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Réforme des retraites : un appel à la grève par l’intersyndicale de Mayotte pour le mardi 7 mars

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L’intersyndicale de Mayotte (UI-CFDT, UD-FO, CFE-CGC, FSU, CGT-Ma, SUD-Solidaire, Unsa) appelle toutes et tous les travailleuses et travailleurs (public, privé, jeunes et retraité) à se mobiliser, se mettre en grève et à manifester le mardi 7 mars 2023, à 8h, sur le parvis du comité de tourisme, à Mamoudzou.

Cet appel à la mobilisation est réaliser afin d’exiger : le renoncement du gouvernement au report de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation ; l’application du taux et du plafond de la sécurité sociale de droit commun sur les calculs de pensions, pour une retraite digne ; l’ouverture des droits aux régimes complémentaires de retraite (IRCANTEC, AGIRC-ARRCO) ; l’application du code de la sécurité sociale ; l’application du SMIC de droit commun et en finir avec les discriminations ; l’extension des conventions collectives nationales ; l’alignement de l’indexation des salaires à 53% pour finir avec les disparités de traitement ; l’application du droit commun sur les minima-sociaux (allocations familiales, logement, rentrée scolaire, ASPA, AAH, RSA, prime d’activité, …) ; la revalorisation de la carrière des anciens agents de l’ex-fonction publique locale de la CDM en reprenant en compte leur ancienneté générale de services (AGS) ; la reprise de la totalité de la carrière des énergiciens de Mayotte par la Caisse Nationale de retraite des IEG (CNIEG) ; l’harmonisation des pensions des agents de la FP ; le maintien de la bonification outremer ; le maintien et l’application à toutes et tous de l’indemnité temporaire de retraite (ITR).

« Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures. Au fil des semaines, les sondages démontrent également une hausse de ce rejet massif puisque dorénavant, plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs sur 10 se disent opposés au projet de réforme », affirme l’intersyndicale. 

Lancement d’une plateforme collaborative pour des bâtiments résilients

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Le programme inter outre-mer pour des bâtiments résilients et économes en énergie (Ombree) a été mis en place par l’État, en 2020, pour permettre aux territoires ultramarins de réduire leurs consommations d’énergie. Il permet aux professionnels de la construction de développer leurs connaissances, de partager les bonnes pratiques et de valoriser leurs retours d’expériences issus du terrain. Pour compléter ce dispositif, une plateforme collaborative vient d’être lancée. Appelée Pergola, elle permet de créer un espace pour mutualiser les différentes ressources locales relatives aux bâtiments et aux économies d’énergie, et ainsi de créer une communauté autour des professionnels de la construction des territoires ultra-marins déjà engagés (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Nouvelle-Calédonie et Mayotte).

Environnement : nouvelles bases de données collaboratives à Mayotte

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A Mayotte, aucun outil d’évaluation des actions en éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) n’existait encore. Or, ce type d’outil permet notamment d’avoir une vision globale de l’EEDD sur un territoire. C’est ainsi que le Réseau EEDD 976 a demandé le déploiement du tableau de bord EEDD à Mayotte ; celui-ci est actif depuis janvier 2023. Plus d’une vingtaine de structures ont déjà rejoint le tableau de bord EEDD.

Le réseau EEDD 976 pourra collecter les données liées à son territoire. Une association ou autre structure EEDD quant à elle pourra obtenir des données facilement et rapidement exploitables (graphiques, cartes, tableaux, etc.) pour son rapport d’activités et ses bilans annuels par exemple. Aux niveaux régional et national, cet outil permet d’obtenir une vision globale de l’EEDD sur un territoire (nombre d’animations, d’emplois, de participants, de partenaires, etc.), d’évaluer son action, puis de communiquer, et de participer à la construction des politiques en EEDD. Toute structure contribuant de près ou de loin à l’EEDD à Mayotte est la bienvenue.

France 2030 et agriculture biologique : deux plans de soutien aux agriculteurs

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A l’occasion du Salon international de l’agriculture, qui s’est terminé ce dimanche, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, a annoncé le lancement du dispositif France 2030 et a dévoilé le contenu du plan pour l’agriculture biologique. Pour soutenir le déploiement concret de l’innovation dans le monde agricole, un dispositif d’aide directe aux investissements des agriculteurs est lancé dans le cadre de France 2030. Le dispositif « Équipements pour la troisième révolution agricole » a été lancé à l’occasion du Salon de l’agriculture. Ce guichet, opéré par FranceAgriMer, est ouvert pour accompagner tous les acteurs de monde agricole, individuels et collectifs. Pour déployer pleinement l’innovation au cœur des exploitations, dans tous les territoires, les agriculteurs seront soutenus dans l’achat de matériels innovants, grâce à une enveloppe de 400 millions d’euros, dont 100 millions fléchés sur les filières fruits et légumes. Les matériels éligibles ont été sélectionnés sur l’optimisation des ressources en eau, la sobriété énergétique des installations, l’adaptation aux aléas climatiques et sanitaires. Ce dispositif France 2030 est au service de la souveraineté alimentaire, pour renforcer la résilience et l’adaptation de l’agriculture française.

D’une autre part, le plan pour l’agriculture biologique vise à apporter une aide d’urgence aux exploitations du secteur en difficulté. Ce secteur connait, comme toutes les filières agricoles, des difficultés conjoncturelles liées au contexte d’augmentation de charges, qui accentue un replu de la demande en certains produits biologiques. Pour permettre au secteur de poursuivre sa dynamique, des mesures additionnelles ont été annoncées, via des mesures conjoncturelles immédiates afin d’apporter une aide d’urgence à celles des exploitations en agriculture biologique qui sont en grave difficultés économiques, par le déploiement d’un fonds doté de dix millions d’euros. Mais aussi, par des mesures structurelles de long terme, par la mise en place d’un travail interministériel et par une réforme de la gouvernance de l’agence BIO.

Nouvelle destruction de charbonnière illégale à M’tsapéré

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La préfecture de Mayotte indique que, le jeudi 2 mars, la direction départementale de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (Daaf), avec l’appui de la police nationale, a procédé à la destruction d’une charbonnière illégale d’un volume de 40 m³, au lieu-dit Chaouéni à Mtsapéré, commune de Mamoudzou. Cette action a été entreprise dans le cadre du plan d’actions de la mission inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (Misen 976). « La Daaf rappelle que la pratique du charbonnage est strictement réglementée et que les contrevenants à la réglementation s’exposent à des poursuites au titre du code forestier », est-il rappelé.

Caribus : « Si on ne fait rien, ça va être le gros bordel »

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Estimés à 200 millions d’euros, les travaux du Caribus sont prévus jusqu’en 2026. Le parcours de la ligne 1 commence à se dessiner à Passamaïnty.

Projet phare de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadéma), le Caribus est passé dans sa phase travaux depuis quelques mois. Le chantier se rapprochant du centre de Mamoudzou, il devient plus que nécessaire de développer des alternatives (vélos, bus, navettes maritimes) pour réduire les perturbations.

Où en est la première ligne ?

Sur les quatre lignes de bus (Hauts-Vallons-Passamaïnty, Passamaïnty-Dembéni, Hauts de Mamoudzou et Vahibé-Passamaïnty), la première est celle qui connaît l’avancée la plus visible ces derniers mois. Les feux sont désormais installés à Passamaïnty. Parmi les gros travaux dans les prochaines semaines, l’aménagement de la voie au niveau du rond-point SFR aura lieu au mois d’avril. Président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadéma), Rachadi Saindou prévient que le développement de Caribus ne pourra sa faire sereinement sans le développement d’alternatives à la voiture. « Si on ne fait rien, ça va être le gros bordel. »

Est-ce que les navettes fonctionnent bien ?

Premier exemple, le feu de chantier à Passamaïnty a entraîné des embouteillages encore plus conséquents que d’habitude en novembre, forçant la Cadéma à mettre en place une première ligne de bus gratuits depuis Hajangua, jusqu’à Kawéni. Celle-ci a trouvé peu à peu son public. Les taux d’occupation des bus ces dernières semaines dépassaient souvent les 50%, avec un pic à 84% à 5h du matin. De 1.317 personnes transportées au cours de la semaine du 12 décembre, leur nombre est passé à 3.229 pour celle du 13 février. « Sur le parking de Tsararano, un homme m’a dit qu’en rentrant le soir, il pouvait jouer avec ses enfants et discuter avec sa femme », raconte Ludovic Mihai, le directeur mobilités de la Cadéma.

Le système va-t-il se développer dans le nord de l’agglomération ?

C’est le souhait de la Cadéma qui envisage l’ouverture d’une deuxième ligne dans le sens Kawéni-Mamoudzou dans deux mois. Il n’est pas exclu qu’elle parte de Longoni, l’agglomération étant en pourparlers avec sa voisine, la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte. « L’idée, c’est de réduire le flot de voitures depuis la commune de Bandraboua », explique le président de la Cadéma.

Et les autres modes de transport ?

« Nous parlons de mobilités à la Cadéma, pas de mobilité. On ne voit pas l’intérêt d’avoir que du bus, il nous faut du vélo, des navettes maritimes », fait valoir le directeur mobilités, qui insiste sur l’accès aux vélos. « Il faut une acculturation au vélo. A Mayotte, il n’est pas encore développé. » L’agglomération encourage d’ailleurs les plus jeunes en réalisant des actions dans les écoles. Elle s’appuie aussi sur une prime à vélo versée sous la forme de bons d’achats. Plusieurs centaines de ces bons ont été distribuées dans les deux communes. Concernant les infrastructures, un schéma directeur cyclable, qui inclut la création de pistes cyclables, va voir le jour.

Les navettes maritimes vont-elles voir le jour ?

Un projet du conseil départemental prévoit depuis des années la création de lignes maritimes comme alternative à la route. Las d’attendre la collectivité départementale, la Cadéma a décidé de se saisir du dossier. Une première ligne Iloni-Mamoudzou doit voir le jour avec des navettes de 50 passagers ayant une motorisation propre. Le marché de conception-réalisation va être lancé ce mois-ci, la collectivité espère la lancer « début 2024 ». Elle pourrait être suivie par une autre ligne plus petite allant de la plage d’Hamaha à la barge de Mamoudzou. Cela pourrait réduire considérablement les temps de trajet depuis le nord de la commune. En outre, le ponton d’Hamaha pourrait faire l’objet d’un partenariat public-privé avec le concours du propriétaire de l’hôtel Hamaha. « Ils avaient eux aussi un projet de ponton », indique Rachadi Saindou.

La construction du nouvel hôtel de ville de Sada a démarré

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Les travaux de l’hôtel de ville de Sada ont démarré le 1er mars. Crédit : Commune de Sada.

Alors que la commune est dépourvue de mairie depuis 2019, les travaux de son nouvel hôtel de ville viennent de commencer. Un projet évalué à onze millions d’euros qui devraient permettre de regrouper les différents employés.

Les premiers coups de pelleteuse ont été donnés sur le site du nouvel hôtel de ville de Sada. La commune de 11.000 habitants a lancé les travaux, ce mercredi 1er mars. La collectivité était en effet dépourvue d’édifice municipal depuis la destruction des six bâtiments de l’ancienne mairie, lors de la précédente mandature, en 2019, pour cause de vétusté. L’objectif de cette nouvelle enceinte sera ainsi de regrouper les employés de la commune et leurs compétences, qui étaient jusqu’à lors dispersés sur huit sites différents.

Un bâtiment de 1.855 m² avec deux étages

Les travaux devraient durer 24 mois pour un montant prévisionnel de onze millions d’euros. C’est le cabinet Co-architectes spécialisé dans l’architecture bioclimatique tropicale et basé dans la ville de Saint-Pierre à La Réunion, qui a pensé ce projet. Au-delà de la construction d’une mairie, l’idée était de dégager de l’espace public, d’en faire un lieu de vie et de respiration, reprenant les coutumes de Sada et de l’île. Le nouvel édifice, construit sur un terrain de 2.633 m², s’étendra sur 1.855 m² de plancher et comprendra deux étages. La municipalité espère une livraison de l’édifice en début d’année 2025.

Parcoursup : fin de la première phase de formulation des vœux, ce jeudi

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La phase d’inscription et de formulation des vœux de Parcoursup a débuté le mercredi 18 janvier. Les candidats ont jusqu’à ce jeudi 9 mars pour formuler des vœux. Après cette date, les retardataires devront patienter jusqu’à l’ouverture de la phase complémentaire le 15 juin 2023. Pour rappel : les candidats peuvent formuler jusqu’à dix vœux pour des formations sélectives et non sélectives, et dix autres vœux pour des formations en apprentissage (sans limite de date de formulation). La plateforme nationale propose environ 21.000 formations reconnues par l’État, pour permettre aux candidats de réaliser leur projet de poursuites d’études supérieures à la rentrée 2023. 

À Mayotte, plus de 48 formations différentes sont présentes sur Parcoursup avec 24 brevets de technicien supérieur des domaines du service et de la production, trois classes préparatoires aux grandes écoles, huit Licences, deux diplômes d’état, cinq mentions complémentaires et d’autres formations diplômantes. Pour vous inscrire, vous devez disposer d’un INE (Identifiant National Elève) et d’une adresse électronique couramment consultée. Vous rencontrez des difficultés dans votre inscription ou la saisie des vœux, n’hésitez pas à solliciter l’assistance Parcoursup de Mayotte : − depuis la rubrique Contact de votre dossier Parcoursup − via le numéro vert (gratuit), ouvert de 8h à 12h du lundi au vendredi toute l’année pour les candidats, familles et professeurs de l’académie : 0 800 721 800. 

Le numéro vert sera exceptionnellement ouvert en journée continue de 8h à 16h les 8 et 9 mars. Le rectorat conseille aux candidats de « s’assurer les vœux souhaités soient formulés au plus tard le 9 mars minuit » et de « formuler un maximum de vœux, sans auto-censure, en étant cohérent et ambitieux dans vos choix ». Après la date limite, les candidats auront près d’un mois, jusqu’au jeudi 6 avril, date limite de confirmation des vœux, pour finaliser leur dossier Parcoursup et compléter leurs candidatures.

1,5 millions d’euros pour l’Adim, lauréat de l’appel à projets « plan innovation outre-mer »

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L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) a été annoncée comme l’une des huit lauréats de l’appel à projets national « plan innovation outre-mer ». Le Pôle d’innovation intégré de Mayotte (PI2M) de l’Adim, qui ambitionne de « soutenir l’innovation et le développement durable du territoire mahorais » sera ainsi soutenu à hauteur de 1,515 millions d’euros – l’enveloppe globale du « plan innovation outre-mer » s’élevant à quinze millions d’euros. L’appel à projets est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement et géré par la Banque des Territoires pour le compte de l’État dans le cadre de la politique d’investissement France 2030. Il fait suite à l’appel à manifestations d’intérêt « Innovation Outremer » qui a permis à l’État, dès novembre 2020, d’accompagner treize lauréats – dont l’Adim – à hauteur de 1,2 million d’euros pour financer des études d’ingénierie en vue de poursuivre le montage de leurs projets et d’en améliorer le contenu et la qualité.

Les salariés du GIP L’Europe à Mayotte mettent fin à leur grève

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Une partie des salariés du GIP ont choisi de faire grève pour dénoncer les dysfonctionnements de la structure cogérée par le Département de Mayotte et la préfecture.

Un protocole d’accord, signé ce samedi 4 mars, met fin au mouvement initié par les employés du GIP L’Europe à Mayotte, le mercredi 1er mars. La structure, cogérée par le conseil départemental de Mayotte et la préfecture, est en crise après la révélation de dysfonctionnements internes et l’éviction de son directeur, Ali Soula, il y a un mois.

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Une partie des salariés du GIP ont choisi de faire grève pour dénoncer les dysfonctionnements de la structure cogérée par le Département de Mayotte et la préfecture.

Le calme est-il enfin revenu au siège du GIP L’Europe à Mayotte à Tsingoni ? L’établissement, qui accueille une quarantaine de salariés, accompagne les porteurs de projet susceptibles de recevoir des fonds européens. Une tâche ô combien importante pour Mayotte qu’il assure sous l’autorité de gestion, la préfecture. Sauf que le torchon brûle depuis quelques mois. La différence de traitement entre les employés (certains sont mis à disposition par le Département, d’autres par la préfecture, le reste étant composé de contractuels directement rattachés au GIP), la gestion des ressources humaines (des agents refusent de se rendre à Tsingoni ou ont été recrutés au mépris des conventions signées) et la mainmise sur les dossiers du secrétariat général des affaires régionales (Sgar, qui en avait exclusivement la charge précédemment) sont mal perçues. L’éviction d’Ali Soula, le directeur, parce que le préfet Thierry Suquet « n’a plus confiance en lui », n’a rien arrangé. Au contraire, le Mahorais avait écrit une note dénonçant justement ces dysfonctionnements. L’homme de base du GIP étant parti, beaucoup à Tsingoni s’inquiétaient de leur sort et se sont mis en grève, ce mercredi 1er mars. 

Une dizaine de points dans l’accord

Lundi 27 février, les syndicats CGT et CFDT avaient déjà proposé un accord en neuf points comportant par exemple « une application de mesures efficaces des cogestionnaires du GIPEAM pour garantir l’égalité et l’équité entre les salariés », « un lieu de travail unique (Tsingoni) », ou encore « le respect des règles hiérarchiques dans le fonctionnement du GIPEAM ». Ni le Département ni la préfecture n’avaient alors signé. Ce samedi, peu de changements ont été apportés dans le texte où figurent les signatures de la conseillère départementale Zamimou Ahamadi (pour le Département) et le secrétaire général Sabry Hani (pour la préfecture). Ainsi, l’employeur s’engage à « rappeler la nécessité de respecter les relations respectives entre l’autorité de gestion et le GIPEAM et ainsi les fonctions et rôles de chaque entité conformément à la règlementation européenne », « faire respecter par le GIP et par l’autorité de gestion les circuits établis de gestion des dossiers conformément à la règlementation européenne » et « clarifier la situation des agents de l’État et du Département mis à disposition au GIPEAM et de formaliser leur mise à disposition par voie d’arrêtés ou de conventions conformément à la convention constitutive ». 

Dans les autres points abordés, les salariés sont entendus sur la constitution d’un règlement intérieur, qui déterminera le lieu de travail pour tous, à savoir le siège de Tsingoni.

Huit jeunes à la découverte des métiers du bâtiment durant six mois

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Chacun à leur tour, les huit jeunes qui ont suivi la formation d’initiation à la découverte des métiers du bâtiment ont reçu leur attestation.

Une cérémonie de remise d’attestation de fin de formation à huit jeunes a eu lieu, ce vendredi matin, à Tsoundzou. Pendant six mois, huit jeunes non-inscrits dans un dispositif d’insertion et relevant d’une prise en charge par l’ASE (aide sociale à l’enfance), ont été initiés à la découverte et à la pratique de différents métiers du BTP.

Tout au long de la formation de six mois, chaque stagiaire a pu découvrir la maçonnerie, la pose de carrelage, la peinture, la pose de faïence, mais aussi la maçonnerie paysagère. Ils ont également aussi pu acquérir des bases dans le domaine des travaux paysagers, jardins et espaces verts. L’initiation, basée uniquement sur des travaux pratiques, a permis aux jeunes de travailler avec le bois, la tôle, le placoplâtre, mais aussi de planter des arbres, fruits et légumes. Ce vendredi matin, la remise de diplôme a clôturé la deuxième session de cette formation, créée en 2021.

« Nous connaissons toutes et tous le contexte de Mayotte, avec cette jeunesse perdue », lance Abdou-Lihariti Antoissi, directeur de l’ASE (aide sociale à l’enfance). Cette action montre « qu’il y a aussi des jeunes qui ont envie de s’en sortir ». Menée par l’organisme Prof’Forma, co-portée par le conseil départemental de Mayotte et l’État au travers de la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Deets), cette formation d’initiation permet aux jeunes souvent très éloignés du marché de l’emploi et de la formation de découvrir des métiers et le monde du travail. « Cela leur permet de comprendre le fonctionnement du monde professionnel, les horaires, le respect de la hiérarchie, mais aussi de la considération », explique Jean-Pierre Rigante, directeur de formations et projets à Prof’Forma. 

Conduire les jeunes vers l’insertion

L’existence de cette formation, « montre que l’on n’oublie pas cette jeunesse, qui fait souvent face à l’isolement », note Ali Omar, troisième vice-président du conseil départemental de Mayotte. Ces mois d’initiation permettent également, pour le responsable du pôle Solidarités à la Deets, Yannick Leres-Bishopp « d’amener les jeunes dans la voie de l’insertion. Elle permet aussi de participer concrètement à leur formation ». L’idée principale de cette initiative étant qu’ils puissent, par la suite, s’insérer dans le monde professionnel ou continuent d’apprendre en s’inscrivant dans une formation qualifiante. 

Comprendre les bases de plusieurs métiers du BTP a demandé un investissement fort de la part des jeunes. Une exemplarité et une assiduité distinguées lors de la remise des attestations par les différents partenaires présents. Kassim, l’un des diplômés, reconnait que quand il est arrivé au sein de la formation, il « ne connaissait rien, maintenant, je suis capable du faire du carrelage ». Un témoignage emplit de fierté, partagée par Kambi qui avoue, « je suis fier d’être ici ! ». Lui qui espère « qu’un jour ça va changer et que ce sera le bonheur pour nous les jeunes ».

Face à la réussite de ces deux sessions de formation d’initiation, le Département souhaite « étendre l’opération à d’autres jeunes et l’ouvrir à d’autres métiers. Afin de donner de l’espoir à cette jeunesse », affirme Ali Omar. A Mayotte, ce sont 2.000 jeunes qui sont accompagnés par l’ASE.

Comores : Moroni garde le silence sur l’opération de décasage de Darmanin

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Selon le Canard enchaîné, le ministre français de l’intérieur, prévoit de procéder à une vaste opération de destruction des maisons des sans-papiers. Avec l’aval de l’Élysée, près de 750 policiers, devraient être envoyés en renfort à Mayotte pour l’occasion. Si la société civile comorienne dénonce ce nettoyage et tire la sonnette d’alarme sur ses conséquences, le pouvoir de Moroni, lui, évite de s’exprimer sur le sujet. 

Faut-il s’attendre dans les prochains mois à une crise diplomatique entre Paris et Moroni ? Depuis que le Canard enchaîné a révélé l’existence d’une opération en gestation, dont le but est de raser les logements de tous les sans-papiers vivant à Mayotte, la question n’arrête pas de tarauder les esprits. Selon l’hebdomadaire satirique, très connu également pour ses enquêtes pointues, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, préparerait une expédition de grande envergure. Baptisée « Wuambushu », et validée par le président français Emmanuel Macron, elle consiste à mettre un terme par la force à l’immigration clandestine, considérée par certains comme responsable de tous les maux qui frappent l’île aux parfums. Pour se faire, le ministre compte déployer 750 policiers qui doivent mater en l’espace de deux mois les délinquants à machette qui sèment la terreur un peu partout.  L’opération, d’après le journal, débutera le 20 avril prochain, une date qui n’a rien d’anodin a rappelé le Canard enchaîné. « Elle correspond à la fin du ramadan, et à l’examen, au parlement, du projet de loi sur l’immigration qui enlèvera certaines protections dont bénéficient les délinquants étrangers s’ils sont menacés d’une mesure d’éloignement », écrit le journaliste. Gérald Darmanin, qui lorgnerait déjà Matignon, veut transformer Mayotte en laboratoire.

Une opération qui inquiète

Si d’aucuns estiment qu’il est quasi impossible pour le gouvernement français de résoudre tous les maux de l’île, à Moroni, « le nettoyage » annoncé inquiète tout de même la société civile. Certains ont commencé à alerter sur les dangers de l’expédition du ministre français de l’intérieur. « On projette des pogroms, des décasages massifs menés directement par les forces de l’ordre. Les expulsions manu militari dites reconduites aux frontières se multiplieront. Des milliers de Comoriens dont des enfants, des femmes vont se retrouver dans la rue dans des conditions épouvantables ; et seront jetés en pâtures à des policiers sans scrupules et à des hordes haineuses encouragées et encadrées dans leurs forfaitures », craint Idriss Mohamed, défenseur d’une Mayotte comorienne. Le leader du parti Ukombozi s’interroge par ailleurs sur l’attitude que va adopter le gouvernement d’Azali Assoumani, récemment devenu président de l’Union Africaine. « Va-t-il opter pour les pirouettes et se cacher derrière des négociations illusoires secrètes ? », se demande Mohamed Idriss, dans une tribune publiée le 1er mars.

Un précédent en 2018

Le comité Maoré, lui, n’en démord pas non plus. A en croire son président, Youssouf Atick, cette opération est d’une gravité extrême qui s’appuie sur une loi française comparable aux lois de Pinochet, ex-dictateur chilien. « Sa mise en œuvre aura des conséquences sur la quiétude de la sous-région. Nous rappelons encore une fois que la France compte entreprendre des actions qui violeront les résolutions internationales », ajoute-il. En 2018, les relations diplomatiques entre la France et les Comores s’étaient fortement dégradées à cause d’une opération d’expulsion menée à Mayotte. Plusieurs Comoriens en situation irrégulière selon l’argument des autorités françaises avaient été chassés et mis dans la rue sans ménagement. Mais le bateau les transportant à Anjouan n’a pas été autorisé à accoster et a dû faire demi-tour, les autorités de l’archipel considérant que les ressortissants des autres îles ne sont pas des clandestins à Mayotte. En guise de représailles, l’ambassade de France à Moroni avait suspendu l’octroi des visas. C’était au mois de mai. A l’époque, la position comorienne faisait l’unanimité. Sauf que l’année suivante, en juillet 2019, Emmanuel Macron et Azali Assoumani ont signé un accord de partenariat à Paris, dans lequel la France a promis une enveloppe de 150 millions d’euros pour le développement de l’archipel. En contrepartie, Moroni s’engagerait à traquer les Comoriens qui tenteraient de rejoindre Mayotte.

Selon les données publiées par la préfecture, il y a eu plus de 25.000 reconduites à la frontière en 2022. Ce n’est pas tout. 772 kwassa-kwassa ont été interceptés l’année dernière. Avec ce deal signé il y a trois ans, une bonne partie de l’opinion ne voit pas comment l’opération de Darmanin échouerait étant donné que le point d’achoppement, notamment la question de l’accueil des reconduites a été réglée. En sa qualité de président de l’Union Africaine, le chef de l’État comorien, bénéficie certes d’un statut grâce auquel il pourrait se servir pour s’opposer à l’opération. Mais, comment osera-t-il affronter le pays qu’il aidé à accéder à la tête de l’UA ? Au lendemain de sa prise de fonction, des médias français ont assuré qu’Azali Assoumani est parvenu à obtenir la présidence de l’institution panafricaine grâce au lobbying de Paris. Une version que le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie, a contestée quelques jours plus tard. Pour l’article du Canard enchaîné, les autorités comoriennes n’ont toujours pas réagi en revanche. Et la récente visite à Moroni, d’une délégation de la direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS) n’aurait rien d’anodin. Cet organe est le bras droit de la politique française à l’étranger en matière de sécurité intérieure. D’autant que pendant les discussions avec le premier flic des Comores, l’immigration clandestine figurait parmi les sujets abordés. Des signes qui laissent entendre un cautionnement de Moroni si jamais Darmanin exécutait sa mission.

Ladom lance un simulateur d’éligibilité aux dispositifs de mobilité

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L’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité (Ladom) vient tout juste de mettre en ligne, le tout premier simulateur qui permet aux résidents d’outre-mer intéressés par l’un de ses dispositifs de mobilité, de vérifier l’éligibilité de leur demande. C’est dans une logique de progrès et de gain de temps pour les personnes susceptibles de bénéficier des dispositifs de mobilité, qu’un tout nouvel outil a été mis en place. En effet, sur la base du profil et des besoins exprimés en ligne, le simulateur permet tout d’abord d’aiguiller les internautes vers les dispositifs idoines puis, de vérifier l’éligibilité de leur demande de mobilité. En fonction des informations déclarées par les internautes et de la réponse obtenue automatiquement, ces derniers, seront ensuite orientés vers les outils de gestion en ligne de Ladom. 

Chaque année, l’agence accompagne toujours plus de résidents d’outre-mer dans leurs projets de mobilité. Plus de 60.000 ultramarins (tout dispositif confondu) ont pu en bénéficier en 2022 (contre un peu moins de 20.000 en 2021). Ce nouvel outil permettra donc de diminuer les délais de réponse, ceci, au bénéfice d’un plus grand nombre de bénéficiaires. Le simulateur est disponible via le lien suivant : https://ladom.fr/simulateur-aidesmobilite ou en cliquant sur le bouton « Ma demande de mobilité » en haut à droite du site www.ladom.fr

Avec ses exosquelettes, Cementis expérimente la manutention du futur

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Chaque jour, des milliers de sacs de ciment sont manipulés et disposés par les opérateurs dans les « big bags ». A gauche, Ali Hedja Arbabi, porte l’exosquelette.

L’antenne de Mayotte de l’entreprise de production et de distribution de ciment Cementis (ex-Lafarge), basée à Longoni, a doté ses employés d’exosquelettes pour faciliter les tâches physiques les plus pénibles. Nous les avons testés !

On l’enfile comme une « stab’ » de plongée, au détail près que deux sangles viennent entourer les cuisses. De chaque côté du tronc, une tige de fibre de verre flexible se plie lorsque l’on se baisse. J’attrape un sac de ciment posé au sol, et me relève avec une facilité déconcertante, aidé par l’effet ressort provoqué par le mécanisme de l’exosquelette. « Un sac de 25 kilos de ciment n’en paraît plus que 11 ! », détaille Nadher Ali, responsable commercial de Cementis Mayotte (ex-Lafarge), tout sourire, expliquant que le procédé mécanique de l’exosquelette a pour effet de renvoyer la charge portée vers les cuisses, en préservant les lombaires. Effectivement, je n’ai pas eu l’impression de soulever plus qu’un vulgaire pack d’eau.

L’entreprise de production et de distribution de ciment, basée dans la zone portuaire de Longoni, a fait l’acquisition ces dernières semaines de plusieurs exosquelettes dans le but de faciliter les tâches les plus éprouvantes physiquement effectuées par ses employés. Chaque jour sur le site, une poignée d’opérateurs empaquettent entre 100 et 600 tonnes de ciment en sacs individuels de 25 kilogrammes, et les disposent par dizaines dans les « big bags » – d’énormes sacs blancs qui servent ensuite à la livraison.

« Plusieurs tonnes » soulevées chaque jour

« A la fin de la journée, chacun a soulevé l’équivalent de plusieurs tonnes. Beaucoup se plaignaient d’avoir mal au dos », raconte le responsable. Sur les 589.833 accidents du travail déclarés en 2020, 50 % étaient dus aux manutentions manuelles, rapporte ainsi le Passeport de prévention du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. « On a donc essayé de trouver une solution qui respecte leur travail, et en améliore les conditions. Les exosquelettes sont apparus comme une évidence. »

Cementis Mayotte teste le dispositif près de deux semaines. « Avant, quand je rentrais chez moi, j’avais mal au dos et plus aucune énergie. Je m’affalais sur mon canapé, et c’est tout. L’exosquelette a vraiment tout changé. Maintenant, le soir, j’ai toujours la forme, et le matin je suis bien plus motivé pour venir travailler », raconte Nakibou Issoufou, cariste polyvalent. Son responsable note en effet un regain de motivation dans les équipes.

Pas de Robocop chez Cementis

« Quand on parle d’exosquelette, les gens ont tout de suite des images préconçues en tête… Cette idée que le robot remplace l’humain. Au contraire, l’objectif est d’améliorer les conditions de travail de nos collaborateurs, pas de les remplacer », précise Nadher Ali. Pas de Robocop chez Cementis, donc ? « Non ! D’ailleurs, nos exosquelettes ne sont pas motorisés, mais mécaniques. Avec la poussière de ciment qui nous entoure, une version robotisée aurait compliqué la maintenance. »

Le travail du futur en somme ? « Ça c’est sûr ! », approuve le cariste. « Vous pourriez retravaillez sans l’exosquelette ? », lui demande-t-on. « Ah non ! » (rires).

« La population mahoraise doit savoir qui fait quoi »

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De gauche à droite, Nabilou Ali Bacar, le directeur du Cesem, Haoussi Boinahedja, rapporteur de l’étude, Abdou Dahalani, le président du Cesem, Saoudat Abdou, présidente de la commission des affaires générales du Cesem, et Thomas Allement, chargé d’études au Cesem.

Assemblée n’ayant aucun pouvoir exécutif, le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) n’en demeure pas moins un observateur attentif de la politique locale. Dans un rapport intitulé « A Mayotte, qui fait quoi ? Entre opportunité d’agir et intérêt à agir », il s’est penché sur la complexe répartition et l’exercice des compétences de l’État, du Département et du reste des collectivités locales. 

Quel est le but de ce rapport ?

Déjà présenté en séance plénière, en octobre 2022, le texte fait désormais l’objet d’une publication révélée, ce jeudi 2 mars, dans l’hémicycle Younoussa-Bamana du conseil départemental. Sur la base d’auditions des acteurs ou ex-acteurs politiques du territoire mahorais, le Cesem a voulu faire un plan exhaustif de qui fait quoi entre l’État et les collectivités. Un rappel nécessaire,la décentralisation en 2004, la départementalisation en 2011 et la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) en 2015 ayant redistribué les cartes à chaque fois. « Ça va permettre une meilleure appropriation des compétences. C’est essentiel de savoir qui fait quoi. La population doit savoir », déclare en préambule Abdou Dahalani, le président du Cesem.

Qu’est-ce qu’on peut y trouver ?

Le Cesem n’y va pas par quatre chemins. « Au bout de deux auditions, on a vite compris que l’organisation y était pour quelque chose. Ce n’est pas un problème de moyens ni d’expertise », analyse Saoudat Abdou, la présidente de la commission des affaires générales, financières et internationales du Cesem. « Soit la collectivité n’avait pas toutes les compétences soit la compétence est partagée et tout le monde attend que l’autre fasse. »  Les élus pointent ainsi des transferts de compétence qui n’ont pas été suivis de moyens ou une trop grande présence étatique. « A Mayotte, l’État est partout. Mais il ne peut pas tout faire », regrette celle qui est à la tête de ce rapport. Et le fait que des compétences se baladent d’administration en administration n’arrange rien. « L’État reprend des compétences si ça ne marche pas. Mais des fois, il le fait dès qu’il n’a pas confiance », indique Haoussi Boinahedja. Le syndicaliste est le rapporteur de cette étude.

Les décideurs sont-ils bien informés ?

A la question de savoir si les élus sont bien informés des compétences qu’ils ont à appliquer, Abdou Dahalani reconnaît que « d’anciens élus reconnaissent des erreurs ». Membre du Cesem, mais ancienne vice-présidente du conseil départemental, Fatima Souffou le reconnaît elle-même : « Nous ne sommes pas assez informés. Après mon élection, je suis vite rentrée en conflit avec des élus ou des agents qui ne savaient non plus ce qu’il fallait faire », déplore-t-elle, ajoutant que les formations qu’elle a voulu suivre « ne sont pas adaptés aux spécificités mahoraises ». Et quant à la transmission à chaque fois qu’il y a une nouvelle assemblée et ainsi éviter de refaire les mêmes erreurs, « on s’est rendu compte qu’il y a un fossé entre les anciens et nouveaux élus », renchérit Nabilou Ali Bacar, le directeur du Cesem.

A qui s’adresse le texte ?

Les élus sont bien sûrs invités à le consulter. « On a regroupé l’ensemble des problématiques de Mayotte. Que ce soit le logement, l’assainissement, l’eau, la pêche », détaille Saoudat Abdou. « Il faut qu’ils se saisissent de ces problématiques d’organisation. »

Y a-t-il des solutions ?

Oui, c’est d’ailleurs ce que souhaite défendre la présidente de la commission des affaires générales. « Il n’y a pas que des constats. Il y a aussi une quarantaine de propositions, elles sont réparties en huit axes. » Parmi ceux-ci, un rééquilibrage des relations entre l’État et les collectivités est le premier objectif. Structurer la pêche, l’agriculture, reprendre en main la valorisation de la culture locale, préserver l’environnement, assurer le développement économique font partie des vœux formulés. La question des compétences du Département est aussi sur la table. Le Cesem est en faveur, par exemple, d’une collectivité ayant à la fois les attributs d’un département et d’une région (ce qu’il est en partie seulement). « Nous, la société civile, on appelle à l’action. Surtout en ce qui concerne le développement économique. Le reste suivra », demande celle qui a piloté ce rapport.

Des travaux consultables sur internet

La création du site internet cesem.yt avait déjà été annoncée lors d’une réunion de rentrée houleuse au mois de janvier (le Cesem avait été prié de sortir de l’hémicycle pour laisser sa place aux Ateliers de la maîtrise d’œuvre). Sur celui-ci, l’instance promet d’y publier ses travaux au fur et à mesure. En effet, avant chaque session du conseil départemental, il fait un rapport sur les délibérations les plus importantes. En parallèle, il se saisit d’autres sujets comme la politique du logement, l’agriculture mahoraise et les Jeux des îles de l’océan Indien 2027. Quatre autres sujets sont d’ailleurs sur la table en ce début d’année. Le Cesem a prévu de réaliser des études sur la sécurité, l’attractivité, l’accès à la santé et le port de Longoni.

Erasmus+ : 34 futurs travailleurs sociaux de Mayotte en mobilité

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Plusieurs dizaines d’étudiants de l’Institut régional du travail social (IRTS) de La Réunion et de l’antenne de Mayotte se sont envolés de l’aéroport Roland-Garros de Saint-Denis (974) ce mercredi 1er mars, pour des stages de mobilité à travers le monde. Au total, 130 apprenants en formation à l’IRTS de La Réunion et 34 apprenants de Mayotte ont décollé pour une expérience professionnelle de trois mois sur un territoire européen ou international. Cette année, et pour la première fois, tous les étudiants ont voyagé en groupe, prêts à enrichir leur formation pratique en Belgique, au Québec, à Maurice, en Suisse, en Guadeloupe ou encore en Polynésie. Les futurs assistants de service social, éducateurs spécialisés, ou encore éducateurs de jeunes enfants, bénéficient du soutien de LADOM Réunion, de Ladom Mayotte, du Conseil régional de La Réunion et du Conseil départemental de Mayotte pour réaliser ces stages de mobilité.

Une course de pneus digitale en multijoueur pour plus de plaisir !

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Présenté lors de la conférence de presse, le mode multijoueur est la grande nouveauté 2023 du Jeu mobile officiel Course de pneus.

Cette année, l’événement culte de la course de pneus sera de nouveau une expérience physique et digitale. Pour sa troisième édition, l’application Jeu mobile officiel Course de pneus se veut encore plus inclusive et familiale. Depuis sa création en 2020, le jeu compte 30.000 téléchargements. Cette année, la grande nouveauté est l’apparition d’un mode multijoueur et le lancement d’une tournée. Ce jeudi 2 mars, Angalia et Orange ont lancé l’édition 2023 à la MJC de M’gombani. 

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Ce jeudi matin, marque le lancement de la tournée mahoraise de sept dates du jeu mobile officiel Course de pneus.

Créée par Angalia, en partenariat avec Orange, pendant la crise sanitaire pour permettre aux Mahorais de s’amuser malgré les restrictions, l’application mobile existe dans le but d’être « gratuit, ouvert à tous, accessible et familial », affirme Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia. L’application mobile est un complément de la course physique, afin que le plus grand nombre puisse découvrir cette « Formule 1 Mahoraise ». Une nouvelle version de jeu créée pour montrer au public que la course de pneus continue d’exister et de se développer.

Un mode multijoueur

Cette année, la grande nouveauté est l’apparition du mode multijoueur. Les participants pourront désormais s’affronter dans le même parcours grâce à ce nouveau mode de jeu. Actuellement, chaque personne joue seule de son côté, en participant à la tournée, il sera possible de jouer à plusieurs en simultané. Trois joueurs, même ligne de départ, même circuit, même course, tel est le défi qu’ont relevé les créateurs du jeu. « C’est la première fois qu’une telle prouesse technique est réalisée, en mode privée », ajoute le gérant. 

Dans le but de proposer ce jeu mobile au plus grand nombre, une tournée a été mise en place sur le mois de mars. Sept rendez-vous pour tenter d’être le meilleur. A chaque date, toutes les personnes souhaitant participer entre amis, en famille ou entre collègues peuvent s’inscrire et prendre le départ, pour tenter d’être le premier sur la ligne d’arrivée. « Chaque participant est automatiquement inscrit pour le tirage au sort afin de tenter sa chance pour remporter des lots », complète Laurent Mounier. Au total, 4.000 euros de lots sont mis en jeu. La tournée s’installera dans trois lieux différents du chef-lieu de l’île : la MJC de M’gombani (2 et 3 mars), l’hypermarché Baobab (10 et 11 mars) et Jumbo Mamoudzou (20, 21 et 22 mars). 

Des téléchargements en Australie

« La course de pneus fait partie de l’ADN de Mayotte », a rappelé Hassani El Anrif, président de l’Office départemental des sports. L’application mobile permet de mettre en lumière la culture mahoraise sous tous ses angles, avec une « volonté de montrer un autre visage de Mayotte », note Laurent Mounier. A travers les différents éléments présents dans le jeu, la barge, les canons de la préfecture et la mosquée de Tsingoni, « cette course de pneus digitale révèle l’identité culturelle de Mayotte », confie Franck Yélémou. 

Depuis sa création en 2020, 30.000 téléchargements ont été effectués, dont 19.000 à Mayotte, 5.000 à La Réunion, 700 à Madagascar et 5.000 dans le reste du monde. Laurent Mounier exprime sa fierté de constater que « des téléchargements ont été faits depuis le Brésil, l’Australie ou encore la Belgique », en plus de ceux faits en métropole. Pour lui, « cela prouve que la course de pneus rayonne dans le monde entier ! »

Le championnat fait le tour de l’île

Le championnat de la course de pneus, organisé par Angalia et Ufolep est lui aussi lancé. La nouveauté pour cette année 2023 est la réouverture au public. « Depuis la crise sanitaire, les courses se déroulaient dans des espaces fermés », note Laurent Mounier. Pour les cinq courses prévues, les courses auront toujours lieu dans des stades, certes, mais les spectateurs seront autorisés, afin de « faire revenir le côté populaire du championnat ». Au total, ce sont environ 1.000 enfants qui prendront le départ des courses chronométrées en équipe. Le championnat se tiendra le 25 avril à Hamjago, le 28 avril à Labattoir, le 2 mai à Chiconi, le 3 mai à Dembéni et le 4 mai à Bandrélé. La 39e édition de la grande course de pneus aura lieu le samedi 24 juin avec le parcours traditionnel sur route.

Football : le FC Koropa organise des portes ouvertes, ce samedi

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En vue du démarrage de la saison footballistique 2023, le FC Koropa organise une journée portes ouvertes qui aura lieu ce samedi 4 mars, de 8 heures à midi, sur le terrain de foot de Majicavo-Koropa. « Nous invitons les parents qui ont des enfants (filles et garçons) âgés de 6 à 13 ans à venir les inscrire pour y participer », fait valoir le club.

Pour tous renseignements, veuillez contacter M. Allaoui au 06 93 87 72 28.

L’Institut d’études en santé s’ouvre aux futurs infirmiers

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Irwane Ahmadi, élève en terminale en sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) au lycée de Dembéni rêve de devenir infirmier depuis qu’il est en 3e.

L’IES, basé au centre hospitalier de Mayotte, accueillait environ 120 lycéens, ce jeudi 2 mars, à l’occasion de ses portes ouvertes. Au cours de quatre ateliers, ils ont pu s’informer sur les bases du métier. Cependant, les places sont chères à Mayotte. En 2022, 1.085 lycéens ont candidaté, mais seulement 85 d’entre eux ont pu intégrer l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI). 

« Je rêve de faire infirmier depuis que je suis en 3e. » Ce jeudi 2 mars, Irwane Ahmadi, élève en terminale en sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) au lycée de Dembéni, a participé aux portes ouvertes de l’Institut des études en santé (IES), basé au CHM. Pour lui, le métier d’infirmier est une vocation et ces portes ouvertes, l’occasion d’en savoir plus et de comprendre les bases de la profession. « C’est le côté relationnel qui m’intéresse le plus. Au départ, je souhaitais devenir médecin mais les études sont très longues », poursuit le lycéen.

120 lycéens de Kahani, Coconi et Dembéni

Toute la journée, l’IES accueillait environ 120 élèves des lycées de Kahani, Coconi ou Dembéni, désireux de devenir infirmier. « Nous avons mis en place quatre ateliers », détaille Carine Piotrowski, directrice des soins au sein de l’institut. Un premier, avec la visite des salles et la présentation du bâtiment, un second plutôt axé sur la formation et la profession, puis un troisième avec un mannequin, pour simuler les gestes et la prise en charge des patients et enfin, un dernier, basé sur l’hygiène. « Le lavage des mains est indispensable, c’est le b.a.-ba du métier », précise Rachid Saindou, en troisième année d’études au sein de l’institut de formation en soins infirmiers. « Nous présentons la boite à coucou aux lycéens. Elle permet de visionner les zones où l’on n’a pas assez frictionné. » Car le risque, avec des mains insuffisamment propres, est de déplacer les germes et d’infecter de nouveaux patients.

Rachid Saindou fait partie d’une promotion de 35 élèves infirmiers à Mayotte. Aide-soignant à la base, ces études étaient pour lui l’occasion « d’évoluer et d’aider sa famille. » « On sait que l’accès aux soins peut être compliqué à Mayotte, à cause de la surpopulation. Le fait d’être formé me permet de prodiguer les premiers soins », estime-t-il. Pour autant, les places sont chères. « L’année dernière, nous avons eu 1.085 candidatures », assure Carine Piotrowski, la directrice. Au-delà des 35 élèves qui accèdent à l’IES de Mamoudzou, 50 ont la possibilité d’aller étudier en métropole. Mais cela reste très faible. 

Réintégrer les 85 étudiants à Mayotte 

Pour accueillir davantage d’étudiants, l’IES devrait s’étendre dans le cadre du programme de restructuration du CHM. « Nous allons doubler la surface de nos locaux en récupérant le rez-de-chaussée. Cela va nous permettre d’avoir cinq salles supplémentaires, en plus des sept dont nous disposons », indique la directrice. Et dans un avenir, plus ou moins proche, l’institut pourrait même être délocalisé sur un site plus grand. « Si nous pouvons réintégrer les 85 étudiants à Mayotte, ça serait l’idéal », précise la directrice qui envisage, toutefois, de conserver les partenariats noués avec les établissements en métropole ou à La Réunion. « Pour les stages, notamment, les étudiants n’ont pas la possibilité de tout faire sur le territoire. Il n’y a pas de structure pour accueillir les personnes âgées par exemple. Et nous avons des partenariats à Brest et Aix-en-Provence pour que nos étudiants se forment en santé mentale et en psychiatrie. » Pour répondre aux questions des lycéens n’ayant pas pu venir aux portes ouvertes, une session d’informations aura lieu le 4 mars. Puis une seconde sera organisée le 20 mai.

Mamoudzou : ce dimanche c’est « activités pour tous » !

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Les dimanches activités physiques pour tous reviennent ce dimanche 5 mars. De 8h à 17h, du parc Mahabou au rond-point Zéna M’déré, de nombreuses activités seront proposées par la ville de Mamoudzou. Petits et grands pourront participer à un fitness géant, parcours santé, gym douce sur chaise, kayak, course de pneus ou encore faire un détour sur les différents stands de sensibilisation installés le long du front de mer.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes