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Un livre blanc élaboré par l’Union sociale pour l’habitat Outre-mer

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Les présidents des associations des maires de La Réunion, Serge Hoareau, de Mayotte, Madi Madi Souf, de la Guyane, Michel-Ange Jérémie, de la Guadeloupe, Jocelyn Sapotille, et de la Martinique, Justin Pamphile, et le président d’Interco’ Outre-mer et de l’ACCDOM (association des communes et collectivités d’Outre-mer), Maurice Gironcel, se félicitent de l’union des élus ultramarins autour de la question de l’habitat pour endiguer la crise du logement Outre-mer.

Le colloque initié et organisé au Palais du Luxembourg par l’Union sociale pour l’habitat Outre-mer, sous l’égide des sénateurs Teva Rohfritsch et Georges Patient, a été l’occasion de faire le constat partagé des marges de progression pour rendre efficace les politiques de l’habitat.

À l’heure où il est établi par consensus que les territoires d’Outre-mer doivent faire l’objet d’un traitement adapté à leurs réalités, bien éloignées des standards hexagonaux, la verticalité des normes et le fonctionnement de certains outils des politiques de l’habitat constituent un frein à l’efficacité de l’action publique.

L’USHOM est chargée d’élaborer un livre blanc qui intégrera l’ensemble des propositions et réflexions, qui ont émergé des séminaires coconstruits avec les élus et acteurs des territoires, et fera l’objet d’une présentation en fin d’année.

Un débat public dans le cadre du Conseil national de la refondation en santé

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Dans la continuité de l’installation du Conseil national de la refondation par le président de la République le 8 septembre à Marcoussis, et du lancement de son volet « santé » par le ministre de la Santé et de la Prévention le 3 octobre au Mans, l’agence régionale de santé organise samedi 29 octobre prochain, à la MJC de Combani (8h-12h), un grand débat sur la santé. Seront abordées notamment les questions liées à l’accès aux soins, la prévention et l’attractivité.

Ouverte à tous, cette rencontre permettre d’identifier les difficultés rencontrées par les habitants de Mayotte, et d’imaginer collectivement des solutions concrètes permettant notamment d’améliorer la santé des Mahorais et de réduire les inégalités.

L’ARS a initié depuis début septembre plusieurs débats publics sur l’ensemble du territoire pour aborder les grandes problématiques en santé auxquelles est confrontée l’île aujourd’hui. Ces temps d’échanges ont permis de rassembler de nombreuses personnes et ont déjà permis de déterminer des actions très concrètes qui alimenteront le plan d’action de l’ARS au cours des cinq prochaines années. En attendant, un autre débat sur la santé des femmes-mères-enfants est prévu à Chirongui (place de la mairie) le 22 octobre de 8h à 12h.

Quatre nouvelles brigades de gendarmerie dès l’été prochain annoncées par Gérald Darmanin

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Dans le cadre du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, le sénateur Thani Mohamed Soilihi a déposé un amendement prévoyant une attention particulière dans le choix d’implantation de nouvelles brigades de gendarmerie en Outre-mer. Une modification approuvée au Sénat par Gérald Darmanin qui en a profité pour déjà faire des annonces spécifiques dans le 101ème département.

Dans la continuité du Livre blanc de la sécurité intérieure en 2020 et du Beauvau de la sécurité en 2021, le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur pour la période 2023-2027 est en cours d’examen au Sénat depuis ce mardi 11 octobre. Celui-ci consacre une revalorisation budgétaire de 15 milliards d’euros destinés entre autres au recrutement de 8.500 policiers et gendarmes supplémentaires sur cinq ans, à la formation, à la réouverture de sous-préfectures dans les zones rurales ou à fort essor démographique, à la transformation numérique et à la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie.

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Sur ce dernier point, le sénateur Thani Mohamed Soilihi compte bien en faire profiter les Outre-mer, et plus particulièrement Mayotte. D’où son amendement 215 pour prévoir « une attention particulière dans [leur] choix d’implantation » dans les territoires ultramarins « au regard de la dégradation inédite du climat sécuritaire et de nos spécificités ».

« Les faits divers tragiques se multiplient en Outre-mer »

Une modification du texte nécessaire à ses yeux tant « les faits divers tragiques se multiplient et endeuillent les familles en Outre-mer ». Ainsi, pour étayer ses propos, le parlementaire évoque l’augmentation « record » des homicides par armes à feu et armes blanches, la recrudescence des braquages, mais aussi les violences liées aux trafics de drogue et contre les forces de l’ordre. « L’insécurité grandissante gagne toutes les catégories sociales. »

Et justement, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, conçoit la singularité des départements et territoires ultramarins, où la délinquance est « plus forte » qu’en métropole. Face à ce constat, Gérald Darmanin annonce pour le cas de Mayotte, en attendant sa prochaine visite officielle, l’installation de quatre nouvelles brigades de gendarmerie, qu’il espère rendre opérationnelles « dès l’été prochain », sans préciser si elles seront fixes ou mobiles. « Une mesure rassurante pour restaurer l’ordre républicain » selon le sénateur Thani Mohamed Soilihi. Toutefois, leur future localisation reste encore à déterminer… Des communes comme Bandrélé, Chirongui, Bandraboua ou encore Tsingoni pourraient tout naturellement postuler tant elles sont régulièrement et négativement sous le feu des projecteurs !

 

Une ordonnance pour adapter les mesures du projet de loi aux Outre-mer

Seize articles de la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur traitent notamment de la modernisation des moyens de lutte contre la cybercriminalité, de l’amélioration de l’accueil des victimes et de la réponse pénale par l’extension de l’amende forfaitaire délictuelle, l’affermissent de la lutte contre les violences sexistes, le renforcement des moyens humains et juridiques d’investigation ainsi que des pouvoirs du préfet en cas de crise.

À noter qu’une ordonnance doit venir adapter les mesures du projet de loi aux Outre-mer. Les projets d’investissement du ministère sont un effort de remise à niveau de l’architecture des réseaux de communication, de nouveaux outils technologiques pour lutter contre les trafics aux frontières (stupéfiants, immigration), un pré-positionnement des moyens de la sécurité civile pour fournir une première réponse en cas de risque naturel (comme les cyclones ou séismes), des plans des risques spécifiques à chaque territoire ultramarin… Quelques exemples de ce qui attend Mayotte, si la loi est adoptée par le Parlement.

Mobilité internationale : les dispositifs se multiplient

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À l'occasion du Forum jeunesse mobile et engagée, organisé mercredi au Centre universitaire de Dembeni, Delayde Hassani, l'animatrice, a énuméré les dispositifs permettant aux jeunes de partir à l'étranger

Erasmus +, Initiatives pour la solidarité internationale, Corps européen de solidarité… Ce mercredi, le Forum jeunesse mobile et engagée présentait les dispositifs favorisant la mobilité des jeunes sur le territoire. Pour certains, c’est l’opportunité de partir à l’étranger avant de lancer une société. Pour d’autres, l’occasion d’aller à la rencontre d’une autre culture ou de réaliser un service volontaire.

Le 14 décembre prochain, Tayina Daou, en classe préparatoire scientifique aux écoles d’ingénieurs, partira avec 14 de ses camarades en Tanzanie. Le but : rencontrer des étudiants sur place et surtout, organiser une visite de l’orphelinat. « On fera à manger aux enfants et on va leur ramener des jeux de Mayotte pour leur permettre de mieux vivre », lance la jeune femme de 18 ans, qui chapeaute ce séjour de 15 jours depuis le mois de mai avec Mayotte entraide étudiants. L’association pour la jeunesse s’est tournée vers le dispositif Initiatives pour la solidarité internationale (ISI), qui verse des subventions aux projets d’éducation à la solidarité internationale, à l’interculturalité et à l’engagement citoyen pour les jeunes jusqu’à 30 ans.

Des stages dans des entreprises étrangères

Ce mercredi 12 octobre, le Forum jeunesse mobile et engagée était l’occasion de présenter les différents dispositifs du territoire permettant aux jeunes mahorais d’avoir une expérience à l’étranger. « Favoriser l’insertion et la citoyenneté des jeunes à travers le service civique, le service national universel ou les programmes de mobilité internationale », c’est le but de la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes), qui orchestrait l’événement.

À côté du dispositif ISI, le programme Erasmus + propose notamment aux porteurs de projets accompagnés par la couveuse d’entreprise Oudjrebou de réaliser un stage dans une entreprise du même secteur économique. C’est notamment ce qu’a fait Sidi Djouma Youssouf. « Je suis parti en Roumanie pour travailler dans une société en tant que mécanicien automobile. C’était super enrichissant et ça m’a permis d’apprendre l’anglais », témoigne le jeune homme qui a depuis créé sa propre société de mécanique à Mayotte. « L’idée pour les porteurs de projets est de favoriser la pérennité de leur entreprise en allant voir ce qu’il se passe ailleurs », souligne Delayde Hassani, animatrice de l’événement.

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Tayina Daou, étudiante en classe préparatoire, partira 15 jours en Tanzanie, pour visiter un orphelinat et apporter des jouets aux enfants.

Un volontariat en Espagne

En parallèle, les jeunes mahorais peuvent également profiter du dispositif Corps européen de solidarité, un programme de l’Union européenne qui leur offre la possibilité de s’engager sur une activité de solidarité en France et en Europe. Originaire de La Réunion, Jordan est notamment parti en Espagne, près de Madrid, en service volontaire pour une mission d’éducation au sein d’une association. « Je proposais des activités à des jeunes pendant sept mois, et je m’occupais de la partie graphique des supports de communication de la structure », raconte-t-il. Un engagement accessible aux personnes âgés de 18 à 30 ans. « C’est une opportunité pour pouvoir voyager, pour découvrir le monde », insiste Delayde Hassani. « Et profitez-en, parce qu’après 30 ans, il n’y a plus d’avantages comme ceux-là. »

« C’est vrai qu’il y a une situation extraordinaire à Mayotte, inquiétante même »

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Avant les élections interprofessionnelles (lire encadré), les 1er et 8 décembre, une délégation de l’Unité SGP-Force ouvrière était en visite à Mayotte pendant trois jours. Outre la campagne électorale, le secrétaire général adjoint Unité SGP Police FO, Jérôme Moisan, a pu se rendre compte quelles sont les conditions de travail des policiers locaux.

Flash Infos : Quelle est la raison de votre présence à Mayotte, ces jours-ci ?

Jérôme Moisan : On voulait venir au contact des responsables de nos structures dans les territoires, des agents, faire le point sur leurs appréciations de notre action, leur expliquer nos ambitions et les écouter surtout. On a un maillage de délégués, mais c’est important de venir écouter les collègues nous expliquer leur quotidien avec leurs émotions, leur prisme. En période électorale, pour nous qui sommes en responsabilité nationale, on n’a pas de commissions, de comités ou de réunions, ça nous libère du temps pour nous déplacer en Outre-mer. Ça nous permet de nous imprégner des problématiques pour qu’on ne soit pas en décalage quand on porte la parole des collègues à l’échelon central.

FI : Vous avez pu rencontrer les différents services ?

J.M. : Oui, on est allés à la Paf (Police aux frontières) le premier jour, au commissariat hier (ce mardi 12 octobre). On a rencontré le directeur territorial de la police nationale (N.D.L.R. le commissaire Laurent Simonin). On y retourne ce mercredi matin pour boucler notre séjour avant de repartir pour La Réunion.

FI : Qu’est-ce qui ressort de vos échanges ?

J.M. : Beaucoup de collègues parlent de l’ultraviolence à laquelle ils sont confrontés, particulièrement en lien avec le fléau de l’immigration. C’est le quotidien des collègues. La plupart des unités pourchassent les clandestins pour les mettre à disposition des autorités. C’est une action de police qui commence à être très tendue, compliquée, avec une exposition aux risques. Beaucoup de collègues ont l’expérience de cités en métropole où il y a parfois des situations qui s’assimilent à une situation insurrectionnelle avec de la guérilla urbaine. Là, ils nous disent que c’est autre chose.

FI : Les conditions d’exercice varient selon les territoires. Est-ce que Mayotte est un territoire d’exception ?

J.M. : On avait un éclairage. Mais dès qu’on touche du doigt, forcément l’impression est différente. C’est vrai qu’il y a une situation extraordinaire, inquiétante même. Il y a une vraie hostilité. Malgré les moyens déployés, nautiques, aériens, c’est compliqué d’éviter les afflux de migrants. C’est une population qui est amenée à augmenter. Plus de monde et plus d’hostilité, c’est un cocktail dangereux pour les forces de l’ordre.

FI : L’un des plus gros problèmes ici, c’est le phénomène de bandes. L’avez-vous vu ailleurs ?

J.M. : Oui, cet ancrage de territoire et sa défense existent particulièrement dans les banlieues françaises. On a l’impression que les bandes s’approprient une portion de territoire et le défendent becs et ongles. Effectivement, on ne s’attendait pas à retrouver ce phénomène à Mayotte. On voit ça plutôt dans des zones très denses comme les cités.

FI : Les policiers ont également la sensation d’être attaqués beaucoup très facilement.

J.M. : Nous, de toute manière, on a eu une exigence particulière au niveau de la justice, d’avoir une réponse forte à l’endroit de ceux qui sont auteurs d’infractions envers les policiers. Ces derniers s’engagent dans la sécurité des concitoyens, c’est la collaboration de la justice et de la police qui peut y parvenir. On protège tout le monde sans distinguo, on attend que la justice ait une approche toute particulière des affaires dans lesquelles les policiers sont victimes.

FI : Quel type de demandes est justement remonté ?

J.M. : Les policiers demandent qu’il y ait comme préoccupation principale leur intégrité physique. Donc les demandes tournent autour d’éléments matériels, les véhicules sont très vite endommagés. Il y a un vrai besoin technique pour que le parc roulant reste en état. On a parlé aussi de protections individuelles. Quand les collègues mettent le pied à terre, ils doivent se sentir protéger avec des pare-cous, des casques, des boucliers en cas d’affrontement. On a un petit souci aussi sur le gilet tactique modulaire qui permet de porter des plaques pare-balles visibles et porter toutes sortes d’équipement sans contraindre le bassin. Ça existe en métropole et c’est parvenu ici de manière sporadique. On a refait une demande pour que toutes les équipes qui luttent contre l’immigration en soient équipées. Et on a un souci de radio. Dans la police, c’est pourtant essentiel. Le matériel est vieillissant et il y a un gros problème de couverture réseau. Il reste des zones d’ombre et cela crée des situations où les collègues peuvent être coupés du reste.

FI : Qu’est-ce que vous pensez des moyens alloués à Mayotte ? Il y a quand même des avancées avec du renfort arrivé en septembre.

J.M. : La situation de Mayotte semble être prise en considération. L’allocation d’effectifs en témoigne. C’est compliqué d’allouer sur un département 90 collègues par an comme c’est le cas récemment. Après, il va falloir peut-être travailler sur l’aspect qualitatif. Il va falloir penser à spécialiser les agents sur certaines formes de délinquance. Évidemment, sur un terreau comme celui-là, on va avoir de la criminalité, des bandes organisées. Alors qu’il n’y a pas de police judiciaire à Mayotte, il va falloir développer des groupes d’enquête qu’on déconnectera un peu de la délinquance de masse.

FI : Pourtant, la réforme annoncée de la police judiciaire ne va pas forcément dans ce sens.

J.M. : Oui, c’est plutôt l’effet inverse. Mais ce qui conduit aussi à biner l’outil police judiciaire en métropole, c’est cette obstination à vouloir tout départementaliser. En métropole, la PJ est souvent une compétence territoriale qui va bien au-delà des départements. Et c’est aussi parce que les champs d’action sont aussi vastes qu’on peut avoir des effectifs spécialisés en fonction des délinquances. Sur Mayotte, on ne parviendra jamais à ça. Mais ce qu’il faut, ce sont des groupes d’enquêteurs parce que les bandes organisées, ça demande des temps d’enquête plus longs.

 

Un choix entre deux blocs syndicaux

La particularité de ces élections interprofessionnelles dans le corps policier, les 1er et 8 décembre 2022, tient au nombre de listes présentées. Il n’y en a que deux, cette année. En effet, treize organisations syndicales, dont les chefs de file sont l’Unsa et Alliance, ont décidé de s’allier autour d’un seul bloc. Cette manœuvre vise à contrer la majorité formée par l’Unité SGP Police-Force Ouvrière aux dernières élections. « Ils ont peur de nous. Ils ont fait ça pour la première fois alors qu’ils ne s’entendent pas d’habitude », indique Jérôme Moisan, le secrétaire général adjoint Unité SGP Police FO. Celui-ci ne semble pas inquiet puisque si le bloc de treize obtient la majorité, il assure qu’il se délitera ensuite.

 

Bientôt des munitions intermédiaires pour les policiers

Promises par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors de sa dernière visite à Mayotte, des munitions intermédiaires comme celles utilisées par le Raid seront bientôt allouées aux policiers de Mamoudzou. La dérogation étant en vigueur, ne restent que l’équipement à acquérir et les formations à suivre pour les membres de la brigade anticriminalité (Bac). Selon une source policière, ces munitions pourraient rejoindre l’équipement policier « d’ici la fin de l’année ». Elles s’ajouteront ainsi aux grenades lacrymogènes et lanceurs de balle de défense employées aujourd’hui dans les affrontements avec les bandes. Quant aux drones en cours d’acheminement, des négociations sont en cours avec le Département de Mayotte concernant l’octroi de mer.

Outre-mer : vitalité des langues et pratiques culturelles locales à La Réunion et à Mayotte

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Avec Mayotte et La Réunion, le département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation du ministère de la Culture poursuit son exploration des pratiques culturelles dans les Outre-mer.

Les cultures locales, notamment la musique et les langues régionales comme le créole, avaient été plébiscitées dans l’enquête réalisée en 2021 par le département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation du ministère de la Culture sur les pratiques culturelles en Guadeloupe, Martinique et Guyane.

C’est également un attachement très fort aux cultures locales, en particulier les langues régionales, qui ressort des deux nouvelles études sur les pratiques culturelles dans les Outre-mer, qui nous conduisent aujourd’hui à la rencontre de deux îles de l’océan Indien : La Réunion et Mayotte. Décryptage avec Amandine Louguet, leur co-auteure avec Maryse Dehon.

Quelles sont les pratiques culturelles qui rapprochent les deux îles ?

Dans ces deux territoires ultramarins, on constate une très forte pratique des langues locales, c’est l’un des seuls points communs, très fort certes, entre ces deux îles. Il s’agit en effet de territoires très différents, d’abord en termes d’expression culturelle, mais aussi en termes d’équipements. À La Réunion, ceux-ci témoignent de l’antériorité de la présence de l’État français. Pour mémoire, Mayotte n’est un département français que depuis 2011.

Comment peut-on expliquer que les langues locales soient si bien implantées ?

À Mayotte, une grande part de la population est étrangère. Le shimaoré, l’une des deux principales langues parlées, est la langue véhiculaire qui ressemble le plus au comorien. On peut donc émettre l’hypothèse que les personnes qui arrivent de l’étranger passent par une phase de shimaoré. Par ailleurs, cette langue, comme le kibushi, l’autre langue principale de l’île, se transmet au sein de la famille. Si on constate une indéniable progression du français en raison de la mise en place des écoles, le shimaoré et le kibushi restent les langues du quotidien. Quant à La Réunion, en raison d’un mode de transmission familial, le créole est en effet très présent.

On constate un écart s’agissant des équipements culturels, dites-vous. Cette donnée ne doit-elle pas être corrélée avec le fait que 77% des mahorais vivent en dessous du seuil de pauvreté ?

Une grande majorité de Mahorais est dans une situation socio-économique difficile. Si des politiques culturelles se mettent progressivement en place, la culture, pour des raisons évidentes, n’apparaît pas comme une priorité. Malgré tout, un certain nombre d’équipements culturels s’installe progressivement.

À La Réunion, la problématique est différente : ce n’est pas un déficit d’équipements culturels qu’on constate, c’est plutôt une question de distribution de ces équipements sur le territoire : ceux-ci sont concentrés autour de Saint-Denis, mais aussi dans l’ouest, et le sud de l’île. En revanche, le centre de la région est moins doté. Conséquence : les pratiques de type cinéma ou théâtre sont moins intenses que dans le reste du territoire.

En termes de pratiques culturelles, quels sont les faits saillants pour chacune des deux îles ?

À La Réunion, l’omniprésence du créole se répercute sur les autres pratiques : on écoute de la musique en créole, on parle en créole au quotidien… Par ailleurs, les pratiques autour de la télévision, de la radio et de l’écoute de la musique sont assez proches de ce qu’on observe en France métropolitaine. Sur la question de la lecture, en revanche, les résultats sont légèrement inférieurs. Idem pour la fréquentation des bibliothèques. L’illettrisme en langue française est encore relativement présent à La Réunion.

On constate en revanche un très fort tropisme des Réunionnais pour les pratiques musicales, notamment les concerts. C’est également vrai à Mayotte. Écouter de la musique est aussi l’occasion de se retrouver. De grands artistes locaux tournent sur l’île et sont extrêmement suivis. Les pratiques locales autour du fonnkér, la poésie réunionnaise, sont notamment extrêmement prisées. La sociabilité est beaucoup plus forte qu’en France métropolitaine.

Lire l’article entier sur le site du ministère de la culture

L’ALEFPA au service des personnes polyhandicapées depuis un an

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Depuis sa première implantation en 2021, l’association laïque pour l’éducation, la formation, la prévention et l’autonomie (ALEFPA) a déployé le 20 juin dernier à Bandrélé un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés de 16 places, cofinancé par le conseil départemental et l’agence régionale de santé, et est sur le point d’ouvrir à Chirongui une maison relais pour un public féminin en insertion et orienté par le service d’intégration, d’accueil et d’orientation.

Depuis le 1er octobre, l’équipe mobile dédiée au polyhandicap Sayidiwa composée de 12 professionnels administratifs, éducatifs, paramédicaux et rééducatifs est opérationnelle. Ce dispositif innovant accompagne aujourd’hui à domicile 41 enfants ou adultes polyhandicapés orientés par la maison départementale des personnes handicapées.

Le personnel réalise des évaluations situationnelles, des bilans paramédicaux (psychomotricien, ergothérapie, etc.), des accompagnements éducatifs, des soutiens aux familles, et surtout un projet personnalisé en partenariat avec les services du centre hospitalier de Mayotte et les associations partenaires. Cette équipe préfigure ainsi la construction d’un établissement pour enfants et adolescents polyhandicapés qui doit voir le jour début 2025.

Le polyhandicap se définit comme un handicap grave à expressions multiples qui limite fortement les capacités d’autonomie et d’expression de la personne atteinte. Elle associe toujours une déficience motrice à une déficience intellectuelle sévère à profonde, et a besoin de l’assistance constante d’une tierce personne pour tous les actes de la vie quotidienne.

Qui dit polyhandicap et équipe mobile, dit appareillage, équipements spécifiques divers, véhicules, moyens techniques et informatiques. Autant d’investissements qui ont été financés par conseil départemental dans le cadre d’une subvention du fonds de développement social.

Les résultats de l’enquête de santé Unono Wa Maore

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L’enquête Unono Wa Maore a permis de fournir des données de référence sur la consommation de substances psychoactives à Mayotte en 2019 à partir d’un échantillon aléatoire de 4.770 personnes âgées de 15 à 69 ans.

Pour la plupart des indicateurs, les niveaux d’usage de substances psychoactives (alcool, tabac, cannabis) étaient nettement inférieurs à ceux observés en métropole. En revanche, comme en France hexagonale, les hommes étaient plus souvent consommateurs que les femmes. La part de personnes ayant expérimenté l’alcool était de 26% parmi les 18-69 ans et de 8% parmi les 15-17 ans. La prévalence du tabagisme quotidien était de 11% parmi les adultes (21% chez les hommes et 2% chez les femmes) et de 4% parmi les mineurs. Concernant le cannabis, 6% des 18-69 ans et 3% des 15-17 ans l’ont déjà expérimenté.

Au regard des conséquences négatives importantes des conduites addictives pour la santé des individus et pour la société (coût sanitaire, mais également coût social), des efforts de prévention restent cependant indispensables sur le territoire. Par ailleurs, les situations particulières observées par d’autres dispositifs sur des populations très vulnérables telles que les mineurs isolés restent très préoccupantes. Ces observations justifient une politique de prévention des consommations de substances ambitieuse et adaptée au contexte local.

Visite de l’agence régionale de santé dans les établissements du pôle handicap de Mlézi Maoré

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Vendredi dernier, Olivier Brahic, le directeur général de l’agence régionale de santé, et Catherine Missel, chargée de mission des offres de soins, ont visité deux dispositifs du pôle handicap de Mlézi Maoré : l’institut médico-éducatif (IME) à Combani et le centre d’action médico-social précoce (CAMSP) à Mamoudzou.

L’IME est un établissement ayant pour mission d’accueillir des enfants et adolescents (6 ans à 20 ans) porteur de handicap sur notification de la maison départementale des personnes handicapées. Il est composé de cinq unités (avec bientôt une sixième) reparties sur l’ensemble du territoire et accueille 96 jeunes. Le CAMSP est un établissement ayant pour mission d’accueillir les enfants (0 à 6 ans) atteints de troubles ou de déficits sensoriels, moteurs ou mentaux. Il en existe deux à Mayotte (avec bientôt un troisième) et reçoit actuellement 43 enfants.

Des discussions autour des difficultés dues aux listes d’attentes, de l’augmentation des places du CAMSP Nord, aux perspectives d’accompagnement pour les adolescents et adultes en situation d’handicap ont été initiées. Ces échanges ont mené vers une réflexion sur la mise en place de dispositifs innovants adaptés au territoire afin de poursuivre l’accompagnement des personnes en situation d’handicap vers l’inclusion autodéterminée.

25 membres de la Cour nationale du droit d’asile en mission à Mayotte

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Des juges, des rapporteurs, des responsables de pôle et des secrétaires d’audience de la Cour nationale du droit d’asile se sont rendus en fin de semaine dernière à Mayotte pour une nouvelle mission foraine. Pour auditionner 480 demandeurs d’asile sur une durée de deux semaines au Lycée de Pamandzi, ces 25 volontaires sont assistés par deux agents du tribunal administratif de Mayotte et reçoivent le soutien logistique de la préfecture ainsi que du rectorat.

Le pont de secours de Dzoumogné en cours d’installation

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Après l’incendie qui avait fragilisé le pont de la RN1 en juillet dernier, seuls les véhicules légers pouvaient l’emprunter. L’État a donc fait le choix de financer un pont de secours pour rétablir la circulation dès la fin des vacances. Ce mardi, il a été posé sur ses appuis.

Une remorque spéciale de convoyage longue de plusieurs mètres stationne à l’entrée du pont de Dzoumogné. A son bord, un pont provisoire de plus de 33 tonnes. Ce mardi matin, une quinzaine d’ouvriers s’affairent pour installer les rouleaux d’appuis qui permettront à l’édifice de venir se glisser et superposer l’ancienne infrastructure, fragilisée par le temps et par un incendie. En juillet dernier, un départ de feu volontaire avait en effet dégradé le pont, empêchant depuis les poids lourds de l’emprunter. « Le feu a fragilisé l’acier. On a autorisé le passage des voitures, mais nous n’avions aucune garantie qu’il soit assez robuste pour accueillir le passage des poids lourds », souligne Christophe Bégon, chef de projet de la Deal (direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement).

Le nouvel édifice de plus de 30 mètres de long pourra accueillir les camions jusqu’à 40 tonnes, à partir du 24 octobre. « Les travaux ont commencé il y a quinze jours, avec le confortement du talus et la création de deux appuis qui supporteront le pont », précise le salarié de la Deal. Le viaduc métallique est arrivé au port de Longoni, jeudi (voir Flash Infos de ce lundi). Un essai avec une structure, permettant de simuler son gabarit, a été réalisé dimanche avant qu’il ne soit transporté par la route, dans la nuit de lundi à mardi. « Les opérations n’ont débuté qu’en début de matinée, elles sont minutieuses et doivent être réalisées de jour », poursuit Christophe Bégon, situé face aux deux grues qui s’apprêtent à soulever le viaduc afin de le déposer sur les rouleaux d’appuis. Le pont chevauchera ainsi l’ancienne infrastructure, en se positionnant vingt centimètres au-dessus.

Trois à quatre millions d’euros investis

En même temps que le viaduc issu du centre national des ponts de secours, la remorque longue portée et le tracteur associé sont arrivés de La Réunion. « Nous n’avions pas ce type de matériel à Mayotte », souligne le chef de projet de la Deal. « Les faire venir de Paris était très compliqué parce qu’il y a peu de bateaux qui peuvent assurer ce type de transport. » En parallèle, une passerelle piétonne, en cours de fabrication à Mayotte, devrait être mise en place avant la fin du mois d’octobre.

Au total, l’État investit trois à quatre millions d’euros dans cet édifice. Un investissement qui sera réitéré dans quelques années. Car ce viaduc est provisoire et devrait rester en place jusqu’en 2026. En parallèle, une déviation est en cours de construction. Cette dernière devrait être opérationnelle fin 2024, date à laquelle les travaux du pont définitif devraient commencer.

 

Le futur pont opérationnel en 2026

Ce viaduc est temporaire, car les travaux du futur pont devraient, quant à eux, se terminer courant 2026. « Il faut compter environ un an et demi », estime Christophe Bégon. Notamment parce que plusieurs réseaux passent par ce pont. « Il y a notamment la haute tension qui alimente toute l’île, l’eau potable, la fibre optique ou encore des conduites d’eaux usées. Et il faut au moins deux ans pour déplacer ces réseaux. Nous allons donc y travailler dès maintenant. » L’installation d’un nouveau pont était déjà d’actualité. Car l’infrastructure, vieillissante, est également mal placée. « Quand il y a beaucoup d’eau, cela crée un bouchon, ce qui peut provoquer des inondations dans le quartier. C’est ce que les études menées ont permis d’identifier. Il fallait donc repenser cette infrastructure. » De son côté, le pont de secours ne sera pas renvoyé à La Réunion mais conservé à Mayotte.

Sur Kawéni, un mariage d’amour à 150 millions d’euros entre le rectorat et la mairie de Mamoudzou

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Le recteur Gilles Halbout promet à Dhinouraine M’Colo Mainty, le premier adjoint à la mairie de Mamoudzou, que ses équipes suivront les constructions. « La convention pérennise et formalise notre co-utilisation » de ces équipements sportifs.

Une signature de convention structurante entre le rectorat et la mairie de Mamoudzou poursuit le projet de rénovation urbaine engagé dans la cité éducative de Kawéni. Une piste de cross fitness et un plateau sportif s’ajoutent aux travaux du pôle restauration, l’internat, le gymnase et l’aménagement de l’espace public qui doivent débuter début 2023. Un chantier colossal évalué à plus de 150 millions d’euros.

« C’est bien de renouveler nos engagements dans ce lieu symbolique. » Une métaphore signée par le recteur Gilles Halbout au moment de signer ce mardi 11 octobre dans la salle des mariages une convention de partenariat avec la ville de Mamoudzou. « Nous marchons main dans la main sur beaucoup de projets éducatifs, notamment ceux concernant Kawéni qui est aussi une zone sportive. » Il faut dire que l’académie ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit d’apporter un vent d’espoir à ce quartier trop souvent stigmatisé.

Pour preuve, son engagement de l’ordre de 935.000 euros et de 315.000 euros pour accompagner la municipalité sur la restructuration du plateau sportif et la création d’une piste de cross fitness, qui se situent en plein cœur de cette cité éducative labellisée, composée du lycée des Lumières et des collèges K1 et K2. « Quand nous regardons la répartition des montants, vous êtes largement en tête avec 35% des financements pour ces deux équipements », se félicite Dhinouraine M’Colo Mainti, le premier adjoint au maire. « Il est important que les institutions puissent travailler de concert, la situation l’exige. »

Trois parcelles en travaux dès 2023

Pour autant, cette contribution ne renvoie qu’au sommet de l’iceberg, dans la mesure où il s’intègre dans le vaste programme de rénovation urbaine piloté par l’ANRU. Et justement, celui-ci doit se concrétiser très prochainement. À commencer dès janvier 2023 par les travaux de l’internat pour installer 200 lits sur cinq niveaux et du gymnase pour permettre la pratique de l’escalade, des arts martiaux, du tennis de table, du badminton, etc. Suivis par ceux du pôle restauration dès le mois d’avril, qui doit préparer 8.500 repas quotidiennement et bénéficier de trois réfectoires dans le but d’accueillir les élèves du premier et le second degré. Montant des opérations : environ 60 millions d’euros.

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Christophe Protais, le responsable des projets immobiliers au rectorat, s’attend à « trois ans de travaux intenses et fournis ».

« En tout, il y en a pour deux ans de chantier sur ces trois parcelles », prévient Christophe Protais, le responsable des projets immobiliers au rectorat. Seule incertitude concernant le calendrier annoncée : la mauvaise qualité du sous-sol de cette ancienne zone maraîchère. « Cela induit de réaliser des fondations à 40 mètres de profondeur. » Pour le moment, cette contrainte technique ne remet pas en cause leur mise en service prévue pour la rentrée scolaire 2025.

Réaménagement de tout l’espace public

Sous la houlette de sa directrice de la rénovation urbaine, Élodie Furic, la municipalité compte attribuer, avant la fin de l’année, le marché pour l’aménagement de l’espace public qui comprend la construction d’un mail piétons, d’une voie spéciale pour le transport scolaire, de plusieurs terrains multisports ainsi que la viabilisation de l’ensemble du site concerné. L’enveloppe s’élève à 23 millions d’euros, à laquelle il faut ajouter neuf millions d’euros pour le stade.

« Nos plannings se superposent avec la mairie, mais cela demande tout de même une coordination importante. Toutes dépenses confondues, nous sommes sur un budget de 150-160 millions d’euros », précise Christophe Protais. Un chiffre qui « donne le vertige », mais qui « va transformer la vie de nos jeunes », admet Gilles Halbout, prêt à remettre le bleu de chauffe pour faire avancer – le plus rapidement possible – les autres projets structurants en cours de réflexion sur Tsoundzou 2, sur Cavani et sur Vahibé. « Ce n’est pas qu’un mariage de raison [entre nous], c’est aussi un mariage d’amour ! »

Un coup de pelleteuse mal placé et l’île s’éteint

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Vers 9h45, mardi matin, une bonne partie de l’île s’est retrouvée sans lumière. L’origine du dysfonctionnement a été trouvée cependant rapidement. En effet, au rond-point de Dzoumogné, un engin de chantier a déterré un câble normalement qui était à un mètre sous terre, ce qui a provoqué un court-circuit à la centrale de Longoni et stoppé les moteurs.

La panne à l’échelle de l’île n’a pu qu’être résolue secteur par secteur, en commençant par Petite-terre qui dispose d’une centrale aux Badamiers. « C’est comme les disjoncteurs d’une maison », explique Claude Hartmann, le directeur général d’Électricité de Mayotte (EDM). « La moitié des clients ont eu de l’électricité vers 11h30. »  Il assure également que la réparation du câble « se fait sans pénaliser les clients ».

Le groupe confirmait, mardi, que le réseau complet était réalimenté vers 14h.

La distribution d’eau se retrouve coupée aussi

Suite à la coupure d’électricité, la Société mahoraise des eaux (SMAE) a annoncé que « pour remédier aux perturbations de la distribution d’eau […], nous devons procéder à son interruption dans les secteurs les plus affectés ». Tout Kawéni, Tsingoni village, les communes de Koungou, M’tsangamouji, Chirongui, Bouéni, Kani-Kéli, Labattoir, Pamandzi et Mamoudzou (hors hôpital, Passamaïnty, Tsoundzou 1 et 2) étaient ainsi concernés à partir de 17h et jusqu’à ce mercredi matin, 6h. Si la commune de M’tsamboro ne figurait pas dans cette liste, des habitants nous ont confirmé avoir été coupés dès 11h, ce mardi, et pendant toute la journée.

Cet ami employé de banque qui ne vous veut pas que du bien

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Un ex-agent de sécurité devenu un temps employé d’une banque de Mamoudzou virait l’argent de ses clients sur les comptes de connaissances. Il s’assurait ensuite de pouvoir retirer lui-même les milliers d’euros détournés. Il a été condamné pour escroquerie, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou.

La coupure générale d’électricité a plongé le tribunal correctionnel dans l’obscurité au moment où une sombre histoire d’argent était jugée. Ce mardi matin, l’homme comparait pour « escroquerie » et « abus de confiance ». Chemise rouge, pantalon noir, il semble encore porter les couleurs de son ancien employeur dans la salle d’audience. Derrière lui, six victimes attendent. Amis, anciens clients ou simples connaissances rencontrées sur les terrains de football ou datant de son ancien poste d’agent de sécurité sont présents et espèrent des réparations.

En effet, « par amitié », l’employé bancaire ouvrait des comptes en assurant s’occuper de tout. Et la méthode diffère dans chaque cas. Pour le premier par exemple, il a emprunté la carte bancaire « pour acheter des articles pour [son] snack ». De 900 euros sur son compte, « l’ami » passe à moins 5.000 en un mois. Il a beau faire opposition, c’est trop tard, le découvert descend jusqu’à 8.025 euros. Il se retrouve toujours en difficultés financières aujourd’hui.

Le numéro de téléphone d’un client changé sans qu’il le sache

Dans d’autres cas, l’employé de banque a une technique bien rodée. Il effectue soit des retraits lui-même, soit des virements de plusieurs milliers d’euros en falsifiant les signatures de clients vers des comptes de gens qu’il présente comme « des amis qui ont besoin d’argent ». « C’est facile d’aider les gens quand vous prenez à quelqu’un sans lui dire », lui rétorque Chantal Combeau, la présidente du tribunal correctionnel. Une autre fois, c’est carrément le numéro de téléphone qui est changé sur l’application d’un client pour que l’employé de banque puisse opérer plusieurs virements à sa guise. 9.000 euros sont ainsi ponctionnés à cette victime.

La combine ne s’arrêtait pas là. Car de leur côté, ceux qui recevaient l’argent assurent que l’ex-agent de sécurité, qui jouait le bon samaritain, plaidait « l’erreur ». Il leur demandait ainsi l’argent en liquide pour qu’il rembourse les premières victimes, ce qu’il a fait… parfois. Certains se retrouvent ainsi dans une situation un peu absurde où la banque leur demande toujours de rembourser une somme détournée (par un employé de ladite banque) alors qu’ils n’ont plus l’argent sur leur compte. « La banque me réclame 4.400 euros », peste l’un d’eux, qui faisait des petits travaux de maçonnerie chez le prévenu.

« Des erreurs » selon l’employé

À part dans le premier cas où il admet n’avoir jamais remboursé « la somme prêtée », le prévenu a toujours réfuté une quelconque arnaque. Il préfère parler d’« erreurs ». « Je n’étais pas là depuis longtemps », défend l’homme licencié par la banque en février 2021. Le procureur écarte cet argument en arguant que « la répétition montre la volonté d’escroquer ». Il a requis un an de prison avec sursis (l’homme n’a pas de casier judiciaire) et surtout une obligation d’indemniser les victimes qui se sont pour la plupart constituées partie civile.

Espérant être dédommagées pour les actes de leur ami, ces dernières ont toutefois vite déchanté. L’ancien employé de banque a été condamné à six mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende. Toutes les demandes de partie civile ont été déboutées. En effet, le tribunal correctionnel a décidé d’une relaxe pour les quatre abus de confiance (« les amis » recevant les virements) et une partie des escroqueries. Les deux seuls clients pour qui l’escroquerie a été reconnue avaient déjà été remboursés et donc n’ont pas réussi à faire reconnaître leurs préjudices.

Violences sexuelles sur mineurs : Comment accompagner un enfant abusé ?

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Il n’est pas toujours évident pour un enfant abusé sexuellement de mettre des mots sur ce qui lui est arrivé. Tout comme il est parfois difficile pour un parent de l’accompagner. Cette phase est délicate puisque le mineur risque de se sentir oppressé. Pire, il peut penser qu’on ne le croit pas. Dans ces cas, installer un lien de confiance entre l’adulte et l’enfant est primordial. C’est ce que nous explique Houssamie Mouslim, psychologue clinicienne à Mayotte.

Mayotte Hebdo : Lorsque la famille est au courant que son enfant a été abusé sexuellement, comment peut-elle l’accompagner ?

Houssamie Mouslim : Il faut le rassurer le plus possible, lui affirmer qu’on le croit, que ce n’est pas de sa faute. Il doit comprendre qu’en tant que parent on fera le nécessaire pour l’aider sur ce vécu douloureux et le protéger. C’est le rôle d’un adulte. C’est important de prendre tout cela en considération parce qu’il est arrivé que des adultes se demandent si l’abus en question est vrai. Mais un enfant ne peut pas inventer de telles choses. Même si ce qu’il raconte ne lui est pas arrivé, il l’a entendu quelque part, peut-être qu’un ami lui en a parlé et cela veut dire que cet ami est en danger.

MH : Parfois l’enfant ne trouve pas les bons mots pour expliquer ce qu’il a vécu. Comment peut-on l’aider ?

M. : Il comprend très tôt que ce qu’il s’est passé n’est pas normal, ce n’est pas bien, c’est interdit. Mais il est vrai qu’il n’a pas toujours les mots pour s’exprimer. À l’adolescence, on a le vocabulaire pour raconter ce qu’il se passe. On peut poser une question ouverte à l’adolescent sans risquer d’induire ses réponses. L’accompagnement est plus difficile pour les tout-petits. En posant une question ouverte au petit, on peut passer à côté de certaines choses. Mais en posant des questions plus fermées, on risque d’induire à d’autres scènes qui n’ont peut-être pas été vécues, ce qui peut être encore plus violent. Pour un enfant de 5-6 ans, on peut tout simplement lui demander : comment te sens-tu ? Que s’est-il passé ? On peut aussi lui proposer de faire un dessin s’il n’arrive pas à s’exprimer.

MH : Peut-on également le faire accompagner par un psychologue, même s’il est tout petit ?

M. : Il n’est jamais trop tôt pour bien faire ! Quand il est petit, souvent l’enfant suit et il dit oui. Pour ceux qui disent non, on doit essayer de comprendre pourquoi ils refusent. Pour aller voir un psychologue, il faut être d’accord, même pour les tout-petits, donc les parents doivent leur expliquer. Cela étant dit, voir un psychologue qui pourra accompagner toute la famille est une bonne chose.

MH : Est-il possible de vivre normalement après avoir vécu un tel traumatisme ?

M. : C’est possible, la preuve, il y en a qui écrivent des livres, il y en a qui s’aiment ! D’autres continuent à être dans le déni pour pouvoir vivre. Ils se disent que c’est passé, mais ce souvenir finit par ressurgir, envahir le présent et cela coupe tout. C’est ce qu’on appelle la mémoire traumatique. C’est-à-dire que la mémoire ne fonctionne pas tout à fait normalement. Certains arrivent à vivre ainsi.

Pour réussir à vivre normalement, il est nécessaire de cheminer vers soi, apprendre à s’apprécier. Dès lors que le corps a été affecté, on laisse un traumatisme. Il arrive souvent que la victime ne s’apprécie pas ou peu, malgré tout ce qui peut être admirable, magnifique chez elle. Parfois, elle a besoin de se faire accompagner, soit par un professionnel, soit un ami, un amoureux. On ne passe pas forcément par le tiers pour bien vivre, mais ça arrive que le tiers puisse aider, ramasser les bouts pour que la victime puisse recoller les morceaux.

MH : De quelle manière fonctionne la mémoire traumatique ?

M. : Certains sont arrivés à ne plus avoir accès à ce souvenir consciemment. Mais il reste dans l’inconscient, dans le corps, et le corps parle à l’insu de la victime. La mémoire traumatique est comme une disjonction. Il y a une partie des neurones qui n’est plus connectée aux émotions. C’est-à-dire que la personne ne vit plus comme avant le traumatisme. Elle va éviter certaines choses, un lieu, une odeur. La mémoire devient un champ de mines et de temps en temps tout se reconnecte, et cela renvoie la personne dans le passé. Il suffit d’un élément, une odeur, une couleur, une parole pour que tout revienne, et la personne revit l’agression comme si elle était en train d’avoir lieu. Cela peut arriver très tard dans la vie.

MH : Faut-il sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge afin de les préserver de ce genre d’abus ?

M. : Tout parent peut être partagé entre préserver l’innocence de son enfant et prévenir ce genre de chose. On peut les préparer de différentes manières. Leur parler de leur corps, leur dire qu’il leur appartient et qu’il y a certains endroits que personne n’a le droit de toucher ou regarder sauf éventuellement dans le cadre d’un soin. Il faut définir ces zones du corps. On peut aussi passer par les livres. Il y en a de très bons qui traitent cette problématique sans nommer les parties du corps ou parler de violences sexuelles. Ils expliquent simplement que des adultes peuvent faire du mal aux enfants et que ces derniers ne doivent pas garder le secret.

Poser des mots est extrêmement important parce que, si on n’en parle jamais, quand cela arrive l’enfant ne sait pas comment l’extérioriser. Donc en plus d’être soufflé dans son humanité, il n’a même pas de mot pour expliquer ce qu’il lui est arrivé.

MH : Vous suivez des patients qui ont été abusés sexuellement, est-ce qu’ils viennent vous voir tardivement ?

M. : Quand c’est posé, ils viennent me voir à l’âge adulte. Ce sont des femmes qui disent clairement que leurs pères ont abusé d’elles par exemple. C’est encore vif pour elles, même si cela s’est déroulé il y a des décennies. Et dans mes consultations en PMI, il arrive qu’autour de grossesses des très jeunes mamans, il y ait des antécédents de violences sexuelles, intra-familiales ou autres. Cela fait partie des paramètres qui expliquent les grossesses précoces selon moi. Dans ce genre de situation elles ne le disent pas d’elles-mêmes, il faut aller chercher.

MH : Il y a tout de même de plus en plus de témoignages de personnes ayant subi des violences sexuelles, diriez-vous que la parole se libère plus ?

M. : Oui la parole se libère plus. Ces victimes, généralement, en ont déjà parlé, mais elles n’ont pas été entendues ou accompagnées. Ce qui explique que certaines aient besoin d’en parler sur les réseaux sociaux.

MH : Que peut-il se passer dans la tête d’un adulte pour qu’il ait envie d’un enfant ?

M. : Je n’ai jamais traité avec eux. Néanmoins, l’auteur d’un viol ne considère pas l’autre comme étant une personne, mais plus comme un objet. Et il arrive souvent que ce soient des personnes qui ont été violées quand elles étaient petites. Bien sûr, ce n’est pas systématique.

MH : Il arrive parfois que les familles n’aient pas envie d’ébruiter le viol de leur enfant, surtout lorsqu’il s’agit d’une fille, pour préserver leur honneur. N’est-ce pas encore plus dévastateur ?

M. : C’est une autre violence. Si la victime a eu le courage de s’exprimer et qu’on lui dit de ne pas parler, c’est très dur. De cette manière, on dit à l’enfant que l’auteur avait raison de lui demander de se taire. Les personnes qui sont censées le protéger viennent encore lui dire tais-toi. Quelque part c’est lui faire comprendre que ce qu’il s’est passé n’est pas dramatique, alors que dans son corps c’est un drame. Cela risque de le faire culpabiliser, il va se sous-estimer et certaines études scientifiques disent que l’on peut arriver à des troubles psychiques, psychiatriques après une violence sexuelle, parce que la victime n’est plus du tout en capacité d’avoir une vie normale.

Chaque culture a ses freins qui permettent de maltraiter les victimes. Chez nous à Mayotte, c’est la force de la famille, le regard des autres, l’honneur de la famille. On utilise la religion comme frein parce que dans l’Islam il ne faut pas s’exhiber, et on doit garder une certaine pudeur, mais je ne pense pas que l’essence de la religion musulmane soit un frein à la protection des victimes. C’est une manipulation patriarcale de la religion de la part de ceux qui l’utilisent comme frein.

MH : Que dire aux parents qui se sentent coupables de ne pas avoir su protéger leurs enfants ?

M. : Ceux qui n’arrivent pas à les accompagner doivent entendre que ce n’est pas le temps qui va faire que cet enfant ira mieux, mais l’amour qu’il reçoit, l’accompagnement et l’écoute. Quant aux parents qui ont eu le courage d’accompagner leurs enfants, j’aimerais leur dire que ce qui est arrivé n’est pas leur faute. Ils font de leur mieux.

 

Retrouvez le dossier consacré au violences sexuelles sur mineurs dans le numéro 1014 de Mayotte Hebdo.

Apprenez à bien vous laver les mains avec la Croix-Rouge

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La Croix-Rouge de Mayotte célébrera la journée mondiale du lavage des mains le samedi 15 octobre au parc Ounafassi de Dembéni de 7h à 15h. « Le simple fait de se laver les mains avec du savon est l’une des manières les plus efficaces de sauver des vies d’enfants. Le lavage des mains avant de manger ou après défécation réduit considérablement la propagation des maladies diarrhéiques et a des effets importants sur la santé et le bien-être des enfants et des communautés. » Une déclaration signée Sanjay Wijesekera, directeur des programmes Eau, Assainissement et Hygiène (WASH) du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

La crise mondiale liée au Covid-19 et l’arrivée prochaine de la saison des pluies à Mayotte invitent à redoubler d’efforts afin de prévenir la propagation des virus.

Un concours de poésie en langues mahoraises sur les éloges du prophète Mohammad

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En partenariat avec le Département, l’association Moultaqanour a organisé le dimanche 9 octobre à la MJC de Dembéni la 8ème édition du concours de poésie shimaoré et kibushi. La structure a pour ambition le partage et la transmission de la culture à travers l’Islam. À cet effet, plusieurs actions sont menées sur l’éducation des enfants et des parents.

La collectivité encourage l’expression par ses langues régionales, dans le respect de l’autre, de ses croyances et de sa foi, au sein d’un cadre identifié, et à des fins d’éducation et de la cohésion sociale. C’est à cette occasion qu’une centaine d’enfants âgés de 4 à 15 ans ont fait le déplacement des quatre coin l’île pour concourir.

Présente pour l’occasion, la conseillère départementale de la commune, Zamimou Ahamadi, a tenu à encourager ceux qui œuvrent particulièrement en faveur de la préservation et de la diffusion des langues mahoraises, notamment les associations SHIME et Moultaqanour. « Nous espérons qu’avec ce type d’événements, la jeunesse saura suivre le chemin de la paix, dont notre territoire à grandement besoin. »

La participation des enfants s’est faite individuellement et ou collectivement. À l’issue du concours, six concourant ont retenu l’attention du jury. Parmi les meilleurs éloges poétiques dans la catégorie madrasa, le 1er prix a été attribué à Ar-Rahman de Moinatrindri, le 2ème prix à Nissai Zahra de Bouéni et le 3ème prix à Riyadhui Al-Djannah de Bouéni. Dans la catégorie individuelle, c’est Yamina Ousseni qui l’a emporté, suivi de Naima Billerot et de Said Yassine. Tous les lauréats ont reçu des chèques cadeaux allant de 200 à 1.000 euros.

Un café-débat pour évoquer les pistes de réflexion autour de la contraception à Mayotte

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Dans la continuité des actions menées dans le cadre de la journée mondiale de la contraception, qui s’est tenue le 26 septembre dernier, le réseau périnatal de Mayotte en partenariat avec l’agence régionale de santé et les partenaires institutionnels et associatifs, organise un café-débat ce samedi 15 octobre de 8h à 12h à la MJC de M’Gombani à Mamoudzou pour une grande restitution.

Tout au long de la semaine de la contraception, des tables rondes et ateliers ont été organisés aux quatre coins du territoire et ont permis d’échanger et d’aborder des pistes de réflexions autour de la contraception.

Pour vous inscrire, contactez directement la chargée de prévention au 06.39.66.62.59 ou par mail à projets-prevention@repema.org. L’ensemble de ces actions de terrain est réalisé en collaboration avec l’ARS, la ville de Mamoudzou, la protection maternelle et infantile, le centre hospitalier de Mayotte et d’autres partenaires associatifs.

Rendez-vous ce samedi pour le 3ème rendez-vous mahoréunionnais

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Ce samedi 15 octobre se déroule le 3ème rendez-vous mahoréunionnais à la délégation de Mayotte à La Réunion. Ce rendez-vous mêle une table ronde, des démonstrations d’arts traditionnels de combat, des danses et la découverte des arts culinaires de l’océan Indien.

Au programme : le dévoilement de la fresque réalisée par Papajan et Oner dans le cadre du festival Réunion Graffiti à 9h15, des échanges interactifs sur l’histoire et le peuplement de La Réunion, sur la pratique du moringue et sa codification, sur le sport, un outil de cohésion sociale et support d’inclusion, sur le cadre réglementaire et sécuritaire d’une manifestation sportive et culturelle, et sur l’approche anthropologique et socio-culturelle des arts traditionnels à 10h, mais aussi une initiation aux arts et sports de combats à 13h30.

Un plan d’action pour faciliter l’installation des professionnelles de santé d’ici fin 2022

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À la suite de l’installation au mois de juin du Comité intersectoriel mahorais pour l’attractivité, l’installation et la pérennisation des professionnels de santé (CIMAIPPS) à Mayotte, plus de 400 professionnels de santé ont répondu à une enquête réalisée par l’agence régional de santé. Celle-ci aborde ainsi l’observation des motifs de venue à Mayotte, les principales difficultés rencontrées en arrivant sur le territoire, la durée de présence ou encore l’évaluation de la qualité de vie. On y apprend notamment que 39% des praticiens sont venus pour motifs professionnels et que six répondants sur dix encourageraient à leurs confrères ou consœurs de venir y exercer.

En parallèle, ils sont plus de la moitié à envisager ne rester vivre que moins de trois ans sur l’île. En cause notamment les difficultés pour ces professionnels à pouvoir trouver un logement ou les difficultés administratives qui complexifient leur bonne installation. Les professionnels de santé estiment par ailleurs que les problématiques liées à la sécurité, à l’enseignement ou aux transports complexifient leur exercice au quotidien, et pourraient constituer des motifs de départ.

Ces dernières semaines, l’ARS a organisé plusieurs groupes de travail thématiques réunissant les professionnels de santé, mais aussi des représentants de la gendarmerie, de la Maison de Mayotte à Paris, du MEDEF, etc. Ces réunions ont permis de dessiner les contours d’un plan d’action concret dans lequel chaque partenaire s’engagera à hauteur de ses compétences pour augmenter substantiellement le nombre de professionnels de santé sur le territoire. L’objectif est à présent de pouvoir finaliser et présenter d’ici la fin d’année cette feuille de route lors d’un nouveau CIMAIPPS, afin d’engager dès janvier 2023 les premières actions dans ce domaine.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes