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Le BC M’tsapéré conserve son titre en coupe de France régionale

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La finale régionale mahoraise de la coupe de France de basket-ball s’est déroulée ce samedi 19 novembre, au gymnase de Pamandzi. Chez les filles, c’est l’équipe du Fuz’Ellipse de Cavani qui a remporté le match contre le BC M’tsapéré (64-52). Florent Pietrus, ancien joueur des Bleus, et Benoît Gomis, coach des plus grands basketteurs français, ont remis les récompenses. Côté garçons, le BC M’tsapéré garde son titre en dominant le champion de Mayotte, le Vautour de Labattoir (74-70). Les deux vainqueurs joueront de nouveau à Pamandzi, le samedi 3 décembre, avec cette fois, le titre de champion de l’océan Indien à aller chercher. La Tamponnaise basket-ball et les garçons du Basket club dionysien, déjà venus à Mayotte au mois de mai, promettent de leur donner du fil à retordre.

Sabry Hani est le nouveau secrétaire général de la préfecture

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Par décret du président de la République en date du 18 novembre (Journal officiel du 19 novembre 2022), Sabry Hani, sous-préfet hors classe, est nommé secrétaire général de la préfecture de Mayotte. Originaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce titulaire d’une maîtrise en sciences de l’éducation et d’un master de droit public est inspecteur de la jeunesse et des sports de première classe, détaché en qualité de sous-préfet hors classe. Il a notamment exercé les fonctions de sous-préfet chargé de mission auprès du préfet du Var, en charge de l’emploi et du développement économique, du logement, de la politique de la ville et de la citoyenneté (2015-2017), directeur de cabinet du préfet de la Drôme (2017-2019), directeur de cabinet du préfet de la région Guadeloupe, en charge de la lutte contre la délinquance, de la sécurité civile et de la gestion opérationnelle des crises (2019-2021).

Ancien auditeur de l’Institut national des hautes études de la sécurité intérieure, Sabry Hani était, depuis avril 2021, secrétaire général adjoint du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation. Il succède à Claude Vo-Dinh qui exerçait les fonctions de secrétaire général de la préfecture de Mayotte depuis juin 2020 et a récemment été admis à faire valoir ses droits à la retraite (JORF du 13 octobre 2022).

« Le visage de la victime était aplati, dans une flaque de sang mélangé à du vin »

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Pour de l’alcool, l’accusé a frappé à la tête Moussa Marssel avec un parpaing, dans la nuit du 15 au 16 juin 2020, à Chiconi.

Le 16 juin 2020, le corps sans vie d’un retraité de la fonction publique était retrouvé dans le quartier Ourini, à Chiconi. Son visage, écrasé, gisait dans une flaque de sang et de vin, à proximité d’un parpaing ensanglanté. Ce lundi 21 novembre, débutait le procès devant la cour d’assises du seul accusé.

« Je ne sais plus comment j’ai fait pour arriver là à ce moment-là. Mais je sais que c’est moi qui l’ai tué. » A la barre de la chambre d’appel, l’accusé tente d’expliquer les faits déjà avoués et demande pardon. Dans la nuit du 15 au 16 juin 2020, il dit avoir commis le meurtre de Moussa Marssel, 59 ans, à Chiconi. Ce lundi 21 novembre, signait le début de son procès aux Assises qui se poursuivra jusqu’à ce mardi. « Ce jour-là, l’accusé désœuvré avait bu de l’alcool tout au long de la journée », indique le directeur d’enquête. Une bouteille de pastis, dix canettes de bières et une brique de vin, énumère la présidente de la cour des assises. Le soir du crime, l’accusé raconte être entré dans l’épicerie Le building, au sein du quartier Ourini de Chiconi. C’est là qu’il aurait croisé la route du quinquagénaire, parti acheter de l’alcool. Alors qu’il souhaitait continuer à boire, il lui aurait demandé de partager une bière. Mais son interlocuteur aurait refusé et l’aurait « insulté ». L’homme ivre l’aurait alors roué de coups avant d’attraper un parpaing d’environ 18 kilos pour l’assommer. Puis l’auteur des faits aurait versé le vin dérobé à sa victime sur son visage avant de repartir avec ses bières et son téléphone.

« Un écrasement quasi-complet de la boite crânienne »

Selon l’autopsie, la victime présentait « un écrasement quasi complet de la boite crânienne » et serait décédé d’un traumatisme crânien. Plusieurs fractures et des côtes déplacées ont également été diagnostiquées. Au moment du meurtre, Moussa Marssel présentait également un taux d’alcoolémie de 2,3 grammes par litre de sang. « Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux du drame, le visage de Moussa Marssel était aplati, dans une flaque de sang mélangé à du vin, et il avait un parpaing à côté du visage », assure le directeur d’enquête. « Ce que nous avons trouvé surprenant est que d’ordinaire, les auteurs des crimes cherchent à cacher leurs armes. Mais pas là. »

Le retraité de la fonction publique territoriale était connu de tous à Chiconi. « Son entourage et ses voisins ont décrit un homme calme, un peu frêle, on ne lui connaissait pas d’ennemis », poursuit le directeur d’enquête. L’homme était également connu pour se lever tard, aller boire un verre au centre du village régulièrement l’après-midi et rentrer tard, souvent alcoolisé.

Le corps retrouvé à 5h du matin

La gendarmerie, arrivée sur les lieux du crime après avoir été alertée par un voisin – tombé sur le corps sans vie de Moussa Marssel à 5h du matin – a mené une enquête de voisinage. Une rumeur laissait alors entendre qu’un habitant du banga voisin était caché chez sa tante, puis chez un oncle, depuis le meurtre. L’homme aurait hésité à partir de Mayotte. Mais le 20 juin 2020, quatre jours après le crime, il se présentait à la gendarmerie de Pamandzi. « Il est arrivé en disant qu’il avait tué quelqu’un », assure le directeur d’enquête, qui l’a placé en garde à vue.

Ce mardi, deux ans et demi après les faits, il connaîtra le verdict décidé par la cour d’assises.

Centre culturel musulman : un appel aux dons lancé ce samedi

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La nouvelle mosquée, entre la rue du Commerce et la rue M’gombani, à Mamoudzou, comprendra une zone de prière, une chambre mortuaire, un auditorium, une madrassa et une bibliothèque.

Voulant réaliser un centre culturel musulman au centre de Mamoudzou, l’association Masdjid el Djoumoi de Mamoudzou cherche des financements. Cela débute par un appel aux dons, un madjliss, organisé ce samedi 26 novembre, de 9h à 14h30, sur le parvis de la MJC de M’gombani.

Avec sa mosquée devenue trop étroite, l’association Masdjid el Djoumoi de Mamoudzou compte depuis de très nombreuses années sur un nouvel endroit pour accueillir des fidèles. Le projet de « L’espace de témoignage et de la découverte de la culture musulmane de Mayotte » devrait y remédier.

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De gauche à droite, le secrétaire de l’association Masdjid el Djoumoi, Nawirdine Nafion, son vice-président, Habib Souffou Hadja, son président, Saïd Yahaya Radjabou, et son chargé de communication, Aress Saïd Ali.

En quoi consiste le projet ?

Lors de la prière du vendredi, la grande mosquée de Mamoudzou ne peut pas accueillir plus d’un millier de croyants, déplore l’association. Imaginé par le cabinet d’architecture Tand’M, le nouveau lieu devrait en recevoir 2.000, et même 3.000 avec les annexes. Avec sa coupole un peu futuriste et son minaret de 32 mètres de haut, le bâtiment comportera également une chambre mortuaire, un auditorium, une madrassa, une bibliothèque et un parking, pour l’instant, d’une quarantaine de places. Pour l’emplacement, il est déjà tout trouvé sur un espace entre la rue du Commerce et celle de M’gombani, l’entrée se faisant par cette dernière. Même si des études sont encore à faire, un planning des travaux est déjà prévu à l’horizon fin 2023.

Pourquoi ce n’est pas qu’une simple mosquée ?

« Il y a un projet éducatif », argue Habib Souffou Hadja, le vice-président de l’association, lors d’une conférence de presse, ce lundi, à la MJC de M’gombani. « On veut que les jeunes qui traînent dans la rue aillent à la mosquée. » D’où un auditorium et une madrassa prévus dans le projet initial. « On ne veut pas en faire un lieu austère. On pourra y prendre un café, écouter de la musique. » Le bureau de l’association défend un lieu ouvert à l’extérieur. « On veut démontrer que l’islam peut vivre avec la république. Et même servir d’exemple en métropole », poursuit le vice-président. « Historiquement, dans la culture musulmane, la mosquée est un centre de vie », ajoute Aress Saïd Ali, qui s’occupe du volet communication.

Combien coûte-il ?

Un prévisionnel table sur treize millions d’euros. « La levée de fonds se fera à travers Mayotte et la communauté mahoraise à l’extérieur », espère l’attaché de presse. « Les entreprises peuvent aussi participer et avoir des déductions fiscales », renchérit le secrétaire de l’association, Nawirdine Nafion. Au financement des travaux, s’ajoutent le coût de fonctionnement du lieu et des salariés dédiés. Une partie de l’espace représentant 300 mètres carrés et qui donne sur la rue du Commerce pourra être consacré à des commerces justement ou des services. Cela assurerait un loyer de quelques milliers d’euros.

Est-ce que des partenaires institutionnels suivent ?

Malgré un Département qui a prêté une oreille attentive pendant un temps, le projet n’est pas vraiment soutenu autrement que par des fidèles. Une situation que regrette l’association qui défend une vision qui doit dépasser le simple cadre du culte. « Rien n’interdit les institutions de financer un tel projet », estime d’ailleurs le secrétaire de l’association.

En quoi va constituer l’événement de samedi ?

Alors que le madjliss a d’habitude lieu en soirée, celui-ci se fera ce samedi, de 9h à 14h30. Plusieurs moments de prières et de chants auront lieu. Un wassilati chafti, un barzangué, un chadi et un moulidi sont au programme, tandis qu’un debaa clôture cette journée spéciale. Des élèves de madrassas de Mamoudzou y réciteront des versets du Coran en milieu de matinée, tandis qu’une présentation du projet suivra. Il y aura même des plats traditionnels en vente pour le prix de cinq euros. Les fidèles ou ceux qui veulent simplement soutenir le projet auront des urnes pour les dons. « Ils pourront même payer par carte bleue », fait remarquer Aress Saïd Ali, qui promet qu’un comptage public permettra d’assurer la transparence du projet.

 

Samedi 26 novembre, de 9h à 14h30, sur le parvis de la MJC de M’gombani, à Mamoudzou, madjliss pour le projet « L’espace de témoignage et de la découverte de la culture musulmane de Mayotte ».

Comores : l’ex-président Sambi refuse d’être jugé par une cour, illégale à ses yeux

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L’archipel juge pour la première fois de son histoire un ancien président, onze ans après avoir quitté le pouvoir. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui a dirigé le pays de 2006 à 2011, est poursuivi avec d’autres ex-ministres pour corruption, détournement de fonds, entre autres dans le cadre du programme de vente de passeports à des pays du Golfe. Mais l’ancien raïs craignant une justice inéquitable s’est dit prêt à repartir dans sa résidence transformée en prison. L’audience reprend ce mardi. 

C’est un Ahmed Abdallah Mohamed Sambi épuisé et affaibli physiquement qui a été conduit ce 21 novembre à la salle d’audience où se déroulait le procès sur la citoyenneté économique. Onze personnes sont citées dans l’ordonnance du juge, parmi eux Sambi, poursuivi pour haute trahison et qui a déjà annoncé au cours d’une brève déclaration obtenue au forceps sa décision de ne pas vouloir être jugé par une cour « illégale ». L’ancien raïs s’était même levé à trois reprises pour sortir de la salle, une façon de montrer son mécontentement, mais le président de l’audience ne l’a pas autorisé. Le magistrat a fini par suspendre la séance. Elle reprend ce mardi matin. On ignore s’elle ira jusqu’au bout en apportant des réponses aux questions que toute la population comorienne se pose depuis des années. Alors qu’il est censé se poursuivre jusqu’au 23 novembre, le procès n’a en réalité pas avancé. Puisque la journée d’hier, était dominée par des suspensions répétitives de l’audience et des débats sur les exceptions relevées par la défense. Même l’ordonnance de renvoi n’a pas été lue. Autrement dit, les personnes venues écouter ignorent toujours les faits reprochés aux prévenus.

Ajournement

Aussitôt la présentation des inculpés terminée, les cinq avocats de Sambi ont formulé une demande d’ajournement du procès en raison de l’état de santé de leur client, sans succès. A propos de la cour de sûreté, la défense a relevé qu’elle n’est pas prévue dans la loi portant organisation judiciaire, donc incompétente. « La haute trahison n’est définie dans aucune loi. On ne peut donc poursuivre quelqu’un pour ce fait. Mais le juge se met à la place du législateur et définit les crimes. Que des amalgames », déplore, maître Jan Fermon, qui fait partie de la brochette d’avocats étrangers, dépêchés à Moroni, pour défendre l’ancien président des Comores de 2006 à 2011. Son confrère, Fahmi Said Ibrahim, constitué également, a rappelé que le juge Omar Ben Ali, ne pouvait présider la cour qui fait office de juridiction de jugement, lui qui a siégé pendant l’instruction. Il a cité la loi portant organisation judiciaire en vigueur qui interdit cela. Le mode de désignation des assesseurs aussi a été attaquée. La loi portant création de la cour de sûreté veut qu’ils soient nommés par décret et non des arrêtés ministériels. Certains doivent faire l’objet d’une proposition du parlement. Là encore, aucun respect pour ces deux dispositions. Toutes ces exceptions, ont malheureusement été rejetées. Cela fait partie des raisons pour lesquelles, tous les avocats de la défense ont jugé nécessaire de se ranger derrière sa décision de partir.

Condamnations déjà connues selon Bashar

Sur les onze personnalités assignées à comparaître devant la cour de sureté de l’Etat, moins de cinq d’entre elles étaient présentes physiquement à l’instar de l’ancien ministre des Finances, Bacar Abdou Dossar Mohamed, accusé de détournement de deniers publics, faux et usage de faux, abus de fonction, forfaiture, concussion recel et complicité. Il y avait également Nourdine Bourhane inculpé des mêmes faits avec Sambi et Mohamed Ali Soilihi, ancien ministre des Finances, mais qui est parti en France début octobre. Mis à part Ibrahim Mhoumadi Sidi, représenté par ses avocats, les autres personnalités mises en cause ne se trouvaient pas à la salle.

Considéré comme le cerveau du programme, pour avoir joui d’une exclusivité dans la récolte des fonds, le sulfureux homme d’affaire franco-syrien, Bashar Kiwan, a en revanche manifesté sa disponibilité de répondre à la justice comorienne, seulement à distance, selon les moyens disponibles. Dans un communiqué remis à la presse lundi, Bashar, affirme que des ministres comoriens l’ont approché en proposant de témoigner dans cette affaire, en échange d’un abandon des charges le visant. Il assure que les décisions des condamnations sont déjà écrites et n’attendent qu’à être prononcées. Pour le moment, aucun officiel comorien n’a commenté ces accusations qui confortent la thèse de procès politique dont le but est de se débarrasser d’un opposant, à savoir l’ancien président.

Tension et arrestations

Étant donné qu’il était attendu depuis des années, le procès avait entrainé une forte mobilisation des forces armées, hier. Aux abords du palais de justice de Moroni, la tension était électrique. Par peur de débordements, les autorités avaient même déployé un dispositif hors norme. Plusieurs militaires avaient quadrillé toutes les routes menant à la zone où se tenait le jugement. La circulation allant du palais de justice jusqu’à la place de l’Indépendance était fermée. Les autres routes sous-jacentes également n’étaient pas accessibles aux véhicules. Pour autant, cela n’a pas empêché les partisans de l’ex-président de faire le déplacement pour apporter un soutien à leur idole qui est arrivé vers 8h30 sous haute protection. L’audience, elle n’a débuté que 24 minutes plus tard. Probablement parce que les autres prévenus étaient déjà présents, et qu’il ne restait plus que Sambi. D’ailleurs, son escorte armée jusqu’aux dents n’avait pas laissé les journalistes s’approcher pour prendre une photo. Dehors, la foule n’arrêtait pas de scander son nom. Les militaires avaient fini par repousser les partisans venus en masse.

Selon des témoignages, il y aurait même eu des arrestations. On ignore le nombre exact des personnes interpellées. Pour rappel, l’ex-président est en détention depuis 2018 et n’avait jamais été jugé. Son incarcération est dénoncée par des organismes internationaux. Certains ont même qualifié de règlement de compte politique sa situation. En intentant un procès contre son prédécesseur, l’actuel chef de l’État, Azali Assoumani ouvre une brèche inédite et montre qu’un ancien président peut se retrouver devant la justice. Depuis leur indépendance, les Comores n’ont jamais jugé un ancien président.

Le Raid envoyé de nouveau à Mayotte

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Une dizaine d'hommes du Raid sont mobilisés pour ramener le calme dans les rues de Mamoudzou.

Les épisodes de violence, ce week-end à Mamoudzou, ont poussé l’État à faire appel au Raid, cette unité d’élite de la police française. Celle-ci doit aider les policiers locaux à mettre fin aux violents affrontements entre bandes de ces derniers jours.

La nouvelle a été lâchée lors du congrès des maires, qui se déroule en ce moment à Paris. Jean-François Carenco, le ministre délégué aux Outre-mer, a annoncé l’arrivée du Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) à Mayotte, dès ce mardi 22 novembre. Cette décision intervient après un week-end marqué par des rixes entre des bandes de Doujani, Kawéni ou encore Majicavo. Il y a une semaine, un jeune homme originaire de Kawéni, un rappeur dénommé « Skini », est mort à Bonovo, un quartier de M’tsapéré. Les événements de ce week-end étaient donc des représailles. Passant par Cavani et M’tsapéré, les bandes ont, outre commis des dégradations, agressé des passants.  Le samedi par exemple, un scootériste a été violemment pris à partie par des assaillants munis de machettes et un banga a été incendié à Bonovo.
Le dimanche, c’est le garage Caza Pièces Autos qui a été incendié dans le quartier Mro Wa Handra. « C’était le point de jonction entre les bandes de Doujani et Kawéni », confirme le directeur adjoint de la police nationale, le commissaire divisionnaire Fabrice Guinard-Cordroch. Parmi les forces de l’ordre, il recense « deux blessés sans gravité ». Enfin, ce lundi, une bande venue de Majicavo a voulu de nouveau en découdre avec les jeunes de Kawéni.

Un renfort réclamé à cor et à cris

Habilités à utiliser des balles intermédiaires et des drones, les policiers du Raid sont capables d’intervenir en cas d’attentat ou de « troubles graves à l’ordre public ». Des parlementaires comme la députée Estelle Youssouffa ou le sénateur Thani Mohamed-Soilihi ont demandé son arrivée sur Mayotte. « Depuis plusieurs jours maintenant, la situation à Mayotte se dégrade considérablement. Les incidents provoqués par des bandes de délinquants deviennent de plus en plus fréquents et graves. Entre attaques de cars scolaires, domiciles et véhicules incendiés, magasins saccagés et pillés, et personnes tuées ou mutilées, les forces de l’ordre, malgré leur professionnalisme, sont dépassées. Face à ce déchainement inouï de violences, j’ai réclamé au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, l’envoi du Raid, afin de ramener l’ordre au sein de notre département. Il a pris la mesure de la gravité des événements en annonçant ce [lundi] matin l’intervention de cette unité d’élite dans l’attente d’opérations d’envergure pérennes », déclare le sénateur mahorais.

De son côté, le maire de Mamoudzou « se réjouit et salue cette décision ministérielle qu’il souhaite pérenne ». « Cette action est une première étape et une réponse immédiate face à la situation actuelle. Afin de poursuivre sa lutte contre ces actes de terrorisme, la Ville souhaite un renforcement stable et constant des équipes policières et d’intervention », demande Ambdilwahedou Soumaïla.

Lors de leur dernière venue, début mars, le Raid avait procédé à des interventions à Tsoundzou et Vahibé. Cela avait ramené le calme dans les villages de Mamoudzou, au moins pendant un temps. Car cependant, l’unité n’était pas restée très longtemps sur le territoire.

Le transport scolaire reprend progressivement ce mardi

Exerçant leur droit de retrait depuis l’attaque violente d’un car, mercredi 16 novembre, les chauffeurs de bus ont confirmé qu’ils allaient reprendre le travail, ce mardi. « Le réseau Halo informe que suite à la réunion de ce [lundi] qui s’est tenue au Département, il a été décidé une reprise progressive du réseau dès [mardi], à l’exception de la zone Kawéni et la zone Majiavo. Il n’y aura aucun ramassage vers les établissements, ni une prise en charge des élèves résidants dans ces zones », précise toutefois Transdev.

Cette semaine, on trie encore davantage nos déchets

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Ce lundi, s’ouvre la Semaine européenne de réduction des déchets (SERD). Jusqu’au 27 novembre, les associations du mouvement France Nature Environnement seront mobilisées dans toute la France pour sensibiliser petits et grands à la prévention des déchets. Cette année, l’accent sera mis sur la valorisation des déchets organiques. L’événement est devenu au fil des années, un rendez-vous incontournable en matière de prévention et de sensibilisation. L’année dernière, près de 12.000 actions ont été organisées un peu partout en France. Cette année, de nouveau, de nombreuses associations issues du mouvement France Nature Environnement ouvrent leurs portes afin d’accueillir le plus grand nombre autour d’actions concrètes et ludiques. A l’image du stand de sensibilisation à l’impact du secteur textile, organisé les 22, 23 et 24 novembre par l’association Sarthe Nature Environnement. Une sensibilisation plus que nécessaire quand on sait que l’industrie du textile est l’une des plus polluantes au monde. Retrouvez l’ensemble de actions organisées par les associations du mouvement France Nature Environnement sur son site : fne.asso.fr

L’Agence régionale de santé en campagne contre la dénutrition

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L’Agence régionale de Santé de Mayotte est partenaire de cette Semaine nationale de la dénutrition, qui a commencé ce vendredi, et coordonne les actions menées sur le territoire. La dénutrition est une maladie qui apparait lorsqu’une personne ne mange pas assez par rapport à ses besoins (de protéines, de matières grasses, de vitamines.). S’il n’y a pas d’âge pour être dénutri, à Mayotte, les enfants sont parmi les plus touchés. On parle dans ce cas de malnutrition infantile. Cette particularité du département touche plus de 8.4% des enfants de moins de 3 ans (chiffres tirés de l’enquête « Unono Wa Maoré » de Santé Publique France). Elle peut avoir plusieurs conséquences sur le développement de l’enfant qui sont parfois irréversibles. Elle peut être responsable d’importantes anomalies du développement physique et mental. Les enfants qui en sont victimes ont des performances cognitives amoindries et de graves difficultés d’apprentissage.

Un dispositif de prise en charge de la malnutrition infantile existe depuis 2018 sur le territoire en partenariat avec le CHM, la PMI et la Croix Rouge Française. L’objectif est de prévenir et d’accompagner la prise en charge des enfants en situation de malnutrition sur le département. Pour cette nouvelle édition, plusieurs associations et professionnels de santé de Mayotte s’organisent autour de cette semaine afin de communiquer et d’informer sur cette thématique. Concernant la malnutrition infantile, la PMI organisera plusieurs ateliers de sensibilisation, la Croix Rouge Française mettra en place des repérages dans plusieurs villages, afin de détecter les enfants dénutris. Les professionnels de santé des Centres médicaux de référence (CMR) pourront également suivre une formation sur le dépistage de la dénutrition organisée par le centre hospitalier de Mayotte.

L’Autorité en charge du numérique en visite à Mayotte

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En voyage dans l’océan Indien, la présidente de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) s’est rendue à Mayotte le 14 novembre. Laure de La Raudière y a rencontré les acteurs de l’aménagement numérique du territoire. Après un passage dans un bidonville de Kaweni, commune de l’agglomération de Mamoudzou, elle a rencontré les équipes d’Orange et visité la station d’atterrage des câbles sous-marins Lion 2 et Fly-Lion 3, infrastructures vitales pour la desserte numérique de l’île.

A l’écoute des besoins en connectivité mobile de l’île, elle a ensuite assisté à une démonstration de la mesure de la qualité de service mobile sur Mamoudzou, en vue de l’enquête annuelle réalisée par l’Arcep. Ce déplacement fut aussi l’occasion d’échanger avec le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, les élus du conseil départemental, les représentants de La Poste, ainsi que les opérateurs ultramarins locaux (Telco OI et STOI). Tous ces acteurs lui ont confié les problématiques d’adressage qu’ils rencontrent quotidiennement pour le développement de leurs activités et la nécessité de disposer d’une base adresse de qualité afin de permettre le déploiement de la fibre. Les opérateurs mobiles lui ont fait aussi part des difficultés particulières d’accès au foncier, pour le déploiement des sites, faute de cadastre à jour.

Une opération anti-délinquance dans six communes de l’île, ce vendredi

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Les gendarmes ont été particulièrement mobilisés, ce vendredi 18 novembre, sur les problématiques de sécurité. En effet, des barrages ont été érigés dans les communes de Dembéni, Sada, Koungou, M’tsamboro, Pamandzi et Bouéni. 73 militaires, en coordination avec les polices municipales, ont été engagés. Depuis janvier, la mortalité routière est en forte hausse dans le département : quatorze personnes ont perdu la vie dans un accident de la route et 355 autres ont été blessés, impliquant majoritairement les deux-roues. Ces contrôles ont concerné d’ailleurs majoritairement ces derniers. « 405 personnes ont été contrôlées, dont 351 personnes passées au fichier. 315 véhicules ont été contrôlés, dont 302 véhicules passés au fichier. Il y a eu 22 dépistages d’alcoolémie, 44 délits routiers constatés, quatre infractions liées à l’immigration irrégulière et quatre reconduites aux frontières », détaillent la préfecture de Mayotte.

A Majicavo-Koropa, Marie Grosgeorge, la directrice de cabinet du préfet de Mayotte, a assisté à l’opération organisée par la compagnie de gendarmerie de Mayotte basée à Koungou, en présence d’Aly Mohamed-Abdou, adjoint au maire de la ville de Koungou. « Le préfet de Mayotte, s’engage à reconduire d’autres opérations similaires. Les services de l’État sont plus que jamais mobilisés, et continueront sans relâche ces opérations pour maintenir la tranquillité publique sur le département », indique la préfecture.

Le Département visite un abattoir bovin dans le sud de Madagascar

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Dans le cadre de la coopération territoriale européenne pour le développement et la structuration des filières viande, à travers le programme INTERREG V couvrant la période 2014-2020, le conseil départemental de Mayotte conduit une mission pour faire un point d’étape sur ce programme très attendu. La délégation, composée de techniciens et élus du Département, de la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam), du Groupement de défense sanitaire de Mayotte et de la communauté de communes du Sud, a rencontré les gouverneurs des régions d’Anôsy et d’Androy, ainsi que le conseiller technique du président de la République de Madagascar. A Fort-Dauphin, la visite du site de Bovima, soutenu par l’Union européenne et la Banque mondiale, est l’occasion pour la CCSud de mesurer les attendus du projet d’abattoir que nous portons sur le pôle agricole de Mromouhou, dans la commune de Bandrélé.

Outre signataire de cet accord de coopération européenne aux côtés du Département et du Gouvernement malgache, la CCSud porte ce projet d’abattoir bovin, caprin et ovin très attendu par les éleveurs et consommateurs mahorais et dont les études sont entièrement financées par le conseil départemental. Prévu sur une emprise foncière de 1,5 ha, cet abattoir devrait tenir sur 1.100 m2 de locaux pour un investissement estimé à 4.8 millions d’euros grâce aux fonds européens pour la période de programmation 2022-2027.

La CCSud se distingue encore grâce à son environnement

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Déjà gagnante lors des Trophées de l’environnement, dans la catégorie collectivités, la communauté de communes du Sud est aussi lauréate du Plan Paysage 2022, un appel à projets lancé par le ministère de la Transition écologique. Une belle reconnaissance pour ce territoire riche en diversité paysagère. Selon le ministère, « l’édition 2022 comporte un volet généraliste et un volet thématique consacrés aux stratégies territoriales de transition énergétique et écologique. Au titre du volet généraliste, les quinze territoires lauréats bénéficieront d’un soutien technique et financier du ministère de la transition écologique. Au titre du volet thématique, les candidats pourront solliciter une aide directement auprès de l’Ademe. Les lauréats de l’appel à projets « Plans de paysage » intégreront le club Plans de paysage, qui regroupe tous les territoires lauréats. La vocation du club est de créer une dynamique de réseau pour favoriser le partage d’expérience et l’intelligence collective entre ses membres ». Le prix sera décerné, le lundi 28 novembre, à Paris, à l’Hôtel de Roquelaure en présence de la secrétaire d’État à l’écologie, Bérangère Couillard.

Justice : le concours de greffiers spécial Mayotte est lancé

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Avec un budget 2023 en hausse de 8 % pour la troisième année consécutive, le ministère de la Justice poursuit ses efforts de recrutement et renforce notamment le corps des greffiers des services judiciaires en proposant près de 650 postes par le biais du concours national. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 9 janvier 2023. Nouveauté cette année, le ministère organise un concours national externe et interne à affectation locale (CNAL) en Guyane et à Mayotte. Ce nouveau dispositif annoncé par Éric Dupond-Moretti, il y a un mois, permettra aux lauréats inscrits au CNAL d’être affectés dans ces deux départements à l’issue de leur formation. Ces derniers connaissent un manque cruel de greffiers dans la plupart des services. Des sites web spécifiques ont même vu le jour (lajusticerecrute.fr/actualites/devenez-greffier-mayotte).

« Le greffier a un rôle indispensable : il enregistre les affaires, prévient les parties des dates d’audience et de clôture, prépare les dossiers pour les magistrats, prend note du déroulement des débats, rédige les procès-verbaux et met en forme les décisions. Spécialiste de la procédure, il est garant de l’authenticité des actes juridictionnels, et tout acte accompli en son absence peut être frappé de nullité. Le greffier est aussi chargé de renseigner, d’orienter et d’accompagner les usagers dans l’accomplissement des formalités ou procédures judiciaires », précise le ministère.

Les lauréats des concours externe et interne suivront une formation rémunérée de 18 mois alternant cours théoriques à l’Ecole nationale des greffes à Dijon et stages sur le terrain en juridictions. A l’issue de la formation et selon le rang de classement, les greffiers stagiaires seront appelés à choisir leur poste, à partir d’une liste nationale établie par l’administration. Seuls les lauréats remplissant toutes les conditions d’accès aux concours pourront être nommés. Le ministère rappelle que le salaire d’un greffier est compris entre 1.770 et 2.762 euros nets par mois. Il est de 1.956 à 4.500 euros nets par mois pour un directeur ou une directrice des services de greffe.

Pour passer le concours externe, il faut être de nationalité française, être titulaire d’un titre ou diplôme classé au moins au niveau III (Bac + 2 minimum) ou d’une qualification reconnue équivalente à l’un de ces titres ou diplômes (sauf pour les parents d’au moins trois enfants, qui en sont dispensés) et justifier, au plus tard à la date de la première épreuve écrite, soit au mardi 14 mars 2023 du titre ou diplôme classé au moins au niveau III. Alors que dans le cadre du concours interne, le candidat doit être de nationalité française, être à la date du début des épreuves écrites, soit au mardi 14 mars 2023, en activité, en détachement, en congé parental, en cours d’accomplissement du service militaire, et justifier, au 1er janvier de l’année au titre de laquelle est organisé le concours soit au 1er janvier 2023, de quatre années au moins de services publics.

Site web pour s’inscrire au concours : lajusticerecrute.fr/devenez-greffier

Les communes d’Outre-mer clôturent leur congrès en Martinique

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Le congrès de l’ACCD’OM (Association des communes et collectivités d’Outre-mer) a été clôturé, ce vendredi 18 novembre, à Schoelcher, en Martinique. Il a réuni 315 élus et techniciens de tous les Outre-mer qui ont travaillé sur de nombreux sujets. Une résolution générale, élaborée au fil des ateliers et séances de travail, a été adoptée à l’unanimité. Les élus ont convenu de se retrouver l’année prochaine en Nouvelle Calédonie. Le Conseil d’administration ainsi que le bureau ont été renouvelés pour 2023 et 2024. A retenir de nombreux projets pour l’année prochaine dont, l’organisation d’un colloque sur la santé en partenariat avec les ARS et les comités locaux de santé et un autre sur le sport/culture pour l’insertion en partenariat avec le groupe UP, l’organisation du trophée des Outre-mer de la transition énergétique en partenariat avec l’Itedom, le lancement d’une étude pour les Outre-mer relative à l’état des lieux de leurs systèmes logistiques (infrastructures et solutions), à l’évaluation de leur performance logistique et à l’élaboration de leurs stratégies logistiques en partenariat avec les territoires.

Jeux des îles : Mayotte prépare soigneusement sa candidature pour 2027

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Après Maurice en 2019 (photo) et Madagascar, l’an prochain, est-ce que Mayotte organisera les Jeux des îles en 2027 ?

Alors que le conseil international des Jeux a enfin annoncé la tenue des Jeux de Madagascar, du 23 août au 15 septembre 2023 (voir ci-dessous), à Mayotte, on prépare activement la candidature mahoraise à ceux de 2027. Une réunion était organisée, à Combani, ce samedi, avec tous les acteurs du dossier.

En même temps qu’il pense aux Jeux des îles 2023, le comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte a aussi les Jeux de 2027 en ligne de mire. En effet, après une première tentative pour 2023, l’institution avait finalement préféré se concentrer sur 2027 en ayant l’assurance du soutien de l’État. En cours d’élaboration, le dossier avance par l’intermédiaire de nouvelles réunions, dont l’une d’elles s’est tenue au restaurant le Diwan, à Combani, ce samedi 19 novembre. Outre le Cros Mayotte, il y avait les représentants des ligues et comités sportifs en conseil d’administration élargi, ainsi que ses partenaires institutionnels.

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Le Cros Mayotte, les partenaires institutionnels et les représentants des disciplines sportives mahoraises ont fait le point, ce samedi, à Combani, sur la candidature de Mayotte qui doit être bouclée d’ici la fin de l’année.

Madeleine Delapierre, qui à la tête de la Drajes (délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), a réaffirmé que l’État soutenait la candidature mahoraise. Acteur-clé du dosser, le Département avait choisi d’y venir en nombre. Le président du conseil départemental, Ben Issa Ousséni, le président du nouvel Office départemental des sports, El Anrif Hassani, et Salim M’déré, le vice-président en charge de l’aménagement du territoire, étaient ainsi présents. Ils ont rappelé à quel point la construction de nouvelles infrastructures sportives rentrait dans le cadre de ces Jeux.

Salim M’déré, El Anrif Hassani et Toiyifou Ridjali, adjoint au maire de Mamoudzou en charge de l’excellence sportive, ont assuré que « les travaux de construction d’installations sportives iront à leur terme pour répondre aux besoins de la communauté sportive mahoraise, avec ou sans l’obtention de l’organisation des Jeux 2027 ». Le Cros a également présenté la phase technique du projet en présentant les enjeux, les objectifs, le planning de la mission et le point de situation, en relatant les ateliers réalisés (les sites, le logement, le transport, la restauration, le budget, la sécurité, les secours, les soins…) ou en évoquant l’héritage d’une telle organisation, le logo de la candidature, le lien avec le parcours de la flamme et Paris 2024.

« Les différents aspects abordés ont fait l’objet de temps d’échanges fructueux entre le mouvement sportif mahorais et ses partenaires », fait remarquer le Cros.

 

Le CIJ confirme que les Jeux de 2023 auront lieu en août et septembre

Le monde sportif commençait à s’inquiéter. Prévus à Madagascar en 2023, les Jeux des îles ne faisaient pas l’objet d’une communication très encourageante. Surtout, au regard du nombre de disciplines prévues, une vingtaine, beaucoup de ligues ou de comités sont en attente des réglementations pour savoir quels champions ils enverront sur la Grande île. Maintenant que les dates sont connues, ils devraient en savoir plus après une nouvelle réunion du conseil international des Jeux, en décembre.

Football : le FC M’tsapéré remporte un derby crucial à Kawéni

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Kawéni laisse sa place de leader à M’tsapéré

Le malheur des uns a fait le bonheur des autres, ce samedi. En s’imposant à Kawéni (37 points), le FC M’tsapéré (39 pts) retrouve la tête du championnat à quatre journées de la fin. Dans l’autre choc du jour, celui du sud de Mayotte, l’AJ Kani-Kéli n’a pas fait le poids face aux champions sortants, les Jumeaux de M’zouasia (0-2). La première reste à la troisième place (36 pts), mais voit la formation de Bouéni se rapprocher dangereusement (35 pts). Cinquièmes, les Diables noirs de Combani (29 pts) n’ont pris qu’un point à M’tsangamouji (1-1).

Dans les rencontres restantes, le club de Kani-Kéli semble avoir le plus gros morceau, puisqu’il recevra Kawéni (le 10 décembre) et ira défier le FC M’tsapéré (le 17 décembre). De son côté, l’AS Kaweni doit également rejouer son match contre Bandraboua, qui se disputait initialement le dimanche 13 novembre. En effet, les choses se sont envenimées quand des grigris ont été découverts dans le but du club de Mamoudzou. Les supporteurs des deux camps se sont retrouvés sur le terrain. Et même si la situation s’est améliorée, l’arbitre n’a pas voulu reprendre la rencontre.

Sciences : les lycéens de Petite-Terre ont pu rencontrer l’animateur Jamy Gourmaud

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Le journaliste scientifique Jamy Gourmand apparaît à l’écran. Il restera discuter avec les lycéens de Petite-Terre pendant plus d’une demi-heure, ce vendredi après-midi.

Connu pour ses émissions de vulgarisation scientifique, dont la célèbre « C’est pas Sorcier », le journaliste Jamy Gourmaud était invité par visio-conférence à la fête de la Science du lycée de Pamandzi, ce vendredi. Le scientifique Hubert Reeves l’était de la même manière un peu plus tard dans l’après-midi.

Lunettes rondes et polo, Jamy Gourmaud a pu communiquer en toute décontraction depuis chez lui, ce vendredi. Son auditoire du jour ? Une cinquantaine d’élèves du lycée de Petite-Terre, de tous les niveaux, venus à la fois par intérêt pour la science et la possibilité de rencontrer une célébrité de la télévision française. « Je veux bien avouer que Mayotte fait partie des choses à faire », admet rapidement l’animateur connu pour avoir été « le Géo Trouvetou » de l’émission emblématique C’est pas sorcier. Invité d’ores et déjà à la fête des Sciences de l’an prochain, il tempère un peu, mais avoue qu’il a failli venir l’an dernier. « On a fait une émission sur les volcans et on s’est rendu chez vos voisins réunionnais. On n’avait pas le temps pour venir ici, mais on a parlé du volcan sous-marin près de Mayotte », explique-t-il. Fasciné lui-même par ce phénomène, le parrain de la fête de la Science fait remarquer aux élèves que « pour les volcanologues, c’est quelque chose d’extraordinaire de voir la naissance d’un volcan ».

« Un trait d’union entre les sachants et vous »

En terminale avec une spécialité physique-chimie, Amil s’avance pour poser sereinement sa question. Il en profite pour glisser que le journaliste scientifique « a bercé son enfance ». Fan de l’émission qui passait sur France 3, il suit également les nouveaux formats sur les réseaux sociaux et les conférences du journaliste, nous raconte-il. Il admet que c’est davantage la science que de parler en public qui l’attire. Jamy Gourmaud a d’ailleurs rappelé qu’il n’est pas un scientifique à la base. « J’ai commencé à travailler avec des journaux scientifiques et pour une émission. C’est là que j’ai compris qu’il y avait beaucoup de choses à expliquer », raconte-il à la jeune assistance et à leurs professeurs. Passionné lui-même par le sujet, il se voit plutôt comme « un trait d’union entre les sachants et vous. La culture scientifique n’est d’ailleurs pas l’apanage des scientifiques, elle est à diffuser partout ».

Informé qu’Hubert Reeves, l’astro-physicien, allait se tenir dans le même écran quelques heures plus tard, il avoue que « c’est une des personnes qui [lui] a fait aimer les sciences ». Affable et disposé « à répéter d’une autre manière si besoin », le journaliste essaye de faire passer son amour pour la science aux élèves, quitte à aller jusqu’au bout du temps autorisé par le logiciel de visio-conférence.

Un homme gravement blessé à proximité de l’école Bonovo

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Un homme en scooter a été violemment agressé sur les hauteurs de Bonovo, à M’tsapéré. Ce sont les habitants du quartier à proximité de l’école qui ont fait fuir les jeunes qui le pourchassait.

La commune de Mamoudzou a connu des épisodes de grande violence, ce week-end. Les perpétuels conflits entre bandes ont débouché sur des rixes à Doujani, Majicavo, M’tsapéré, Cavani et Kawéni. Face à cette situation, la mairie de Mamoudzou demande une réponse forte de l’État.

Des heurts ont éclaté à Doujani et dans le quartier Bonovo, à M’tsapéré, ce samedi 19 novembre. Selon les témoins, il s’agit de jeunes de Kawéni venus en découdre après la mort d’un des leurs, un jeune rappeur appelé « Skini », la semaine précédente. D’après nos informations, des jeunes de Doujani avait attrapé le jeune homme dans le quartier de Bonovo, l’ont tué à l’arme blanche et lui ont découpé le bras.

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Sur les hauteurs de Cavani, de la fumée était visible ce dimanche soir.

Ce samedi, lors de ces représailles, les assaillants munis de machettes ont violemment pris à partie un scootériste et poursuivi dans ce quartier de M’tsapéré. A proximité de l’école Bonovo justement, ce sont les habitants qui l’ont défendu et ont repoussé les jeunes. Mais cet habitant de Passamaïnty, gravement blessé, a été pris en charge par les pompiers et emmené au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Il présentait de nombreuses coupures sur le corps, selon des témoins. Son deux-roues, ainsi qu’un banga ont également été incendiés sur les hauteurs. Cet épisode n’a pas été le seul ce week-end par les habitants de Mamoudzou. Les bandes de Majicavo, Doujani et Kawéni se sont de nouveau affrontées le dimanche, obligeant les forces de l’ordre à devoir couvrir plusieurs fronts à la fois.

« Notre réponse doit changer de dimension »

Excédée par ces violences sur son territoire, la commune de Mamoudzou a souhaité réagir par un communiqué daté de ce dimanche. « Laissée sans répit, la population de Mamoudzou a de nouveau subi les actes de terrorisme qui sévissent sur notre territoire. Cette fois-ci, ce sont les habitants du quartier de M’tsapéré, Mroahandra et Bonovo, qui en sont victimes au premier plan. Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, apporte son soutien aux victimes et réaffirme sa ferme volonté de combattre les responsables de ces agissements », déclare la collectivité.

Et la mairie attend une réponse ferme de l’État dont l’une des missions est le maintien de l’ordre. « Notre réponse face à ces actes de barbarie et de terrorisme doit changer de dimension. Cette situation n’a que trop duré. L’ensemble des acteurs institutionnels et politiques ont la responsabilité de se mettre vent debout face à ces actes perpétrés continuellement sur le territoire communal en particulier, et au niveau de tout Mayotte en général. »

Le maire demande « le déploiement sans délai du GIGN et des militaires pour mettre hors d’état de nuire ces terroristes et ainsi ramener une paix pérenne à Mayotte ». La veille déjà, des gendarmes étaient venus en soutien des policiers à Doujani. « Il est plus que temps que la peur change de camp alors c’est ensemble que doit être menée cette guerre sans merci contre la criminalité ! »

Le mouvement de grève des internes en médecine reconduit

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Démarré fin octobre, le mouvement de grève des internes en médecine du CHM se poursuit. En cause : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui prévoit une quatrième année d’internat pour les généralistes, dans les déserts médicaux.

« Quand on voit les chiffres du mal-être en médecine et le nombre de médecins sous anti-dépresseur, je trouve aberrant qu’on nous impose une quatrième année d’internat, dans un endroit que l’on a pas choisi et en autonomie », s’agace Margaux Servant, interne en médecine générale en deuxième année, au CHM. Comme elle, 25 des 40 internes en médecine de l’hôpital se sont à nouveau mobilisés ce jeudi 17 novembre. Ils poursuivent le mouvement débuté fin octobre pour protester contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), amendé pendant cinq jours, puis adopté en première lecture par les sénateurs le 15 novembre. Ce projet prévoit en effet la création d’une quatrième année d’internat pour les médecins généralistes afin qu’ils soient détachés dans un désert médical en dernière année.

« Nous craignons que cela se termine comme le dispositif des docteurs juniors, éclaire Pierre-Antoine Jubault, interne en pneumologie, à Mayotte depuis début novembre et représentant du syndicat des internes de l’océan indien. Cette «  année de transition », mise en place il y a deux ans, devait préparer les internes à être totalement autonomes. Mais dans les faits, ils ont les mêmes responsabilités que les chefs, ne sont pas supervisés et conservent leur salaire d’interne. »

« Supprimer la liberté d’installation »

Mayotte fait partie des zones sous-dotées. Pour autant, venir exercer sur le territoire doit être un choix selon les futurs médecins. « Beaucoup d’étudiants ne veulent pas venir en raison de l’insécurité. Sur le plan médical, c’est un territoire intéressant mais avec son lot de complexité. Il manque des spécialistes, il n’y a pas de neurologues ou de rhumatologues. Pour avoir leur avis, il faut contacter les professionnels de La Réunion. Il vaut donc mieux venir en connaissance de cause », souligne Margaux Servant.

Dans le même temps, le projet de loi vise à « simplifier et renforcer la coordination de l’installation des professionnels de santé. » Pour les internes en grève, il s’agit tout simplement de « supprimer la liberté d’installation. » « C’est un métier qui est déjà difficile et on veut nous dégoûter », poursuit l’étudiante en médecine.

« Nous ne voulons pas d’une grève illimitée »

Anticipé, le mouvement de grève n’aurait toutefois pas eu d’influence sur l’activité du CHM. « Les médecins seniors se sont organisés. Nous avons manifesté ce jeudi mais nous ne voulons pas nous mettre en grève illimitée. Nous estimons que l’on perdrait en crédibilité. L’idée est qu’il y ait un vrai retentissement et que cela puisse toucher l’opinion publique », insiste Pierre-Antoine Jubault. Les internes mobilisés, qui demandent le retrait des mesures évoquées, espèrent toutefois ne pas avoir à reconduire ce mouvement. « Cela peut être délétère pour les patients », convient le représentant du syndicat.

Le ministre de la santé, François Braun sera en visite dans l’Océan Indien les 28 et 29 novembre, à La Réunion puis à Mayotte. Une visite très attendue par les internes.

Une conférence avec Dominique Wolton ce vendredi au CUFR

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Le chercheur et docteur en sociologie Dominique Wolton est à Mayotte, jusqu’au samedi 19 novembre. Spécialiste des médias, de l’espace public, de la communication politique, et des rapports entre sciences, techniques et société, il s’est beaucoup déplacé dans les Outre-mer, territoires qui l’ont toujours fasciné. A cette occasion, Il donnera une conférence publique intitulée « Diversité culturelle et mondialisation » dans l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche (CUFR), à Dembéni, ce vendredi 18 novembre, à 13h. Docteur en sociologie, il a créé au sein du CNRS le laboratoire Information, communication et enjeux scientifiques, ainsi que l’Institut des sciences de la communication du CNRS. Il a également fondé en 1988 la revue Hermès, une revue de rang international en sciences de l’information et de la communication. Il est l’auteur de plus de 35 ouvrages, traduits en 23 langues, avec comme thèmes centraux, la communication politique, la mondialisation et la diversité culturelle. Il est notamment l’auteur de l’ouvrage Pape François. Politique et société (Éditions de l’Observatoire, 2017), publié après deux ans d’échanges et de rencontres régulières avec le Saint-Père. La liste est longue des organisations qui ont bénéficié au cours de sa carrière de la pensée qu’il a formée : conseil d’administration du Groupe France Télévisions, conseil d’administration de l’Agence universitaire de la Francophonie, conseil scientifique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, conseil de l’Éthique publicitaire, de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, conseil scientifique du CNRS, commission nationale française pour l’Unesco, Haut Conseil de la Francophonie comité d’éthique du CNRS, comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé… Il est également membre de l’Académie des technologies et de l’Académie des sciences de l’Outremer. Il a reçu le Prix Georges-Pompidou et le Prix du livre France Télévisions.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes