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Omar : « C’est chez moi ici, je ne partirai pas »

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Des tôles déformées, des cendres et des trous encore fumants sont les restes du chalet d’Omar. L’exploitation de l’agriculteur de M’tsapéré, ciblée régulièrement par des bandes du coin, a été incendiée samedi soir, pendant qu’il était absent.

« À Mayotte, on survit, mais jusqu’à quand ? », lâche Omar, désabusé. L’agriculteur de M’tsapéré a retrouvé, dans la soirée du samedi 25 mai, sa petite exploitation ravagée par un incendie. Au bout de la piste qui longe la rivière Majimbini, celui qui est connu sous le surnom de « Rasta » a choisi de laisser les tôles noircies pour l’instant. Un vieux quad carbonisé, son chalet de « huit chambres », un autre bâtiment servant au stockage de matériel ou d’aliments, tout est à terre. Un coffre-fort ouvert et une gazinière trônent au milieu de ses papiers brûlés. Pour l’instant, il n’est pas motivé à l’idée de reconstruire tout de suite, il préfère se concentrer sur le fourrage à donner à ses quelques vaches dans l’étable un peu plus loin. Car ce fait, ce n’est pas le seul recensé par ce Mahorais de 49 ans. « Depuis le ramadan, ils sont venus à plusieurs reprises », raconte-il. Par « ils », il désigne ici une bande de M’rowahandra qu’il croise quand il emprunte la route défoncée par les pluies. Il y a quelques semaines, ce sont ses bouteilles de gaz qui ont disparu, la fois d’après, un frigo, un congélateur, ses deux derniers chiens. La liste au fil des années est longue, car les relations avec une partie de son voisinage sont souvent difficiles. Cela lui a valu un passage au tribunal d’ailleurs. Il y a quelques années, il avait dénudé trois individus attrapés sur son terrain, avant de les déposer en ville. « Si on se défend, c’est nous qui risquons d’aller à Majicavo », s’exclame-t-il, reprenant un refrain souvent entendu à Mayotte.

Il fait part de menaces quand il emprunte le chemin avec son pick-up sur lequel figure des autocollants « Forces vives ». « Ils repèrent quand je suis absent », a-t-il remarqué. C’était le cas, samedi soir. « Quand j’ai vu que tout avait brûlé, j’ai ri », poursuit-il en souriant. Car malgré un chef de la bande qui a fini récemment en prison, les policiers s’aventurent peu dans ce secteur isolé. « Ils m’ont dit qu’il fallait qu’ils prennent un escadron et quatre véhicules pour venir ici », peste l’agriculteur isolé, qui est allé une énième fois déposer plainte. Selon lui, il paye son engagement contre la violence et ses propos contre l’immigration. « Je dis toujours ce que je pense. » Régulièrement dans les manifestations comme celles en soutien à l’opération Wuambushu, il dit souffrir de la violence qui grandit à Mayotte. « On veut nous pousser à nous évader de notre île », estime celui qui a grandi sur les hauteurs de Mamoudzou, dans le secteur de la Maison du gouverneur.

Des banderoles contre la violence

Son engagement se fait plutôt de manière pacifique. En février 2022, par exemple, il avait lancé un mouvement de protestation contre l’insécurité dans son village de M’tsapéré, qui venait de perdre l’un des leurs, tué au début de ce même mois à Cavani. Son barrage de quelques pierres dans le centre du village avait fait des émules et les habitants s’étaient joints à lui, bloquant toute la localité pendant une semaine. Depuis, ses banderoles contre la violence ornent par intermittence le centre de M’tsapéré.

Cette énième péripétie aura-t-elle raison de son envie de rester ? « Ma mère me demande souvent ce que je fais encore là-haut », admet-il en riant. « C’est chez moi ici, je ne partirai pas. Sinon, c’est eux qui gagneront. » Des amis ont déjà promis du bois pour l’aider à reconstruire, à commencer par un endroit où dormir. Il devrait s’y mettre ce week-end. Lui qui se refusait à installer une clôture compte maintenant réutiliser les tôles du toit pour protéger son terrain et racheter des chiens. « J’organiserai un festival et j’inviterai tout le monde, enfin tous ceux qui n’ont pas peur de venir ici », promet-il.

Des interpellations à Mangajou ce lundi

Lundi après-midi, des caillassages ont éclaté aux abords du lycée de Sada vers 14h30. Plusieurs professeurs, pensant qu’un individu armé d’une machette avait réussi à pénétrer l’enceinte de l’établissement, se sont barricadés dans leur salle de classe avec leurs élèves. Plusieurs individus ont en effet tenté de s’introduire dans le lycée mais ont en fait été empêchés par la gendarmerie, intervenue rapidement sur place. Les échauffourées ont alors migré vers Mangajou et trois personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre.

Dans l’après-midi également, au nord de Mayotte, à Majicavo, une personne a été blessée par balle. La gendarmerie ne peut communiquer davantage d’informations, une enquête ayant été ouverte.

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