Accueil Blog Page 323

Logements insalubres : dix logements temporaires sortent de terre à Koungou

-
logements-insalubres-dix-logements-temporaires-koungou
L'un des 28 modules en cours d'installation sur le site de Hamachaka

Dans la continuité de la lutte contre l’habitat illégal et insalubre, la ville de Koungou va expérimenter un nouveau système de logements temporaires. Installés au lieu-dit Hamachaka du village de Majicavo-Koropa, les premiers modules des dix logements temporaires ont été posés ce lundi matin.

Porté par la ville de Koungou conjointement avec les services de l’État, le projet ambitionne à mettre en place un relogement rapide des ménages à Majicavo-Koropa, le temps de la construction des logements définitifs. S’inscrivant en complémentarité des dispositifs de relogement d’ores et déjà mis en place, cette opération vise notamment à garantir le retour des ménages initialement expulsés (voir ci-dessous). Le but est également de proposer un dispositif qui soit dédié aux opérations de démolition de logements insalubres, afin de ne pas bloquer des places en hébergement d’urgence.

« C’est un défi ! »

Cette construction innovante de logements temporaires en modules aspire à la rapidité de mise en place du dispositif, mais aussi à la gestion locative et un accompagnement social des ménages pour leur insertion. Il se veut relativement court. Du lancement des études, à la pose des modules en passant par les travaux, ce sont seulement trois mois qui sont nécessaires à l’aboutissement du chantier. « C’est une opération pour la construction de logements temporaires, pour les familles impactées par la résorption de l’habitat insalubre, de l’habitat illégal et de la lutte contre l’insécurité », explique Vanille Guichard, chef de projet à la ville de Koungou, en ajoutant : « l’objectif était de faire ce chantier rapidement, c’est un défi ! »

Ce sera donc très rapidement, que les 28 modules, qui équivalent à dix logements, du T2 au T5, seront installés. Ils contiendront des sanitaires, douches, buanderie et cuisine communs, mais chaque famille aura son espace de vie séparée. « C’est le premier chantier d’habitats modulaires sur l’île. Les logements assureront la sécurité, le confort et l’acoustique des familles », assure Renaud Linemann, directeur d’Industrie Modulaire de Mayotte, l’une des entreprises en charge de la construction de ces logements.

Une construction pour permettre une démolition

Cette construction intervient en amont d’une nouvelle opération de démolition d’habitats insalubres et illégaux dans la commune de Koungou. La chef de projet explique que « c’est une première opération, qui fait suite à un constat qui est de ne pas démolir pour démolir, mais de faire des opérations globales, du projet urbain. La démolition est une étape nécessaire, pour reconstruire ou parer le risque ». Une démolition qui pourra « permettre aux personnes d’intégrer des solutions de relogement adaptées à leur situation », conclut Vanille Guichard. Du côté de l’attribution de ces logements temporaires, le choix des familles installées fait suite à une enquête sociale menée en amont.

 

350 cases en tôles détruites en 2021 à Carobolé

Le lundi 27 septembre 2021, ce ne sont pas moins de 350 cases en tôles qui avaient été détruites au lieu-dit Carobolé, dans la commune de Koungou. Cette opération de destruction de l’habitat illégal avait été réalisée à la demande de la commune, sur la base de l’opération Elan publiée le 21 juin 2021, visant la lutte contre l’habitat illégal et insalubre. Ce nouveau décasage faisait suite aux 955 destructions de logements illégaux, intervenues depuis le début de l’année 2021. A la suite de cette opération de destruction, la municipalité avait évoqué le lancement d’un important projet de construction de logements sociaux.

Les tours d’eau concernent dorénavant toute l’île

-
tours-eau-concernent-toute-ile
Le nord et maintenant le sud de Mayotte vont devoir vivre au rythme des coupures, cette semaine. Attention, le retour en eau est prévu à partir de 7h et peut être légèrement décalé en fonction des quartiers.

Malgré la fin de la saison sèche, la production d’eau potable est actuellement insuffisante pour assurer l’alimentation en eau potable de tout le territoire mahorais. Si les zones du nord (Koungou, Mamoudzou et Petite-Terre), les plus consommatrices, étaient les premières concernées par des tours d’eau, depuis ce lundi 5 décembre, c’est toute l’île qui s’y met.

Cela fait trois semaines que les habitants du nord de Mayotte sont confrontés à des coupures d’approvisionnement en eau basées sur un système de rotation. Maintenant, c’est au tour des habitants du sud (qui ont connu des coupures importantes la semaine dernière à cause de problèmes sur le réseau) d’y avoir droit également. La société Mahoraise des eaux (SMAE) informe ses usagers qu’à partir de ce lundi 5 décembre et jusqu’au 11 décembre, un nouveau programme de tours d’eau est mis en place. Les coupures seront réalisées chaque jour à partir de 17 h et l’eau sera remise à partir de 7h le lendemain. Ces dernières se feront

tours-eau-concernent-toute-ile
Toutes les communes, villages ou quartiers connaissent deux coupures dans la semaine.

comme habituellement par secteur et à raison de deux fois par semaine. Elles débuteront ce lundi 5 décembre dans les communes de Bandraboua, M’tsangamouji, Chirongui, Bouéni, Kani-Kéli et le village de Tsingoni. Le jour suivant, Pamandzi, La Vigie, Mamoudzou (village), Cavani Mamoudzou, Hauts-Vallons, Majicavo-Lamir, Majicavo-Koropa, Koungou et les communes de Bandrélé et Dembéni seront concernées.

 

Le mercredi 7 décembre, elles continueront dans les secteurs suivants : Cavani, M’tsapéré, Mandzarsoa, Ambassadeur, Doujani, Passamainty-Ngnambo Titi, les quartiers de Convalescence, Cavani sud, 100 villas, 16 villas, Tamarin Bas et Haut, 10 vat, Vétier 1 et 2, Vahibé, M’tsamboro, M’tsanguadoua, Miréréni (Tsingoni), ainsi que les communes de Labattoir, Sada et Ouanguani. Jeudi, les coupures d’eau seront réalisées à Longoni, Kangani, Trévani, Kawéni (village et zone industrielle), Passamaïnty, Tsoundzou 1 et 2, Mtsahara, Hamjago, Combani, Tsingoni, les communes de M’tsangamouj, Chiconi et Chirongui. Vendredi 9 décembre, ce sera dans la commune Pamandzi, La Vigie, Mamoudzou (village), Cavani Mamoudzou, Hauts vallons, Majicavo-Lamir, Majicavo-Koropa, Koungou, les communes de Bandraboua, Bouéni et Kani-Kéli.

Durant le week-end, le samedi, Cavani, M’tsapéré, Mandzarsoa, Ambassadeur, Doujani, Passamainty-Nyambo Titi, Convalescence, Cavani sud, 100 villas, 16 villas, Tamarin Bas et Haut, 10 vat, Vétier 1 et 2, Vahibé, Mtsamboro, Mtsanguadoua, Miréréni (Tsingoni), les communes de Labattoir, Bandrélé et Démbeni connaîtront leur deuxième interruption de la semaine. Tout comme Longoni, Trévani, Kangani, Kawéni (village et zone industrielle), Passamaïnty, Tsoundzou 1 et 2, M’tsahara, Hamjago, Combani, ainsi que les communes de Sada, Ouangani et Chiconi, le lendemain.

Job dating sportif : « beaucoup moins stressant qu’un recrutement classique »

-
job-dating-sportif-moins-stressant-recrutement-classique
Séance d’étirements pour la centaine de demandeurs d’emploi réunis dans le cadre de l’opération.

Ce lundi matin, au stade de Cavani, s’est déroulé l’événement « du stade à l’emploi », organisé – entre autres – par Pôle emploi Mayotte, sous la houlette du Comité olympique Paris 2024 et de la Fédération française d’athlétisme. Plus d’une centaine de demandeurs d’emploi ont participé à une série d’épreuves sportives, suivie d’un job dating. L’objectif : mettre en lumière le rôle du sport en tant que découvreur de talents.

job-dating-sportif-moins-stressant-recrutement-classique
Les entretiens se sont déroulés en bordure du stade de Cavani. Ici, des représentants de la société Mayotte Maintenance Industrielle interviewent un candidat.

« Équipe 5, équipe 5 !! On est les meilleurs ! Alleeeez ! » De joyeux cris emplissaient le stade de Cavani ce lundi matin. Une centaine de personnes, affublées de t-shirts blancs estampillés « Pôle emploi Mayotte » et de dossards numérotés ont pris part à une série d’épreuves sportives. Parmi eux : une majorité de demandeurs d’emploi, et une poignée de représentants d’entreprises anonymes disséminés dans les différentes équipes. « Le but de l’opération est de permettre aux entreprises d’observer leurs potentielles recrues pendant les épreuves sportives, de détecter des aptitudes, et de les mettre en lien avec les offres d’emploi proposées au cours du job dating », explique Gabrielle Kuola, directrice du service partenariat de Pôle emploi Mayotte. Esprit d’équipe, capacité d’écoute, rigueur, sens de l’anticipation : les activités sont conçues pour mettre en valeur les qualités humaines et relationnelles.  « J’ai par exemple entendu un chef d’entreprise dire d’un jeune homme : lui je l’ai observé, il est très calme. Il écoute les consignes, et les applique… C’est exactement ça que nous attentions de cet événement : une nouvelle façon d’appréhender le job dating », se ravit la directrice.

Un dispositif inédit à Mayotte

Déjà expérimenté à la Réunion, le dispositif « du stade à l’emploi » est une nouveauté à Mayotte. « J’ai 33 ans, et c’est bien la première fois qu’on me demande de faire du sport pour trouver du travail », s’étonne Abdallah Mohamed. « Mais c’est intéressant, ça permet de montrer notre motivation. »

« Utiliser le sport comme vecteur d’insertion professionnelle, c’est la base même de notre système militaire. On prêche le goût de l’effort, le dépassement de soi, pour développer l’esprit de résilience », observe David Thouch, adjudant-chef à la maison du Service militaire adapté (SMA) de Kaweni, pour qui la journée a été fructueuse – cinq dossiers de recrutement montés, pour des postes qui étaient à pourvoir depuis le mois de novembre. « En moyenne, on valide la moitié des dossiers présentés, donc on peut estimer que deux ou trois personnes seront effectivement recrutées. »

Un cadre informel pour faciliter les échanges

L’après-midi, les employeurs présents – parmi lesquels le SMA, le groupe Kananga, Ranstad ou encore Probat – ont pu approfondir la discussion avec leurs recrues potentielles au cours d’entretiens de pré-recrutement tenus en bordure du stade. La pratique sportive matinale a visiblement détendu les candidats. « C’est beaucoup moins stressant qu’un entretien classique », estime Ousseni Kamal, candidat pour un poste de chauffeur poids lourd. L’adjudant-chef Thouch abonde : « ce cadre plus informel permet un meilleur échange ».

S’il faudra attendre quelques jours pour évaluer les retombées exactes de l’opération en termes de recrutement, Gabrielle Kuola se projette déjà : « on compte bien réitérer l’événement l’année prochaine, cette fois-ci avec du rugby ! »

Caribus : les taxis craignent des bâtons dans leurs roues

-
caribus-taxis-craignent-batons-roues

« Schouma », le président du syndicat des taxis centre, se dit « inquiet » et « déçu » devant les affiches présentant le futur Caribus. Il souhaite que sa profession ne soit pas oubliée dans le projet de transport en commun de la Cadéma (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou).

Les embouteillages, malgré le système de navettes gratuites en place depuis ce lundi, ont empiré dans le sud de Mamoudzou avec les travaux du Caribus. Concernés aussi par ces files à rallonge, les chauffeurs de taxis goûtent peu l’arrivée de ce nouveau moyen de transport qui pourrait les concurrencer. « Schouma », le président du syndicat des taxis centre, s’en explique : « Ce sont seulement des gens qui n’ont pas de voiture qui prendront le bus, et encore plus les navettes gratuites. Quelqu’un qui a sa voiture ne la laissera jamais sur un parking pour prendre le bus, surtout par les temps qui courent. »
Les bouchons n’aident pas non plus la profession selon lui. « La vie des taximen mahorais est en péril : nous constatons une perte de recettes depuis lundi dernier, parce qu’avec le ralentissement, nous faisons forcément moins d’aller-retours, nous constatons également une perte en termes de carburant, à force de stationner dans les embouteillages. Qui va prendre en charge tout ça ? Surtout que nous arrivons à la fin de l’année, où les taxis doivent s’acquitter des frais de comptabilité, de gestion, des assurances, qui va payer tout ça ? », demande le syndicaliste.

« C’est une institution à ne pas oublier »

Les taxis s’inquiètent, à mesure que le projet avance, de devenir « les oubliés du Caribus ». En effet, les premiers contours de la première ligne de bus (entre Passamaïnty et le rond-point Baobab) sont visibles et il n’y a pas encore d’indications sur leur présence ou non dans les couloirs de bus, comme cela peut se faire dans d’autres collectivités (Paris, Lille,…). Du côté de la Cadéma (Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou), on assure que l’ajout des taxis est l’une des pistes en réflexion, mais que rien n’est arrêté pour le moment. « Qu’il fasse attention. Il faut qu’ils préparent un portefeuille pour les taxis. On est prêts à bloquer l’île. Qu’il ne prenne surtout pas ce problème à la légère. Les taxis sont à Mayotte depuis plusieurs décennies, c’est une institution, et il s’agirait de ne pas l’oublier », prévient « Schouma », qui promet de rester attentif à ce sujet. « Lors de notre dernière réunion, nous avions trouvé un accord pour une cohabitation des moyens de transport, mais il n’y en a aucune trace dans leurs schémas et travaux », relève-t-il.

En attendant, la galère des bouchons, qu’ils soient particuliers, conducteurs de bus ou de taxis, tout le monde y a le droit au sud de Mamoudzou.

Crash du 26 février : l’assureur d’AB Aviation sommé de verser les provisions aux familles des victimes

-
crash-26-fevrier-assureur-ab-aviation-somme-verser-provisions-familles-victimes

Les 101 ayant droits qui avaient intenté contre la compagnie un procès devant le juge de référé réclamaient des provisions s’élevant à plus de 505 millions de francs. Mais le magistrat, en a accordé qu’aux proches directs à savoir les conjoints, les enfants, ainsi que les parents. Chaque membre touchera 4.000 euros au lieu de 10.000.

Première victoire au niveau du volet civil pour les familles des douze passagers qui ont péri dans l’accident du vol d’AB Aviation. Après cinq mois de procédure, le juge de référé a finalement rendu sa décision le 24 novembre. Il a condamné Fly Zanzibar, propriétaire de l’avion qu’exploitait d’Ab Aviation, à verser les avances aux familles. Cette société tanzanienne comparaissait avec son assureur, Phoenix assurance. Leur avocat, maître Aicham Itibar, a annoncé son intention d’interjeter appel. Mais ce recours n’est pas suspensif souligne le conseiller des proches des victimes. A présent, les familles attendent le déblocage des sommes accordées. Le 30 mai dernier, quelques mois après le crash du Cessna Caravan qui s’est abimé en mer, le 26 février, huit des quatorze familles des victimes avaient saisi le juge pour réclamer des provisions. Estimés à 101, ces ayants droits, demandaient 505 millions de francs comoriens [plus d’un million d’euros] à la compagnie comorienne. La partie civile estimait que chaque proche rentrant dans la catégorie d’ayant droit recevrait cinq millions de francs. Sauf que dans son ordonnance, le juge de référé a considéré que pour le moment, il est urgent de n’accorder qu’aux parents directs, c’est-à-dire le père, la mère, les enfants et enfin les conjoints des victimes. Chacun, touchera la somme de deux millions de francs comoriens. Soit donc 4.000 euros que Phoenix, la police d’assurance où l’aéronef disparu au large de l’île de Moheli y était inscrit, doit verser.

Oncles et frères en stand-by

L’avion loué par AB Aviation pour assurer le transport domestique n’a jamais été retrouvé, après son accident survenu fin février. Ni l’épave encore moins les corps des victimes n’ont été localisés jusqu’à ce jour. Ce délibéré rendu le 24 novembre a certes satisfait l’avocat des huit familles plaignantes mais il ne répond en aucun moment aux principales attentes de ses clients a souligné, maître Saïd Mohamed Saïd Hassane. A propos de la somme décidée par le magistrat, ce dernier a rappelé que le juge était libre de fixer le montant. « Pour les autres ayant droits notamment les oncles, frères entre autres, leurs requêtes n’ont pas été jugées irrecevables. Pas du tout. Le magistrat a seulement privilégié les êtres plus proches. C’est pendant les audiences de fond que la question sera tranchée. Le premier rendez-vous est prévu pour le 14 février prochain », a ajouté le conseiller de la partie civile qui reste tout de même pragmatique pour la suite. « Car nous attendons surtout que les personnes responsables de l’accident soient identifiées, interpellés et traduits devant la justice. Parce qu’un avion ne tombe par hasard. Il y a forcément des personnes travaillant dans la chaine qui ont commis des erreurs et des fautes quelque part », a-t-il martelé.

Volet pénal bloqué

Les 4.000 euros évoqués ne sont pas des indemnisations au sens premier du terme, mais plutôt des provisions qui auraient dues être remises aux proches après  l’accident. Mais, la compagnie avait dans un premier temps refusé de les verser arguant que la règlementation comorienne régissant le transport domestique ne le prévoyait pas. Après plus d’un mois de bras de fer, les familles ont décidé de se tourner vers la justice en assignant AB Aviation et l’aviation civile, auprès du juge de référé. La compagnie comorienne a par la suite sollicité l’assignation de son assureur. Aujourd’hui, si la procédure de mise en état avance, le volet pénal en revanche piétine toujours. « Plus révoltant, ce n’est pas la première fois que cela arrive. Avec le crash du vol de Yemenia, il n’y a jamais eu de procès pénal aux Comores », regrette maître Saïd Mohamed. On dit que l’absence d’un juge d’instruction à Mwali, où l’accident a eu lieu bloquerait le lancement d’une vraie enquête judiciaire. Le bémol, personne n’a vu les conclusions de la commission d’enquête mise en place au lendemain du drame. Des sources assurent que des conclusions préliminaires auraient été remises au chef de l’État depuis un moment. Pourquoi personne ne les a jamais évoquées ? Est-ce une façon de protéger des personnalités haut placées mises en cause par cette enquête préliminaire ?

Les tours d’eau concernent dorénavant toute l’île

-
La coupure est avancée de plusieurs heures, ce vendredi 13 janvier.

Cela fait trois semaines que les habitants du nord de Mayotte sont confrontés à des
coupures d’approvisionnement en eau. Maintenant, c’est au tour des habitants du sud d’y avoir aussi droit. La société Mahoraise des eaux (SMAE) informe ses usagers qu’à partir de ce lundi 5 décembre et jusqu’au 11 décembre, un nouveau programme de tours d’eau est mis en place. Les coupures seront réalisées chaque jour à partir de 17 h et l’eau sera remise à partir de 7h le lendemain. Ces dernières se feront comme habituellement par secteur et à raison de deux fois par semaine.
Elles débuteront ce lundi 5 décembre dans les communes de Bandraboua, M’tsangamouji, Chirongui, Bouéni, Kani-Kéli et le village de Tsingoni. Le jour suivant, Pamandzi, La Vigie, Mamoudzou (village), Cavani Mamoudzou, Hauts-Vallons, Majicavo-Lamir, Majicavo-Koropa, Koungou et les communes de Bandrélé et Dembéni seront concernées.

Le mercredi 7 décembre, elles continueront dans les secteurs suivants : Cavani,
M’tsapéré, Mandzarsoa, Ambassadeur, Doujani, Passamainty-Ngnambo Titi,
les quartiers de Convalescence, Cavani sud, 100 villas, 16 villas, Tamarin Bas et Haut, 10 vat, Vétier 1 et 2, Vahibé, M’tsamboro, M’tsanguadoua, Miréréni (Tsingoni), ainsi que les communes de Labattoir, Sada et Ouanguani.
Jeudi, les coupures d’eau seront réalisées à Longoni, Kangani, Trévani,
Kawéni (village et zone industrielle), Passamainty, Tsoundzou 1 et 2, Mtsahara,
Hamjago, Combani, Tsingoni, les communes de M’tsangamouj, Chiconi et Chirongui.
Vendredi 9 décembre, ce sera dans la commune Pamandzi, La Vigie, Mamoudzou
(village), Cavani Mamoudzou, Hauts vallons, Majicavo-Lamir, Majicavo-Koropa,
Koungou, les communes de Bandraboua, Bouéni et Kani-Kéli.

Durant le week-end, le samedi, Cavani, M’tsapéré, Mandzarsoa,
Ambassadeur, Doujani, Passamainty-Nyambo Titi, Convalescence, Cavani sud, 100
villas, 16 villas, Tamarin Bas et Haut, 10 vat, Vétier 1 et 2, Vahibé, Mtsamboro,
Mtsanguadoua, Miréréni (Tsingoni), les communes de Labattoir, Bandrélé
et Démbeni connaîtront leur deuxième interruption de la semaine. Tout comme Longoni, Trévani, Kangani, Kawéni (village et zone industrielle), Passamaïnty, Tsoundzou 1 et 2, M’tsahara, Hamjago, Combani, ainsi que les communes de Sada, Ouangani et Chiconi, le lendemain.

Un kwassa chavire près de l’aéroport.

-

Une embarcation avec à son bord 17 passagers a été repérée derrière l’aéroport de Pamandzi aux alentours de 22 heures, ce samedi 3 décembre. Sommés par les agents de la police aux frontières de couper le moteur, les deux passeurs ont décidé de foncer sur le bateau de police. Cette collision a provoqué le chavirage du kwassa. 14 personnes ont été repêchées et trois autres sont portés disparues. Ce dimanche après-midi, un individu a été récupéré par la SNSM aux abords de Bandrélé. Selon nos informations, l’individu aurait déclaré qu’il était en compagnie de deux personnes qui se sont malheureusement noyées. Il a été pris en charge par les pompiers et acheminé au CHM, à Mamoudzou. Les deux passeurs ont été placés en garde à vue, tandis que le reste des rescapés a été reconduit au centre de rétention dans l’attente de leur renvoi aux Comores. 70 ballons de cigarettes de contrebande ont également été saisies au cours de cette opération.

Un premier grand job dating du Nord à Bandraboua

-

L’association Mayotte Entraide Etudiants (M2E) organise la première édition du grand job dating du Nord. Cet événement, à destination des jeunes diplômés basés sur et hors du territoire de Mayotte, aura lieu le vendredi 9 décembre à partir de 8h30 au CCAS de Bandraboua. Il est organisé afin de favoriser la rencontre entre l’offre et la demande de compétences sur le territoire. Il a pour missions de « faire se rencontrer les jeunes diplômés avec les employeurs pour leur recherche d’emploi, leur alternance, leur stage ou leur projet de création d’activité », explique l’association via un communiqué. L’objectif de cette journée est de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes par l’emploi ou l’entreprenariat de jeunes, mais aussi de développer une dynamique partenariale autour de l’accès à l’emploi. De plus, cet événement permet également de renforcer l’attractivité des métiers en tension auprès des jeunes Mahorais.

Le marché de Noël « Made in Mayotte » revient à partir de jeudi

-

À partir du jeudi 8 décembre et jusqu’au mercredi 21, le marché de Noël organisé par Made In Mayotte, s’installera dans le hall du Comité du Tourisme, place de la République à Mamoudzou. Cette année, plus de trente artisans-créateurs de l’île seront présents et « Perles des haliades » sera l’invitée d’honneur. Un programme riche sera proposé : tombola, concours de sapin de Noël ou encore ateliers créatifs. De nombreux stands avec des idées cadeaux, des produits du terroir comme de la vanille ou des huiles essentielles, des créations et de l’artisanat avec des accessoires de mode, objets en bois ou bijoux vous attendent.

En plus de l’exposition, le concours de sapin de Noël alternatif et durable 2022 aura son vainqueur ! La remise des prix de ce concours 100 % recyclable aura lieu le samedi 10 décembre. Le vendredi 16 décembre, aura lieu une démonstration de l’artiste peintre Marcel Séjour et sera suivie d’une vente aux enchères. Le marché sera ouvert au public de 8h à 17h, du lundi au vendredi et de 9h à 15h le samedi. www.facebook.com/EXPOMAYOTTE

La Petite-Terre croule sous les déchets

-

Ce sont les services de l’intercommunalité qui dressent ce bilan alarmiste à l’occasion d’une journée de sensibilisation organisée en fin de semaine dernière. Selon Charifa Youssouf (chargée d’études GeMAPI et Biodiversité), « l’agglomération de Petite-Terre est en danger, elle croule sous les déchets non biodégradables et à besoin de l’implication de tous ses habitants pour préserver la beauté de ses paysages ». C’est dans cette optique de sensibilisation de tous que l’intercommunalité avait organisé une journée de sensibilisation et d’information à destination du public, en particulier les plus jeunes, tous niveaux scolaires confondus. Cette opération a permis de dresser un état des lieux préalable à des actions concrètes qui seront développées en partenariat avec le Sidevam 976 et des associations telles que Mayotte Nature Environnement et Avapam Les riverains sont invités à faire remonter auprès des services compétents tous les problèmes qu’ils rencontrent en relation avec leur bien-être et leur cadre de vie afin de permettre à la communauté des communes de Petite-Terre de prévoir les aménagements indispensables dans un avenir proche.

Un nouveau paquebot en fin d’année

-

L’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (Aadtm) s’apprête à faire le bilan du passage dans le lagon du premier bateau de croisières de l’année. Le paquebot « Hanseatic Spirit » de la compagnie Hapag-Lloyd avait fait escale dans les eaux mahoraises, le samedi 26 novembre 2022, avec à son bord 191 passagers, des Allemands (en majorité), des Suisses, des Luxembourgeois, des Autrichiens et des Danois. Il y avait également un Espagnol, un Canadien et un Français. Après deux années consécutives d’interruption pour cause de Covid-19, Mayotte renoue donc avec les navires de croisières puisqu’un second navire est annoncé pour le 28 décembre 2022, avec à son bord 1.200 passagers. Un événement qui se prépare déjà avec une attention particulière en termes de sécurité avec la collaboration de la gendarmerie et des polices (nationales et municipales) pour éviter tout désagrément. Les municipalités seront aussi mises à contribution pour le nettoyage des routes et des espaces publiques. Les retombées économiques pour les restaurateurs et les conducteurs de taxis (vanille) devraient être conséquents car à l’inverse du premier navire, celui qui est attendu à la fin de ce mois comprendra une cinquantaine de passagers ayant choisi une formule d’excursion libre, c’est-à-dire, qu’ils préfèrent gérer eux-mêmes leur temps libre sur l’île hors des circuits organisés par les agences réceptives. Pour rappel, les passagers du Hanseatic spirit avaient eu droit, pour leur escale à Mayotte, de choisir entre 3 programmes d’excursions, un circuit par le sud le Sud et le Centre-ouest de notre île, la découverte de la Petite-Terre et une sortie bateau dans le lagon. Partie de l’île Maurice le 19 novembre dernier, la croisière avait duré treize jours au total avec une escale à l’île de La Réunion, Madagascar et Mayotte, pour un retour à Maurice le 2 décembre 2022.

Politique : « le gouvernement regrette que le projet de loi Mayotte ait été refusé »

-

Le parlementaire Thani Mohamed Soilihi est intervenu la semaine dernière au Sénat. Rappelant le contenu du dernier rapport de la Chambre régionale des comptes en juin, il lit : « malgré des avancées, les services de l’État et du Département n’apportent pas les solutions attendues par les habitants de Mayotte sur les plans sociaux, économiques et sociétaux ». « Je voudrais quelles suites seront données aux treize recommandations formulées par la CRC afin de consolider l’action des services publics et lutter contre l’immigration », demande-t-il. Dominique Faurie, la secrétaire d’État à la Ruralité lui a répondu que « le gouvernement est très attentif aux recommandations formulées ». Sur l’immigration, elle rappelle le bilan de l’opération Shikandra (20.000 personnes renvoyées) et que « trois intercepteurs étaient en alerte 24h/24h ». Elle rappelle qu’un plan de 150 millions dans le cadre du développement des Comores a été mis en œuvre. « Le gouvernent regrette que le projet de loi Mayotte, qui aurait permis d’accélérer le développement du territoire, ait été refusé », rappelle-t-elle, renvoyant ainsi la balle aux conseillers départementaux qui avaient jugé que le projet initial n’allait pas assez loin, malgré les concertations.

Covid-19 : le nombre de cas en légère baisse à Mayotte

-

Le point de situation du Covid-19 à Mayotte annonce une légère baisse du nombre de nouveaux cas. « Sur les sept derniers jours, les principaux indicateurs montrent une légère baisse », indique l’Agence régionale de santé de Mayotte. En effet, au cours de la semaine du 21 au 27 novembre, 473 cas de Covid-19 confirmés ont été identifiés parmi les patients domiciliés à Mayotte, soit un taux d’incidence de 158 cas pour 100.000 habitants (le taux étant de 198,4 en semaine 46). Le taux de positivité est quant à lui de 20.3% et cinq hospitalisations sont recensées. « Toutefois, le virus circule toujours et la vigilance reste de mise. Afin de continuer à se protéger et protéger ses proches, il est primordial de continuer à respecter scrupuleusement les gestes et mesures barrières et se faire tester dès les premiers symptômes », rappelle tout de même l’ARS. Elle indique que lorsqu’un autotest est positif, il faut s’isoler immédiatement, prévenir les personnes avec qui l’on a récemment été en contact et réaliser un test antigénique ou RT-PCR de confirmation.

Un kwassa chavire derrière l’aéroport

-

Un kwassa avec à son bord 17 passagers a été repéré derrière l’aéroport de Pamandzi aux alentours de 22 heures, ce samedi 3 décembre. Sommés par les agents de la police aux frontières de couper le moteur, les deux passeurs ont décidé de foncer sur le bateau de la PAF. Cette collision a provoqué le chavirage du bateau. 14 personnes ont été repêchés et trois autres sont portés disparues. Ce dimanche après-midi, un individu a été repêché par la SNSM aux abords de Bandrélé. Selon nos informations, l’individu aurait déclaré qu’il était en compagnie de deux personnes qui se sont malheureusement noyées. Il a été pris en charge par les pompiers et acheminé au CHM de Mamoudzou. Les deux passeurs ont été placé en garde à vue tandis que le reste des rescapés a été reconduit au centre de rétention dans l’attente de leur renvoi aux Comores. 70 ballons de cigarettes de contrebande ont également été saisies au cours de cette opération.

Caribus : la rotation des navettes débute à 5h, ce lundi matin

-

Dix navettes en direction et en provenance de Mamoudzou seront mises en place à partir de ce lundi 5 décembre. Elles doivent permettre de résoudre en partie les problèmes de circulation liés aux travaux du Caribus à Passamaïnty. Le planning comprend cinq navettes au départ de Tsararano (5h, 5h20, 5h40 , 6h et 6h30) et qui iront à Mamoudzou barge, puis à Kawéni (Tribunal, Deal, Jumbo). Cinq autres seront au départ d’Hajangoua (5h, 5h20, 5h40, 6h et 6h30). Au retour vers Tsararano et Hajangoua, les horaires (à titre indicatif) de retour seront les suivants au départ de Jumbo Score : 15h30, 16h et 16h30, au tribunal : 15h40, 16h10 e 16h40, à la Deal : 15h50, 16h20 et 16h50, puis à la barge : 15h20, 15h40, 16h, 16h10, 16h30 et 16h40. « Les conducteurs de bus donneront un ticket aux passagers à l’entrée du bus afin que ceux-ci puissent prendre le bus retour. Il est important de ne pas perdre le ticket car seul ce dernier permettra de prendre la navette retour », prévient la Cadéma.

Confidentiel : Un nouveau stade départemental à Longoni ?

-

Le conseil départemental de Mayotte, qui vient de céder un terrain à l’État pour la construction d’un collège derrière le stade de Cavani, envisage de construire une nouvelle enceinte à Longoni. Une réserve foncière serait déjà bloquée dans ce sens.

Avant les Jeux des îles, les athlètes mahorais en phase de décollage

-
avant-jeux-iles-athletes-mahorais-phase-decollage

L’arrivée sur la piste malgache est prévue du 23 août au 15 septembre. Dix mois avant, une délégation d’athlètes de l’île aux parfums se rend cette semaine à La Réunion. Ils y préparent leur saison 2023 qui sera marquée par la compétition phare de l’océan Indien.

L’émulation des trois athlètes sur la piste du stade de Cavani est de bon augure. L’espoir Kamel Zoubert, Djassim Ahamada (qui fait également du saut en longueur) et Mohamed « Benji » Ousseni passent leurs derniers jours ensemble à Mayotte et sous l’œil de Sébastien Synave. Ils se rendront à La Réunion, ce mardi, pour un stage d’une douzaine de jours. D’autres sprinteurs de l’île, Saïd Soyfidine, Hazir Inoussa et le hurdler Raphaël Mohamed les rejoindront depuis la métropole. Nasrane Bacar, également en métropole, ne participera pas au stage, mais la médaillée de bronze aux Jeux des îles de 2019 fait partie de ce contingent de coureurs mahorais qui pourrait titiller les Mauriciens aux Jeux organisés à Madagascar en juillet et août 2023. « On est capable de viser le podium », dit avec optimiste Sébastien Synave, l’entraîneur du RC Mamoudzou et de Kamel Zoubert. Son protégé sort d’une grosse saison 2022. Aux championnats de France espoirs, le 10 juillet, le jeune sportif de Koungou a réalisé un temps de 10’46’’ sur 100 mètres. Une semaine plus tôt, en Suisse, il a porté celui sur 200 mètres à 21’23’’.

Ensemble, les sportifs mahorais vont s’entraîner tous les jours et bénéficier de séances spécifiques. Outre les Jeux, ils doivent aussi se préparer à la saison en salle qui va arriver très vite. « Kamel va rejoindre la métropole, le 2 janvier. Il s’entraînera avec Djassim au Creps (N.D.L.R. centre de ressource d’expertise et de performance sportive) de Reims », indique son entraîneur. « Il faut qu’il s’habitue au virage relevé. » En effet, un mois plus tard, il sera de nouveau en métropole pour préparer les championnats de France espoirs.

Un test face aux cadors nationaux

Financé par le Département de Mayotte, le voyage dans les Masacareignes se termine par le meeting de Saint-Paul, les 17 et 18 décembre. Ce sera l’occasion pour les Mahorais de se tester face à la concurrence régionale, notamment sur un relais 4×80 mètres très attendu. Mieux, plusieurs grands noms de l’athlétisme français y participent. Aux haies par exemple, Raphaël Mohamed affrontera Pascal Martinot-Lagarde (l’actuel détenteur du record de France, 12’95’’). Kamel Zoubert aura fort à faire face à Pablo Matéo et Jeff Erius, deux jeunes sensations tricolores du 100 mètres. « Djassim va pouvoir s’entraîner sous les ordres de l’Arménien Robert Emmiyan. Le recordman d’Europe du saut en longueur (8m86) est un cadre de la fédération française d’athlétisme », note encore Sébastien Synave. Dans les autres disciplines de l’athlétisme, le vétéran Ali Soultoini et Combo Zoubert représentent les meilleures chances mahoraises au lancer de javelot, tandis qu’en demi-fond, Emeline Bauw et Ahmed Houssamoudine ont aussi des arguments à faire valoir.

Est-ce que les sportifs de l’île ont déjà à la tête à Madagascar ? « Ils ne sont pas impatients. Ils pensent plutôt à bien préparer leur saison », tempère le coach du RC Mamoudzou. Lui, il pense également, mais s’inquiète davantage des conditions sur place. En effet, il aimerait bien que les athlètes puissent se rendre assez en amont sur place, pour se préparer au froid de l’hiver austral de Tananarive.

Un groupe de jeunes munis de cagoules s’introduit dans le lycée de Sada

-
groupe-jeunes-munis-cagoules-introduit-lycee-sada
Une dizaine de jeunes ont tenté de s’introduire au sein du lycée de Sada, le jeudi 1er décembre. « De nombreux élèves sont choqués », assure le proviseur.

Une dizaine de jeunes, portant une cagoule et pour certains armés, se sont rendus devant l’établissement scolaire, le jeudi 1er décembre. Deux d’entre eux sont parvenus à s’introduire dans la cour, mais tous se sont enfuis avant que les gendarmes n’arrivent sur place. Une cellule psychologique a été mise en place pour les élèves.

Jeudi 1er décembre, une dizaine de jeunes cagoulés, armés d’une chaîne et d’une machette se sont rendus devant le lycée de Sada. Deux d’entre eux ont réussi à s’introduire au sein de l’établissement sans parvenir à intégrer les classes. « Nous avons reconnu un élève du lycée », assure Jean-Pierre Redjekra, le proviseur. « Il va passer en conseil de discipline. Tandis que le second a été placé en garde à vue. » Selon lui, plusieurs élèves auraient voulu aller « en découdre » avec les jeunes cagoulés. « Il a fallu les contenir », indique le proviseur. Après avoir été prévenu par l’établissement, les gendarmes sont arrivés rapidement. A leur arrivée, les jeunes s’étaient déjà enfuis.

groupe-jeunes-munis-cagoules-introduit-lycee-sada
Vendredi 2 décembre, une poignée de gendarmes assurait la sécurité aux abords de l’établissement, à la sortie des classes.

Une cellule psychologique mise en place

Il s’agit de la première intrusion de ce type au sein de l’établissement. « De nombreux élèves sont choqués », estime le chef d’établissement, qui a mis en place une cellule psychologique. Ce vendredi 2 décembre, à la sortie des classes, une poignée de gendarmes assurait la sécurité. L’établissement a organisé une réunion avec les parents d’élèves, les professeurs et le conseil départemental autour de l’insécurité. « Nous avons reçu une alarme anti-intrusion. Nous allons la mettre en fonctionnement avant la rentrée de janvier pour mieux gérer ce type d’événements », assure Jean-Pierre Redjekra.

 

Un accident grave à Tsoundzou 2, ce dimanche

En début d’après-midi, ce dimanche 4 décembre, deux véhicules sont entrés en collision au niveau du restaurant La Guinguette. D’après nos informations, plusieurs personnes ont été blessées et des enfants étaient à l’intérieur des voitures accidentées. A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas encore quel est le bilan de cet accident.

Un concert organisé par des jeunes talents de Doujani

-
concert-organise-jeunes-talents-doujani
Les dix talents accompagnés de l'équipe du projet Grandir, aux côtés de l'artiste mahorais Youbbee (à droite).

Ce jeudi 1er décembre, dix « talents » de 18 à 30 ans, issus du village de Doujani ont organisé un concert dans le cadre du projet Grandir. Ce projet d’innovation sociale est porté par le Groupe La Varappe, présent sur deux territoires : Mayotte et Aix-Marseille.

Le projet Grandir est le résultat d’une alliance d’acteurs engagés sur le territoire. Ce projet a pour vocation à redistribuer les cartes de l’embauche pour créer des rencontres inédites entre les personnes éloignées de l’emploi, appelées des « talents » et issues de quartiers en difficultés avec des entreprises qui ne se seraient jamais rencontrées. « Il faut aller chercher les personnes là où elles sont. Il faut rentrer dans les quartiers. Le « aller-vers » est primordial », explique Laurent Laïk, président de la Varappe.

« Se remettre en mouvement »

Les « projets extraordinaires » sont des expériences de travail collectives inédites. Elles visent à créer un déclic chez chaque participant en prenant conscience de ses compétences et à changer le regard des recruteurs sur le potentiel de chacun puis les placer en emploi.

Ces expériences servent de tremplin, « permettent qu’ils prennent confiance en eux et qu’ils se remettent en mouvement », ajoute le président de la Varappe. Elles favorisent la rencontre avec les entreprises en recherche de candidats dans un cadre inédit afin de leur offrir de nouvelles opportunités professionnelles.

En six mois, depuis la mise en place de ce projet « Grandir » à Mayotte, ce sont d’ores et déjà 25 personnes accompagnées et une soixante d’autres rencontrées. « L’accompagnement global dure quinze mois », note Djamel Sarouma, entraineur de talents.

Un concert comme « projet extraordinaire »

Pour ce faire, le projet s’appuie notamment sur la rencontre entre les jeunes accompagnés et les entreprises via un « projet extraordinaire » :  un concert qui s’est déroulé, jeudi soir, au restaurant le 5/5 à Mamoudzou. Ce sont dix talents, six femmes et quatre hommes, issus du village de Doujani qui ont participé à l’organisation. « Les talents présents ce soir sont tous acteurs de la soirée. Ils ont un rôle à jouer. Ils s’occupent de l’accueil, de l’émargement et en amont du projet, ils étaient également impliqués », note Djamel Sarouma. La clôture de ce projet a donc eu lieu avec le concert de l’artiste mahorais Youbbee, ambassadeur auprès des jeunes et lui aussi originaire de Doujani.

Grâce à un atelier d’écriture, les talents ont présenté sur scène la chanson qu’ils ont écrite. Par la suite, chacun a pu rencontrer la soixantaine d’entreprises ayant répondu présent. L’objectif ? Créer de nouvelles opportunités professionnelles et grandir professionnellement.

Des agriculteurs bio pour la première fois au marché de Coconi

agriculteurs-bio-premiere-fois-marche-coconi
Assani Boinadi (à gauche), aux côtés de ses bénévoles, est l’un des deux agriculteurs certifiés du territoire. Il était présent sur le marché de Coconi ce samedi, pour vendre ses litchis, son miel et ses tomates cerises cultivées à Bandrélé.

Une trentaine d’agriculteurs certifiés bio ou en cours de conversion sont accompagnés par l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) qui souhaite structurer la filière. Pour la première fois, quatre d’entre eux se sont réunis au marché de Coconi, ce samedi 3 décembre.

« A 9h du matin, tous les produits maraîchers avaient disparu, on s’est fait dévaliser », assure Calvin Picker, conseiller pour le développement de l’agriculture biologique au sein de l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam). Ce samedi 3 décembre, l’organisation qui souhaite « structurer la filière bio » en accompagnant une trentaine d’exploitants certifiés ou en conversion, réunissait quatre producteurs sur le marché de Coconi. Miel, tomates cerises, oignons, salades, aubergines, carottes, choux chinois… En fin de matinée, la plupart des produits ont laissé place à des étals vides. « C’était un test, et il est concluant », se satisfait le conseiller, qui regroupait des agriculteurs bio pour la première fois sur un marché.

agriculteurs-bio-premiere-fois-marche-coconi
Akina Attoumani installée à Dzoumogné, a l’habitude de vendre ses produits sur le marché de Mamoudzou mais assure que les clients étaient beaucoup plus nombreux sur le marché de Coconi, ce samedi.

« Faire connaître mon exploitation »

Assani Boinadi, l’un des deux agriculteurs certifiés du territoire, était notamment présent pour vendre ses litchis et ses tomates cerises cultivées à Bandrélé. « Sur dix produits, il ne reste qu’une botte de basilic et du pourpier, que l’on mange en salade et que l’on voulait faire découvrir aux habitants », souligne le paysan. Ce marché est le premier auquel il participe. D’ordinaire, il livre ses produits à quatre restaurants et invite les particuliers à venir directement sur son exploitation. « Le fait d’être à Coconi ce samedi permet aussi de faire connaître mon exploitation et mes produits », souligne-t-il. A ses côtés, Akina Attoumani est, elle aussi, ravie. « On avait du piment, des ananas, des oignons, des brèdes… Tout s’est très bien vendu », énumère l’agricultrice installée à Dzoumogné et déjà habituée des marchés. « D’ordinaire, nous allons à Mamoudzou, le samedi et le dimanche, mais on vend beaucoup moins », estime-t-elle.

« Un réel argument pour les consommateurs »

Au marché de Coconi, les agriculteurs bio ou en conversion ont en effet rencontré leur public. « Le bio, c’est un réel argument pour les consommateurs », assure Calvin Picker. Selon lui, les études de la direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (Daaf) – qui révélait notamment des taux de pesticides 27 fois supérieurs à la norme dans certaines tomates mahoraises – ont créé de la défiance chez le consommateur. Et donc une forte demande pour les produits certifiés bio. Pour y répondre, le conseiller pour le développement de l’agriculture biologique envisage de généraliser la présence des agriculteurs qu’il accompagne sur les marchés mahorais. Le stand de Coconi devrait être pérennisé et les producteurs devraient se rendre prochainement sur d’autres marchés, dans d’autres villes.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes