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Loi Mayotte : « Notre objectif réel n’est pas de nous contenter du minimum »

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Co-rapporteuse des propositions du territoire, Maymounati Moussa Ahamadi a participé à la réunion du 17 mai, à l’Élysée. La conseillère départementale du canton de Dzaoudzi Labattoir revient sur les enjeux du double projet de loi, avant sa présentation aux élus dans quelques jours.

Flash Infos : Avec l’intervention d’Emmanuel Macron dans le dossier, on a le sentiment qu’on s’approche enfin de cette loi Mayotte. Quel était votre sentiment au sortir de la réunion du 17 mai ?

Maymounati Moussa Ahamadi : Nous nous sommes rendus à Paris pour parler de Mayotte d’aujourd’hui et surtout de Mayotte de demain. `Nous avons pu expliquer que ce n’est pas qu’une loi, c’est un espoir pour toute une population, toute une jeunesse, toute une génération qui s’accroche à ce que va devenir Mayotte. Ce même joyau qui se noie aujourd’hui dans l’insécurité, l’immigration clandestine ou l’inactivité avec le taux de chômage le plus élevé du territoire national. Lors de cette réunion, un parlementaire a rappelé qu’en parallèle de l’abrogation du droit du sol, les mairies ont l’obligation de scolariser les enfants, le CHM (centre hospitalier de Mayotte) a l’obligation de continuer à soigner tout le monde, et en plus Mayotte est dans l’obligation une terre d’asile de la République. On a fait comprendre au président de la République qu’il faut prendre tout cela en compte.

F.I. : Le président de la République et son gouvernement ont écouté les élus. Est-ce que cela va donner quelque chose ?

M.MA. : Nous avons fait des propositions qui ont été entendues par le gouvernement. Maintenant, il faut déterminer comment les mettre en place. L’objectif étant de réussir et non de se heurter à un mur.  D’où le fait que le président de la République ait pris l’initiative de réunir les présidents de groupe des deux chambres et toute personne utile à cette loi. Je salue également le travail effectué par le Département de Mayotte et les maires qui ont ces dernières semaines sensibilisé les représentants des groupes. Il y a eu beaucoup de navettes entre Mayotte et la métropole. Ce sont vraiment les grandes discussions qui vont commencer dès à présent. Mais pour moi, mieux c’est construit avant, et moins il y aura de temps perdu. Certes, nous aurions voulu remettre aux Mahorais le document, toutefois, nous travaillerons d’arrachepied pour convaincre dans ce mois de travail convenu avec le président de la République.

F.I. : Pourtant, on a l’impression que même sur la réforme constitutionnelle concernant le droit du sol, la majorité n’est pas sereine.

M.MA. : Tout ce qui touche à la constitution, à part l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse et encore , est source d’avis partagés. Le travail est d’aller convaincre. On est le territoire de la république qui souffre le plus. On dit souvent qu’on veut que Mayotte soit comme tous les autres départements de France et de Navarre. C’est bien, mais on veut surtout un territoire qui fonctionne, dans tous les sens du terme, qu’il y ait une scolarité qui corresponde aux critères de la Nation, une offre de soins qui nous permettent de nous soigner chez nous, que Mayotte soit une terre d’industrie, qu’il y ait une équité sociale pour  un territoire qui soit plus attractif. C’est important qu’on soit vigilant sur l’issue, et qu’en même temps, on ne baisse pas les bras.

F.I. : Qu’est-ce qui a changé dans la méthode ?

M.MA. : Après le premier rejet de la loi « Lecornu » (N.D.L.R. Sébastien Lecornu, ancien ministre des Outremer) en 2022, il y avait beaucoup de frustration à la fois chez les élus et la population. Il a fallu expliquer que le refus était dû à un manque de concertation. Encore aujourd’hui, on se pose la question de pourquoi le conseil départemental est dans le processus de la loi (le 11 juin) alors qu’il ne l’a fait pas. Je répondrai parce qu’il y a eu des antécédents et que le besoin d’une population émane d’en bas. On entend la population, on sait comment recueillir les doléances et les transformer en propositions. C’est ce qu’on a fait avec les 120 propositions. Ça nous a permis de parler d’une voix commune.

F.I. : Est-ce que vous êtes inquiets justement au conseil départemental que la loi ordinaire ne corresponde pas aux attentes ou que la réforme constitutionnelle sur le droit du sol ne passe pas ? Sachant que les barrages de février mettent une pression supplémentaire.

M.MA. : Bien évidemment. On ne peut que craindre d’arriver à un point de non-retour. C’est pour ça qu’on essaye tous de faire le nécessaire pour atteindre ne serait-ce que le seuil acceptable pour une population qui est en souffrance. Mais notre objectif réel n’est pas de nous contenter du minimum. C’est vraiment d’avoir un ensemble pour pallier aux trente prochaines années. Avoir une nouvelle loi, ce n’est pas demain la veille. On a besoin d’avoir cet ensemble pour donner un avenir à cette île. On est inquiets, oui, mais on se doit de garder une force pour faire ce pourquoi on a été élu. Les quatre prochaines semaines sont très importantes pour le conseil départemental

F.I. : Parmi les propositions de Marie Guévenoux, la ministre déléguée aux outre-mer, a repris celle d’un département-région.

M.MA. : C’est une de nos demandes. Mayotte est lésée de par sa dotation régionale. La région bâtît, la région développe, la région construit un ensemble. Aujourd’hui, les fonctions d’un Département sont uniquement dans le social. Ce n’est pas rien évidemment, c’est de l’humain. Sachant que le Département de mayotte est multitâche avec une dotation régionale de 800.000 euros pour tout Mayotte. Concernant le projet de passer au scrutin de liste, on se retrouve pour l’instant avec des binômes qui ne parlent que de leurs cantons. Il faut qu’on soit élu avec la vision stratégique à la fois de construction de cette île, de son développement économique et également de son développement social. Si on nous dit que nous sommes un département-région, alors que l’on applique les fonds régionaux et un fonctionnement régional avec une augmentation des élus avec une majorité solidifiée.

F.I. : La loi Mayotte arrive dans un moment où le gouvernement veut davantage faire des économies. Comment concilier cela avec un nouveau projet de territoire ?

M.MA. : Les outremer ne représentent que 2% du budget national, donc on ne coûte pas grand chose. Deuxièmement, ce qui va impulser le développement économique de Mayotte, ce sont tous les besoins que nous avons exprimé concernant les infrastructures. Quand le BTP va, tout va. Quand l’île se construit, l’emploi et le développement économique suivent. On peut nous parler de faire des économies. Mais on ne doit pas oublier qu’on est déjà dans les économies, on est le département le plus pauvre d’Europe. Je ne pense pas que l’île soit la plus dévoreuse de fonds. Au contraire, je pense qu’on peut faire des efforts pour l’équité républicaine.

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