Les travaux de l’hôtel de ville de Sada ont démarré le 1er mars. Crédit : Commune de Sada.
Alors que la commune est dépourvue de mairie depuis 2019, les travaux de son nouvel hôtel de ville viennent de commencer. Un projet évalué à onze millions d’euros qui devraient permettre de regrouper les différents employés.
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Ce nouvel hôtel de ville permettra de réunir les employés et leurs compétences sur un même site. Crédit : cabinet Co-architectes.
Le nouveau bâtiment s’étendra sur 1 855 m² et comprendra deux étages. Crédit : Commune de Sada.
Les premiers coups de pelleteuse ont été donnés sur le site du nouvel hôtel de ville de Sada. La commune de 11.000 habitants a lancé les travaux, ce mercredi 1er mars. La collectivité était en effet dépourvue d’édifice municipal depuis la destruction des six bâtiments de l’ancienne mairie, lors de la précédente mandature, en 2019, pour cause de vétusté. L’objectif de cette nouvelle enceinte sera ainsi de regrouper les employés de la commune et leurs compétences, qui étaient jusqu’à lors dispersés sur huit sites différents.
Un bâtiment de 1.855 m² avec deux étages
Les travaux devraient durer 24 mois pour un montant prévisionnel de onze millions d’euros. C’est le cabinet Co-architectes spécialisé dans l’architecture bioclimatique tropicale et basé dans la ville de Saint-Pierre à La Réunion, qui a pensé ce projet. Au-delà de la construction d’une mairie, l’idée était de dégager de l’espace public, d’en faire un lieu de vie et de respiration, reprenant les coutumes de Sada et de l’île. Le nouvel édifice, construit sur un terrain de 2.633 m², s’étendra sur 1.855 m² de plancher et comprendra deux étages. La municipalité espère une livraison de l’édifice en début d’année 2025.
La phase d’inscription et de formulation des vœux de Parcoursup a débuté le mercredi 18 janvier. Les candidats ont jusqu’à ce jeudi 9 mars pour formuler des vœux. Après cette date, les retardataires devront patienter jusqu’à l’ouverture de la phase complémentaire le 15 juin 2023. Pour rappel : les candidats peuvent formuler jusqu’à dix vœux pour des formations sélectives et non sélectives, et dix autres vœux pour des formations en apprentissage (sans limite de date de formulation). La plateforme nationale propose environ 21.000 formations reconnues par l’État, pour permettre aux candidats de réaliser leur projet de poursuites d’études supérieures à la rentrée 2023.
À Mayotte, plus de 48 formations différentes sont présentes sur Parcoursup avec 24 brevets de technicien supérieur des domaines du service et de la production, trois classes préparatoires aux grandes écoles, huit Licences, deux diplômes d’état, cinq mentions complémentaires et d’autres formations diplômantes. Pour vous inscrire, vous devez disposer d’un INE (Identifiant National Elève) et d’une adresse électronique couramment consultée. Vous rencontrez des difficultés dans votre inscription ou la saisie des vœux, n’hésitez pas à solliciter l’assistance Parcoursup de Mayotte : − depuis la rubrique Contact de votre dossier Parcoursup − via le numéro vert (gratuit), ouvert de 8h à 12h du lundi au vendredi toute l’année pour les candidats, familles et professeurs de l’académie : 0 800 721 800.
Le numéro vert sera exceptionnellement ouvert en journée continue de 8h à 16h les 8 et 9 mars. Le rectorat conseille aux candidats de « s’assurer les vœux souhaités soient formulés au plus tard le 9 mars minuit » et de « formuler un maximum de vœux, sans auto-censure, en étant cohérent et ambitieux dans vos choix ». Après la date limite, les candidats auront près d’un mois, jusqu’au jeudi 6 avril, date limite de confirmation des vœux, pour finaliser leur dossier Parcoursup et compléter leurs candidatures.
L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) a été annoncée comme l’une des huit lauréats de l’appel à projets national « plan innovation outre-mer ». Le Pôle d’innovation intégré de Mayotte (PI2M) de l’Adim, qui ambitionne de « soutenir l’innovation et le développement durable du territoire mahorais » sera ainsi soutenu à hauteur de 1,515 millions d’euros – l’enveloppe globale du « plan innovation outre-mer » s’élevant à quinze millions d’euros. L’appel à projets est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement et géré par la Banque des Territoires pour le compte de l’État dans le cadre de la politique d’investissement France 2030. Il fait suite à l’appel à manifestations d’intérêt « Innovation Outremer » qui a permis à l’État, dès novembre 2020, d’accompagner treize lauréats – dont l’Adim – à hauteur de 1,2 million d’euros pour financer des études d’ingénierie en vue de poursuivre le montage de leurs projets et d’en améliorer le contenu et la qualité.
Une partie des salariés du GIP ont choisi de faire grève pour dénoncer les dysfonctionnements de la structure cogérée par le Département de Mayotte et la préfecture.
Un protocole d’accord, signé ce samedi 4 mars, met fin au mouvement initié par les employés du GIP L’Europe à Mayotte, le mercredi 1er mars. La structure, cogérée par le conseil départemental de Mayotte et la préfecture, est en crise après la révélation de dysfonctionnements internes et l’éviction de son directeur, Ali Soula, il y a un mois.
Une partie des salariés du GIP ont choisi de faire grève pour dénoncer les dysfonctionnements de la structure cogérée par le Département de Mayotte et la préfecture.
Le calme est-il enfin revenu au siège du GIP L’Europe à Mayotte à Tsingoni ? L’établissement, qui accueille une quarantaine de salariés, accompagne les porteurs de projet susceptibles de recevoir des fonds européens. Une tâche ô combien importante pour Mayotte qu’il assure sous l’autorité de gestion, la préfecture. Sauf que le torchon brûle depuis quelques mois. La différence de traitement entre les employés (certains sont mis à disposition par le Département, d’autres par la préfecture, le reste étant composé de contractuels directement rattachés au GIP), la gestion des ressources humaines (des agents refusent de se rendre à Tsingoni ou ont été recrutés au mépris des conventions signées) et la mainmise sur les dossiers du secrétariat général des affaires régionales (Sgar, qui en avait exclusivement la charge précédemment) sont mal perçues. L’éviction d’Ali Soula, le directeur, parce que le préfet Thierry Suquet « n’a plus confiance en lui », n’a rien arrangé. Au contraire, le Mahorais avait écrit une note dénonçant justement ces dysfonctionnements. L’homme de base du GIP étant parti, beaucoup à Tsingoni s’inquiétaient de leur sort et se sont mis en grève, ce mercredi 1er mars.
Une dizaine de points dans l’accord
Lundi 27 février, les syndicats CGT et CFDT avaient déjà proposé un accord en neuf points comportant par exemple « une application de mesures efficaces des cogestionnaires du GIPEAM pour garantir l’égalité et l’équité entre les salariés », « un lieu de travail unique (Tsingoni) », ou encore « le respect des règles hiérarchiques dans le fonctionnement du GIPEAM ». Nile Département ni la préfecture n’avaient alors signé. Ce samedi, peu de changements ont été apportés dans le texte où figurent les signatures de la conseillère départementale Zamimou Ahamadi (pour le Département) et le secrétaire général Sabry Hani (pour la préfecture). Ainsi, l’employeur s’engage à « rappeler la nécessité de respecter les relations respectives entre l’autorité de gestion et le GIPEAM et ainsi les fonctions et rôles de chaque entité conformément à la règlementation européenne »,« faire respecter par le GIP et par l’autorité de gestion les circuits établis de gestion des dossiers conformément à la règlementation européenne » et « clarifier la situation des agents de l’État et du Département mis à disposition au GIPEAM et de formaliser leur mise à disposition par voie d’arrêtés ou de conventions conformément à la convention constitutive ».
Dans les autres points abordés, les salariés sont entendus sur la constitution d’un règlement intérieur, qui déterminera le lieu de travail pour tous, à savoir le siège de Tsingoni.
Chacun à leur tour, les huit jeunes qui ont suivi la formation d’initiation à la découverte des métiers du bâtiment ont reçu leur attestation.
Une cérémonie de remise d’attestation de fin de formation à huit jeunes a eu lieu, ce vendredi matin, à Tsoundzou. Pendant six mois, huit jeunes non-inscrits dans un dispositif d’insertion et relevant d’une prise en charge par l’ASE (aide sociale à l’enfance), ont été initiés à la découverte et à la pratique de différents métiers du BTP.
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Sur le site de Tsoundzou, pendant six mois, les stagiaires ont pu découvrir divers métiers du BTP et s’entrainer en condition.
Ce vendredi matin, les différents partenaires, stagiaires et familles s’étaient réunis pour la remise officielle d’attestation de fin de formation.
Les huit jeunes, fiers d’avoir obtenu leur attestation de fin de formation.
Tout au long de la formation de six mois, chaque stagiaire a pu découvrir la maçonnerie, la pose de carrelage, la peinture, la pose de faïence, mais aussi la maçonnerie paysagère. Ils ont également aussi pu acquérir des bases dans le domaine des travaux paysagers, jardins et espaces verts. L’initiation, basée uniquement sur des travaux pratiques, a permis aux jeunes de travailler avec le bois, la tôle, le placoplâtre, mais aussi de planter des arbres, fruits et légumes. Ce vendredi matin, la remise de diplôme a clôturé la deuxième session de cette formation, créée en 2021.
« Nous connaissons toutes et tous le contexte de Mayotte, avec cette jeunesse perdue », lance Abdou-Lihariti Antoissi, directeur de l’ASE (aide sociale à l’enfance). Cette action montre « qu’il y a aussi des jeunes qui ont envie de s’en sortir ». Menée par l’organisme Prof’Forma, co-portée par le conseil départemental de Mayotte et l’État au travers de la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Deets), cette formation d’initiation permet aux jeunes souvent très éloignés du marché de l’emploi et de la formation de découvrir des métiers et le monde du travail. « Cela leur permet de comprendre le fonctionnement du monde professionnel, les horaires, le respect de la hiérarchie, mais aussi de la considération », explique Jean-Pierre Rigante, directeur de formations et projets à Prof’Forma.
Conduire les jeunes vers l’insertion
L’existence de cette formation, « montre que l’on n’oublie pas cette jeunesse, qui fait souvent face à l’isolement », note Ali Omar, troisième vice-président du conseil départemental de Mayotte. Ces mois d’initiation permettent également, pour le responsable du pôle Solidarités à la Deets, Yannick Leres-Bishopp « d’amener les jeunes dans la voie de l’insertion. Elle permet aussi de participer concrètement à leur formation ». L’idée principale de cette initiative étant qu’ils puissent, par la suite, s’insérer dans le monde professionnel ou continuent d’apprendre en s’inscrivant dans une formation qualifiante.
Comprendre les bases de plusieurs métiers du BTP a demandé un investissement fort de la part des jeunes. Une exemplarité et une assiduité distinguées lors de la remise des attestations par les différents partenaires présents. Kassim, l’un des diplômés, reconnait que quand il est arrivé au sein de la formation, il « ne connaissait rien, maintenant, je suis capable du faire du carrelage ». Un témoignage emplit de fierté, partagée par Kambi qui avoue, « je suis fier d’être ici ! ». Lui qui espère « qu’un jour ça va changer et que ce sera le bonheur pour nous les jeunes ».
Face à la réussite de ces deux sessions de formation d’initiation, le Département souhaite « étendre l’opération à d’autres jeunes et l’ouvrir à d’autres métiers. Afin de donner de l’espoir à cette jeunesse », affirme Ali Omar. A Mayotte, ce sont 2.000 jeunes qui sont accompagnés par l’ASE.
Selon le Canard enchaîné, le ministre français de l’intérieur, prévoit de procéder à une vaste opération de destruction des maisons des sans-papiers. Avec l’aval de l’Élysée, près de 750 policiers, devraient être envoyés en renfort à Mayotte pour l’occasion. Si la société civile comorienne dénonce ce nettoyage et tire la sonnette d’alarme sur ses conséquences, le pouvoir de Moroni, lui, évite de s’exprimer sur le sujet.
Faut-il s’attendre dans les prochains mois à une crise diplomatique entre Paris et Moroni ? Depuis que le Canard enchaîné a révélé l’existence d’une opération en gestation, dont le but est de raser les logements de tous les sans-papiers vivant à Mayotte, la question n’arrête pas de tarauder les esprits. Selon l’hebdomadaire satirique, très connu également pour ses enquêtes pointues, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, préparerait une expédition de grande envergure. Baptisée « Wuambushu », et validée par le président français Emmanuel Macron, elle consiste à mettre un terme par la force à l’immigration clandestine, considérée par certains comme responsable de tous les maux qui frappent l’île aux parfums. Pour se faire, le ministre compte déployer 750 policiers qui doivent mater en l’espace de deux mois les délinquants à machette qui sèment la terreur un peu partout. L’opération, d’après le journal, débutera le 20 avril prochain, une date qui n’a rien d’anodin a rappelé le Canard enchaîné. « Elle correspond à la fin du ramadan, et à l’examen, au parlement, du projet de loi sur l’immigration qui enlèvera certaines protections dont bénéficient les délinquants étrangers s’ils sont menacés d’une mesure d’éloignement », écrit le journaliste. Gérald Darmanin, qui lorgnerait déjà Matignon, veut transformer Mayotte en laboratoire.
Une opération qui inquiète
Si d’aucuns estiment qu’il est quasi impossible pour le gouvernement français de résoudre tous les maux de l’île, à Moroni, « le nettoyage » annoncé inquiète tout de même la société civile. Certains ont commencé à alerter sur les dangers de l’expédition du ministre français de l’intérieur. « On projette des pogroms, des décasages massifs menés directement par les forces de l’ordre. Les expulsions manu militari dites reconduites aux frontières se multiplieront. Des milliers de Comoriens dont des enfants, des femmes vont se retrouver dans la rue dans des conditions épouvantables ; et seront jetés en pâtures à des policiers sans scrupules et à des hordes haineuses encouragées et encadrées dans leurs forfaitures », craint Idriss Mohamed, défenseur d’une Mayotte comorienne. Le leader du parti Ukombozi s’interroge par ailleurs sur l’attitude que va adopter le gouvernement d’Azali Assoumani, récemment devenu président de l’Union Africaine. « Va-t-il opter pour les pirouettes et se cacher derrière des négociations illusoires secrètes ? », se demande Mohamed Idriss, dans une tribune publiée le 1er mars.
Un précédent en 2018
Le comité Maoré, lui, n’en démord pas non plus. A en croire son président, Youssouf Atick, cette opération est d’une gravité extrême qui s’appuie sur une loi française comparable aux lois de Pinochet, ex-dictateur chilien. « Sa mise en œuvre aura des conséquences sur la quiétude de la sous-région. Nous rappelons encore une fois que la France compte entreprendre des actions qui violeront les résolutions internationales », ajoute-il. En 2018, les relations diplomatiques entre la France et les Comores s’étaient fortement dégradées à cause d’une opération d’expulsion menée à Mayotte. Plusieurs Comoriens en situation irrégulière selon l’argument des autorités françaises avaient été chassés et mis dans la rue sans ménagement. Mais le bateau les transportant à Anjouan n’a pas été autorisé à accoster et a dû faire demi-tour, les autorités de l’archipel considérant que les ressortissants des autres îles ne sont pas des clandestins à Mayotte. En guise de représailles, l’ambassade de France à Moroni avait suspendu l’octroi des visas. C’était au mois de mai. A l’époque, la position comorienne faisait l’unanimité. Sauf que l’année suivante, en juillet 2019, Emmanuel Macron et Azali Assoumani ont signé un accord de partenariat à Paris, dans lequel la France a promis une enveloppe de 150 millions d’euros pour le développement de l’archipel. En contrepartie, Moroni s’engagerait à traquer les Comoriens qui tenteraient de rejoindre Mayotte.
Selon les données publiées par la préfecture, il y a eu plus de 25.000 reconduites à la frontière en 2022. Ce n’est pas tout. 772 kwassa-kwassa ont été interceptés l’année dernière. Avec ce deal signé il y a trois ans, une bonne partie de l’opinion ne voit pas comment l’opération de Darmanin échouerait étant donné que le point d’achoppement, notamment la question de l’accueil des reconduites a été réglée. En sa qualité de président de l’Union Africaine, le chef de l’État comorien, bénéficie certes d’un statut grâce auquel il pourrait se servir pour s’opposer à l’opération. Mais, comment osera-t-il affronter le pays qu’il aidé à accéder à la tête de l’UA ? Au lendemain de sa prise de fonction, des médias français ont assuré qu’Azali Assoumani est parvenu à obtenir la présidence de l’institution panafricaine grâce au lobbying de Paris. Une version que le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie, a contestée quelques jours plus tard. Pour l’article du Canard enchaîné, les autorités comoriennes n’ont toujours pas réagi en revanche. Et la récente visite à Moroni, d’une délégation de la direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS) n’aurait rien d’anodin. Cet organe est le bras droit de la politique française à l’étranger en matière de sécurité intérieure. D’autant que pendant les discussions avec le premier flic des Comores, l’immigration clandestine figurait parmi les sujets abordés. Des signes qui laissent entendre un cautionnement de Moroni si jamais Darmanin exécutait sa mission.
L’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité (Ladom) vient tout juste de mettre en ligne, le tout premier simulateur qui permet aux résidents d’outre-mer intéressés par l’un de ses dispositifs de mobilité, de vérifier l’éligibilité de leur demande. C’est dans une logique de progrès et de gain de temps pour les personnes susceptibles de bénéficier des dispositifs de mobilité, qu’un tout nouvel outil a été mis en place. En effet, sur la base du profil et des besoins exprimés en ligne, le simulateur permet tout d’abord d’aiguiller les internautes vers les dispositifs idoines puis, de vérifier l’éligibilité de leur demande de mobilité. En fonction des informations déclarées par les internautes et de la réponse obtenue automatiquement, ces derniers, seront ensuite orientés vers les outils de gestion en ligne de Ladom.
Chaque année, l’agence accompagne toujours plus de résidents d’outre-mer dans leurs projets de mobilité. Plus de 60.000 ultramarins (tout dispositif confondu) ont pu en bénéficier en 2022 (contre un peu moins de 20.000 en 2021). Ce nouvel outil permettra donc de diminuer les délais de réponse, ceci, au bénéfice d’un plus grand nombre de bénéficiaires. Le simulateur est disponible via le lien suivant : https://ladom.fr/simulateur-aidesmobilite ou en cliquant sur le bouton « Ma demande de mobilité » en haut à droite du site www.ladom.fr
Chaque jour, des milliers de sacs de ciment sont manipulés et disposés par les opérateurs dans les « big bags ». A gauche, Ali Hedja Arbabi, porte l’exosquelette.
L’antenne de Mayotte de l’entreprise de production et de distribution de ciment Cementis (ex-Lafarge), basée à Longoni, a doté ses employés d’exosquelettes pour faciliter les tâches physiques les plus pénibles. Nous les avons testés !
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Démonstration de l’utilisation de l’exosquelette, qui s’attache au torse, au niveau des lombaires et aux cuisses. Le dispositif coûte environ 2.000 euros.
Entre 100 et 600 tonnes de ciment sont empaquetés en sacs individuels de 25 kilogrammes, chaque jour, à Cementis Mayotte.
On l’enfile comme une « stab’ » de plongée, au détail près que deux sangles viennent entourer les cuisses. De chaque côté du tronc, une tige de fibre de verre flexible se plie lorsque l’on se baisse. J’attrape un sac de ciment posé au sol, et me relève avec une facilité déconcertante, aidé par l’effet ressort provoqué par le mécanisme de l’exosquelette. « Un sac de 25 kilos de ciment n’en paraît plus que 11 ! », détaille Nadher Ali, responsable commercial de Cementis Mayotte (ex-Lafarge), tout sourire, expliquant que le procédé mécanique de l’exosquelette a pour effet de renvoyer la charge portée vers les cuisses, en préservant les lombaires. Effectivement, je n’ai pas eu l’impression de soulever plus qu’un vulgaire pack d’eau.
L’entreprise de production et de distribution de ciment, basée dans la zone portuaire de Longoni, a fait l’acquisition ces dernières semaines de plusieurs exosquelettes dans le but de faciliter les tâches les plus éprouvantes physiquement effectuées par ses employés. Chaque jour sur le site, une poignée d’opérateurs empaquettent entre 100 et 600 tonnes de ciment en sacs individuels de 25 kilogrammes, et les disposent par dizaines dans les « big bags » – d’énormes sacs blancs qui servent ensuite à la livraison.
« Plusieurs tonnes » soulevées chaque jour
« A la fin de la journée, chacun a soulevé l’équivalent de plusieurs tonnes. Beaucoup se plaignaient d’avoir mal au dos », raconte le responsable. Sur les 589.833 accidents du travail déclarés en 2020, 50 % étaient dus aux manutentions manuelles, rapporte ainsi le Passeport de prévention du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. « On a donc essayé de trouver une solution qui respecte leur travail, et en améliore les conditions. Les exosquelettes sont apparus comme une évidence. »
Cementis Mayotte teste le dispositif près de deux semaines. « Avant, quand je rentrais chez moi, j’avais mal au dos et plus aucune énergie. Je m’affalais sur mon canapé, et c’est tout. L’exosquelette a vraiment tout changé. Maintenant, le soir, j’ai toujours la forme, et le matin je suis bien plus motivé pour venir travailler », raconte Nakibou Issoufou, cariste polyvalent. Son responsable note en effet un regain de motivation dans les équipes.
Pas de Robocop chez Cementis
« Quand on parle d’exosquelette, les gens ont tout de suite des images préconçues en tête… Cette idée que le robot remplace l’humain. Au contraire, l’objectif est d’améliorer les conditions de travail de nos collaborateurs, pas de les remplacer », précise Nadher Ali. Pas de Robocop chez Cementis, donc ? « Non ! D’ailleurs, nos exosquelettes ne sont pas motorisés, mais mécaniques. Avec la poussière de ciment qui nous entoure, une version robotisée aurait compliqué la maintenance. »
Le travail du futur en somme ? « Ça c’est sûr ! », approuve le cariste. « Vous pourriez retravaillez sans l’exosquelette ? », lui demande-t-on. « Ah non ! » (rires).
De gauche à droite, Nabilou Ali Bacar, le directeur du Cesem, Haoussi Boinahedja, rapporteur de l’étude, Abdou Dahalani, le président du Cesem, Saoudat Abdou, présidente de la commission des affaires générales du Cesem, et Thomas Allement, chargé d’études au Cesem.
Assemblée n’ayant aucun pouvoir exécutif, le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) n’en demeure pas moins un observateur attentif de la politique locale. Dans un rapport intitulé « A Mayotte, qui fait quoi ? Entre opportunité d’agir et intérêt à agir », il s’est penché sur la complexe répartition et l’exercice des compétences de l’État, du Département et du reste des collectivités locales.
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La publication, qui fait plus de 130 pages, est agrémentée de témoignages d’anciens ou nouveaux élus.
Actuellement en grève, les membres du GIP L’Europe à Mayotte étaient dans l’hémicycle. Les problématiques de compétences partagées leur parlent, eux qui dépendent à la fois du Département et de la préfecture de Mayotte.
Quel est le but de ce rapport ?
Déjà présenté en séance plénière, en octobre 2022, le texte fait désormais l’objet d’une publication révélée, ce jeudi 2 mars, dans l’hémicycle Younoussa-Bamana du conseil départemental. Sur la base d’auditions des acteurs ou ex-acteurs politiques du territoire mahorais, le Cesem a voulu faire un plan exhaustif de qui fait quoi entre l’État et les collectivités. Un rappel nécessaire,la décentralisation en 2004, la départementalisation en 2011 et la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) en 2015 ayant redistribué les cartes à chaque fois. « Ça va permettre une meilleure appropriation des compétences. C’est essentiel de savoir qui fait quoi. La population doit savoir », déclare en préambule Abdou Dahalani, le président du Cesem.
Qu’est-ce qu’on peut y trouver ?
Le Cesem n’y va pas par quatre chemins. « Au bout de deux auditions, on a vite compris que l’organisation y était pour quelque chose. Ce n’est pas un problème de moyens ni d’expertise », analyse Saoudat Abdou, la présidente de la commission des affaires générales, financières et internationales du Cesem. « Soit la collectivité n’avait pas toutes les compétences soit la compétence est partagée et tout le monde attend que l’autre fasse. » Les élus pointent ainsi des transferts de compétence qui n’ont pas été suivis de moyens ou une trop grande présence étatique. « A Mayotte, l’État est partout. Mais il ne peut pas tout faire », regrette celle qui est à la tête de ce rapport. Et le fait que des compétences se baladent d’administration en administration n’arrange rien. « L’État reprend des compétences si ça ne marche pas. Mais des fois, il le fait dès qu’il n’a pas confiance », indique Haoussi Boinahedja. Le syndicaliste est le rapporteur de cette étude.
Les décideurs sont-ils bien informés ?
A la question de savoir si les élus sont bien informés des compétences qu’ils ont à appliquer, Abdou Dahalani reconnaît que « d’anciens élus reconnaissent des erreurs ». Membre du Cesem, mais ancienne vice-présidente du conseil départemental, Fatima Souffou le reconnaît elle-même : « Nous ne sommes pas assez informés. Après mon élection, je suis vite rentrée en conflit avec des élus ou des agents qui ne savaient non plus ce qu’il fallait faire », déplore-t-elle, ajoutant que les formations qu’elle a voulu suivre « ne sont pas adaptés aux spécificités mahoraises ». Et quant à la transmission à chaque fois qu’il y a une nouvelle assemblée et ainsi éviter de refaire les mêmes erreurs, « on s’est rendu compte qu’il y a un fossé entre les anciens et nouveaux élus », renchérit Nabilou Ali Bacar, le directeur du Cesem.
A qui s’adresse le texte ?
Les élus sont bien sûrs invités à le consulter. « On a regroupé l’ensemble des problématiques de Mayotte. Que ce soit le logement, l’assainissement, l’eau, la pêche », détaille Saoudat Abdou. « Il faut qu’ils se saisissent de ces problématiques d’organisation. »
Y a-t-il des solutions ?
Oui, c’est d’ailleurs ce que souhaite défendre la présidente de la commission des affaires générales. « Il n’y a pas que des constats. Il y a aussi une quarantaine de propositions, elles sont réparties en huit axes. » Parmi ceux-ci, un rééquilibrage des relations entre l’État et les collectivités est le premier objectif. Structurer la pêche, l’agriculture, reprendre en main la valorisation de la culture locale, préserver l’environnement, assurer le développement économique font partie des vœux formulés. La question des compétences du Département est aussi sur la table. Le Cesem est en faveur, par exemple, d’une collectivité ayant à la fois les attributs d’un département et d’une région (ce qu’il est en partie seulement). « Nous, la société civile, on appelle à l’action. Surtout en ce qui concerne le développement économique. Le reste suivra », demande celle qui a piloté ce rapport.
Des travaux consultables sur internet
La création du site internet cesem.yt avait déjà été annoncée lors d’une réunion de rentrée houleuse au mois de janvier (le Cesem avait été prié de sortir de l’hémicycle pour laisser sa place aux Ateliers de la maîtrise d’œuvre). Sur celui-ci, l’instance promet d’y publier ses travaux au fur et à mesure. En effet, avant chaque session du conseil départemental, il fait un rapport sur les délibérations les plus importantes. En parallèle, il se saisit d’autres sujets comme la politique du logement, l’agriculture mahoraise et les Jeux des îles de l’océan Indien 2027. Quatre autres sujets sont d’ailleurs sur la table en ce début d’année. Le Cesem a prévu de réaliser des études sur la sécurité, l’attractivité, l’accès à la santé et le port de Longoni.
Plusieurs dizaines d’étudiants de l’Institut régional du travail social (IRTS) de La Réunion et de l’antenne de Mayotte se sont envolés de l’aéroport Roland-Garros de Saint-Denis (974) ce mercredi 1er mars, pour des stages de mobilité à travers le monde. Au total, 130 apprenants en formation à l’IRTS de La Réunion et 34 apprenants de Mayotte ont décollé pour une expérience professionnelle de trois mois sur un territoire européen ou international. Cette année, et pour la première fois, tous les étudiants ont voyagé en groupe, prêts à enrichir leur formation pratique en Belgique, au Québec, à Maurice, en Suisse, en Guadeloupe ou encore en Polynésie. Les futurs assistants de service social, éducateurs spécialisés, ou encore éducateurs de jeunes enfants, bénéficient du soutien de LADOM Réunion, de Ladom Mayotte, du Conseil régional de La Réunion et du Conseil départemental de Mayotte pour réaliser ces stages de mobilité.
Présenté lors de la conférence de presse, le mode multijoueur est la grande nouveauté 2023 du Jeu mobile officiel Course de pneus.
Cette année, l’événement culte de la course de pneus sera de nouveau une expérience physique et digitale. Pour sa troisième édition, l’application Jeu mobile officiel Course de pneus se veut encore plus inclusive et familiale. Depuis sa création en 2020, le jeu compte 30.000 téléchargements. Cette année, la grande nouveauté est l’apparition d’un mode multijoueur et le lancement d’une tournée. Ce jeudi 2 mars, Angalia et Orange ont lancé l’édition 2023 à la MJC de M’gombani.
Ce jeudi matin, marque le lancement de la tournée mahoraise de sept dates du jeu mobile officiel Course de pneus.
Créée par Angalia, en partenariat avec Orange, pendant la crise sanitaire pour permettre aux Mahorais de s’amuser malgré les restrictions, l’application mobile existe dans le but d’être « gratuit, ouvert à tous, accessible et familial », affirme Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia. L’application mobile est un complément de la course physique, afin que le plus grand nombre puisse découvrir cette « Formule 1 Mahoraise ». Une nouvelle version de jeu créée pour montrer au public que la course de pneus continue d’exister et de se développer.
Un mode multijoueur
Cette année, la grande nouveauté est l’apparition du mode multijoueur. Les participants pourront désormais s’affronter dans le même parcours grâce à ce nouveau mode de jeu. Actuellement, chaque personne joue seule de son côté, en participant à la tournée, il sera possible de jouer à plusieurs en simultané. Trois joueurs, même ligne de départ, même circuit, même course, tel est le défi qu’ont relevé les créateurs du jeu. « C’est la première fois qu’une telle prouesse technique est réalisée, en mode privée », ajoute le gérant.
Dans le but de proposer ce jeu mobile au plus grand nombre, une tournée a été mise en place sur le mois de mars. Sept rendez-vous pour tenter d’être le meilleur. A chaque date, toutes les personnes souhaitant participer entre amis, en famille ou entre collègues peuvent s’inscrire et prendre le départ, pour tenter d’être le premier sur la ligne d’arrivée. « Chaque participant est automatiquement inscrit pour le tirage au sort afin de tenter sa chance pour remporter des lots », complète Laurent Mounier. Au total, 4.000 euros de lots sont mis en jeu. La tournée s’installera dans trois lieux différents du chef-lieu de l’île : la MJC de M’gombani (2 et 3 mars), l’hypermarché Baobab (10 et 11 mars) et Jumbo Mamoudzou (20, 21 et 22 mars).
Des téléchargements en Australie
« La course de pneus fait partie de l’ADN de Mayotte », a rappelé Hassani El Anrif, président de l’Office départemental des sports. L’application mobile permet de mettre en lumière la culture mahoraise sous tous ses angles, avec une « volonté de montrer un autre visage de Mayotte », note Laurent Mounier. A travers les différents éléments présents dans le jeu, la barge, les canons de la préfecture et la mosquée de Tsingoni, « cette course de pneus digitale révèle l’identité culturelle de Mayotte », confie Franck Yélémou.
Depuis sa création en 2020, 30.000 téléchargements ont été effectués, dont 19.000 à Mayotte, 5.000 à La Réunion, 700 à Madagascar et 5.000 dans le reste du monde. Laurent Mounier exprime sa fierté de constater que « des téléchargements ont été faits depuis le Brésil, l’Australie ou encore la Belgique », en plus de ceux faits en métropole. Pour lui, « cela prouve que la course de pneus rayonne dans le monde entier ! »
Le championnat fait le tour de l’île
Le championnat de la course de pneus, organisé par Angalia et Ufolep est lui aussi lancé. La nouveauté pour cette année 2023 est la réouverture au public. « Depuis la crise sanitaire, les courses se déroulaient dans des espaces fermés », note Laurent Mounier. Pour les cinq courses prévues, les courses auront toujours lieu dans des stades, certes, mais les spectateurs seront autorisés, afin de « faire revenir le côté populaire du championnat ». Au total, ce sont environ 1.000 enfants qui prendront le départ des courses chronométrées en équipe. Le championnat se tiendra le 25 avril à Hamjago, le 28 avril à Labattoir, le 2 mai à Chiconi, le 3 mai à Dembéni et le 4 mai à Bandrélé. La 39e édition de la grande course de pneus aura lieu le samedi 24 juin avec le parcours traditionnel sur route.
En vue du démarrage de la saison footballistique 2023, le FC Koropa organise une journée portes ouvertes qui aura lieu ce samedi 4 mars, de 8 heures à midi, sur le terrain de foot de Majicavo-Koropa. « Nous invitons les parents qui ont des enfants (filles et garçons) âgés de 6 à 13 ans à venir les inscrire pour y participer », fait valoir le club.
Pour tous renseignements, veuillez contacter M. Allaoui au 06 93 87 72 28.
Irwane Ahmadi, élève en terminale en sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) au lycée de Dembéni rêve de devenir infirmier depuis qu’il est en 3e.
L’IES, basé au centre hospitalier de Mayotte, accueillait environ 120 lycéens, ce jeudi 2 mars, à l’occasion de ses portes ouvertes. Au cours de quatre ateliers, ils ont pu s’informer sur les bases du métier. Cependant, les places sont chères à Mayotte. En 2022, 1.085 lycéens ont candidaté, mais seulement 85 d’entre eux ont pu intégrer l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI).
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Carine Piotrowski, la directrice des soins de l’Institut des études en santé a reçu 1.085 candidatures pour 85 places l’année dernière.
Rachid Saindou, en troisième année d’études au sein de l’IES, fait partie d’une promotion de 35 élèves infirmiers à Mayotte.
« Je rêve de faire infirmier depuis que je suis en 3e. » Ce jeudi 2 mars, Irwane Ahmadi, élève en terminale en sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) au lycée de Dembéni, a participé aux portes ouvertes de l’Institut des études en santé (IES), basé au CHM. Pour lui, le métier d’infirmier est une vocation et ces portes ouvertes, l’occasion d’en savoir plus et de comprendre les bases de la profession. « C’est le côté relationnel qui m’intéresse le plus. Au départ, je souhaitais devenir médecin mais les études sont très longues », poursuit le lycéen.
120 lycéens de Kahani, Coconi et Dembéni
Toute la journée, l’IES accueillait environ 120 élèves des lycées de Kahani, Coconi ou Dembéni, désireux de devenir infirmier. « Nous avons mis en place quatre ateliers », détaille Carine Piotrowski, directrice des soins au sein de l’institut. Un premier, avec la visite des salles et la présentation du bâtiment, un second plutôt axé sur la formation et la profession, puis un troisième avec un mannequin, pour simuler les gestes et la prise en charge des patients et enfin, un dernier, basé sur l’hygiène. « Le lavage des mains est indispensable, c’est le b.a.-ba du métier », précise Rachid Saindou, en troisième année d’études au sein de l’institut de formation en soins infirmiers. « Nous présentons la boite à coucou aux lycéens. Elle permet de visionner les zones où l’on n’a pas assez frictionné. » Car le risque, avec des mains insuffisamment propres, est de déplacer les germes et d’infecter de nouveaux patients.
Rachid Saindou fait partie d’une promotion de 35 élèves infirmiers à Mayotte. Aide-soignant à la base, ces études étaient pour lui l’occasion « d’évoluer et d’aider sa famille. » « On sait que l’accès aux soins peut être compliqué à Mayotte, à cause de la surpopulation. Le fait d’être formé me permet de prodiguer les premiers soins », estime-t-il. Pour autant, les places sont chères. « L’année dernière, nous avons eu 1.085 candidatures », assure Carine Piotrowski, la directrice. Au-delà des 35 élèves qui accèdent à l’IES de Mamoudzou, 50 ont la possibilité d’aller étudier en métropole. Mais cela reste très faible.
Réintégrer les 85 étudiants à Mayotte
Pour accueillir davantage d’étudiants, l’IES devrait s’étendre dans le cadre du programme de restructuration du CHM. « Nous allons doubler la surface de nos locaux en récupérant le rez-de-chaussée. Cela va nous permettre d’avoir cinq salles supplémentaires, en plus des sept dont nous disposons », indique la directrice. Et dans un avenir, plus ou moins proche, l’institut pourrait même être délocalisé sur un site plus grand. « Si nous pouvons réintégrer les 85 étudiants à Mayotte, ça serait l’idéal », précise la directrice qui envisage, toutefois, de conserver les partenariats noués avec les établissements en métropole ou à La Réunion. « Pour les stages, notamment, les étudiants n’ont pas la possibilité de tout faire sur le territoire. Il n’y a pas de structure pour accueillir les personnes âgées par exemple. Et nous avons des partenariats à Brest et Aix-en-Provence pour que nos étudiants se forment en santé mentale et en psychiatrie. » Pour répondre aux questions des lycéens n’ayant pas pu venir aux portes ouvertes, une session d’informations aura lieu le 4 mars. Puis une seconde sera organisée le 20 mai.
Les dimanches activités physiques pour tous reviennent ce dimanche 5 mars. De 8h à 17h, du parc Mahabou au rond-point Zéna M’déré, de nombreuses activités seront proposées par la ville de Mamoudzou. Petits et grands pourront participer à un fitness géant, parcours santé, gym douce sur chaise, kayak, course de pneus ou encore faire un détour sur les différents stands de sensibilisation installés le long du front de mer.
Dans une lettre adressée au directeur d’Électricité de Mayotte, l’intersyndicale des deux syndicats représentatifs d’EDM, CGT-Ma et FO-EDM, informe de son appel à tout le personnel d’EDM pour se mettre en grève reconductible, du 7 mars à 6h au 31 mars à 6h. Cet appel à la grève est fait « afin de défendre leur politique sociale et les conditions de travail de leur entreprise », explique l’intersyndicale.
Les revendications sont les suivantes : annulation de toutes les sanctions et procédures injustifiées en lien avec le dernier conflit appliquées aux agents grévistes ; arrêt de l’explosion de la masse salariale avec l’embauche de personnels à GF largement supérieur aux plages des postes en question au détriment des agents et cadres locaux ; respect des prérogatives du CSE : respect de la procédure d’information/consultation ; communication des organigrammes fonctionnelles et nominatives ; 1 poste = 1 personne et clarification des postes au pôle DR ; mise en place d’une BDESE conforme ; mise en place et communication d’un bilan social.
Pour la 59e édition du Salon international de l’agriculture à Paris, un stand présentant les saveurs de Mayotte est présent. Cette année, la vanille de Mayotte est de nouveau mise à l’honneur au travers du Concours général agricole, avec l’obtention d’une médaille d’argent par Foundi Madi, producteur de vanille à Tsingoni.
Naïla Bouramcolo, représentante du personnel, et ses collègues ont entamé une grève, ce mercredi 1er mars.
Après l’éviction du directeur Ali Soula et les dysfonctionnements pointés par les syndicats, une bonne partie des salariés du GIP L’Europe à Mayotte sont en grève, depuis ce mercredi 1er mars. Les co-gestionnaires de cette structure chargée d’aider les porteurs de projet du territoire, Département et État, n’ont toujours pas trouvé de solution, plongeant celle-ci un peu plus dans la crise.
Installé à Tsingoni, le GIP L’Europe à Mayotte est une structure intermédiaire, co-gérée par le Département de Mayotte et la préfecture.
Sauf qu’en interne, tout ne se passe pas aussi bien. Au GIP, on pointe des dysfonctionnements liés à une autorité de gestion omnipotente*. Le secrétariat général des affaires régionales tente de garder les rênes sur les dossiers, en dépit de la convention de subvention globale signée par le GIP et la préfecture de Mayotte. Pire, des salariés censés travailler au GIP n’ont jamais voulu quitter les murs de la préfecture. « Un climat délétère », selon les grévistes, s’est ainsi instauré. Les agents de Tsingoni préfèrent d’ailleurs le terme de « contrôle externe » pour désigner le service de contrôle interne qui doit valider, au bout de la chaîne, leurs dossiers.
Un GIPEAM sans directeur
Le directeur, Ali Soula, a tenté d’alerter les gestionnaires en écrivant une note au préfet et au président du conseil départemental. En vain, ceci n’a fait qu’acter son éviction, la préfecture de Mayotte ayant demandé la fin de la mise à disposition par son ministère de tutelle, celui des Finances, début février. Respecté par ses équipes, le Mahorais laisse un vide qui n’a toujours pas été comblé. Les salaires de février des contractuels étaient mêmes bloqués parce qu’aucun directeur par intérim n’a pu être nommé. « On a essayé de désamorcer la situation. Il y a eu des sollicitations, des demandes d’audience », rappelle Naïla Bouramcolo, représentante CFDT du personnel. « On essaye de saboter le GIP de façon pure et simple. » Les grévistes évoquent le mois de septembre comme le début des ennuis. En effet, plusieurs agents se sont vu proposer des baisses de salaire pour continuer à travailler au GIP. « Il y en a qui ont accepté parce qu’ils voulaient garder un emploi, d’autres ont préféré partir », indique une cadre gréviste. Ces efforts demandés à des membres du GIP et pas à d’autres a mis en exergue les inégalités au sein d’une organisation qui n’a toujours pas de règlement intérieur. Car l’effectif du GIP a ceci de particulier qu’il doit être constitué d’employés mis à disposition par le CD (il y en a sept alors qu’il en faudrait quinze), d’autres de la Préfecture (douze) et de contractuels aujourd’hui en majorité.
D’ailleurs, en pleine crise, le conseil départemental s’est bien rendu au GIP, mais n’a accepté de rencontrer que ses agents. Pour la préfecture, ce n’est guère mieux, puisqu’une partie de ses fonctionnaires détachés seulement a pu s’entretenir avec leur employeur. « Les Mahorais n’ont pas été mis dans la confidence », ont relevé les grévistes. Et concernant les contractuels, c’est encore pire. Personne n’a souhaité les voir et n’ont plus, on le rappelle, de directeur. « On se rend compte qu’il n’y avait pas de plan B », constate la syndicaliste de la CFDT.
Une année pourtant cruciale
Une réunion a eu lieu, lundi après-midi, avec un protocole d’accord proposé par les syndicats CFDT et CGT. Ils demandent ainsi « une application de mesures efficaces des cogestionnaires du GIPEAM pour garantir l’égalité et l’équité entre les salariés, une application stricte par les agents de l’interdiction de développer à leur propre compte des activités équivalentes à celles qu’ils exercent au sein du GIPEAM (N.D.L.R. des employés cumuleraient leur travail avec des activités de chefs d’entreprise), un respect des règles hiérarchiques dans le fonctionnement du GIPEAM, un lieu de travail unique (Tsingoni) et une application réelle et concrète des mesures dissuasives à l’encontre des agents ou des autorités ne respectant pas les règles régissant le fonctionnement du GIPEAM et s’appliquant à eux », y est-il écrit, la dernière phrase visant clairement le SGAR dirigé par Maxime Ahrweiller. Comme le Département et le secrétaire général de la préfecture de Mayotte, Sabry Hani, n’ont rien signé lundi, la grève reconductible a été déclenchée, ce mercredi.
Le mouvement social au GIP intervient à un moment pourtant au combien important. L’année 2023 est au carrefour des programmations. Celle de 2014-2020 touche à sa fin, tandis que 2021-2027 va suivre. Pour la première, il ne reste que quatre mois pour déposer son dossier. « On a 350 millions à consommer, c’est un travail énorme », avait convenu Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, en janvier. Aujourd’hui, au GIP, l’heure n’est pourtant plus au boulot. Au contraire, les porteurs de projet appellent inquiets pour savoir où en sont leurs dossiers. « On leur répond que nous sommes en grève », déplorent les grévistes, qui se sentent bien isolés dans leurs locaux de Tsingoni.
*Sollicitée, la préfecture de Mayotte n’a pas souhaité nous répondre.
Un retour des fonds grâce à l’État ?
C’est en tout cas ce qu’annonçait Stéphane Séjourné. Le patron du parti Renaissance (ex-La République en marche) était à Mayotte, il y a une semaine. Il y a déclaré que les parlementaires européens de sa formation ont pu obtenir le décaissement des fonds européens pour Mayotte. Au GIP, cette déclaration forcément très politique fait pouffer. La Commission européenne n’a pas encore dit publiquement qu’elle revenait sur sa décision de l’an dernier. Et surtout, les agents y voient plutôt un bon résultat de l’audit réalisé l’année dernière, davantage qu’une intervention heureuse de Renaissance. « On avait réussi à que ce qu’il y ait un retour de la confiance envers le territoire de Mayotte », estime Naïla Bouramcolo.
L’Institut des études du centre hospitalier de Mayotte (CHM) organise une journée portes ouvertes, ce jeudi 2 mars, de 8h à 16h. Plusieurs cursus y sont possibles puisqu’on y retrouve l’institut de formation aux soins infirmiers (IFSI), l’école de puéricultrices diplômés d’Etat (EDPE), l’institut de formation des aides-soignants (IFAS) et celui des auxiliaires de puériculture (IFAP). « C’est l’occasion pour les futurs étudiants des instituts de découvrir la profession d’infirmier notamment », annonce le CHM. Une trentaine d’élèves intègre chaque année l’Ifsi mahorais, mais une cinquantaine ont la possibilité de suivre la formation dans des établissements partenaires en métropole. Celle-ci est cruciale pour le territoire. Le second site du CHM à Combani nécessitera l’embauche de 600 infirmiers ou infirmières supplémentaires.
Pour la visite, la réservation est obligatoire via téléphone (02 69 64 71 20, 02 69 64 80 60 ou 02 69 61 86 19) ou mail (secretariaties@chmayotte.fr).
Ce mercredi 1er mars était notamment l'occasion pour le ministre chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein d'échanger avec des jeunes au sein de la médiathèque de Dzoumogné.
Le ministre délégué, chargé de la Ville et du Logement, s’est rendu à la médiathèque de Dzoumogné, ce mercredi 1er mars. L’occasion d’échanger avec des jeunes mais aussi de faire le point sur les ambitions de l’État en matière de résorption de l’habitat insalubre.
Après s’être rendu dans les quartiers informels de Kawéni et Cavani, ce mardi 28 février, Olivier Klein a poursuivi sa visite de l’île à Dzoumogné, ce mercredi 1er mars. L’objectif : découvrir la cité éducative au sein de la médiathèque et échanger avec les jeunes présents sur place. Des lycéens avec qui il a notamment parler de l’orientation post-bac. « Je suis ministre de la Ville et du Logement. L’idée est de voir ce qu’on fait à Mayotte en termes d’urbanisme mais aussi en matière de politique de la Ville. Je crois beaucoup aux cités éducatives. L’acte éducatif n’est pas réservé à l’école. Il faut tout un village pour élever un enfant et cela se fait aussi via les clubs sportifs ou les associations », estime celui qui a intégré le gouvernement l’an dernier.
« On ne peut pas laisser les gens vivre dans ces conditions »
Pour lui, cette matinée était aussi l’occasion de faire un bilan de sa première journée sur le territoire. En matière de logement, le ministre estime que « beaucoup de choses ont déjà été faites mais qu’il reste beaucoup à faire pour résorber l’habitat insalubre ». Son ambition est donc d’accélérer le relogement temporaire ou définitif. « On ne peut pas laisser les gens vivre dans ces conditions, pour des raisons sanitaires, humaines mais aussi de sécurité… »
L’ancien maire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) envisage avant tout de s’appuyer sur les programmes de résorption de l’habitat insalubre (RHI), le renouvèlement urbain et les programmes de logements temporaires. « Je suis venu pour réfléchir avec des élus, pour trouver les voies et les moyens d’accélérer là où c’est possible. Mayotte est un champ d’expérimentation formidable, on peut inventer ici des dispositifs qui marcheront ailleurs », fait-il remarquer.
En formation au Football club de Lorient, le jeune attaquant empile les buts en National U17. Il avait d’ailleurs déjà été convoqué en décembre dans le groupe de l’équipe de France U16. Cette fois-ci, le nommé dans la catégorie espoirs du Trophée du Sportif de l’année fait partie des 23 joueurs retenus par José Alcocer pour le rassemblement de la deuxième semaine du mois de mars. Le natif de Ouangani, qui a commencé à l’école de football du centre des Petits bleus, aura sans doute l’occasion de se montrer face au Luxembourg, au cours de deux rencontres, les mercredi 8 et vendredi 10 mars.