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La politique maternelle et infantile (PMI) à Mayotte étudiée par la chambre régionale des comptes

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La chambre régionale des comptes de Mayotte a procédé au contrôle de la protection maternelle et infantile (PMI) du Département de Mayotte. Le contrôle a été ouvert en avril 2022 et les observations définitives ont été arrêtées par la juridiction en mars 2023. Au terme des délais prévus par le code des juridictions financières, la chambre peut désormais publier ses observations assorties de huit recommandations, qu’elle diffuse au travers d’un communiqué de presse : « La PMI constitue une compétence obligatoire des départements. Elle recouvre la prise en charge de la prévention en santé pour les femmes et les jeunes enfants, notamment à travers le suivi des grossesses des premières et la vaccination des seconds de zéro à six ans. Le Département de Mayotte s’est vu transférer cette compétence au 1er janvier 2006, sans qu’elle ne donne lieu à compensation budgétaire. L’État a corrigé cette omission en 2018 en lui attribuant une compensation rétroactive de 105,7 M€ au titre de la période 2009-2017, ainsi qu’une dotation annuelle de 14,5 M€ à compter de 2018. Une enveloppe spécifique de 20 M€ a en outre été octroyée pour le financement du programme de construction et de rénovation des centres d’accueil. Depuis, le Département n’affecte à l’exercice de cette compétence que les compensations versées par l’État.

Ces différentes compensations ont été comptabilisées dans un budget annexe dédié au pôle santé, famille, enfance (SFE), qui a en charge la mise en œuvre des compétences départementales en matière de PMI et d’aide sociale à l’enfance (ASE). La gestion des dotations relatives à ces deux compétences au sein de ce même budget annexe a entrainé de facto une confusion des crédits, laquelle s’est opérée, faute d’arbitrage et de pilotage, au détriment de la PMI.

Le service de la PMI pâtit depuis sa création de l’absence d’un schéma directeur dont l’élaboration tarde à aboutir. Ce service est amené à jouer un rôle de premier plan en matière d’accès aux soins et d’offre de premier recours, aux côtés du centre hospitalier de Mayotte (CHM) et d’un secteur libéral émergent, face à d’immenses défis : natalité galopante, immigration incontrôlée, faible densité médicale, etc.

La réalisation du programme de construction et de rénovation des centres d’accueil a non seulement pris du retard, imputable en grande partie à la collectivité territoriale, mais également abouti, en l’absence de formalisation préalable d’un schéma stratégique directeur des travaux, à des implantations déconnectées des besoins et souvent sans corrélation avec l’offre existante, comme les dispensaires du CHM. Cette situation prive les populations de l’accès à un service indispensable alors même que l’offre de prestations de la PMI est loin des standards nationaux : trois consultations de grossesse au lieu de six, dépistage insuffisant des handicaps et de la malnutrition, traitement des maladies sexuellement transmissibles (MST) non proposé, etc. L’activité de la PMI reste toutefois difficile à objectiver tant en termes quantitatifs que qualitatifs faute d’outils statistiques. Par suite le pilotage opérationnel du service manque de réactivité et d’efficience.

Les résultats médiocres s’expliquent principalement par les difficultés que le pôle SFE rencontre en matière de coordination avec les autres directions administratives et logistiques du Département, chargées de l’appuyer dans l’exercice de ses missions, qui retardent les projets : déploiement du système d’information, facturation des prestations à l’assurance maladie, mise en place des interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses, réalisation effective du programme immobilier et enfin démarrage des consultations itinérantes pour « aller vers » les populations.

La collectivité n’est pas en mesure de relever seule les défis qui se posent à elle dans ce domaine. Elle considère qu’un accompagnement de l’État est nécessaire, faisant valoir qu’elle n’a aucune maîtrise sur les flux migratoires et que l’absence d’aide médicale d’État (AME) la pénalise. Si tel était le cas, cet accompagnement devrait être conditionné selon la chambre par l’amélioration de sa gestion. Il ne dispenserait pas le Département de clarifier sa politique en matière de PMI, en adoptant un schéma directeur, en développant le dialogue entre ses services opérationnels et d’appui et en affectant les moyens nécessaires pour un exercice plein et entier de sa compétence.

Après le contrôle de la maison départementale des personnes handicapées de Mayotte, dont le rapport a été rendu public le 3 juin, la chambre régionale poursuit ses contrôles dans le champ social. La juridiction délibère le 20 juin sur l’aide sociale à l’enfance (ASE) ».

À Mayotte, 70.315 assurés sociaux possèdent une carte vitale

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Au 1er janvier 2023, la CSSM, c’est 211.111 assurés sociaux et seulement 70.315 assurés possèdent une carte vitale. Cette campagne de communication a pour objectif d’inciter la population à obtenir une carte vitale afin de bénéficier de ses avantages pour renforcer l’accès aux soins de santé sur le territoire.

La Carte Vitale est un outil essentiel qui facilite l’accès aux soins de santé en permettant un remboursement rapide et simplifié des dépenses médicales. Les assurés bénéficient d’une prise en charge plus efficace. La carte vitale permet de consulter le dossier médical du patient, d’accéder à des informations médicales essentielles et de faciliter les démarches auprès des professionnels de santé.

La campagne de communication comprendra plusieurs séries d’actions visant à informer et à sensibiliser la population sur l’importance de posséder et d’utiliser leur Carte Vitale. Des supports de communication tels que des affiches, des dépliants et des vidéos explicatives seront largement diffusés sur le territoire, les médias et sur les réseaux sociaux.

Cette campagne de communication s’inscrit dans la politique d’accès aux droits de la CSSM. En utilisant la Carte Vitale, la population pourra bénéficier d’un accès plus facile et rapide aux soins de santé, tout en contribuant à la modernisation et à l’efficacité du système de santé de l’île. Les usagers n’ayant pas de carte vitale, qu’elle soit perdue ou volée, peuvent la commander en passant par le site Ameli.fr. Pour plus d’informations et pour toute demande de renseignements : https://www.ameli.fr/mayotte/assure

Selon la préfecture, 80 cases en tôles avaient été construites sur ce site.

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La communauté de communes du Sud et les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui, et Kani-Kéli, organise le traditionnel marché agricole et d’artisanat du Sud. Dans une démarche de valorisation des producteurs et artisans du territoire, les collectivités du Sud organisent des marchés évènementiels. Ces marchés sont organisés de manière collaborative, avec l’intercommunalité et les communes, et grâce aux exposants du Sud. Le prochain marché Agricole et d’Artisanat du Sud se déroulera ainsi le samedi 24 juin, à Mramadoudou de 8h à 13h. Comme à chaque marché, vous trouverez de nombreux exposants et produits locaux : fruits, légumes, plantes, sel et épices… des produits d’artisanat : décoration, ustensiles de cuisine, broderies… et des produits de restauration traditionnelle : plats, jus, gâteaux, achards. Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de la CCSud ou par mail en vous adressant au Service Développement des Activités Économiques à economie@ccsud.yt.

La démolition de « Barakani » à Koungou est lancée

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L’opération de démolition des habitats insalubres du quartier de Barakani a débuté ce lundi 19 juin, au matin.

Les opérations de démolition d’habitats insalubres continuent sur l’île. Ce lundi matin, la destruction du quartier Barakani, à Koungou, a commencé. En début de matinée, les engins de chantier étaient à l’œuvre pour détruire les quelques habitats restants. Cette opération intervient un mois après la démolition de « Talus 2 ».

La troisième opération de démolition d’habitats insalubres, dans le cadre de l’opération Wuambushu, a débuté ce lundi matin, dans le village de Koungou. L’arrêté préfectoral avait été déposé le 12 avril dernier et deux familles avaient saisi le tribunal administratif pour contester le texte. Cependant, le juge a rejeté le vendredi 9 juin, leurs recours, considérant que des offres de relogement ont bien été faites par les services de l’État. Selon la préfecture, ce sont 80 cases en tôles qui étaient érigées sur le site de Barakani. Cependant, les occupants ont pris les devants et il n’en restait que quelques-unes à démolir le jour-j.

« Les gens sont partis très vite »

Au sein de ce quartier informel, ce sont vingt familles qui y avaient construit leurs habitats et « deux tiers étaient en situation régulière », malgré cela, « aucune n’a été relogée », souligne Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l’habitat illégal et de la construction de logements sociaux à la préfecture de Mayotte. Des solutions de relogement refusées par les familles ou restées sans retour. À la suite des premières visites de reconnaissance sur le terrain, « les gens sont partis très vite, même ceux qui avaient des propositions de relogement », reconnait Psylvia Dewas. Avant l’opération de démolition, de nombreuses cases en tôles avaient été détruites par les habitants eux-mêmes. Malgré ces destructions volontaires, « encore la semaine dernière, nous étions en contact avec deux familles ayant déposé des recours, mais elles ont refusé les propositions de relogement », complète-t-elle.

Dix arrêtés de démolition déposés

Sur place, Thierry Suquet, le préfet, explique que « pour le moment nous avons déterminé 15 périmètres », ce qui représente 1.000 habitats informels, mais aucune date d’échéance n’est précisée par le délégué du gouvernement. Une dizaine d’arrêtés de destruction de bidonvilles ont été pris, dont trois – dans la commune de Koungou – ont d’ores et déjà été effectués. « On continuera à en prendre », réaffirme le préfet. Pour le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo, également présent sur place, « ce sont des opérations importantes pour le développement de la commune ». En début de matinée, les ouvriers ont œuvré à déblayer les gravats et les tôles, avant de commencer à détruire les cases restantes. Ce chantier de « décasage » devrait durer jusqu’à mercredi.

Une future station d’épuration

Propriétés du conseil départemental et du syndicat des eaux de Mayotte, les parcelles du site accueilleront à l’avenir une station de traitement des eaux. « On souhaite que sur les sites où l’on applique la loi Élan, il y ait des projets d’aménagement », réaffirme Thierry Suquet. Les travaux de sécurisation des lieux et de terrassement devraient débuter d’ici la semaine prochaine. Cette station d’épuration permettra de traiter les eaux de 25.000 habitants des villages de Koungou et Majicavo.

« Nous avons toutes les conditions réunies pour développer et atteindre la souveraineté alimentaire »

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Les membres de la délégation tanzanienne venus à Mayotte rassemblés au conseil départemental. Ils étaient présents à Mayotte jusqu’au 18 juin.

La Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte et les Chambres de commerce d’industrie et d’agriculture de Tanzanie ont récemment signé des accords de partenariats agricoles. Invitée par le Conseil Départemental, une délégation tanzanienne est récemment venue discuter des ambitions futures pour cette collaboration.

 Les conversations et remerciements fusent à l’hémicycle Younoussa Bamana à Mamoudzou, ce vendredi. La délégation tanzanienne et les acteurs économiques mahorais sont tous rassemblés. « Vous êtes ici chez vous », énonce Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental, s’adressant à ses invités tanzaniens. La Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (CAPAM) et les Chambres de commerce d’industrie et d’agriculture (CCIA) de Tanzanie ont lancé une rencontre, suite à la signature d’accords agricoles. « Il fallait d’abord, apprendre à se connaître », déclare Ambdilwahedou Soumaila, maire de Mamoudzou. Une énième rencontre entre les deux états, qui va permettre de dégager de nouveaux horizons pour la région. « Puissent ces moments de rencontre et de réflexion nous conduire à réaliser nos objectifs communs », conclut en souriant le président du Département.

Redorer le blason de l’océan Indien

« Il faut donner à Mayotte la place qu’elle mérite au sein du canal du Mozambique », déclare Ali Suleiman Amour, président de la Chambre de commerce Nationale de Zanzibar. Selon lui et beaucoup de ses confrères, la Tanzanie et l’île aux parfums sont similaires. Ils auraient la même dépendance à la pêche, à l’agriculture, à l’aquaculture ainsi que des ressemblances culturelles. Le point qui met tout le monde d’accord, c’est le caractère, défini comme « essentiel » par lui, ses collègues tanzaniens et mahorais, de ce rapprochement entre les deux nations.

Fatma Washoto, cheffe de la délégation, a mis un point d’honneur sur l’agriculture locale et régionale. « Avec la guerre en Ukraine, on a de très faibles arrivages en blé. Cependant, le blé ne pousse pas ici. C’est un héritage de la colonisation. Nous avons des produits naturels ici : la coco, le riz ou encore le manioc. Le sol est riche ici, nous devons arrêter de dépendre des imports », insiste-t-elle. Les collaborateurs sont convaincus de la possibilité de création de nouveaux circuits d’échanges régionaux et de la capacité de production de Mayotte. « Nous avons toutes les conditions réunies pour développer et atteindre la souveraineté alimentaire. On doit moins importer et augmenter nos exportations », ajoute le président du Département. « Mayotte est un poste français et européen au sein du canal du Mozambique et plus largement, en Afrique de l’Est. Avec une stabilité politique et une croissance économique forte, notre territoire a tous les atouts pour devenir un partenaire privilégié pour ses voisins », soutient le directeur du conseil départemental. Il croit au possible développement économique et agricole du territoire mahorais.

« Mayotte va beaucoup gagner »

Le plus proche objectif de cette collaboration est que la Tanzanie prêtera des terres pour que des agriculteurs mahorais puissent cultiver là-bas. « Mayotte va beaucoup gagner », affirme Fatma Washoto. Une initiative positive, soutenue par Said Attoumani, directeur de la CAPAM,  « l’autonomie alimentaire n’est pas un rêve, ça doit être un objectif. C’est nécessaire pour offrir plus de stabilité à notre territoire ». Obtenir un accès plus équitable aux denrées alimentaires et en quantité plus suffisante, c’est ce que veut sur le long terme l’organisme d’agriculture. Ce point-là est gagnant-gagnant, puisqu’il rapportera aux tanzaniens de nouveaux producteurs agricoles sur leur territoire.

Des vols directs entre la Tanzanie et Mayotte

Plusieurs projets à venir se sont dessinés au sein de l’assemblée. Le préfet, Thierry Suquet, a notamment dans les tuyaux le projet de créer des vols directs entre l’île et la Tanzanie. « On veut permettre aux jeunes d’être plus mobiles et de s’ouvrir à d’autres opportunités », confirme le préfet. Une ouverture de plus de Mayotte sur l’océan Indien s’inscrit dans les futurs points de cet échange.

La grande arnaque du « Hajj business »

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Des centaines de candidats au pèlerinage musulman de la Mecque sont bloqués à Mayotte, pour la deuxième année consécutive. Cela fait plusieurs jours qu’ils reviennent bredouilles de l’aéroport international Marcel Henry de Pamandzi, faute d’aéronef disponible pour les conduire sur le sol saoudien.

L’affaire est en passe de prendre une tournure politique, avec une implication du département dit-on, mais également de la commune de Mamoudzou. Elle fait grand bruit depuis quelques jours parce qu’elle se répète à nouveau, pour la deuxième année consécutive. Des sources bien informées dans les milieux organisationnels du pèlerinage à la Mecque avancent le chiffre de 441 (sur un total de 600 personnes) Mahorais programmés pour aller effectuer le cinquième (et dernier) pilier de l’islam en Arabie Saoudite cette année, sous la gouverne de l’association ASPEL basée à Sada. Seulement un tiers de ces 441 candidats au pèlerinage a pu arriver sur le sol saoudien à ce jour, non sans de nombreuses épreuves inattendues à Nairobi.

Au cœur de cette affaire, une totale désorganisation de certaines associations en charge de ce qu’il convient de décrire comme « un juteux business de la foi ». À croire que l’Islam n’échappe malheureusement pas aux maux qui frappent les autres religions, où des affairistes sans vergogne profitent, sans retenue ni honte aucune, de la foi des croyants pour s’enrichir sur leur dos. Que ce soit à Lourdes, Rome, Saint-Jean de Compostelle, Jérusalem, Herba, La Mecque ou Kerbala, le système est quasiment le même, des organisations verseuses détroussent gaiement les croyants sur la route de leur quête de « la sainteté, de la purification de l’âme et de la rédemption ». Dans le cas présent, il importe de savoir que ces pèlerins potentiels privés probablement de « Hajj », ont eu chacun à débourser entre 8.500 € et 10.000 €. L’investissement de toute une vie pour bon nombre d’entre eux, voire le fruit d’une cotisation familiale élargie.

L’intermédiaire n’aurait pas reversé l’argent des billets à Kenya Airways

De sources sûres nous indiquent que depuis Mayotte, le pèlerinage à La Mecque est l’affaire de trois associations officiellement admises par les autorités saoudiennes, le ministère en charge du Hajj et du culte (wizaratil hajj). Il s’agit de l’ASPOM, du DJAMOU et de l’ASPEL, sise à Sada et dirigée par un certain M.Bamzé. Ces trois organisations se sont réunies en une fédération dont le siège est installé à Mtsapéré – Mtsangani, dans la commune de Mamoudzou.

À elles seules, elles gèrent un quota annuel de 600 pèlerins agréés par l’Arabie saoudite, « qu’elles se répartissent de manière totalement opaque », selon les dires de certains. C’est l’ASPL qui est au centre de la tourmente qui s’annonce depuis l’année dernière et qui se trouve dans l’incapacité de faire voyager 441 candidats, qui pourtant se sont acquittés de toutes les sommes qui leur étaient réclamées. Visiblement, pour 2022, elle s’y était prise avec un certain retard. Mais cette année, la difficulté serait d’une autre origine d’après certaines sources. En effet, cette association aurait choisi de sous-traiter l’achat des billets d’avion de ses clients auprès de la compagnie Kenya Airways via « une personne de confiance », directement à Nairobi. Pourquoi, alors que, cette compagnie aérienne qui dessert Mayotte depuis très longtemps dispose d’une grande agence à Mamoudzou. « Mystère et boule de gomme » dirait l’autre, arrangement de gros sous affirment d’autres habitués locaux de ce marché. Toujours est-il que « l’honorable intermédiaire » aurait omis de payer le quota de billets attendus auprès du transporteur aérien kényan. Ignorant ce fait, à peu près un tiers des effectifs, que l’ASPL se serait engagée de faire voyager cette année, serait arrivé à bon port à Nairobi pour attendre la globalité du groupe afin de cheminer ensemble vers la ville de Djeddah, à bord d’un appareil de Qatar Airways que devait affréter Kenya Airways à cet effet. Mais il n’en a rien été ! Et pour cause …

Une question de méthodes entre l’avant et après pandémie du Covid-19

Ce tiers de candidats pèlerins a fini par voguer vers les cieux saoudiens après s’être acquitté collectivement de la coquette somme de 30.000 €, valeur du vol Nairobi-Djeddah, à raison de plus de 1.300 € par passager. Une somme totalement imprévue pour eux qui vient s’additionner aux 8.500 à 10.000 € (variable d’une association à une autre sur les 3 agrées par les autorités saoudiennes) qu’ils ont payés au préalable sur place à Mayotte. On pourrait se demander pourquoi le Kenya se retrouve au milieu de cette affaire ? La réponse provient d’une réorganisation des modalités du Hajj par l’Arabie saoudite après la pandémie du Covid-19. Auparavant, les trois associations locales fédérées dépêchaient chacune sur place des représentants qui se chargeaient de régler toutes les démarches préalables à l’obtention des visas des ressortissants mahorais, en particulier la question du logement condition sine qua non à l’obtention du précieux sésame, délivré par l’ambassade saoudienne à Nairobi. En effet, Mayotte était englobée au sein d’un ensemble de pays d’Afrique de l’Est et de l’océan Indien. À partir de 2022, ayant tiré toutes les leçons de la pandémie,  le ministère du Hajj a procédé à de profonds changements, notamment une forte dématérialisation des procédures, avec des démarches à remplir depuis une plateforme numérique. A l’issue de celles-ci, les visas sont disponibles en ligne sur le site du ministère saoudien du Hajj et du culte, à charge pour chaque association de les télécharger, un à un, et de les remettre à leurs clients. Et si le réseau internet n’est pas au meilleur de sa forme, il arrive que des visas sautent au passage.

La difficulté nous explique une employée d’agence de voyage locale, « c’est qu’il faut être capable de suivre régulièrement ces changements introduits par les saoudiens qui ne font que s’adapter aux évolutions actuelles du monde. Certaines des associations mahoraises continuent à vouloir opérer comme avant la pandémie du Covid-19 et cela génère tous les problèmes qui apparaissent au grand jour ces derniers temps. Elles doivent admettre qu’il y a désormais un avant et un après Covid-19 dans l’organisation et la gestion du pèlerinage à la Mecque ». S’agissant de l’ASPL, elle manque d’autant plus de chance qu’après ses déboires de 2022, elle aurait décidé de transférer l’intégralité du montant des frais consentis par ses clients à cet intermédiaire kényan au lieu de les leur restituer. Une grande incompréhension quand on sait que la totalité des guides mahorais au pèlerinage de la Mecque n’ignore en rien tous les problèmes en vogue dans le Hajj business. Dans le secret de l’anonymat, l’un d’entre eux dénonce ouvertement les arnaques dont sont victimes les pèlerins locaux. « Ces guides sont des voleurs qui se couvrent du drap de la religion pour arnaquer leurs semblables dans une action de piété et alors que ceux-ci cherchent la miséricorde d’Allah et la  rédemption pour leurs pêchers. Absolument rien ne justifie les sommes énormes qu’ils prennent à nos pèlerins !».

Le Hajj entre coût réel et marges exorbitantes

Ce dernier explique que le coût réel du pèlerinage serait inférieur à 7.000 € pour un ressortissant français de Mayotte, contre 6.400 € pour tanzanien ou un kényan et 6.000 € pour un comorien. Il est à se poser des questions de ce montant, quand le déplacement d’un pèlerin de Mayotte jusqu’au Kenya coûte seulement 600 à 800€ aller-retour. Autre élément fourni, les associations et les guides se feraient un bénéfice de 120 % sur le dos des pèlerins car des frais supplémentaires pouvant aller jusqu’à 1.000 € se rajoutent au fur et à mesure,  alors même que l’ensemble des besoins des pèlerins serait entièrement couvert par l’enveloppe, initialement déjà abondée de 1.500 à 3.000 €. « Ces guides sont de véritables escrocs qui financent leurs billets d’avion à partir des frais payés par les pèlerins. A cela s’ajoute non seulement les marges de 1.500 à 3.000€ que je viens d’évoquer, et les frais annexes, mais également des subventions que leur accorde le conseil départemental de Mayotte, justement pour éviter des déboires à nos compatriotes. Si vous additionnez l’ensemble de ces sommes rapporté au nombre de 600 pèlerins, vous vous apercevrez que ça dépasse 80.000 € chaque année qu’ils se mettent dans la poche en plus des subventions publiques. Ils vous diront que ces sommes servent à faire fonctionner les associations mais, bien sûr, tout ça et faux ». Ces dénonciations ne sont pas nouvelles, cela fait plusieurs décennies qu’elles sont reportées aux autorités publiques locales, sans que le système ne soit réformé. Au final, avec une organisation bien rodée, il serait beaucoup plus rentable pour nos pèlerins de faire le déplacement à La Mecque via Paris, sachant que le trajet France-Arabie saoudite coûte à peine 800€.

En passant par la filière comorienne

Des agences de voyages locales réussissent chaque année à assurer aux pèlerins de l’île un déplacement sans encombres pour le Hajj. Cependant avec toutefois un inconvénient majeur, les pèlerins émargent sur le quota accordé aux Comores par l’Arabie saoudite. Cela implique qu’ils optent pour une double nationalité franco-comorienne et le recours à des vols commerciaux réguliers entre Mayotte et la Grande Comore ou des navettes maritimes au départ de Dzaoudzi. Une solution qui n’a pas que des adeptes, certaines sources locales estiment que cela équivaut à priver de Hajj à des ressortissants comoriens qui se trouvent recalés, au motif que les Mahorais paie un peu plus cher qu’eux. Ce surplus serait, dit-on, reversé aux opérateurs comoriens. Quoi qu’il en soit, ces pèlerins-là reviennent bien à Mayotte sans encombres.

Bedja, le grand retour

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L’artiste Bedja a sorti un nouvel album, « SOS ».

Bedja signe un nouvel album, « SOS », pour marquer un retour en force dans l’actualité musicale mahoraise. Plus connu pour son goût prononcé pour le zouk love, l’artiste de Pamandzi a décidé de changer de registre cette fois-ci et adopte un style reggae, plus adapté aux messages qu’il veut faire passer auprès du public. 

Pas moins de 14 morceaux pour signer son retour dans la sphère musicale mahoraise dans un nouvel album intitulé « SOS », inhabituellement revendicatif, il indexe les manquements vis-à-vis de Mayotte qui ont conduit à cette insécurité sans égal dans le 101 ème département français. Un titre particulièrement éponyme, un cri d’alarme qu’il lance en direction des hautes autorités de l’État face à l’insécurité qui frappe Mayotte et les conséquences désastreuses qu’elle entraine au quotidien pour ses habitants. Lui-même fut victime de cette agression juvénile gratuite dans sa ville de Pamandzi, pris à partie par 25 adolescents délinquants alors qu’il revenait de son footing matinal. « Je me suis demandé ce que j’avais pu leur faire pour mériter un tel traitement de leur part, ne leur ayant même pas adressé un moindre regard ? Cette agression m’a tellement marqué qu’à la fin, j’ai décidé d’exprimer mon ras-le-bol en chanson, qui est aussi celui de milliers de mahoraises et mahorais ».

Lutte contre l’insécurité

Dans « SOS », Bedja ne s’érige pas en donneur de leçons, mais lance quelques pistes qu’il estime pouvoir contribuer à une réflexion globale afin de remédier au plus vite à cette insécurité qui gâche la vie aux habitants de notre île. Un tantinet ironique et sarcastique à travers un morceau intitulé « Gnombé ya pépési » (en shimaoré : le zébu aux longues cornes pointues mais incapable de faire du mal à une mouche), une vieille chanson locale revue, corrigée et modernisée par l’artiste qui tourne en dérision les élus locaux auxquels il reproche de continuer à vendre la départementalisation de Mayotte à leurs électeurs comme étant la panacée. Dans cet album, Bedja aborde sur des notes reggae d’autres thématiques chères à ses compatriotes, des titres sous format single disponibles en streaming et téléchargement payant sur des plateformes numériques spécialisées (i Tunes, Deezer, Spotify, You Tube etc…). Par ce même canal, d’autres morceaux non inclus dans l’album « SOS » sont aussi à découvrir depuis quelques semaines. C’est notamment le cas de « Voulé », dans lequel l’artiste défend cet art de vivre comme « le pilier véritable de notre culture, facteur de cohésion, source de plaisir partagé entre amis, familles et proches ; un patrimoine dont nous pouvons fièrement revendiquer en tant que Mahorais quel que soit le lieu où nous vivons ».

A ses fans qui ne lui connaissaient pas ce nouveau style reggae qu’il chérit maintenant, Bedja, qui sera à l’affiche le 21 juin 2023 dans le cadre de la fête de la musique sur la place du congrès à Pamandzi, explique qu’il le pratique depuis ses débuts avec Babadi qu’il a accompagné, en arrière plan, sur 4 titres, dans l’album « Rahachiri ». L’artiste participera au festival Mila Tsika cette année à Chiconi prévu pour les 21 et 22 octobre.

« Nous avons besoin de plus de joueurs et de mahorais surtout »

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Deux jeunes de l’équipe, un en train d’effectuer un grand coup. Le but est de lancer la balle droite et loin.

Permettre aux jeunes de s’entraîner sur un vrai terrain, c’est l’objectif de Pierre Rivaud, professeur d’éducation physique et sportive au collège de Doujani. Après que son équipe soit arrivée huitième au championnat de France UNSS de golf, un partenariat entre le golf des Ylangs et l’UNSS de Doujani s’est lancé. On fait le point avec lui.

Presque un an après l’ouverture de la section golf à l’UNSS du collège de Doujani, un partenariat s’est créé entre l’association sportive et le Golf de Ylangs à Combani, qui permet aux élèves de venir s’entraîner les mercredis et vendredis après-midi. Récemment, le collège de Doujani a fait la fierté des golfeurs mahorais, en arrivant huitième sur seize au classement du championnat national. Ciblés, plusieurs objectifs sont dans le collimateur du professeur de sport, Pierre Rivaud.

Flash Infos : En quoi consiste le partenariat entre le Golf des Ylangs et l’UNSS Doujani ?

Pierre Rivaud : En tant que professeur d’éducation physique, nous avons ouvert à l’UNSS une section golf. Nous pouvions nous permettre de jouer sur le mini parcours que nous avons créé au collège, mais pour les grands coups c’était plus problématique. C’est pour ça que nous avons collaboré avec le Golf des Ylangs. Nous pouvons donc utiliser le terrain le mercredi après-midi avec l’UNSS, et le vendredi. Le problème c’est que le seul vrai parcours est à Combani au Golf des Ylangs. L’intérêt c’est, qu’à long terme, des jeunes mahorais puissent jouer sur Mayotte et s’ouvrir sur des compétitions à La Réunion, voire dans l’hexagone. C’est aussi de développer les capacités des jeunes, pour qu’il puisse plus tard jouer, je l’espère, au niveau national, puis si, dans quelques années, un se démarque et devient très fort, tendre vers l’européen ou l’international. Mais ça, c’est un objectif très lointain. Là pour le moment, le partenariat c’est qu’on puisse avoir des conventions avec les écoles primaires, les collèges, et pourquoi pas les lycées et l’université de Dembéni. Le Golf des Ylangs est complètement ouvert à ça, nous avons besoin de plus de joueurs et de mahorais surtout.

F.I. : Pouvez-vous nous parler un peu du championnat et du résultat ?

P.R. : Nous avons commencé le golf au collège de Doujani au mois d’août de l’année dernière. Les compétitions organisées par le service régional de l’UNSS étaient cette année qualificatives pour le championnat national. C’est le collège de Doujani qui a gagné. Nous sommes partis en métropole du 5 au 10 juin, nous nous sommes retrouvés huitième sur seize équipes, grosse performance, on en est très fiers ! Nous étions une équipe de quatre et un arbitre. L’équipe est obligatoirement mixte, donc obligatoirement une fille. Pourquoi ne pas espérer tendre vers une mixité totale avec deux filles deux garçons.

F.I. : Envisagez-vous de réitérer votre participation l’année prochaine ? Quel résultat espérez-vous ?

P.R. : Tout à fait. Ce que l’on espère pour l’année prochaine c’est que, même si je ne sais pas encore comment ça se passera pour le collège de Doujani, parce qu’un autre collège de Mayotte peut être sélectionné, mais il va y avoir des grosses discussions pour qu’une équipe de Mayotte puisse être qualifiée des trois catégories scolaires. Il y a excellence qui est réservée aux sections sportives aux jeunes joueurs qui sont classés, un championnat établissement, celui auquel on a participé où là tous les élèves peuvent venir s’ils ne sont pas classés et le dernier, le championnat de sport partagé, où un élève en situation de handicap, joue avec un élève dit « valide ». On espère que l’année prochaine on aura des financements pour qualifier des équipes dans ces catégories. Et nous, par rapport à Doujani, c’est sûr qu’on aimerait bien se qualifier au moins dans une catégorie. On veut repartir l’année prochaine et on espère, si c’est le cas faire mieux dans le classement.

La Déchets’tri mobile s’installe à Bouén

Pour contrer les dépôts sauvages, chaque premier samedi du mois, la déchetterie mobile intercommunale du Sud se pose dans une ville. Un roulement est effectué entre les villes de Bandrélé, Chirongui, Bouéni et Kani-Kéli. Le samedi 1er juillet prochain, la Déchets’tri sera présente au carrefour de Majimoeni, dans la commune de Bouéni. Le ramassage est organisé de 8h à 14h. Les habitants sont invités à déposer leurs petits et gros équipements électroniques et électroménagers, des encombrants, de la ferraille et des déchets verts. Les autres types de déchets ne seront pas acceptés. En dehors de ces dates, il suffit d’appeler « ALLO URAHAFOU » au 06.39.27.44.44 pour poser un rendez-vous.

Mamoudzou célèbre la musique

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Après Petite-Terre, c’est à Mamoudzou d’organiser sa fête de la musique. Elle sera couplée à la finale des scènes ouvertes. Sont annoncés des artistes comme Roylee Juine, Ludo Perfect et le groupe Zutung. Rendez-vous donc, sur le parking du cinéma Alpajoe, le 21 juin prochain. Les festivités débuteront vers 19h et prendront fin sur les coups de 22h.

Le samedi 1e juillet, nouveau spectacle d’Hippocampus au CUFR

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L’équipe Hippocampus organise un nouvel évènement, le samedi 1e juillet à 20h dans la salle auditorium du CUFR de Dembéni. En première partie (20 minutes), découvrez la création « La voie des âmes », de la compagnie Cie Soazara. Ce spectacle mêlant textes, sons, arts visuels aborde de manière novatrice et captivante divers thématiques de l’archipel des Comores et de l’île de Mayotte. Le jeune auteur Nadjim Mchangama a publié récemment son premier recueil de poésie : « Amère » soutenu par les éditions Project’îles et l’artiste Jean-Luc Raharimanana. Ce jeune talent est accompagné par Natcho Ortega sur scène, compositeur de musique expérimentale basé à Mayotte. En deuxième partie (45 minutes) : « Le corps de Jésus ». Cette création questionne les thématiques culturelles, les traditions et les religions à Mayotte, à partir d’un corpus de textes et de danse, dans une mise en dialogue entre texte et corps abordant la transformation sociale, l’oubli, l’histoire complexe de Mayotte et l’interculturalité qui la caractérise. Pour l’auteur Hamza Lenoir, cette île est façonnée par plusieurs forces extérieures prenant alors une forme scénique et chorégraphique impliquant différents regards : traditionnels, culturels, rituels et religieux. Pas de restauration sur place, pas de machine à carte bleue. Tarifs : gratuit pour les moins de 10 ans ; 5 euros adhérents ; 10 euros non adhérents ; adhésion à l’année : 15 euros.

La maison des familles du Nord de nouveau cambriolée

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Une semaine après un premier cambriolage, la maison des familles du Nord a subit un nouveau cambriolage dans la nuit de jeudi à vendredi. « Les malfaiteurs ont utilisé les mêmes modes opératoires », est-il constaté. À la suite du premier cambriolage, une sécurisation était en train d’être mise en place. Récemment, la structure s’est lancée dans un projet de soutien à la parentalité. Les familles présentent sur les lieux sont « choquées » par cet acte. Avec l’accord des membres de bureau, la maison des familles restera fermée, « jusqu’à à ce que nous trouvions une solution pour mettre fin à ces cambriolages ».

Cérémonie de commémoration de l’Appel du 18 juin 1940

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Ce dimanche 18 juin, Thierry Suquet, préfet de Mayotte, délégué du Gouvernement, a présidé la cérémonie commémorant le 83e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940. La cérémonie de commémoration de cet appel historique à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi, a eu lieu à la Place de France, à Dzaoudzi. Elle s’est déroulée en présence des élus, des autorités civiles et militaires, de l’association des anciens combattants de Mayotte et des élèves de la classe défense du collège de Labattoir.

Élections sénatoriales : 540 grands électeurs à Mayotte

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Les élections sénatoriales se dérouleront le dimanche 24 septembre 2023. Il s’agit d’un scrutin majoritaire à deux tours auquel participeront 540 grands électeurs à Mayotte : les parlementaires, les conseillers départementaux et les représentants des communes issus des réunions des conseils municipaux des 9 et 13 juin 2023.

Les déclarations de candidature seront reçues à la Préfecture à Mamoudzou, au bureau des élections, du lundi 4 septembre 2023 au jeudi 7 septembre de 8h à 16h et le vendredi 8 septembre de 8h à 18h. Le vote aura lieu le dimanche 24 septembre 2023 : de 8h30 à 11h pour le 1er tour, les résultats seront proclamés à l’issue du dépouillement.

Dans l’éventualité d’un second tour, le dépôt des candidatures se fera le même jour, le 24 septembre 2023, en préfecture jusqu’à 15h, le vote se déroulant en suivant, de 15h30 à 17h30. La proclamation des résultats est prévue juste après le dépouillement.

L’arrêt Baobab de nouveau effectué par les navettes Cadema

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La communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou informe, qu’à partir de ce lundi 19 juin, l’arrêt Baobab sera à nouveau accessible, dans les deux sens, aller et retour. Aussi, deux parkings seront disponibles, à Passamainty et Hauts-Vallons. L’intercommunalité rappelle que chaque passager devra conserver son ticket distribué à l’entrée du bus, il permet d’effectuer le trajet retour.

La circulation alternée à Mamoudzou : c’est parti !

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L'expérimentation de la circulation alternée débute ce lundi 19 juin et se poursuivra jusqu'au 20 juillet (image d'archives).

Dès ce lundi 19 juin, l’arrêté de circulation alternée à Mamoudzou entrera en vigueur pendant un mois. Jusqu’au 20 juillet, ce dispositif est expérimenté sur 5 cinq villages de la commune : Kawéni, Mamoudzou centre, Cavani, Mtsapéré et Passamainty. Pendant cette période, la communauté d’agglomération renforce son dispositif de navettes gratuites (voir encadré).

Depuis plusieurs années, le réseau routier de l’île et notamment du chef-lieu est de plus en plus congestionné, voire totalement saturé en particulier lors des déplacements pendulaires. Afin de lutter contre ces embouteillages qui perturbent la vie économique de l’île, la ville de Mamoudzou a décidé, dès ce lundi 19 juin et jusqu’au jeudi 20 juillet, de 5 à 19h, du lundi au jeudi, d’appliquer une circulation alternée, à titre expérimental. Au mois de mai, une consultation citoyenne avait montré que 66% des participants étaient favorables à la mise en place de ce projet. La zone d’application concerne Kawéni, Mamoudzou centre, Cavani, M’tsapéré et Passamainty. Concrètement, les axes routiers concernés sont la Route Nationale 1, du rond-point Carrefour Mamoudzou au rond-point Passot ; la Route Nationale 2, du rond-point Passot au rond-point Dinga Dingani ; la Route Départementale 3, du Carrefour RD3-RN1 Croix-Rouge au rond-point du collège de Passamainty.

Pourquoi un tel dispositif ?

Dans son arrêté, la municipalité rappelle que « selon les comptages de la DEALM, un volume total de plus de 50.000 véhicules entrants et sortants quotidiennement de la commune, sur les routes nationales 1 et 2 ». De plus, le fort volume de circulation peut être à l’origine du phénomène d’engorgement prononcé sur des distances pouvant atteindre jusqu’à 35 kilomètres cumulés aux entrées nord et sud de la commune. « La congestion s’est aggravée avec le lancement des travaux du projet Caribus, qui a provoqué des embouteillages omniprésents tout au long de la journée », reconnaît la municipalité.

Quelle est l’alternance mise en place ?

A compter de ce lundi 19 juin et ce, jusqu’au 20 juillet, quatre jours de la semaine seront soumis à la circulation alternée. Les véhicules aux plaques d’immatriculation se terminant par un chiffre pair (0, 2, 4, 6, 8), ne pourront pas circuler les lundis et mercredis, de 5h à 19h. A contrario, si vous possédez une voiture de tourisme dotée d’une plaque d’immatriculation se terminant par un chiffre impair (1, 3, 5, 7, 9), l’interdiction de rouler s’appliquera les mardis et jeudis, également de 5h à 19h. Les vendredis, samedis et dimanches ne sont pas concernés par l’arrêté de circulation alternée.

Quelles sont les solutions alternatives proposées durant cette période ?

Tout au long de cette expérimentation, des navettes bus de la Cadema continueront d’être disponibles et les horaires seront élargis (voir encadré). « Des taxis gratuits assureront la circulation durant l’entracte journalier des navettes », fait savoir la commune. Des parkings relais seront déployés à Hauts-Vallons (derrière Mayotte La 1e), Passamainty, Tsararano et Hajangoua. Selon leurs témoignages, pour certains, il n’est pas envisageable de laisser leur véhicule à l’entrée de la commune. « Je ne vais pas laisser ma voiture dans des lieux non sécurisés », s’exprime une abonnée, via un commentaire. Pour d’autres, la question du travail en heures décalées est également abordée. « Je peux finir le travail à 18h, comme à 23h. Qui va me ramener à ma voiture à ces heures ? », s’interroge un abonné.

Et pour ceux venant de Petite-Terre ou allant à l’aéroport ?

L’article 4 de l’arrêté municipal stipule que la traversée de la commune de Mamoudzou par les habitants de Petite-Terre, sera autorisée uniquement pour se rendre à l’extérieur du périmètre concerné, la continuité territoriale devant s’appliquer. Si, le véhicule circule dans Mamoudzou uniquement, il faudra se soumettre à la règle des numéros pairs ou impairs. De plus, les personnes qui doivent se rendre à l’aéroport devront justifier de leur trajet, en présentant, par exemple un billet d’avion. Une pièce d’identité devra être présentée lors du point de contrôle.

Qui n’est pas soumis à cet arrêté de circulation ?

Les voitures de tourisme utilisées par les riverains et habitants de tous les villages de la commune de Mamoudzou sont exemptées, sur présentation de la carte grise. De plus, par dérogation, la circulation alternée ne s’applique pas non plus, aux véhicules utilisés par les professionnels des services de secours et de sécurité, aux véhicules des services publics, ainsi que ceux des services médicaux sur présentation de la carte professionnelle. Les véhicules professionnels (tels que les voitures utilitaires, poids-lourds…) sont autorisés à circuler librement, sur présentation de la carte grise.

Les navettes Cadema étendent leurs horaires

Tout au long de l’application de la circulation alternée à Mamoudzou, la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) renforce son service de navettes gratuites. Les premiers départs auront lieu dès 4h30, en venant du sud. Pour les trajets du nord, le premier départ aura lieu à 5h30. Les retours pourront s’effectuer jusqu’à 19h, tant en direction du nord, que du sud. La Cadema met également en place un nouveau point de stationnement à Passamainty. Les personnes arrivant de Vahibé pourront ainsi utiliser ce transport collectif. Les navettes partiront à 6h, 7h et 7h30 de ce parking. Au total, ce sont quatre parkings relais où les conducteurs pourront stationner : Hajangoua, Tsararano, Passamainty et Hauts-Vallons. « Les parkings sont sécurisés et des agents d’information seront présents pour accueillir et orienter les personnes », rassure l’intercommunalité. Au total ce sont douze bus qui seront déployés. Le service « Allo Cadema », numéro vert, est mis en place pour toute information sur les navettes au 0801 90 76 16 (du lundi au jeudi de 8h à 12h et de 12h45 à 16h30 et le vendredi de 8h à 12h).

Boulevard urbain de Mamoudzou : des échanges et débats à la réunion publique

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La troisième réunion publique dans le cadre de la concertation publique sur le boulevard urbain de Mamoudzou, s'est tenue ce samedi au Comité du tourisme à Mamoudzou.

La concertation publique portant sur le boulevard urbain de Mamoudzou est en cours depuis trois semaines. Nombreux sont les habitants à se montrer impatients face au début des travaux de ce projet. Ce samedi matin, des questions, des réponses et des précisions ont ponctué les échanges lors de la troisième réunion, au Comité du tourisme, à Mamoudzou.

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« Je dirai qu’il y a une majorité de personnes hyper favorables à ce projet », fait savoir Jean-Michel Lahay, responsable du projet.

La troisième réunion publique consacrée au boulevard urbain de Mamoudzou (BUM), s’est tenue ce samedi dans la matinée au Comité du tourisme, à Mamoudzou. « Les associations d’agriculteurs n’ont plus rien à faire dans Mamoudzou, aujourd’hui il faut laisser la place à l’urbanisme et recaser les agriculteurs dans d’autres emplacements plus indiqués« . La concertation publique sur le boulevard urbain de Mamoudzou – nouvelle appellation de la route de contournement de Mamoudzou par les hauts – bat actuellement son plein.

« Une majorité de personnes hyper favorables à ce projet »

Pour cette troisième rencontre, la fréquentation a été légèrement moindre que les deux semaines précédentes, cependant, le rituel est resté quasiment le même. Pendant deux heures, les gens passent, posent des questions, écoutent les réponses et s’en vont aussitôt. Seule une poignée de passionnés du sujet, ou directement intéressés par le tracé probable du boulevard urbain, demeure et engage le débat avec le responsable du projet, Jean-Michel Lehay. « Si, on avait à faire un bilan de ces trois rencontres successives, et des échanges sur le site internet dédié, je dirais qu’il y a une majorité de personnes hyper favorables à ce projet. Ils ne comprennent même pas la nécessité pour les pouvoirs publics de recueillir leurs avis, parce qu’ils ne sont pas habitués à une telle démarche« , observe ce dernier. Il est vrai que cette concertation étonne parfois certains usagers qui estiment que Mayotte a trop attendu ce projet et qu’il y a plutôt urgence à mettre la « gomme« .

Si l’on peut s’étonner de l’affluence limitée dans la salle de réunion du Comité du tourisme, les choses sont différentes sur les réseaux sociaux. Les questions dominantes sont très techniques et portent sur le principe même du tracé du BUM avec ses deux fuseaux interconnectés à plusieurs endroits. Certains ne saisissent pas comment les automobilistes pourront passer d’une voie à une autre, sans avoir à prendre le chemin dans le sens contraire. Il y a aussi ceux qui ne croient pas au tracé du boulevard tel qu’il apparaît sur les plans de travail actuel, convaincus que les pouvoirs publics ont déjà pris leur décision en amont au sujet du tracé définitif. « Ils n’ont pas encore assimilé le fait que ce sont mes différents avis exprimés qui vont permettre à la Commission Nationale du Débat Public de trancher en faveur d’un itinéraire plutôt qu’un autre. Dans la mesure où la concentration ne fait pas apparaître des oppositions fortes, il sera plus aisé de décider rapidement d’un tracé définitif« , fait remarquer Jean-Michel Lehay. 

Les DUP utilisées qu’en ultime recours

Une fois ce tracé définitif arrêté, les techniciens en charge de ce dossier au Département pourront lister les terrains qui seront traversés par cette voie, mais aussi lister et identifier auprès du cadastre tous les propriétaires fonciers et engager des discussions concrètes en vue d’acquérir les parcelles nécessaires. Dans un échange passionnant et passionné avec un propriétaire foncier de la commune de Mamoudzou, Jean-Michel Lehay a expliqué à l’assistance que, le Département n’envisage de recourir à des procédures de déclaration d’utilité publique (DUP) qu’en ultime recours. Il sera ouvert à toutes formes d’arrangements possibles avec les propriétaires fonciers dûment reconnus, afin de s’assurer que le projet ne s’arrête pas en cours de route. Tout sera mis en route dans ce sens, la CDM annonce même qu’elle prendra à sa charge le titrage et le bornage des parcelles qu’elle devra acquérir dans le cadre de ce projet. « Comme j’ai eu l’opportunité de l’expliquer à certaines personnes que j’ai rencontrées, l’intérêt du Département est d’avoir affaire à un maximum de propriétaires de grandes et moyennes surfaces dans la mesure où les parcelles à acquérir seront insignifiantes au regard de ce qui leur restera. En sachant que d’emblée l’ouverture de cette voie déclassera leurs fonciers qui prendront énormément de valeur« . 

Limiter au maximum l’importation de matières premières

En revanche, Jean-Michel Lehay souligne que, le but du jeu n’est pas forcément d’acheter de grandes parcelles et que s’il s’avère nécessaire de n’acquérir que de petites surfaces. Un entrepreneur du BTP, présent dans l’assistance, a posé la question du devenir des terres, déchets et autres matières premières qui sortiront des travaux de terrassement et de la réalisation de ce boulevard urbain. Selon le responsable du projet, tout a été étudié pour réduire au maximum l’impact négatif sur l’environnement local, y compris le lagon. Un concasseur mobile est programmé pour traiter les matériaux semi-durs, en vue de les transformer en cailloux de 2 cm et de les utiliser dans le projet. Réaliste, il a indiqué que la construction du BUM nécessitera inéluctablement des matériaux importés non disponibles sur le territoire, mais que la priorité sera accordée aux forces vives et savoir-faire locaux avec des contrats de travail d’une durée de sept ans à la clé. Toutefois, il a insisté sur le fait que les entreprises locales désireuses de se positionner dans le cadre de ce chantier devront être respectueuses des normes européennes imposées. Le responsable du projet se veut rassurant quand au respect des délais de démarrage du chantier, fixé au début du mois de décembre 2025.

Vingt-deux équipes pour le tournoi de basket 3×3

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Les 22 équipes se sont d'abord affrontées dans des phases de pool.

Le tournoi de basket 3×3 – trois joueurs contre trois joueurs de ce dimanche, a vu s’affronter vingt-deux équipes, quinze équipes masculines et sept féminines. Cet événement sportif, qui s’est déroulé place de la République à Mamoudzou, a attiré des dizaines de spectateurs venus vivre une journée de compétition.

Dès les premières heures de la journée, l’excitation était palpable. Les équipes masculines et féminines se sont préparées avec soin et ont affiché une concentration sans faille. L’événement était organisé par le club du TCO Mamoudzou, en collaboration avec la Ligue de Basket Régionale de Mayotte. Le terrain de 11 mètres sur 15 a chauffé toute la journée sous le soleil, mais les joueurs ont repoussé leurs limites physiques et techniques pour affronter la chaleur.

Un seul panier, 22 équipes…

Les matchs de poules ont démarré dès neuf heures dans une ambiance bon enfant, chaque équipe a donné le meilleur pour obtenir les meilleurs résultats. Les arbitres, étant eux-mêmes des joueurs du tournoi, se sont relayés toute la journée en fonction des matchs. Au fil de l’après-midi, les matchs de qualifications ont pris place, suscitant une montée en intensité et en suspense. Chez les hommes, les sélections 1, 2 et 3 ont rivalisé d’adresse et de stratégie comme ce fut le cas pour les équipes Los Angeles, Wuafu et Philadelphie. Du côté des femmes, les sélections A et B ou encore les CPSM ont réalisé des matchs extrêmement intéressants, avec des duels marqués par des dribbles incisifs et des tirs précis.

Malgré les précautions, quelques joueurs se sont blessés au cours de la journée. Cependant, ces incidents n’ont en rien entaché l’esprit bon enfant qui régnait sur le terrain. Les joueurs ont fait preuve de solidarité, surtout lors des demi-finales lorsqu’un joueur éliminé a accepté de remplacer un blessé de l’équipe Los Angeles.

Enfin, les deux finales ont tenu toutes leurs promesses. Chez les hommes, la sélection 3 et la sélection 2 se sont affrontées dans un duel acharné. Les deux équipes ont fini les dix minutes de match à égalité avec onze points partout. Au cours des prolongations, la première équipe à obtenir deux points de plus remportait le tournoi. C’est finalement la sélection 2 qui est sortie victorieuse, suscitant l’enthousiasme des supporters. Chez les femmes, la sélection A et la sélection B se sont livré une bataille mémorable, mais c’est finalement la sélection A qui a décroché le titre tant convoité.

La première d’une longue série

À la fin du tournoi, une cérémonie de remise de médailles, de trophées et de cadeaux a eu lieu pour honorer les quatre équipes arrivées en finale. Cette première édition du tournoi de basket 3×3 à Mamoudzou a marqué les esprits et laisse entrevoir un avenir prometteur pour cette compétition sportive. Gorobo, l’un des organisateurs du tournoi – également joueur de l’équipe de Philadelphie – s’est dit « très fier de cet événement qui réunit du haut niveau ».

Cette édition 2023 a réuni des dizaines de joueurs en provenance de tout le département, dont certains joueurs issus de Nationale 3 ou de Régionale 2 et 3.

Cette année, l’événement était soutenu par Orange et Casal Sport, mais les organisateurs espèrent obtenir encore d’autres sponsors pour les futures éditions, afin de développer davantage cette discipline. Ces derniers ont déjà des projets ambitieux pour l’année prochaine, avec l’espoir de pouvoir offrir une récompense encore plus prestigieuse à l’équipe gagnante : « un voyage sera sans doute à la clé », espère l’organisateur.

Une première compétition de natation à Mayotte

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Alain Baron (au centre) revient sur la première compétition de natation en Petite-Terre, en eau de mer, faute de bassins et piscine.

Malgré une absence de piscine et de bassins appropriés, le club de natation de Petite-Terre a organisé sa première compétition de natation. Cette rencontre s’est déroulée ce vendredi après-midi, directement en mer, plage du Faré, à Dzaoudzi-Labattoir. Retour sur cette première édition avec Alain Baron, président d’Aquatic nage’mayotte.

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La première compétition de natation concerne les « avenirs » (les 8 ans qui ne dépassent pas pour l’instant les 200 X 4 nages).

Flash Infos : Dans quelles conditions se déroule cette première compétition de natation à Mayotte ?

Alain Baron : C’est la première compétition en eau de mer des nageurs, quatre nages, de notre club. Nous sommes affiliés à la FFN (Fédération Française de Natation). Pourquoi directement à la mer ? Simplement parce que nous n’avons pas de piscine, pas de bassin de 25, ni 50 mètres, ce qui nous oblige à nous entraîner avec les moyens du bord, créer quelques émulations, quelque chose de nouveau. C’est valable pour le water-polo, le sauvetage ou la natation. On va faire ça avec les avenirs, c’est à dire les 8 ans qui ne dépassent pas pour l’instant les 200 X 4 nages. On fera du 4 X 50 mètres papillon avec dedans, les classements du club qui nous allons donner à la ligue de natation qui se trouve à La Réunion. C’est une première à Mayotte, tout le monde ne voit pas encore l’ampleur de la chose, mais on crée sur l’île une chose qui n’existait pas et plus ça ira, mieux ça sera. Là, nous projetons de partir faire des stages et des rencontres à La Réunion. Je précise que ce n’est pas la première fois que ça se fait. Le 22 juin je partirai à Madagascar pour rencontrer le président de la ligue, pour pouvoir développer et faire des stages là-bas. Ils ont un grand meeting international et j’aimerai pouvoir le faire pour préparer les jeux des îles de 2027. C’est aussi essayer de mettre en place une surveillance avec un poste secours, ça fait partie du projet du club afin que nous puissions faire des activités sur la plage. Cela permet de pérenniser des emplois, de surveiller les plages, parler de l’environnement et pouvoir développer tout ce qui est en lien.

F.I. : Envisagez-vous de créer d’autres clubs de natation sur Grande-Terre prochainement ?

A.B. : Moi je ne peux pas tout faire, j’ai déjà beaucoup de choses. Par contre, c’est de passer par donner l’idée à toutes les communes de penser que ça passe par la formation des sauveteurs et de la surveillance des plages. Le sauvetage peut aider à faire des professionnels dans cette activité. Pour l’instant, il n’y a pas encore de brevet d’État en natation, mais s’il y a une piscine, si on arrive à agrandir et à faire toutes les activités que doit faire un maître nageur, je pense que ça peut être intéressant. Il y a 17 plages dressées sur Grande-Terre, donc il pourrait y avoir 17 clubs de natation, et donc des professionnels. S’il n’y a pas de plages surveillées, s’il n’y a pas de clubs de natation, je peux dire que le tourisme à Mayotte ne pourra pas se développer comme les Mahorais aimeraient que ça se développe.

F.I. : Quel est la difficulté pour cette compétition ?

A.B. : Toute la semaine l’eau était plate, maintenant elle est agitée. Ici, ils disent qu’il y a des vagues mais moi comme je viens de l’océan, je suis surfeur, donc pour moi il n’y a pas de vagues, mais pour mes nageurs il y en a, et c’est très bien. La difficulté il faut l’avoir pour savoir s’adapter. Et de toute manière, eux, ils sont polyvalents, ils sont nageurs, sauveteurs et après ils font du water polo. L’année prochaine ils auront l’âge de passer des brevets de secourisme et également tous les brevets qu’on peut faire dans la fédération, en espérant que ça puisse donner des idées aux autres.

Nous sommes là, moi je suis un ancien, c’est ma passion, je viens du water-polo et je suis un athlète de haut niveau, c’est mon plaisir de faire véhiculer des choses aux jeunes et leur apprendre aussi l’océan parce que c’est la base, surtout quand on est entouré d’eau et qu’on est une île.

F.I. : Vous avez une importante assemblée générale tout à l’heure, quel est l’enjeu majeur pour vous aujourd’hui ?

A.B. : L’assemblée générale c’est d’abord pour restructurer un peu, pour avoir plus d’acteurs et développer notre club. Il y a beaucoup de dossiers complexes à monter, on nous parle souvent de subventions mais, pour l’instant je n’ai jamais vécu avec des subventions, c’est avec mes propres deniers. Cependant, si on veut s’agrandir, se fédérer un peu plus, il faut passer par cette assemblée générale et développer un peu plus le bureau. Il y aura un bureau avec un responsable water-polo, un autre avec un responsable sauvetage et formations, un bureau avec un coach, que je suis déjà, et deux vice-présidents. Il nous faut avoir plus de licenciés et être compétitif, j’aime la compétition, y compris dans l’adversité, cela fait partie du jeu. Il nous faut être en mesure de donner des idées aux gens, et monter une équipe mahoraise de filles et de garçons pour 2027.

Une proposition de loi votée à l’unanimité au Sénat pour la préservation du cinéma en outre-mer

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Alors que la vie augmente dans tous les secteurs, les cinémas d’outre-mer doivent pour leur part face à une hausse inédite des coûts de location. Les exploitants de salles de cinéma d’outre-mer se sont vu imposer une augmentation des taux de location par les distributeurs. Ces puissantes multinationales ont prévu d’augmenter de 50% les taux de location que les cinémas doivent reverser. Face à cette situation, une proposition de loi du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) a été votée à l’unanimité par le Sénat. Elle devrait plafonner les taux de location en outre-mer au niveau historique de 35%. Les sénateurs qui ont défendu cette proposition de loi espèrent « assurer la pérennité des établissements de spectacles cinématographiques et l’accès au cinéma dans les outre-mer ». A présent, l’examen du texte de loi doit se poursuivre au Parlement.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes