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Une campagne de rattrapage vaccinal pour lutter contre la diphtérie et la coqueluche

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Tétanos, poliomyélite, diphtérie, coqueluche… Ces maladies, que la vaccination prévient, font leur retour sur le territoire. Pour restaurer rapidement une couverture vaccinale suffisante, l’Agence régional de santé (ARS) de Mayotte lance une campagne de rattrapage vaccinal dans les établissements scolaires.

L’enquête de couverture vaccinale menée en 2019 par l’Agence régionale de santé (ARS) et les analyses de Santé Publique France décrivent des résultats « alarmants ». Des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite ou la coqueluche font leur réapparition sur le territoire alors qu’elles peuvent être prévenues grâce au vaccin. Face à ce constat, l’ARS a décidé de mettre en place une campagne de rattrapage vaccinal en milieu scolaire, en collaboration avec le rectorat et l’association des maires de Mayotte (AMM). L’objectif : « restaurer rapidement une couverture vaccinale suffisante pour assurer une protection optimale, en ciblant la population quasiment majoritaire sur le territoire, à savoir les enfants », indique Maxime Jean, chef du département de la sécurité et des urgences sanitaires de l’ARS.

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Au total, près de 70.000 enfants des écoles primaires et collèges seront consultés.

Au total, 300 médecins, infirmiers et sage-femmes se relaieront dans les écoles et les collèges de l’île tout au long du premier semestre 2023. Une consultation médicale d’évaluation du statut vaccinal sera proposée à tous les enfants. « C’est du jamais vu. Nous irons à la rencontre d’environ 70.000 enfants et on estime que 50.000 d’entre eux ne sont pas à jour dans leurs vaccins », souligne le cadre de l’ARS. Une « phase test » sera organisée à la fin du mois de novembre pour ajuster les protocoles et garantir le succès de l’opération.

Seulement 25 % des 14 – 16 ans à jour dans leurs vaccins

Les retards de vaccination sont en effet particulièrement importants chez les 7-16 ans. Selon l’étude, les statuts vaccinaux diffèrent fortement en fonction de la classe d’âge considérée. Globalement, les efforts engagés ces dernières années ont permis d’améliorer la couverture vaccinale des 2-5 ans, qui est aujourd’hui proche de celle constatée au niveau national. A contrario, les statuts vaccinaux des enfants en âge d’être scolarisés au primaire et au collège sont largement insuffisants avec seulement 41,4% des 7-11 ans et un quart des 14-16 ans à jour pour au moins 8 des 12 valences testées, correspondant aux vaccins obligatoires et recommandés du calendrier vaccinal (rougeole, rubéole, pneumocoque, hépatite B, tétanos, coqueluche etc.)

Si les vaccinations contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et l’hépatite B sont globalement satisfaisantes, avec une couverture vaccinale de l’ordre de 80%, les rappels contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche, après l’âge de 2 ans, sont peu respectés. Ils doivent être fait à l’âge de 6 ans puis entre 11 et 13 ans. « On se rend compte qu’il y a une recrudescence des maladies qui nécessitent un rappel de vaccin. Souvent, les familles ne sont pas informées ou oublient les rappels », estime Maxime Jean. Dans le même temps, les vaccinations méningocoque C et pneumocoque tardent à se mettre en place sur le territoire. Et l’existence de groupes non immunisés constitue des foyers épidémiques potentiels dont les conséquences en termes de santé publique peuvent être importantes.

Des cas de diphtérie en augmentation

Les cas de diphtérie sont notamment en augmentation. « Les risques sont réels. Alors qu’il y avait moins de deux cas par an jusqu’en 2019, on en recense actuellement treize. Cela peut conduire à des décès d’enfants, pour une maladie contre laquelle il existe un vaccin depuis fort longtemps », regrette le chef du département de la sécurité et des urgences sanitaires de l’ARS. « Aujourd’hui, en France, on n’a pas le droit de mourir de diphtérie. » En 2018, Mayotte a également connu une sévère épidémie de coqueluche. « La maladie épuise les nourrissons, qui n’arrivent pas à s’alimenter ou à respirer convenablement », précise le docteur, qui note également des cas de tétanos sur l’île. « Même s’ils sont rares, cette maladie ne devrait plus exister grâce au vaccin », poursuit-il.

Lors de la campagne de rattrapage, le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole sera également proposé, même si la couverture vaccinale est correcte. « Nous proposerons également le vaccin contre le papillomavirus au collège, aux filles mais aussi aux garçons », indique Maxime Jean. « C’est un vaccin qui a du mal à prendre sur le territoire alors que le nombre de cancer du col de l’utérus est en hausse. »

 

Forte hausse des cas de coronavirus à Mayotte

Les indicateurs montrent que le Covid-19 a repris de plus belle sur le territoire. Dans son bilan hebdomadaire adressé ce jeudi, l’ARS révèle que huit personnes sont hospitalisées, dont une est en réanimation. Le nombre de cas relevés sur une semaine glissante est grimpée à 197, il était à 76 au cours de la semaine du 30 octobre au 6 novembre. Résultat, le taux d’incidence (65.8 cas pour 100.000 habitants) et le taux de positivité (17.5% des personnes testées sont positives) augmentent rapidement eux aussi par rapport à la semaine précédente (25.4 cas/100.000 hab et 8.4%). Selon les données de l’application TousAntiCovid, le variant le plus répandu à Mayotte reste Omicron (91.2%).

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