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A Ouangani, « on nous laisse le choix entre nous passer à la machette ou nous brûler vifs »

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Excédé par le degré de violence, un collectif des riverains du lotissement « Sélémani » dans le village de Ouangani a écrit au procureur de la République et aux principales autorités de l’île. Selon nos informations, des interpellations ont eu lieu le 29 décembre (voir encadré), sans lien avec ledit courrier.

« Il ne se passe pas une semaine sans que nous subissons l’assaut d’individus non identifiés qui caillassent nos maisons, vandalisent nos biens, nous agressent physiquement, nous harcèlent moralement et profèrent des menaces de mort à notre encontre, nous laissant le choix de (notre supplice) entre nous passer à la machette ou nous brûler vifs dans nos maisons ». Les mots sont durs, mais reflètent la réalité du désarroi de certains habitants de Ouangani, la commune du centre de l’île. Elle subit depuis plusieurs mois les conséquences des affrontements entre bandes rivales d’adolescents.

Comme dans les centres urbains de l’île, la population se trouve prise au piège d’actes d’incivilités et de vandalisme, devenant la victime des dégâts collatéraux. Alors que le degré de violence monte crescendo jour après jour, les habitants mécontents dénoncent des interpellations (lorsqu’elles ont lieu) non suivies de sanctions judiciaires. Les actes de violence inquiètent au plus haut point les signataires de la plainte collective contre X, adressée au parquet de Mamoudzou, pour actes de vandalisme, harcèlement moral, menaces de mort et trafics de drogue.

Déjà plusieurs victimes

Les signataires énumèrent les victimes connues de ces bandes. Il y a, par exemple, ces deux jeunes personnes agressées et hospitalisées dont un evasané ou ces trois personnes sortant de la mosquée qui ont évité (de justesse) de recevoir des coups de machettes. Une mère de famille a perdu connaissance après avoir reçu un galet à la poitrine, tandis qu’un homme a reçu plusieurs coups de couteau et a échappé de peu à la mort alors qu’il était juste sorti promener son chien.

Les signataires de la plainte évoquent une situation de terreur qui favoriserait un trafic florissant de stupéfiants dans la commune et s’en remettent aux autorités judiciaires, craignant chaque jour pour leurs vies au milieu. Une copie de cette plainte a été adressée au préfet du département, au commandement de la gendarmerie et à plusieurs autorités politiques de premier plan.

Des interpellations ont eu lieu le 29 décembre

Hasard du calendrier, la gendarmerie est intervenue avant même que le courrier n’arrive sur le bureau du procureur. Quatre interpellations ont été effectuées, le 29 décembre, dans ce secteur qui pose problèmes aux forces de l’ordre depuis quelques semaines déjà. Des barrages et des caillassages les visant directement sont réguliers. Cependant, les gendarmes notent que depuis l’action du 29 décembre (il y a eu des expulsions et il y aura des suites judiciaires pour les quatre personnes), ils n’ont pas eu à intervenir.

Moins le fruit du hasard, le 31 décembre, le maire lui-même, Youssouf Ambdi, a pu faire part de ces difficultés en tête à tête avec Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, lors de son déplacement sur l’île.

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