Au cours de la semaine, dans le cadre d’une surveillance minutieuse du lagon et de son rivage, le service de la police aux frontières (PAF) mettait en place un dispositif terrestre et maritime renforcé de lutte contre l’immigration clandestine le long de la côte ouest de Petite–Terre.Le mercredi 11 octobre, à la nuit tombée, les policiers en faction repéraient trois petites embarcations de pêcheurs circulant tous feux éteints à hauteur de la pointe de l’aéroport. Ce comportement suspect décidait les policiers de l’Unité nautique à intercepter ces trois barques, faussement immatriculées.
Dans le même trait de temps, les policiers à terre, surprenaient un homme sur la plage qui semblait avoir été débarqué en toute discrétion. Ce dernier, à leur vue, prenait immédiatement la fuite. Il était finalement interpellé.Les pilotes, membres présumés d’une filière de passeurs, étaient placés en garde à vue. Les clandestins, pour leur part, étaient placés en CRA dans l’attente de leur expulsion du territoire national.
Cette semaine, les équipes du rattrapage vaccinal était présentes au collège de Pamandzi.
Après une première phase de rattrapage vaccinal en milieu scolaire menée en début d’année, l’Agence régionale de santé et lerectorat de Mayotte se mobilisent à nouveau pour continuer à améliorer les chiffres portant sur la couverture vaccinale chez les enfants. Ainsi, depuis le 25 septembre, une deuxième phase de campagne est menée dans les collèges du territoire.
Une épicerie de Cavani a été la cible d’un contrôle de la Deets (direction de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités), ce jeudi matin. Peu inquiète, la gérante a laissé les inspecteurs vérifier les prix affichés.
Un nouveau décret, le 27 septembre, a étendu aux supérettes de quartier le gel des prix des bouteilles d’eau. Ils y sont plafonnés à 0,75 € pour les bouteilles de 0,5 L et de 1,40 € pour celles de 1,5 l. Et gare à ceux qui comptent passer entre les mailles du filet.
Un tableau a été communiqué sur le gel des prix en fonction des marques et des commerces.
S’ils ne regardent pas que ça, les agents de la Deets (direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) sont plus attentifs, ces derniers temps, aux prix des bouteilles d’eau dans les magasins mahorais. Depuis le 18 juillet, un arrêté préfectoral a gelé les tarifs (à ceux du 3 juillet) dans les grandes et moyennes surfaces, tandis qu’un deuxième datant du 27 septembre a étendu la mesure aux supérettes comme les Doukabe. C’est le cas de cette épicerie de la rue de la Briqueterie, à Cavani, qui a eu le droit à un contrôle, ce jeudi matin. Devant les journalistes, les inspecteurs ont procédé à la vérification des prix. Ils connaissaient déjà l’endroit pour être venus en tant que « client mystère », la semaine précédente. Se faisant passer pour des consommateurs lambdas, ils demandent ainsi les prix aux vendeurs quand ils ne sont pas affichés. «Pour l’instant, avec la technique du « client mystère », j’ai trouvé qu’une fois des bouteilles d’eau à deux euros dans un Douka de Sada. La gérante a été verbalisée pour défaut d’affichage, parce que l’arrêté sur les prix venait juste d’entrer en vigueur », a confirmé l’inspecteur Dominique Deloge-Jasiak,du service concurrence, consommation et répression des fraudes (CCRF). Avec ses collègues, ils assurent faire entre « 80 et 100 contrôles par semaine ».
La rumeur parfois
Déjà quand le premier décret ne concernait que les grandes et moyennes surfaces, la vigilance était de mise (même si aucune infraction n’a jamais été relevée). La préfecture de Mayotte incite, en effet, les consommateurs à relayer les prix trop élevés via l’application Signalconso pour empêcher toute spéculation. Les inspecteurs confirment qu’ils suivent les signalements et font des contrôles en conséquence. C’était le cas à Sada, même s’il a fallu pour vérifier « ratisser toute la ville ». Souvent, la Deets le reconnaît, elle est confrontée à la rumeur. Car les prix, même soumis à un gel et surtout en fonction des marques, restent élevées à Mayotte. Et les commerçants ont plutôt intérêt à les respecter, car l’addition peut vite monter. Un défaut d’affichage pour un article ou un prix excessif peut entraîner une amende de 1.500 euros. Elles peuvent mêmes s’accumuler en fonction du nombre d’articles qui ne respectent pas la règlementation.
Pour ce qui est de l’approvisionnement des rayons (souvent rapidement vidés), la Deets ne peut rien faire par contre, les inspecteurs faisant valoir qu’ils ne sont pas responsables des difficultés de transport sur l’île.
Hawa Mayotte était le premier partenaire de cette matinée de sensibilisation à la qualité de l'air au lycée de Pamandzi.
Une matinée de sensibilisation au problème de la pollution de l’air a été organisée, ce jeudi, au lycée de Pamandzi. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la semaine nationale de la qualité de l’air, avec une journée spécifique qui se tient le 14 octobre de chaque année.
Pour Amina Moreau-Maandhui, professeur de physique-chimie au lycée, les élèves sont sensibilisés sur le problème des particules fines dans l’air.
Même si la problématique de l’eau est omniprésente, ces derniers temps, les lycéens de Pamandzi n’ont pas voulu un autre élément tout aussi important, l’air.« L’objectif est de sensibiliser la population sur la pollution de l’air et ses conséquences sur l’environnement et la santé. Dans ce cadre, j’ai travaillé avec mes élèves des classes de 1ère spécialité dans le cadre d’un projet plus grand et aussi avec d’autres établissements, le collège de Pamandzi», indique Amina Moreau-Maandhui, enseignante de physique-chimie dans cet établissement de Petite-Terre. L’idée est de vraiment fédérer tous les établissements autour d’un thème commun, celui du développement durable. Le programme de cette matinée était à la fois très riche et varié, avec les élèves à l’animation. Certains ont parlé de l’atmosphère pour montrer que c’est une couche essentielle pour la vie sur terre. Pour montrer introduire le principe du pourquoi surveiller la qualité de l’air, d’autres élèves ont montré les catastrophes liées à cette pollution.
En parallèle, un groupe a montré de manière plus scientifique cette fois-ci le sujet en se basant sur des expériences réalisées par des élèves du primaire, des collégiens et des lycéens de 1ère. À leur niveau, les premiers ont surtout parlé des conséquences de la pollution sur l’environnement, la faune et la flore. Leurs aînés sont allés un peu plus loin dans tout ce qui relève de la mesure de la qualité de l’air. Face au public, ces derniers ont présenté également des expériences ludiques, par exemple, une bouteille qui devient bleue lorsqu’il y a une transformation chimique avec un dioxygène, en l’occurrence celui de l’air. À travers ces expériences, il s’agissait pour ces lycéens de démontrer qu’il y a des transformations chimiques qui se produisent dans l’air à partir des polluants qui sont directement émis par les activités humaines. « Il y a d’autres phénomènes de même type qui peuvent produire des polluants encore plus nocifs pour la santé humaine mais qui ne sont pas forcément visibles à l’œil nu. Dans la mesure où ils ne sont pas visibles et qu’on ne distingue pas leurs conséquences, il devient très difficile de se rendre compte de l’importance de ce sujet. »
D’autant que pour l’instant la qualité de l’air sur l’île est plutôt bonne. Cet événement s’est déroulé en partenariat avec plusieurs institutions et entreprises, dont Hawa Mayotte, qui ne dispose malheureusement pas de tous les outils nécessaires pour attester de la qualité de l’air dans l’île en temps réel. Le deuxième objectif recherché par le lycée de Petite-Terre à travers l’organisation de cette manifestation était de sensibiliser suffisamment les jeunes sur plusieurs thématiques afin qu’ils deviennent eux-mêmes des ambassadeurs de l’environnement.
Les consciences évoluent petit à petit
Globalement l’air respiré à Mayotte est très bon, nettement meilleur qu’en métropole sur beaucoup de polluants. Par contre, il existe des zones d’ombre sur l’île notamment au niveau de la zone industrielle de Kawéni. « C’est là, comme en métropole, où on va avoir une problématique liée aux particules fines. Ce sont des poussières, minuscules morceaux extrêmement fins qui restent en suspension dans l’air et qu’on peut respirer.» Les jeunes comprennent bien que l’absence d’un certain type de grosses entreprises, d’usines et autres structures sur le territoire fait que Mayotte est moins polluée que d’autres endroits de la planète. Mais il ne faut pas se réjouir pour autant car le phénomène des bouchons qui se forme quotidiennement sur certains axes routiers de l’île constituent des facteurs de développement de la pollution, c’est ce qu’on observe dans la zone industrielle de Kawéni. « Je pense que les consciences commencent petit à petit à évoluer localement car, mine de rien, il existe des phénomènes d’asthme assez présent dans le département, non quantifiables encore faute de remontée suffisante de données par la société publique. Toutefois, je dirai que ce sont des éléments de plus en plus présents à l’instar de l’hexagone et d’autres endroits dans le monde, du coup, je pense que les consciences ont commencé à bouger, à évoluer, et les gens se demandent si l’air qu’il respire est bon ou pas»,note Amina Moreau-Maandhui.
Mouhamadi Ambdillah utilise un pressoir pour récolter son miel, dans les locaux de son exploitation à Sada.
Longtemps boudée, l’apiculture est en train de se développer à Mayotte. Mouhamadi Ambdillah, qui dirige l’exploitation Secret du Miel à Sada, revient sur les spécificités de cette pratique sur le sol mahorais et sur la nécessité de la développer afin de préserver la biodiversité de l’île. Son activité lui a permis de rejoindre le programme Leader (Liaison en actions de développement de l’économie rurale), un dispositif européen soutenant les projets à impact positif pour l’économie en zone rurale.
Secret du Miel produit du miel d’abeilles sauvages, mais récupère également la cire, qui peut être utilisée en cosmétique.
Produire du miel mahorais. Si l’idée a longtemps été admise comme impossible, Mouhamadi Ambdillah l’a fait. « On ne se préoccupait pas trop des abeilles, on en avait peur. Or, même si à Mayotte, ce sont des abeilles sauvages, elles peuvent être élevées », indique le technicien en production animale. Si l’idée de produire du miel à Mayotte bourdonnait dans sa tête depuis longtemps, c’est en 2015 qu’il se penche sérieusement sur la question. À ce moment-là, il enseigne au lycée agricole de Coconi. Un jour, le conseil départemental de Mayotte lui demande d’apprendre l’apiculture à ses élèves. Il se forme en autodidactepour savoir domestiquer des abeilles locales en même temps qu’il enseigne la discipline dans son établissement.
Des abeilles sauvages à dompter
Après plusieurs essais, il arrive à concevoir des ruches adaptées aux abeilles mahoraises, et en 2020, il lance officiellement son exploitation à Sada, Secret du Miel. « Notre objectif est de produire du miel local et naturel », insiste l’apiculteur. Pour ce faire, il suffit de réussir à attirer les colonies d’abeilles sauvages dans des ruches, puis de les laisser faire. Elles produisent elles-mêmes leur cire. « L’avantage, c’est que je n’ai à ouvrir les ruches que deux fois par mois, quand en métropole, les apiculteurs y vont tous les jours », explique Mouhamadi Ambdillah. Mais dompter ces abeilles n’est pas une mince affaire : « Ici, elles sont plus agressives et désertent la ruche plus facilement. »
Le caractère sauvage des abeilles entraine, en effet, de nombreuses différences avec celles de métropole, dont les espèces sont sélectionnées afin d’optimiser la pratique apicole. Les abeilles sauvages produisent par exemple moins de miel. Mais le passionné affirme que cette faible production offre en contrepartie une meilleure qualité. « En métropole, on utilise généralement des ruches à cadres dont on extrait le miel à l’aide d’une centrifugeuse. Ce procédé altère la qualité de la récolte. Avec les abeilles sauvages, on se sert de ruches à barrettes. Pour extraire le miel, il suffit de presser le gâteau de miel qu’on aura récupéré», détaille l’apiculteur. Un procédé qui permet de récupérer un miel intact et au goût plus prononcé.
Développer la filière miel à Mayotte
Secret du Miel valorise les différents produits de la ruche, comme la cire, qui peut être utilisée en cosmétique, et la propolis, une substance résineuse récoltée par les abeilles et connue pour ses vertus anesthésiantes et antiseptiques. Mouhamadi Ambdillah regrette que l’abeille mahoraise et ses produits soient peu connues du grand public. C’est pourquoi avec Secret du Miel, il fait aussi de la sensibilisation, notamment dans les écoles. « On va dans les classes ou bien les classes viennent dans notre rucher à Tahiti Plage, et on présente ce qu’on fait aux élèves », raconte-t-il, ajoutant que les enfants, en tenue d’apiculteurs, ressortent souvent passionnés de ces ateliers.
L’apiculteur travaille également à la Chambre d’agriculture (Capam), avec comme mission de structurer la filière sur le territoire, qui commence, depuis quelques années, à se développer. « Il y a désormais une quinzaine d’apiculteurs professionnels à Mayotte, et une centaine d’amateurs », se réjouit le Mahorais, confiant pour l’avenir de la filière. « On s’est rendu compte que beaucoup d’agriculteurs avaient ce projet, car ils avaient déjà des colonies sauvages sur leur terrain. On les forme alors pour apprivoiser ces colonies sauvages et les installer dans des ruches. »
Ces activités ont valu à Secret du Miel de rejoindre le programme Leader (Liaison en actions de développement de l’économie rurale), un dispositif européen soutenant les projets à impact positif pour l’économie en zone rurale.« Cela nous a permis de financer le matériel coûteux comme les ruches et les tenues de protection », ajoute Mouhamadi Ambdillah.
« Si les abeilles disparaissaient, il nous resterait quatre ans »
Le développement de l’apiculture permet de préserver les abeilles sauvages, nécessaires à la préservation de l’environnement sur l’île. « On entend souvent de la part de la communauté scientifique que si les abeilles disparaissaient, il nous resterait quatre ans », commente le Sadois. Les abeilles permettent en effet la pollinisation des plantes : leur existence est donc primordiale pour le maintien du reste de la biodiversité. « Malheureusement, à Mayotte, on a encore le réflexe de détruire les colonies quand on en trouve sur son terrain. Il faut nous appeler quand on en trouve, et nous on vient les récupérer », alerte l’apiculteur, qui insiste sur la fragilité particulière de la présence de l’abeille sur l’île, le territoire étant réduit.
Si l’abeille est nécessaire à la préservation de l’environnement, la préservation de l’environnement est aussi nécessaire à l’abeille. La sécheresse de cette année a grandement impacté la floraison, ce qui a entrainé un grand retard dans la récolte de miel. Mouhamadi Ambdillah reste néanmoins optimiste : « On a récolté moins de la moitié de ce qu’on récolte d’habitude. Mais ce retard devrait être rattrapé d’ici décembre, avec la floraison des acacias. »
L’Agence régionale de santé indique, ce mercredi soir, qu’une non-conformité de la qualité de l’eau a été détecté à Choungui. « Des mesures de précaution en urgence doivent garantir la potabilité de l’eau consommée par la population. Elles doivent pallier tout risque sanitaire », ajoute l’ARS. Plusieurs villages des communes du sud de Mayotte sont concernés, à savoir ceux de Bouéni (Bouéni, Bambo-ouest, M’bouantsa, M’zouazia, Moinatrindri, Hagnoundrou, Majimeouni village), Kani-Kéli (Choungui, Kani Be, N’gouja), Chiroungi (Chirongui, Tsimkoura) et Bandrélé (Bambo-est, M’tsamoudou).
Sans indiquer pourquoi l’eau n’est pas conforme, le communiqué envoyé rappelle les gestes à adopter en cas de non-conformité. « Il est demandé à l’ensemble de la population de ce secteur de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures », préconise l’agence, avant de préciser qu’il y aura un suivi renforcé dans les prochains jours.
Ce lundi, débutait une grève illimitée des agents publics à l’appel de l’intersyndicale. Le même jour, environ 300 personnes s’étaient mobilisées pour demander de meilleures conditions de travail, liées au phénomène d’insécurité, à la dégradation des services publics et à la cherté de la vie. À la suite d’une réunion avec la préfecture, le rectorat, le centre hospitalier et l’agence régionale de santé, les réclamations de l’intersyndicale portant sur la hausse du taux d’indexation des salaires ont été entendues et un travail va être mené. Dans l’attente d’un retour, la grève a donc été suspendue.
A noter que ce vendredi, une grève nationale est prévue pour dénoncer la vie chère et la revendication de meilleurs salaires.
Leader de sa poule en Régionale 3, l’ACSJ Mliha a réalisé un superbe parcours en Coupe régionale de France, en sortant le FC M’tsapéré et le Bandrélé FC lors des tours précédents. Ce samedi, à 14h30, au stade de M’zouazia (changement en cas de terrain impraticable), la petite formation de M’tsangamouji peut à nouveau créer l’exploit en finale et devenir le prochain représentant mahorais de la Coupe de France 2023-2024. Il faudrait cependant battre l’AS Rosador de Passamaïnty (Régionale 1), qui bénéficie de l’expérience à ce niveau. Le club de Mamoudzou enchaîne sa troisième finale d’affilée, dont la dernière contre les Diables noirs de Combani (2-5, photo). Les Verts, entrainés par Mohamed « Sorcier » Ibrahim, auront à cœur de ne pas connaître une nouvelle déconvenue, surtout contre une équipe qui évolue deux échelons en-dessous.
Le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, est en Martinique jusqu’à ce vendredi. Il rencontrera les élus et les acteurs locaux, avec lesquels il échangera notamment sur la mise en œuvre des mesures du comité interministériel des outre-mer (Ciom) et plus largement sur les attentes et projets des martiniquais. Il a commencé cette visite par un entretien avec Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique, avant de participer à un comité de pilotage local consacré au chlordécone.Il présidera,ce jeudi, une réunion de travail avec les acteurs de la filière banane et les planteurs, avant une visite au Régiment du service militaire adapté (RSMA), qui propose à 800 jeunes martiniquais de se former chaque année, avec un taux d’insertion dans l’emploi proche de 80%. Il se rendra ensuite à l’école d’animation 3D Parallel 14, lauréate du programme France 2030 et poursuivra cet échange avec des représentants d’entreprises innovantes qui bénéficient du soutien de l’État. Il effectuera ensuite une visite consacrée à la rénovation urbaine et à l’habitat dans un quartier de Fort-de-France. Il se rendra enfin au grand port maritime, infrastructure majeure pour la Martinique, afin d’échanger avec les acteurs, notamment sur le projet de hub des Antilles. Il terminera cette journée par une rencontre avec l’association les Amazones, qui accompagne les femmes victimes de cancer dans le suivi et le maintien de leur activité professionnelle. Ce vendredi, le ministre aura un entretien avec le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre avant de participer aux Erasmus-days, à l’université des Antilles. Il participera ensuite à l’événement organisé dans le cadre de la journée nationale de la résilience.Le ministre délégué chargé des Outre-mer signera ensuite le contrat de redressement Outre-mer (Corom), destiné à aider financièrement les communes en difficulté en contrepartie d’efforts de gestion. Enfin, après le classement au patrimoine mondial de l’Unesco de la montagne Pelée, Philippe Vigier se rendra à Saint-Pierre afin d’échanger avec le maire de la commune, Christian Rapha.
Depuis le 18 septembre dernier, des travaux de réhabilitation des infrastructure maritimes sont menés à Dzaoudzi par le conseil départemental. Dès ce lundi 16 octobre, le chantier débutera sur le quai Balou. C’est dans ce contexte que le quai sera fermé et le trafic dévié vers le quai Issoufali. Les travaux devraient durer six mois. Pour les utilisateurs des amphidromes, des perturbations pourront avoir lieu, notamment le premier jour.
Le FoetidiaComorensis (Namoulhona) est une espèce végétale endémique du Sud de Mayotte, qui est en danger critique d’extinction et menacée par les perturbations humaines, telles que les déchets, la pollution, les espèces invasives et la fragmentation de l’habitat, le changement climatique, les défrichements sauvages. Avec le soutien de la Communauté de communes du Sud de Mayotte, dans le cadre de l’appel à projet « OulangaIyo Loulou », l’association ASVM organise une réunion publique pour échanger sur les enjeux autour de la protection du FoetidiaComorensis (Namoulhona) sur la plage de M’tsamoudou, ce samedi 14 octobre à partir de 7h. Une visite du site protégé, une présentation des enjeux et un nettoyage de la plage M’tsamoudou sont au programme de cette matinée d’échanges.
Le rendez-vous mensuel du marché paysan de la Communauté d’agglomération du Grand nord de Mayotte aura lieu ce samedi 14 octobre. Lors de cette édition, il sera possible de faire le plein de produits frais et locaux et aussi, de participer à des animations. Ce marché paysan permet de soutenir les producteurs et artisans locaux et de proposer des produits de qualité. Le rendez-vous est fixé de 9h à 16h, place de la Poste à Koungou.
Le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, a fait le point sur la rentrée après les vacances. Malgré des coupures d’eau plus longues dès cette semaine, il n’y a pas de changement prévu.
Il y a beaucoup d’interrogations sur la façon dont les établissements scolaires vont pouvoir fonctionner. Dans un entretien accordé à Flash Infos et France Info, le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, évoque les difficultés rencontrées, notamment la pénurie d’eau qui touche le territorial. Il assure que les écoles, collèges ou lycées demeureront ouverts, grâce aux aménagements réalisés ou en cours.
Flash Infos : Le passage aux coupures de 48 heures a semblé être un coup de massue à la fois pour les communes et le rectorat.
Jacques Mikulovic: On a vécu une première période vraiment délicate, il faut le reconnaître. On avait un rythme de 48 heures sur une partie du territoire. Là (N.D.L.R. avec le passage des 48 heures en Petite-Terre), ça va être plus lisible. Ça va être plus long (N.D.L.R. les coupures pourront atteindre 54 heures), mais on est mieux préparé. Deuxièmement, quand on a préparé les cuves, on était sur un dimensionnement de 24 heures. La situation en avril ne permettait pas de prévoir une crise aussi difficile. On a mieux compris la notion de chemin de l’eau. On a fait un diagnostic des écoles qui étaient sur le chemin de l’eau et celles qui ne l’étaient pas. Les collèges de M’gombani et Passamaïnty ont été raccordés. Ça nous a coûté beaucoup d’argent, 240.000 euros pour l’un, 180.000 euros pour l’autre. C’est une dépense nouvelle, on espère avoir une rallonge du ministère. A cela, s’ajoute le vandalisme sur la clôture du lycée de Sada dont la réparation est estimée à 200.000 euros.
F.I. : On a l’impression de voir un « quoi qu’il en coûte » pour continuer à ouvrir.
J.M. :Il y a le droit pour notre personnel et la réalité. La réalité est que les enfants et les familles souhaitent que l’école reste ouverte. Il y a beaucoup d’attente. On sait très bien que la continuité pédagogique à distance, dématérialisée, est très difficile. Ça fonctionne plutôt bien vers les classes de lycée, qui savent utiliser les outils numériques, ou quand les professeurs ont une grande proximité avec leurs élèves. Là où nous avons été rassurés, dans le secondaire, c’est que le chemin de l’eau permettra d’assurer l’accueil des enfants. Et si jamais il y avait une non-conformité, alors de l’eau potable serait distribuée. On a été doté de moyens supplémentaires à la fois pour acheter de l’eau et faire tampon sur l’eau qu’on nous apporterait. On a investi dans du gel hydroalcoolique et pour essayer de garantir la sécurité sanitaire.
F.I. : Justement, les établissements auront du gel hydroalcoolique après les vacances ? On sait que tout peut mettre un peu de temps à arriver à Mayotte.
J.M. :Heu,ce n’est pas une demande forte parce que du savon fait très bien l’affaire aussi. Alors c’est vrai qu’il y a l’épidémie de gastro-entérite. Les infirmières nous ont fait une demande des moyens supplémentaires, ce à quoi on a accédé. Elles notent une fréquentation supplémentaire. On peut interpréter ça de deux manières différentes. Il y a la queue à l’infirmerie, donc les enfants sont plus malades. Mais quand on interroge les médecins ou les infirmières, il explique ça par les blocages à l’hôpital, qui nous obligent à gérer des pathologies qui devraient être gérées ailleurs.
F.I. : Le rectorat a déjà passé les commandes ?
J.M. : On n’en fait pas au rectorat, on transmet l’argent aux établissements scolaires. Parce qu’on a voulu grouper les commandes et les établissements sont très sensibles à leur autonomie. Certains voudront du gel, d’autres autre chose. Sur la potabilisation, on avait imaginé l’achat de percolateurs pour faire bouillir de l’eau. D’autres ont dit avoir trouvé des filtres ou plutôt mettre des fontaines. Chacun fait son protocole et on les accompagnera. C’est important de les rassurer sur ça, comme ça l’est sur la potabilité de l’eau. Il y a beaucoup de rumeurs et de croyances. Que ce soit sur le chemin de l’eau ou en sachet, l’eau est potable. Le délai recommandé après une remise en eau est une sécurité.
F.I. : La distribution de l’eau en sachet de M’gombani, le 2 octobre, ne s’est pas très bien passée. Comment voulez-vous faire pour les prochaines ?
J.M. :C’était une expérimentation de la sécurité civile pour stocker l’eau produite. Il y avait deux contraintes à l’usage. Un, une représentation véhiculée que l’eau n’est pas potable. Deuxièmement, l’ouverture est difficile et un « one shot ». Dès le lendemain, j’ai proposé qu’on investisse dans des jerricans pour rehausser le niveau des gourdes. C’était le cas, ce mercredi matin, dans l’école de Longoni. Ce qui n’a pas marché, c’est la cuve des sanitaires qui ne s’est pas remplie pendant la nuit (N.D.L.R. l’école a dû fermer une fois la distribution terminée). Tout le monde a besoin de se régler.
F.I. : Combien d’écoles sont encore dépourvues de cuves ?
J.M. :Il y avait au départ 83 écoles qui n’étaient pas sur le chemin de l’eau. Il en reste une dizaine. Les communes font de gros efforts pour sécuriser ces cuves. La Dealm (N.D.L.R. direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte) a renforcé la dotation de cuves pour augmenter la durée d’autonomie. J’étais ce matin à Majicavo-Lamir, par exemple, ils m’ont dit que les cuves peuvent leur permettre de tenir deux jours et demi. Toutes les vacances seront consacrées à finaliser ça. Il restera une problématique, le vandalisme.
Pour l’eau potable, les élèves sont invités à venir avec leurs gourdes pleines. On organisera un réassort soit par des bouteilles, sinon, ce sera avec les jerricans.
F.I. : Vous aurez des bouteilles dès le retour des vacances ?
J.M. :La Première ministre a arbitré le principe d’un élargissement du public, à partir de mi-novembre. Ça pourrait venir plus vite. L’idée, c’est qu’on soit prêts dès le 1er novembre pour les écoles qui ne sont pas sur le chemin de l’eau, afin qu’on puisse arrêter avec cette rupture scolaire. Tout le monde veut travailler normalement.
F.I. : Il y avait aussi des inquiétudes sur la mise en place de jauges à la rentrée.
J.M. : C’est une hypothèse qu’on a travaillé avec les chefs d’établissement, les représentants des personnels et les syndicats. On se préparait au pire, on a même évoqué un décalage des vacances. On s’est demandé quelle image, ça donnerait. Les professeurs s’en vont et laissent le territoire dans la mouise. A la rentrée, on est parti pour tout faire pour avoir un fonctionnement normal. On a un plan de secours si les conditions se dégradaient. Pour les collégiens, on aurait prévu un accueil tous les matins de tous les élèves pendant une semaine, puis toutes les après-midis, la semaine d’après. Au lycée, c’était le lundi, le mercredi et le vendredi pour un groupe, et le mardi, le jeudi et le samedi pour l’autre groupe.
F.I. : Il y avait cette peur avant la rentrée que des professeurs ne viennent pas. Maintenant, il y a celle que ceux qui sont là partent. Par rapport à ça, la phrase « ils ne sont pas dignes d’appartenir au service public » a été d’ailleurs mal vécu.
J.M. :J’ai cru comprendre. Personne n’a écouté la suite de la phrase. J’ai continué en disant que « plus de 95% des enseignants sont pour rester là ». On aenregistré seize départs sur 1.300 enseignants. L’eau était un élément parmi d’autres. Il y a aussi la paie et l’insécurité. On avait fait une bonne rentrée avec le plus de postes pourvus. On était arrivés à 60 postes sur le second degré et moins sur le premier degré. Les brigades de remplacement permettaient de compenser ces absences. Après, les arrêts-maladie, maternité, dans certains endroits, il manque des enseignants. On s’est rendu compte que sur des matières comme physique-chimie ou lettres, on a pas mal de candidats d’origine étrangères d’un bon niveau avec un statut d’étudiants. On ne pouvait que leur proposer des contrats de 11 heures. Les académies de Versailles et Créteil ont commencé à leur proposer des temps-complet, on a décidé de faire pareil depuis la semaine dernière.
F.I. : Donc vous n’avez pas peur d’une hémorragie après les vacances ?
J.M. :On y pense, mais je n’ai pas plus peur que ça.Je pense que les gens sont très consciencieux.Si j’ai pu avoir des propos qui ont pu heurter, alors je m’en excuse. Je vois ceux qui sont un peu désabusés. Ils ont l’impression qu’ils sont sur un territoire où les difficultés s’accumulent. Ils ont besoin de souffler. Je pense qu’après les vacances, ils reviendront revigorés parce qu’ils savent que les gamins ont besoin d’eux.
Radhia Oumari, la présidente de la CMAR Mayotte, et Soulaïmana « Solo » Bamana,
président de la Commission formation, ont décidé d'informer l'ensemble des Mahorais sur la situation réelle de l'entité consulaire.
Déclarée en état de mort cérébrale depuis plusieurs semaines, la Chambre des métiers et de l’artisanat régional de Mayotte pourrait être rattachée prochainement à celle de La Réunion. Selon l’équipe à sa tête, la maladie chronique qui la frappe ne serait en réalité qu’une opération savamment organisée en vue de priver Mayotte de cette instance. Sollicitant l’aide du Département, ellesuscitejusqu’alors peu d’intérêts au regard du manque de visibilité.
Membre de la police aux frontières, un agent franco-comorien a été arrêté au port de Mutsamudu, à Anjouan, avec une quantité importante de munitions. Il a évoqué « une erreur de carton » auprès de la gendarmerie locale.
Pendant l’audition à la brigade de la gendarmerie d’Anjouan, un fonctionnaire de la police aux frontières (PAF) exerçant à Mayotte a reconnu que les munitions retrouvées dans ses bagages lui appartenaient, mais qu’il a dû se tromper de carton lorsqu’ilvoyageait. Pour le moment, la justice dit ignorer si cet agent franco-comorien du centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi projetait de mener une quelconque action sur le territoire comorien.
C’est la première fois depuis l’éclatement de cette affaire que la justice comorienne se prononce. Silencieux jusque-là, le parquet de Mutsamudu, à Anjouan a finalement accepté de livrer quelques détails sur l’enquêteouverte après la saisie de munitions la semaine dernière sur l’île d’Anjouan. Les faits se seraient déroulés au port. Jeudi dernier, les douaniers ont fait une découverte assez surprenante dans la soute du bateau Citadelle, lequel fait la navette Anjouan-Mayotte. Au lendemain de son accostage, les agents sont tombés sur des bagages qui contenaient une quantité importante de munitions d’armes à feu. Après enquête auprès des passagers, il s’est avéré que le cartonappartenait à un homme. Son identité n’a pas été révélée. Toutefois, l’on sait que le propriétaire est un policier français originaire de la ville de Wani à Anjouan, qui travaille au centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte. Cet ex-légionnaireétait en fait venu récupérer ses colis le 5 octobre. C’est à ce moment-là que les munitions ont été retrouvées. Arrêté et conduit à la gendarmerie le même jour, il a très vite reconnu que les cartouches sont bien les siennes. « Il a expliqué qu’il s’agit d’une erreur, qu’il se serait « trompé de carton». Une version qui n’a pas convaincu les autorités judiciaires. Nous l’avons présenté devant un juged’instruction et ouvert une enquête afin de tout clarifier », a indiqué, le procureur de Mutsamudu, Mohamed Abdallah Amane, contacté ce mercredi, par Flash Infos.
Des fusils
Le chef du parquet a ajouté que les charges retenues contre ce policier fonctionnaire français sont «détention et importation illégales de munitions » d’armes à feu. Les balles découvertes sont destinées à des armes de type fusil en pompe. L’inculpé est incarcéré après sa garde à vue à la maison d’arrêt de Koki, la seule prison de l’île d’Anjouan. Nous avons voulu avoir la version de l’avocat de la défense, mais ce dernier n’était pas disponible pour répondre à nos questions. Du côté de l’ambassade de France aux Comores, on se refuse de commenter une procédure en cours. « L’ambassade assure une protection consulaire au policier de Mayotte comme à tout ressortissant français», a répondu, hier, la chancellerie sans un mot de plus. Le parquet de Mutsamudu dit attendre la fin de l’instruction avant de se prononcer sur le fond. De ce fait, il dit ignorer si cet agent du centre de rétention de Mayotte projetait ou pasde mener une quelconque action hostile sur le territoire comorien. Au niveau de la classe politique comorienne, aucune déclaration n’a été faite par les deux bords. Pour rappel, les Comoriens vont être appelés aux urnes, le 14 janvier prochain, pour élire le président de la République et les trois gouverneurs.
A moins d’un mois de l’ouverture de la liste des candidatures, la tension reste toujours palpable au sein de l’Union des Comores, l’opposition promettant d’investir le terrain pour boycotter les scrutins.
Très ému, Toufaïli Andjilani a invité l'ensemble de ses collègues (désormais agents) à l'unité pour redonner une image positive à Mayotte.
Succédant à Hakim Ali Saïd,ToufaïliAndjilaniest maintenant aux commandes de la télévision publique Mayotte La 1ère. L’installation officielle du ré s’est déroulée, mardi après-midi, en présence de Sylvie Gengoul, la directrice du pôle outre-mer à France Télévision. C’est un personnel déterminé et très renforcé par cette nomination d’un enfant du pays qui s’apprête à relever les nouveaux défis qui se posent à la station locale. Une place encore plus grande sera accordée à l’actualité mahoraise sous tous les angles à travers la nouvelle ligne éditoriale.
La directrice du pôle outre-mer à France Télévision, Sylvie Gengoul, a officialisé la prise de fonctions de Toufaïli Andjilani, à la tête de Mayotte La 1ère.
Flash Infos : Quel est votre sentiment après votre nomination ?
ToufaïliAndjilani : Je dirai d’abord que je ne m’attendais pas à prendre une telle responsabilité tout de suite. Je me destinais à un autre projet au niveau de l’information, où il s’agissait de chapeauterune réforme en cours au niveau du réseau. Et donc je me projetais à prendre la direction du contenu de l’info pour poursuivre le travail que j’ai mis en place à la rédaction. C’était donc inattendu pour moi ! Effectivement, ça m’inspire, je pense que c’est beaucoup de responsabilités qui élargissent mon périmètre d’action. Aujourd’hui, je ne suis plus que le chef des journalistes, je suis le chef de tout le personnel et je représente une institution au niveau local. La population attend beaucoup de Mayotte La 1ère, je mesure la responsabilité de cette tâche et la charge de la fonction. Mais je trouve que c’est un bon challenge avec tout ce qu’on vit ici sur le territoire, tous les défis qui nous attendent, je pense que c’est ma manière à moi d’être utile pour mon île.
F.I. : Quelles sont les missions qui vous animent désormais ?
T.A. : Jusqu’à présent, je m’occupais de l’information, désormais, je m’occupe de l’ensemble des services, autrement dit, beaucoup de métiers différents. Il me faut donc prendre la mesure de tout ce champ d’action, il y a les ressources humaines (RH), les programmes, la technique, le personnel.Par conséquent, je dirai que c’est un nouveau métier pour moi. Je vais apprendre à m’imprégner de toutes ces responsabilités, à comprendre le fonctionnement des autres services, mais je ne suis pas là pour faire le travail des chefs de service.Mon rôle est plutôt managérial pour créer un collectif de travail, parceque je le dis et le répète, c’est seulement en jouant collectif que nous réussirons à atteindre les objectifs que nous nous fixons.
F.I : À quels défis Mayotte La 1ère doit faire face dans les années à venir ?
T.A.: Bien avant même d’être nommé à ce poste, j’ai annoncé à ma directrice que le projet en matière d’information est de faire participer Mayotte La 1ère à l’attractivité du territoire. Il faut reconnaître que la réalité locale est actuellement très dure, la situation est très compliquée, la vie est difficile, mais on a également besoin de montrer qu’il y a positif à côté de cela, des talents, des jeunes qui portent des initiatives, un magnifique lagon et beaucoup d’autres choses formidables. Il n’y a qu’une seule facette de Mayotte, il nous faut donc montrer les autres facettes de notre île. Je pense en réalité que nous avons un peu échoué en n’exposant pas suffisamment la facette positive d’une Mayotte qui gagne.
La députée mahoraise Estelle Youssouffa (à gauche) a demandé des comptes à la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna (à droite), ce mardi 10 octobre, à l’Assemblée nationale.
En commission à l’Assemblée nationale, la députée Estelle Youssouffa a pris à partie Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ce mardi. Elle lui reproche un manque de fermeté face aux revendications comoriennes concernant Mayotte.
« Que faites–vous pour faire plier les Comores? Que faites–vous pour faire reconnaître Mayotte française à la communauté internationale? Je vous pose la question parce que votre inertie nous indigne »,a demandé Estelle Youssouffa, en commission des Affaires étrangères, le mardi 10 octobre, en s’adressant à Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. La députée de la première circonscription de Mayotte s’appuie sur plusieurs faits récents. Il y a d’abord le discours d’Azali Assoumani à l’Assemblée générale qui a évoqué une nouvelle fois le sujet de Mayotte que les Comoriens réclament, l’opposition du président comorien à l’opération Wuambushu (les expulsions vers les Comores avaient été bloquées pendant un mois) ou encore les Jeux des Iles de l’océan Indien, il y a un mois. Conformément à la charte des JIOI, les athlètes mahorais n’avaient pu ni arborer le drapeau français ni chanter l’hymne national.
Elle est également revenue sur le travail de l’Agence française pour le développement (AFD) aux Comores. « Ces centaines de millions d’euros qui financent les Comores, ces millions en partie payés par les contribuables Mahorais, sont une obscénité. C’est de l’argent français qui auraient dû financer le territoire français de Mayotte, pour notre production en eau potable ou la piste longue par exemple. Nous avons vu avec les positions publiques d’Azali lors de Wuambushu que cet argent n’a rien changé aux revendications comoriennes. Votre stratégie du carnet de chèque ne mène à rien»,a fait valoir la parlementaire mahoraise.
« Je ne peux pas vous laisser dire certaines paroles »
« Je sais que Madame la députée Estelle Youssouffa a l’habitude de critiquer sévèrement la diplomatie française en se montrant oublieuse de ce qu’elle fait pour Mayotte et pour assurer la place de Mayotte dans la République française. Je ne peux pas vous laisser dire certaines paroles que vous prononcez », lui a répondu la ministre, avec un certain agacement. Elle a assuré que le Quai-d’Orsay joue toute sa part aux Nations-Unies en empêchant qu’une nouvelle résolution « remettant en cause la place de Mayotte dans la République française » soit prise. Ce qui est vrai, mais n’empêche pas Azali Assoumani de réclamer, à la tribune et à chaque assemblée générale, le territoire mahorais. Il y a trois semaines encore, le président de l’Union des Comores avait évoqué « la « comorianité » de l’île de Mayotte » et« ce contentieux désagréable »qu’il entretient avec la France.
Catherine Colonna est également revenue sur la politique migratoire de la France à Mayotte et a rappelé que c’est son ministère en 2019 qui a obtenu l’accord avec les Comores pour faciliter les expulsions depuis Mayotte. « Je crois qu’on a parlé tout récemment de ce sujet lors d’une opération, il y a quelques mois », fait-elle remarquer, citant sans la nommer l’opération Wuambushu.
Elle ajoute que la diplomatie française a obtenu « l’accord des Comores » et des autres pays de la région pour que Mayotte puisse participer à des projets de la Commission de l’océan Indien. Pour rappel, l’instance compte La Réunion comme membre, alors cette place reste refusée à Mayotte.
Ce mercredi matin, une conférence des aidants familiaux s’est tenue au sein de l’hémicycle du conseil départemental, organisée par l’Apajh.
Ce mercredi, l’hémicycle Younoussa–Bamana du conseil départemental accueillait la conférence des aidants familiaux, intitulée « Libérez la parole ». Organisée par la fédération Apajh (Association pour adultes et jeunes handicapés), viala Plateforme d’entraide pour l’autonomie, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS), cette conférence permettait aux aidants familiaux de libérer leur parole, pour ainsi mieux comprendre leurs besoins et partager leurs expériences.
Jean-François Garcia, président de la Fédération Apajh (deuxième à droite), entouré de Bérangère Laboutique-Viala, chargée de mission lutte contre la pauvreté à la préfecture de Mayotte, Madi Velou, vice-président au conseil départemental de Mayotte, et de Kamaldine Attoumani, président de l’Apajh Mayotte.
« A Mayotte, les besoins sont considérables». C’est avec ces mots que Jean-Louis Garcia, président de la Fédération Apajh, a introduit la conférence des aidants familiaux, ce mercredi matin. Cette matinée d’échanges s’inscrit dans le cadre du plan anti-chutes des personnes âgées, du plan Agir aidants 2022-2024, ainsi que de la Journée nationale des aidants familiaux. L’île compte, depuis février dernier, une plateforme d’entraide pour l’autonomie, proposée notamment aux aidants familiaux, qui, « souvent n’ont pas de solution de répit », admet Faïza Saïd Omar, coordinatrice de la plateforme. Partant de ce constat, l’Apajh a décidé de mettre en place cette conférence, «pour leur permettre de se livrer et de comprendre quels sont leurs besoins pour travailler sur des solutions concrètes et améliorer leur quotidien», complète-t-elle.
Un combat permanent
Cette conférence a donc permis de donner la parole aux aidants familiaux pour un partage d’expérience avec leurs pairs sur leur quotidien, leurs difficultés et leurs succès. «En libérant la parole des aidants, nous pouvons contribuer à construire un avenir meilleur pour eux et aussi pour notre société », reconnait Djamila Mikidadi, secrétaire générale de l’association départementale des aidants familiaux de Mayotte (Adafm).Ainsi, des débats étaient orientés autour de trois thématiques : aidant d’un proche en situation de handicap ; aidant d’un proche dépendant du fait de l’âge ; santé, épuisement, comment concilier ma vie d’aidant et ma vie professionnelle ?Pour le président de la Fondation, être aidant et avoir la possibilité du répit, « c’est un combat permanent, qu’il faut réussir à gagner dignement». Cet événement permettait également d’échanger sur la question fondamentale qui touche de près de nombreuses familles, celle « du rôle crucial des aidants familiaux dans notre société », explique la représentante de l’Adafm.
Pouvoir « s’occuper de soi »
Différents témoignages ont émergé dans le public, dont celui de la mère d’un enfant non-voyant, revenu à Mayotte il y a quelques années. Elle, qui témoigne que l’accompagnement d’une personne en situation de handicap est « difficile », ajoute que « c’est une souffrance pour nous, les mamans et parents, mais aussi pour les enfants qui restent enfermés », faisant référence aux manques d’infrastructures adaptés aux personnes aveugles. D’autres témoignages ont eu lieu en visioconférence, comme celui d’une mère ayant dû quitter le territoire pour les soins de son enfant en situation de handicap dépendant de tous les actes de la vie quotidienne. Pour elle, pouvoir profiter d’un dispositif de répit permet de « s’occuper de soi, se poser et se dire que notre enfant est en sécurité avec des professionnels». Cependant, cette mère de famille regrette d’avoir le sentiment qu’« entre les administrations et la réalité des parents, il y a unécart », en évoquant les dossiers à réaliser auprès des instances publiques.
« Les aidants sont épuisés »
D’après la déléguée générale de l’association « Je t’aide », Morgane Hiron, intervenue en visioconférence,60 % des aidants français sont des femmes. Parmi ces aidants, 70 % sont en activité professionnelle et « ont des enjeux pour se maintenir dans l’emploi ». Les conséquences pour les aidants peuvent être très variés et intervenir sur la santé physique, mentale ou l’isolement, « puisque moins on a de temps, moins on a de temps aussi pour son cercle social et on s’isole », ajoute la déléguée générale. Toujours d’après cette dernière, 75 % des aidants déclarent du stress et de la fatigue dus à leur rôle d’aidant. « Les aidants sont épuisés », concède-t-elle, en précisant que la fatigue varie selon l’aidant
L’un des freins au répit serait« d’accepter d’avoir besoin d’aide et de répit », mais aussi de pouvoir mettre en place l’organisation des solutions proposées.
Des villages des communes de Bouéni, Kani-Kéli, Chirongui et Bandrélé font l’objet de mesures, suite à une non-conformité détectée dans l’eau. Celle-ci a été signalée, ce mercredi soir, par l’Agence régionale de santé (ARS).
L’Agence régionale de santé indique, ce mercredi soir, qu’une non-conformité de la qualité de l’eau a été détecté à Choungui. « Des mesures de précaution en urgence doivent garantir la potabilité de l’eau consommée par la population. Elles doivent pallier tout risque sanitaire », ajoute l’ARS. Plusieurs villages des communes du sud de Mayotte sont concernés, à savoir ceux de Bouéni (Bouéni, Bambo-ouest, M’bouantsa, M’zouazia, Moinatrindri, Hagnoundrou, Majimeouni village), Kani-Kéli (Choungui, Kani Be, N’gouja), Chiroungi (Chirongui, Tsimkoura) et Bandrélé (Bambo-est, M’tsamoudou).
Sans indiquer pourquoi l’eau n’est pas conforme, le communiqué envoyé rappelle les gestes à adopter en cas de non-conformité. « Il est demandé à l’ensemble de la population de ce secteur de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures », préconise l’agence, avant de préciser qu’il y aura un suivi renforcé dans les prochains jours.
Dès 8h du matin, ce mercredi 11 octobre, une distribution de bouteilles d’eau a commencé au niveau de la MJC de Kawéni, à Mamoudzou. Si actuellement, environ 50.000 personnes vulnérables, notamment les personnes de plus de 65 ans ou les femmes enceintes, ont accès à ces bouteilles gratuites, ce dispositif devrait être élargi au mois de novembre, pour profiter à 110.000 personnes. « Nous souhaitons augmenter la liste des bénéficiaires. Nous voulons notamment pouvoir y intégrer les enfants de 0 à 11 ans », déclare Gilles Cantal, préfet chargé de mission sur le dossier de l’eau, précisant que les modalités de cet élargissement doivent encore être discutées.
Concernant l’annonce faite la semaine dernière par le gouvernement sur le remboursement des factures d’eau de septembre à décembre, Gilles Cantal a assuré qu’une réunion allait se tenir le jeudi 12 octobre, avec notamment la Société mahoraise des Eaux (SMAE). Une rencontre qui a pour but de discuter des modalités de remboursement et de mettre en place une stratégie le plus vite possible.