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Crise de l’eau : l’eau désormais conforme à Kani-Kéli

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L’Agence régionale de santé a annoncé, ce jeudi soir, la levée des mesures de vigilance renforcée à Kani-Kéli. Celles-ci avaient prises après à la non-conformité de l’eau constatée le samedi 28 octobre « L’eau est donc de nouveau potable sur l’ensemble du réseau des villages visés par l’alerte du 28 octobre : Kani-Kéli et Kani Bé », confirme l’ARS. Il n’est plus nécessaire de faire systématiquement bouillir l’eau pour les usages en eau potable (boire, faire à manger et se brosser les dents), sauf au cours des douze premières heures suite à la remise en eau.

Crise de l’eau : les factures porteront la mention « pris en charge par l’Etat »

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C’était une annonce de la Première ministre, Élisabeth Borne, qui date du 5 octobre. L’État s’est engagé à payer les factures envoyées aux abonnés de la Société mahoraise des eaux (SMAE) quand elles concernent les quatre derniers mois de l’année. Depuis, les modalités n’étaient pas claires. « Si la facture est du mois de septembre, octobre, novembre ou décembre, il n’y a pas lieu de les payer », confirme le ministre chargé de l’Outre-mer, Philippe Vigier, qui chiffre la mesure à « douze millions d’euros ». La préfecture de Mayotte ajoute que les abonnés recevront dorénavant des factures avec la mention « pris en charge par l’État », ces documents servant souvent à des démarches administratives. Si des mensualités sont déjà payées pour le mois de septembre, un avoir sera mis en place.

Le ministre présent à Mayotte, ces mercredi et jeudi, n’exclut pas non plus d’étendre la mesure au mois de janvier s’il n’y a toujours pas d’eau au robinet en début d’année.

La Ville de Mamoudzou lance le Novembre Vert

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À l’occasion de son dixième anniversaire, l’opération Urahafu Na Unono devient Novembre Vert. Les deux jours qui étaient consacrés depuis 2013 au nettoyage de la commune par l’ensemble des acteurs du territoire et de la population (photo Ville de Mamoudzou), se transforment en un mois dédié à la propreté urbaine. Le vendredi 3 novembre et les trois samedis suivants seront le théâtre d’un nettoyage en profondeur des quartiers, mangroves et établissements scolaires. Le public, appelé à participer par la Ville de Mamoudzou, pourra également profiter de distributions gratuites de plantes, de journées de plantation, de visites de la pépinière municipale et du lancement des concours inter-écoles et inter-quartiers.

Le vendredi 3 novembre, les agents municipaux s’occuperont du nettoyage. Le samedi 4 novembre, les différentes actions auront lieu à Kawéni (place Sénat), Cavani (Rond-point Petit loup), Mamoudzou (MJC de Mamoudzou) et HautsVallons (Parvis). Le samedi 11 novembre, Novembre Vert se déroulera à Mtsapéré (Mtsagani, place Sénat) et Doujani 1 (place publique). Enfin, le samedi 18 novembre, l’opération aura lieu à Vahibé (Mosquée du Vendredi), Tsoundzou 1 (Mosquée) et Passamaïnty (Face au Douka Bé).

Crise de l’eau : le calendrier des distributions à Mamoudzou

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Afin de faire face aux risques sanitaires engendrés par la crise de l’eau, l’État a décidé de distribuer gratuitement des bouteilles d’eau aux personnes les plus fragiles. Le Gouvernement a défini les ayants droits. La Ville de Mamoudzou et son centre communal d’action sociale (CCAS) poursuit sa mobilisation pour appuyer l’État dans sa distribution de bouteilles d’eau aux administrés de Mamoudzou. Les personnes vulnérables répondant aux critères définis par l’État sont invités à se présenter sur le site de distribution correspondant à leur village de résidence selon le planning de distribution suivant (voir tableau). Les ayants droit non recensés à ce jour par le CCAS peuvent se faire recenser sur site le jour de la distribution. Ils peuvent également déléguer un mandataire adulte pour récupérer leurs bouteilles d’eau.

Il y a quelques changements. Dorénavant, la distribution à Cavani se déroulera les jeudis de 8h30 à 14h. En l’absence de distribution le samedi 11 novembre, les quantités distribuées à Tsoundzou 1 et 2, le samedi 4 novembre, seront doublées.

Pour rappel, des bacs de récupération des bouteilles vides seront mis à disposition sur les sites de distribution. Les distributions ne seront effectuées qu’aux personnes ayant ramené les précédentes bouteilles distribuées vides.

Une semaine de sensibilisation sur la dénutrition en novembre

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La dénutrition touche deux millions de personnes en France. C’est pour lutter contre ce chiffre que la quatrième édition de la Semaine nationale de la dénutrition aura lieu du 7 au 14 novembre. Dans ce cadre, la Protection maternelle infantile (PMI) du conseil départemental de Mayotte organise tout au long de cette semaine de sensibilisation des ateliers « Prévention de la dénutrition mères et enfants », qui seront animés par des infirmiers, puéricultrices, sage-femmes et médecins de la PMI. Non prise en charge, cette maladie, qui signifie que le corps ne reçoit pas assez de nutriments, peut avoir de graves conséquences sur la santé physique, notamment en atteignant l’immunité. Elle peut toucher les personnes dès l’enfance. Les actions menées à Mayotte pour cette semaine de prévention, organisée par le Collectif de lutte contre la dénutrition, font partie des 20.000 actions attendues partout en France.

« Des élèves à temps-plein dans les écoles, c’est ce qu’on vous doit »

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Le ministre délégué à l’Outre-mer, Philippe Vigier, aux côtés du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, arrive au collège de Tsimkoura, où il a rencontré les représentants de la FCPE.

A Mayotte pour deux jours, Philippe Vigier suit de près l’évolution de la crise de l’eau. Celle-ci remplit d’ailleurs une bonne part de son agenda, à défaut des retenues collinaires. Mais ce mercredi, ça s’est avéré qu’un sujet parmi de nombreux problèmes de l’éducation relevés par les parents d’élèves rencontrés à Tsimkoura.

La cinquantaine de parents d’élèves participant au congrès de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves), ce mercredi, au collège de Tsimkoura, n’a sans doute jamais vu autant d’autorités assister à la restitution de ses ateliers. Élus locaux, parlementaires, recteur de l’académie de Mayotte, préfet de Mayotte, directeur territorial de la police nationale, commandant de gendarmerie de Mayotte et donc ministre chargé de l’Outremer ont pris place sur les chaises de la grande salle de l’établissement du sud de Mayotte. Une audience inédite, mais qui démontre le nombre d’enjeux du système scolaire, car outre le sujet de l’eau, ceux de la sécurité, la restauration, les classes surpeuplées, les moyens humains ou matériels inquiètent les parents réunis ce jour-là. D’ailleurs, ils estiment que ces problématiques pénalisent leurs enfants dans leur cursus. « C’est comme un coureur qui est très fort sur le bitume. Arrivé en métropole, sur la piste, il termine dernier, parce que les autres ont l’habitude. Ce n’est pas qu’il est moins fort, mais ce ne sont pas les mêmes conditions », image Hamida Maziki, mère de Sullyvan et Alyssa, deux élèves du collège de Sada.

Les participants aux ateliers ont remonté toute une liste de doléances, que ce soit sur le transport scolaire dont l’amplitude horaire oblige des élèves à se lever très tôt, la restauration scolaire (seuls quatre établissements scolaires ont une cuisine), la mise aux normes PMR (Personnes à mobilité réduite) ou les problèmes des classes surchargées. « Il faut scolariser tout le monde, ça fait partie de nos lois, on l’accepte. Mais nous aussi, on veut que vous les respectiez en nous donnant les moyens humains et matériels », demande Adidja Fatihoussoundi, coprésidente de la FCPE.

Philippe Vigier, ministre délégué à l’Outremer, a reconnu « qu’au-delà du sujet de l’eau, elle impacte tout », promettant d« accompagner ce territoire jusqu’au bout ». « Pour moi, des élèves à tempsplein dans les écoles de la république, c’est ce qu’on vous doit », concède-t-il. Il promet de demander un fonds de soutien scolaire à Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale, et une enveloppe de cinquante millions d’euros « pour améliorer les repas » et l’achat de livres scolaires.

Interrogé sur les rotations de classe à cause de l’eau qui s’ajoutent à celles en raison de sureffectifs des élèves, il répond : « Spécifiquement, pour les écoles, il faut augmenter le nombre de celles desservies par le chemin de l’eau et il faut aussi des infrastructures à créer. On en revient à la même question. Les infrastructures ne sont pas créées par l’État, mais par les élus locaux et les syndicats. On les accompagne, on est avec eux, on leur met des techniciens, mais on ne peut pas encore signer les actes de service ».

Des échanges tendus avec Estelle Youssouffa

Participant à la visite ministérielle, la députée mahoraise s’est montrée très vindicative après les discours du recteur Jacques Mikulovic et du préfet Thierry Suquet. Le premier a rappelé que la politique de construction et de rénovation des établissements du second degré, qui devrait bénéficier d’un coup de pouce de 130 millions d’euros par an (pendant cinq ans) grâce au contrat de convergence, est en marche. Cinquante autres millions d’euros par an seraient aussi fléchés pour les écoles. Le recteur a aussi fait un point sur les évaluations nationales dont les résultats viennent de tomber. « Mayotte arrive en queue de peloton, mais c’est le cas de tous les départements d’outre-mer. Je pense que les outils d’évaluation ne font pas sens ici », estime-t-il, décrivant par exemple un vocabulaire parfois centré sur la métropole.

Sur ce dernier point, Estelle Youssouffa a vu rouge. Regrettant que Gabriel Attal « ne soit pas là pour entendre les difficultés », elle réfute l’idée que ce soient les évaluations nationales le problème. Elle insiste plutôt sur la pression démographique liée à l’immigration et la violence dans les établissements. « Les élèves sont trimballés d’établissement en établissement avec leur violence », souligne-t-elle. « Qu’on arrête de pourrir les chances de nos gamins en les mettant avec tout ce qui se passe », s’emporte-elle également. D’autres parents avaient donné le ton en ouverture de la restitution. « Il faut éviter que la rentrée de Mayotte soit celle des Comores » ou « l’État fait de l’ONG pédagogique avec les enfants d’Afrique et des Comores », ont indiqué des membres du bureau de la FCPE.

L’insécurité a forcément été abordée au cours des échanges. « Les parents sont aussi des victimes. On se demande si les enfants reviendront sains et saufs à la maison », explique Adidja Fatihoussoundi, coprésidente de la FCPE. Si personne n’a minimisé ce problème récurrent à Mayotte, Thierry Suquet a rappelé qu’un effort avait été fait depuis août avec « un cinquième escadron de gendarmes mobiles pour ça ». A Mamoudzou, le lycée Younoussa-Bamana a été le symbole de ces affrontements réguliers entre bandes, avant qu’une accalmie ne soit notée à l’approche des vacances d’octobre. « Je remercie les parents et la police pour avoir passé beaucoup de temps à Bamana pour trouver une solution », tient-il à dire, avant de rappeler que les forces de l’ordre payaient un lourd tribut avec « 80 blessés sur le dernier trimestre ».

Recteur et ministre ont annoncé le recrutement de 50 AED (assistants d’éducation). Décrivant « des moyens considérables » pour la sécurité, Philippe Vigier a préféré l’empathie avec les parents présents. « Je peux comprendre la boule au ventre des parents. La sécurité est la première des libertés », a-t-il reconnu, avant de les remercier pour leur engagement. « J’ai entendu tout à l’heure que les parents sont démissionnaires. Vous êtes la preuve que non. »

Crise de l’eau : la course aux travaux continue

Depuis sa première venue, le ministre délégué de l’Outremer se fait aussi délégué aux travaux (et apparemment de la pluie). Pressant le syndicat des Eaux de Mayotte sur les chantiers, il a souhaité voir ceux du moment. Cette fois-ci, il en a visité deux, dans l’après-midi, à Tsingoni et M’tsangamouji. Le premier est un nouveau captage sur la rivière Mro wa Chirini, à Soulou. Les travaux terminés, et en attente du feu vert de l’Agence régionale de santé (ARS), ce sont 600m3 d’eau (avec la possibilité de passer à 1.000m3) qui pourraient arriver dans le réseau. Puis, le cortège s’est dirigé vers M’tsangamouji ou des travaux de doublement des canalisations sur trois kilomètres vont permettre d’augmenter le volume transféré de M’tsangamouji à Ourovéni (de 105m3/heure à 135m3/h). L’enveloppe est de sept millions d’euros pour huit semaines de travaux. Ailleurs sur l’île, les recherches de fuites continuent, tout comme les forages (celui de Coconi est le seul à pouvoir fournir prochainement 600m3 d’eau par jour), les travaux d’interconnexion Petite-Terre/Grande-Terre et à l’usine de dessalement de Pamandzi où la production attendue fin novembre est de 4.700m3 (contre 3.200m3 aujourd’hui). Le tout est de produire au-delà de 20.000m3 par jour une fois les retenues de Dzoumogné et Combani vidées, afin qu’elles se remplissent pendant la saison des pluies.

Attentif à la météo, Philippe Vigier a rappelé que celle-ci « devrait arriver bientôt ». « Inshallah », lui a répondu Ibrahim Aboubacar, le directeur général des services du syndicat.

Trophées de l’environnement : Ils prennent soin de nos cours d’eau

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L’ADEAR nettoie la rivière de Dzoumogné entre cinq et six fois par an en moyenne. Crédit photo : ADEAR de Dzoumogné.

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt. Aujourd’hui, on vous présente les associations et les collectivités qui nettoient ou aménagent les rivières de Mayotte.

L’ADEAR travaille à la dépollution de la rivière de Dzoumogné

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L’ADEAR nettoie la rivière de Dzoumogné entre cinq et six fois par an en moyenne. Crédit photo : ADEAR de Dzoumogné.

L’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural (ADEAR) de Dzoumogné travaille depuis sa création, en 2018, au nettoyage de la rivière de Dzoumogné, à Bandraboua.

« Depuis la création de notre association, nous nettoyons régulièrement la rivière de Dzoumogné, de la retenue jusqu’en bas », précise Ali Djamal, le président de l’association. Ce dernier regrette que le cours d’eau soit continuellement pollué par des détritus. « On enlève les gobelets, les bouteilles, mais aussi les arbres et les bambous afin que l’eau puisse s’écouler », ajoute-t-il. Ainsi, l’ADEAR la nettoie entre cinq et six fois par an, à l’aide de ses soixante-dix bénévoles. Mais son action ne s’arrête pas à ce périmètre. « Partout sur l’île, là où il y a une rivière, on la nettoie. On va nettoyer en fonction de la salubrité du cours d’eau. Si c’est sale, on nettoie. S’il faut le faire tous les mois, on le fera », affirme le président de l’ADEAR.

Récemment, l’association environnementale a également travaillé à la construction d’un lavoir dans le village, afin que la population évite de nettoyer ses affaires dans la rivière. L’ADEAR de Dzoumogné œuvre également afin de réintroduire des crustacés dans la rivière afin qu’ils se reproduisent et que le cours d’eau redevienne comme avant. L’association compte également commencer à nettoyer la mangrove de Mangajou prochainement.

 

L’Amicale de Dembéni nettoie les rivières et sensibilise la population

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En septembre, l’association a nettoyé la rivière de Dembéni. Crédit photo : Amicale de Dembéni.

Depuis 2016, l’Amicale de Démbeni mène différentes actions visant à préserver l’environnement. L’association s’occupe de nettoyer les rivières et les mangroves, majoritairement dans son secteur.

Si l’Amicale de Dembéni travaille sur des actions de protection de l’environnement depuis 2016 en partenariat avec la commune, elle mène des actions de grande envergure depuis qu’elle a intégré la Fédération mahoraise des associations environnementales en 2018. De 2021 à 2022, elle a reçu une subvention du Parc naturel marin de Mayotte afin de pouvoir nettoyer les dépôts sauvages et travailler sur la préservation des palétuviers de la mangrove d’Iloni. C’est suite à cette expérience que l’association a décidé, cette année, d’élargir ses actions aux rivières de Dembéni, Tsararano et Ongojou. Depuis le mois de juillet, elle organise une grande opération de nettoyage tous les deux mois. Sur les 96 bénévoles de la structure, une soixantaine sont présents à chaque fois pour nettoyer des périmètres différents. La prochaine opération est prévue en décembre, sur la rivière qui passe sous le pont de Dembéni jusqu’à Tsararano.

Le travail de l’association ne s’arrête pas là. Elle organise également chaque mois des actions de sensibilisation à la gestion des déchets et la pollution des cours d’eau avec une quarantaine de personnes.

 

La 3CO veut aménager une voie verte le long de la rivière M’roalé

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La 3CO a mis au point un plan pour son futur projet de voie verte le long de la rivière M’roalé. Crédit image : 3CO.

Une voie verte au bord de la rivière M’roalé : c’est ce qu’est en train de concevoir la communauté de communes du Centre-Ouest (3CO). La collectivité compte mettre la protection de l’environnement au cœur de ce projet.

La communauté de communes du Centre-Ouest (3CO) s’est lancée cette année dans un projet de réaménagement de la rivière M’roalé, dans la commune de Tsingoni. Encore en phase de programmation, ce projet a vocation à offrir une voie verte à la population, allant du vieux village de M’roalé jusqu’à la plage de Zidakani. Ce chemin sera un sentier pédagogique qui aura pour objet de sensibiliser aux enjeux liés à l’eau et aux zones humides.

Une alternative sera également proposée aux lavandières présentes sur le cours d’eau. Elles seront remplacées par des lavoirs avec un système d’assainissement des eaux usées aux normes. « Il existe un lavoir, mais aucun système d’assainissement des eaux usées, c’est-à-dire, que les eaux usées se déversent directement dans la rivière sans aucun traitement », précise la 3CO. Ce projet, qui devrait voir le bout à l’horizon 2027, est mis en œuvre dans le cadre du schéma d’entretien et de restauration des rivières à enjeux à Mayotte (SERRM). D’autres aménagements seront effectués avec la voie verte, comme des filets anti-déchets au niveau des buses véhiculant les eaux pluviales, des panneaux pédagogiques, différents équipements sportifs comme un mur d’escalade, ou encore un atelier pédagogique sur la mangrove et l’arrière-mangrove.

 

Geobuilder extrait l’eau de l’air

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Geobuilder est le distributeur exclusif des générateurs Osoley à Mayotte et dans le reste de l’océan Indien. Crédit image : Geobuilder.

Récupérer l’eau de l’air ? C’est ce que font les générateurs d’eau atmosphérique Osoley, distribués par l’entreprise Geobuilder à Mayotte. En reproduisant le cycle naturel de l’eau, ces machines permettent d’obtenir une eau pure.

Sébastien Fumaz a eu l’idée de lancer la société Geobuilder en août 2022, alors que l’île connaissait un problème de présence de manganèse dans l’eau. « Les packs d’eau coûtaient entre douze et quinze euros. Cela m’a vite agacé et j’ai voulu trouver une solution pour avoir de l’eau pure tout le temps », se souvient-il. Il commande alors un générateur d’eau atmosphérique Osoley, qui reproduit le cycle de l’eau naturel. Ce dispositif récupère les molécules d’H2O présentes dans l’air, puis forme des gouttes d’eau grâce à la condensation. Suit tout un système de filtration, avec du charbon pour enlever les goûts, les odeurs, les métaux lourds. Puis, l’eau passe par un système d’osmose inversée (technique utilisant un filtre très fin et jouant sur la pression pour ne laisser passer que les molécules d’eau). Des minéraux sont ajoutés et l’eau atteint enfin un réservoir en inox alimentaire dans lequel se trouve une lampe UV qui empêche les bactéries de se développer.

L’efficacité de ce générateur a convaincu Sébastien Dumaz de créer son entreprise distributrice d’Osoley à Mayotte et dans l’océan Indien. Une technologie qui prouve d’autant plus son efficacité avec la crise de l’eau. « Avec ce générateur, on est autonome pour avoir de l’eau pure. Il permet également d’avoir de l’eau tout le temps, même si, à la base, il ne devait répondre qu’aux besoins vitaux », explique le dirigeant de la société. Si le modèle le plus vendu permet de produire trente litres d’eau par jour, il en existe également avec des capacités de dix litres, soixante litres, et jusqu’à 5.000 litres pour les industriels. Une technologie encore chère (2.900 euros pour celui pouvant produire trente litres), mais l’entreprise travaille à le rendre plus accessible, notamment en ce temps de crise. C’est une solution qui empêche aussi la production de déchets plastiques en évitant l’utilisation de bouteilles. De plus, la consommation électrique est équivalente à celle d’un petit réfrigérateur, conclut Sébastien Dumaz.

 

L’objectif de Nayma : l’insertion grâce au nettoyage des cours d’eau

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Les salariés en insertion de l’association Nayma récoltent en moyenne vingt tonnes de déchets par semaine. Crédit photo : association Nayma.

Créée en 2020, l’association Nayma travaille à la réinsertion des personnes éloignées de l’emploi, notamment à travers le nettoyage des rivières et des mangroves mahoraises.

L’association Nayma a été créée en août 2020 afin d’œuvrer pour le développement solidaire et durable de Mayotte. Pour cela, elle a déployé des ateliers et chantiers d’insertion de nettoyage des rivières et des mangroves sur l’ensemble du territoire mahorais. « En 2021 et 2022 nous avons fait beaucoup de nettoyage, mais en 2023, on a davantage misé sur la sensibilisation, qui est vraiment nécessaire », précise Galiane Lavisse, responsable d’ingénierie et de développement pour l’association. Cette dernière explique que l’accent est davantage mis sur les risques de santé liés à un environnement pollué, par exemple, pour toucher un plus large public. Il fallait élargir la sensibilisation sur le territoire, car les déchets qu’on trouve dans les cours d’eau ne viennent pas forcément du village où nous les ramassons, mais de l’ensemble de l’île, explique la responsable d’ingénierie.

Par exemple, le 9 octobre dernier, les salariés en insertion de l’association ont effectué une opération de sensibilisation au tri sélectif dans 324 foyers de M’tsamboro. « Sur le terrain, les gens sont volontaires pour changer leurs comportements, il faut adapter le message », ajoute Galiane Lavisse.

L’association fait ainsi d’une pierre deux coups : elle protège l’environnement tout en permettant à des personnes très éloignées de l’emploi de travailler et de se réinsérer.

« On ne recherche pas des boucs-émissaires, mais plutôt des responsabilités réelles »

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Pour le forum organisé par le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem), l’hémicycle Bamana était plein, ce mardi matin.

L’hémicycle Younoussa Bamana, au conseil départemental de Mayotte, a accueilli ce mardi un forum de discussions et d’échanges sur la répartition des compétences territoriales à Mayotte. Organisé par le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem), cet événement devait répondre à une question ô combien pertinente dans le 101e département français, « A Mayotte, qui fait quoi ? entre intérêt à réagir et opportunité d’agir ».

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

« Après les formations, il ne me manque que le foncier »

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La parcelle de Tsoundzou 1 visitée dans le cadre de l’appel à projet de l’Epfam mesure un hectare.

Depuis le 25 octobre et jusqu’au 15 novembre, l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) lance un appel à projets ciblant les agriculteurs qui souhaiteraient reprendre des parcelles agricoles. Pour maximiser les chances d’adéquation entre les projets et le terrain, la structure a organisé, ce lundi, des visites des terrains en question à Tsoundzou 1.

Ils étaient une quinzaine à visiter une parcelle agricole à Tsoundzou 1, le village au sud de Mamoudzou, ce lundi après-midi. Ce terrain d’un hectare, à proximité de la route de Kwalé, ainsi que deux parcelles de 1.500 m2 à Vahibé, sont au cœur d’un appel à projet de l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam). Ce dernier, dans le cadre de ses missions de Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural), a la charge de gérer le foncier agricole. « Quand on achète du foncier agricole, l’idée est d’y permettre l’installation d’agriculteurs pour maintenir l’activité », assure David Vancauteren, directeur de la stratégie agricole à l’Epfam.

La structure a dû réaliser une enquête socio-foncière avant d’acquérir ces terrains, comme le précise Elhadji Inssa, agent de développement territorial : « Cela nous permet de savoir si la parcelle n’a pas été vendue deux fois. Ensuite, on fait en sorte de libérer le foncier, puis on peut lancer l’appel à projets ».

Choisir le projet le plus adapté

L’Établissement public n’a en effet pas vocation à demeurer propriétaire du foncier agricole qu’il acquière. Ce dernier est rétrocédé aux agriculteurs qui sont sélectionnés à travers une procédure permettant de choisir les projets les plus adaptés à la parcelle. Les agriculteurs ont donc depuis le 25 octobre et jusqu’au 15 novembre pour candidater en vue de pouvoir exploiter un des trois terrains. « On analyse les dossiers que vous allez nous envoyer, et on visite les terrains de ceux qui sont en activité, ce qui nous permet d’avoir une vision plus objective », explique David Vancauteren aux candidats avant d’entamer la visite de la parcelle de Tsoundzou 1, une visite qui doit justement servir aux agriculteurs intéressés de voir si leur projet peut s’adapter au terrain avant de candidater.

Les aspirants observent méticuleusement les caractéristiques du terrain tout au long de la visite. Certains remarquent la source d’eau, d’autres l’éloignement de la route principale et l’un d’eux se demande comment se passent les relations avec les agriculteurs voisins. « La difficulté, effectivement, pour ceux qui s’installent sur du foncier dans un village qu’ils ne connaissent pas, ce sont les relations avec le voisinage. Ce qui est d’autant plus déterminant pour le partage de la ressource en eau par exemple », répond le directeur de la stratégie agricole. La proximité est ainsi un critère dans la sélection du projet. « Si un agriculteur connaît l’environnement et les autres agriculteurs, le projet a plus de chances de réussir, mais ce n’est qu’un critère parmi d’autres », rassure-t-il.

Respect de l’environnement exigé

Le projet doit notamment être compatible avec le respect de l’environnement. « Dans les baux concernant le foncier Epfam, il y a des clauses environnementales qui obligent les agriculteurs à avoir des pratiques conformes au cahier des charges de l’agriculture biologique, avec interdiction de faire du brûlis, d’utiliser des pesticides, des engrais chimiques, etc. », insiste le directeur de la stratégie agricole, ajoutant que l’Epfam peut accompagner les exploitants pour obtenir la certification en agriculture biologique, mais aussi pour monter les dossiers de demande de subvention pour les investissements liés au lancement de l’activité.

Avant de reprendre la voiture pour aller visiter les terrains de Vahibé, la plupart des agriculteurs semblent convaincus. « Je suis très intéressé, j’ai fait des formations pour pouvoir m’installer, il ne me manque que le foncier. Cette parcelle me permettrait de faire mon projet qui est de produire des fruits et légumes locaux, bio, dans le respect de l’environnement », estime un jeune agriculteur présent à la visite, qui fait actuellement du jardin mahorais sur une parcelle familiale, à Kahani, dans la commune de Ouangani.

Un terrain en effet attrayant, dans un contexte où le foncier agricole se fait rare à Mayotte, et de manière générale, dans l’ensemble des départements et régions d’Outre-mer.

Coupe de France : l’AS Rosador de Passamaïnty affrontera Alès

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Les Verts de Passamainty iront défier l'Olympique d'Alès, qui évolue en National 2.

Le verdict est tombé, ce mercredi, lors d’un tirage au sort à Clairefontaine. Récent vainqueur de la Coupe régionale de France de football (face à l’ACSJ M’liha), le Rosador de Passamaïnty jouera son septième tour de Coupe de France contre l’Olympique d’Alès, qui évolue en National 2 (quatrième division française). L’ancien club de Laurent Blanc, Franck Ribéry ou encore Sabri Lamouchi accueillera les Mahorais, le dimanche 19 novembre.

Les hommes de Mohamed « Sorcier » Ibrahim ont dû férocement batailler dans les tours précédents pour arriver à leur troisième finale d’affilée. Ils ont d’abord sorti l’Espérance d’Iloni (1-2) et le FC Choungui (0-2), avant d’éliminer les Jumeaux de M’zouazia aux tirs aux buts (0-0, 3-2) en quarts de finale de la Coupe régionale de France. Au tour d’après, ils ont pu se venger de la finale 2022 contre les Diables noirs de Combani (2-5). Le dimanche 15 octobre, alors que les supporters du Petit Poucet, M’liha (Régionale 3), étaient venus en nombre à Sada, ils n’ont pas tremblé en s’imposant 3 à 0.

Une baisse de treize centimes d’euros de l’essence ce mercredi

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Les cours mondiaux des produits pétroliers sont à la baisse, ces dernières semaines. A Mayotte, cela se traduit par une réduction importante des tarifs à la pompe, dès ce mercredi et pour tout le mois de novembre. Le supercarburant sans plomb, qui a atteint un prix élevé en octobre (1,95 euro par litre), connaît une baisse de 13 centimes d’euros (1,82 euro/litre), cette fois-ci. Le gazole aussi est dans ce cas-là, même si la diminution se fait dans une moindre mesure (1,68 euro/litre au lieu de 1,7 euro). Les autres carburants profitent aussi de la baisse des cours mondiaux. Ce mercredi 1er novembre, le gazole marin sera à 1,28 euro/litre (- deux centimes), le mélange détaxé à 1,28 euro/litre (- treize centimes) et le pétrole lampant à 1,24 euro/litre (- quatre centimes).

Seul le prix de la bouteille de gaz de douze kilogrammes reste inchangé (25 euros).

Retraites revalorisées : les Mahorais y ont le droit aussi

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C’est un problème que rencontre souvent le territoire mahorais, des lois d’exception l’excluent souvent de mesures prises au niveau national. C’est le cas par exemple du système local de retraites qui diffère encore de la métropole. Inquiet que la revalorisation annoncée des pensions de retraite ne profite pas aux Mahorais, Mansour Kamardine a écrit en ce sens à Bruno Lemaire. « Le gouvernement vient d’annoncer la revalorisation des basses pensions de retraite à hauteur de 5,1%, avec effet au 1er janvier 2024. Par la présente, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir me faire savoir si la mesure concerne plus spécifiquement les basses pensions de retraite servies à Mayotte dont la moyenne avoisine les 330 euros par mois après mise en œuvre de la dernière réforme de retraite », a demandé le député mahorais au ministre de l’Économie. Ce dernier l’a rassuré dans un courrier daté du 26 octobre. « Toutes les pensions de retraite de base seront indexées sur l’inflation, soit une revalorisation prévue de 5,2% au 1er janvier 2024, sur tout le territoire et donc y compris Mayotte. Les augmentations mises en œuvre permettent ainsi aux pensions de suivre l’évolution des prix et de maintenir le pouvoir d’achat des retraités sur le long terme », explique celui qui est à la tête de Bercy.

La septième édition du Mois sans tabac commence ce mercredi

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Le mercredi 1er novembre marque le top-départ du Mois sans tabac, il s’agira de la septième fois que l’événement se tient à Mayotte. Le réseau SAOME -Santé Addictions Outre-Mer et l’Agence régionale de santé de Mayotte invitent les personnes désireuses d’arrêter de fumer à rejoindre ce grand défi national impulsé par Santé Publique France. « Cet élan collectif constitue une étape essentielle qui a démontré son efficacité : réussir à arrêter de fumer pendant trente jours d’affilée multiplie par cinq les chances d’un sevrage définitif », fait remarquer l’ARS Mayotte et le réseau SAOME, dans un communiqué commun.

Depuis octobre, les candidats peuvent s’inscrire grâce au site internet dédié. L’arrêt du tabagisme représente, pour tout un chacun, un grand défi de santé mais également un enjeu en termes de finances et de qualité de vie : selon les modélisations de l’OCDE, le Mois sans tabac permet de réduire les dépenses de santé en évitant notamment bon nombre d’infections respiratoires basses, de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) et de cancers liés à l’usage du tabac Son effet permettrait également d’augmenter l’emploi et la productivité du travail. Avec près de six fumeurs quotidiens sur dix qui souhaitent arrêter de fumer, Mois sans tabac est l’occasion de relever ce défi collectivement grâce au soutien des différents acteurs (professionnels de santé, partenaires, proches…) qui accompagnent les participants à rester motivés dans leur arrêt du tabac. Cette année encore, des actions de terrain sont déployées pour être au plus proche des fumeurs. Des intervenants de la Popam, structure médico-sociale d’addictologie, tiendront notamment un stand Mois sans tabac à la CSSM Mayotte le jeudi 2 novembre de 7h30 à 14h30 et le vendredi 3 novembre de 7h30 à 12h30. Ils y accueilleront le grand public (fumeurs et entourage) et leur proposeront à la fois de l’écoute, de l’information, de l’orientation, de la distribution d’outils, une inscription à Tabac Info Service, un entretien de sevrage tabagique et une remise d’ordonnance et de traitement de substitution nicotinique. Sinon, il est de s’informer via Tabac info service (où un kit d’aide est disponible, dispositif majeur de l’accompagnement à l’arrêt du tabac. Il comprend le site internet tabac-info-service.fr, le numéro d’aide à distance 39 89 (gratuit), une application d’e-coaching Tabac info service et sa page Facebook Mois sans tabac Mayotte.

A Mayotte, en 2019, la prévalence du tabagisme quotidien était de 10 % (19 % des hommes et 2 % des femmes). Parmi les adultes, 13 % fumaient du tabac (dont 11 % quotidiennement) : 24 % des hommes (21 % quotidiennement) et 3 % des femmes. Parmi les mineurs (15-17 ans), 5 % fumaient du tabac (4 % quotidiennement) : 9 % des garçons (7 % quotidiennement) et moins de 1 % des filles. « Il est utile de rappeler qu’une séance de chicha correspond à l’équivalent de trente à quarante cigarettes en matière d’impact sur la santé. Les puffs, en plus d’être des produits spécialement conçus par l’industrie du tabac pour amener les jeunes vers une dépendance à la nicotine, sont une source supplémentaire de pollution environnementale (batteries contenant des produits chimiques jetées après utilisation) », ajoute le communiqué de la SAOME et de l’ARS.

Oudjerebou : une masterclass avec le chanteur Meiitod

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La couveuse d’entreprises de Mayotte, Oudjerebou, en partenariat avec le Pôle emploi Mayotte et Meiitod, organise une masterclass Art musical qui aura lieu à la MJC de Mgombani, du lundi 6 novembre au vendredi 10 novembre. « L’objectif global consiste à inspirer, éduquer et habiliter quarante jeunes demandeurs d’emploi issus de quartiers sensibles à explorer et à poursuivre une carrière dans le domaine de l’art, plus spécifiquement dans l’univers musical, au moyen d’une masterclass », explique la couveuse installée à Cavani. Le programme de la masterclass : lundi 6 novembre, journée de sensibilisation sur l’entreprenariat et création ; mardi 7 novembre, atelier composition, voix et enregistrement ; mercredi 8 novembre, atelier scène et la performance ; jeudi 9 novembre, comment vendre et donner de la valeur a sa production ; vendredi 10 novembre, miniconcert.

La commune de Dembéni se met aussi aux parents-relais

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Lancé à Mamoudzou pour sécuriser les trajets des élèves, le dispositif parents-relais fait des émules à Dembéni où la problématique est grande depuis la rentrée. Le principe est simple, les associations locales sont mises à contribution pour recruter des bénévoles acceptant soit d’être postés à des endroits stratégiques pour surveiller le passage des élèves soit ils accompagnent eux-mêmes un groupe jusqu’à son établissement scolaire. A charge ensuite pour la commune d’équiper les volontaires de t-shirts, casquettes, voire bouteilles d’eau. La semaine dernière, à Dembéni, ce sont trois associations qui ont accepté de signer une convention avec Moudjibou Saïdi, le maire de la commune (photo : préfecture de Mayotte). Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, était également présent puisqu’une aide de 30.000 euros de l’État a été accordée pour soutenir cette initiative. Depuis ce lundi, les premiers parents-relais de la commune de Dembéni surveillent le collège d’Iloni, le lycée de Tsararano, vers la plage d’Iloni et le CUFR (centre universitaire de Formation et de Recherche), en début de matinée, pendant la pause déjeuner et en fin d’après-midi.

Crise de l’eau : « On ne va pas rester les bras croisés » estime « Mayotte a soif »

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Pas encore formé, le collectif « Mayotte a soif » a participé au premier cortège de l’eau, le samedi 9 septembre, à Mamoudzou.

Le 6 novembre, le collectif « Mayotte a soif » sera dans la rue dès 6h, au niveau de la barge à Dzaoudzi. À côté de ce rassemblement, le mouvement est en train de se structurer et compte bien mener d’autres actions, comme le détaille Racha Mousdikoudine, la coordinatrice du collectif.

Un mouvement qui se structure

Dans le sillage des « Assoiffés », le mouvement « Mayotte a soif » a été aussi initié en 2016. Toutefois, c’est avec la crise de l’eau de cette année qu’il a connu une ampleur grandissante. Présent à de nombreuses manifestations et échangeant régulièrement avec les institutions, le collectif a décidé de se structurer davantage en devenant récemment une association. « Entre l’organisation des événements et de la communication, les réunions les lundis et vendredis soir à 20h, les rencontres avec les institutions, les courriers, il nous faut une rigueur professionnelle. C’est pour cela qu’on a créé l’association », détaille Racha Mousdikoudine, coordinatrice du collectif. Depuis le 29 octobre, l’association a entamé les démarches pour pouvoir être déclarée en préfecture, ce qui lui permettra d’appeler à l’adhésion de la population et aux cotisations de ses membres. Ils sont actuellement une vingtaine à être activement mobilisés au sein du collectif.

Utiliser le levier de la justice

« Mayotte a soif » a décidé de mener, en dehors des manifestations, plusieurs actions, notamment sur le terrain juridique. Premièrement, elle compte avoir recours au référé-liberté devant le juge administratif pour que « l’État prenne ses responsabilités ». Cette procédure permet de demander au juge de prendre en urgence les mesures nécessaires à la sauvegarde des libertés fondamentales au cas où l’administration y porterait atteinte de manière grave et illégale. Le juge a alors 48h pour se prononcer. « Nous voulons attaquer le syndicat des Eaux de Mayotte devant le tribunal administratif et au pénal, pour empoisonnement. On nous dit que l’eau est potable et qu’il suffit de la bouillir. On aimerait bien entendre le juge pénal et un laboratoire d’experts indépendant là-dessus », ajoute Racha Mousdikoudine. L’association doit également rencontrer la défenseur des droits, Claire Hédon, ce mardi, « car la distribution d’eau potable qui a été faite a été discriminatoire », estime la coordinatrice. « Il est important de rester dans le dialogue, mais on ne va pas rester les bras croisés. Il faut utiliser les leviers de la justice pour que les responsabilités soient clairement établies et de façon officielle. »

Des solutions globales plutôt que de l’appoint

Le collectif a de nombreuses revendications, notamment pouvoir rencontrer le ministre de l’Intérieur et des Outremer, Gérald Darmanin (il vient d’annuler sa venue, voir encadré). « Il y a des questions auxquelles lui seul peut répondre, notamment sur les solutions immédiates pour que l’ensemble de la population de Mayotte puisse avoir accès à l’eau », insiste Racha Mousdikoudine. « Mayotte a soif » souhaite également qu’un diagnostic sur la situation de chaque foyer face à la pénurie d’eau soit effectué et qu’un numéro vert soit ouvert, afin que les mesures nécessaires soient prises. L’association réclame aussi que la continuité pédagogique soit assurée en assurant de l’eau potable dans les établissements scolaires, grâce à des générateurs d’eau atmosphérique par exemple. En somme, que des mesures soient prises à la hauteur de la crise. « Il faudrait que le ministre de l’Intérieur et des Outremer déclare la situation de crise sanitaire à Mayotte. […] L’État ne peut pas nous proposer des solutions d’appoint, mais des solutions globales », revendique la coordinatrice du collectif. Cette dernière regrette que les solutions aux crises de l’eau soient les mêmes depuis trente ans à chaque fois que le territoire est confronté à cette problématique, alors qu’elle aurait dû être anticipée. Concernant la mesure voulant qu’une bouteille d’eau de 1,5 litre par jour soit distribuée à chaque personne à partir du 20 novembre, Racha Mousdikoudine estime encore une fois que cette solution n’est pas suffisante pour couvrir les besoins en eau potable.

Un appel à manifester le 6 novembre

Le lundi 6 novembre, à 6h, à l’entrée de la barge à Dzaoudzi, « Mayotte a soif » appelle la population à venir en nombre pour porter ces revendications au cours d’une manifestation. « Si nous ne sommes que 1.000 ou 2.000, cela ne comptera pas. Mais si nous sommes 10.000, 20.000 ou 30.000, soit la taille d’une commune en moyenne, cela sera suffisant », assure Racha Mousdikoudine, qui juge que la population ne doit pas rester silencieuse. « Si on reste chez nous, les politiques vont encore dire que la population est résiliente, qu’on arrive à gérer cette situation. Or, nous n’y arrivons pas, des vies sont en jeu, notre santé physique et mentale, ainsi que celle de nos enfants sont en jeu. »

Gérald Darmanin reporte son voyage à Mayotte

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Gérald Darmanin, ici le 1er janvier 2023 à Kani-Kéli, repousse de « quelques semaines » son prochain voyage à Mayotte, son troisième de l’année.

Via un communiqué, le ministère de l’Intérieur et des Outremer annonce que Gérald Darmanin ne viendra pas à Mayotte, ces mercredi et jeudi. La tempête Ciaran s’approchant de la côte Atlantique en Hexagone, le ministre a préféré rester sur place. « Afin de coordonner la mobilisation de l’ensemble des services de l’État, en particulier la Sécurité civile, Gérald Darmanin a décidé de reporter de quelques semaines le déplacement à Mayotte qu’il devait effectuer le 1er et 2 novembre prochain », confirme son ministère. Le numéro 3 du Gouvernement devait défendre l’opération Wuambushu qu’il a qualifié d’« en partie une réussite », il y a deux semaines.

Le ministre délégué aux Outremer, Philippe Vigier, sera lui bien du voyage. Venu à Mayotte deux fois en septembre, le biologiste suit de près la question de l’eau.

Cinquante contrôles et une non-conformité à Kani-Kéli

Chaque semaine, alors que la pénurie d’eau se poursuit à Mayotte, un bulletin d’information sur la qualité de l’eau, communiqué par l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, fait état des contrôles réalisés la semaine précédente. Ainsi, sur les cinquante contrôles réalisés du lundi 23 au dimanche 29 octobre, un seul fait état d’une non-conformité, celle détectée à Kani-Kéli, ce samedi. « Dans l’attente des résultats de ces contrôles, les mesures de vigilance doivent être appliquées dans les villages de KaniKéli et Kani Bé », précise d’ailleurs l’ARS. De nouveaux contrôles permettront ou non de lever ces mesures. En attendant, la population est invitée à bouillir l’eau pour éliminer les bactéries.

Trophées de l’environnement : Des collectivités engagées dans une lutte de tous les jours

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La Ville de Mamoudzou entreprend différentes actions afin de préserver l’environnement. Image d’archive.

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt. Ci-dessous, les cinq collectivités qui se sont démarquées, cette année.

Mamoudzou à la pointe des actions environnementales

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La Ville de Mamoudzou entreprend différentes actions afin de préserver l’environnement. Image d’archive.

Lutter contre l’insalubrité, sensibiliser la jeunesse à son environnement, mettre la protection de la mer au cœur d’un de ses événements phares… La Ville de Mamoudzou travaille à la protection de l’environnement.

La Ville de Mamoudzou est grandement investie dans la protection de l’environnement. Elle a par exemple fortement travaillé cette année sur la question de la propreté urbaine. Ainsi, la Ville a organisé plusieurs collectes citoyennes de déchets, comme dans les quartiers de Mahabourini et Mangatélé, à Kawéni. La Ville de Mamoudzou a également signé une convention avec l’Union sociale pour l’habitat outre-mer (Ushom), dans le but de s’inscrire dans le programme ECCO DOM. Cette démarche a pour but de sensibiliser la population sur les bons gestes à avoir en matière d’écologie et sur les façons de faire des économies d’énergie. La Ville organise aussi plusieurs sorties pédagogiques afin de sensibiliser le jeune public aux questions environnementales, comme à la cascade et aux padzas de Vahibé en août avec les jeunes usagers de la MJC de Vahibé.

Enfin, on peut également noter la place accordée à la protection de l’environnement lors de la deuxième édition de la course de pirogues organisée par la Ville de Mamoudzou en octobre. En effet, trois quarts des stands composant le village en marge de la course étaient dédiés à la protection des fonds marins, à la préservation de l’environnement ou encore à la gestion des déchets.

 

Une compétition sur le thème des déchets organisée à Chiconi

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Cela fait trois ans que le Licoli Chic Challenge existe. Crédit photo : Courtoisie de la Ville de Chiconi.

La commune de Chiconi agit pour l’environnement à travers le Licoli Chic Challenge, qui vise à sensibiliser les élèves des différents établissements scolaires de la commune à la gestion des déchets.

La commune de Chiconi a organisé, pour la troisième année consécutive, le Licoli Chic Challenge. Le principe est de mettre en compétition les écoles de la commune et le collège de Chiconi pour sensibiliser les élèves aux différents stades du traitement des déchets. Pour cela, toutes les étapes de la production de ces derniers sont abordées. Les enfants apprennent à choisir dès l’achat les produits avec le moins d’emballage possible, puis que faire de cet emballage. Enfin, ils abordent les différentes étapes de traitement des déchets. On va sur différents sites et on leur montre les différents processus de traitement des déchets, mais aussi leur revalorisation, détaille Ysoufou Madjinda, chef de projet d’aménagement et d’urbanisme durable. Les différentes écoles doivent aussi choisir un ou deux thèmes sur cette question et sur lesquels elles vont travailler tout au long de l’année. Elles font ensuite un exposé afin de sensibiliser le public familial.

La commune a également lancé cette année la première édition du nettoyage de la baie de Chiconi. Si d’habitude, ce sont des associations qui organisent cette opération, la commune a choisi de le faire en août dernier.

 

A Bandrélé, on protège le lagon des eaux de pluie

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La mairie de Bandrélé mène plusieurs projets pour que la ville reste propre. Image d’archive.

La commune de Bandrélé est en train de revoir son système d’évacuation des eaux de pluie afin qu’elles n’envahissent pas le lagon.

La commune de Bandrélé a mené plusieurs actions cette année en matière de propreté urbaine, en se munissant, par exemple, d’une balayeuse, et en effectuant des plantations sur son territoire, afin de l’embellir. Elle a également récemment signé un programme de gestion des eaux pluviales avec le conseil départemental.Nous sommes en cours de travaux pour remplacer les anciennes grilles d’évacuation d’eau de pluie, explique Abdoul Aziz, le directeur de cabinet de la mairie de Bandrélé. Près de trois millions d’euros vont ainsi être investis afin de mettre en place des caniveaux pour que l’eau de pluie ne s’écoule pas dans le lagon.

Enfin, la commune a également rendu disponible un terrain de quinze hectares afin que des agriculteurs puissent y développer l’agriculture, majoritairement biologique, en respectant certaines conditions de respect de l’environnement, notamment au niveau des intrants.

 

La Cadema veut éviter que les déchets finissent dans le lagon

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La première laverie solidaire mise en place par la Cadema a été inaugurée en 2021 à Dembéni. Image d’archive.

La communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) mène différentes missions, notamment sur la question des déchets, dans une logique de protection de l’environnement.

La communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) assure le nettoyage des cours d’eau et mangroves. Elle a ainsi divisé son territoire en quatre secteurs, dans lesquels des entreprises privées interviennent pour nettoyer selon l’état du cours d’eau. Même système pour les plages. Les déchets sont enlevés, triés, puis envoyés dans le lieu approprié pour chacun d’eux.

La Cadema travaille également à la mise en place de dégrilleurs dans les caniveaux, des grilles amovibles qui permettent de retenir les déchets en cas de pluie, pour leur éviter de terminer leur course dans le lagon. Dans le cadre de sa mission classique de collecte des ordures ménagères, la Cadema attache une importance particulière à les collecter également dans les quartier inaccessibles et informels, encore une fois, pour que les bouteilles et autres détritus ne finissent pas par polluer le lagon.

Enfin, elle a également mis en place une laverie solidaire à Dembeni, où le prix des lavages est faible, pour éviter que les lavandières ne lavent leur linge dans les rivières.De l’eau de javel est utilisée, et cela pollue les cours d’eau, précise Fabien Trifol, directeur général adjoint Aménagement et Environnement de la Cadema. Trois autres laveries solidaires devraient bientôt voir le jour à Mamoudzou. Enfin, dans le cadre du projet Caribus, la Cadema a mis en place un système de navettes actuellement gratuites, pour désengorger les routes et ainsi faciliter la circulation et réduire la pollution.

 

La CCSud veut réintroduire la biodiversité dans les villages

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La CCSud a créé une déchetterie mobile afin d’éviter que les encombrants ne se retrouvent dans la nature.

La communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) mène de nombreuses actions pour préserver la biodiversité de son territoire et lutter contre les atteintes à son encontre.

La communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) a décrété l’année 2023 comme celle de la transition écologique. Elle a ainsi mis en place le concours intercommunal “Sud fleuri”, afin de renaturer le territoire et introduire de la biodiversité dans les villages avec les habitants et les associations locales.

La CCSud avait déjà également mis en place une police environnementale qui doit lutter contre les atteintes à l’environnement, comme le braconnage de tortues ou encore la pollution des cours d’eau. La collectivité a également créé un service intercommunal d’accompagnement pour la rénovation énergétique pour les logements et des petits locaux tertiaires privés. La CCSud affirme, à travers son directeur de l’environnement, de la transition écologique et de la mobilité durable, Moustoipha Aboubacar, vouloir mettre en place un modèle de développement durable qui renouvelle ses façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, notamment ceux liées au changement climatique, à la rareté des ressources, à la perte accélérée de la biodiversité et la multiplication des risques sanitaires environnementaux.

Transdev a choisi Dembéni pour son joli pied-à-terre

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La Maison de la mobilité, siège de Transdev à Mayotte, s’est implantée à Dembéni, le long de la route nationale 3, où de nombreux cars scolaires circulent chaque jour.

Le spécialiste du transport, Transdev, s’est implanté à Mayotte en 2021 quand il est devenu délégataire du Département de Mayotte pour son réseau de transport scolaire, Halo’. Ce lundi, jour de rentrée, une visite officielle de sa Maison de la mobilité a eu lieu à Dembéni, point névralgique de l’entreprise.

Volcan Fani Maoré : Quelles incidences ont pu avoir les tremblements de terre ?

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Les géomètres de l'IGN parcourent à pied l'ensemble du territoire mahorais pour effectuer leurs relevés.

Connaître les mouvements physiques intervenus sur Mayotte depuis l’apparition du volcan sous-marin, c’est l’objectif d’une campagne d’études conduite par l’IGN depuis la mi-septembre. Celle-ci s’étale jusqu’à la fin décembre.

Les habitants de Dzaoudzi-Labattoir ont constaté, ce jeudi matin, de bonne heure, un grand cheminement de mires (des règles graduées) opéré par des agents du service de géodésie et nivellement de l’Institut géographique national (IGN). Ils ont traversé plusieurs rues et quartiers de la ville à la recherche de repères définis de précision en altitude. Ceux-ci s’élèvent au nombre de 430 disséminés sur les deux grandes îles de notre archipel. Leur installation remonte en partie pour 2003 et 2006. Un grand nombre d’entre eux ayant été détruits au hasard de nombreux travaux et chantiers publics menés un partout sur le territoire au cours des dernières années, il était nécessaire de les reconstituer. « Ces travaux se mènent sur l’ensemble du département de Mayotte, avec un avantage certain pour les repères posés en 2006. Grâce à eux, nous pouvons voir ce qui s’est passé pendant de nombreuses années, en particulier depuis l’apparition du volcan sous-marin », précise Frédéric Lhermitte, le géomètre principal qui dirige cette équipe de l’IGN basée à Sada.

Des données plus précises

Ces travaux en cours constituent une base de données en géodésie de poche intégrales dans un répertoire national sous la forme d’une application numérique facile d’utilisation. Initialement composé de cinq personnes (arrivées à Mayotte les 6 et 18 septembre 2023), l’équipe est maintenant réduite à trois géomètres. Les relevés effectués (pression d’eau et écoulement) serviront à différentes professions intervenant dans le domaine de l’urbanisme et du développement du territoire. Ils permettent également de suivre les déplacements après la très forte activité volcanique de ces dernières années et vérifier si les mouvements sont homogènes ou pas. Il va en résulter des données GPS (sous trois dimensions) de haute précision à deux centimètres près. « Grâce aux repères historiques de 2003, nous allons pouvoir bien observer les mouvements verticaux inversement à la planimétrie destinée à l’étude des mouvements horizontaux », précise le géomètre principal.

Les travaux de l’IGN vont se poursuivre sur le territoire de Mayotte jusqu’à la fin du mois de décembre 2023.

Gérald Darmanin reporte son voyage à Mayotte

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Gérald Darmanin, ici le 1er janvier 2023 à Kani-Kéli, repousse de "quelques semaines" son prochain voyage à Mayotte, son troisième de l'année.

Via un communiqué, le ministère de l’Intérieur et des Outremer annonce que Gérald Darmanin ne viendra pas à Mayotte, ces mercredi et jeudi. La tempête Ciaran s’approchant de la côte Atlantique, le ministre a préféré rester en Hexagone. « Afin de coordonner la mobilisation de l’ensemble des services de l’État, en particulier la Sécurité civile, Gérald Darmanin a décidé de reporter de quelques semaines le déplacement à Mayotte qu’il devait effectuer le 1er et 2 novembre prochain », confirme son ministère. Le numéro 3 du Gouvernement devait défendre sur l’île l’opération Wuambushu qu’il a qualifiée d’« en partie une réussite », il y a deux semaines.

Le ministre délégué aux Outremer, Philippe Vigier, sera lui bien du voyage. Venu à Mayotte deux fois en septembre, le biologiste suit de près la question de l’eau.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes