Le maire d’Acoua, chez nos confrères Tsanga Tv, a fait part de sa désolation après l’incendie d’un véhicule de la police municipale. Cet incident regrettable a déclenché une réaction unanime de la part de la communauté, des forces de l’ordre, et des responsables locaux dont Marib Hanaffi, maire d’Acoua, qui a réagi avec fermeté en condamnant cette attaque. Il a déclaré : « L’attaque contre un véhicule de la police municipale est une attaque contre la République elle-même. Nous ne tolérerons pas de tels actes de violence. Notre réponse sera résolue, et nous travaillerons main dans la main avec les forces de l’ordre et les autorités judiciaires pour traduire les responsables en justice. Il est regrettable de constater que ces actes semblent être commandités pour semer la discorde et créer une atmosphère délétère dans notre commune ». Les enquêtes seraient en cours pour identifier les responsables de cet acte de vandalisme.
Les passerelles piétonnes du Caribus installées
Ce jeudi, l’opération de levage d’installation de deux passerelles du projet Caribus a débuté, en présence du président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), Rachadi Saindou. Pesant chacune 21 tonnes, les passerelles seront dédiées aux piétons et cyclistes. Cette nouvelle section du tronçon, longue de quatre kilomètres, sera ouverte aux piétons et cyclistes en milieu de semaine prochaine. Elle offrira un espace sécurisé pour se déplacer dans l’espace. « Ces passerelles sont une preuve tangible de notre fort engagement envers la mobilité durable », indique la Cadema.
Les Archives départementales célèbrent le patrimoine audiovisuel
Les archives audiovisuelles racontent les histoires de la vie et des cultures des peuples du monde entier. Elles représentent un patrimoine inestimable qui est une affirmation de notre mémoire collective et une précieuse source de connaissances dans la mesure où elles reflètent la diversité culturelle, sociale et linguistique de nos communautés. Afin de sensibiliser à leur importance et de les protéger, à l’initiative de l’Unesco, le 27 octobre se tient la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel. Le patrimoine audiovisuel étant particulièrement fragile (films, bandes magnétiques, disques, etc.), il est crucial, pour assurer sa conservation, d’envisager sa numérisation et sa conservation dans une institution patrimoniale.
Afin de montrer son attachement au patrimoine audiovisuel, le Conseil départemental, à travers sa direction des archives, s’associe pour la deuxième année consécutive à l’évènement. Les archives départementales de Mayotte, œuvrent effectivement depuis de nombreuses années à la sauvegarde du patrimoine audiovisuel mahorais, et plus particulièrement du patrimoine oral et sonore. Cela passe principalement par la collecte des traditions orales mahoraises. Ces collectes se font sous forme d’enregistrements audio ou vidéo. Les archives orales ainsi constituées, complétées des documents qui nous sont donnés, représentent une ressource documentaire inestimable sur Mayotte et sa région. Cette ressource est désormais numérisée et donc aisément accessible.
Pour cette édition 2023 qui se déroulera les 27 et 28 octobre, les Archives départementales ont décidé de mettre en avant les contes de Mayotte et la pratique du Mguru. S’agissant des contes, de petits trésors ont été trouvés à l’intérieur des récits de vie recueillis entre 1997 et 2002. Vous pourrez les découvrir à cette occasion et en profiter pour parcourir les contes édités par les Archives départementales de Mayotte.
Un festival des musiques urbaines très mahorais à M’tsangamouji

En sommeil depuis quatre ans, le festival de musiques urbaines renaît, vendredi et samedi, à M’tsangamouji. Celui-ci fait la part belle aux artistes mahorais comme Zily, Terrell Elymoor, Meiitod, Youbbée ou Kueena. Un choix assumé par l’Office culturel départemental, qui compte faire renouer le public avec son événement gratuit et populaire.
Le festival des musiques urbaines débarque au stade de football de M’tsangamouji, ce week-end. L’événement avait disparu pendant quatre ans et après une deuxième édition qui s’était déroulée sur le terre-plein de M’tsapéré, avec 9.000 entrées à l’époque. Une fois la crise du Covid-19 passée et le retour de son grand frère le Festival de Mayotte en octobre 2022 (les deux alternent chaque année), c’était le moment de faire renaître ce festival axé davantage sur le r’n’b, la soul, le dancehall ou le rap. « La musique urbaine, c’est la musique populaire, qui est écoutée de tout le monde », indique El-Kabir Bin Mohamed, directeur de l’Office culturel départemental.
Pour cette troisième édition, sa structure a fait le choix d’un plateau 100% mahorais, avec une quinzaine d’artistes locaux (le programme en encadré). C’est un souhait assumer afin de mettre en valeur les talents de l’île aux parfums. « On a beaucoup d’artistes mahorais qui sortent de Mayotte et qui sont bien vus à l’extérieur. Quoi de plus logique que les mettre aussi en valeur sur place », poursuit le directeur, qui a invité les artistes au siège du Département, ce jeudi midi. Ainsi, Terrell Elymoor et Zily, récompensés respectivement pour une nomination aux Trace Music Awards 2023 (Goulam est finalement le lauréat de sa catégorie) et deux victoires aux Comores Music Awards, font partie de la programmation. Youbbée et Kueena, lauréate du concours de chant Nyora, l’an dernier, sont aussi de la partie.
« Que tout le monde puisse en bénéficier »
Afin de sortir de Mamoudzou et d’en faire profiter les autres, les deux soirées seront à M’tsangamouji, la commune de l’ouest de Mayotte étant partenaire. « La musique est une passion sociale et culturelle. On pense qu’il faut qu’on aille vers la population pour que tout le monde puisse en bénéficier », estime El Anrif Hassani. Le conseiller départemental de Mamoudzou 1 est venu encourager les artistes en compagnie de ses collègues, Nadjayedine Sidi et Farianti M’dallah. El-Kabir Bin Mohamed renchérit en leur promettant le meilleur matériel scénique possible.
Nouveauté cette année, l’entrée toujours gratuite est dématérialisée. « Ça nous permet de voir comment les artistes sont vus, quel public vient les voir, d’où les gens viennent », explique le directeur, qui ne veut pas en faire un obstacle non plus. « Il ne faut pas que les gens se disent que c’est uniquement sur inscription et qu’ils ne pourront pas rentrer. Vous venez sans inscription, on vous donne un QR code et vous rentrez. »
Et vous en profitez, c’est en tout cas ce qui est promis par les artistes rencontrés ce jeudi midi.
Vendredi 27 et samedi 28 octobre, troisième festival des musiques urbaines au stade de football de M’tsangamouji. Gratuit. Billets disponibles sur : my.weezevent.com/fmu976.
Les artistes de ce troisième FMU
Vendredi 27 octobre, à 17h : scène ouverte puis DJ Chack, 19h05 : Badja Ben, 19h30 : Big F, 19h55 : Maître Tapopo, 20h30 : Wubani Spirit, 21h : Kueena, 21h30 : Naid, 22h : Youbbée et 22h40 : B Junior.
Samedi 28 octobre, à 18h : DJ Innocent, 19h30 : Big Cho, 19h55 : Simao Poulo, 20h20 : Djavera, 20h45 : 976K, 21h10 : Terrell Elymoor, 21h45 : Meiitod et 22h45 : Zily.
Piste longue : « Tous les éléments de comparaison seront disponibles à la fin de l’année »

L’année 2023 est consacrée aux études pour le projet de piste longue à Mayotte. Certaines d’entre elles permettaient de réaliser un comparatif entre le site de Pamandzi et celui de Bouyouni-M’tsangamouji, afin de justifier le choix de l’emplacement. La diffusion des résultats avait été annoncée pour la fin d’année. Point d’étape avec Christophe Masson, délégué de la piste longue de l’aéroport de Mayotte.
Festival Maoré Jazz « Nous voulons montrer l’esprit festif du jazz »
La fusion est à l’honneur pour le festival Maoré Jazz de cette année, du 1er au 4 novembre. Cet événement qui existe depuis 2002 revient avec une programmation aux sonorités et rythmes variés, mélangeant jazz et musiques de l’océan Indien. Après les divas l’année dernière, ce sont les enfants qui proposeront des créations originales.
Les enfants sous le feu des projecteurs
« Allez, plus haut ! Chante plus fort ! » Cinq enfants étaient en plein coaching vocal, ce mercredi matin. Ils sont une dizaine à avoir été sélectionnés pour se retrouver au centre du festival Maoré Jazz. Pendant plus d’une semaine, ils ont retrouvé chaque matin à l’école des Manguiers le musicien Njila, professeur à l’école de musique à Mayotte, et le bassiste du groupe Mad’In Voyage, Harty Andirambelo, venu tout droit de Madagascar pour l’occasion. Pour l’édition 2023 du festival, Ismaël Kordjee, responsable artistique du projet, a voulu reproduire ce qui s’était fait l’année dernière avec les artistes femmes. Huit divas avaient été sélectionnées pour créer un projet artistique présenté au moment du festival. Cette année, c’est au tour des enfants ! Ces derniers ont choisi une chanson et ont reçu des cours de chant pour pouvoir l’interpréter lors du festival. Si certains, comme Lollia Aiiaoui et Antone Boinali, finalistes du concours « Voix des Outre-mer » cette année, ont déjà chanté. Pour d’autres, c’est la première fois. « Ce n’est pas évident, les voix sont là, mais il faut encore travailler », estime Njila en accompagnant les chanteurs en herbe à la guitare. « Le but, c’est de les motiver à s’intéresser à la musique », avance Harty, depuis le piano dans la salle de répétition. Pour l’organisateur du festival, il s’agit de montrer que le jazz est accessible à tous.
Fusionner le jazz et la musique mahoraise
Nouveauté de cette année : le Maoré Jazz Band. Une dizaine d’artistes vont se réunir afin de proposer une création artistique rapprochant le jazz et le mgodro, l’un des genres musicaux majeurs de Mayotte. Les musiciens et chanteurs venant d’horizons divers seront réunis sous la direction artistique du saxophoniste Nicolas Vatomanga, directeur de l’école de musique à Mayotte. Ils vont devoir faire cohabiter le gaboussi, le mkayamba et le n’goma avec les instruments classiques du jazz, à savoir le piano, la contrebasse et le saxophone. Des morceaux seront réarrangés afin de mélanger l’harmonie du jazz et le rythme ternaire des musiques mahoraises. « En mettant la fusion au cœur de notre festival, nous voulons montrer l’esprit festif du jazz, qu’il existe un jazz pour chacun, et que ce n’est pas une musique élitiste comme certains en ont l’impression », déclare l’organisateur Ismaël Kordjee.
Une programmation métissée
Les enfants présenteront le fruit de leur travail le 1er novembre à 14h à la MJC de Mamoudzou et le 2 novembre à la même heure au jardin de la mairie, à Labattoir. Harty Andirambelo et son groupe, Mad’In Voyage, proposeront une fusion entre le jazz et la musique malgache à la suite des spectacles des « enfants du jazz », mais également le 3 novembre, à 19h, au Taxi Brousse à Tsoundzou 2. Pour clôturer la première journée du festival, le 1er novembre, le rendez-vous est donné à 19h, Chez Cousin à Mamoudzou, pour un apéro jazz, durant lequel le public pourra profiter d’un bœuf musical. Le Maoré Jazz Band, autre création exclusive du festival, se produira à 19h, le 2 novembre, au Mistiq Bar à Pamandzi et le soir du 3 novembre au Taxi Brousse, suivi les deux fois du concert d’Ecoh, qui mélange la musique traditionnelle mahoraise aux sonorités du jazz. Enfin, pour la dernière soirée, le 4 novembre, à partir de 19h, au restaurant La Croisette à Mamoudzou, le trio bordelais Akoda et le chanteur Biloute, habituellement accompagné par les musiciens de gwoka guadeloupéen, fusionneront pour proposer un spectacle mélangeant le jazz avec des rythmes et sonorités créoles. Leur représentation sera suivie de celle de Meddy Gerville, pianiste de jazz et de maloya incontournable de La Réunion.
Le programme du festival
Mercredi 1er novembre, à 14h, à la MJC de Mamoudzou, spectacle « enfants du jazz », suivi d’un concert du groupe Mad’In Voyage. A 19h, restaurant Chez Cousin à M’tsapéré, bœuf musical. Jeudi 2 novembre, à 19h, au Mistiq Bar à Pamandzi, concert du Maoré Jazz Band et Ecoh. Vendredi 3 novembre, à 19h, au Taxi Brousse à Tsoundzou 2, concert de Mad’In Voyage. Samedi 4 novembre, à partir de 19h, au restaurant La Croisette à Mamoudzou, concert d’Akoda accompagné du chanteur Biloute, puis Meddy Gerville. Gratuit.
Crise de l’eau : Des aides d’urgence obtenues pour les agriculteurs locaux

Ben Issa Ousséni, le président du conseil départemental de Mayotte, se transforme en Père Noël avec deux mois d’avance. De son dernier déplacement à Paris la semaine dernière, il a réussi à faire la part belle aux agriculteurs mahorais. Il a obtenu du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, de nombreuses aides financières et matérielles au profit de nos travailleurs de la terre.
Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, revient de métropole avec de très bonnes nouvelles pour les agriculteurs mahorais. Dans le prolongement de l’accueil réservé par le chef de l’État, Emmanuel Macron, aux élus ultramarins à l’Elysée vendredi dernier, le chef de l’exécutif mahorais a eu un agenda parisien des plus remplis. Est notamment à retenir sa rencontre avec le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, jeudi 19 octobre. Il était accompagné à ce rendez-vous par Ange–Michel Dusom, le président outre-mer des Jeunes agriculteurs, Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale de Dzaoudzi-Labattoir, et Zoubaïr Alonzo, le nouveau directeur de cabinet du président du conseil départemental. Le sénateur Thani Mohamed Soilihi les a rejoints par la suite. Au menu de l’entretien avec le ministre, la question de l’eau à Mayotte a été évidemment abordée, cette fois, dans son volet agricole. Un secteur sinistré en raison des conséquences de la sécheresse exceptionnelle qui touche notre île sur l’activité des exploitants agricoles locaux.
Lire aussi : Les modalités de l’aide pour les entreprises actées par décret
Le dossier de l’hydraulique agricole déjà évoqué par Ange–Michel Dusom, très récemment avec le ministre Marc Fesneau, a bien avancé. L’implication de l’exécutif du Département était attendue pour sa finalisation. Pour être précis, ce sont trente millions d’euros que l’État a décidé d’affecter à ce grand chantier tant attendu par les professionnels du secteur. Ce montant va couvrir la mise en place d’un réseau couvrant toute l’île, à l’image de celui géré actuellement par le Sogea, s’agissant de l’eau potable à destination des familles. Il combinera notamment, la réalisation de forages et de mini-retenues collinaires, de bassines et de points de captage sur les neuf rivières du département où l’eau coule en grande quantité. Par la voix de Ben Issa Ousséni, le Département de Mayotte s’est engagé à fournir tout le foncier nécessaire pour ces réalisations, ce qui va faciliter la tâche aux différentes parties en présence. Dans ce dispositif ainsi acté, la collectivité se voit confier la maîtrise d’ouvrage de l’hydraulique agricole sur notre territoire. Un agrément lui sera décerné pour devenir l’organisme unique de la gestion globale de l’eau sur l’île, canal par lequel il assumera la personne morale de la gestion de l’eau agricole, organisme qui existe dans tous les départements français. Il est à préciser que cette charge peut être assumé sous format associatif ou par le biais des chambres d’agriculture.
Une exonération des charges patronales
Les agriculteurs de l’île vont bénéficier de réservoirs de stockage d’eaux de pluies, d’une capacité moyenne de 200 m3, d’une valeur individuelle estimée à 40.000 euros (transport et installation comprise). Il s’agit d’équiper au plus vite les 80 professionnels du secteur les plus structurés via une enveloppe budgétaire de 1,4 millions d’euros. Les deux parties ont parlé de chiffres précis s’agissant de mesures d’urgence à mettre en œuvre le plus tôt possible. Il s’agit de pallier les difficultés nées des lourdeurs du Fonds de secours outre-mer, dispositif déjà existant sur le territoire (en cas de cyclones et autres catastrophes naturelles), mais trop lent à déclencher. Pour parer au plus pressé, le ministre a accepté de débloquer une enveloppe de 1,4 million d’euros en faveur des 1.400 agriculteurs mahorais officiellement reconnus. Chacun d’entre eux devrait donc percevoir une aide d’un montant de 1.000 euros. La délégation mahoraise a demandé au ministre une exonération de charges patronales au titre des deux derniers trimestres de 2023 et du premier trimestre de 2024. Des charges qui s’élèvent globalement à 866.000 euros de cotisation, qui sont déjà versés par certains et pas encore par d’autres. Marc Fesneau s’est montré très ouvert aux difficultés que traverse l’agriculture mahoraise en ce moment et à cette première sollicitation du genre.
Lire aussi : « Pas de tabous » sur la gouvernance à Mayotte
Autre sujet évoqué entre Ben Issa Ousséni et le ministre de l’Agriculture, la retraite des agriculteurs mahorais. Il est demandé à l’État de contribuer au règlement des cotisations sociales tardives qui empêchent nombre d’agriculteurs de l’île de prendre leur retraite. Enfin, il a également été question de coopération régionale en matière de sécurité alimentaire. Mayotte est encouragée à se fournir un certain nombre de produits auprès des pays de la sous-région. La législation européenne et la réglementation française étant draconiennes dans ce domaine, il est envisagé d’assouplir ces règles afin de consolider les échanges entre le département et les pays voisins.
Crise de l’eau : les modalités de l’aide pour les entreprises actées par décret

Afin de limiter les conséquences économiques résultant de la situation hydrique à Mayotte et des mesures de restriction d’usage de l’eau prises pour y remédier, il est créé une aide financière destinée aux entreprises exerçant une activité économique concernée directement par le manque d’eau. Annoncée lors du dernier comité de suivi de la ressource en eau, les modalités de cette aide viennent d’être actées par décret ce mercredi. Elle s’étend sur la période du 1er septembre au 30 novembre 2023. Elle pourra être prolongée pour la période du 1er décembre 2023 au 31 janvier 2024 par arrêté ministériel.
Comme indiqué dans le décret du ministère de l’Économie, « les entreprises pouvant avoir recours à cette aide doivent exercer leur activité principale dans l’un des deux secteurs suivants délimités par l’arrêté du ministre chargé de l’économie ». Ainsi, le secteur 1 regroupe les entreprises dont l’activité économique a été interrompue en raison de la situation hydrique de Mayotte et le secteur 2 regroupe les entreprises dont l’activité économique est significativement affectée par la situation hydrique de Mayotte. L’aide prévue prendra la forme d’une subvention et son montant correspond à « 20 % du chiffre d’affaires mensuel moyen de l’année 2022 réalisé à Mayotte » et sera plafonné à 20.000 euros par mois pour le secteur 1. Dans le second secteur, elle est fixée à 15 % et son plafond s’élève à 4.000 euros par mois.
Les activités sont donc réparties en deux secteurs selon leur code NAF. Dans le premier secteur on retrouve notamment les entreprises du bâtiment, de l’agriculture, de la restauration, de l’agroalimentaire, du nettoyage, les élevages, les boulangeries-pâtisseries, mais aussi les coiffeurs. Le secteur 2 comprend les entreprises d’entretien et réparation automobile, transport maritime, activités de sports et loisirs, soins de beauté et pêche en mer.
Crise de l’eau : « Pas de tabous » sur la gouvernance à Mayotte

Outre la sécheresse, le manque d’infrastructures du réseau d’eau potable est tout aussi responsable de la pénurie que le territoire traverse actuellement. Le syndicat des Eaux de Mayotte (ex-Smeam), qui n’a pas lancé les travaux promis (également par l’État) en 2017, est régulièrement pointé du doigt. Si Philippe Vigier, le ministre délégué aux Outremer, met actuellement la pression sur le syndicat pour tenter de rattraper le retard, d’autres se posent des questions sur la suite. En premier lieu, le sénateur Saïd Omar-Oili qui a remis le sujet sur la table, ce mercredi, lors d’une séance de questions au gouvernement.
Ministre de la Transition écologique et la Cohésion des territoires, Christophe Béchu a reconnu que la crise de l’eau à Mayotte résultait de la sécheresse, un manque d’anticipation au regard de la croissance démographique sur l’île et « une absence de travaux à l’échelle de ceux qui aujourd’hui ont la compétence depuis 2017, malgré des moyens qui sont existants, qui n’ont pas été conduits avec la vitesse et la célérité qu’il aurait fallu ». Rappelant les mesures d’urgence et les chantiers qui vont être lancés, il indique « qu’il n’y a pas de tabous » au sujet de la gouvernance assurée pour l’instant par le syndicat. « On n’a pas décidé d’une renationalisation, mais nous considérons que pour passer la crise que nous connaissons, sans un appui exceptionnel de l’État, on n’y arrivera pas », explique le ministre.
Un week-end festif à Musicale plage avec le Fêst’Karam
La dixième édition du Fêst’Karam aura lieu du vendredi 27 au dimanche 29 octobre au M’haju à Musicale plage et au stade de foot de Bandrélé. Gastronomie, concerts et exposition d’art sont au programme. Vendredi 27, le rendez-vous est donné au plateau sportif pour des expositions photos portant sur Bandrélé et sur Younoussa Bamana. A 18h, est prévue la diffusion du dessin animé « Coco ». Le lendemain, samedi 28, le stade de foot accueillera une journée placée sous les couleurs de la gastronomie, de l’artisanat et des expositions. A Musicale plage, un concert clôture la soirée autour des musiques de l’océan Indien. Les locaux Kugnaka band, Komo, les Malgaches Mad « in » Voyage et le groupe de reggae Babadi sont au programme. Enfin, dimanche, une journée conviviale est programmée à Musicale plage et, à partir de 17h, la scène sera cette fois ouverte aux musiques urbaines. Yanis, Big F, Simao Poulo, DJ Madys, Dj Aska, DJ Fragile et DJ Mobhig sont annoncés.
Billets un jour (20 euros) et deux jours (40 euros) en prévente. Contact : 06 39 22 75 34. Restauration sur place et parking sécurisé.
STM : A la descente à Dzaoudzi, les passagers invités à rester dans le véhicule
Dans le cadre des travaux de réaménagement des quais de transport du STM, le département de Mayotte informe les usagers, propriétaires de véhicules, ainsi que les passagers accompagnants, de la nécessité de monter à bord en même temps que le chauffeur, à la fin de la traversée sur la ligne Mamoudzou-Dzaoudzi. Cette mesure vise à faciliter le débarquement et à éviter les embouteillages sur la route nationale, lorsque les véhicules s’arrêtent pour embarquer leurs passagers. En outre, les véhicules débarquant au quai Issoufali sont autorisés à tourner directement à gauche, au stop. « Il est important de noter que ces autorisations sont exceptionnelles et ne sont valables qu’à l’arrivée au quai Issoufali », rappelle le Département. Ces dérogations resteront en vigueur temporairement et uniquement pendant toute la durée des travaux.
Opération de lutte contre le défrichement illégal à Dzoumogné
Ce mercredi, dans la matinée, une opération de constatations de défrichement illégal s’est déroulée sur le secteur de Dzoumogné. Pour cette action, trois gendarmes de l’escadron 11/5 de Sathonay-camp et trois du Psig Koungou ont sécurisé l’action des treize agents de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) et de l’Office français de la biodiversité (OFB). Trois hectares de terrain défrichés prêts à être cultivés clandestinement ont fait l’objet de constatations. Le mis en cause est déjà identifié et connu pour des faits similaires.
Lancement de la promotion 2023/2024 des « Cadets-SNU »
L’association des cadets citoyens de la gendarmerie de Mayotte a lancé depuis le dimanche 22 octobre, la promotion 2023/2024 des « Cadets-SNU ». Il s’agit principalement de volontaires du SNU (Service national universel) qui viennent effectuer leur mission d’intérêt général de 84 heures au sein de l’association. Le parcours proposé à ces 40 jeunes, âgés de 16 ans à 18 ans, porte sur une formation militaire de base, sur la découverte de la gendarmerie ainsi que sur une sensibilisation aux problématiques environnementales, comprenant un projet collectif de plantation d’arbres. Le mardi 24 octobre, à l’occasion d’une levée de couleurs dans la caserne de Pamandzi, cette promotion des « Cadets-SNU » a été présentée au général de corps d’armée Lionel Lavergne, commandant la gendarmerie d’Outre-mer, accompagné du général Lucien Barth, commandant la gendarmerie de Mayotte. Outre la Marseillaise et au terme de leur deuxième jour de parcours, les cadets ont entonné « Les commandos », leur chant de promotion.
Agriculture : un séminaire de clôture des projets du Rita Mayotte en novembre
Le Rita (Réseau d’innovation et de transfert agricole dans les outre-mer) est un réseau regroupant les acteurs de la recherche, de l’expérimentation, de l’enseignement et de la formation ainsi que du développement agricole dans chaque territoire ultra-marin. Depuis 2011, ce réseau met en place des projets pour répondre aux besoins exprimés localement par les professionnels de l’agriculture des filières de diversification animales et végétales. Le mardi 14 novembre, se déroulera le séminaire de clôture des sept projets du Rita, mis en place lors de la phase 2022-2023 (santé animale, races animales, projet apiculture, le projet Jéjé Foret, projet Mahosinza, projet AgrumQuam, projet Samba). Ce séminaire se déroulera au PER de Coconi de 8h30 à 16h30. Lors de cette journée, les actions et les résultats obtenus sur cette période seront présentés. Par la suite, les mercredi 15 et jeudi 16 novembre, des ateliers sont proposés par chaque projet pour permettre la diffusion des résultats obtenus sur le terrain. Pour s’inscrire à l’événement, contactez l’équipe du Rita au 06 39 68 17 01.
Un maoulida shengué en hommage à Zena M’déré ce samedi
Afin de rendre hommage à Zéna M’déré, leader charismatique des « Chatouilleuses » décédée le 27 octobre 1999, la commune de Pamandzi, en collaboration avec toutes les associations de Petite–Terre, invite tous les Mahorais à venir célébrer le maoulida shengué en son honneur. Celui-ci se déroulera, ce samedi 28 octobre, de 8h à 18h, place des congrès à Pamandzi.
Ce samedi, c’est aussi marché agricole et artisanal de Pamandzi
La ville de Pamandzi organise son marché artisanal et agricole, qui se tiendra, ce samedi 28 octobre, sur le front de mer, place Vointail. Le marché sera ouvert de 7h30 à 15h où les artisans et producteurs locaux seront présents.
Les premiers ballons ovales lancés au pôle espoirs mahorais
Une marche de l’espoir pour clôturer Octobre rose

Chaque année, octobre est le mois dédié à la prévention et à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Afin de le clôturer, l’Association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) organise une marche de l’espoir, « Mwendro wa tama », ce dimanche, au départ et à l’arrivée du stade de Cavani. L’occasion de mettre en avant une nouvelle fois l’importance du dépistage et de la prévention.
Cette année à nouveau, Amalca (Association mahoraise pour la lutte contre le cancer) organise une marche pour clôturer le mois d’Octobre rose, dédié à la sensibilisation du dépistage du cancer du sein. « C’est une manière de quitter Octobre rose avec le grand public et mettre en avant la sensibilisation, la prévention, mais aussi pour que les personnes continuent à aller se faire dépister », explique Faïna Ousséni, coordinatrice de la vie associative à Amalca. « Mwendro wa tama », traduction de « La marche de l’espoir », se déroulera ce dimanche. Une nouvelle année avec un nouveau nom, pour symboliser que l’espoir est là, que les recherches continuent et qu’il faut « avoir de l’espoir pour continuer à combattre cette maladie », ajoute-t-elle. Au-delà d’une marche, cet événement donnera l’occasion à tous les participants de découvrir les stands des partenaires du village santé, dès 10h. Restauration, bien-être et beauté auront également une place. A 13h, « c’est l’heure du grand rassemblement et on commencera l’échauffement avec Bouge-toi pour ta santé », note Faïna Ousseni. Au retour au stade de Cavani, un flashmob sera organisé avec Vis ta forme.
Un parcours de 4,2 kilomètres
C’est à 14h que sera donné le départ de la marche, devant le stade. « On fera un tour de 4,2 kilomètres », précise la coordinatrice. Cette année, le parcours, accessible au plus grand nombre, forme une boucle. Ainsi, une fois le départ donné, les marcheurs prendront la direction du centre hospitalier de Mayotte, puis descendront au niveau du front de mer et de la pointe Mahabou, pour repartir en direction de Cavani, en passant au niveau du rond-point du Baobab. Ce sont 3.000 personnes qui sont attendues pour cette édition. Pour les retardataires, il est encore possible de s’inscrire. Plusieurs points de vente sont accessibles, dont le siège de l’association à M’gombani. « Les personnes peuvent acheter leur bracelet à 10€, puis venir à Amalca pour récupérer leur t-shirt et leur paire de lunettes », indique Faïna Ousseni.
« Le combat continue toujours »
Depuis le début du mois d’octobre, l’équipe de l’association a été largement sollicitée, notamment pour la tenue de stands auprès d’entreprises désireuses d’en connaître davantage sur la prévention du cancer du sein. « Nous avons aussi été auprès d’élèves, de lycéens, qui ont été beaucoup en demande et qui se sont beaucoup investis », admet la coordinatrice. Tout au long de l’année, la mobilisation de l’association ne baisse pas, car « en dehors d’octobre rose, le combat continue toujours ». Malgré une évolution de la prévention remarquée, pour la coordinatrice, il reste « encore beaucoup de tabous » autour des cancers. L’association accompagne au quotidien les malades et leurs proches, mais espère que plus de personnes oseront toquer à leur porte pour se faire accompagner.
Mwendro wa tama, la marche de l’espoir, ce dimanche 29 octobre, dès 10h au stade de Cavani. Plus d’informations sur les réseaux sociaux d’Amalca.
Les premiers chiffres confirment la légère baisse du nombre d’expulsions

Depuis le début de l’opération Wuambushu, en avril, les chiffres de la lutte contre l’immigration clandestine n’étaient plus communiqués. C’est de nouveau le cas, ce mercredi, avec un bilan qui montre une petite baisse des expulsions d’étrangers en situation irrégulière due à la fermeture temporaire des frontières côté comorien.
« Des journées entières sans arrivées de kwassas »
Ce sont les mots de Gérald Darmanin en juin 2023, lors de son dernier passage à Mayotte (voir encadré). Le ministre de l’Intérieur et des Outremer était venu défendre l’opération Wuambushu commencée deux mois plus tôt, celle-ci devant permettre de lutter contre la délinquance, l’habitat insalubre et l’immigration clandestine. En réalité, les arrivées de kwassas ont continué comme le montrent les chiffres communiqués par la préfecture de Mayotte sur l’opération Shikandra (enclenchée en 2019), ce mercredi. Leur nombre s’est toutefois réduit. Une quarantaine d’embarcations ont été interceptées chaque mois, entre avril et août. Au cours des mois précédents, elles étaient une cinquantaine ou une soixantaine (63 en janvier, 52 en février et 58 en mars). Sur le nombre de kwassas détectés justement, la préfecture de Mayotte estime que 648 bateaux l’ont été depuis le début de l’année et que 71% d’entre eux ont pu être interceptés (73% en 2022).
Des expulsions en baisse
L’un des objectifs de l’opération était la reconduite plus importante de personnes en situation irrégulière dans leurs pays d’origine. Sur ce point et malgré l’important déploiement de forces de l’ordre, il y en a eu moins jusqu’à maintenant (17.250) que sur les mêmes périodes en 2021 (17.853) et 2022 (17.380). Ce chiffre s’explique par le blocage pendant un mois des expulsions vers les Comores, pays voisin et principal lieu de départ des kwassas. Dès le premier jour de Wuambushu, les autorités comoriennes ont vu dans l’opération une violation des accords passés en 2019 avec la France. A défaut et en attendant le dénouement diplomatique, la préfecture de Mayotte s’était davantage concentrée sur les reconduites à la frontière d’autres ressortissants. Ainsi, 493 personnes de nationalité malgache, 26 autres venues du continent africain et trois du Sri-Lanka ont été raccompagnées, parfois sur la base du volontariat, comme c’était le cas pour les trois derniers.
Davantage d’interpellations
Une légère différence se fait également par rapport aux années précédentes sur les interpellations d’étrangers en situation irrégulière. En cumulant les interpellations en mer et sur terre, cela représente pour l’instant 23.288 personnes, c’est plus que sur la même période en 2021 (22.368) et 2022 (21.115). Et c’est en mer que la progression est la plus significative avec 5.576 arrestations, soit 14% de plus que l’année précédente. A noter que les forces de l’ordre sont davantage prises à partie (trente policiers et douze gendarmes blessés en lien avec la lutte contre l’immigration clandestine).
Outre les personnes, policiers et gendarmes s’intéressent à la marchandise de contrebande. 36.207 cartouches de cigarettes ont déjà été saisies, soit l’équivalent de presque 2,4 millions d’euros. C’est déjà plus que pendant toute l’année 2021 (20.003 cartouches) ou l’année 2022 (32.220). Une cinquantaine de kilos de bangué a été également saisie cette année. En 2022, d’importantes prises avaient porté ce chiffre à 563 kilos à la fin de l’année.
Et l’après-Wuambushu ?
Selon Gérald Darmanin, le départ des renforts de gendarmerie ou de police en juillet n’a pas signifié l’arrêt de l’opération Wuambushu. Elle est davantage axée désormais sur la lutte contre l’économie illégale comme la lutte contre les marchands de sommeil, comme on a pu le constater au tribunal judiciaire, ces dernières semaines. Il est difficile de savoir si l’immigration clandestine a repris avec la fin de la première phase de Wuambushu. Car, contrairement aux années précédentes, les chiffres ne sont pas donnés pour le mois de septembre où les forces de l’ordre enregistrent un afflux plus important de kwassas pendant la rentrée. Un graphique de la préfecture de Mayotte indique simplement qu’il y a eu 72 kwassas interceptés pour le mois de septembre de cette année, soit presque le double par rapport au mois d’août (38). En septembre 2022, ils étaient aussi nombreux à être « interceptés ou à faire demi-tour ».
Les ministres Darmanin et Vigier à Mayotte
Venus à Mayotte à plusieurs reprises, cette année, Gérald Darmanin et Philippe Vigier seront de nouveau sur le territoire, la semaine prochaine. Selon l’AFP, leur temps de présence sur l’île se limitera aux mercredi 1er et jeudi 2 novembre. Il s’agira de leur troisième séjour respectif pour cette année 2023. En effet, le ministre de l’Intérieur et des Outremer avait passé son réveillon sur l’île aux parfums, avant de venir défendre son opération Wuambushu en juin. Son collègue chargé des outremer, nommé ministre en juin, était présent à deux reprises en septembre. L’un comme l’autre veulent montrer qu’ils restent engagés sur leurs terrains respectifs, l’insécurité ou la lutte contre l’immigration illégale pour Gérald Darmanin et la crise de l’eau pour Philippe Vigier.
Du côté de la préfecture de Mayotte, la venue des deux ministres n’est pas encore confirmée, ce mercredi matin.
Mort de Fayed : un des suspects meurt dans un accident
Le Midi Libre a annoncé, le 5 octobre, que deux jeunes hommes originaires de Marseille sont décédés dans un accident de la route à Nîmes, à la fin du mois de septembre. L’un d’eux serait lié à la mort du jeune Fayed, le soir du 21 août. Le Mahorais de dix ans s’était retrouvé au milieu d’une fusillade à Pissevin, quartier nîmois où vit la famille du gamin de Poroani. Porté par son oncle à l’hôpital, il n’avait pas survécu. « L’enquête, confiée à la juridiction interrégionale de Marseille (Jirs), chargée des plus importants dossiers de criminalité organisée du Sud-Est, s’était concentrée sur des individus cagoulés aperçus dans une Mégane grise », explique le quotidien local. « Sur des munitions prélevées sur la scène de tir du 21 août au soir, on aurait retrouvé un ADN similaire à celui d’un des jeunes hommes morts route d’Avignon », poursuit le journal, qui lie la fusillade à la guerre que se livrent gangs locaux et marseillais pour ce quartier qui sert de plateforme au trafic de drogues.