« Découvrir les talents lyriques, musique traditionnelle de chaque territoire ultramarin mais également les amis Voix des Outre-mer, prix Christiane Eda-Pierre qui va réunir cette année des candidats du Cameroun, Liban, Québec, Congo, Madagascar, Ukraine, Roumanie, Haïti et les Iles Fidji », c’est le but de l’association Les Contre Courants qui organise le concours des Voix des Outre-mer. Cette année, 1.077 inscriptions au concours ont été validées, dont 42 enregistrées à Mayotte. La finale dans le 101e département français se déroulera le 26 octobre et la grande finale à l’opéra de Paris le 8 janvier 2025.
L’objectif de cette compétition est de « donner une vraie visibilité aux talents ultramarins chanteurs (autodidactes, en formation et professionnels) sur la scène nationale et internationale ». L’association entend « établir une passerelle entre les territoires pour lutter contre les discriminations dans le milieu de la musique et notamment de l’opéra, le concours est aussi un vecteur d’intégration sociale par la culture en proposant un accès libre et gratuit à la formation musicale à des populations à faibles revenus. Il s’inscrit dans une dynamique d’accès à la culture pour tous ».
La compétition est ouverte aux talents ultramarins des territoires d’Outre-mer et aux ultramarins de l’Hexagone qui aiment la musique sous toutes ses formes (jazz, zouk, rock, soul etc) et qui possèdent ou non une formation. Il n’impose pas de limite d’âge et est entièrement gratuit. Il a pour première vocation de préparer les candidats dans une voie de professionnalisation.
La Cadema est amenée à revoir l’attribution des marchés pour ses premières lignes de bus, dont la ligne 4 lancée il y a un mois entre Vahibé et Passamaïnty.
Contesté par Mahamoud Azihary et le groupe de transports qu’il assiste, le marché du Caribus a été attribué au groupement Optisam (Optimum, les Taxis Vanille et Salim Transports) par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema). Le tribunal administratif a cassé cette décision, ce mardi 4 juin, obligeant la collectivité à relancer l’appel d’offres.
Le Sidevam a acquis 11.000 nouveaux bacs poubelles, qui s’ajoutent aux 6.000 obtenus il y a deux ans.
Ce mercredi 5 juin, lesyndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) a lancé pour un mois une distribution de bacs-poubelle aux habitants. Le directeur du syndicat, Chanoor Cassam, fait le point sur son dispositif et la nécessité d’écouler les stocks de bacs acquis par le Sidevam.
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Chanoor Cassam, directeur du Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), rappelle qu’il est important d’utiliser les bacs poubelle, notamment pour faciliter le travail des agents assurant la collecte.
Le Sidevam espère pouvoir écouler 4.000 bacs pendant le second semestre 2024.
Flash Infos : Quel est le but de la campagne de distribution de bacs-poubelle que le Sidevam (syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) a entamé ce mercredi ?
Chanoor Cassam : Cette campagne est destinée aux habitants des différents communes (hors communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou – Cadema) qui ont des bacs défectueux, qui ont été brûlés ou abîmés. Mais elle est aussi dirigée vers les personnes qui veulent se doter d’un bac. Pour nous, cette campagne d’une durée d’un mois a été mise en place pour accélérer la campagne de dotation. L’Europe nous a accompagné pour financer beaucoup de bacs, on en a reçu 11.000 en plus des 6.000 d’il y a deux ans. Cela fait un total de 17.000 bacs achetés depuis le début du mandat, donc c’est énorme. Cela regroupe un investissement de 1,8 million d’euros. Depuis le début de l’année, on a réussi à doter 2.000 bacs, via mobilisation des gens qui se rendent directement sur nos sites pour demander les bacs. Donc 2.000, sur les 11.000 reçus, ce n’est pas énorme, donc il faut accélérer la cadence en lançant des campagnes sur le terrain.
F.I. : Comment cette campagne-ci, sur le terrain, doit permettre d’écouler davantage de bacs ?
C.C. : On a prévu des stands avec de la sonorisation pour un peu d’animation et inviter les gens à remplir le formulaire nécessaire à l’obtention d’un bac. On les accompagne à ces stands pour remplir le formulaire, réunir les pièces justificatives, puis ils peuvent directement repartir avec un bac, puisqu’ils seront directement au niveau des stands. On va être présent partout, on a commencé ce mercredi en Petite-Terre, ce jeudi, nous sommes à Sada et Tsingoni, puis nous serons à Acoua… Il est possible de suivre nos déplacements sur les réseaux sociaux.
F.I. : Quels documents sont nécessaires pour obtenir un bac poubelle ?
C.C. : Il faut une pièce d’identité, un justificatif de domicile, le justificatif de taxe foncière pour obtenir un bac gratuit, car ceux qui la payent financent déjà le Sidevam à travers cette taxe. Sinon, le bac de 120 litres est à 15 euros et celui de 240 litres à 25 euros. Pour les personnes qui n’auraient pas tous les éléments en venant aux stands, ce sera l’occasion de les informer qu’ils peuvent venir tout au long de l’année sur nos sites pour récupérer un bac.
F.I. : Jusqu’ici, cette année, vous avez donc distribué 2.000 bacs sur les 11.000 reçus. Pensez-vous réussir à écouler les 9.000 restant grâce à cette campagne pendant le mois de juin ?
C.C. : Ce serait trop espérer de se dire qu’on va réussir à écouler les 9.000 bacs restants, mais l’objectif est bien d’accélérer la distribution des bacs-poubelle et que pour la seconde moitié de l’année, on en écoule le double que pendant la première. Cela reviendrait à 4.000 bacs. Cette opération est surtout une façon d’accentuer notre communication et notre présence sur le terrain.
F.I. : Puis, c’est aussi l’occasion de sensibiliser le public sur l’importance de disposer ses ordures ménagères dans un bac.
C.C. : En effet, les bacs sont essentiels pour la compatibilité entre nos camions et le geste des habitants. Ces bacs permettent une collecte mécanisée et ainsi d’éviter la fatigue, les douleurs aux dos et les complications musculosquelettiques pour nos agents. Le bac est la solution parfaite, même si parfois on y retrouve des choses qui ne devraient pas y être, comme des micro-ondes. Je rappelle que pour les encombrants, nous avons le dispositif Allo Urahafu, qu’on peut appeler au 06 39 27 44 44 pour prendre rendez-vous. C’est à nous d’accompagner le bon geste, y compris le geste de tri.
Du fait du nombre de personnes étrangères en situation irrégulière, leur accès à l’aide juridictionnelle est déjà généralisé à Mayotte. Ici, la salle d’audience du centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi où « les retenus » peuvent contester leur expulsion.
Le recours à l’aide juridictionnelle pour défendre des étrangers en situation irrégulière à Mayotte est une exception devenue la règle depuis de nombreuses années. La décision du Conseil constitutionnel du 28 mai 2024 en la matière ne change donc rien à la réalité locale.
L’information a occupé une place de choix dans les médias nationaux, tant le sujet de l’immigration s’invite dans la campagne des élections européennes, avant ce dimanche 9 juin. Une fois n’est pas coutume, Mayotte est en avance sur le reste du territoire national dans l’application d’une disposition de loi, celle du 10 juillet 1991, relative aux droits et libertés consentis par la Constitution. En l’occurrence, il s’agit du droit des étrangers en situation irrégulière sur le territoire à bénéficier de l’aide juridictionnelle pour se faire assister devant la justice. Dans l’article 2, cette loi indique « que toutes les personnes physiques dont les ressources sont insuffisantes pour faire valoir leurs droits en justice peuvent bénéficier d’une aide juridictionnelle ».
Autrement dit, l’État prend à sa charge le coût de la procédure. En fonction de la faiblesse des ressources (travail, pension alimentaire, retraite ou rente) dont dispose le demandeur, cette prise en charge peut être totale ou partielle. Elle est directement versée aux professionnels qui assistent le bénéficiaire dans ses démarches (avocats, notaires, huissiers de justice) en libre choix ou commis d’office. Avant 2008, l’aide juridictionnelle s’adressait exclusivement aux ressortissants français et à ceux de pays membres de l’Union européenne, de même que les étrangers en situation régulière. Mais depuis décembre 2008, elle a été étendue aux demandeurs d’asile sans obligation de justification de ressources. Toutefois, elle fait l’objet de certaines mesures dérogatoires au profit des étrangers en situation irrégulière, en particulier les mineurs mis en cause dans des procédures ou soumis à une ordonnance de protection.
1,2 million d’euros en 2023
Terre d’exceptions par excellence, Mayotte (contrairement au reste du territoire national) en use allègrement compte tenu de l’ampleur sans précédent du nombre de procédures concernant des étrangers en situation irrégulière. Les comparutions immédiates et les procédures expéditives au centre de rétention administrative (CRA) de reconduites aux frontières étant monnaie courante, ce qui ne devait être qu’une mesure exceptionnelle est devenue, par la force des choses, la norme admise. Maître Yanis Souhaïli, actuel bâtonnier de l’ordre des avocats à Mayotte, estime que « cette décision rendue par le Conseil constitutionnel le 28 mai 2024 n’a aucun impact sur le territoire et ne change pas grand-chose. Il faut voir le problème dans sa globalité et non sous un angle spécifique. Je dirai, tout au plus qu’elle régularise une pratique qui a cours depuis très longtemps ». L’avocat balaie une idée reçue selon laquelle, une poignée d’avocats seulement à Mayotte accepterait l’aide juridictionnelle. « Le nombre global de procédures engageant des personnes en situation irrégulière est telle que pratiquement tous les avocats sont concernés par cette mesure. » En l’absence de chiffres précis sur les étrangers en situation irrégulière à Mayotte ayant obtenu l’aide juridictionnelle, l’ordre des avocats se fie au montant de l’enveloppe destinée à cette charge. Pour la seule année 2023, l’aide juridictionnelle octroyée s’élevait à 1,2 millions d’euros. « Ce chiffre est en hausse nette cette année, probablement à multiplier par deux par rapport à l’année passée », observe le bâtonnier de l’ordre des avocats de Mayotte.
Un principe d’égalité devant la justice
Pour en revenir à cette décision du Conseil constitutionnel, il importe de rappeler que celui-ci avait été saisi le 1er mars 2024 par la Cour de cassation sur trois questions prioritaires de constitutionnalité. Dans sa décision rendue publique le 28 mai 2024, la haute juridiction française a estimé que le fait de refuser le bénéfice de l’aide juridictionnelle aux étrangers en situation irrégulière en France revient à méconnaître le principe d’égalité devant la justice. Parmi les arguments soulevés pour appuyer cette décision, le Conseil constitutionnel rappelle que la loi de 1991 autorise, par exemple, un étranger en situation irrégulière à poursuivre devant le tribunal des prud’hommes une entreprise qui l’aurait employé dans l’illégalité.
Les trois membres d’une bande de Kawéni ont été jugés, ce mardi 4 juin, pour une série de vols en 2022 dans le quartier Convalescence, à Mamoudzou.
Une bande de jeunes majeurs et quelques mineurs a été reconnue coupable de plusieurs faits commis dans le quartier Convalescence, à Mamoudzou, entre août et octobre 2022. Trois d’entre eux étaient jugés, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou.
En Guyane, il retrouve un autre département qu’il connaît bien, puisqu’il a été directeur de l’institut médico-éducatif départemental (Imed) de septembre 2008 à juin 2012, précise l’ARS locale. Il doit y suivre la création du centre hospitalier universitaire (CHU) de Guyane en 2025.
La Mairie de M’tsangamouji, en partenariat avec la Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm) et l’association ASPTT Mayotte, a réalisé une action de prévention sur la sécurité routière. Cette initiative prend la forme d’un court métrage, avec la contribution de 2nzena studio, sur la conduite à adopter en deux-roues. Sous forme de reportage, on voit différents agents sensibiliser des jeunes sur la conduite à adopter en scooter ou à moto. Des rappels jugés nécessaires dans la vidéo, au vu du nombre croissant de conducteurs de deux-roues qui cherchent à éviter les embouteillages dans lesquels sont coincées les automobiles.
Deux baleines à bosse ont été observées ce dimanche 2 juin, les premières cette saison à Mayotte. Le public est invité à suivre l’association Ceta’Maore pour en apprendre plus sur l’animal. L’association commence d’ailleurs des formations pour observer le mammifère marin. Cette dernière porte aussi le programme Wujua de suivi scientifique des baleines à bosse à Mayotte.
Le réservoir qui alimente les usagers des secteurs Koungou village, Majicavo-Lamir, Hauts-Vallons, Kawéni village, Doujani, Passamaïnty-Ngnambo Titi « présente un niveau particulièrement bas », annonçait la Société mahoraise des eaux (SMAE), ce mardi 4 juin, dans un communiqué.
De fait, l’eau a été coupée en avance à 13 h, au lieu de 14 h initialement pour Kawéni village, Koungou village et Passamaïnty-Ngnambo Titi. Pour les secteurs Haut Vallons, Majicavo Lamir et Doujani, la remise en eau devait avoir lieu en revanche seulement à partir de 19 h, ce mardi soir.
La Société mahoraise des eaux conseille lors de la remise en eau à « veiller à la fermeture de tous les robinets de l’habitation et de laisser couler l’eau durant les premières minutes tout doucement », mais aussi de « laisser couler l’eau ensuite jusqu’à ce qu’elle soit claire (en la récupérant dans un récipient pour un usage autre qu’alimentaire) », et enfin de « faire bouillir l’eau pour des usages alimentaires (boisson, cuisine) dans la première demi-journée suivant la remise en eau ».
Le samedi 22 juin, l’association Hippocampus sera présente à la plage de Bandrélé à Musicale plage, à Bandrélé à partir de 14h, pour du divertissement tel que du chant et de la danse traditionnelle, des contes, du cirque. Lors de cet évènement, des contes de La Réunion et de Mayotte vont être racontés, un spectacle sera fait par la compagnie Rêvons l’envers-Atomix avec la participation de Matona, du hip-hop et bien d’autres. Le spectacle est ouvert à tout public et le prix du ticket d’entrée s’élève à 15 euros par personne, 10 euros pour les adhérents et gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Il est possible de prendre son ticket sur place, sinon on peut réserver en laissant un sms au 06 76 11 20 87. L’association Hippocampus propose un stage balafon (instrument de musique) le même jour de 10h à 12h. Les places étant limitées obligent toutes personnes souhaitant bénéficier de ces cours de balafon à 15 euros l’heure, à réserver au même numéro indiqué plus haut en précisant sur le message (résa stage).
Phénomène J dans son clip auto-réalisé du titre “Doudou Baby”.
Phénomène J, c’est une voix douce, enrobante, et un compositeur inspiré. Originaire de l’île Maurice, Mayotte est sa scène depuis près de dix ans. Une scène qui pourrait s’élargir à celle parisienne dans quelques mois.
Selon le procureur général d’Anjouan, Mouzdalifa Zoubert, les échauffourées qui ont déchiré les deux localités voisines de Wani et de Barakani, n’ont pas de fait de victimes ni de blessés. Le calme serait revenu depuis lundi, a ajouté le magistrat.
Depuis dimanche, les images des dégâts circulaient sur les réseaux sociaux. Après trois jours d’hostilités, Wani et Barakani, deux localités anjouanaises ont accepté d’enterrer la hache de guerre. C’est du moins ce que nous a confirmé mardi le procureur général d’Anjouan, Mouzdalifa Zoubert, contacté par Flash infos vers 16 heures. Les deux villes voisines, habituées aux altercations, sont entrées en conflit dimanche 2 juin. D’après le procureur, tout serait parti d’une fête d’anniversaire qui était organisée à Wani, d’où est natif le tout nouveau gouverneur, le docteur Zaïdou Youssouf, investi le 23 mai pour remplacer Anissi Chamsidine. « Un habitant de Barakani qui aurait était dans un état d’ivresse a voulu mettre du désordre dans la soirée d’anniversaire. Et les jeunes de Wani l’ont en empêché. Le comité villageois qui veille sur la sécurité l’avait immobilisé avant de le conduire à la gendarmerie pour éviter tout débordement. Et il a été libéré le même soir. À partir de là, les affrontements ont commencé », a fait savoir le procureur général.
Pas de morts
Ce dernier a confirmé que les dégâts matériels enregistrés après ces journées d’hostilités sont énormes, même s’il est encore très tôt pour les évaluer financièrement. Des vidéos amateurs ont montré des maisons entièrement calcinées par les flammes, des magasins vandalisés et dérobés. On déplore des deux côtés l’incendie de biens matériels, notamment des vedettes, des maisons et des véhicules. De nombreux médias, dont le premier quotidien d’Etat, Al-watwan, ont rapporté dans leurs colonnes des blessés. Le magistrat a cependant rassuré qu’aucun blessé ni de mort n’ont été enregistrés. Il a balayé ainsi les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux qui font état de décès liés à ce conflit, après la découverte, ce mardi matin, d’un cadavre flottant dans une rivière de Barakani.
Selon le procureur général d’Anjouan, une médiation initiée avec l’appui du gouverneur Zaidou Youssouf a permis d’obtenir la cessation des affrontements. « Tout s’est calmé entre les jeunes des deux côtés. Il n’y a aucun problème. On a créé une commission qui chapeaute cette médiation. Le comité s’est entretenu avec les jeunes qui étaient impliqués dans le conflit. Ils ont même organisé des tournées au sein des villes pour appeler à la paix car ces affrontements n’apportaient rien », a ajouté le procureur qui se félicite du fait que depuis lundi, aucun incident n’a été relevé.
Aux Comores, les conflits inter-villageois sont monnaie courante. Les causes peuvent être multiples : sport, surtout des matchs de football, ou encore des cérémonies coutumières qui se soldent en affrontements. Le plus souvent, en plus des dégâts considérables que ces hostilités récurrentes occasionnent, les communautés enregistrent des pertes humaines. Parfois les victimes sont des innocents, qu’on attaque sans certifier une quelconque implication dans le conflit. Et ce n’est pas garanti qu’une enquête aille jusqu’au bout pour la condamnation des personnes reconnues coupables. Concernant des indemnisations quant à des dommages collatéraux, il n’y en a jamais eu.
Ce mardi, le premier colloque sur la santé sexuelle était organisé à Mayotte à l’occasion de la semaine de la santé sexuelle. A l’initiative du conseil départemental de Mayotte par l’intermédiaire de la Protection maternelle et infantile (PMI), il a réuni les différents acteurs et associations de l’île qui œuvrent sur le sujet à l’hémicycle Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Le fléau de la prostitution a été abordé, tandis que Narike M’sada, l’association de santé de prévention contre les infections sexuellement transmissibles, a présenté un court-métrage de fiction sur la prostitution des mineurs qu’ils ont réalisé pour sensibiliser à cette problématique.
S’est ensuite déroulée une table ronde pour aborder le sujet de la précarité menstruelle. La Croix Rouge a présenté des alternatives aux serviettes jetables et en particulier les serviettes lavables en tissu cousus par des membres de l’association. Des élèves du lycée de Petite-Terre ont exposé les initiatives mises en place dans l’établissement par exemple un distributeur de serviettes hygiéniques. Par ailleurs, la Protection maternelle et infantile (PMI) a rappelé ses missions à savoir les consultations de femmes enceintes et les consultations gynécologiques. La structure cherche également à recruter un psychologue.
La police scientifique est, ce mardi soir, à la mosquée de M'tsapéré, où le corps d'un homme a été découvert sur le toit.
Le corps d’un homme a été découvert, ce mardi soir, vers 18h, sur le toit de la mosquée du vendredi, à M’tsapéré, dans la commune de Mamoudzou. Celui-ci serait tombé du minaret. La police scientifique est sur place pour essayer de déterminer les raisons de sa chute.
Plusieurs membres de la famille sont également présents, au milieu de quelques fidèles.
Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte, prépare l’arrivée du « choc des savoirs » dans les collèges de l’archipel mahorais en août. Les sixièmes seront affectés à quatre groupes différents (Anglais et culture de l’océan Indien, standard, groupes à 22 et groupes à 13).
Comme en métropole, Mayotte va connaître « un choc des savoirs » à la rentrée 2024-2025. Dès la sixième, les élèves seront répartis en « groupes de besoins », avec un renforcement du volume horaire en français et mathématiques pour ceux qui ont le plus de difficultés.
Création des groupes de besoins
C’est la nouveauté de la rentrée. « Le choc des savoirs » voulu par le gouvernement va se mettre en forme au mois d’août. À partir de la sixième, et sur la base d’évaluations faites avec les CM2, les élèves mahorais intègreront l’un des quatre parcours possibles. Le volume horaire reste le même, mais les 18 ou 19 heures par semaine seront partagées différemment dans les fameux « groupes de besoins ». Ainsi, une même classe pourra ainsi suivre des cours en commun (EPS, art plastiques, musique et enseignement moral et civique (EMC), soit sept heures de cours. Puis, pour toutes les autres matières, chaque groupe aura un enseignement spécifique. Ceux qui sont le plus en difficulté, dans des groupes réduits à treize, auront neuf heures de français et six heures de mathématiques. Les langues vivantes, l’histoire-géographie et les SVT (sciences et vie de la terre) seront réduits à une heure chacune. Les groupes de 22 auront aussi un renforcement en français (sept heures) et en mathématiques (5h30 contre 4h30 en parcours standard).
L’idée est de renforcer les savoirs fondamentaux pour les élèves les plus fragiles. À Mayotte, le système n’est pas nouveau. Des groupes de besoins pour les élèves en difficulté existent déjà dans les collèges. « On l’officialise », confirme Jacques Mikulovic, le recteur de l’académie de Mayotte, qui a pour objectif de « diviser par quatre » le nombre d’élèves non lecteurs du début à la fin de l’année de sixième.
Une filière d’excellence
Parmi les quatre parcours, celui appelé Anglais et Culture de l’océan Indien (ACOI) intégrera les éléments qui ont le plus de facilité de lecture. « C’est l’équivalent des classes européennes », compare le recteur. Il intègrera un renforcement en anglais, qui s’accentuera d’ailleurs en cinquième avec d’autres disciplines qui pourront être enseignées en anglais par des professeurs certifiés. Ils devraient y avoir « entre deux ou trois classes ACOI par collège ».
À l’inverse, le redoublement qui avait été envisagé quand « les actions mises en place n’ont pas permis de résoudre les difficultés de l’élève » ne sera pas possible à Mayotte. La poussée démographique et les établissements déjà surchargés limitent son recours.
« Pas de ségrégation scolaire »
La réforme du collège rencontre son lot d’oppositions en métropole. Et c’est souvent le risque d’une stigmatisation des élèves qui est pointée en fonction des groupes qu’ils intègrent. « Il ne faut pas qu’il y ait cette sensation. Il n’y a pas de ségrégation scolaire dans la mesure où il y a des temps communs. Rien n’empêche d’évoluer vers un autre groupe à chaque période », argue le recteur. « Les élèves ne le prennent pas mal, puisque ça répond à leurs besoins. » C’est ce qui pourrait d’ailleurs expliquer la faible opposition à Mayotte où les niveaux peuvent être très hétérogènes au sein d’une même classe.
Des professeurs à recruter
C’est un défi récurrent à Mayotte. Il faut trouver chaque année son lot de contractuels ou de titulaires pour remplacer les partants (avec 190 postes en plus sur le premier degré, 160 dans le second). Cette année est particulière puisque le rectorat a connu son record de demandes de mutation. Le recteur n’est pas forcément optimiste pour le nombre de professeurs de français. « On est un peu à la peine en physique-chimie et en philosophie. C’est le cas aussi dans les filières professionnelles », admet-il également.
Pour les heures de français supplémentaires dédiées aux groupes les plus faibles, l’académie compte sur les professeurs d’autres disciplines et ceux de Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté), qui n’existeront plus en sixième. « L’idée est qu’on ait un professeur au moins pour cinq heures, et qu’éventuellement, on puisse compléter avec un professeur d’une autre discipline, mais qui travaille le français à partir de sa discipline. Tout le monde travaille sur ça », renchérit le recteur.
Concernant les autres matières, il indique que ses services « ontplutôt pas mal recruté jusqu’à présent ». Des contractuels ont eu ainsi des contrats commençant au 1er juin pour qu’ils puissent s’installer plus facilement et qu’ils puissent suivre des formations pour préparer « au choc » de la rentrée.
Le buteur mahorais de 18 ans a vu sa saison prendre fin, ce dimanche après-midi, sur le terrain du centre d’entraînement du Paris-Saint-Germain, à Poissy (Yvelines). Les minots marseillais ont été battus par les titis parisiens en demi-finale du championnat national U19 (2-0). Champion U17 en 2023 et vainqueur de la coupe Gambardella en mai, le neveu de Toifilou Maoulida a connu une très belle saison 2023-2024 puisque l’ancien élément de l’AJ Kani-Kéli a effectué ses premières minutes professionnelles (contre Toulouse, le 21 avril, 2-2) et est en bonne voie pour signer un premier contrat professionnel (il est stagiaire pro), selon le quotidien régional La Provence.
Autre Mahorais engagé dans ce même championnat, Samir Saïd Haribou (FC Lorient) s’est arrêté au stade des quarts de finale avec une défaite contre l’AJ Auxerre (2-1). Le joueur originaire de Ouangani et âgé de 17 ans seulement finit sur une saison à 22 buts en 19 apparitions. Il a également joué plusieurs rencontres de National 2. Gardien du FC 93 Bobigny, El Nasry Mistoihi s’est imposé comme titulaire dès le mois de novembre 2023, participant à la belle septième place du club dans la poule B. Le natif de Bandraboua a ainsi pu se relancer après son passage par le Lille olympique sporting club (Losc).
Membre du conseil d’administration du Medef (Mouvement des entreprises de France), Nizar Assani Hanaffi compte en prendre la présidence, lors de l’assemblée générale élective du vendredi 14 juin. Le Sadois, gérant de l’Agence de l’île, a envoyé un courrier en ce sens à l’actuelle présidente, Carla Baltus, qui se représente également à la tête de l’organisation patronale. « Quand bien même vous ne m’avez pas adressé de convocation, je vous annonce ma candidature à l’élection de la présidence du Medef Mayotte prévue le 14 juin 2024 lors de l’assemblée générale élective », fait-il savoir. Avant cette date, il s’engage à déposer sa propre liste. Les éventuels candidats ont jusqu’au 7 juin pour le faire.
Gérante de la société de transports du même nom, Carla Baltus est présidente du Medef mahorais depuis 2018.
Dans le cadre de la semaine de la santé sexuelle, le Conseil départemental de Mayotte par l’intermédiaire de la Protection Maternelle et Infantile (PMI) organise, ce mardi 4 juin, son premier colloque en partenariat avec le centre local de santé (CLS) de Mamoudzou. Il se tiendra à l’hémicycle Younoussa-Bamana à partir de 8 h.
Pour le conseil départemental de Mayotte, cet événement représente « une opportunité unique pour mettre en lumière les actions et initiatives déployées sur notre territoire en matière de santé sexuelle. Souvent méconnues du grand public, ces actions sont essentielles pour améliorer la coordination entre les différents acteurs et avancer ensemble vers des objectifs communs ». À 8 heures 30, il sera question de culture et de religion avec le conseil cadial. À 9 heures, l’Observatoire régional de la Santé (ORS) présentera son enquête de santé Unono. Vingt-cinq minutes plus tard, ce sont les résultats d’une enquête sur la prostitution ainsi qu’une table ronde avec la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, Taslima Soulaimana, et les associations Mlezi Maore et Narike M’Sada, qui auront lieu. À 10 heures 40, une deuxième table ronde aux côtés de plusieurs autres associations permettra de débattre de la précarité menstruelle. À 11 heures 05, ce sont les missions de la PMI qui seront discutées. Pour finir, à 11 heures 25, les différents outils présents sur le territoire seront présentés par les différents acteurs de la santé sexuelle.
Pour participer à l’événement, s’inscrire en envoyant un mail à l’adresse mail suivante : mathilde.lozano@cg976.fr
C’est par le biais d’un communiqué de presse que Marion Maréchal-Le Pen s’est adressé à ses éventuels électeurs ultramarins, avant les élections européennes du dimanche 9 juin. La tête de liste du parti Reconquête a eu quelques mots pour chacun des territoires d’outre-mer, dont Mayotte. « Nous tenons également à adresser nos pensées à nos compatriotes de Mayotte qui savent mieux que personne ce que signifie le Grand-Remplacement (N.D.L.R. théorie d’extrême-droite défendant l’idée que le peuple français est remplacé méthodiquement par un autre), eux qui sont désormais minoritaires sur leur propre sol. La suppression du droit du sol à Mayotte, comme partout en France, est une urgence absolue », défend-elle.
Le parti d’Éric Zemmour, qui a récolté 1,38% des voix à Mayotte au premier tour de l’élection présidentielle de 2022 (contre 7,07% au national), peine à s’implanter dans un territoire à grande majorité musulmane. Car, malgré la présence de la Guadeloupéenne Paola Plantier ou du Réunionnais Alain Smith sur sa liste, la formation d’extrême-droite veut défendre en priorité « notre civilisation européenne et chrétienne ».« Vous pourrez compter sur nous pour défendre au Parlement européen nos enfants, nos familles et nos racines chrétiennes », promet d’ailleurs la petite-fille de Jean-Marie Le Pen.
La maison de production Fundi annonce la sélection de leur court-métrage mahorais intitulé « Laka » au Pune short film festival qui a commencé ce lundi en Inde. Du 27 au 31 août, il fait également de la programmation sepremier grand festival du nord du Nigéria, le Kaduna international. Réalisé par Germain Le Corpentier et produit par Daniel Chebani Chamssoudine, le film d’une vingtaine de minutes tourné en shimaoré est disponible en replay sur France TV (Laka en replay – Outre-mer tous courts (france.tv)).