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Plusieurs affrontements ce week-end alors que Wuambushu 2 doit commencer cette semaine

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Un véhicule a été pris pour cible lors des affrontements à M'rowahandra samedi soir.

M’tsapéré, Majicavo-Koropa, Koungou, Tsararano, barrages et rixes entre forces de l’ordre et bandes de jeunes ont émaillé le week-end à Mayotte. A la veille du second volet de l’opération Wuambushu, ces dernières se lancent dans un baroud d’honneur, comme l’an dernier.

A l’approche d’une nouvelle opération Wuambushu, Mayotte ressort d’un week-end mouvementé. Dans la nuit de vendredi à samedi, des véhicules abandonnés ont été incendiés à Doujani 2, dans la commune de Mamoudzou, au niveau de la carrière, et des arbres abattus pour barrer la route. Des échauffourées qui se seraient produites en réaction à l’opération de décasage qui devait avoir lieu ce lundi, finalement repoussée. Ce lundi matin, un manguier barrait toujours le passage à la jonction de la rue du Collège et de la rue de la Carrière. Des affrontements ont également eu lieu dimanche dans le même secteur.

Depuis vendredi, des rixes entre policiers et bandes des jeunes ont eu lieu aussi à M’rowahandra, à M’tsapéré, dans la commune de Mamoudzou. C’était encore le cas, ce dimanche soir, aux alentours de 19h. La tension serait plus forte depuis que des interpellations lors d’une opération de la police aux frontières ont eu lieu dans ce secteur.

La nuit de dimanche à lundi a également été agitée du côté de Tsararano, dans la commune de Dembéni. A minuit, le village a vu une trentaine de jeunes dresser une barricade sur la route nationale 2. La gendarmerie est intervenue et a pu ramener le calme vers 3h du matin. Les forces de l’ordre n’ont procédé à aucune interpellation.

La semaine commence difficilement à Koungou

Ce lundi matin, la nuit n’avait pas encore fini lorsqu’une cinquantaine de jeunes ont dressé une barricade à Koungou, sur les coups de 4h50 du matin. Des jets de pierres ont été constatés là-bas et à Majicavo-Koropa, au niveau du hameau de Montlegun, entravant la circulation sur cet axe. Selon nos informations, la vice-présidente du conseil départemental Zouhourya Mouayad Ben en aurait fait les frais, un caillassage à Majicavo ayant provoqué son retard à un ciné-débat à l’hémicycle Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. L’intervention de la gendarmerie a permis de ramener le calme vers 6h15. Au cours de la même matinée, trois interpellations ont eu lieu en rapport avec les attaques un peu plus tôt, précise son commandement.

Ces différents événements de violence surviennent après un mois relativement calme pendant le ramadan, et à l’orée du second volet de l’opération Wuambushu, qui doit commencer cette semaine. En avril 2023, les communes mahoraises avaient connu une semblable flambée de violences.

Choléra : un nouveau cas détecté à Koungou ce jeudi

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La préfecture de Mayotte et l’Agence régionale de santé (ARS) confirment qu’une nouvelle personne atteinte du choléra a été identifiée, ce jeudi 11 avril. Il s’agissait d’un habitant de Koungou revenant de l’Union des Comores, qui « présentait des symptômes caractéristiques de la maladie et s’est présentée spontanément aux urgences du centre hospitalier de Mayotte ». Il a été pris en charge au centre hospitalier de Mayotte et son état est « stable ».

Comme la première malade recensée à Passamaïnty, il y a un mois, une équipe de l’ARS s’est rendue au domicile de la personne infectée pour désinfecter l’habitation et identifier « des cas contacts pour leur délivrer le traitement. Des nouvelles interventions sont en cours, afin de compléter les investigations et de vacciner les personnes résidant aux alentours. La mobilisation sur le secteur se poursuivra pendant plusieurs jours, afin de partager largement les recommandations sanitaires (consommation d’une eau contrôlée, lavage des mains régulier) et éviter toute nouvelle transmission de la maladie ».

L’épidémie étant en cours dans l’Union des Comores, en Tanzanie ou au Kenya, il est recommandé aux personnes venant de ces pays et présentant des symptômes type diarrhée ou vomissements, mais c’est valable même pour ceux qui n’ont pas quitté Mayotte, de « s’isoler et contacter immédiatement le Centre 15 ».

Le maire de Koungou placé en garde à vue

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Assani Saindou Bamcolo, maire de Koungou depuis 2014, a été placé en garde à vue de vendredi à samedi soir, ainsi que son directeur général des services, Alain Manteau. Il est reproché à la municipalité le fractionnement de marchés publics, une méthode utilisée pour empêcher la concurrence sur des marchés publics qu’elle lance. La Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte avait déjà tiré la sonnette d’alarme dans ses deux derniers rapports sur la gestion de Koungou. « Les carences relevées dans l’analyse des candidatures et des offres telles que la qualification erronée d’offres inacceptables, l’absence de vérification matérielle des prix, l’application de critères de sélection des candidatures non prévus au règlement de la consultation, la faiblesse de l’analyse du critère technique, allant jusqu’à le neutraliser constituent des irrégularités qui contreviennent notamment au principe d’égalité de traitement des candidats », était-il relevé dans son rapport établi en juillet 2023.

En fonction des différents éléments trouvés par la gendarmerie, l’élu et son bras droit pourrait être poursuivis pour « favoritisme », « prise illégale d’intérêts » et « détournement de fonds publics ». Assani Saindou Bamcolo n’est pas uniquement dans le viseur de la justice pour cette affaire. Le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) fait également l’objet d’une enquête du Parquet national financier pour les années durant lesquelles il en assuré la présidence.

La dotation globale de fonctionnement augmente en Outremer

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En 2024, pour la deuxième année consécutive, le gouvernement a décidé d’augmenter la dotation globale de fonctionnement (DGF) de 320 millions d’euros. En deux années, l’État a ainsi abondé la DGF de 640 millions d’euros, un niveau historique après treize années de baisse ou au mieux de stabilisation de cette dotation.
En outre, la progression de la dotation d’aménagement des communes d’Outre-mer (Dacom) de 21,1 millions d’euros permet à 93% des communes ultramarines (contre 82% en Hexagone) de bénéficier d’une progression de leur DGF en 2024. En moyenne, les communes ultramarines ont vu leur dotation progresser en moyenne de 90,4%.
Grâce à cette hausse, les communes ultramarines bénéficient ainsi cette année d’une DGF par habitant de 264 euros, contre une moyenne nationale de 171 euros. Sur décision du président de la République, Emmanuel Macron, les communes ultramarines ont également bénéficié d’une augmentation de la Dacom à hauteur de 150 millions d’euros depuis 2016. « Depuis 2017, sous l’autorité du président de la République, le Gouvernement a fait des Outre-mer une priorité de son action en faveur du développement économique et des territoires. Cet effort inédit de soutien aux collectivités reflète une nouvelle fois l’engagement de l’État à leurs côtés », défend Marie Guévenoux, la ministre déléguée chargée des Outre-mer.

Crise de l’eau : des coupures inopinées le centre et le sud de Mayotte

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Le réseau de la Société mahoraise des eaux (SMAE) a encore connu des difficultés dans le sud de Grande-Terre, ce week-end. Dès samedi, le réservoir de tête d’Ongojou étant à un niveau très bas, une fermeture de l’alimentation en eau a été décidée à 8h dans les communes de Dembéni et Ouangani (secteurs de Barakani, Hapandzo, Coconi Dembéni et Iloni). Le lendemain, ce sont les municipalités de Bandrélé, Kani-Kéli, Chirongui et Bouéni qui ont été affectées dans la matinée par « une casse sur la conduite de distribution du réservoir de Chirongui », a informé le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte. La distribution devait revenir à la normale vers 18h.

Un homme frappé par la foudre à M’tsangoumouji

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Ce samedi après-midi, un homme a été touché par la foudre sur la plage Tanariki, au nord de la commune de M’tsangamouji, rapportent nos confrères de Mayotte la 1ère. La victime a reçu un massage cardiaque sur place, puis a été transférée à l’hôpital avec l’hélicoptère du Smur.

Boulevard urbain : Cap vers une validation du plan de financement

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Le conseil départemental de Mayotte maintient toujours son cap de décembre 2025 pour le début de travaux du boulevard urbain de Mamoudzou, qui contournera la commune par son flanc ouest.

Examen de passage réussi devant la Commission nationale du débat public (CNDP) à Paris. Le Département de Mayotte a reçu le feu vert il y a quelques jours pour poursuivre le projet du boulevard urbain de Mamoudzou, qui contournera le chef-lieu par l’ouest. L’heure est actuellement aux gros sous, les différents partenaires vont devoir mettre la main dans la poche pour sortir le milliard d’euros attendu pour financer cette opération.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

TME 2024 : Catégorie Jeune entreprise

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Dernières pousses de l’économie mahoraise, les cinq nommés de notre catégorie Jeune entreprise montrent déjà toutes les qualités pour bien s’implanter dans le paysage local. Retrouvez ci-dessous la sélection du jury des Trophées mahorais de l’entreprise et votez pour désigner les lauréats jusqu’au dimanche 21 avril sur le site entreprise.yt.

Le Vide Dressing by Jane Jaquin

Jeune et talentueuse créatrice de mode, Jane Jaquin a passé son enfance entre Mayotte, La Réunion et la métropole. Des voyages, des rencontres et une vie cosmopolite qui lui ont donné le goût des couleurs et des tenues aux influences variées. Si la mode l’inspire en général, elle a une attirance particulière pour le style swahili, aux formes diverses et aux tons chaleureux. Elle a même entrepris un séjour de deux ans et demi en Tanzanie pour compléter sa soif d’en apprendre plus sur cette mode vestimentaire.
A son retour à Mayotte, la jeune femme s’emploie à structurer la mode locale et à développer la création en s’ouvrant à d’autres jeunes attirés par l’aventure de la mode féminine. Un travail qu’elle expose volontiers au grand public à travers le Vide Dressing by Jane Jaquin, créé en 2023, qui organise des événements inédits tous les mois dans le quartier de M’gombani, à Mamoudzou. Ces vide-dressings, fashion shows et expositions s’inscrivent dans une démarche novatrice économiquement et écologiquement, tout en offrant de la visibilité aux talents locaux. La créatrice compte notamment s’appuyer sur ces événements pour relancer l’activité après les barrages, mais aussi sur son concept de « shopping mode » nocturne, session durant laquelle elle vend à la fois du neuf et de la seconde main, parfois recyclée. Ce rendez-vous organisé à M’gombani est aussi l’occasion pour elle de récupérer des vêtements que le public souhaite donner pour les transmettre ensuite à une association de Longoni qui vient en aide à des personnes dans le besoin.

Monte à bord

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Les activités nautiques dans le lagon de Mayotte, c’est l’univers quotidien de Johan Avril, un passionné de l’île aux parfums depuis qu’il y a posé ses valises en 2006. Il y a seulement un an, il décide de créer Monte à bord, pour proposer des activités à la découverte de la mer, des îlots et des mangroves, à travers la location de kayaks et de paddles. La jeune entreprise a pris ses quartiers sur la plage de Hamaha, dans la commune de Mamoudzou, sur le site de l’hôtel du même nom avec une vue imprenable sur les îlots Quatre frères et les barges reliant Petite et Grande-Terre. Des endroits accessibles à moins de 25 minutes depuis la plage de Hamaha.

Le kayak et le paddle constituent également des activités physiques prisées par un large public d’hommes et de femmes de tous âges. La clientèle, qui est assujettie à un contrat de location classique, est entièrement libre de ses mouvements bien qu’il faille respecter un parcours identifié. En semaine, les tranches horaires les plus prisées sont celles de la matinée. C’est notamment le cas pour les scolaires, plusieurs établissements ayant trouvé dans le kayak et le paddle de nouvelles disciplines sportives à dispenser aux élèves dans le cadre de leurs cours d’éducation physique et sportive (EPS). Un vrai bonheur pour les enfants, qui découvrent les joies du lagon.

Jasmine Esthétique

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Jasmine Esthétique est un institut de beauté qui a ouvert ses portes à Cavani, dans la commune de Mamoudzou, il y a moins d’un an. Situé le long de la route des 100 Villas, le lieu est un havre de paix propice à la détente et à la décompression après une rude journée. Cet institut propose une multitude de prestations alliant l’épilation, les soins du visage, les massages et le bien-être du corps. Asmine Madi Matrassi Abdou Salam, la maîtresse des lieux, a créé cet endroit encore peu connu du grand public il y a moins d’un an. Elle y officie tous les après-midis avec une assistante et une stagiaire. Soucieuse du respect de certaines traditions locales, elle propose des kits d’épilation et des soins aux clientes désireuses de prendre soins elles-mêmes de leurs personnes à domicile. Des cours spécifiques d’utilisation des produits leurs sont alors dispensés. Outre l’aspect détente, Jasmine Esthétique propose d’autres prestations à sa clientèle et se veut notamment précurseure dans la lingerie fine et les objets érotiques. Un ensemble de prestations qui intéresse les femmes de tout âge, près de 80 % de la clientèle de Jasmine Esthétique étant âgée entre 25 et 55 ans.

Maison Surbon

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Hourmati Surbon propose une enseigne d’accessoires de créatrice mahoraise depuis 2023. Par créations, il faut comprendre la perpétuation d’un accessoire de mode local particulier, le kemba (foulard africain en shimaoré). Elément quotidien dans la toilette des femmes à Mayotte, le kemba se décline dans toutes les formes imaginables au sein de la Maison Surbon, anciennement MS Créations, grâce à l’utilisation d’un flexible qui lui permet de prendre un aspect traditionnel ou moderne. Le foulard mahorais est devenu un accessoire qui contribue pleinement au rayonnement mondial de notre île. Dans le secteur de la mode, on le désigne désormais sous l’appellation de « KembaFlex », car grâce à sa flexibilité, le foulard peut épouser n’importe quelle forme, avec pour seule limite l’imagination des femmes qui le portent. C’est grâce à cela que la Maison Surbon a pu forger sa renommée, qui dépasse depuis un moment les frontières de notre territoire.
En boutique, par correspondance ou sur les réseaux sociaux, le KembaFlex se vend à l’échelle régionale, nationale et internationale, jusqu’à cinq collections par an, entre La Réunion, la France métropolitaine, la Suisse et le Canada. Une dernière collection, exceptionnelle parce que dédiée à l’Aïd El-Fitr 2024, s’est écoulée en seulement quelques heures après son arrivée sur le marché, preuve de la place incontournable que cet accessoire a pris dans la vie des femmes à Mayotte. Son secret est simple, facilité et rapidité d’usage, ne nécessitant aucune coupe de cheveux particulière au préalable. Pour les fans de KembaFlex, la Maison Surbon est située à Passamaïnty à côté de l’hôtel Passamaïnty Lodge.

Ylanga

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L’aventure Ylanga a commencé avec Ylanga Ecoshop en 2022. Sur cette boutique en ligne, Anaïs Abdou, une des associées de l’entreprise, avait commencé par vendre des purificateurs d’eau de robinet pour éviter l’usage de bouteilles en plastique jetables. Puis, la philosophie du zéro-déchet s’est invitée dans l’inventaire de la marque : déodorant, savon, shampoing ou encore lessive naturels et sans déchet plastique sont autant de produits disponibles. Le concept a dépassé les frontières d’internet, d’abord avec des présences sur les marchés ou lors d’événements, mais surtout avec l’ouverture, en décembre 2023, du Ylanga Concept Store, à Chirongui. A côté de la banque postale, la boutique continue de proposer des produits respectueux de l’environnement, des articles fabriqués par des créateurs locaux, comme des accessoires et des bijoux, ainsi qu’un salon de thé. « L’idée est de proposer au Sud et dans un lieu convivial, des produits peu communs et souvent difficiles d’accès tout en valorisant les artisans et créateurs locaux », insiste Anaïs Abdou.
Ylanga collaborant avec d’autres entrepreneurs et distribuant leurs produits, comme les serviettes personnalisées par Les 2 makis, les sacs faits main de Karabela, les compositions florales de Jardin Coco, les quiches d’O’mtsina ou encore les plats vietnamiens de Cyclo-pousse, chacun est susceptible de trouver son bonheur dans ce concept store.

Tous les portraits et toutes les catégories sont à retrouver sur le site entreprise.yt

Désert médical : « Tant que le souci d’effectif ne sera pas réglé, les gens viendront mais ne resteront pas »

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Éric Bedeau de l’Écochère, consultant à l’agence May’Santé recrutement, est en déplacement en métropole pour une tournée des écoles d’infirmiers. Objectif annoncé : faire preuve de transparence sur les conditions de vie et de travail au centre hospitalier de Mayotte et espérer convaincre.

Dans sa stratégie d’attirer des professionnels de santé au centre hospitalier de Mayotte (CHM), l’agence May’Santé recrutement réalise depuis mars jusqu’au mois de juin une tournée dans plus d’une dizaine d’écoles d’infirmiers en métropole. Une opération séduction « transparente » sur les atouts et inconvénients à venir qui doit aussi s’accompagner, selon l’agence, d’un travail de fidélisation pour lutter contre le turnover et le manque d’attractivité.

« Ma compagne vend des motos. En trois ans, elle a eu trois bris de glace et un vol de scooter. Ça casse le mythe qu’on se fait caillasser tous les quatre matins. J’ai acheté ma maison à Mayotte, soit je suis débile, soit en métropole les médias amplifient la situation », juge sans passer par quatre chemins Éric Bedeau de l’Écochère, consultant à l’agence May’Santé recrutement en déplacement en métropole. Pour la toute première fois, depuis mars et jusqu’à juin, trois consultants s’y relaient pour intervenir dans différentes écoles d’infirmiers, quelques congrès, et ainsi parler de Mayotte, son hôpital, ses besoins et convaincre de venir y travailler.

Une quinzaine d’établissements a déjà été visitée, d’autres pourraient s’ajouter selon des invitations reçues pendant la tournée. « Une trentaine d’infirmiers est potentiellement intéressée », indique celui qui explique que l’objectif n’est pas « de mettre la pression » pour venir, mais de « planter une graine et la laisser germer ».

Pas d’intervention en amphithéâtre, le recruteur travaille à partir d’un stand, avec des flyers, pour discuter avec des personnes de première, deuxième ou troisième année d’études qui envisagent peut-être déjà de partir en Outremer.  « Ce qui les freine d’abord pour venir à Mayotte, c’est l’insécurité », rend-il compte. « Je les rassure sur les conditions de vie mais je suis très clair sur les conditions de travail : le manque d’effectifs, mais la grosse montée en autonomie et en compétences possible », décrit-il. Car, complète le responsable de l’agence à Mayotte, Yasser Moustoifa, qui insiste aussi sur la qualité du matériel hospitalier présente au CHM, « un candidat qui va s’installer à Mayotte et repartir deux mois plus tard n’a pas d’intérêt pour nous. »

« Les personnes viennent sur des petits contrats »

En 2022, l’agence, récompensée par le trophée de l’innovation RH la même année, a été créée par le CHM et l’Agence régionale de santé (ARS) pour pallier les difficultés de recrutement. Elle se focalise sur les métiers en tension (contrairement au service recrutement du CHM) : infirmiers, sage-femmes, médecins, infirmiers spécialisés (anesthésistes, blocs opératoires et puériculture), manipulateurs en radio, masseur-kinésithérapeutes…. C’est ainsi qu’en 2023, 346 infirmiers ont été recrutés, 400 médecins et un peu plus de 200 sage-femmes, indique, de tête, le responsable. « Ça peut paraître énorme mais il y a du turnover. La réalité est que les personnes viennent sur des petits contrats. »

Encore en 2024, l’hôpital cherche à pourvoir 160 postes d’infirmiers (contrat minimum d’un an) dont des spécialisés (contrat minimum de trois mois), des médecins etc. « On recrute partout », clarifie-t-il, citant tout de même deux secteurs en pénurie : le pôle gynéco-obstétrique (maternités, néonatalogie), où des sage-femmes ont même pu signer des contrats d’un mois, et le service des urgences.

Si une partie du problème vient de la « mauvaise image » exportée de Mayotte, voire une « pénurie nationale » concernant le recrutement de professionnels médicaux, ce responsable depuis un an explique qu’il faut aussi, en interne, « améliorer le processus de recrutement, de l’arrivée du candidat jusqu’à son départ » et travailler sur des « mesures de fidélisation ». Telles que : l’allongement de la durée de contrat (ne serait-ce que pour avoir le temps de former les nouveaux arrivants), une réflexion sur la qualité de vie au travail (par des journées d’intégration, de l’encadrement) et sur les avantages financiers comme les aides à l’installation « face à la pénurie immobilière » et un parc immobilier du CHM « restreint ».

« Le serpent qui se mord la queue »

« Jusqu’à présent, on était sur des contrats assez courts parce qu’on avait ce besoin continuel de combler et de renforcer les effectifs au risque de fermer par exemple des maternités. Aujourd’hui, c’est important de repartir sur des durées de contrat plus longues pour pérenniser les postes, pas parce que ça va mieux mais parce que c’est nécessaire », a -t-il suggéré à la direction du CHM, quitte à conserver une flexibilité pour les périodes creuses, sans que des décisions sur de nouvelles durées soient prises. « On réfléchit sur pas mal de choses en ce moment. L’idée est que d’ici peu on puisse avancer sur ces sujets. » Il table sur le fait de « recruter moins mais recruter plus long ».

Car pour lui, « c’est le serpent qui se mord la queue ». « Un bon encadrement pour monter en compétences est un argument pour attirer des candidats mais c’est aujourd’hui délicat à cause du manque d’effectifs. Et s’il y a un manque d’effectifs, vous tirez sur la corde des agents, ça créé de l’épuisement. Ajouté à cela le contexte extérieur de Mayotte, ça pousse les gens à partir. Tant qu’on n’aura pas régler le souci des effectifs, les gens viendront mais ne resteront pas », tranche celui qui évoque avoir parlé avec des personnes qui partent de l’hôpital, non pas uniquement pour des raisons d’insécurité mais aussi d’organisation en interne. « Quand il y a un manque d’effectifs, ça entraîne forcément une organisation qui n’est pas efficiente. Ça un impact sur les agents », détaille-t-il, sans jeter la pierre sur les responsables.

Or, dans le travail de recrutement, il y a certes la communication gérée par May’Santé recrutement, cette première tournée en métropole et « la chasse aux candidats » réalisée par les consultants tout l’année, mais il y a aussi la cooptation, le réseautage. « Les infirmiers et les médecins parlent autour d’eux. Ce sont les premiers ambassadeurs. Si une mauvaise image est véhiculée, ça va très vite se savoir et se répercuter. Tandis que si on travaille sur l’accompagnement, le professionnel partira avec une bonne expérience et aura envie de recommander Mayotte », juge Yasser Moustoifa.

Un pari sur le long terme qui reste à étudier pour combler l’hôpital actuel et peut-être aussi réussir remplir le second hôpital en projet à Combani dont la construction est annoncée en 2025… Et éviter la coquille vide.

« Je ne pouvais pas rentrer à Mayotte sans un film »

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A 45 ans, Nahid Abdourraquib a réalisé son premier long-métrage qui sera diffusé sur Mayotte La 1ère à une date qui n’est pas encore connue.

À 30 ans, le Mahorais Nahid Abdourraquib rejoint la métropole pour réaliser le pari de réaliser un film. À 45 ans, après une formation et dix ans de tournage, « Le Grand Bluff » devrait être diffusé à la télévision dans les deux ans à venir. La bande annonce sera publiée sur YouTube le 18 avril.

Flash Infos : De quoi parle votre film « Le Grand Bluff » ?

Nahid Abdourraquib : C’est l’histoire d’une femme qui se fait agresser dans une partie de poker. Sa fille la rejoint à l’hôpital et décide de retrouver l’homme qui l’a agressée. Elle le séduit pour gagner sa confiance. Et ça se passe à Bordeaux. Normalement, la fin du fim devait se passer à Mayotte, mais c’était financièrement compliqué.

F.I. : Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire ce scénario et l’adapter en images ?

N.A. : C’est une mise en abîme de la vie. On n’a pas la même attitude quand on parle à son conjoint, son patron, un enfant… Le même acte peut être interprété différemment selon le contexte. J’ai une paire d’as, est-ce que c’est bien ? Tout dépend de ce qu’il y a sur le tapis. C’est comme au cinéma, vous pouvez avoir une belle caméra, mais si le scénario est mauvais, le film est mauvais.

F.I. : Dans ce film, vous réalisez, êtes acteur, vous vous occupez vous-mêmes de la musique, et même du montage… Pourquoi toutes ces casquettes ?

N.A. : Parce qu’un monteur n’osera jamais me dire qu’on a besoin de retourner des plans. Moi, si je vois que ça ne marche pas, je n’hésite pas à retourner. Les gens voient ça comme un poste technique mais c’est un poste d’auteur. Avec le montage, on peut dire le contraire de ce qu’on veut dire.

F.I. : De 2006 à 2011, vous travailliez au service culture du Département de Mayotte pour organiser des concerts, tels que Joey Starr, Morgane Héritage etc. Quel a été votre déclic pour faire du cinéma ?

N.A. : Dans le cadre de mon travail, je suis tombé par hasard sur une salle où il y avait du matériel audiovisuel. Alors en 2007, j’ai organisé un concours de rap et de danse, « le Festi rap », une émission diffusée à Télé Mayotte (N.D.L.R. ancien nom de Mayotte La 1ère). J’avais une très grosse pression parce que ce n’était pas mon corps de métier, mais j’avais carte blanche. Avant ça, je ne pensais pas à faire des films, j’étais plus porté par la musique, je sortais du conservatoire. J’ai fait d’autres émissions, des clips et de la publicité… Plus j’amassais d’expériences, plus c’était facile, plus j’en voulais. Il n’y avait pas de long-métrage, pas de série encore à Mayotte. Et, il y a eu un moment, un excès de confiance, où je me suis lancé dans la production d’un long-métrage. Là, j’ai compris que c’était un métier. J’ai démissionné et je suis parti en métropole étudier à l’école internationale de cinéma et d’audiovisuel (Eicar), chez mon oncle à Paris pour économiser.

F.I. : Comment en êtes-vous venu à réaliser un film qui sera diffusé par France Télévisions ?

N.A. : C’était clair que je voulais faire un film avant de revenir à Mayotte. J’ai fait un an d’école sur trois parce que c’était 7.000 euros l’année. Puis, j’ai déposé un DVD de ce que j’avais fait à Mayotte à France 3 Aquitaine. Le temps que j’arrive chez moi, j’ai reçu un message sur mon répondeur. J’ai intégré l’équipe de régie de Bordeaux. Et à chaque tournage, je venais avec des croquis que j’avais préparés la veille. Un jour, un réalisateur m’a laissé réaliser une scène de la série « Famille d’accueil ». Après une douzaine d’épisodes, j’ai finalement arrêté de renouveler mon contrat pour faire mon film. Le premier tournage s’est déroulé le 31 mai 2014. C’était un pari mais les comédiens étaient séduits. Il y a même Vanessa Feuillatte, première danseuse de l’opéra de Bordeaux, qui a le rôle principal. On a dû arrêter le tournage pour ses tournées et ses autres rôles. Et j’ai fini le film en 2017. Fin 2019, je suis allé voir la mairie de Mamoudzou, le Département de Mayotte pour dire que je revenais avec un film. Le directeur de Mayotte La 1ère l’a envoyé à Paris. Et en novembre 2023, France Télévisions m’a appelé pour dire qu’ils le prenaient.

F.I. : Vous parliez de pari. Avant cela, était-ce compliqué de convaincre ?

N.A. : Oui. Je ne viens de nulle part, je n’ai pas de famille dans le cinéma. C’était voué à l’échec. Mais j’ai mis beaucoup de volonté, je ne pouvais pas rentrer à Mayotte sans un film : je suis parti alors que j’étais bien au Département et à l’âge que j’avais, j’aurais dû fonder une famille, construire une maison… Le voyage n’a pas été aussi facile qu’il est facile de regarder un film. La peur de décevoir, de dire à tout le monde que je vais déplacer la tour Eiffel et que finalement non… Il y a de grosses productions qui peuvent arrêter un projet qui n’est pas rentable, alors ce n’est pas « un petit mec de Mayotte » qui n’a aucune attache dans le cinéma qui va faire un film. Mais j’y croyais. J’ai tout financé. Chaque pas difficile était un pas qui me rapprochait de mon but. J’ai connu les joies du RSA (revenu de solidarité active). Quand j’avais rendez-vous au Pôle emploi (France Travail maintenant) et que je disais que je voulais faire un film, eux me disaient que « les chômeurs avaient du mal à s’acheter un paquet de clopes et vous voulez faire un film ? ».  Je l’ai présenté à Cannes le film. Il n’a pas été sélectionné mais je l’ai fait.

F.I. : Vous êtes aussi directeur de la MJC de Tsoundzou et donnez des cours de cinéma à douze collégiens depuis 2021. Que leur dites-vous ?

N.A. : Qu’ils doivent travailler, que s’ils sont excellents dans un domaine, on peut les prendre partout. Ils ne réalisaient pas qu’ils pouvaient faire eux-mêmes des courts-métrages. Maintenant ils savent que c’est possible mais que c’est du travail. Ils demandent que les cours soient filmés pour qu’ils puissent les voir. On a un creux à Mayotte en matière de cinéma alors que ce n’est pas un monde hermétique. En 2019, quand je suis revenu vivre à Mayotte, j’ai eu de bonnes surprises : « Colocs » et « FBI Mayotte ». On devrait soutenir les réalisateurs et réalisatrices. Parce que là c’est vraiment beaucoup de sacrifices. Est-ce que je referais l’expérience ? Je ne suis pas sûr.

F.I. : Comment envisagez-vous la suite ? Comptez-vous faire un film sur Mayotte ?

N.A. : D’autres le feront mieux que moi. Mes parents sont ici, mais je n’ai pas grandi ici, je ne veux pas avoir la prétention de parler de Mayotte. C’est d’ailleurs ce que je dis à mes élèves, eux sont bien placés pour faire des films. Moi, comme sur le prochain dont j’aimerais démarrer le tournage cette année, ce sera plus le regard d’un Mahorais assimilé qui aime son île même s’il ne parle pas la langue, pour montrer à mes amis de métropole à quoi ressemble Mayotte. Et vice-versa, avec des tournages en métropole, à Paris, Bordeaux, mais aussi à Madagascar, parce que j’ai plus de moyens aujourd’hui. J’ai des ambitions internationales. J’ai une série de films pour progresser à faire, et j’espère à terme faire un gros carton.

« Le Grand Bluff » sera diffusé à la télévision « plusieurs fois » sur les deux ans à venir. Bande annonce sur YouTube, le 18 avril. Le film pourra aussi être aussi diffusé gratuitement pour les scolaires, en présence du réalisateur, comme il l’a négocié auprès de France Télévisions.

Comores : La tension politique monte à un mois de l’investiture présidentielle

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L’opposition dénonce déjà une chasse contre ses leaders, à l’instar de son porte-parole, Ibrahim Abdourazakou alias « Razida », déjà inculpé et placé en détention provisoire. En manque de légitimité auprès d’une partie de la population, le président Azali Assoumani ne supporte plus la contestation de sa réélection entachée pourtant de multiples irrégularités.

Presque trois mois après le récent double scrutin présidentiel et gubernatorial qui s’est tenu, le 14 janvier, la tension est à nouveau montée d’un cran ces jours-ci aux Comores avec des arrestations d’opposants ou des intimidations. Tous les ingrédients sont là à l’instar du discours tenu, ce 11 avril, par le président comorien, Azali Assoumani à l’occasion des vœux de la fête d’Aïd-el-Fitr. Une allocution qui montre bien à quel point le pays risque de replonger dans une escalade de violence. L’évènement qui se trouve en ligne de mire est l’investiture du 26 mai prochain, date qui doit marquer la prise de fonction officielle du président de l’Union, ainsi que celle des gouverneurs des trois îles indépendantes, déclarés élus par la cour suprême comorienne, malgré les irrégularités qui ont entaché le processus électoral dans sa globalité. Pendant son discours qu’il prononçait à la mosquée de vendredi de son village natal, Mitsoudje, le président comorien a annoncé la venue à Moroni d’au moins cinq chefs d’État pour assister aux festivités d’investiture. Et il a mis en garde tous ceux qui seraient tentés de jouer les perturbateurs. « Les évènements qui ont suivi la proclamation des résultats ne doivent plus se reproduire. J’appelle mes frères vaincus de l’autre camp de venir s’asseoir pour discuter de l’avenir de ce pays, car je suis le président de tous les Comoriens même ceux qui n’ont pas voté pour moi », a d’emblée déclaré l’ex-putschiste, dont la réélection lors de la dernière présidentielle est toujours contestée.

Déloger

A propos de l’arrivée des délégations étrangères, Azali Assoumani dit espérer que l’hospitalité qui a toujours été collée à l’image du pays ne fera pas défaut et que ces invités ne regretteront pas. « J’entends des bruits ici et là. Quiconque voudrait initier des troubles, il ne pourra pas les lier aux élections. Non. Ce sont des manœuvres visant à me déloger. Pour ça, ils n’ont qu’à se préparer jusqu’en 2029. Que chacun prenne ses responsabilités », a-t-il prévenu, durant son allocution en langue nationale. Ce discours a fait réagir. Candidat malheureux à l’élection présidentielle du 14 janvier 2024, et par ailleurs doyen du collectif des candidats du dernier scrutin, Aboudou Soefo a été très critique. « Ces menaces ne sont pas destinées uniquement aux cinq candidats de l’opposition. Du tout. Elles sont adressées aux milliers de Comoriens qui aspirent à un changement et réclament des élections libres et transparentes », a répondu l’ancien ami d’Azali Assoumani, dont il fut ministre des Affaires étrangères de 2002 à 2006. « Un président de la République n’a pas à proférer des menaces. S’il le fait, c’est qu’il est à bout, donc incapable de convaincreé, a enchainé, l’opposant vendredi, dans une émission accordée à un média social appelé Chaîne libre des Comores.

Trouble à l’ordre public

Pour le coordinateur du collectif des cinq candidats, Mohamed Jaffar Abbas, ce discours d’Azali n’a rien d’étonnant. « Il nous a toujours habitués à l’écouter quasi quotidiennement avec ses discours inaudibles. Ce qui est dommage, c’est qu’il se présente comme un président toujours en train de courir pour une reconnaissance. Et il croit que pour y parvenir, il doit toujours menacer et perpétuer le droit de la force au détriment de la force du droit. La vérité est têtue. Donc il peut menacer tant qu’il a la voix à le dire, mais cela n’entame en rien notre démarche pour la cause juste, celle de son non-élection », a rappelé ce dernier à Flash Infos. Si des pays comme la Chine, la Russie et dernièrement la France ont félicité Azali Assoumani, d’autres puissances et organisations à l’instar des États Unis et l’Union européenne ne l’ont pas encore fait. L’opposition, elle, continue de dénoncer les dernières élections et menace l’investiture. C’est d’ailleurs pour cette raison que le porte-parole des candidats de l’opposition se trouve en prison depuis bientôt une semaine. Ibrahim Abdourazakou alias « Razida » est en effet inculpé depuis le 8 avril pour « incitation à la violence et au trouble à l’ordre public ». Son crime est d’avoir prévenu la veille, lors d’un iftar qu’il n’y aura pas d’investiture le 26 mai, tout en appelant le peuple à s’unir avec l’opposition. « Nous ne sommes pas du tout surpris car, nous savions que, pour un régime honni, seule l’inacceptable torture, – tant morale que physique -, semble être son système pour asseoir la terreur. Les prisons se rempliront des prisonniers politiques, et les cimetières ne sont pas aussi hélas remplis que des morts naturels et normaux. Mais nous serons toujours là à décrier sa dictature », a martelé, Mohamed Jaffar Abbas.

Sur place, personne ne doute que les arrestations se poursuivront dans les semaines à venir.

Un nouveau cas de choléra détecté à Koungou ce jeudi

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La personne est "dans un état stable". Une équipe de l'Agence régionale de santé s'attelle à la désinfection de l'habitation et à l'identification des cas contacts.

La préfecture de Mayotte et l’Agence régionale de santé (ARS) confirment qu’une nouvelle personne atteinte du choléra a été identifiée, ce jeudi 11 avril. Il s’agissait d’un habitant de Koungou revenant de l’Union des Comores, qui « présentait des symptômes caractéristiques de la maladie et s’est présentée spontanément aux urgences du centre hospitalier de Mayotte ». Il a été pris en charge au centre hospitalier de Mayotte et son état est « stable ».

Comme la première malade recensée à Passamaïnty, il y a un mois, une équipe de l’ARS s’est rendue au domicile de la personne infectée pour désinfecter l’habitation et identifier « des cas contacts pour leur délivrer le traitement. Des nouvelles interventions sont en cours, afin de compléter les investigations et de vacciner les personnes résidant aux alentours. La mobilisation sur le secteur se poursuivra pendant plusieurs jours, afin de partager largement les recommandations sanitaires (consommation d’une eau contrôlée, lavage des mains régulier) et éviter toute nouvelle transmission de la maladie ».

L’épidémie étant en cours dans l’Union des Comores, en Tanzanie ou au Kenya, il est recommandé aux personnes venant de ces pays et présentant des symptômes type diarrhée ou vomissements, mais c’est valable même pour ceux qui n’ont pas quitté Mayotte, de « s’isoler et contacter immédiatement le Centre 15 ».

Bâtiment : la fin du « CE » obligatoire en Outremer

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Le Parlement européen vient d’adopter en première lecture à une très forte majorité le projet de règlement révisé relatif aux produits de construction. Les autorités françaises ont obtenu l’insertion dans ce texte d’une dérogation pour nos Outre-mer. Ainsi, il permettra à la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin, de mettre en œuvre une solution alternative au marquage « CE », pour faciliter l’importation de produits de construction issus des pays de leur environnement géographique. Annoncée en juillet dernier lors du comité interministériel des Outre-mer (Ciom), cette adaptation du droit de l’Union européenne aux spécificités ultramarines, du fait notamment de l’éloignement avec l’hexagone, était fortement attendue par les acteurs ultramarins, et en particulier le monde économique et de la construction.

Obtenue grâce à la mobilisation des autorités françaises, cette dérogation permettra notamment aux acteurs de faire face à l’augmentation des prix du fret et de l’approvisionnement en matériaux de construction, grâce à un régime d’exception. Ce dernier sera élaboré au cours de l’année 2024 et permettra à nos territoires d’importer des produits de construction de pays tiers de leur zone géographique et donc de disposer de produits notamment adaptés aux caractéristiques locales, compétitifs et plus rapides à acheminer. Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, salue « une évolution pragmatique et de bon sens des normes européennes, qui prennent en compte les spécificités ultramarines. Cette mesure contribuera positivement au développement économique de nos territoires et à leur intégration régionale ».

Prévention santé en marge de la finale des tournois ramadan à Bandrélé

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L’Office municipal de la jeunesse et des sports (OMJS) de Bandrélé, en partenariat avec la commune, son centre communal d’action sociale (CCAS) et différentes associations sportives, organise la finale des tournois villageois du ramadan, ce samedi 13 avril, au terrain de football de Dapani. Dans ce cadre, une opération de sensibilisation et de prévention concernant la nutrition et le dépistage du diabète se déroulera sur des stands tenus par Rediab Ylang, 976 Prévention et le Comité régional olympique et sportif (Cros) en marge des matchs. L’événement, qui s’étalera sur la journée, commencera à 8h30 avec le discours d’ouverture des élus, qui précédera le début des matchs à 9h. Pour plus de renseignements, il est possible de contacter le 06 39 03 74 39 ou bien écrire un mail à l’adresse ramafacri19@gmail.com

La brique de terre comprimée fait l’objet de deux conventions

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L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) et Art Terre Mayotte vont signer, ce lundi 15 avril, deux conventions partenariales au service de la promotion de la brique de terre comprimée. La première acte l’engagement des deux acteurs à travailler ensemble dans ce but. La seconde porte sur la création d’un Atelier mahorais de terres à construire (Amateco), afin de structurer la filière avec un centre de recherche et d’expérimentation, un lieu de production et un centre de formation. Art Terre Mayotte aura en charge la coordination et le pilotage du projet tandis que l’Epfam sera le maître d’ouvrage en tant que propriétaire des bâtiments. « [La brique de terre comprimée] a déjà fait ses preuves sur les plans thermiques, acoustiques et hydriques – elle a généré de fortes retombées économiques pour les entreprises mahoraises, constituant depuis des années un lien innovant entre modernité, tradition et durabilité », indiquent les deux organismes dans un communiqué.

Deep Blue Exploration récompensée d’une Palme Ifrecor

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L’association mahoraise Deep Blue Exploration a remporté une des palmes coup de cœur du jury de la Palme Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens) 2024, pour son projet Corcoma (pour conservation des récifs coralliens de Mayotte). Ce projet a pour objectif l’installation d’une station de suivi permanente pour étudier l’état de santé des coraux, jusqu’à 120 mètres de profondeur. Cela permettra de surveiller les températures de l’eau à différentes profondeurs et enregistrer les anomalies qui peuvent être à l’origine du blanchissement corallien. Ce projet a également permis de découvrir de nouvelles espèces de coraux ainsi qu’une nouvelle de crustacés et de développer un programme éducatif à destination des scolaires.

La Palme Ifrecor a pour but de récompenser des élus d’Outremer engagés dans la préservation des écosystèmes coralliens. La remise des palmes s’est faite ce mardi 9 avril, à l’Assemblée nationale en présence de Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outremer. C’est Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription de Mayotte, qui a reçu le prix au nom de l’association mahoraise.

Le directeur du Crédit agricole La Réunion-Mayotte accusé de racisme

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La presse réunionnaise se fait l’écho, cette semaine, de propos à caractère raciste qui été auraient été tenus par Didier Grand à l’encontre d’employés issus de la communauté tamoule de l’île (Malbar). Interrogé par nos confrères, l’un d’eux, Patrick Papama a expliqué qu’en rendant un badge à son supérieur hiérarchique à la sortie d’un déjeuner d’affaires : « De façon subite, violente, imprévisible, [le directeur] ricane en me maltraitant de « Malbar 3V » (N.D.L.R. pour vantard, vilain et voleur). Les bras m’en tombent, et donc, lui tourne les talons. J’ai dit à mon chef que je raccompagne le partenaire, mais on aura une explication parce que ça ne peut pas se faire ainsi ». Soutenu par deux syndicats, Sneca et Sudcam, il a déposé plainte pour injures racistes et demande le départ de Didier Grand. Durant un événement rassemblant plus de 500 collaborateurs, le 8 décembre 2023, il aurait usé de la même insulte en montrant des diapositives.

Celui qui est directeur général de la banque Crédit agricole pour les deux départements français de l’océan Indien dément avoir tenu ces propos. Il se dit « profondément blessé et peiné ». « Compte tenu de mon histoire personnelle, de mes valeurs, de mon attachement à la Réunion et à Mayotte, ainsi qu’à leurs habitants, je ne peux que démentir des accusations, très graves, et qui me touchent au plus profond de mon être », réagit celui qui est né à Madagascar et a grandi sur l’île Bourbon.

Des conférences sur les entreprises et le logement ce lundi

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La Fédération des entreprises d’outre-mer (Fedom) et la Fédération Mahoraise du Bâtiment et Travaux Publics (FMBTP), avec le soutien du Mouvement des entreprises de France (Medef), poursuivent leur cycle de séminaires “Construction – logement : les entreprises s’engagent” à Mayotte, consacré à la place des entreprises dans la politique du logement Outre-mer. Après la Martinique, La Réunion et Saint-Martin, la quatrième édition sera effectivement dédiée à Mayotte. L’évènement se tiendra ce lundi 15 avril à l’Orient Express, à Kawéni, dans la commune de Mamoudzou, de 8h à 12h30. Le programme définitif sera envoyé sous peu.

Sport en plein air à Mamoudzou dimanche 14 avril

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Ce 14 avril c’est « dimanche activités physiques pour tous », communique la mairie de Mamoudzou. Elle organise une journée dédiée au sport en plein art en plein cœur de la ville cheffe-lieu. De 8 heures à 17 h, de nombreux stands d’activités seront répartis le long de la rocade, au rond-point Zena M’déré jusqu’au parc Mahabou. Basketball, arts martiaux, fitness géant, course d’orientation, gym douce, sports adaptés, course de pneus, kayak, tir à la corde… Une longue liste d’activités sera proposée, à laquelle s’ajoute aussi, notamment, le vélo. Si plusieurs vélos seront mis à disposition pour les enfants, la municipalité recommande aux participants d’amener le leur.

Dans le cadre du contrat local santé (CLS), plusieurs stands de sensibilisation seront également animés sur la nutrition, la santé, l’hygiène et autres thématiques.

En conséquence, la circulation sera interdite dès 6 h 30 jusqu’à libération des lieux : sur le boulevard Mawana-Madi du rond-point Zéna M’déré jusqu’au carrefour Loft-Labaratoire, ainsi que rue Amina Ousseni, boulevard Halidi Mchindra. Des restrictions de stationnement sont également à prévoir dans le périmètre de l’événement.

Le casting de Miss Mayotte s’ouvre dimanche

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Ce dimanche 14 avril à 9 heures, en Petit-Terre, à l’hôtel Ibis, a lieu le casting de l’élection Miss Mayotte 2024, pour espérer concourir à Miss France 2025. Comme chaque année, la compétition n’est pas ouverte à toutes les femmes : il faut avoir 18 ans minimum, mesurer au moins 1,70 mètre, être de nationalité française, justifier d’une adresse à Mayotte. Néanmoins, le célibat et l’absence de maternité ne sont plus un critère depuis 2022. Les demandes de candidatures peuvent être envoyées à l’adresse mail delegation.missmayotte@gmail.com.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes