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Mayotte veut aller vers la souveraineté alimentaire

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Deux représentants de la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de Mayotte (Daaf) sont intervenus aux côtés de Sofiata Souffou, vice-présidente de la chambre de commerce et d’industrie (CCI), lors de la deuxième après-midi du forum économique, ce jeudi 1er décembre. L’objectif, aborder les projets du territoire pour structurer la filière agricole.

Structurer l’agriculture mahoraise en industrialisant les filières, c’était le thème de l’après-midi de la deuxième et dernière journée du forum économique, ce jeudi 1er décembre, au cinéma Alpajoe. L’occasion pour les acteurs du territoire de faire le point sur les différents projets.

« Mayotte est la porte d’entrée sur le marché franco-africain et européen. Nous sommes convaincus que notre île est un territoire idéal pour jouer un rôle économique majeur via sa position. » C’est en ces termes que Sofiata Souffou, vice-présidente de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte, a introduit la deuxième après-midi du forum économique de Mayotte. Organisé par le Département de Mayotte et l’Adim (Agence de développement et de l’innovation de Mayotte), il se tenait au sein du cinéma Alpajoe de Mamoudzou. Pour la CCI, l’un des enjeux du développement économique de l’île est sa capacité à structurer son agriculture afin d’aller vers davantage de souveraineté alimentaire en industrialisant les filières.

L’une des priorités est ainsi la mise en place d’une cuisine centrale pour « fournir des repas équilibrés aux élèves, qui ne disposent pas de cantines scolaires ». Pour Sofiata Souffou, « cela répondrait à un besoin du territoire et permettrait de lutter contre l’obésité. Aujourd’hui, il y a un problème de qualité et de quantité ». Dans le même temps, ce projet permettrait de créer de l’emploi et de favoriser la production locale. Cette cuisine centrale pourrait en effet dynamiser la filière agricole, en lui proposant des débouchés.

« Une agriculture de subsistance »

En parallèle, le territoire veut donc développer des unités de transformation. « A Mayotte, il s’agit principalement d’une agriculture de subsistance, informelle. De nombreux agriculteurs ne vendent pas leur production », indique Philippe Emery, responsable service économie agricole de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) de Mayotte. Notamment parce que les contraintes sont nombreuses : insécurité, vols et surtout difficultés d’accès au foncier. « Le conseil départemental met en place des aides pour permettre aux agriculteurs de s’installer. Mais aujourd’hui, de nombreuses exploitations sont peu productives », complète-t-il.

Un abattoir de volaille a déjà été créé l’année dernière pour atteindre à terme 1.500 tonnes de denrées alimentaires. Et un second abattoir de boucherie devrait bientôt voir le jour pour les bovins et les ovins. « Normalement, les animaux doivent être abattus de cette manière. Aujourd’hui, tous les abattages de zébus, notamment, sont illégaux. Cela pose un problème de salubrité », souligne Patrick Garciachef du service de l’alimentation au sein de la Daaf de Mayotte. En parallèle, une plateforme de transformation de végétaux devrait également être créée. « Grâce aux produits locaux et à des filières de transformation sur le territoire, nous pouvons arriver à une autosuffisance », assure le responsable service économie agricole. « Pour les œufs, nous y sommes déjà et pour les fruits et légumes, nous ne sommes pas loin ».

Une stratégie d’ici mi-2023

Le conseil départemental souhaite, dans le même temps, développer la production de sel de Bandrélé pour limiter les importations. La collectivité prévoit d’ailleurs de missionner un cabinet pour construire un plan d’actions pour industrialiser des filières agricoles et espère mettre au point une stratégie d’ici mi 2023.

Au-delà de la souveraineté alimentaire, structurer l’agriculture mahoraise permettrait également de développer les importations. « La demande en termes de produits tropicaux est très forte au niveau international, et le made in France apporte un gage de qualité. C’est notamment le cas avec le café ou la vanille Bourbon à La Réunion », estime Jérôme Vuillemin, directeur du pôle de compétitivité Qualitropic, qui accompagne l’île voisine dans ces projets agricoles. Des produits hauts de gamme, à forte valeur ajoutée, qui pourraient être développés à Mayotte et commercialisés dans les hôtels des îles voisines.

Le digital center comme moyen de développer les pratiques

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La convention signée, ce mercredi, entre GIP Carif-Oref et la Fondation Orange, doit permettre de mettre en place des ateliers liés au numérique. (@Orange)

L’inclusion numérique offre des perspectives extraordinaires à la jeunesse mahoraise. Au travers d’un partenariat officialisé mercredi en fin d’après-midi par la signature d’une convention le GIP Carif-Oref, la Fondation Orange s’engage à Mayotte pour développer un numérique utile à tous. Ce concept développé en Afrique il y a dix ans est transposable sur le territoire, mais également ailleurs en métropole et en Europe, avec à chaque fois, des adaptations au contexte local et aux besoins spécifiques du territoire concerné.

La directrice générale adjointe-CEO d’Orange France, Fabienne Dulac, a spécialement fait le voyage à Mayotte cette semaine pour parapher une convention de partenariat avec Youssouf Moussa, directeur du GIP Carif Oref. Cet événement qui s’est déroulé, mercredi après-midi, à la cité des Métiers à Mamoudzou marque le lancement du programme Orange Digital Center à Mayotte. Un partenariat qui s’ouvre également à d’autres acteurs du département, Mayotte In Tech de Feyçoil Mouhoussoune et Banque des territoires, représentée par Line Rogations, sa directrice de mission dans l’île. Cette synergie ainsi mise en place vise à déployer des ateliers et agir ensemble dans l’inclusion numérique à Mayotte à travers le développement de différents programmes, dans un parcours poussé et modulaire. En d’autres mots, offrir gratuitement au public la possibilité de passer de la phase découverte à l’envie d’aller plus loin au travers d’ateliers dédiés.

Les femmes mahoraises encouragées

Une initiative à saluer dans la mesure où elle vise également à agir sur le développement de l’employabilité, aussi bien en faveur des jeunes que des seniors, notamment les femmes. La fondation Orange est très impliquée dans le développement du numérique depuis trente ans, et ce concept qu’il a entrepris de dupliquer sur d’autres sols européens très prochainement a vu le jour sur le continent africain il y a dix ans. Le recul et le résultat très positifs qu’il a obtenu lui a permis de transposer l’expérience à Paris, en juin dernier. En raison des particularités locales, Orange a jugé utile de ne pas concentrer ses actions dans un dispositif unique, mais au contraire de s’appuyer sur plusieurs acteurs de terrain capables de traduire les attentes de la population. C’est le cas de Carif Oref qui dispose d’un réseau en Petite comme en Grande-Terre et avec lequel elle va pouvoir mener des opérations communes en direction des femmes, des seniors et des petites structures telles que les micros entreprises qui ont besoin de l’outil numérique pour se développer. Beaucoup d’autres associations locales accompagnent Orange dans cette démarche, à sa grande satisfaction, dans a mesure où les bénéficiaires n’ont aucun centime à débourser. « Pour nous, cette initiative sera une totale réussite lorsque les femmes mahoraises oseront aller de l’avant dans la fracture numérique et qu’elles pourront accéder à des emplois dans ce secteur très prometteur dans l’avenir. Et puis, il faut admettre que le numérique est entré dans notre vie quotidienne avec la dématérialisation de certaines démarches par l’Etat », fait remarquer Mélissa Cuttaz, en charge de la communication sur ce digital center mahorais.

En marge de cette signature de convention, des ateliers ont été organisé durant plusieurs heures dans les locaux de la Cité des Métiers. Il a été question de codage informatique, d’impression 3D pour les enfants et de démarches administratifs pour les seniors. Des ateliers qui ont fait sensation auprès des scolaires et qui ne manqueront pas de susciter des vocations au profit de Mayotte de demain. En effet, à l’aide d’un kit robotique et des Lego, des enfants ont pu construire des engins miniatures animés capable de se déplacer d’un point A à un point B grâce à des programmes injectés. Le robot « NAO » a retenu l’attention d’un grand nombre d’enfants et d’adultes, avec ses acrobaties programmées et ses mouvements de yoga, très utiles pour des personnes âgées sujettes à un handicap.

Il est peut aussi faire la joie des écoliers car il peut enregistrer les leçons à l’école et les restituer en temps utile.

La poolatomix débarque à l’hôtel Sakouli ce samedi

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A Combani, la soirée s’est éternisée jusqu’au petit matin.

Une fanfare de treize musiciens et six DJs locaux donnent rendez-vous aux fêtards, ce samedi 3 décembre, à l’hôtel Sakouli, sur la commune de Bandrélé, pour une pool-party. Un événement qui devrait réunir 450 personnes.

A partir de 16h, ce samedi, l’hôtel Sakouli accueille la Poolatomix. Cette « pool-party » (« une fête dans une piscine » en anglais) sera rythmée par une fanfare de treize musiciens, avant que six DJs locaux ne prennent le relais avec des musiques house et techno. « C’est la première fois que nous organisons une soirée dans cet endroit », souligne Jean Philippe Moya, président de l’association Atomix sound system. « La nouvelle direction de l’hôtel voulait redynamiser ce lieu et inaugurer sa nouvelle terrasse ». Au total, 450 personnes devraient être accueillies. Trois maîtres-nageurs surveilleront les baigneurs pour qu’ils puissent accéder à la piscine jusqu’à 3h du matin. Un poste de secours sera également sur place, ainsi que 25 bénévoles.

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La dernière soirée Atoween avait lieu à Combani, fin octobre.

Dix-huit artistes internationaux au Kariboum

L’association qui existe depuis quinze ans fait « la promotion des musiques électroniques, des arts visuels et des arts de rue tels que le jonglage, les acrobaties ou les tissus aériens ». Une fois par mois, elle organise une soirée dans un lieu différent. « Nous essayons de varier au maximum les endroits. Le but de tous nos événements est de financer le festival Kariboum qui aura lieu du 27 au 29 mai à Mtsangabeach. Pour cet événement, notre budget est de 100.000 euros. Nous faisons venir 18 artistes d’un peu partout dans le monde : des DJs allemands, albanais… », énumère le président de l’association. Pour le festival, 100 bénévoles seront mobilisés. Mais avant cet événement, Atomix sound system prévoit plusieurs soirées. Le 14 janvier 2023, l’association sera au restaurant La Marine, sur la plage d’Acoua. En février, elle se rendra dans le sud, vers Kani-Kéli dans un lieu qui n’est pas encore défini. Puis le 11 mars, une soirée sera organisée en Petite Terre.

Ce samedi 3 décembre, de 16h à 3h du matin, Poolatomix à l’hôtel Sakouli. Complet.

Football, basket-ball, rugby, un samedi fourni sur les terrains de sport

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Le match entre le RC Secteur sud de Mayotte et les Desperados de Mamoudzou clôt la saison de rugby à 10, ce samedi, à 17h30.

Duel entre La Réunion et Mayotte en basket, finale du championnat de rugby à 10 et fin de saison haletante en Régionale 1 de football, les amoureux de sport ont le choix, les samedi 3 et dimanche 4 décembre.

Au stade de Cavani, ce samedi 3 décembre, c’est rugby. Le comité organise sa finale de championnat à 10, à 17h30. Le racing club du secteur sud de Mayotte (Bouéni) défie le Desperados rugby club (Mamoudzou). A Mayotte, la saison du ballon ovale a la particularité de se jouer en deux phases. Le championnat à 7 se joue au début de l’année civile, puis celui à 10 se déroule de septembre à décembre. Leaders de leurs poules, Bouéni et Mamoudzou se retrouvent logiquement en finale après avoir écarter Combani et Koungou, la semaine dernière, à Chirongui. Le lever de rideau est prévu à 13h30, avec trois autres rencontres. Le samedi suivant, le vainqueur sera le représentant de Mayotte dans un duel, lui aussi organisé à Mayotte, contre le meilleur club réunionnais. Pour rappel, en février 2022, c’était le Desperados qui avait battu le club du Tampon.

Un Mayotte-La Réunion sous les panneaux

En basket, deux places sont à aller chercher pour se rendre en métropole, ce samedi, au gymnase de Pamandzi. En Coupe de France, les féminines du Fuz’ellips de Cavani et du Tampon se rencontrent à 13h. Redoutables, les Réunionnaises ont infligé un sévère 99-27 au BC M’tsapéré lors de leur dernière venue au mois de mai. Et ce sont justement les garçons du BCM qui auront l’occasion de laver l’affront. Ils feront face au Basket club dyonisien (Saint-Denis), à 15h. Cette même équipe s’était inclinée à Labattoir (75-72) au terme d’un match tendu contre le Vautour. Si les deux équipes veulent participer au prochain tour, elles n’ont plus le choix, il faudra montrer laquelle est la meilleure de l’océan Indien.

Quatre premiers de Régionale 1 qui jouent à la maison

Il ne reste que trois matchs avant l’ultime coup de sifflet, c’est dire si cette treizième journée initialement reportée est importante aux yeux des quatre premiers du championnat de Régionale 1 toujours en course pour le titre. Cette journée a ceci de particulier que les quatre, FC M’tsapéré (40 points), les Jumeaux de M’zouazia (38 pts), l’AS Kawéni (37 pts) et l’AJ Kani-Kéli (36 pts), se produisent à domicile, à 15h. Seul match ce dimanche, le leader accueille le FC Bandrélé. Alors que ce samedi, les champions en titre sont les hôtes de l’AS Rosador, l’ASK reçoit les Abeilles de M’tsamboro, tandis que M’tsangamouji se rend à Kani-Kéli y défier l’AJ. En bas du classement et à égalité de points, l’USCP Anteou (Poroani) et l’AS Bandraboua s’affrontent dans une rencontre qui s’annonce déjà cruciale pour le maintien.

Caribus : Des navettes gratuites comme solution aux embouteillages

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Les journées des mardi 29 et mercredi 30 novembre ont été particulièrement compliquées pour les automobilistes et les chauffeurs de camions. Beaucoup ont été ralentis par le rond-point de Passamaïnty actuellement concerné par les travaux du Caribus.

La première tranche des travaux du Caribus dans le sud de Mamoudzou avance, avec depuis ce mardi 29 novembre, la mise en place d’une déviation et d’une circulation alternée. Comme les usagers de la route ont pu s’en rendre compte, ce système a engendré des embouteillages, déjà quotidiennement présents sur cet axe. La Cadéma (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou) envisage de mettre des bus dès la semaine prochaine pour réduire le trafic de voitures.

Et si Caribus était mis en place un an à l’avance ? A la vue des désagréments subis par les automobilistes empruntant la route nationale 2 et de la durée prévisionnelle de deux mois de chantier, Rachadi Saindou, le président de la Cadéma (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou), a lancé des études afin de proposer une solution temporaire. « Nous espérons proposer, dès la semaine prochaine, la mise en place de bus-navettes à partir de Hajangua, pour les personnes arrivant du sud de l’île, et depuis Tsararano, pour les personnes venant de l’ouest », explique-t-il.

Rachadi Saindou, président de la Cadéma (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou) reconnaît que « la collectivité n’avait pas prévu que le problème de circulation allait être si important ».

Concrètement, c’est une dizaine de navettes gratuites qui sera déployée, avec un premier départ aux alentours de 5 heures d’Hajangua et de Tsararano. Quant au retour, les bus partiront vers 15h30 de Mamoudzou (parking des taxis Sud). « Nous n’avions pas prévu que le problème de circulation allait être si important et causer autant de désagréments », concède le président de la collectivité.

« Le pic du dérangement est derrière nous »  

Pour rappel, ce chantier, concerne la pose de canalisations du réseau d’eau potable, ainsi que les travaux de traversées de chaussée sur deux giratoires. « La réalisation de ces travaux provoque une déviation via les futures voies de bus. La circulation de la route nationale se retrouve donc, sur pôle d’échange multimodal, qui n’est pas configuré pour recevoir autant de véhicules. La signalisation verticale a été renforcée et la signalisation horizontale va l’être également. Une chicane a également été résorbée pour permettre un meilleur passage », indique Jean-Français Bergéal, directeur de projet de Narendré, groupement de maitrise d’ouvrage du projet Caribus.

La Cadéma promet que « la circulation devrait redevenir à la normale ».

Il ajoute également qu’« au-delà du carrefour en lui-même, les automobilistes sont ralentis par cette signalisation. Il faut que chacun s’approprie cette déviation ». La durée des feux provisoires va être également modifiée avec l’allongement du feu de circulation installé à la sortie de Passamaïnty. « Avec ces modifications, la circulation devrait redevenir à la normale. Le pic du dérangement est derrière nous, maintenant, ça ne peut que s’améliorer », estime Jean-François Bergéal.

En attendant, la Cadéma mise beaucoup sur ces navettes, qui seront vues comme un test, afin de réduire la pression automobile et de fluidifier la circulation intense des heures de pointe. « Nous proposons une solution et c’est à chacun de participer. C’est l’affaire de tous ! », rappelle Rachadi Saindou.

Un pavillon agriculture biologique au marché de Coconi, ce samedi

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Pour l’édition de décembre au marché de Coconi, les agriculteurs engagés en agriculture biologique seront réunis sous un pavillon commun. Qu’ils soient certifiés ou en cours de conversion à l’agriculture biologique, ils seront présents, ce samedi 3 décembre de 8h à 13h, pour vendre leurs productions. « Une initiative qui devrait ravir de nombreux consommateurs de fruits et légumes à la recherche de produits de qualité ! Si elle rencontre le succès escompté à Coconi, le pavillon devrait s’installer dans différents marchés de l’île », prévient l’Epfam (Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte). « Cette action s’inscrit dans le projet de structuration d’une filière agriculture biologique à Mayotte, porté par l’EPFAM, l’Ucoopam et l’EPN de Coconi, avec le soutien de la préfecture de Mayotte et du Feader », ajoute l’établissement public. www.epfam.fr/projet/structurer-agriculture-biologique

Les P’tits Loups de Cavani se mettent au street-art

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L’école et le centre de loisirs Les P’tits Loups (Cavani-Mamoudzou) ont érigé « Mayotte » comme thème de l’année. Ainsi, le nom des classes, ainsi que la plupart des activités déployées au sein de notre structure sont en lien avec l’île (activités manuelles en rapport avec les tortues, les ylang, bananier etc…). Les contes traditionnels mahorais, les instruments de musique locaux ainsi que les mangroves (visite de la mangrove de Passamaïnty) ont déjà pu être étudiées par les élèves. Fréquentant le centre de loisirs, ces derniers ont pu faire appel à leur imaginaire et leur créativité via le street-art. Après avoir échangé avec l’artiste locale Luz Leon, ils ont établi le projet de réaliser une fresque murale géante sur les murs de la cour de récréation sur le thème « Mayotte Sauvage: flore et faune locale ». L’idée est de permettre aux enfants à travers la peinture murale de représenter Mayotte et sa nature dans toutes ses richesses : makis, roussettes, feuilles de bananiers, baleine, tortues, hippocampe. Mais également d’améliorer l’espace de vie récréatif des enfants en y apportant une multitude de formes et couleurs. La Direction des affaires culturelles (DAC) de Mayotte a décidé de soutenir ce projet qui a pu rapidement démarrer et a contribué à ouvrir l’horizon culturel des enfants qui fréquentent notre centre de loisirs. A travers plusieurs ateliers de street-art en compagnie de l’artiste Luz Leon, les enfants ont pu donner vie à cette fresque murale qui devrait-être complètement achevée à la mi-décembre 2022.

Annoncé en 2019, le groupe de travail sur le retour aux Comores de mineurs isolés n’a jamais vu le jour

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A une question posée par Mansour Kamardine, en septembre, sur le retour aux Comores des mineurs non accompagnés abandonnés à Mayotte, le gouvernement vient de répondre. En effet, le député mahorais a souhaité avoir des réponses sur « la création d’un groupe de travail conjoint sur la question des mineurs non accompagnés présents à Mayotte, afin de favoriser la réunification de leurs familles ». Actée en juillet 2019, la création de ce groupe ne comporte aucun représentant mahorais et le parlementaire de Sada voulait connaître « les conclusions de ce groupe de travail, les décisions qui en sont issues et l’état de la mise en œuvre de ces dernières ». Le gouvernement français explique cependant que malgré les échanges avec les Comores, ce groupe n’est toujours pas constitué. « La question des mineurs comoriens non accompagnés à Mayotte est particulièrement délicate, notamment car elle achoppe sur une définition mutuellement partagée du phénomène. Dans ce contexte, nous poursuivons l’objectif défini dans l’accord cadre pour un partenariat renouvelé franco-comorien du 22 juillet 2019, et travaillons à la réunion d’un groupe de travail. Dans l’intervalle, et à titre transitoire, une approche au cas par cas est susceptible de donner des résultats. Grâce au travail d’acteurs associatifs de terrain, certaines situations individuelles ont été identifiées. Des réunifications familiales, puisque des parents comoriens résidant aux Comores sont désireux de retrouver leurs enfants, semblent possibles, dans un cadre juridique sécurisé sur lequel nous travaillons », assure le gouvernement.

Gérald Darmanin passera le Nouvel an à Mayotte

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Lors de son déplacement à Mayotte à la fin du mois août 2022, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, s’était engagé à revenir sur l’île d’ici « le mois de novembre ». Il reviendra finalement un mois plus tard, puisqu’il est attendu « fin décembre ». Après un passage par La Réunion, il sera sur l’île aux parfums pour « faire un point d’étape sur les engagements pris alors (pérennisation d’un quatrième escadron de gendarmerie mobile de 72 gendarmes en appui des effectifs territoriaux, renforcement des actions conduites dans le cadre du plan Shikandra lancé en 2019, financement de la vidéoprotection et d’équipements des polices municipales au profit des communes, livraison de deux intercepteurs supplémentaires au premier trimestre 2023, création entre 2023 et 2027 de quatre nouvelles brigades de gendarmerie, etc.) », indique le ministère. Sa venue coïncide également à l’intermède entre les débats de l’Assemblée nationale et du Sénat sur son projet de loi sur l’immigration. Plusieurs mesures pourraient d’ailleurs concerner Mayotte. « Le ministre se rendra ainsi à Mayotte fin décembre et passera à cette occasion le Nouvel an aux côtés des Mahorais et des policiers et gendarmes mobilisés pour assurer la sécurité de la population », ajoute son ministère.

Un nouveau chef de brigade à la gendarmerie de Pamandzi

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Ce mercredi matin, le capitaine Rodolphe Meulenyzer a pris le commandement de la brigade de gendarmerie de Pamandzi. Il a été intronisé dans ses nouvelles fonctions par le chef d’escadron Laurent Seurin, commandant de la compagnie départementale, et en présence du colonel Olivier Casties, le numéro 2 de la gendarmerie de Mayotte. Le nouveau chef prend la tête d’une équipe de 38 personnes.

Deux accidents de la route près de Combani, ce mercredi matin

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Ce mercredi 30 novembre, à 8h30, un scooter a été percuté par une voiture à proximité de la Maison France Service à Combani. La conductrice, qui souffrait de douleurs à une jambe, a été conduite au dispensaire mais ses blessures seraient légères. Peu de temps après, un scooter seul aurait chuté près de la mosquée de vendredi à Combani. Les deux passagers, dont un enfant de 11 ans, ont été transportés au CHM pour des radios de contrôle. Leurs blessures seraient également légères. Ces deux accidents ont provoqué d’importants bouchons dans le village.

Les prix des produits pétroliers augmentent ce jeudi 1er décembre

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La fin de la remise du conseil départemental a une incidence sur le prix à la pompe, ce jeudi 1er décembre.

« Comme le prévoit la réglementation, le préfet fixe mensuellement les prix maximums des produits pétroliers suivants : Supercarburant sans plomb, Gazole routier et maritime, Mélange détaxé, Pétrole lampant, Gaz de pétrole liquéfié », rappelle la préfecture de Mayotte. L’État, depuis le 15 novembre et jusqu’au 31 décembre, applique une remise forfaitaire de 8.33 centimes par litre. Toutefois, les prix sont révisés tous les quinze jours en fonction des cours. C’est pour cette raison, que la préfecture annonce des nouveaux tarifs. Le supercarburant sera donc à 1,81 euros par litre (contre 1.78 précédemment), le gazole à 1.61 €/l (1.68), le mélange détaxé à 1.29 €/l (1.33) et le gazole maritime à 1.23 €/l (1.38). Si le prix du gazole semble diminuer, toutefois, ce mois décembre marque « la fin de la remise de 7,4 centimes/l de la taxe spéciale de consommation sur le prix de l’essence et du gazole routier par le Conseil départemental de Mayotte », indiquent les services de l’État.
Par ailleurs, le prix de la bouteille de gaz de 12 kg augmente de 50 centimes d’euros par litre et passe à 25,50 euros.

Pour le second centre hospitalier à Combani, « on sera à vos côtés »

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Le deuxième jour de François Braun, le ministre de la Santé et de la Prévention, à Mayotte a comporté trois séquences. La deuxième était à Combani, ce mercredi, à 9h. Elle concernait les projets médicaux sur le territoire, dont celui du second hôpital qui sera implanté dans le village du centre.

Pas de grandes annonces, le ministre de la Santé et de la Prévention ne fait pas le tour de l’océan Indien pour y révolutionner les pratiques de médecine. François Braun, qui visitait Mayotte ces mardi et mercredi, était davantage intéressé pour prendre le pouls du territoire et y suivre les projets. L’un des plus importants d’entre eux, le second hôpital de Combani, lui était d’ailleurs présenté dans le village même, ce mercredi matin. Olivier Brahic, le directeur de l’Agence régionale de santé, Jean-Mathieu Defour, le directeur du centre hospitalier de Mayotte (CHM), et le médecin Pierre Menard, conseiller médical à la direction du CHM, ont dévoilé les coulisses du projet dont les tvaux commenceront en 2025. « On a réfléchi en parcours de soin », évoque ainsi ce dernier. « Il faut accompagner le patient de la ville vers l’hôpital, et réciproquement. Parmi les points-clés, il faut maintenir un établissement hospitalier public unique. C’est une force du CHM pour le territoire et il faut qu’il reste en l’état. Développer une offre hospitalière complète et ainsi permettre aux Mahorais de se soigner à Mayotte. Répondre à la forte prise en charge mère et enfant, mais aussi prendre en considération l’explosion des besoins de prise en charge de l’hypertension, du diabète, des maladies chroniques et dégénératives. »

Le médecin émet quelques idées dans l’ère du temps, comme le renforcement de l’attractivité des soignants, mais aussi celui de la formation. « Ce projet est envisageable qu’en respectant des prérequis. J’en citerai deux, l’aménagement du territoire et une politique de ressources humaines volontariste. Il faudrait au moins cent étudiants-infirmiers par promotion, le développement de formations soignantes spécialisées. Peut-être une première année de médecine sur le territoire et pourquoi pas l’universitarisation de certains services », propose-t-il.

La question du foncier à régler

« Le second hôpital se fera à Combani, il n’y a aucun doute là-dessus. On sera à vos côtés », a prévenu le ministre, coupant court aux rumeurs de communes ayant plus de terrains disponibles ou moins congestionnées. Ces dernières étaient nourries par les difficultés d’acquérir du foncier sur Combani. « La préfecture coordonne les réflexions autour de ce foncier, autour de tout ce qui va y avoir autour de l’hôpital, des soignants, des problématiques de circulation routière, à voir avec la mairie ou le conseil départemental. Je crois qu’il y a une mobilisation de tous autour du même projet. C’est ça que je trouve extrêmement intéressant », indique François Braun. La mairie de Tsingoni, engagée dans cette même réflexion, a d’ailleurs voulu rassurer les représentants de l’État en rappelant que des logements sont actuellement en construction et qu’un contournement de Combani est prévu avec le l’aide du Département.
En tout cas, la commune de Tsingoni ne doit pas ménager ses efforts si elle veut un jour voir ce second hôpital tracer sa route jusqu’à Combani.

 

Deux questions à… François Braun

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François Braun est ministre de la Santé et de la Prévention depuis juin 2022.

Flash Infos : Vous avez annoncé au CHM que vous étiez « à leurs côtés », comment vous l’êtes justement ?
François Braun : Je crois qu’il y a un message qui est fort, qui est porté par les équipes médicales et paramédicales de Mayotte, c’est de donner envie aux gens de venir à Mayotte. C’est sur la base de beaux projets comme celui du CHM, sur la base aussi de ressources, de rémunérations en tout cas équivalentes au reste de la métropole ou comparables à celles de La Réunion. On doit aussi favoriser les formations des jeunes sur Mayotte, en augmentant les places en école d’infirmières, avec l’aide du Département. Je crois qu’on a le terreau ici qui est vraiment bien pour mener à bien tous ces projets. Enfin, tout ne va pas se faire en deux minutes, vous comprenez bien. La construction de l’hôpital, par exemple, commencera à l’horizon 2025.
F.I. : En termes de temps, au vu de la démographie de l’île, est-ce que ce sera assez pour demain ?
F.B. : Si vous êtes Nostradamus, je prends des projections. Je crois qu’il y a une étude, en tout cas sérieuse qui est faite aussi. Je voyais ce matin avec le représentant de Santé publique France. Il y a une étude faite sur les projections, sur les besoins. C’est un secret pour personne, la santé de la femme, la périnatalité, les enfants sont des sujets très importants sur l’île. Ce qui est en opposition avec la métropole où l’on travaille plutôt sur les personnes âgées, les Ehpad. Mais c’est aussi pour ça que je viens voir la situation sur le terrain. Selon les territoires, il y a des différences.

Lancement de la vaste opération de vaccination dans les écoles

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François Braun, a assisté ce mercredi matin, à Labattoir, au lancement d’une campagne de vaccination de plusieurs mois dans les écoles primaires et les collèges mahorais.

De passage à Mayotte pour 48 heures, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a officialisé mercredi matin, à Labattoir, une campagne de vaccination de plusieurs mois dans les écoles primaires et les collèges. La diphtérie et le tétanos auraient refait surface dans l’île aux parfums.

Visite au pas de course pour François Braun, le ministre de la Santé et de la Prévention, qui a démarré le deuxième jour de sa visite à Mayotte par un déplacement très matinal dans un groupement scolaire de Dzaoudzi-Labattoir. Accompagné du préfet de Mayotte, du recteur de l’académie de Mayotte et du maire de Dzaoudzi, Saïd Omar Oili, il a assisté au lancement (par l’ARS Mayotte) d’une campagne de rattrapage (DTPC) au sein de l’école primaire Mohamed Houmadi Kichou. Cette séquence marque le point de départ d’une très grande opération de vaccination qui va s’échelonner tout au long de l’année scolaire sous la direction du docteur Maxime Jean. Celui-ci explique que le taux de couverture vaccinal (DTPC) est très mauvais sur l’île où des cas de diphtérie, de tétanos et d’autres maladies du même type ont été constatés au cours des derniers mois, « d’où l’urgence de restaurer rapidement un taux vaccinal satisfaisant pour le territoire et ses habitants ».

Une campagne qui mobilise beaucoup de personnes, y compris des réservistes de Santé Publique France, avec une vaccination proposée à tous les enfants scolarisés en primaire et au collège depuis l’âge de 6 ans, sous réserve d’un accord parental. Pour l’ARS Mayotte, il était indispensable de s’assurer que le protocole rédigé en vue de cette campagne vaccinale est réalisable et l’opération d’hier matin avait juste pour but d’éprouver le protocole en question. Désormais, elle peut se généraliser sur le reste du territoire.
Autre personnel mobilisé en vue de cette campagne vaccinale, les 46 agents de médiation de l’association « Mlézi Maoré ». Ils interviennent sur le terrain, dans les quartiers, deux semaines avant une opération pour avoir une emprise qui leur permet de faciliter le travail aux médecins et infirmiers. Très mobiles, ces équipes se chargent d’apporter l’information nécessaire à la population, de vérifier en amont toutes les données et documents relatifs aux individus à vacciner. Elles travaillent régulièrement avec l’ARS Mayotte sur différentes opérations thématiques en fonction des besoins exprimés.

Le rectorat poursuit sa volonté de faire de l’éducation aux médias

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Les élèves ayant participé au lancement de la webradio au sein du lycée de Dembéni ont retranscrit leur expérience dans le numéro 6 du Chab. Ce mercredi 30 novembre, ils présentaient leur contribution.

A l’occasion du lancement du sixième numéro du Chab, magazine alimenté par les élèves mahorais, le rectorat de Mayotte a signé une nouvelle convention de partenariat avec la Somapresse (éditrice de Flash Infos et Mayotte hebdo), à son initiative. L’objectif : assurer le lancement des prochains numéros pour permettre aux élèves qui le souhaitent de prendre la parole et de traiter des sujets qui leur tiennent à cœur.

« On ne nous donne pas souvent la parole. Personnellement, participer à l’écriture du Chab m’a permis de m’émanciper, j’ai toujours eu peur de m’exprimer parce que j’étais jugé avant même de parler. A Mayotte, on parle souvent de la jeunesse sans nous demander ce que l’on ressent, comment on voit les choses. Puisqu’on m’a donné la parole, je l’ai prise. » C’est en ces termes qu’un des élèves du lycée de Dembéni a retranscrit sa participation au sixième numéro du Chab. Dans ce magazine, il revient sur son expérience au sein de la webradio 101, lancé le 17 octobre au sein de son établissement. Le magazine, alimenté uniquement par des élèves, rapporte en effet les initiatives des établissements mahorais et traite de sujets qui leur tiennent à cœur. Véronique Hummel, professeur au sein du lycée du Nord, a notamment accompagné une de ses élèves qui souhaitait proposer des recettes françaises et mahoraises et aborder les différences de ces deux cuisines. « C’est une élève très timide mais c’est la seule qui voulait travailler sur ce projet. Cela permet d’inciter d’autres à participer », estime la professeure.

« Créer des journaux scolaires, des webradios, des webtv »

Ce mercredi 30 novembre, était donc l’occasion de présenter le nouveau numéro du magazine, avec ses contributeurs. Un rendez-vous au sein du collège de Chiconi qui a également permis au rectorat et à la Somapresse (la société qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo) de signer une nouvelle convention de partenariat, permettant d’assurer le lancement des futurs numéros. « Depuis le mois de janvier 2022, nous sommes dans une démarche de généralisation d’éducation aux médias et à l’information. L’objectif principal est de créer des journaux scolaires, des webradios ou des webtv », souligne Éric Micaelli, coordinateur du centre pour l’éducation aux médias et à l’information (Clemi), qui forme notamment des enseignants sur ces thématiques.
Et si le rectorat veut faire de l’éducation aux médias « une priorité », c’est parce que « l’information n’est plus descendante comme elle l’était avant », estime Gilles Halbout, le recteur, qui souligne la prolifération de fausses informations et leurs conséquences, notamment sur les résultats électoraux ou dans un contexte de pandémie. Pour lui, l’enjeu est de faire des élèves mahorais des « citoyens éclairés ». Et « une bonne manière d’être éduqué aux médias est de participer », souligne-t-il.

« Plus de 50 % de Mahorais ont moins de 18 ans »

Créé il y a quinze ans par la Somapresse avant d’être arrêté quelques années plus tard, le Chab a pu être relancé en janvier 2019 grâce au soutien du rectorat. « A sa création, nous sommes partis d’un constat simple », souligne Laurent Canavate, directeur de la Somapresse. « Il y a plus de 50 % de Mahorais de moins de 18 ans et nous les voyons très peu, nous ne savons pas ce qu’ils pensent et comment ils voient Mayotte. C’est pour leur donner la parole que nous avons lancé ce support. »
Distribué dans les CDI, les collèges et les lycées, le Chab s’accompagne depuis peu d’un site web. Et le rectorat entend aller encore plus loin. « J’attends beaucoup de ce que vous allez nous dire et nous apporter », a lancé son chef aux élèves présents pour le lancement du nouveau magazine. Car « si le territoire est en retard sur de nombreux sujets », il estime qu’il peut être en avance grâce à sa proportion de jeunes « ayant des envies et des idées ». « Nous pouvons financer certains de vos projets, nous vous aiderons à aller au bout. On attend que vous nous suggériez des choses. »

Lutte contre le VIH : « certains n’ont jamais fait de tests médicaux »

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Le docteur Mohamadou Niang, chef du service des maladies infectieuses et tropicales au CHM, entouré de Pauline Focant et Marie-Eve Tremblay, infirmières au service des consultations externes.

Le 1er décembre est traditionnellement la journée mondiale de lutte contre le Sida (dernier stade du VIH, le virus de l’immunodéficience humaine). A Mayotte, les cas sont davantage connus grâce au dépistage, « mais il y a encore des améliorations à faire ».

La circulation du VIH est-elle de plus en plus importante sur l’île ?
« On a 400 patients en file active. Depuis 2019, l’année où je suis arrivé, j’ai vu une augmentation. Cette année par exemple, on a 80 nouveaux dépistés. Une vingtaine l’étaient déjà avant d’arriver à Mayotte », comptabilise le docteur Mohamadou Niang, chef du service des maladies infectieuses et tropicales au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Celui-ci y voit « trop de comportements à risques et un manque d’éducation sexuelle. La notion de tourisme sexuel est également importante ». Et même si l’augmentation des cas est liée à un meilleur dépistage, « il y a encore des améliorations à faire », nuance Marie-Eve Tremblay. Infirmière du service de consultations externes du VIH, elle veille avec Pauline Focant au suivi des patients porteurs du VIH.

Les communautés sont-elles différemment touchées ?
Les deux infirmières évaluent à 30% de Malgaches environ la part de patients sur Mayotte. Le virus étant particulièrement actif en Afrique, les populations comoriennes ou d’Afrique de l’Est sont également touchées. « 70% des patients ont besoin d’une régularisation. Il y a un gros travail social, c’est une partie prenante de la prise en charge », concède Pauline Focant. Les travailleuses du sexe est un public particulièrement surveillé. Le chef du service et les infirmières déplorent que les malades ne se font connaître au dernier stade de l’infection au VIH, celui du Sida.

Quels sont les freins au dépistage ?
C’est un problème sur l’île, la prévention y est plus difficile à effectuer qu’en métropole, même si des associations comme Narike M’sada œuvrent localement pour ça. « On a beaucoup de dépistage en cas de grossesse », relève Marie-Eve Tremblay. En effet, les femmes enceintes étant obligées de faire des contrôles, c’est ce public qui est plus facilement suivi. Car, a contrario, les hommes n’ont pas assez le réflexe du dépistage et peuvent très bien avoir le VIH sans le savoir. « Certains n’ont jamais fait de tests médicaux », fulmine le médecin, alors qu’il préconise un dépistage « tous les trois ans ». Autre frein, à Mayotte, les tests sont généralement plus chers qu’en métropole. Et « quand vous rentrez dans une pharmacie, il faut le demander aux pharmaciens. En métropole, on peut acheter un test directement dans les rayons », ajoute l’infectiologue.

Est-ce qu’on peut se soigner à Mayotte ?
C’est la particularité du VIH, les patients peuvent tout à fait vivre normalement avec le virus. Un traitement sous forme de trithérapie avec un comprimé par jour est souvent administré. En cas de détérioration de l’état d’un patient, il peut bénéficier « d’une prise en charge pluridisciplinaire » rapidement sur place. Ce mardi, par exemple, trois personnes étaient hospitalisées au CHM. « On est entre 85% et 90% des personnes porteuses du virus, mais qui ne le transmettent plus. L’Organisation mondiale de la santé a fixé un objectif de 95% en 2030 », font valoir le médecin et les deux infirmières.

« Mayotte la frileuse, c’est du passé ! »

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Joséphine Andriamamonjiarison, présidente de Cap Business Océan Indien (à gauche), insiste sur la pleine intégration des acteurs privés dans le décollage du hub.

La première journée du cinquième forum économique de Mayotte s’est tenue, ce mercredi 30 novembre, au cinéma Alpajoe à Mamoudzou, avec comme trame générale l’idée de propulser Mayotte au rang de « hub économique régional ». Représentants étatiques, institutionnels et chefs d’entreprises de la région ont pu échanger sur les stratégies à mettre en place pour faire de notre département – petit morceau d’Europe dans le canal du Mozambique – un carrefour économique à l’interface de l’Afrique de l’Est et de l’océan Indien.

« Mayotte la frileuse, c’est du passé ! Nous devons faire de ce territoire une locomotive du développement dans la région ! », s’exclame Mohamed Ali Hamid, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte. « C’est par l’économie que nous résoudrons nos problèmes, et que nous réussirons notre intégration. » Le ton est donné ! Ce mercredi, dans la salle du cinéma Alpajoe, Mayotte n’est pas examinée sous le prisme habituel du « département français » mais comme le futur fer de lance de l’économie régionale.
Premier constat partagé par l’ensemble des intervenants : le potentiel mahorais est indéniable. La situation géographique est idéale – un pied en Afrique de l’Est, l’autre dans l’océan Indien – et le statut d’unique région ultrapériphérique (RUP) de l’Union européenne dans le canal du Mozambique donne à Mayotte un poids politique certain. « Mayotte est un hub naturel, qu’il faut désormais structurer », lance Zamimou Ahamadi, qui intervient en sa qualité de présidente de l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim).
Et l’exemple donné par la délégation des Canaries, représentée sur l’estrade par l’économiste et ancien membre du gouvernement, Luis Padilla Macabeo, fait rêver : 1.000 vols hebdomadaires y drainent, entre autres, quinze millions de touristes par an – et les retombées économiques qui vont avec ! Ensemble de territoires insulaires dispersés à quelques dizaines de kilomètres des côtes africaines (de l’ouest en l’occurrence) et bénéficiant d’un climat tropical et ensoleillé toute l’année, les Canaries sont se constituées en hub dans leur région respective en tablant sur deux axes : le tourisme et une fiscalité avantageuse, explique l’Espagnol. De quoi donner des pistes de réflexion à l’ensemble des acteurs mahorais présents dans l’assemblée.

Des freins à lever

Toutefois, pour faire pleinement valoir son rôle de hub, Mayotte doit lever un certain nombre de verrous, qui limitent aujourd’hui la coopération économique régionale. La libre circulation des personnes – et donc des compétences – a ainsi cristallisé les échanges. « C’est quand même dommage que Mayotte ne puisse profiter pleinement de la main d’œuvre qualifiée disponible dans la région, et notamment à Madagascar ! », plaide Augustin Andriamananoro, directeur en charge des projets présidentiels, qui regrette la difficulté d’obtention de visas pour ses concitoyens malgaches. Dans le public, Théophane « Guito » Narayanin, le patron d’IBS, abonde : « Nous Français, entrons à Madagascar ou aux Comores comme dans un moulin ! Combien de mes collaborateurs malgaches ou comoriens ont été bloqués et n’ont pu venir à Mayotte ? ».

« La question des déplacements est critique pour l’attractivité du territoire », admet Bibi Chanfi, vice-présidente du conseil départemental. Pour devenir hub économique, l’île doit donc se placer comme un carrefour maritime et aérien incontournable dans la région. Dans l’assemblée, plusieurs chefs d’entreprise font état de leur souhait qu’une ligne directe Dzaoudzi – Tananarive voit le jour. De son côté, Mohamed Ali Hamid certifie que « l’agenda de la compagnie maritime régionale s’accélère ! ».
La problématique des transports, et de leur importance dans le décollage d’un hub, sera abordée plus en détails ce jeudi, en ouverture de la deuxième journée de ce forum économique, à partir de 9h (voir le programme ci-contre). Pour rappel, tous les échanges peuvent être suivis en direct sur la page Facebook de l’Adim (facebook.com/AdimMayotte).

 

De la viande malgache dans nos assiettes « d’ici 2024 »

Siti Frahati Said Hachim, cheffe de service agriculture, pêche et programmation au conseil départemental l’a affirmé : le Département travaille au retour de l’agrément permettant d’importer la viande bovine malgache. « D’ici fin 2023, début 2024, on retrouvera la viande malgache dans nos assiettes ! » En effet, les normes européennes, auxquelles Mayotte doit se plier étant donné son statut de RUP, limitent certaines importations. Le laboratoire d’analyses départemental « multilab » de Dembéni, dont la mise en service est prévue à l’horizon 2025 se positionne donc comme une infrastructure clé pour faciliter les échanges à l’échelle régionale ; les entreprises de l’océan Indien pourront y faire appel pour mettre leurs produits en conformité avec les normes européennes.

 

Le programme de ce jeudi au forum économique

9h – 10h55, au cinéma Alpajoe : Le Hub de Mayotte en pratique : port et aéroport, au cœur de l’ambition de Mayotte hub régional (Quelle politique de transport aérien pour favoriser le développement de Mayotte dans la région ? Le transport maritime, enjeu de désenclavement du territoire et de coopération régionale)

11h30 – 12h55 : Les autres ingrédients de la formation d’un hub (l’emploi et la formation : enjeux majeurs pour relever les défis du développement de Mayotte, Mayotte vers une indépendance énergétique)

14h00 – 15h00 : Développement des filières économiques avec une perspective d’industrialisation

15h15 – 16h15 : L’innovation, accélérateur de l’attractivité et du développement économique (les infrastructures : plateformes de l’innovation dans la région (Data center, PER, technopole), l’innovation dans la région et la valorisation de la biodiversité mahoraise)

17h – 18h30 : Discours de clôture

Coupures d’eau : le centre et le sud de Mayotte également concernés

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Alors que le nord de Mayotte s’est habitué ces dernières semaines aux tours d’eau, le reste de l’île était plutôt épargnée. Ce n’est plus le cas, ce mardi soir, puisque les communes de Sada, Ouangani, Chiconi, Dembéni, Bandrélé, Kani-Kéli, Chirongui et Bouéni connaissent une interruption de l’alimentation en eau, depuis 18h. La société Mahoraise des eaux (SMAE) confirme que « que les niveaux des réservoirs de tête dans le centre et le sud sont trop bas pour assurer une distribution normale. Ceci nous oblige à faire une coupure, aujourd’hui à partir de 18h, pour permettre le remplissage de ces réservoirs ».

Caribus : la déviation de Passamaïnty provoque d’importants bouchons

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Mise en place avec un peu de retard, ce mardi 29 novembre, la déviation de Passamaïnty a entraîné de grandes difficultés de circulation toute la journée. Celle-ci, qui doit durer deux mois, est pourtant nécessaire puisqu’elle permet à la Cadéma (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) de couper la route entre le rond-point du cimetière de Passamaïnty et celui à l’entrée du bourg. Ce tronçon doit, en effet, comporter « des trottoirs plus larges pour les piétons et une piste cyclable ». A quelques mètres, le projet de pôle d’échange multimodal servira à la future ligne de bus ralliant Passamaïnty au rond-pont Baobab, qui est prévue fin 2023.

Le Raid est intervenu ces derniers jours à Vahibé

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Actuellement sur Mayotte, une équipe du Raid est en soutien des policiers de Mamoudzou, depuis le mardi 22 novembre. Alors que la situation s’est apaisée dans les villages de Doujani et Kawéni, la dizaine d’hommes (relevée par une autre équipe ce mardi, voir photo) de cette unité d’élite de la police procède à des opérations dans la plus grande commune de Mayotte. Ils sont notamment intervenus à Vahibé, ces derniers jours. « Ils sont allés récupérer des individus identifiés », confirme la police. Ces derniers sont suspectés d’être des coupeurs de routes liés à des barrages et au racket d’automobilistes, le 28 octobre dernier. Deux ont été interpellés dans la nuit de dimanche à lundi. Cependant, une nouvelle opération de ce genre, ce lundi, a fait « chou blanc ». Les emplacements ciblés n’ont, cette fois-ci, rien donné et « 150 jeunes armés de barres de fer » ont caillassé les policiers locaux et l’équipe du Raid.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes