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Élections européennes : Trois Mahoraises prêtes à faire entendre leurs voix au Parlement européen

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De gauche à droite, Azimiya Houmadi (Les Républicains), Afidati Mkadara (Rassemblement national) et Hélène Pollozec (Besoin d’Europe, Modem) sont les trois candidates mahoraises de ce scrutin européen 2024.

Trois grandes formations politiques nationales se sont largement investies à Mayotte dans le cadre du scrutin européen prévu ce dimanche. Elles ont toutes choisi de se faire représenter par trois femmes aux personnalités très différentes mais ayant en commun une certaine vision de l’intégration de notre île dans l’espace communautaire européen. Entretien avec Afidati Mkadara (58e sur la liste du Rassemblement national), Azimiya Houmadi (34e de la liste Les Républicains) et Hélène Pollozec (31e de liste Besoin d’Europe, Modem) à deux jours du vote.

Colis en retard : « Nous sommes revenus à une situation quasiment normale »

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Depuis les barrages de janvier et février 2024, des usagers de La Poste s’agacent des délais records de réception des colis.

Les barrages de ce début d’année ont lourdement impacté la livraison du courrier à Mayotte. Trois mois plus tard, nombreux sont les usagers qui déplorent encore des temps de livraison excessivement longs voire une perte de leurs colis. Face à l’inquiétude et à l’agacement qui s’expriment, Denis Muel, directeur exécutif du groupe La Poste à Mayotte répond à nos questions.

Flash Infos : Comment les barrages en février-mars 2024 ont-ils perturbé la livraison du courrier ?
Denis Muel : Notre activité a été fortement impactée par le mouvement social. Rapidement, nous avons été contraints de fermer 20 % de nos bureaux. Avec les barrages, nos collaborateurs ne pouvaient pas se déplacer pour aller travailler. Un quart de la tournée ne pouvait pas être distribuée, surtout dans le Sud. À un moment, c’est l’intégralité de la livraison du courrier que nous avons dû stopper car les entrepôts sont devenus saturés. Cinquante tonnes étaient coincées à l’aéroport de Roissy à Paris, ce qui représente 20.000 colis.

F. I. : Des usagers connaissent encore des délais très longs pour recevoir le courrier. Le retard accumulé pendant les barrages a-t-il été résorbé ?
D. M. : Oui, en l’espace d’un mois, nos collaborateurs ont résorbé tout le retard qui avait été accumulé. Des distributions supplémentaires ont été ajoutées pour le rattraper. Aujourd’hui, nous sommes revenus à une situation quasiment normale. Au total, nous avons livré 40.000 colis depuis le début de l’année. Mais plusieurs raisons peuvent également expliquer ces délais d’acheminement.

F. I. : Lesquelles ?
D. M. : La première, c’est que seulement 30 % des clients dédouanent avant d’aller chercher le colis. Pourtant, cela peut faire gagner jusqu’à plusieurs jours. Cela concerne les colis dont la valeur est supérieure à 400 €, dans ce cas le destinataire doit payer l’octroi de mer. Des contrôles de douane sont aussi effectués quand les colis arrivent à Mayotte ce qui retarde un peu plus la livraison. Nous subissons également des problèmes de fret. D’abord, il n’y a pas de vol quotidien entre la métropole et Mayotte, ensuite ce sont les produits frais qui sont priorisés avant le courrier. Par ailleurs, nous ne possédons plus d’avion La Poste, nous travaillons donc avec les vols commerciaux, les compagnies Air Austral, Kenya Airways. Parfois, les avions ne disposent pas d’assez de place pour acheminer tout le courrier, dans ce cas il peut partir avec une ou deux journées de retard. Une fois arrivé à Mayotte, quand il arrive par avion, il prend enfin la barge. Comme vous le voyez, les étapes sont donc nombreuses jusqu’à réception du courrier à Mayotte. Dans notre jargon, nous appelons cela des ruptures de charge, plus elles sont nombreuses plus la livraison du colis jusqu’à destination finale est risquée. Enfin, le problème d’adressage est très fréquent sur le territoire, ce qui complique encore la tâche des facteurs. Les boîtes aux lettres doivent être installées en bout de la propriété, bien visibles. Nous menons un travail de pédagogie avec les collectivités locales pour remédier à cela.

F. I. : Pour éviter toute mésaventure concernant le courrier, avez-vous des conseils particuliers ?
D. M. : Parfois, l’attente peut être longue au bureau de poste pour réceptionner son courrier. Avant de s’y rendre, il est possible de prendre rendez-vous en ligne pour aller chercher un colis ou un recommandé. Concernant les problèmes de livraison de colis, il existe le numéro 36 31 pour les réclamations. Par ailleurs, en plus des quatorze bureaux de poste, les points de contact La Poste seront étoffés très prochainement, ce sera le cas le plus souvent dans des commerces mais aussi à la station Total de Tsoundzou 1, au Carrefour, à M’tsapéré, aux Hauts-Vallons et à Vahibé, le tout d’ici fin 2024.
Lisa Morisseau

Tribune libre « Mayotte est le territoire par nature de toutes les crises »

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Mansour Kamardine est député de la deuxième circonscription de Mayotte depuis 2017.

Plus discret, mais impliqué dans les négociations actuelles autour du double projet de loi Mayotte, le député Mansour Kamardine fait un constant sombre de la situation du 101e département, qui enchaîne « les crises migratoires, sanitaires, démographiques, sécuritaires, hydriques et sociales ».

« Pour mieux comprendre Mayotte, je me propose de vous parler de son combat héroïque pour rester française, de ses difficultés actuelles et les perspectives législatives à court terme qui la concerne : Mayotte pour celles et ceux qui la connaissent peu ou pas encore, est une île française depuis bientôt deux siècles et en tout état de cause bien avant Nice et la Savoie pour avoir été librement cédée à la France par son sultan de l’époque Andriantsouli ; c’était en 1841 et déjà pour se protéger des invasions malgaches et anjouanaises. En 1974, elle a refusé d’accéder à l’indépendance avec les autres îles qui formaient le territoire des Comores. Après quatre consultations au cours desquelles elle a affirmé sa volonté de demeurer dans la France, elle est devenue le 101ème département français, le 1er mars 2011, à la suite d’une consultation sur la base du pacte pour la départementalisation de Mayotte, pacte approuvé par plus de 93% des électeurs mahorais qui se sont mobilisés dans les urnes.

Mais Mayotte, c’est aussi le territoire par excellence de toutes les crises : migratoires, sanitaires, démographiques, sécuritaires, hydriques et sociales. Elle est une île surpeuplée avec des enjeux démographiques particuliers. Sa population actuelle est estimée à plus de 341.000 habitants dont plus de la moitié est d’origine étrangère et particulièrement d’Anjouan, l’une des trois îles qui forment l’Union des Comores. Mise à part la région Île de France, l’île est densément la plus peuplée de France avec une densité de 855 habitants au km2 en 2017. Sa population a quadriplé en un peu plus de 30 ans passant de 91.000 habitants en 1991 à 341.000 actuellement, chiffre très en deçà de la population réelle.

« Des crises sociales à répétition »

Cette population est caractérisée par sa jeunesse, la plus importante de toute la France car plus de 50% de celle-ci a moins de 17 ans. Elle est aussi le territoire où la pauvreté est partout. Plus de 77% de sa population vivent sous le seuil français de pauvreté et plus de 40% du seul international de pauvreté ; les conséquences de cette situation sont sans appel : crise sanitaire avec le Covid-19 et du choléra actuellement, crise hydrique avec un accès à l’eau rationnée jusqu’à un jour sur trois avec une nette amélioration depuis quelques semaines après une saison de pluies heureusement très arrosée, crise migratoire caractérisée par une arrivée massive, continuelle et permanente de migrants venus des pays de notre environnement immédiat avec les Comores et Madagascar, mais également depuis l’Afrique des Grands lacs malgré cette crise hydrique ; une crise sécuritaire caractérisée par un caillassage au quotidien des forces de sécurité intérieure, des caillassages permanents des bus scolaires mettant en danger les enfants se rendant dans nos différents établissements scolaires et ce malgré la mobilisation des moyens importants des forces de sécurité intérieure sur les routes et devant les établissements scolaires ; des affrontements entre bandes et entre communautés villageoises ; c’est enfin des crises sociales à répétition portées par le collectifs mahorais pour dénoncer l’invasion migratoire subie et l’insécurité démentielle. Sur ce point, je relève qu’en 2018, et durant 41 jours, les populations locales sont descendues dans la rue pour réclamer plus de sécurité pour leurs enfants dans les écoles, pour eux-mêmes sur les routes et pour leurs biens dans leurs maisons et dans leurs champs.

En réponse à cette crise, le gouvernement a répondu à côté par des constructions scolaires pour accueillir toujours plus d’enfants immigrés, de logements sociaux pour mieux régulariser et loger les migrants qui se sont imposés clandestinement au territoire. Les objectifs poursuivis par ces politiques publiques interrogent car plus l’on accueille les enfants dans les écoles plus leurs familles viennent les déposer sur nos rivages avec l’aide des kwassa kwassa. Actuellement, ce sont plus de 120.000 gamins qui attendent impatiemment l’occasion pour arriver à Mayotte.

« Un système à la dérive, hors de tout contrôle »

Enfin, plus les autorités préfectorales régularisent les irréguliers plus elles doivent construire des logements sociaux pour les loger ; plus elles les logent, plus les migrants arrivent. Et plus ils arrivent, plus l’État mobilise des forces de l’ordre pour lutter contre l’immigration irrégulière. Nous avons l’impression de vivre un système à la dérive, hors de tout contrôle. En un mot, les politiques publiques développées ici sont inadaptées à une politique sérieuse de lutte contre l’immigration de masse. On a beau chercher la cohérence d’ensemble d’un tel comportement sans succès. Bref, à y regarder, on a l’impression d’assister au comportement d’un État extrêmement riche au point qu’il est disposé à jeter par la fenêtre son argent ou dépenser sans compter, sinon comment comprendre qu’il continue à construire des équipements pour accueillir tous ceux qui arrivent pendant qu’il mobilise des forces pour lutter contre l’immigration ?

Pendant ce temps, il s’abstient de réaliser les infrastructures porteuses de développement durable pour Mayotte, ce qui permet de maintenir l’île dans un état de sous-développement chronique afin d’éviter les écarts de niveau entre le département et les pays riverains. Désormais de plus en plus de voix s’élèvent au plan national pour demander un chiffrage précis du coût de l’immigration à Mayotte dans le budget de l’État.

Mayotte, c’est également le territoire dont le niveau de développement est le plus faible de l’ensemble du territoire de la République : près de 30% de sa population vivent dans des bidonvilles appelés « bangas » sans eau, sans électricité et sans toilettes ; c’est le territoire où l’assainissement est inexistant malgré les obligations européennes de la France dans ce domaine donc un territoire propice à toutes les crise sanitaires liées à l’hygiène; c’est le territoire dont le taux d’équipements est le plus faible de pays.

Opposé à la construction des écoles

Mayotte est enfin le territoire où la population a peur du déclassement en raison de l’impact démographique. Si les chiffres officiels indiquent une population officielle totale de 321.000 habitants en janvier 2024 dont 50% d’autochtones et 50% d’étrangers, la population réelle se situe au-dessus de 450.000 habitants dont un tiers de nationaux, un tiers de réguliers et un tiers d’irréguliers. Au total, deux habitants sur trois à Mayotte sont des migrants. Reportée à l’échelle nationale : la population serait de 44 millions de migrants dont la moitié en situation irrégulière. Les Mahorais ont peur et quittent massivement leur territoire, peur de perdre leur vie ou celles de leurs enfants, de perdre la terre de leurs ancêtres, de perdre leur culture remplacée par la culture anjouanaise et de perdre leur « souveraineté », c’est-à-dire de voir arriver à la tête de leurs communes, de leur département et au parlement des élus sans doute français mais issus dans leur immense majorité de l’immigration, c’est-à-dire cette population même avec laquelle ils refusent de partager un même destin depuis plus de deux siècles. C’est cela qui explique dans une très large mesure les crises sociales auxquelles l’île est confrontée depuis bien des années : 1989, 2012, 2018 et 2024. Les Mahorais refusent d’être Comoriens, ils refusent d’être administrés par leurs bourreaux historiques et actuels.

À la suite de la crise de 2018, l’État a proposé des solutions de sortie de crise. Ces solutions ont pour l’essentiel amélioré les conditions d’accueil des migrants sur notre sol tout en leur refusant l’accès au territoire hexagonal. C’est la même démarche qui prévaut actuellement à la suite de la crise de février-mars 2024. Le gouvernement propose des mesures fortes dont la fin du droit du sol plébiscitée localement et la fin du titre de séjour territorialisé en même temps qu’il persiste dans ses erreurs de construire plus d’écoles pour toujours accueillir plus d’enfants comoriens, de sorte que d’ici à dix ans, nos écoles seront peuplées à plus de 90% d’enfants de parents étrangers tous en provenance d’un même pays et d’un même peuple : le peuple d’Anjouan.

Dans le même temps, l’État refuse d’engager le développement durable du territoire qui est le territoire au taux d’équipements le plus faible de l’ensemble national. Cette perspective à court terme se dessine chaque jour un peu plus sur le territoire. Sauf à y prendre garde, elle est aussi celle qui se profile à l’horizon pour l’Hexagone avec le déni qui frappe le regard naïf ou suicidaire de la classe politique nationale. En ce domaine, la seule différence entre Mayotte et le reste du territoire national réside dans le fait que les changements en perspective concernent la submersion organisée par un peuple unique sur le peuple mahorais alors que dans la métropole la source de peuplement migratoire est diversifiée provenant de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe de l’Est, étant précisé que dans un demi-siècle, les prévisions migratoires démographiques connues et venant d’Afrique laissent penser que finalement la Nation dans son ensemble suivra le sort que la République réserve à Mayotte. Enfin, dans l’immédiat, l’Hexagone n’a pas la contrainte de la superficie géographique à la différence de la petite île de 374 km2 qui est Mayotte.

J’ai conscience qu’il est politiquement incorrect de dire des mots pareils et de cette nature, car nous sommes le pays des non-dits ; mais je dois cette vérité à ceux qui m’ont élu en me faisant confiance. »

Course de pneus : les inscriptions des adultes sont ouvertes

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La Ville de Mamoudzou et l’agence Angalia annoncent le début des inscriptions adultes pour la quarantième édition de la course de pneus, qui sera le dimanche 30 juin, à Mamoudzou. Pour participer à l’épreuve, il faut monter son équipe en comptant cinq personnes d’au moins 16 ans, en précisant la catégorie dans laquelle vous allez concourir. Une catégorie « Mixte » a été ajoutée pour cette année 2024, en plus des quatre autres catégories : Gros pneus, Femmes, Hommes et Mama. Une fois l’équipe constituée, il vous sera demandé de trouver un nom et choisir un chef d’équipe, puis remplir le bulletin d’inscription et aller le déposer à un des points relais à Mamoudzou, à Petite-Terre et à Combani. Les inscriptions prennent fin le mardi 18 juin en fin de journée, tandis que le tirage au sort des équipes sera réalisé le vendredi 21 juin sur les ondes de la radio Mayotte La 1ère.
Le dimanche 30 juin, les équipes prendront leur départ au rond-point du Baobab à partir de 14h et l’arrivée sera fixée à la place Zakia Madi, au niveau de l’ancien marché. Il y aura de l’animation lorsque la course sera terminée, mais aussi une exposition « Made in Mayotte » pour faire découvrir les produits artisanaux.

Sur le mariage homosexuel, le grand oubli du Grand cadi

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Le Grand cadi de Mayotte, Mahamoudou Hamada Saanda, s’est récemment prononcé contre le mariage homosexuel au nom de la foi et du droit local. Mais la loi française lui donne tort.

Mahamoudou Hamada Saanda, Grand cadi de Mayotte, s’est fendu d’un communiqué daté du 3 juin rappelant que la religion musulmane interdit le mariage entre personnes du même sexe, avant d’affirmer un peu vite que le droit local le prohibe également. Le texte semble aussi malvenu, alors qu’un mariage civil (et absolument pas religieux) entre deux personnes du même sexe a été prononcé dernièrement à Mayotte et fait polémique aux Comores. Cette déclaration n’a pas manqué de faire réagir non plus le Département de Mayotte sur le fond et la forme (voir encadré).

C’est un mariage qui ne manque pas de faire couler beaucoup d’encre. Il y a une dizaine de jours, une Comorienne et une Réunionnaise se sont mariées civilement à Mayotte, brisant un tabou dans son pays d’origine pour la première. Notre article de notre correspondant à Moroni daté du lundi 3 juin relatait même les pressions exercées sur la famille aux Comores, pays qui pénalise les relations sexuelles entre les personnes de même sexe. A Mayotte, le Grand cadi de Mayotte, Mahamoudou Hamada Saanda, en remet aussi une couche en publiant un communiqué en s’épanchant sur la question religieuse, le lundi 3 juin. Il rappelle que « l’islam n’autorise pas l’union et la célébration du mariage entre deux femmes ou deux hommes », oubliant peut-être que ledit mariage était civil et aucunement religieux.

En outre, il affirme que « le droit local mahorais, au demeurant protégé par l’article 75 de la Constitution française au même titre que les droits locaux des outre-mer, ou de l’Alsace Moselle, n’autorise que le mariage entre un homme et un femme ». Il omet de préciser toutefois que le premier article de l’ordonnance du 3 juin 2010 stipule que « l’exercice des droits, individuels ou collectifs, afférents au statut civil de droit local ne peut contrarier ou limiter les droits et libertés attachés à la qualité de citoyen français ». Ainsi, le mariage entre personnes du même sexe étant autorisé en France depuis le 17 mai 2013, il devient compliqué de lui opposer aujourd’hui le droit local mahorais. Il a d’ailleurs été prononcé (civilement) à plusieurs reprises sur le territoire.

« La plus grande vigilance »

Appelant les musulmans « à la plus grande vigilance quant à la préservation de leur foi « Imane », en ce sens que ces pratiques conjugales de même sexe ne sont pas au nombre de nos valeurs et coutumes identitaires à Mayotte où la population est à plus de 95% musulmane », le Grand cadi de Mayotte montre que le tabou autour de l’homosexualité a encore la vie dure à Mayotte.

Dans son courrier surmonté de la mention « République française », celui qui dépend du conseil départemental de Mayotte (voir encadré) compare « le pluralisme grandissant des cultures au niveau local » à « une richesse qui ne doit conduire en aucune façon au déracinement de la société mahoraise au nom d’une liberté médiatique ou d’une autre liberté républicaine d’ailleurs ».

Il appelle cependant « aux respects des valeurs des uns et des autres qui reste le curseur vers la paix civile sur le département de Mayotte ».

Une mise au point faite par Ben Issa Ousseni

Le communiqué du Grand Cadi n’a pas manqué de faire réagir Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte, qui ne cache pas ces derniers mois son envie de réformer l’activité cadiale. Sur le sujet du mariage homosexuel, le chef de la collectivité départementale « rappelle l’attachement de la collectivité qu’il préside, aux principes et aux lois de la République au sein de laquelle, Mayotte s’inscrit. Le président du conseil départemental regrette, par ailleurs, l’usage non autorisé de l’en-tête du Département, le Grand Cadi ne bénéficiant pas d’une délégation de signature lui permettant de s’exprimer au nom de l’exécutif départemental ». A la fin de son communiqué, « il en appelle au respect des règles administratives » et invite le chef religieux au dialogue, « préalablement à une prise de décision de nature à porter préjudice à l’institution départementale ».

Séquence de rattrapage sur la situation de Mayotte à l’Assemblée nationale

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« Les sujets touchant ce département français doivent être approfondis au moment de l’élaboration du nouveau projet de loi », considère Jean-Louis Bourlanges, le président de la commission des affaires étrangères, avant de reconnaître « ne pas être très savant sur cette question ». Ce mercredi matin, un rattrapage sur Mayotte et sa place dans le droit international a été réalisé avec trois intervenants : Nabil Hajjami, sous-directeur du droit international public à la direction des affaires juridiques du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Thomas M’Saïdié, maître de conférences en droit public et directeur du département droit-économie-gestion à l’Université de Mayotte, et Faneva Tsiadino Rakotondrahaso, maître de conférences en droit public et vice-doyen de la faculté de droit et d’économie de La Réunion. Les deux premiers (photo) ont rappelé que la France « considère que les Mahorais ont pleinement exercer ce droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », rappelant qu’ils ont réitéré leur choix à de nombreuses reprises. Le professeur mahorais a regretté que les Nations unies ont validé la violation du territoire français par les Comores quand le pays voisin a déclaré unilatéralement l’indépendance en intégrant Mayotte, le 6 juillet 1975. Celui-ci dénonce ce qui est devenu « un instrument de chantage à l’aide au développement » et « un instrument politique » comme lorsque les Comores se sont opposées à l’opération Wuambushu. Enfin, il a regretté que « la question n’ait jamais été abandonnée par les Comores ».

Le troisième intervenant a apporté un autre éclairage en insistant sur l’intégration de Mayotte dans l’Union européenne quand l’archipel est devenu région ultra-périphérique (RUP) en 2014, lui permettant d’accéder à davantage de fonds européens, mais qui devrait favoriser aussi le déploiement de Frontex ou de diverses dispositions de la nouvelle loi européenne Asile et immigration à Mayotte.

Une cérémonie pour récompenser les diplômés de Ouangani

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Ouangani organise la quatrième édition de la cérémonie de remise de prix aux diplômés, le vendredi 19 juillet, à l’hôtel de ville de la commune. Les préinscriptions à cette cérémonie sont désormais ouvertes aussi bien pour les futurs diplômés du baccalauréat, BTS, Licence et Master. L’objectif de cette journée est de récompenser les réussites académiques des jeunes Mahorais et Mahoraises. Pour participer à la cérémonie et bénéficier des récompenses, les futurs diplômés sont invités à se présenter auprès du service scolaire de la mairie de Ouangani ou envoyer les informations suivantes par mail à l’adresse dhakioini.riday@ouangani.yt : nom et prénom, adresse actuelle, nom de l’établissement scolaire fréquenté, diplôme en cours d’obtention, numéro de téléphone et adresse mail.

Un appel aux futurs exposants de la Foire Agricole de Kawéni

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La Ville de Mamoudzou appelle les producteurs, artisans, commerçants et maraîchers locaux qui souhaitent exposer leurs produits lors de la Foire Agricole de Kawéni le 27 juillet prochain à se manifester. La commune a en effet lancer un appel aux exposants. Les candidatures peuvent être soumises avant le 18 juillet par téléphone au 06 39 27 44 68 ou par mail à l’adresse am.amir@mamoudzou.yt.

Un concours de poésie ce vendredi à Koungou

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La ville de Koungou organise un concours de poésie pour les élèves en classe de CM2, le 7 juin, à partir de 13h, dans la salle polyvalente à côté de la bibliothèque municipale. Différentes récompenses sont prévues pour les lauréats. Ainsi, le premier prix sera un ordinateur. Pour le second et le troisième, une tablette tactile, des crayons, un stylo quatre couleurs et un dictionnaire. Un live Facebook du concours sera visible depuis la page de la Ville. La population est invitée à se joindre à l’événement pour encourager les élèves.

La semaine de l’entrepreneuriat à partir du 10 juin

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L’association Adie qui existe depuis maintenant 35 ans propose une série d’événements gratuits, dans le but d’encourager la création et développement d’entreprise de l’île, du 10 au 14 juin. Deux forums se tiendront, le mardi 11 juin, de 8h à 15h30, à l’agence de Bandrélé et le jeudi 13 juin, également de 8h à 15h30, à l’agence de Kawéni. Ces événements vont permettre aux entrepreneurs et porteurs de projets d’accéder facilement aux ressources et aux conseils nécessaires pour pouvoir lancer et/ ou développer leur activité grâce aux actions que présentera l’Adie et ses partenaires. D’autres ateliers se dérouleront au nord de Mayotte, le lundi 10 juin, à M’tsamboro et à Bandraboua. Le mercredi 12, à Sada et à Chiconi, et les derniers à Kani-Kéli et Bouéni, le vendredi 14 juin, à partir de 8h.

Le conseil départemental lance la campagne de subventions 2024

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Le conseil départemental de Mayotte annonce l’ouverture de la campagne des aides financières pour l’année 2024/2025. Les aides sont dédiées aux associations, aux entreprises, aux collectivités et établissements publics afin de les soutenir. Pour en bénéficier, il faudra constituer son dossier de demande de subvention et le déposer dans le téléservice dédié, sur le site internet du département (lecd976soutientmonprojet.fr). Les demandes déposées doivent respecter strictement les points suivants : la catégorie d’appartenance pour laquelle le porteur de projet candidat (exemples : associations, entreprises, particuliers, communes et établissements publics) ; les dates d’ouverture et de clôture des téléservices.

Voix des Outre-mer : 42 candidats mahorais inscrits cette année

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« Découvrir les talents lyriques, musique traditionnelle de chaque territoire ultramarin mais également les amis Voix des Outre-mer, prix Christiane Eda-Pierre qui va réunir cette année des candidats du Cameroun, Liban, Québec, Congo, Madagascar, Ukraine, Roumanie, Haïti et les Iles Fidji », c’est le but de l’association Les Contre Courants qui organise le concours des Voix des Outre-mer. Cette année, 1.077 inscriptions au concours ont été validées, dont 42 enregistrées à Mayotte. La finale dans le 101e département français se déroulera le 26 octobre et la grande finale à l’opéra de Paris le 8 janvier 2025.

L’objectif de cette compétition est de « donner une vraie visibilité aux talents ultramarins chanteurs (autodidactes, en formation et professionnels) sur la scène nationale et internationale ». L’association entend « établir une passerelle entre les territoires pour lutter contre les discriminations dans le milieu de la musique et notamment de l’opéra, le concours est aussi un vecteur d’intégration sociale par la culture en proposant un accès libre et gratuit à la formation musicale à des populations à faibles revenus. Il s’inscrit dans une dynamique d’accès à la culture pour tous ».

La compétition est ouverte aux talents ultramarins des territoires d’Outre-mer et aux ultramarins de l’Hexagone qui aiment la musique sous toutes ses formes (jazz, zouk, rock, soul etc) et qui possèdent ou non une formation. Il n’impose pas de limite d’âge et est entièrement gratuit. Il a pour première vocation de préparer les candidats dans une voie de professionnalisation.

Le marché du Caribus cassé par le tribunal administratif

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La Cadema est amenée à revoir l’attribution des marchés pour ses premières lignes de bus, dont la ligne 4 lancée il y a un mois entre Vahibé et Passamaïnty.

Contesté par Mahamoud Azihary et le groupe de transports qu’il assiste, le marché du Caribus a été attribué au groupement Optisam (Optimum, les Taxis Vanille et Salim Transports) par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema). Le tribunal administratif a cassé cette décision, ce mardi 4 juin, obligeant la collectivité à relancer l’appel d’offres.

 

« L’objectif est d’accélérer la distribution des bacs-poubelle »

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Le Sidevam a acquis 11.000 nouveaux bacs poubelles, qui s’ajoutent aux 6.000 obtenus il y a deux ans.

Ce mercredi 5 juin, le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) a lancé pour un mois une distribution de bacs-poubelle aux habitants. Le directeur du syndicat, Chanoor Cassam, fait le point sur son dispositif et la nécessité d’écouler les stocks de bacs acquis par le Sidevam.

Flash Infos : Quel est le but de la campagne de distribution de bacs-poubelle que le Sidevam (syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) a entamé ce mercredi ?

Chanoor Cassam : Cette campagne est destinée aux habitants des différents communes (hors communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou – Cadema) qui ont des bacs défectueux, qui ont été brûlés ou abîmés. Mais elle est aussi dirigée vers les personnes qui veulent se doter d’un bac. Pour nous, cette campagne d’une durée d’un mois a été mise en place pour accélérer la campagne de dotation. L’Europe nous a accompagné pour financer beaucoup de bacs, on en a reçu 11.000 en plus des 6.000 d’il y a deux ans. Cela fait un total de 17.000 bacs achetés depuis le début du mandat, donc c’est énorme. Cela regroupe un investissement de 1,8 million d’euros. Depuis le début de l’année, on a réussi à doter 2.000 bacs, via mobilisation des gens qui se rendent directement sur nos sites pour demander les bacs. Donc 2.000, sur les 11.000 reçus, ce n’est pas énorme, donc il faut accélérer la cadence en lançant des campagnes sur le terrain.

F.I. : Comment cette campagne-ci, sur le terrain, doit permettre d’écouler davantage de bacs ?

C.C. : On a prévu des stands avec de la sonorisation pour un peu d’animation et inviter les gens à remplir le formulaire nécessaire à l’obtention d’un bac. On les accompagne à ces stands pour remplir le formulaire, réunir les pièces justificatives, puis ils peuvent directement repartir avec un bac, puisqu’ils seront directement au niveau des stands. On va être présent partout, on a commencé ce mercredi en Petite-Terre, ce jeudi, nous sommes à Sada et Tsingoni, puis nous serons à Acoua… Il est possible de suivre nos déplacements sur les réseaux sociaux.

F.I. : Quels documents sont nécessaires pour obtenir un bac poubelle ?

C.C. : Il faut une pièce d’identité, un justificatif de domicile, le justificatif de taxe foncière pour obtenir un bac gratuit, car ceux qui la payent financent déjà le Sidevam à travers cette taxe. Sinon, le bac de 120 litres est à 15 euros et celui de 240 litres à 25 euros. Pour les personnes qui n’auraient pas tous les éléments en venant aux stands, ce sera l’occasion de les informer qu’ils peuvent venir tout au long de l’année sur nos sites pour récupérer un bac.

F.I. : Jusqu’ici, cette année, vous avez donc distribué 2.000 bacs sur les 11.000 reçus. Pensez-vous réussir à écouler les 9.000 restant grâce à cette campagne pendant le mois de juin ?

C.C. : Ce serait trop espérer de se dire qu’on va réussir à écouler les 9.000 bacs restants, mais l’objectif est bien d’accélérer la distribution des bacs-poubelle et que pour la seconde moitié de l’année, on en écoule le double que pendant la première. Cela reviendrait à 4.000 bacs. Cette opération est surtout une façon d’accentuer notre communication et notre présence sur le terrain.

F.I. : Puis, c’est aussi l’occasion de sensibiliser le public sur l’importance de disposer ses ordures ménagères dans un bac.

C.C. : En effet, les bacs sont essentiels pour la compatibilité entre nos camions et le geste des habitants. Ces bacs permettent une collecte mécanisée et ainsi d’éviter la fatigue, les douleurs aux dos et les complications musculosquelettiques pour nos agents. Le bac est la solution parfaite, même si parfois on y retrouve des choses qui ne devraient pas y être, comme des micro-ondes. Je rappelle que pour les encombrants, nous avons le dispositif Allo Urahafu, qu’on peut appeler au 06 39 27 44 44 pour prendre rendez-vous. C’est à nous d’accompagner le bon geste, y compris le geste de tri.

Aide juridictionnelle : Une extension aux étrangers en situation irrégulière déjà la norme à Mayotte

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Du fait du nombre de personnes étrangères en situation irrégulière, leur accès à l’aide juridictionnelle est déjà généralisé à Mayotte. Ici, la salle d’audience du centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi où « les retenus » peuvent contester leur expulsion.

Le recours à l’aide juridictionnelle pour défendre des étrangers en situation irrégulière à Mayotte est une exception devenue la règle depuis de nombreuses années. La décision du Conseil constitutionnel du 28 mai 2024 en la matière ne change donc rien à la réalité locale.

L’information a occupé une place de choix dans les médias nationaux, tant le sujet de l’immigration s’invite dans la campagne des élections européennes, avant ce dimanche 9 juin. Une fois n’est pas coutume, Mayotte est en avance sur le reste du territoire national dans l’application d’une disposition de loi, celle du 10 juillet 1991, relative aux droits et libertés consentis par la Constitution. En l’occurrence, il s’agit du droit des étrangers en situation irrégulière sur le territoire à bénéficier de l’aide juridictionnelle pour se faire assister devant la justice. Dans l’article 2, cette loi indique « que toutes les personnes physiques dont les ressources sont insuffisantes pour faire valoir leurs droits en justice peuvent bénéficier d’une aide juridictionnelle ».

Autrement dit, l’État prend à sa charge le coût de la procédure. En fonction de la faiblesse des ressources (travail, pension alimentaire, retraite ou rente) dont dispose le demandeur, cette prise en charge peut être totale ou partielle. Elle est directement versée aux professionnels qui assistent le bénéficiaire dans ses démarches (avocats, notaires, huissiers de justice) en libre choix ou commis d’office. Avant 2008, l’aide juridictionnelle s’adressait exclusivement aux ressortissants français et à ceux de pays membres de l’Union européenne, de même que les étrangers en situation régulière. Mais depuis décembre 2008, elle a été étendue aux demandeurs d’asile sans obligation de justification de ressources. Toutefois, elle fait l’objet de certaines mesures dérogatoires au profit des étrangers en situation irrégulière, en particulier les mineurs mis en cause dans des procédures ou soumis à une ordonnance de protection.

1,2 million d’euros en 2023

Terre d’exceptions par excellence, Mayotte (contrairement au reste du territoire national) en use allègrement compte tenu de l’ampleur sans précédent du nombre de procédures concernant des étrangers en situation irrégulière. Les comparutions immédiates et les procédures expéditives au centre de rétention administrative (CRA) de reconduites aux frontières étant monnaie courante, ce qui ne devait être qu’une mesure exceptionnelle est devenue, par la force des choses, la norme admise. Maître Yanis Souhaïli, actuel bâtonnier de l’ordre des avocats à Mayotte, estime que « cette décision rendue par le Conseil constitutionnel le 28 mai 2024 n’a aucun impact sur le territoire et ne change pas grand-chose. Il faut voir le problème dans sa globalité et non sous un angle spécifique. Je dirai, tout au plus qu’elle régularise une pratique qui a cours depuis très longtemps ». L’avocat balaie une idée reçue selon laquelle, une poignée d’avocats seulement à Mayotte accepterait l’aide juridictionnelle. « Le nombre global de procédures engageant des personnes en situation irrégulière est telle que pratiquement tous les avocats sont concernés par cette mesure. » En l’absence de chiffres précis sur les étrangers en situation irrégulière à Mayotte ayant obtenu l’aide juridictionnelle, l’ordre des avocats se fie au montant de l’enveloppe destinée à cette charge. Pour la seule année 2023, l’aide juridictionnelle octroyée s’élevait à 1,2 millions d’euros.  « Ce chiffre est en hausse nette cette année, probablement à multiplier par deux par rapport à l’année passée », observe le bâtonnier de l’ordre des avocats de Mayotte.

Un principe d’égalité devant la justice

Pour en revenir à cette décision du Conseil constitutionnel, il importe de rappeler que celui-ci avait été saisi le 1er mars 2024 par la Cour de cassation sur trois questions prioritaires de constitutionnalité. Dans sa décision rendue publique le 28 mai 2024, la haute juridiction française a estimé que le fait de refuser le bénéfice de l’aide juridictionnelle aux étrangers en situation irrégulière en France revient à méconnaître le principe d’égalité devant la justice. Parmi les arguments soulevés pour appuyer cette décision, le Conseil constitutionnel rappelle que la loi de 1991 autorise, par exemple, un étranger en situation irrégulière à poursuivre devant le tribunal des prud’hommes une entreprise qui l’aurait employé dans l’illégalité.

Dans la bande de « Black’s », « ça se passait comme il a dit »

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Les trois membres d’une bande de Kawéni ont été jugés, ce mardi 4 juin, pour une série de vols en 2022 dans le quartier Convalescence, à Mamoudzou.

Une bande de jeunes majeurs et quelques mineurs a été reconnue coupable de plusieurs faits commis dans le quartier Convalescence, à Mamoudzou, entre août et octobre 2022. Trois d’entre eux étaient jugés, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou.

Le directeur adjoint du CHM muté en Guyane

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Directeur adjoint du centre hospitalier de Mayotte (CHM), Christophe Blanchard quitte l’océan Indien pour prendre la direction du centre hospitalier de Kourou, en Guyane. La lettre de l’Agence régionale de santé de la Guyane a annoncé sa nomination, ce mardi 4 juin. Arrivé comme directeur adjoint en charge des affaires générales à Mayotte, il s’est retrouvé directeur général par intérim du CHM d’avril 2021 à avril 2022. Ensuite, il a retrouvé sa place d’adjoint quand Jean-Mathieu Defour a repris la direction.

En Guyane, il retrouve un autre département qu’il connaît bien, puisqu’il a été directeur de l’institut médico-éducatif départemental (Imed) de septembre 2008 à juin 2012, précise l’ARS locale. Il doit y suivre la création du centre hospitalier universitaire (CHU) de Guyane en 2025.

Une vidéo pour la sécurité en deux-roues à M’tsangamouji

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La Mairie de M’tsangamouji, en partenariat avec la Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm) et l’association ASPTT Mayotte, a réalisé une action de prévention sur la sécurité routière. Cette initiative prend la forme d’un court métrage, avec la contribution de 2nzena studio, sur la conduite à adopter en deux-roues. Sous forme de reportage, on voit différents agents sensibiliser des jeunes sur la conduite à adopter en scooter ou à moto. Des rappels jugés nécessaires dans la vidéo, au vu du nombre croissant de conducteurs de deux-roues qui cherchent à éviter les embouteillages dans lesquels sont coincées les automobiles.

Les premières baleines observées à Mayotte ce week-end

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Deux baleines à bosse ont été observées ce dimanche 2 juin, les premières cette saison à Mayotte. Le public est invité à suivre l’association Ceta’Maore pour en apprendre plus sur l’animal. L’association commence d’ailleurs des formations pour observer le mammifère marin. Cette dernière porte aussi le programme Wujua de suivi scientifique des baleines à bosse à Mayotte.

Crise de l’eau : des coupures d’eau anticipées à Mamoudzou et Koungou

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Le réservoir qui alimente les usagers des secteurs Koungou village, Majicavo-Lamir, Hauts-Vallons, Kawéni village, Doujani, Passamaïnty-Ngnambo Titi «  présente un niveau particulièrement bas », annonçait la Société mahoraise des eaux (SMAE), ce mardi 4 juin, dans un communiqué.

De fait, l’eau a été coupée en avance à 13 h, au lieu de 14 h initialement pour Kawéni village, Koungou village et Passamaïnty-Ngnambo Titi. Pour les secteurs Haut Vallons, Majicavo Lamir et Doujani, la remise en eau devait avoir lieu en revanche seulement à partir de 19 h, ce mardi soir.

La Société mahoraise des eaux conseille lors de la remise en eau à « veiller à la fermeture de tous les robinets de l’habitation et de laisser couler l’eau durant les premières minutes tout doucement », mais aussi de « laisser couler l’eau ensuite jusqu’à ce qu’elle soit claire (en la récupérant dans un récipient pour un usage autre qu’alimentaire) », et enfin de « faire bouillir l’eau pour des usages alimentaires (boisson, cuisine) dans la première demi-journée suivant la remise en eau ».

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes