encadré).

Des hommes en t-shirt bleu tapent à la porte de maisons situées dans le quartier de Cavani sud, ce vendredi matin. Les habitants les laissent volontiers rentrer, la démarche étant à la fois pour faire de la prévention et évaluer s’il y a une présence ou non de moustiques tigres. « On est ici dans une zone à risques », confirme Ambdoul-Bar Idaroussi, responsable du service de lutte anti-vectorielle à l’Agence régionale de santé de Mayotte. Cette police du moustique quadrille les quartiers pour déterminer où se forment les gîtes larvaires.

Dans la première maison par exemple, les agents expliquent à l’habitante qu’elle devrait vider « tous les cinq jours » les dessous de ses pots où l’eau a l’habitude de stagner. En effet, la femelle du moustique peut y déposer ses œufs pour qu’ils puissent éclore. « C’est un acte individuel, mais il peut réduire l’impact de crises à venir », estime le responsable. À La Réunion, la dengue continue par exemple de sévir. « Pour l’instant, il n’y a aucun cas », rassure Olivier Brahic, le directeur de l’ARS Mayotte. Peu touché par la dengue en 2021, le département l’a été très fortement en 2020 avec 4.500 cas et douze décès.

De la sensibilisation auprès des enfants

Il n’y pas que sur le terrain que les agents font de la prévention. Ce vendredi matin, en même temps que l’opération effectuée dans une centaine de maisons de Cavani, une autre équipe était au Village d’Eva à M’tsapéré. Habitat, nourriture, méthodes pour les éliminer, tout ce qui tourne autour du moustique est enseigné. Il y a beaucoup d’informations d’un coup, mais la plupart des enfants connaisse déjà bien le problème grâce à leurs parents. Certains savent quels produits sont utilisés pour les éliminer ou les repousser.

Selon les agents de la lutte anti-vectorielle, le meilleur moyen de se prémunir contre le développement des moustiques reste de vider les points d’eau stagnante et couvrir ses réservoirs.

 

Des cartes pour savoir si vous habitez une zone à risques

Les outils utilisés par le service de lutte anti-vectorielle permettent de découper les communes en plusieurs zones. Rouge étant la couleur où les moustiques ont le plus de chances de proliférer. Selon l’ARS Mayotte, « le seuil d’alerte est fixé à 1.000 moustiques par hectare ». Régulièrement mises à jouer, ces cartes sont disponibles sur le site de l’agence : www.mayotte.ars.sante.fr/cartographie-du-risque-vectoriel-mayotte

Archives [1/5] : 25ème anniversaire du Conseil général

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Jean Puech, président de l'Association des départements de France a eu l'honneur d'ouvrir le colloque universitaire marqué par la présence de la ministre de l'Outremer, Brigitte Girardin.

En parcourant les pages du hors-série « Mayotte en 2002 », édité par la Somapresse, on se rend compte que certaines choses changent, d’autre pas, malheureusement. Plongée dans l’île au lagon d’il y a deux décennies, avec quelques extraits choisis du Mayotte Hebdo de l’époque : Installé en 1977, le Conseil général a fêté son vingt-cinquième anniversaire en présence de la ministre de l’Outremer et des membres du bureau de l’Assemblée des départements de France.

Le Conseil général fête en cette année 2002 ses 25 ans. Le président Younoussa Bamana a voulu marquer le coup en organisant de nombreuses festivités qui se sont étalées de septembre à fin décembre. Le point d’orgue de l’événement fut l’arrivée sur l’île du bureau de l’Association des départements de France (ADF), dont le président, Jean Puech, a eu l’honneur d’ouvrir le colloque universitaire marqué par la présence de la ministre de l’Outremer, Brigitte Girardin. Compétitions sportives, manifestations culturelles, édition de deux ouvrages de prestige. Rien n’a été laissé au hasard par les pouvoirs publics.

archives-25eme-anniversaire-conseil-generalLe Conseil général a saisi l’occasion pour mettre en exergue la bonne santé financière de la Collectivité départementale. « Fin 2001, la situation financière de la Collectivité départementale est satisfaisante. » C’est la principale phrase que les élus auront retenu lors de l’examen du budget. Les chiffres déclinés par le Trésorier payeur général, Claude Pellerin, en attestent : un excédent réel consolidé de 44.49 millions d’euros en progression de près de 58% par rapport à 2000. Le budget principal et le budget annexe affichent un bon résultat et on enregistre une évolution sensible (55.56%) du produit des impôts et des taxes, de même que les finances institutionnelles notamment les remboursements de l’État. Les fondamentaux sont au vert : le taux d’épargne brute est en hausse de 23.2%, d’où une épargne nette en progression qui s’établit à 29.8 millions d’euros ; le ratio de solvabilité se maintient autour de 1,9 année, alors que la capacité de désendettement des DOM s’élève à 4,5 années ; le taux d’endettement se situe à hauteur de 44.8% contre 61.2% pour les DOM.

La CDM a un an

archives-25eme-anniversaire-conseil-generalLe 25ème anniversaire tombe à point nommé. En effet, la Collectivité départementale de Mayotte a un an. La loi relative au nouveau statut, promulguée le 11 juillet 2001, produit ses effets à « petits pas ». C’est en tout cas l’avis de la majorité des conseillers généraux qui avaient souhaité, en début d’année, constituer un « comité de suivi » afin d’accélérer l’application des nouvelles dispositions réglementaires, qu’elles soient pérennes ou transitoires. Ce comité ad hoc ne verra sans doute pas le jour. En effet, les projets de décret pris en application de la loi statutaire sortent à un rythme régulier.

En effet, l’impatience des élus s’est estompée à l’occasion de la 5ème session extraordinaire l’assemblée délibérante est saisie d’un projet de décret complétant le Code général des collectivités territoriales (CGCT), qui étend à Mayotte « les dispositions de droit commun relatif au département », ainsi que certaines mesures, législatives et réglementaires, concernant les communes. « Les textes régissant les institutions de la Collectivité départementale sont désormais réunis en un seul et même document, le Code général des collectivités territoriales. L’accès au droit en est facilité », indique en substance le rapport du Premier ministre.

Outre de clarifier la législation, le projet de décret comporte trois points qui méritent d’être relevés. Il s’agit, d’une part, de la composition et des règles de fonctionnement du Conseil économique et social (CES) et du Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement (CCEE). Et, d’autre part, de la mise en place de la commission compétente pour l’élaboration du projet de Plan d’aménagement et de développement durable (PADD). Enfin, le projet de décret fait état des ressources de la Collectivité départementale ; il intègre des mesures concernant la Dotation globale de fonctionnement (DCF) et la Dotation globale d’équipement (DGE).

Retrouvez l’intégralité du dossier « 2002-2022, Mayotte 20 ans après » dans le Mayotte Hebdo n°1015, à retrouver gratuitement ici.

 

Le poulain de Chirac au Parlement

archives-25eme-anniversaire-conseil-generalLe poulain de Chirac, Mansour Kamardine, l’homme du RPR à Mayotte, passe haut la main au second tour devant Siadi Vita, investi par le MDM. Le candidat de l’UMP a bénéficié du report des voix de la plupart des prétendants inscrits au premier tour des législatives. Le président du Conseil général, Younoussa Bamana, caution morale du MPM, lui a apporté un soutien décisif. Le nouveau député bénéficie d’un soutien de poids au plus haut niveau de l’État, à commencer par le président de la République, garant des institutions, dont dépend très largement la consolidation du nouveau statut de collectivité départementale. « C’est le président de tous les Mahorais », déclare Mansour Kamardine après sa victoire. « Il peut influer positivement sur l’enrichissement des politiques publiques et orienter l’accélération du développement économique social et culturel de l’île. » En effet, Jacques Chirac l’a clairement promis : Mayotte bénéficiera d’une convention de développement très ambitieuse, adossée à un projet d’aménagement du territoire sur 15 ans.

Mamoudzou lance un programme pour les jeunes en errance

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Vendredi 14 octobre, le MJC de Kaweni accueillait la première réunion d'information du dispositif d'accompagnement lancé par la ville de Mamoudzou, par l'intermédiaire du CCAS et de l'organisme de formation OIDF.

La mairie de Mamoudzou a missionné le CCAS (centre communal d’action sociale) et l’organisme de formation OIDF pour aller à la rencontre des jeunes éloignés de l’emploi. Le but : leur proposer un accompagnement personnalisé pour les insérer sur le marché du travail. Une première réunion a eu lieu, le vendredi 14 octobre, à la MJC de Kawéni.

« De nombreux jeunes sont en errance dans la commune de Mamoudzou, ils ne savent pas quoi faire ni où aller pour être accompagné. Nous avons donc voulu lancer un projet pour les aider », déclare Nafouanti Abdou Waladi, conseillère en insertion professionnelle au sein du centre de formation OIDF. Cet organisme a été sélectionné par la ville de Mamoudzou, qui finance le dispositif, pour favoriser l’insertion des jeunes de la commune, en partenariat avec le centre communal d’action sociale (CCAS).

Ce vendredi matin signait l’ouverture du dispositif avec l’organisation de la première réunion d’information à la MJC de Kawéni. Cinq autres suivront à M’tsapéré, Passamaïnty, Cavani, Tsoudzou 1 et Mamoudzou (voir ci-dessous). « L’intérêt est d’aller directement dans les quartiers, à la rencontre des jeunes qui sont déscolarisés, ne trouvent pas de travail ou de formation », souligne Baraka El-Habib, éducateur de rue au sein du CCAS.

Au total, près de quarante jeunes étaient réunis pour ce premier rendez-vous. Parmi eux, Evlyne Ngerageze, 16 ans, qui aimerait devenir comptable. « Je cherche des informations pour rejoindre une formation puis intégrer une entreprise », détaille la jeune femme. Assise parmi l’assemblée, Hachimia Abdou, souhaite, quant à elle, devenir agente d’accompagnement à l’éducation de l’enfant (Atsem) et travailler dans une école. « Aujourd’hui, je suis en service civique au sein de l’association Coup de pouce, qui aide les jeunes ayant quitté l’école et qui souhaitent y retourner », précise-t-elle.

80 jeunes en bénéficieront

Pour la ville de Mamoudzou, le CCAS et l’organisme de formation, l’idée est en effet d’aiguiller les jeunes vers des formations, en fonction de ce qui les intéresse, et de les aider à trouver un emploi. « Après la réunion, nous allons discuter individuellement avec toutes les personnes intéressées pour savoir ce qu’elles veulent faire », indique Nafouanti Abdou Waladi.

Environ 80 personnes pourront bénéficier de cet accompagnement pendant trois à six mois. Seules conditions requises : avoir au moins 16 ans et être inscrits à Pôle emploi. « Nous pourrons accompagner les personnes qui ont des difficultés dans leurs démarches administratives », précise la conseillère en insertion.

« Ce n’est pas la première fois qu’on nous propose un accompagnement »

Dans l’assemblée, certains restent toutefois sceptiques. « Ce n’est pas la première fois que des élus viennent ici pour nous proposer un accompagnement. On suit des formations pendant six mois, puis après il ne se passe plus rien », regrette Faridi Sahari, qui a lui-même appris à devenir carreleur, sans trouver d’emploi. « Je suis partie en métropole pour m’engager dans l’armée », poursuit-il. « Aujourd’hui, je veux revenir à Kawéni. J’aimerais m’engager dans une association ou un organisme pour véritablement accompagner les jeunes. » Iri Nadjib, venu assister à la réunion, lui aussi, partage ce constat. « Ici, tous les jeunes veulent travailler. Mais personne ne s’y intéresse, ils sont oubliés », estime-t-il.

Avec ce nouveau dispositif, l’objectif est « véritablement d’insérer les jeunes sur le marché du travail », insiste Zaounaki Saindou, conseillère d’insertion professionnelle au CCAS de Mamoudzou. « La mairie finance les formations, l’idée est donc qu’il y ait des résultats et nous allons tout faire pour accompagner les jeunes », prévient-elle. De la rédaction du curriculum vitae et de la lettre de motivation, jusqu’à la préparation à un entretien d’embauche. « Mais tout est question de motivation, nous ne sommes pas là pour vous tirer mais pour vous pousser », insiste-t-elle.

Pour l’organisme de formation, spécialisé dans le BTP et la sécurité, l’objectif avec ce dispositif est également de former des personnes à des métiers en tension, pour lesquels les entreprises ont des difficultés de recrutement. « Évidemment, personne ne sera forcé de travailler dans le BTP », glisse Nafouanti Abdou Waladi, conseillère en insertion professionnelle. « Si nous n’assurons pas les formations qui intéressent les jeunes, nous les orienterons vers d’autres organismes. »

 

Le calendrier des prochaines réunions

Après Kawéni, cinq nouvelles rencontres sont prévues sur le territoire de la commune de Mamoudzou. Toutes auront lieu de 9h à 12h : lundi 24 octobre à la MJC de M’tsapéré, mardi 25 octobre à la médiathèque Rama M’SA de Passamaïnty, vendredi 28 octobre sur la place publique au « rond-point des petits loups » à Cavani, lundi 31 octobre sur la place publique de Tsoundzou 1 et lundi 7 novembre à la MJC de Mamoudzou.

Risques naturels majeurs : 80% des 100 recommandations de la délégation sénatoriale aux Outre-mer prises en compte

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À la suite du cyclone Irma en septembre 2017, la délégation sénatoriale aux Outre-mer avait consacré deux rapports en 2018 et 2019 aux risques naturels majeurs dans les territoires ultramarins et formulé 100 recommandations. Cinq ans après et suite au passage de la tempête Fiona sur la Guadeloupe, elle a procédé à une évaluation de leur mise en œuvre.

Après avoir auditionné les services de l’État le 7 juillet dernier, la délégation s’est réunie ce jeudi 13 octobre à l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. L’examen du tableau de suivi transmis par la Direction générale des Outre-mer (DGOM) fait apparaître une prise en compte effective ou en cours de plus de 80% des recommandations des rapporteurs : Victoire Jasmin (Socialiste Écologiste et Républicain – Guadeloupe) et Mathieu Darnaud (Les Républicains – Ardèche) sur le volet prévention, Abdallah Hassani (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants – Mayotte) et Jean-François Rapin (Les Républicains – Pas-de-Calais) sur le volet résilience, sous la coordination de l’ancien sénateur Guillaume Arnell (Rassemblement Démocratique et Social Européen – Saint-Martin).

D’importantes avancées ont été soulignées dans de nombreux domaines : un plan interministériel sur les sargasses ; la généralisation des plans de prévention des risques naturels (PPRN) ; le recours élargi au Fonds « Barnier » ; l’information et la formation aux risques, en particulier dans les écoles et les administrations ; le déploiement du plan « sirènes outre-mer » et de nouveaux moyens de surveillance et d’alerte météorologiques ; ou encore la création d’un état de calamité naturelle exceptionnelle par la loi 3DS.

Le président Stéphane Artano (Rassemblement Démocratique et Social Européen – Saint-Pierre-et-Miquelon) a souhaité que les efforts soient poursuivis dans la durée pour enraciner « la culture du risque » dans ces territoires particulièrement exposés. Pour Victoire Jasmin, il faut permettre aux collectivités de mieux s’approprier les instruments mis à place, en particulier les plans de continuité des activités, poursuivre le chantier de l’adaptation des normes de construction et garantir une offre assurantielle abordable pour tous. Les victimes doivent également bénéficier d’une organisation régionale pour la prise en charge des traumatismes psychologiques.

Une course d’orientation entre les conseils municipaux des jeunes de Mamoudzou, de Bouéni et de Tsingoni

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Dans le cadre du projet d’échange inter CMJ intitulé « Échanges croisés entre jeunes engagés », le conseil municipal des jeunes de Mamoudzou accueille ceux de Bouéni et de Tsingoni le mardi 18 octobre autour des valeurs du partage et du vivre-ensemble.

Encadrée par les services jeunesse et excellence sportive ainsi que par des encadrants des deux communes invitées, une course d’orientation sera organisée au parc Mahabou de 8h à 16h afin de faire découvrir le patrimoine de la ville chef-lieu. Cette action réunira 49 conseillers jeunes de Mamoudzou, âgés de 12 à 15 ans, 23 de Bouéni, âgés de 13 à 20 ans, et autant de Tsingoni âgés de 12 à 20 ans.

En 2019, seul un habitant de Mayotte sur cinq est parti en vacances

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À Mayotte, en 2019, 33.000 personnes déclarent être parties en vacances au cours des 12 derniers mois, soit 21% de la population de 15 ans ou plus. C’est nettement moins que les habitants de l’Hexagone (66%) et que ceux de La Réunion (39%). Bénéficiant le plus souvent d’une plus grande aisance financière, les personnes diplômées et celles natives de France hors Mayotte partent davantage en vacances.

Les habitants de l’île aux parfums sont un peu plus nombreux à être partis en week-end : c’est le cas de 40.500 personnes, soit 26% des 15 ans ou plus. Parmi les habitants du 101ème département partis en vacances ou week-end, près de la moitié ont séjourné hors du territoire, principalement dans l’Hexagone, aux Comores et à La Réunion. Par ailleurs, près de la moitié des habitants ont visité en 2019 un site patrimonial, situé à Mayotte, à La Réunion ou dans l’Hexagone.

Un premier livre pour Saïrati Assimakou, présidente de l’association Souboutou Ouhédzé Jilaho

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L’association Souboutou Ouhédzé Jilaho – Ose libérer ta parole annonce officiellement la publication du premier livre de sa présidente Saïrati Assimakou intitulé « Ose et ça ira ». Depuis le 24 janvier 2019, elle marque d’une encre indélébile son combat pour la libération de la parole, la prise de conscience et l’implication de tous pour vaincre les violences sexuelles. Que du chemin parcouru

depuis avec la création de l’association SOJ, le lancement de la campagne, la reprise des études universitaires et sa vie de jeune maman.

À la suite de la sortie de son ouvrage, la présidente organise présentation de celui-ci le samedi 29 octobre au restaurant le Mermoz (Mamoudzou) de 9h à 11h suivi d’une après-midi d’échange de 14h à 18h. L’occasion d’écouter l’autrice conter son parcours de combattante, pour ne plus survivre, mais bien pour vivre, et expliquer pourquoi la plume lui est apparue comme un choix évident contre le mutisme imposé par la société.

Étudiants-infirmiers : une partie des élèves toujours sans bourses

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Les délais de paiements des bourses allouées aux étudiants-infirmiers partis en métropole (voir Flash Infos du lundi 3 octobre) posent toujours autant de problèmes. Une somme de 900 euros par mois et billets d’avion sont censés être réglés par le Département de Mayotte, tandis que les élèves « expatriés » promettent de revenir travailler au moins neuf ans à Mayotte. Cependant, les virements tardifs mettent ces derniers régulièrement en difficulté financière. Loyers, transports, nourriture, ils arrivent au bout de leurs réserves au cours des premiers mois et sont donc souvent dans l’attente que le Département fasse sa part économiquement. Selon nos informations, des élèves en seconde année dans les Ifsi partenaires ont bien reçu le premier virement de l’année, le 5 octobre. Par contre, ceux de première année sont toujours en attente des subsides. Les quinze étudiants mahorais de l’Ifsi de Quétigny (Côte-d’Or) le confirment. Pire, la prime d’installation de 900 euros, qui devait pallier ce problème récurrent, se fait également toujours attendre.

Des dépistages gratuits du diabète tous les mercredis

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L’association RéDiab Ylang 976 met en place un dépistage gratuit dès le 19 octobre. Chaque mercredi, de 8h à 10h, toutes les personnes de plus de 30 ans, pourront se faire dépister dans les locaux situés Impasse Saïd Hassani M’Nagnochi, quartier Boboko, à Mamoudzou. Tous les habitants de l’île pourront venir réaliser un dépistage par glycémie capillaire et anonyme.

Le diabète une maladie chronique caractérisée par la présence d’un excès de sucre dans le sang, appelé hyperglycémie. Celui de type 2 est le plus fréquent et en forte progression. Son augmentation est liée à l’évolution des modes de vie, surtout l’alimentation et l’activité physique.

Aujourd’hui, le risque de développer un diabète de type 2 est plus important qu’auparavant. Sans diagnostic ou prise en charge précoce, les conséquences peuvent être graves. En France, en 2019, près de quatre millions de personnes étaient identifiées comme diabétiques par l’assurance maladie. À Mayotte, selon l’étude « Unono Wa Maoré », 17.7% des 30-69 ans étaient atteints de diabète en 2019. Parmi ces personnes, environ la moitié était malade sans le savoir.

Déjà plus de 1.000 bénéficiaires des séjours seniors

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2.400 cocos et bacocos peu habitués aux sorties touristiques vont profiter, cette année, du dispositif Séjours seniors.

Lancé en novembre 2021, le plan Destination France doit relancer le tourisme dans notre pays. Il inclut l’opération « 10.000 départs en vacances outre-mer » que Mayotte a décliné à destination des seniors grâce aux centres communaux d’action sociale locaux. 2.400 cocos et bacocos peu habitués ont pu ou vont profiter des journées en catamaran, sur les îlots, au cœur de l’île, des restaurants ou des hôtels.

À la mi-novembre, les sorties 2022 prendront fin pour les 2.400 Mahorais qui bénéficient des séjours seniors, un tout nouveau dispositif qui se rattache à l’opération « 10.000 départs en vacances outre-mer ».

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Maxime Ahrweiller, secrétaire générale pour les affaires régionales de la préfecture de Mayotte, Bibi Chanfi, vice-présidente du conseil départemental, Zaounaki Saindou, présidente de l’AaDTM, et Michel Madi, directeur de l’AaDTM.

Dans quels buts sont organisés les séjours ?

Deux objectifs sont visés. Le premier est d’ordre économique puisque ces sorties sont planifiées à chaque fois sur deux jours et doivent aider un secteur touristique mis à mal par la crise sanitaire. L’autre motif est de permettre à un public qui n’en a pas l’habitude de pouvoir partir le temps de courtes vacances. À l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM), le choix s’est rapidement fait sur les personnes âgées. « On connaît les difficultés des retraites qui sont basses. C’est destiné aussi à des personnes qui vivent là depuis longtemps, mais ne connaissent pas si bien que ça le territoire », fait remarquer Maxime Ahrweiller, la secrétaire générale pour les affaires régionales de la préfecture de Mayotte.

Qui a le droit aux sorties ?

Les 17 CCAS (centres communaux d’action sociale) ont eu la charge de trouver quels bacocos ou cocos peuvent quitter leurs foyers familiaux pendant deux jours. « Ce n’est pas toujours évident. Il faut parfois convaincre les familles », assure Michel Madi, directeur de l’AaDTM. Les critères à remplir sont d’avoir plus de 55 ans, d’avoir un faible revenu, d’être sans emploi ou en retraite. 2.400 cocos et bacocos sont ainsi concernés, dont plus de 1.000 ont déjà pris part aux sorties. L’Agence n’exclut pas non plus d’adapter l’idée à un public plus jeune à l’avenir.

Quelles activités sont proposées ?

Elles sont réunies sous la forme de cinq offres comprenant des activités réparties sur toute l’île. Journées en catamaran, sur les îlots, petites balades au cœur de l’île ou en Petite-Terre, soirées dans les restaurants et nuits à l’hôtel, des groupes de 18 à 30 personnes en profitent. Selon le retour des bénéficiaires eux-mêmes, les activités s’avèrent adaptées à leurs âges.

Les prestataires y trouvent aussi leur compte avec les dates proposées, souvent en semaine et pas forcément en périodes de vacances. « On a évité le mois d’août », prend comme exemple le directeur de l’AaDTM.

Quels sont les financeurs ?

Ils sont cinq à mettre la main à la poche. L’ensemble des sorties a été financé à hauteur de 668.400 euros. Le Département en subventionne un quart. L’Agence nationale des chèques vacances participe à hauteur de 400.000 euros et la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) pour 80.000 euros. Le ministère des Outre-mer fournit, de son côté, de quoi faire fonctionner le dispositif (28.400 euros), notamment par l’emploi d’un personnel dédié.

Est-ce que les prestataires y trouvent leurs comptes ?

Une vingtaine de prestataires organisant des sorties, restaurateurs, hôteliers ou transporteurs ont accompagné le dispositif. Au niveau des retours, tous sont prêts à recommencer. « Ils ont eu un public qu’ils ne connaissent pas », poursuit le directeur. Et la moitié a même vu des familles faire des réservations chez eux à la suite des sorties des anciens.

Le dispositif sera-t-il reconduit ?

C’est en tout cas le souhait des organisateurs. « On espère faire pareil, voire beaucoup mieux », promet Bibi Chanfi, la cinquième vice-présidente du conseil départemental. Du côté des bacocos et cocos, l’envie est également là, surtout que les sorties n’ont pas été sans conséquences. « On appris qu’une semaine après une sortie, deux personnes qui dépendent du CCAS de Ouangani se sont mariées », relève Michel Madi.

 

Coupe régionale de France : « Gagner la Coupe, on s’en souvient toute sa vie »

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Benyamine M’sa et Saïd Rachidi, capitaines du Rosador et des Diables noirs, espèrent prolonger l’aventure Coupe de France en métropole après la finale de ce samedi.

Auteurs d’un parcours sans faute jusque-là, l’AS Rosador de Passamaïnty et les Diables noirs de Combani se retrouvent en finale de Coupe régionale de France, ce samedi, à 14h30. Les capitaines respectifs, Benyamine M’sa et Saïd Rachidi, jouent d’abord la rencontre dans nos colonnes.

Flash Infos : Est-que la Coupe est un objectif ?

Saïd Rachidi : Oui, clairement. C’est ce que veut notre président. On respecte pour l’instant l’objectif.

Benyamine M’sa : Pas forcément, elle l’est devenue au fil du temps. On est revanchards par rapport à l’année dernière. On a perdu 4-0 contre les Jumeaux de M’zouazia, il faut effacer ça.

FI : Quelle saveur particulière revêt cette Coupe de France ?

S.R. : À Mayotte, c’est la compétition la plus valorisante. Le vainqueur du championnat gagne 600 euros. Alors que là, le gagnant va représenter l’île en métropole. On a gagné deux fois de suite la Coupe il y a quelques années. On a envie d’y retourner.

B.M. : Ce n’est pas la même motivation. J’ai pu gagner deux finales quand je jouais au FC M’tsapéré. Donc j’essaie de faire comprendre aux autres ce que ça fait et je tente de les faire passer en mode Coupe de France. Des moments comme ça, on s’en souvient toute sa vie. La photo de la victoire, ils la regarderont tout le temps.

FI : Le fait qu’il n’y ait pas de Coupe de Mayotte cette année, est-ce une motivation supplémentaire ?

S.R. : Pas forcément. Ce n’est pas en supprimant une compétition que ça va en favoriser une autre.

B.M. : Non, je ne pense pas. Depuis que je suis au Rosador, on prend toutes les compétitions de la même manière. Ça fait partie de l’ADN du club.

FI : Vous n’êtes pas forcément des favoris en championnat et vous êtes en finale. Comment vous l’expliquer ?

S.R. : Il y a une nouvelle équipe. On a un effectif pléthorique, mais ce n’est pas évident de concurrencer les meilleurs chaque week-end.

B.M. : C’est vrai que l’on n’est pas bien classés. C’est dû à plein de paramètres différents. Mais comme je l’ai dit, la motivation n’est pas la même en coupe. Il y a déjà le parcours. On a éliminé le FC M’tsapéré au premier tour pendant la séance des tirs aux buts, alors qu’on sait qu’une rencontre entre les deux équipes, c’est déjà un grand match tout court. La Coupe de France, ça se gagne avec les tripes.

FI : Sur quelles forces reposent l’équipe ?

S.R. : Il y a bonnes individualités. On a un gros recrutement, chacun nous a boosté. Il y a « Chamou » par exemple qui est le buteur de la sélection mahoraise. Il nous a fait gagner quelques matchs. Sinon, on a gagné aussi sur le plan mental. On est capables d’aller chercher le but ou les points dont on a besoin.

B.M. : On a une équipe dirigeante qui nous pousse. On sent que les joueurs ne sont pas délaissés. Il ne nous faut pas grand-chose, je pense même que cette finale peut être un déclic.

FI : Vous vous êtes déjà affrontés cette saison (Combani a gagné 2-1 en ouverture de saison). À quoi vous attendez-vous ?

S.R. : Ça fait partie des équipes phares du championnat. Même s’ils sont derniers, ça va se jouer dans la motivation.

B.M. : Ils sont bien structurés. Ils ont un coach qui a de l’expérience (N.D.R.L. Djamaldine « Djamal » Ali, ex-coach des Jumeaux). Pour moi, ils sont plus forts que nous. Mais ce n’est qu’un match.

FI : Combani a failli descendre en Régionale 2 la saison dernière en jouant Rosador lors de la dernière journée (les Diables noirs ont gagné 3-2 dans les dernières minutes). Est-ce que ce passif est toujours présent ?

S.R. : (il sourit) C’est sûr, ce sont des mauvais souvenirs. Mais je pense que cette victoire à l’arrachée nous a forgés.

B.M. : Ça promet une belle finale. C’est vrai que quand on regarde notre passif, on q toujours eu des matchs équilibrés.

Samedi 15 octobre, à 14h30, au stade Cavani à Mamoudzou, finale de Coupe régionale de France AS Rosador contre les Diables noirs de Combani.

Festival Yes Ko Green : « Le développement durable, ce n’est pas le retour à l’âge de pierre »

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Après une première édition à Musical plage, début juillet, le festival Yes Ko Green est déjà de retour à M’zouazia.

Après avoir accueilli près de 700 personnes en juillet dernier, l’éco-festival Yes Ko Green lance sa deuxième édition le 15 octobre, sur la plage de Mastara, à M’zouazia. L’objectif : sensibiliser à la dégradation de la biodiversité, la gestion des déchets et la pollution. Entretien avec Gilles Chauvanaud, président de l’association Yes We Can nette, qui organise l’événement.

Flash Infos : Quel est l’objectif de ce festival ?

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Gilles Chavanaud, le président de l’association Yes We Can nette, est l’organisateur de l’événement.

Gilles Chauvanaud : Nous avons voulu créer une fête ludique et familiale pour montrer que le développement durable n’est pas forcément une contrainte. Ce n’est pas le retour à l’âge de pierre, nous ne sommes pas obligés de nous faire mal. Le festival se concentre sur plusieurs thématiques : l’écologie, la gestion des déchets, la solidarité, mais aussi la musique. L’idée est de rassembler toutes les associations et les acteurs du territoire pour les faire connaître, mais aussi pour sensibiliser la population. L’objectif est que les habitants prennent conscience des problématiques environnementales : la gestion des déchets, les différentes formes de pollution, la dégradation de la biodiversité ou les modes de consommation, notamment issus de l’importation.

FI : Comment se déroulera cet événement ?

G.C. : Il y aura dix artistes et des concerts l’après-midi, 22 stands ainsi qu’un village de l’artisanat local représenté par les maisons de l’artisanat de Sada et Bouéni. Des sculpteurs sur bois, des peintres ou des créateurs de bijoux seront présents. À leurs côtés, les associations qui tiennent un stand feront participer les visiteurs. À titre d’exemple, notre association Yes We Can nette, qui propose d’acheter des produits de première nécessité à prix réduit en échange de cannettes recyclables, lancera un défi. Le but sera de construire un château à partir de cannettes usagées et la plus belle réalisation sera récompensée. Le festival proposera également plusieurs actions comme la construction de mobilier à partir d’objets en fin de vie, un atelier sur les plantes médicinales ou encore des actions de sensibilisation au compostage et au tri des déchets.

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Outre des stands tenus par les associations environnementales présentes à Mayotte et des débats, une animation musicale est proposée lors de cette journée.

En parallèle, nous organiserons des tables rondes. Le festival est gratuit, mais nous demanderons une compensation aux participants : ils devront poser une question en lien avec le développement durable. Ces interrogations permettront ensuite d’alimenter les débats, animées par les associations.

FI : La première édition a eu lieu le 2 juillet, pourquoi organiser une deuxième édition dès maintenant ?

G.C. : Si nous voulons faire du développement durable, il faut une certaine récurrence. Nous sommes très satisfaits de la première édition, nous avons accueilli 700 visiteurs, c’est à peu près ce que nous attendions. Cette fois, nous devrions en accueillir davantage. Et cette deuxième édition sera également l’occasion pour nous de présenter le prototype du jeu vidéo que nous sommes en train de créer sur la gestion des déchets.

Samedi 15 octobre, à partir de 10h, plage de Mastara, M’zouazia.
Entrée gratuite.

Le festival est soutenu par la communauté de communes du Sud et par la direction des affaires culturelles (Dac), mais aussi par des dons. Son budget est de 12.000 euros par édition.

« La précarité alimentaire est bel et bien présente à Mayotte »

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Diane Hardy, chargée de mission nationale à la Ligue de l’enseignement sur la pause méridienne et la restauration scolaire, et Michel Le Jeune, membre du groupe national du conseil national de l’alimentation (CNA) au titre de la Ligue de l’enseignement, sont revenus sur les enjeux éducatifs et sociaux de la pause méridienne.

La Ligue de l’enseignement de Mayotte organisait, ce jeudi 13 octobre, au collège de Kwalé à Tsoundzou 1, une conférence-débat sur les enjeux de l’éducation à l’alimentation pendant les différents temps scolaires et périscolaires. Membre du groupe national du conseil national de l’alimentation (CNA) au titre de la Ligue de l’enseignement, Michel Le Jeune est intervenu pour insister sur l’importance de la qualité de la restauration collective des jeunes. Entretien.

Flash Infos : Le 101ème département accuse un retard prégnant en termes de restauration scolaire. Quel est votre premier constat sur ce point-là ?

Michel Le Jeune : J’ai rencontré la même problématique lorsque je travaillais en Guyane il y a 25 ans. Vous êtes en train de vivre en accéléré ce que la métropole a progressivement vécu en 50 ans. Par exemple, il y a des départements où nous avons connu la création du dernier restaurant scolaire en 1974… Il ne faut pas croire que cela s’est fait de manière majestueuse et rapide ! Cela a mis du temps à s’installer. Après, nous pouvons naturellement comprendre l’impatience des parents à Mayotte. Mais toutes ces infrastructures ne peuvent sortir de terre en un claquement de doigts.

FI : Une enquête menée en 2018-2019 par l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte sur les jeunes de 10-12 ans scolarisés en 6ème met en lumière les problèmes de poids chez cette tranche d’âge et fait le lien avec la consommation alimentaire et la situation sociale (voir Flash Infos n°5311 du lundi 3 octobre).

LJ. : Il faut relativiser la place de la restauration scolaire, sans pour autant la minimiser. Une année représente 140 déjeuners, ce qui équivaut à 12% de l’alimentation annuelle d’un enfant. Certes, ce n’est pas important en volume consommé, mais sur le plan éducatif, c’est énorme dans la mesure où l’école est quasiment le seul endroit où les élèves apprennent à manger ensemble, hors du domaine familial. Cela ouvre la réflexion sur ce qu’est une alimentation saine et équilibrée parce que nous préparons des futurs adultes qui seront des futurs parents et qui peut-être auront d’autres réflexes et habitudes ! Avec l’ensemble des partenaires, il faut nous projeter à long terme, penser à une approche globale et cohérente (temps scolaire, périscolaire, accueils de loisir), et ne pas nous focaliser sur un seul point si nous voulons éviter les dérives alimentaires, la malbouffe, l’obésité, etc.

FI : Quelles sont les alternatives possibles pour faire en sorte que les élèves puissent manger à leur faim, en attendant la construction des cuisines centrales et des réfectoires ?

LJ. : Il n’y a pas de solutions miracles. Il faut bien évidemment un investissement sans faille de tous les partenaires et des engagements financiers forts pour enclencher une dynamique et avancer au plus vite. Pour un certain nombre d’enfants, la collation est le fondamental du repas quotidien. Quand nous sommes venus l’an dernier, nous avons même vu de nos propres yeux des enfants la prendre et la ramener chez eux pour la donner à leur famille. Cela démontre bien que la précarité alimentaire est bel et bien présente à Mayotte ! Alors oui, elle existe aussi en métropole, notamment dans certains quartiers urbains et milieux ruraux, mais elle est moins exacerbée et dans des proportions bien moindres.

FI : Par quels moyens pouvez-vous faire pression pour que ce dossier devienne une priorité ?

LJ. : Il faut que les politiques prennent leur part de responsabilité et que les acteurs jouent le jeu. Nous, à la Ligue de l’enseignement, nous sommes là pour accompagner le développement des compétences. Ce n’est pas la peine de faire de belles cuisines tout neuves, si le personnel n’est pas formé et à la hauteur des enjeux. Et vice-versa. En résumé, alerter reste notre meilleur moyen de pression !

Soirifa-Moinaid Soumaila, inspectrice tout-terrain

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Soirifa-Moinaid Soumaila est une Mahoraise qui n’a pas peur de s’essayer à tout. Elle est aujourd’hui inspectrice de l’Éducation nationale dans la circonscription de Tsingoni. Mais, avant d’en arriver là, elle a multiplié les postes dans des domaines divers et variés. Cette nouvelle fonction est une fierté pour celle qui a commencé tout en bas de l’échelle.

Les langues sont le premier amour de Soirifa-Moinaid Soumaila. Pendant ses études au début des années 2000, elle suit une carrière LLCE (Langues, littératures et civilisations étrangères) en anglais. Voulant pratiquer la langue de Shakespeare, elle entame un BTS en tourisme, ce qui lui permet de travailler dans les grandes chaînes d’hôtels en métropole. Mais l’amour du pays la rattrape et la jeune femme qu’elle était décide de rentrer à Mayotte en 2007. Si elle continue un temps à travailler dans le tourisme, elle déchante rapidement et fait le choix de se réorienter dans un domaine dont elle ignore toutes les ficelles : l’enseignement.

Comme beaucoup, elle débute en tant que contractuelle dans une école primaire. Cette acharnée du travail ne se contente pas du poste qu’elle a et souhaite bien faire. Elle prépare alors le concours des professeurs des écoles et obtient sa titularisation. Il s’agit de son premier sacre. Soirifa-Moinaid Soumaila se passionne réellement pour ce métier qu’elle ignorait, elle se dévoue corps et âme, et ses efforts finissent par payer. « L’inspecteur qui est venu m’inspecter la première fois a vu ma pratique, a aimé ma façon de travailler et m’a suggéré de prendre la direction de l’école. Cela me paraissait trop gros, mais je me suis lancée », raconte-t-elle.

Tout va très vite, mais l’enseignante s’accroche. Elle passe la liste d’aptitudes qui lui permet de devenir directrice d’école et prend la direction d’un établissement du premier degré dans son village natal de Chembenyoumba. Au fil des années, elle multiplie les formations et monte de grade car elle estime qu’ « il est important de s’auto-former, surtout dans ce milieu ». Jusqu’en 2019, lorsque le rectorat de Mayotte, à l’époque vice-rectorat, lui propose de devenir CPD, conseillère pédagogique départementale, chargée de la mission LVE, langues vivantes étrangères. « Je reviens donc à mon premier amour, les langues ! », sourit-elle.

Sa fonction consiste à travailler avec les conseillers pédagogiques de circonscriptions dans les établissements du second degré, dans le cadre de l’apprentissage des langues. Elle coordonne également la conception et la lecture des sujets pour le recrutement des professeurs des écoles. Faisant preuve de bonne volonté et de professionnalisme, l’académie décide de lui confier d’autres responsabilités. « Depuis deux semaines, je suis devenue inspectrice de l’Éducation nationale », dit-elle fièrement. Une consécration pour celle qui a commencé sa carrière en tant que simple contractuelle.

« Je suis l’exemple que quand on veut, on peut »

Aujourd’hui, la quadragénaire poursuit ce qu’elle a initié puisqu’en plus d’être inspectrice, elle continue à gérer l’apprentissage des langues vivantes étrangères, et cette fois-ci, elle a souhaité y inclure le shimaoré et le kibushi. La professionnelle ne le nie pas, son métier n’est pas de tout repos. « Le contexte de travail n’est pas facile, les partenaires non plus. On doit gérer les parents, les syndicalistes, certains professeurs qui ne sont pas motivés. Mais quand on aime ce que l’on fait, on trouve toujours une bonne harmonie », assure-t-elle. Il faut reconnaître qu’elle a un avantage non négligeable puisqu’elle est passée par différents corps de métiers avant de devenir inspectrice de l’Éducation nationale. « Je suis consciente des difficultés qu’on a à trouver des enseignants, je connais les conditions de travail d’un directeur d’école et les difficultés du CPD. Mes expériences me permettent de mieux me retrouver dans mes nouvelles fonctions. »

Elle est complètement investie dans son travail et ses journées sont bien chargées. Il lui arrive même de travailler le week-end. Des moments en famille sacrifiés, mais son entourage ne le lui reproche pas. « J’ai cette chance d’avoir un équilibre familial parce que si la famille ne comprend pas, cela peut être violent. Je suis mère de quatre enfants, je suis mariée et mon mari me soutient dans ma démarche. » Celle-ci consiste à s’engager pleinement pour les enfants de Mayotte. Soirifa-Moinaid Soumaila ne s’arrêtera pas là. Elle a à cœur de réussir la mission qui lui a été confiée par le recteur, mais elle vise déjà des postes à hautes responsabilités. « Il faut les convoiter parce qu’aujourd’hui on a la possibilité d’y accéder », rappelle-t-elle. Et pour ceux qui auraient un quelconque doute sur ses capacités, elle n’a qu’une réponse à leur donner. « Je suis l’exemple de quand on veut on peut. Tout est possible, il suffit d’aimer son travail et le faire avec le cœur. »

 

Une femme engagée

Soirifa-Moinaid Soumaila est une femme engagée dans différents domaines. Elle est la présidente de l’équipe de foot masculine du village de Chembenyoumba, l’ASJC Alakarabu. « Je prévois aussi de créer une équipe féminine pour inciter nos filles à aimer le sport, elles ont aussi leur place sur un stade de foot », indique-t-elle. Elle est également connue dans le monde de la politique puisqu’elle était adjointe au maire de M’Tsangamouji, chargée des affaires scolaires. Elle s’était aussi présentée aux élections départementales en 2020 dans le canton de Tsingoni, « mais pour l’instant je laisse de côté ma carrière politique car elle n’est pas compatible avec mes fonctions d’inspectrice de l’Éducation nationale ».

Séminaire d’excellence éducative : de nombreuses propositions débattues

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Organisé au plateau sportif du lycée de M’Tsangadoua, le séminaire sur l’excellence éducative du nord s’est tenu ce lundi 10 octobre. L’objectif : décliner dans trois ateliers les besoins des jeunes en infrastructures, les modèles de plans pédagogiques adéquats et un meilleur développement économique et social du nord, pour in fine arriver à construire des projets d’excellence avec les élèves des 22 collèges et des onze lycées de Mayotte.

Il s’agit pour la fédération du conseil des parents d’élèves, soutenue par l’expertise de l’institut mahorais d’aide à la décision, de décliner avec l’autorité territoriale qu’est le conseil départemental des fiches à projet en direction des associations travaillant aussi pour l’excellence dans le nord, y compris les écoles associatives de la 2ème chance, en définissant les priorités et en établissant un agenda pour ce faire.

Ont été débattues quelques propositions telles que la continuité éducative, la construction de nouveaux collèges et lycées à l’avenir et d’une université de plein exercice en 2024, l’installation d’un Centre régional des œuvres universitaires et scolaires sur le territoire pour faciliter les démarches sur place et permettre une meilleure instruction des dossiers des étudiants mahorais.

Les journées nationales de l’architecture reviennent du 14 au 16 octobre

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Depuis leur création en 2015, les journées nationales de l’architecture sont une belle occasion de visiter pendant tout un week-end des lieux insolites et historiques, mais aussi de participer à des ateliers et des rencontres avec des architectes.

Organisées à l’initiative du ministère de la Culture, elles durent tout un week-end, du 14 au 16 octobre. L’objectif est de développer la connaissance architecturale du grand public et de susciter le désir d’architecture. Elles proposent de dévoiler les richesses de l’architecture contemporaine remarquable partout où elle se trouve, de raconter l’histoire du bâti qui nous entoure, d’éveiller les curiosités et les sensibilités artistiques et de valoriser l’apport culturel, scientifique, technique et social de l’architecture.

Les plus jeunes et les curieux pourront en profiter pour en savoir plus sur le métier d’architecte, grâce à la présence de nombreux intervenants et de l’architecte Ibrahime Zoubert. Découvrez le programme de la 7ème édition partout sur le 101ème département en téléchargeant le lien suivant https://we.tl/t-JMZFrzEV4B.

Les nouveaux étudiants mahorais du bassin lyonnais conviés à une journée d’intégration et d’orientation

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L’association des étudiants d’Outre-Mer de Saint-Étienne présente sa deuxième édition de la journée d’intégration et d’orientation destinées aux étudiants mahorais et ultramarins primo-arrivants dans le bassin lyonnais.

Cette action se tient ce samedi 15 octobre de 9h30 à 17h au 96 boulevard Alexandre de Fraissinette à Saint-Étienne. Pour y accéder, il faut prendre le bus M6, M4 ou M2 et descendre à l’arrêt lycée B. Fourneyron.

Au programme : une présentation de l’association et de ses partenaires, un temps d’échange entre les nouveaux et les anciens étudiants, un point sur les démarches administratives ainsi que les activités scolaires et extra-scolaires organisées tout au long de l’année. « Nous profiterons de cette journée aussi pour présenter tous les outils qui peuvent aider les étudiants à mieux réussir (institutions, dispositifs, actions, etc. » Plus d’informations sur la page AEOM Saint-Étienne, par mail à contact.aeom42@gmail.com ou par téléphone au 06.83.71.34.88.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes