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Les blouses blanches de Mayotte continuent de crier leur colère

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Alors qu’associations et syndicats de police s’inquiétaient le mois dernier des conséquences sanitaires qu’impliquait la réouverture du centre de rétention administrative, les derniers ours viennent leur donner raison. Plusieurs cas de coronavirus y ont en effet été détectés, sans que les mesures nécessaires à contenir la propagation du Covid-19 ne soient prises.

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Jérémie Gallon, comme des dizaines de membres du corps médical a pris la décision de venir prêter main-forte au CHM. Mais comme des dizaines de ses confrères ou collègues, il a d’abord dû, avant de partir “au front” contre la crise sanitaire, affronter “ce que l’administration peut faire de pire”. Récit d’un voyage en absurdie.

 

Le ton est monté entre l’intersyndicale et la hiérarchie hospitalière à Mamoudzou, ce mardi, sur fond de tensions liées à l’insécurité. Conséquence, une réunion de médiation est prévue ce mercredi matin entre des représentants de l’intersyndicale des agents du Centre hospitalier de Mayotte (CHM) et le directeur adjoint, Christophe Blanchard, pour tenter d’éteindre les braises d’un feu qui couve depuis longtemps.

Mayotte a encore en mémoire les images d’une marée de blouses blanches (roses et bleues aussi), déferlant devant les locaux de la préfecture à Mamoudzou et Dzaoudzi, le mois dernier, pour crier leur ras-le-bol face à la violence gratuite et aux caillassages dont sont victimes certains de leurs collègues. Un agent du centre hospitalier de Mayotte (CHM), membre du syndicat Force Ouvrière (FO), dénonce un statu quo malgré tous les efforts déployés par le préfet de Mayotte pour ramener la situation à la normale. « Absolument, rien n’a changé. A présent, c’est tous les jours que les bus transportant nos collègues de travail sont caillassés entre 17h et 20h. Cela s’opère quasi quotidiennement aux mêmes endroits, Majicavo et Tsoundzou. La présence des escortes de gendarmerie semble attirer les petits voyous, nullement inquiets, et qui attendent impatiemment l’arrivée des bus. Il y en marre ! Une poignée de gamins imberbes n’a pas à dicter sa loi à une majorité de travailleurs et travailleuses. » À la suite d’un énième caillassage, lundi soir, les esprits se seraient échauffés au sein des agents hospitaliers qui sont depuis passés du droit de retrait à la grève. Il faut dire que face à la persistance de ces agressions physiques et morales contre les agents du CHM, les avis sont de plus en plus partagés parmi les grévistes. Il y a d’abord les partisans d’une montée en puissance du mouvement et ceux qui estiment qu’il faut, à un moment donné, savoir lever une grève. Mais par les temps qui courent à Mayotte, la montée des tensions forme encore la tendance dominante. Se rajoute à cela l’immission du mouvement des Femmes leaders et des collectifs très en vue depuis le début de l’opération Wuambushu.

Un mélange des genres

« Aussi précieux que fut leur soutien au commencement de cette affaire, force est de constater aujourd’hui qu’elles se mêlent de tout, poussent tout à l’extrême, avec la fermeture la semaine dernière du dispensaire Jacaranda. Conséquence, des pathologies que nous croyons aux oubliettes réapparaissent, des maladies gastriques et intestinales complexes se multiplient en ce moment et provoque un engagement des services d’urgences. » Une complexité qui pourrait être conjuguée par la réouverture du dispensaire Jacaranda, mais que les collectifs continuent de bloquer. Une situation qui serait, selon certaines sources internes convergentes, encouragée par des agents hospitaliers partie prenante aussi bien dans les syndicats intramuros que les mouvements d’activistes. « Ce mélange des genres dessert notre cause. Nos collègues en cause le savent bien, mais ils n’en ont cure », remarque notre source syndicale anonyme. Ce qui aurait mis le feu aux poudres, mardi matin, ce sont des propos jugés déplacés de la part de Aynoudine Salimé, le directeur de soins, qui aurait lancé à l’adresse de ses collègues grévistes : « on en a marre de vos bêtises ». Le personnel hospitalier en colère en veut au préfet Thierry Suquet de ne pas avoir tenu sa promesse à son égard, celui de réunir rapidement l’ensemble des protagonistes de cette crise après leur descente dans la rue au début du mois dernier. « C’est le silence radio depuis le passage du ministre (N.D.L.R. Philippe Vigier, ministre délégué aux Outremer) à Mayotte il y a quelques jours », soutient notre interlocuteur.

Une réunion de la dernière chance doit se tenir ce matin avec le directeur adjoint du CHM, Christophe Blanchard, pour tenter de ramener la situation au calme, alors même que nombre de cadres syndicaux se trouvent actuellement hors territoire, pris dans des rencontres nationales du syndicat FO.

Un nouveau président pour la commission médicale

C’est dans cette ambiance particulière que nous apprenons un changement intervenu à la tête de la commission médicale d’établissement (CME) au CHM il y a quelques jours seulement. Le docteur Pierre Millot (médecin gastrologue, chef du service médicine), parti à la retraite, a été remplacé, temporairement jusqu’en février 2024, par un jeune confrère, le docteur Soumeth Abasse, (pédiatre), lequel aurait été préféré par ses pairs chefs de pôles et services, au docteur Abdourahim Chamouine (chef du pôle néo-natalité), autre médecin pédiatre au CHM.

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