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EDM : FO et CGT repoussent leur grève à ce mercredi

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Il y a quelques jours, les syndicats FO et CGT d’Électricité de Mayotte ont appelé à une grève reconductible, ce mardi 7 mars. Ils demandent l’annulation de toutes les sanctions et procédures injustifiées en lien avec le dernier conflit appliquées aux agents grévistes ; l’arrêt de l’explosion de la masse salariale avec l’embauche de personnels à GF largement supérieur aux plages des postes en question au détriment des agents et cadres locaux ; le respect des prérogatives du CSE : le respect de la procédure d’information/consultation ; la communication des organigrammes fonctionnelles et nominatives ; 1 poste = 1 personne et clarification des postes au pôle DR ; la mise en place d’une BDESE conforme et la mise en place et communication d’un bilan social. Le premier concernait le sort de deux agents suspectés d’être les auteurs des dégradations du système électrique au siège d’EDM au cours de la dernière grève. Ce jour-là, un huissier de justice avait constaté l’acte depuis les bureaux de la société. Alors qu’EDM avait pour habitude de mettre fin aux poursuites à chaque fin de conflit, la direction refuse de passer l’éponge, estimant que l’incident trop grave. 

Lundi après-midi, FO et CGT ont changé de décision et ont préféré repousser le mouvement à ce mercredi 8 mars, craignant une confusion avec le mouvement contre le la réforme des retraites. De son côté, la société informe ses clients que l’accueil physique est à nouveau fermé, ce mercredi.

Un couteau dans la poitrine pour un mauvais regard

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Alors qu’il a planté un couteau dans la poitrine de sa victime, le prévenu était resté sur les lieux.

Connu pour ses accès de violence dans son quartier, un homme de 22 ans a été condamné à cinq ans de prison dont six mois avec sursis, ce mardi 7 mars, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Il avait porté un coup de couteau au niveau de la cage thoracique de son voisin qui « parlait mal de [lui] dans son dos ».

« Je dois assumer ce que j’ai fait, même si c’est mal. » L’air patibulaire, le prévenu ne s’en cache pas. Ce qu’il s’est passé le 5 mai 2020, à Cavani, est presque logique. La rancœur était telle, ce jour-là, qu’il fallait s’en prendre à sa victime, même s’il fallait pour cela l’attaquer dans son dos à la sortie des toilettes. Car, au cours de la soirée, le jeune homme de 19 ans croise son voisin dans un quartier de Cavani. Dans le village de Mamoudzou, ce Comorien né à Mayotte est craint pour sa propension à se montrer violent, surtout quand il boit (plutôt des alcools forts) ou fume du bangué. Et l’homme qu’il voit peut s’inquiéter. Alors qu’ils s’entendaient bien, plus jeunes, quelque chose a changé dans leur relation. « Les difficultés ont commencé en 2018 », a raconté la victime aux policiers (il était absent du procès, ce mardi). Le prévenu, qui a des « traits paranoïaques » selon les experts psychiatriques, est devenu très méfiant. « Il parlait mal de moi dans mon dos. Son regard ne m’a pas plu », répète-il à la barre du tribunal judiciaire. Les agressions et les menaces sont récurrentes, jusqu’à ce 5 mai 2020. Profitant que sa victime est aux toilettes, il va chercher un couteau chez lui. Placé dans un angle, il ne lui faut que quelques secondes pour agripper celui qui est devenu « une obsession » à ses yeux. Le bloquant, il lui donne un coup de couteau au niveau de la poitrine. La lame est tellement profonde qu’elle va toucher l’estomac et le foie. Deux témoins l’empêchent de porter un nouveau coup, à la gorge cette fois. Stoppé, le jeune homme ne cherche même pas à s’enfuir avant l’arrivée des secours.

« Un certificat médical qui fait froid dans le dos »

Assumant son geste, il montre peu d’empathie à la barre, même s’il parle « d’un geste irréparable ». La tentative de meurtre n’ayant pas été retenue, il prétend qu’il ne s’agit pas d’un acte prémédité. « J’ai voulu le blesser, c’est tout », soutient-il. « Vous savez les conséquences d’un couteau dans le ventre ? Ce n’est pas un coup dans le mollet », lui répond Chantal Combeau, la présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou. La vice-procureure, Véronique Compan, parle « d’un certificat médical qui fait froid dans le dos. On pouvait même penser que le pronostic vital est engagé ». L’enquête de personnalité ne plaide pas non plus pour lui. Enfant difficile, il a arrêté sa scolarité en 5e et a été placé dans trois familles d’accueil différentes. Il a fui la dernière à 16 ans pour vivre à nouveau chez sa mère où il entretient des relations houleuses avec son demi-frère. Sa colère et son geste, il peine à les faire comprendre. « Il est dans l’incapacité totale d’expliquer pourquoi il déteste la victime », constate la représentante du ministère public. Elle demande une peine de six ans d’emprisonnement, ainsi qu’une interdiction territoire français de dix ans. L’avocat du prévenu, maître Ahmed Idriss, juge la sanction « sévère » et explique les oublis de son client devant le juge d’instruction à la longueur de la procédure davantage qu’à une mauvaise volonté. « On ne peut pas lui reprocher d’avoir oublier des faits, étant entendu un an après les faits et pas dans le mois », fait-il remarquer.

Le tribunal correctionnel condamne finalement Aboussayaf Djanffar à une peine de cinq ans de prison (qu’il a purgé en partie en détention provisoire), dont six mois avec sursis. Elle s’accompagne d’une injonction de soins, une interdiction de rentrer en contact avec la victime et l’obligation de l’indemniser.

Double agression violente à Bandrélé : le procès renvoyé

Faute d’avoir pu joindre les deux victimes, leur avocat, maître Yanis Souhaili, a demandé un renvoi de l’audience initialement prévue ce mardi. Le prévenu, un homme de 28 ans, comparaissait pour deux agressions, le 30 septembre 2021, à Bandrélé. Ce jour-là, il avait attaqué dans le cadre d’une dispute un homme et une femme avec un couteau et un chombo. La première victime a eu trente jours d’ITT (interruption de travail temporaire), la deuxième dix jours. Condamné en 2014 pour un vol en réunion, il n’était jamais allé en prison jusque-là (il avait été condamné à deux mois de prison avec sursis). La vice-procureure, Véronique Compan, a demandé son maintien en détention, arguant qu’il connaît bien les victimes et pourrait exercer des pressions. Elle a noté également qu’il pourrait partir en métropole où il a déjà vécu. Le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions et maintenu le prévenu en prison. La prochaine audience a été programmée au 19 avril.

Un homme jugé pour avoir tenté de toucher les seins d’une policière

Le grand gaillard de presque 29 ans se présente tout tremblant et la tête basse au tribunal correctionnel. Le 18 juin 2021, à la sortie d’un bureau de vote à Passamaïnty, une policière (pas en service ce jour-là) a croisé deux hommes dans la rue. L’un des deux, le prévenu, lui a dit : « bonjour mon adjudant » en accompagnant son geste d’un salut militaire. Puis, il a dirigé sa main en direction des seins de la victime. Celle-ci a eu le réflexe de le repousser, avant de le voir repartir hilare avec son cousin. Connaissant de vue son agresseur, elle a porté plainte pour agression sexuelle. « Je ne l’ai pas touché », essaye de se défendre à plusieurs reprises l’homme, au tribunal correctionnel, ce mardi. « Comment expliquer que cette dame a déposé plainte ? », demande alors la présidente du tribunal au prévenu « pétrifié de honte ». Il est reconnu coupable d’agression sexuelle et condamné à 140 heures d’intérêt général. Il devra indemniser la policière à hauteur de 300 euros. Il est, en outre, inscrit au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

Première revue des troupes à Mayotte pour le général Lavergne

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Commandant de la gendarmerie d’Outre-mer depuis un mois maintenant, le général Lionel Lavergne a réservé son premier déplacement à ses hommes basés à Mayotte. Il est donc sur l’île aux lagons toute cette semaine. Quatre escadrons de gendarmerie mobile sont actuellement sur le territoire (72 hommes par escadron), le dernier étant pérennisé l’an dernier par le ministère de l’Intérieur et de l’Outre-mer. Ils s’ajoutent aux de la compagnie départementale. Le général aura également la possibilité de se pencher sur la création de quatre nouvelles unités de gendarmerie promises par Gérald Darmanin, tout comme la logistique nécessaire de l’opération Wuambushu. Prévue le mois prochain, celle-ci nécessitera le renfort de 500 gendarmes et policiers de plus selon Le Canard enchaîné.

Des étudiants du lycée Bamana reçoivent des box 4G

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Tour à tour, les étudiants du BTS services informatiques ont reçu leur box 4G, ce mardi, au lycée Younoussa-Bamana.

A Mayotte, le développement du numérique présente de nombreux enjeux. Afin d’accompagner au mieux le développement et l’accès au numérique et aux nouvelles technologies, Mayotte in Tech a porté le projet d’équiper en box 4G les élèves du Brevet de technicien supérieur (BTS) Services informatiques aux organisations du lycée polyvalent Younoussa-Bamana de Mamoudzou. Ce mardi après-midi, les étudiants ont reçu officiellement leur box. 

Mayotte in Tech, dans l’optique d’accompagner les étudiants en BTS services informatiques aux organisations (SIO) option solutions d’infrastructures, systèmes et réseaux, a porté le projet d’équiper les 38 élèves des deux années de BTS en box 4G. « La réalité est là, le taux d’équipement en milieu scolaire n’est pas suffisant et on sait que nos élèves ont besoin de monter en compétences », concède Fabrice Chaudron, délégué régional académique au numérique éducatif (Drane). Cette action marque un projet partenarial regroupant la technologie, l’innovation et l’intérêt général pour les jeunes. « Aujourd’hui, on doit avoir une couverture digitale pour éviter la fracture numérique, car tout passe par un internet », ajoute Zaminou Ahamadi, conseillère départementale. 

La box 4G, « une opportunité »

La totalité des étudiants du BTS ont reçu les uns après les autres leur box. Pour Zarnia, étudiante en deuxième année, cette box va lui « apporter beaucoup de choses, car elle va m’aider à travailler à la maison, car je n’ai pas de connexion à la maison ». Cette étudiante, qui « ressent vraiment de la joie d’avoir cette box », va pouvoir continuer à développer ses projets. « Je pourrai travailler à distance si je le souhaite », affirme-t-elle fièrement. Un avis partagé par Hatub, élève de première année. Lui affirme que l’équipement lui « apportera sans doute beaucoup de choses, notamment dans ma formation. J’en avais vraiment besoin ». En début d’année, avec les exercices et devoirs à la maison, il avoue que « même si on avait les ordinateurs à la maison, je n’avais pas les moyens de connexion pour bien m’informer et faire des recherches ». Elle représente donc une « opportunité pour travailler à la maison et avoir ce qu’il faut pour bien avancer dans les études », affirme Hatub. L’association Cap Numérique affirme « être convaincue que cette action motivera ces jeunes à travailler dur et à atteindre de grands objectifs ». 

Une connexion en très haut débit à la maison

Ce projet est le résultat de l’implication d’acteurs mobilisés en faveur de l’inclusion et de la médiation numérique. Cette box 4G permettra d’ouvrir l’accès à internet à ces élèves. En s’adressant aux étudiants, Laurent Canavate, vice-président de Mayotte in Tech, lance : « On a besoin de vous, on vous appuie, on vous soutient, faites-en bon usage ! ». Les étudiants pourront dès aujourd’hui se raccorder au réseau très haut débit et disposeront de 100 Go, pour un prix d’abonnement de 8 euros par mois. « En espérant que cette première soit un tremplin et que cette opération pourra être reconduite », ajoute Hector Payet, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques du lycée Bamana. 

Une opération assurée par du cofinancement

Cette action de Mayotte in Tech a été réalisée en partenariat avec Cap Numérique. D’autres partenaires ont également pris part à ce projet, notamment le conseil départemental, qui a financé l’action à hauteur de 10.600 euros, la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Deets) avec une participation de 29.600 euros. L’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) a participé à l’achat des box et l’opérateur SFR qui est notamment intervenu sur la partie technique.

Foncier et développement économique : « tous les types de projets sont concernés ! »

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Hindou Madi Souf, ingénieure responsable du service maîtrise d’ouvrage de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM), copilote l’un des quatre ateliers des Assises de la Reconquête foncière, ce jeudi 9 mars.

Ce jeudi 9 mars, à l’initiative de la municipalité de Mamoudzou, se tiendront les Assises de la reconquête foncière, destinées à permettre aux acteurs publics et privés de réfléchir collectivement à un aménagement durable du territoire mahorais. L’un des quatre ateliers thématiques prévus se concentrera sur la promotion du foncier « pour un développement économique urbain ». Hindou Madi Souf, ingénieure responsable du service maîtrise d’ouvrage de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM), est la rédactrice de cet atelier, qu’elle copilote avec Mohamed Moindjié, directeur général des services de l’Association des maires de Mayotte. Elle nous en explique la portée et les grands objectifs.

 

Flash Infos : Comment, aujourd’hui, la question du foncier met-elle à mal le développement économique de l’île ? Quels types de projets sont les plus concernés ?

Hindou Madi Souf : On peut dire que tous les types de projets sont concernés. Les grands projets – publics comme privés – ont du mal à démarrer, car on a du mal à sécuriser le foncier. Le mécanisme est lent. De plus, les acteurs extérieurs ont du mal à se positionner car ils ne savent pas forcément où se tourner. On a quelques chiffres : le cabinet Inovista estime qu’il faudrait 1,5 million de m² pour combler les besoins en foncier destiné aux sociétés à l’horizon 2032. Nous même, à la CCI, avons un certain nombre de projets que nous souhaitons démarrer, mais que nous avons du mal à positionner.

 

F.I. : Pouvez-vous nous détailler la teneur et les objectifs de l’atelier dont vous avez la charge dans le cadre de ces assises ?

H.M.S : L’atelier « Promouvoir le foncier pour développement économique urbain » se déroulera en trois temps. Le premier permettra d’établir, avec l’ensemble des invités, un constat sur la situation actuelle en matière de foncier d’entreprise. Un entrepreneur sera présent pour parler de son expérience, et des démarches qu’il a dû accomplir pour installer son activité à Mayotte. Le conseil départemental sera là pour expliciter la démarche actuelle d’acquisition de terrain pour les porteurs de projets économiques. Un deuxième temps sera consacré aux propositions et perspectives d’amélioration de la situation. Des temps d’échanges avec le public sont prévus pour faire remonter le plus d’avis ou recommandations possible. Enfin, un groupe de travail sera constitué, avec comme question directrice : comment faire en sorte que les terrains « bidonvilisés » soient envisagés et accessibles rapidement aux porteurs de projets, notamment privés ? Ceux-ci sont souvent réticents à l’idée d’approcher ce genre de terrains, se disant que les démarches seront trop longues, que l’accessibilité au terrain ne sera pas assurée… Il s’agit aussi de se demander comment intéresser et inclure les propriétaires de ces terrains dans les projets pour permettre une libération plus rapide des terrains, et donc accélérer le développement économique.

F.I. : Comment pensez-vous que les difficultés liées au foncier peuvent-être surmontées ?

H.M.S. : C’est la question primordiale qui sera posée ce jeudi ! On espère ressortir de l’atelier avec un certain nombre de réponses à proposer. Pour ma part, je dirais qu’il faut réunir tous les acteurs concernés par la question du foncier autour d’une table pour définir un certain nombre de priorités et positionner les projets publics les plus importants pour l’île. Deuxièmement, recenser les terrains disponibles ou « bidonvilisés » pour mieux informer l’ensemble des acteurs, et pouvoir réorganiser le territoire. Enfin, il faut recenser les projets du privé.

F.I. : La disponibilité du foncier peut-elle influencer l’attraction des investissements extérieurs à Mayotte ?

H.M.S : Je pense que c’est déjà un frein aujourd’hui. Même nous Mahorais avons du mal à positionner nos activités… Donc oui, c’est un frein, et il va falloir y travailler. Les projets de construction et de développement, nous en avons à Mayotte ! Tous les grands maîtres d’ouvrage de l’île ont des projets et ont du mal à les situer. Ces projets feront venir les investisseurs et acteurs économiques de la région. Libérer le foncier doit nous permettre de nous développer, et par extension d’attirer les investisseurs extérieurs.

F.I. : Quels types de projets doivent-être encouragés à Mayotte pour optimiser au mieux le peu de foncier disponible ?

H.M.S : Bien entendu, nous n’allons pas nous focaliser sur l’agriculture ou l’élevage qui nécessitent énormément de foncier et de ressources. L’île n’est pas extensible donc dans ces domaines, il s’agira de s’appuyer sur la coopération régionale. Pour autant, tout ce qui touche à l’ingénierie, à la prestation intellectuelle… en gros, tout ce qui ne nécessite qu’un bureau, une table, une chaise et un ordinateur… doit être développé en priorité ! Il faut se focaliser sur tout ce qui ne demande pas trop de surface.

FI : Comment mesurerez-vous le succès de cette réflexion collective ?

H.M.S : A l’issue de l’atelier, nous souhaitons voir émerger une fiche de synthèse, incluant des recommandations pour l’évolution de la situation et des pistes d’amélioration concrètes à l’attention de l’ensemble des institutions.

Le programme des Assises de la Reconquête foncière

8 h 30 : Discours d’ouverture et projection d’un film institutionnel.

9 h 30 : Lancement des ateliers thématiques.

  • Atelier 1 : « Accélérer la régularisation foncière en vue d’une reconquête durable », salle de cinéma Alpa Joe.
  • Atelier 2 : « Héberger et reloger les occupants sans droit ni titre pour libérer le foncier », salle de conférence, Cadéma.
  • Atelier 3 : « Améliorer le respect des règles de l’urbanisme », salle Abdallah Houmadi, hôtel de ville.
  • Atelier 4 : « Promouvoir le foncier pour un développement économique urbain », salle Mariage, hôtel de ville.

13 h 30 : Restitution des ateliers en plénière, salle du cinéma Alpa Joe.

15h 30 : Conclusion et synthèse.

Réforme des retraites : quelques centaines de grévistes mobilisés à Mamoudzou

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Plusieurs centaines de personnes ont défilé entre le parvis du comité du tourisme de Mamoudzou et le rond-point SFR de Kawéni.

Les rangs étaient sensiblement plus garnis que lors de la dernière mobilisation, le 7 février dernier.

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce mardi matin sur le parvis du comité du tourisme à Mamoudzou, en réponse à l’appel de l’intersyndicale, pour protester contre le projet de réforme qui porterait l’âge du départ à la retraite à 64 ans. « Je crois que Mayotte est en train de prouver sa capacité à prendre part à ce mouvement national », se réjouit Henri Nouri, secrétaire général académique SNES-FSU, constatant le regain de mobilisation. A quelques pas, Balahachi Ousseni, sécrétaire général CFDT Mayotte, rappelle qu’à Mayotte, la grève n’a pas uniquement pour objet le report de l’âge légal de la retraite. « L’alignement des minima sociaux, l’application du Smic de droit commun, l’application du code de la sécurité sociale… C’est aussi pour cela que nous sommes là aujourd’hui ! », plaide-t-il.

Aux alentours de 10h30 – le temps d’attendre que les grévistes mobilisés plus tôt dans la matinée à Tsararano et Longoni viennent grossir les rangs – le cortège a pris la direction du rond-point SFR à Kawéni. Encadrée par la police municipale tout au long de leur procession, la présence des manifestants a fortement ralenti la circulation automobile dans le chef-lieu.

La pharmacie des Badamiers fait son retour

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L’officine de Labattoir a réouvert ses portes, ce mardi matin, après une longue fermeture administrative de sept mois et moult péripéties judiciaires devant les tribunaux administratifs de Mamoudzou et Bordeaux. C’est un ouf de soulagement chez la propriétaire et le personnel, tout comme les clients.

« Tout est bien qui finit bien », confiait, ce mardi, un couple d’expatriés métropolitains heureux de retrouver leur pharmacie de quartier. L’effusion de joie se manifestait également chez de nombreux parents résidants des quartiers Toutouroucha, Zardéni, Moya, Marigot et Badamiers, après que la croix verte spécifique se mette à briller à nouveau à trois endroits différents du bâtiment. Pour rappel, depuis le 4 août 2002, ce commerce est devenu une parapharmacie suite à une action en justice engagé par un pharmacien de Grande-Terre (une officine à son actif à Koungou). Un arrêt du tribunal administratif de Bordeaux (Gironde) avait contraint l’ARS Mayotte à ordonner la fermeture de la deuxième pharmacie de Labattoir, douchant les espoirs et les efforts déployés cinq années durant par Mirrasse Gataa et son équipe. 

« Un imbroglio juridico-administratif »

La posture s’avérait délicate pour une Agence régionale de santé de Mayotte (ARS) prise en tenaille dans une bataille entre deux opérateurs économiques convoitant la même place. L’imbroglio judiciaire était d’autant plus difficile dans le désert médical et pharmaceutique qui caractéristique à Mayotte. L’issue heureuse de ce dossier est à mettre à l‘actif du directeur général de l’ARS Mayotte, Olivier Brahic, qui a su garder son sang froid pour solutionner un dossier hyper complexe dans son aspect juridique. Il avait alors assuré dans nos colonnes « comprendre le désarroi de la patronne de l’ancienne pharmacie des Badamiers » tout en soulignant au passage « que sortir de cet imbroglio juridico-administratif incomparable aboutirait à créer une jurisprudence susceptible d’être attaqué à nouveau en justice par l’une ou l’autre des parties, voir même d’autres concurrents potentiels ». Évoquée un temps, la solution idéale présentée était une réduction exceptionnelle des quotas en Petite-Terre (de 7.000 habitants actuellement à 6.000 ou 5.000) alors que la population est officiellement estimée par l’Insee à un peu plus de 19.000 habitants. Ceci afin de faciliter l’installation de deux officines pharmaceutiques (+ celle de Pamandzi). 

Nous ignorons lequel des différents éléments évoqués a pu faire pencher la balance en faveur de Mirasse Gataa, toujours est-il que les usagers de l’officine pharmaceutique se félicitent que la raison ait pu l’emporter sur ce dossier quels que soient les dégâts subis par ses différents protagonistes.  

Des cocos et bacocos enchantés de leurs vacances à Zanzibar

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L’île tanzanienne de Zanzibar était le lieu de vacances pour des grand-mères et de grands-pères de la commune de Mamoudzou. Émerveillés, ils sont revenus, ce mardi à la mi-journée, et ont été accueillis par leurs familles respectives.

Abdallah Zaïtouni, élue municipale de Mamoudzou, vice-présidente du CCAS (centre communal d’action sociale) et chef de la délégation de seniors revenus de huit jours de vacances en Tanzanie, croule sous les remerciements et les signes affectifs des 26 personnes âgées arrivées ce mardi à 12h30 à l’aéroport Marcel Henry de Pamandzi. Parmi eux, neuf grands-pères et treize grand-mères heureux du séjour qu’ils viennent de passer sur l’île de Zanzibar, du 28 février au 8 mars. « Un voyage qui s’est très bien passé hormis les escales à l’allée, mais surtout au retour, qui peut était éprouvant pour des personnes âgées », reconnaît la chef de délégation. Outre ces séniors, le groupe comprenait également des accompagnateurs, trois élus municipaux et trois agents de la commune de Mamoudzou. 

L’idée de ce voyage remonte à 2021 et est consécutif à un déplacement d’élus de la ville chef-lieu dans le département voisin de La Réunion, à Saint-Pierre. Après s’être imprégnés du traitement particulier réservé aux séniors de cette ville du sud réunionnais, le maire de Mamoudzou a planché avec ses collaborateurs et collègues sur un projet de même type dans l’une des îles de l’océan Indien (Réunion, Maurice, Madagascar). L’âge (60 ans et plus) et le lieu de résidence figuraient parmi les critères de sélection de ces 26 personnes provenant de différents villages et quartiers de la commune chef-lieu de Mayotte. Au fil des mois et des ans, l’idée a fait son chemin et le choix s’est porté sur Zanzibar, un territoire dont l’histoire et la culture sont liées à celle de Mayotte, regorgeant de similitudes diverses et variées avec notre population. 

Une nuit dans un hôtel de luxe

Pour les 26 personnes âgées concernées, ce voyage a été une occasion unique de découvrir brièvement le Kenya (durant une escale plus ou moins long à l’allée comme au retour), mais surtout l’île tanzanienne. Il leur a été permis de découvrir le cœur historique de la ville de Zanzibar où étaient gouvernées toutes les îles des Comores et l’Ouest malgache (avant la colonisation française), il y a quelques siècles. Ce déplacement leur a également donné l’opportunité de découvrir les origines de la danse tourab également pratiquée aux Comores et dans une moindre mesure à Mayotte. Ils ont aussi pu participer aux activités de l’association environnementale locale Tawa qui leur a permis de planter cinquante arbres. Le clou de ce déplacement aura sans doute été la nuit passée dans un hôtel cinq étoiles, prix initialement offert à deux cocos sorties vainqueurs d’un concours de miss l’année dernière. Un accueil chaleureux leur a également été réservé en milieu d’après-midi dans les locaux de l’hôtel de ville, avant qu’ils ne soient tous reconduits au sein de leurs familles respectives. 

Et déjà le CCAS de Mamoudzou a dans ces cartons le projet d’un autre voyage pour une autre équipe de seniors, avant la fin de l’année 2023, dans une autre île de la région (Madagascar, La Réunion ou Maurice). 

Grève contre le projet de réforme des retraites

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Après s’être rassemblé sur le parvis du comité du tourisme de Mamoudzou, près de la barge, le cortège composé de plusieurs centaines de manifestants s’est dirigé vers le rond-point SFR à Kaweni. La circulation est perturbée dans le chef-lieu.

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Un traité historique pour la protection de la biodiversité marine en haute mer

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Un accord historique a été récemment obtenu sur le traité sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, c’est-à-dire en haute mer (processus dit « BBNJ »), lors de la cinquième session de négociations intergouvernementale qui s’est tenue au siège des Nations Unies à New York, du 20 février au 4 mars.

Les océans sont l’un des principaux réservoirs de la biodiversité dans le monde, ce sont des puits de carbone essentiels à la régulation du climat et donc indispensables dans notre lutte contre le dérèglement climatique. Ils constituent plus de 90 % de l’espace habitable sur la planète et abritent quelques 250.000 espèces connues ainsi que de nombreuses espèces encore inconnues.

Quelques mois après l’adoption d’un accord lors de la COP15 Biodiversité visant à protéger 30 % des terres et des mers d’ici à 2030, l’adoption d’un traité sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine en haute-mer est une étape clé pour protéger l’océan et sa biodiversité et permettre un juste partage de ses ressources. Ce traité a vocation à élaborer un instrument international juridiquement contraignant afin de renforcer la gouvernance de la haute mer et d’établir les outils nécessaires à une protection effective de l’océan et à une utilisation durable de ses ressources.

Les entreprises mahoraises invitées à un forum d’affaires au Mozambique

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Les 24 et 25 avril, la CCI France Mozambique et l’ambassade de France au Mozambique organisent un forum d’affaires à Maputo, la capitale du pays. Il rassemblera des entreprises mozambicaines, mahoraises, réunionnaises, métropolitaines et des structures du secteur public mozambicain. « Le Mozambique est un pays qui reste encore relativement méconnu des Français et le potentiel du marché mozambicain est souvent sous-estimé. Malgré les difficultés rencontrées dernièrement, le potentiel est bien réel et est pour vous l’occasion de penser business, créer ou renforcer des partenariats. Cet événement est l’occasion pour vous de faire des rencontres, d’élargir vos réseaux et de saisir les opportunités de développer des affaires », promettent les organisateurs.

Les acteurs des secteurs de l’agribusiness, de la pêche, du transport, de la logistique, de la santé, du secteur gazier, énergies renouvelables, de l’électricité, de la gestion des déchets, du tourisme et de la finance sont invités. Le Medef, ainsi que la CCI, lancent un appel aux intéressés et leur donnent jusqu’au vendredi 10 mars. Le syndicat des chefs d’entreprise rappelle que « les frais relatifs au déplacement restent à la charge de l’entreprise souhaitant y prendre part ». De leur côté, la CCI de Mayotte et l’Adim (Agence de développement et d’innovation de Mayotte) proposent « d’accompagner toutes les structures économiques souhaitant développer leurs activités à l’export ».

Journée des droits des femmes : le Cam et BTPTS marchent main dans la main

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Les associations Cam (club d’athlétisme de Mamoudzou)et BTPTS (Bouge-toi pour ta santé) ont marché autour du lac Dziani, ce dimanche 5 mars, en l’honneur des droits des femmes et de l’égalité. 52 personnes se sont rassemblées pour cet événement. « La journée des droits des femmes et de l’égalité est officiellement le 8 mars, mais nous avons anticipé pour pouvoir faire notre événement un dimanche », indique le Cam, qui souhaite remercier les partenaires de sa section sport-santé (direction régionale des droits des Femmes et de l’Égalité, Agence régionale de santé, la Drajes, la Maison de Santé du lago, la MGEN, la commune de Mamoudzou, le conseil départemental et l’Ufolep).

Grève suite : pas d’accueil physique chez EDM, ce mardi

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En raison d’un mouvement de grève à l’initiative des syndicats CGT et FO, et de manifestation contre la réforme des retraites, il n’y aura pas d’accueil physique dans les locaux d’Électricité de Mayotte (EDM), ce mardi. « Nous resterons joignables via l’espace client ou par téléphone », indique toutefois le fournisseur d’électricité.

Les microplastiques dans le viseur du Parc marin

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Le projet Plasma (« pollution aux microplastiques de lagon de Mayotte ») réunit des chercheurs en physique, chimie et sociologie autour de cette problématique.

En cette saison des pluies – qui draine de nombreux détritus dans notre lagon – le Parc naturel marin de Mayotte alerte sur la question des déchets plastiques, et notamment des plus petits d’entre eux. Depuis novembre dernier et jusqu’en juin prochain, le parc finance le projet Plasma, qui vise à quantifier le problème de la pollution aux microplastiques du lagon de Mayotte, et à en déterminer l’origine. Une équipe pluridisciplinaire de scientifiques est mobilisée, épaulée par des chercheurs en herbe, élèves de deux établissements scolaires de l’île.

A Mayotte, faute de tout-à-l’égout, nous avons le tout-au-lagon ! En cette période de saison des pluies, les déchets sont immanquablement ravinés par les fortes précipitations tout droit dans la mer qui nous entoure. Si les bouteilles en plastique, ou les incontournables savates « White Dove » se repèrent facilement – flottant à la surface – d’autres détritus, plus petits, plus discrets, soulèvent une inquiétude particulière. Les microparticules de plastiques, ou « microplastiques » sont issus de la dégradation d’objets plus gros. « Compte tenu de leur taille comparable à celle des organismes du plancton, les microplastiques sont ingérés de façon accidentelle par le zooplancton, et de nombreux animaux marins consommateurs de plancton. […] Le plancton étant la base de la chaîne alimentaire, les conséquences peuvent être dramatiques pour l’ensemble des espèces : troubles physiologiques, altération de la productivité de ces animaux et in fine de l’efficacité de la chaîne alimentaire », renseigne le Parc naturel marin de Mayotte dans un communiqué, précisant que ces perturbations peuvent entraîner « une désoxygénation des océans ». Gloups !

En réponse, et dans la lignée de la création – en 2017 – d’un Observatoire des déchets marins, le parc finance, à hauteur de 60.000 euros, le projet Plasma (« pollution aux microplastiques de lagon de Mayotte »), qui réunit des chercheurs en physique, chimie et sociologie autour de la problématique. « Le projet a deux grands objectifs », renseigne Cristèle Chevalier, chercheur en océanographie physique à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), et spécialisée dans la modélisation des courants marins dans les lagons. « Dans un premier temps, il s’agit de mieux comprendre la dynamique des microplastiques dans le lagon : de savoir en quelle quantité ils se trouvent, et comment ils circulent. Ensuite, nous chercherons à déterminer leur origine. Proviennent-ils uniquement du littoral mahorais, ou entrent-ils aussi dans le lagon depuis l’océan ? », indique-t-elle.

Localiser les zones polluées dans le lagon

Pour tenter de répondre à ces questions, la scientifique développe un modèle de courantologie à l’échelle du lagon de Mayotte. « On a besoin de comprendre la dynamique des courants car ce sont eux qui transportent les objets : le plancton qui est incapable de nager, mais aussi les déchets ! Donc on calcule les courants et après on essaye de voir comment se déplacent les microplastiques avec ces courants », détaille Cristèle Chevalier. « Cela ressemble un peu à de la météorologie. Le modèle repose sur tout un système d’équations qui déterminent les mouvements marins en fonction des marées, des vents, de la houle. Cela représente plusieurs dizaines de milliers de lignes de code ! », renseigne-t-elle. Son modèle met ainsi en évidence des « zones de concentration », où s’accumulent les microplastiques, et des « zones de dispersion », où ils ne restent pas. Par exemple, la baie de Bouéni retiendrait les déchets microplastiques, tandis qu’ils se disperseraient plus rapidement dans la zone de Longoni. Des prélèvements seront effectués en mer pour valider le modèle. « Dans une logique pluridisciplinaire, nous rencontrerons également les professionnels du lagon : les plongeurs, les pêcheurs… pour qu’ils nous détaillent les courants qu’ils observent au quotidien », précise Mathieu Leborgne, enseignant-chercheur de sociologie, également impliqué dans le projet.

Dans un second temps, Plasma s’intéresse au continuum terre-mer, c’est à dire « à la dynamique qu’il y a entre certains bassins versants de rivières et le lagon, qui est le réceptacle de tout ce qui se trouve en amont », indique le sociologue. « Pour cela, on a déployé un dispositif de science participative ». Deux classes – respectivement du collège de Passamaïnty et du lycée des Lumières de Kaweni – ont été mobilisées. Les chercheurs en herbe, « à la fois ethnologues et scientifiques », ont ainsi effectué des prélèvements d’eau des rivières pour en déterminer la teneur en microplastiques, et ont mis en œuvre un protocole d’enquête ethnographique. « Pendant deux heures, nous avons arpenté le cours de la rivière. Les élèves devaient relever sur une carte l’ensemble des pratiques observées en lien avec la rivière. Qui s’en sert ? Pour quoi faire ? », explique le sociologue. Cette observation de terrain doit aider à déterminer la source des microplastiques trouvées dans les rivières, et drainés dans notre lagon : le linge des lavandières, les pneus qui servent de barrages informels sont autant de pistes à explorer. Un questionnaire sur les rapports locaux aux déchets est en cours de passation par les élèves auprès de leurs familles et amis. « Pour nous, scientifiques, cette démarche est d’autant plus intéressante qu’elle nous permet de collecter des données issues de milieux qui nous sont normalement très difficiles d’accès », avance Mathieu Leborgne. Les élèves présenteront le fruit de leur travail au mois de juin prochain. D’un point de vue recherche, les modèles de courantologie et d’analyse de dispersion des particules devraient être terminés d’ici l’année prochaine. « C’est le temps qu’il faut compter pour l’analyse des échantillons et prélèvements », précise Cristèle Chevalier. « Ensuite, on écrira des articles scientifiques dessus ! »

Quelle suite concrète pour les conclusions scientifiques qui seront établies ? « Le projet Plasma est un outil qui doit nous permettre de faire émerger des solutions concrètes. Une fois que l’on saura combien de microplastiques nous avons, à quels endroits, et que nous aurons compris d’où ils proviennent, alors nous pourrons alerter les collectivités locales pour qu’elles prennent des mesures », détaille Clément Lelabousse, chargé de mission qualité de l’eau au Parc naturel marin de Mayotte, qui se projette déjà sur un « Plasma 2 ».

Ces Mahorais vont désormais travailler sur les yachts de luxe

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Les stagiaires mahorais ont suivi une certification de qualification professionnelle à Cannes.

Depuis plusieurs mois, huit Mahorais(e)s suivent une formation de steward dans le yachting. Ce projet, réalisé à l’initiative de Pôle emploi et du conseil départemental de Mayotte, est une grande première pour le territoire. Après deux mois de formation à la faculté des métiers de Cannes, le cursus arrive à son terme pour les formés à l’hôtellerie de luxe et au secteur du yachting. L’occasion de faire un point sur ce projet avec Stéphane Gouy, référent maritime secteur économie bleue à Pôle emploi. 

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Au cours de la formation, des cours de cuisine ont été donnés aux stagiaires.

Flash Infos : La session de formation de stewards et stewardesses du yachting arrive à son terme, quel était le projet et où en sommes-nous ?

Stéphane Gouy : Le projet a démarré il y a un peu plus d’un an et demi. A la sortie de la crise Covid, beaucoup de personnes ont quitté le secteur du yachting, il y a donc eu une importante pénurie de main d’œuvre. Nous avons travaillé sur ce projet pour donner suite aux importants besoins de recrutement. C’était un projet très ambitieux, car le secteur du yachting est un secteur de luxe. A Mayotte, nous n’avons pas de yacht, mais nous avons des personnes très motivées. Je croyais en les candidats que nous avions localement à Mayotte pour intégrer cette formation. Dans un premier temps, nous avons échangé avec le conseil départemental de Mayotte et Ladom (L’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité), pour lancer une première action, un premier jet de formation pour répondre à deux objectifs : le premier de donner l’occasion à des personnes motivées d’exercer dans le secteur du yachting et le second de permettre à Mayotte de se positionner sur ce marché d’hyper-luxe, mais aussi de faire exister l’île comme un réservoir potentiel de compétences. 

L’objectif pour les stagiaires est de trouver un emploi en métropole. Nous avons donc bâti tout un programme, pour permettre aux Mahorais d’obtenir une expérience dans l’hôtellerie, de savoir nager et de parler anglais. La formation s’est déroulée avec une immersion au Kenya dans un hôtel de luxe pendant plus d’un mois, d’une immersion de quinze jours à l’école maritime de Mayotte et de tests de natation avec la validation du 50 mètres nage-libre. A la suite, sept stagiaires sont partis en métropole à Cannes, pour suivre une formation certifiante. 

F.I. : Quel a été l’objectif de cette formation certifiante à Cannes et son programme ?

S.G. : Les sept stagiaires ont passé deux mois à la faculté des métiers hôteliers de Cannes pour obtenir un certificat de qualification professionnel (CQP) hôtelier « personnel de bord », validé par la Fédération des industries nautiques et reconnu par les professionnels du secteur. C’est la première fois que Mayotte est représentée dans ce cursus. Ce CQP a pour but de former des personnes totalement autonomes sur un bateau. Au cours de la formation, des stages ont eu lieu chez un loueur de bateau de luxe pour aborder la partie entretien. Par la suite, un autre a eu lieu sur différents bateaux allant de 24 à 50 mètres. Chacun a pu réaliser un stage embarqué de huit jours.

Concrètement, pendant les deux mois de formation, les stagiaires ont appris la fleuristerie, la mise en place de table, le service en restauration et au bar, la cuisine, l’entretien, le repassage, le nettoyage et entretien des chambres. Tous les aspects que l’on peut apprendre au même titre que pour exercer dans un hôtel cinq étoiles. A la fin du CQP, les stagiaires ont passé plusieurs épreuves, écrites et orales, dont une soutenance de stage, le tout face à un jury de haut niveau réunissant des gouvernantes d’hôtel cinq étoiles, de capitaines de yacht ou encore de responsables de société. Les résultats ne sont pas encore donnés, ils le seront sous quelques jours. 

F.I. : Avez-vous un petit mot sur les stagiaires ?

S.G. : Les stagiaires ont été formidables, car il y a plusieurs choses qui ne se sont pas passées comme sur le plan. Ils ont été là. Je peux dire que ça a été des guerriers et ils ont répondu présent du début à la fin. Les stagiaires ont également donné une très belle image d’eux et de Mayotte lors de leurs stages. Ils ont pu réellement se former à l’hôtellerie haut de gamme et embarquée. 

A titre d’exemple, l’une de nos stagiaires de 18 ans du nord de Mayotte, a été embauchée sur un yacht de 33 mètres pour la saison qui débute. En termes de résultats, on est à quatre voire cinq personnes qui seront au travail d’ici à la fin du mois de mars, sachant que la saison débute fin-mars dans le yachting. Malheureusement, il y a deux personnes qui n’ont pas réussi la visite médicale spécifique à ce secteur. Mais au niveau des résultats, nous avons un objectif largement atteint. 

F.I. : Quels sont les retours que pourriez-vous faire sur cette première formation ? 

S.G. : Cette première formation a été marquée par un réel engagement des stagiaires et par un vrai travail partenarial, avec le Pôle emploi Paca, mais aussi avec le conseil départemental de Mayotte et Ladom, et plus généralement au réseau Pôle Emploi. Un premier bilan va être réalisé et pour la suite, l’idée est de reconduire cette formation, mais d’ajouter un stage afin de réaliser l’orientation du stagiaire soit dans le yachting, dans la cuisine, dans le service ou employé d’étages dans l’hôtellerie. Pour cette première, nous éprouvons une immense fierté d’avoir pu réaliser ce projet, avec seulement quatre mois de formation. Mayotte existe aujourd’hui dans le domaine de yachting en métropole. Cela a permis de créer une vitrine et peut permettre de développer de nouveaux projets. 

Mariam Saïd Kalame porte désormais la voix du parti présidentiel à Mayotte

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Mariam Saïd Kalame enlace Soula Saïd-Souffou, le 2 octobre 2022. Ils viennent de remporter l’élection départementale partielle du canton de Sada et Chirongui.

Sociologue de formation, Mariam Saïd Kalame vient de rentrer deux fois dans l’histoire (politique) de Mayotte, en seulement quelques mois. Celle qui a battu (avec Soula Saïd-Souffou) Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim à la tête du canton de Sada-Chirongui vient d’être désignée porte-parole du parti Renaissance, avec effet ce jeudi 9 mars. La conseillère départementale de Sada-Chirongui n’a rien perdu de la combativité qui la caractérise.

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Conseillère départementale depuis octobre 2022, Mariam Saïd Kalame sera très bientôt la porte-parole du parti Renaissance à Mayotte.

Flash Info : Quel est le premier bilan que vous dressez après quelques mois passés à la tête du canton de Sada-Chirongui ?

Mariam Saïd Kalame : En ma qualité d’élue du canton de Sada-Chirongui, je suis satisfaite d’avoir été entendue par les électrices et les électeurs et au-delà de toutes les Mahoraises et Mahorais au-devant desquels j’ai pu dégager beaucoup d’énergie pour promouvoir des projets et des idées pour l’avenir de notre département. Et vous pouvez me croire, ça n’a pas été facile car rien ne m’a été épargné, mais c’est le jeu classique de la politique. Certaines dates restent ancrées à vie dans mon esprit. Le 22 juillet 2022, à 12 h 05, je reçois un coup de file m’annonçant que le Conseil d’État venait d’annuler définitivement l’élection de Mansour Kamardine et de sa binôme Tahamida Ibrahim à la tête du canton de Sada-Chirongui. La préfecture de Mayotte avait 45 à 90 jours pour organiser un nouveau scrutin. Finalement, les nouvelles élections se sont tenues deux mois plus tard en septembre. Dans ma tête, à aucun moment je n’avais envisagé ce qui allait suivre. Dans mon groupe politique, personne ne m’avait annoncé que je repartais en campagne à la mi-août sans le binôme (N.D.L.R. Mohamed Abdou) qui m’avait accompagné en 2021 et qui s’était énormément dépensé devant la justice pour faire annuler cette élection. Je l’ai appris de la bouche même de l’intéressé un matin à 6 heures, « je t’informe que pour des raisons personnelles et professionnelles je ne serai peut-être plus de la partie ». Malgré le contexte particulier qui prévalait, il m’a fallu donc six semaines pour trouver un binôme, bâtir un projet, mener campagne et gagner les élections. 

F.I.: Votre prise officielle de fonction n’est pas passée inaperçue. Quelle impression vous laisse cette expérience ?

M.S.K : Mes impressions à propos de l’accueil qui nous a été réservé, mon binôme Soula Saïd-Souffou et moi-même au cours de la journée du 17 novembre 2022, c’est que les élections ont été respectées. Et conformément aux souhaits des électeurs de Sada-Chirongui, nous avons tendu la main à la majorité en place au conseil départemental. Celle-ci n’en a pas voulu, le mot d’ordre a été « ne nous les envoyer pas ! ». Notre péché a été d’avoir battu Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim, deux membres importants de la majorité, dans une élection partielle. J’assume pleinement ce fait et je n’en éprouve aucun regret pour cela ! Je n’ai donc éprouvé aucune rancœur, je suis restée imperturbable parce que j’étais là dans cet hémicycle en qualité d’élue d’une population. Il y a un point commun à toutes les différentes fonctions que j’ai occupé dans cette île, c’est le service à la population. J’ai été désigné pour siéger à un minimum de commissions. C’est la loi qui veut cela et il n’y a rien de particulier à souligner. Je me fais un plaisir fort à siéger, avec les mêmes personnes qui m’ont méprisé en novembre 2022. Je siège régulièrement, je travaille aux commissions, je donne mon avis et tout se passe correctement. C’est juste un jeu de rôle. Au risque de me répéter, non, je ne regrette pas d’être là, et je crois beaucoup à l’avancement des choses en faveur de cette île. Vous entendrez parler de moi très bientôt. Je viens en effet d’être désignée porte-parole du parti Renaissance (celui du chef de l’État Emmanuel Macron) à partir du jeudi 9 mars. C’est la première fois que j’adhère à une formation politique. Dans le souci de satisfaire les attentes de la population de Sada-Chirongui, je me dois d’étudier toutes les possibilités qui se présentent afin de leur donner raison de nous avoir choisi mon binôme et moi pour défendre leurs intérêts au sein de l’assemblée départementale.

F.I. : Vos adversaires mettent en exergue un manque d’expérience politique par comparaison à votre ancien concurrent, Mansour Kamardine. Vous leur répondez quoi ?

M.S.K: Je vais être claire avec vous. Ma première aventure électorale remonte à 2021 dans la municipalité de Chirongui sur la liste de Roukia Lahadji. Je siège au conseil municipal de Chirongui, bien avant le Département. A 50 ans passés, j’ai eu le temps de construire une famille, une carrière professionnelle, me faire de la place en qualité de fonctionnaire et une notoriété sur l’ensemble de ce territoire pendant vingt ans, à des postes à responsabilité. Donc ce n’est aucunement une recherche de promotion sociale qui m’amène au conseil départemental. Ma vision de la politique, c’est se mettre au service de la population. En dehors des « bobos et maladies » dont nous les humains sommes parfois sujets, nous sommes élus pour être au service de la population. Ma décision [de me porter candidate à la fonction d’élue départementale] a été mûrement réfléchie, je me suis lancé dans cette aventure en mon âme et conscience et en parfaite connaissance des rouages politiques auxquels peuvent se heurter des hommes et des femmes élus. A travers mes expériences professionnelles précédentes, au sein de cet hémicycle, j’ai appris que les problèmes se règlent en dehors de la politique politicienne. Il faut mettre en valeur les techniciens et travailler avec eux si l’on veut faire avancer les choses et faire aboutir les dossiers. Et c’est ce que j’ai organisé pour ce mardi matin à 9 heures dans les locaux de la mairie de Chirongui avec les agents de toute une direction de nos services. Le refus de certains aux commandes du Département de nous attribuer des bureaux mon binôme et moi (N.D.L.R. la majorité départementale considère que les conseillers d’opposition peuvent se partager leurs locaux) ne sera pas un frein pour nous d’assurer les missions qui nous sont confiées. Et jamais je ne m’abaisserai à manquer du respect au président du conseil départemental (N.D.L.R. Ben Issa Ousseni) ou à tout autre élu pour cela. Ils ont une légitimité conférée par la population à travers le choix des urnes, ils sont tous respectables, qu’ils siègent au sein du groupe de la majorité ou de l’opposition.

F.I. : Comment se passe votre relation de travail avec votre binôme ?

M.S.K. : Je tiens à rendre un hommage appuyé à mon binôme Soula Said-Souffou, une personne qui aime particulièrement Mayotte, qui a toujours su distinguer les besoins et défendre les intérêts de notre île. Il en a fait la raison de sa vie et l’a prouvé à diverses occasions, dans les conditions difficiles du déroulement de ces élections départementales partielles de 2022. En seulement cinq semaines, il a su s’adapter et participer à la construction du projet politique que nous défendons ensemble dans le cadre de cette mandature. Je prends l’engagement que cette expérience ira jusqu’au bout et que nous ferons tous les deux tout ce qui est en notre capacité pour mener notre mandature à son terme dans le seul intérêt de notre population.

Nadine et Farrah Hafidou, deux sœurs au service des entreprises

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Farrah Hafidou est présidente de la fameuse couveuse d’entreprises Oudjerebou.

L’une est membre du conseil économique, social et environnemental (CESE), de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte, et cheffe d’entreprise. L’autre est présidente de la fameuse couveuse d’entreprises Oudjerebou et participe aux côtés de sa sœur au développement d’Idephi, dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage. Nadine et Farrah Hafidou ne cessent d’avancer, emmenant leurs collaborateurs et leur île dans leur sillage. Mayotte Hebdo dresse un portrait des deux sœurs à l’occasion de son dernier numéro consacré à la journée internationale des droits des femmes. 

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Nadine Hafidou est membre du conseil économique, social et environnemental (CESE) et de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte.

Il est des familles touchées par la fibre entrepreneuriale, y compris à Mayotte, second territoire le plus dynamique de France en termes de créations d’entreprises, avec 1 802 en 2021. C’est sûrement le cas de la sororie Hafidou, comptant Farrah, la petite sœur, et Nadine, l’aînée. Cette dernière a déjà atteint des sommets : neuvième ultramarine à siéger au CESE, la « troisième chambre » de France après l’Assemblée nationale et le Sénat, Nadine Hafidou y est surtout l’une des rares mahoraises, suivant d’autres femmes telles que Sarah Mouhoussoune. Reconnue pour ses compétences et appréciée pour son curriculum vitae bien fourni, notamment grâce aux actions menées lors de sa présidence au sein de l’association des CCI d’Outre-mer (Acciom), Nadine Hafidou est aussi l’une des meilleures porte-paroles des entreprises du 101ème département français.

Nommée jusqu’en 2026 au CESE, la cheffe d’entreprise est vice-présidente de la Délégation aux Outre-mer et membre de la commission ‘nvironnement, émettant donc des recommandations au niveau national. Elle ne laisse pas pour autant tomber son bébé, la société Deltah Immo, devenue Idephi, qu’elle cogère avec sa sœur, Farrah. Cette dernière agit également dans l’intérêt des entrepreneurs mahorais, présidant la couveuse d’entreprises Oudjerebou, située à Cavani. L’organisme, existant depuis treize années, a accompagné – ou couvé – plusieurs dizaines de projets avec succès, et n’hésite pas à multiplier les partenariats avec les institutions et entreprises locales, sous l’impulsion de sa présidente. Oudjerebou faisait notamment partie du jury pour les derniers Trophées mahorais de l’entreprise, organisés par la Somapresse.

L’entrepreneuriat au féminin

La couveuse s’est également distinguée en accompagnant des jeunes de quartiers prioritaires, mais aussi et surtout des femmes mahoraises, via le réseau « Marraine et moi », mettant en relation nouvelles et anciennes entrepreneuses locales. Il faut dire que Farrah Hafidou avait de quoi témoigner d’une détermination sans limites pour les femmes du département, ayant vu sa sœur grimper les échelons locaux et nationaux. Nadine n’est en effet pas arrivée là par hasard, ni sans appuyer ses semblables. Dès ses débuts dans le monde de l’entreprise, elle souhaite donner l’exemple et incite les femmes à fonder leurs sociétés. Elle crée alors « l’entrepreneuriat au féminin » à Mayotte et devient la présidente de l’association. Suite à cela, tout s’enchaîne : élue à la CCI Mayotte en 2016, bras droit du président actuel à la CCI France, puis présidente et vice-présidente de l’association des CCI d’Outre-mer (Acciom), avant de siéger au CESE depuis 2021. Et, vu la jeunesse et le dynamisme des deux sœurs, nul doute que les parcours de Nadine et Farrah Hafidou ne sont pas terminés, pour le plus grand bonheur des entreprises de l’île au lagon.

Retrouvez l’intégralité de la liste des femmes qui font et feront Mayotte dans le numéro 1033 de Mayotte Hebdo, disponible gratuitement ici : www.mayottehebdo.com/mayotte_hebdo/

Caribus : fin de la circulation provisoire sur la voie de bus à Passamaînty

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Depuis le 29 novembre, date de mise en service de la déviation à Passamaïnty sur la RN2, les véhicules empruntaient la future voie de bus. Ces travaux ont permis à la communauté d’agglomération de Dembéni–Mamoudzou (Cadéma) de réaliser la pose de canalisation d’un nouveau réseau d’eau potable, ainsi que de créer deux nouveaux carrefours, qui possèdent désormais des feux de circulation. Réalisé dans le cadre du projet Caribus, ce chantier avait créé de nombreux embouteillages, ce qui avait conduit l’intercommunalité à mettre en place des navettes gratuites. Depuis ce lundi 6 mars en milieu de matinée et après plusieurs semaines de travaux, la circulation sur les futures voies de bus est terminée ! En effet, les véhicules circulent de nouveau sur le tracé original de la route nationale et doivent s’adapter aux nouveaux croisements. 

Levée de la restriction d’usage de l’eau dans le sud

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La SMAE (société mahoraise des eaux) informe les usagers des villages de Mronabéja, Passi-Kéli et Mbouini, qui se trouvaient sous restriction d’usage de l’eau pour les usages alimentaires de l’eau depuis le 25 février, d’un retour à la normale, ce lundi 6 mars. L’eau est de nouveau consommable pour les usagers alimentaires sur l’ensemble de ces trois communes.

Djassim Ahamada termine deuxième de Mister France

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Le sauteur en longueur et spinteur mahorais de 29 ans faisait partie des prétendants au titre de Mister France, dont la cérémonie s’est déroulée, ce samedi, à Poissy (Yvelines). Ce concours, équivalent de Miss France chez les hommes, départageait 29 candidats. Originaire de Mamoudzou, Djassim Ahamada est le premier Mahorais à terminer sur un podium. Il s’est classé, en effet, premier dauphin, juste derrière Lisandre Van Muylders, Mister Corse et nouveau Mister France. Précédemment, il avait rejoint la liste des douze finalistes à la fois choisis par le public et sur la base de ses résultats au concours de culture générale.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes