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Élevage | « Mon pouleti » : une marque 100% mahoraise

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Initié par un appel à projet en 2015 de la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF), la marque de volailles fraîches élevées à Mayotte « Mon Pouleti » a été officiellement lancée ce mercredi lors d’une présentation au restaurant l’Orient Express à Kawéni. Un abattoir moderne de 1 300m² et d’une capacité de 5 000 volailles devrait voir le jour à l’horizon 2020 à Kahani.

L’élevage local, un levier pour le développement économique des zones rurales. Ce mercredi avait lieu le lancement officiel de la marque de volailles fraîches élevées à Mayotte « Mon Pouleti ». Lancé en 2015 après un appel à projet de la DAAF (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), l’atelier agroalimentaire du lycée professionnel agricole de Coconi, le groupement d’agriculteurs AEM (Agri évolution maoré) et l’entreprise Ekwali se sont réunis pour aboutir à la création d’une marque et d’un logo fin 2016. 

« Nous avions une production irrégulière et non productive avec 20 tonnes de poulets à l’année alors que l’abattoir pourrait en produire jusqu’à 100 tonnes. L’objectif était d’élaborer plus précisément la production pour avoir une organisation plus équilibrée et pérenne. Nous avons donc décidé de former un organisme de développement agricole (AVM : Abattoir de volailles – Mayotte, ndlr) de la filière volaille de chair à Mayotte », a expliqué Elhad-Dine Harouna, président d’AVM et éleveur. En 2016, le marché du poulet de chair sur le territoire était déséquilibré avec un taux d’approvisionnement par la production locale d’à peine 1%. Actuellement, les importations en produits de volailles surgelées représentent près de « 13 000 tonnes par an », alors que la production locale n’est « que » de 100 tonnes chaque année. « Les consommateurs n’avaient d’autres choix que d’acheter du poulet importé et congelé. Aujourd’hui, il y a un véritable enjeu pour la production mahoraise. Il était important d’augmenter les circuits alimentaires de proximité », a souligné Guillaume Rubin, directeur d’AVM. 

Aucune rupture de stock depuis le début d’année 

Les missions principales d’AVM sont l’accompagnement technique des éleveurs, la centralisation des abattages et la commercialisation, la modernisation des bâtiments ou encore la valorisation de la production locale. Pour le moment, AVM, qui compte sept salariés et un directeur général, travaille avec onze éleveurs mahorais –  tous indépendants – possédant des exploitations de petites et moyennes tailles et majoritairement implantés dans le sud et le centre de l’île. 

« Depuis le 1er janvier, nous sommes à 58 tonnes de poulet et nous espérons passer le cap des 70 tonnes à la fin de l’année », a annoncé Rémi Delassus, coordinateur du projet au sein d’AVM. Et d’ajouter : « Grâce au développement de l’activité, aucune rupture de stock n’est à déplorer depuis le début de l’année. Les exploitations sont réduites pour augmenter la qualité des produits ». D’ici 2025, « Mon Pouleti » pourrait embaucher entre 80 et 100 personnes et travailler avec près de 30 éleveurs, c’est en tout cas le souhait du directeur d’AVM. 

Un nouvel abattoir

Fin 2017, la société a investi dans un camion frigorifique et dans du matériel de conditionnement des volailles. Pour autant, l’entreprise n’est actuellement pas en mesure de répondre à la forte demande de consommation de la population du 101ème  département français – très friande de Mabawas – ainsi qu’au développement du marché des poulets découpés. Pour y remédier, AVM a décidé de créer « un abattoir moderne » à Kahani. Les travaux débuteront dans le courant de l’année 2019 pour s’achever à l’horizon 2020. 

« Nous avons eu le permis de construire en juillet dernier », s’est félicité Rémi Delassus. Avec ce nouvel outil de production, l’organisme pourra prétendre à l’abattage, à la découpe, à la transformation et au conditionnement des volailles et dès lors, suivre l’évolution de la demande. Il permettra aussi de débuter la vente de charcuterie. D’une superficie 1 300m² pour une capacité de 5000 volailles, un magasin sera aussi construit pour effectuer de la vente sur place et « toucher le plus grand nombre ». 

Deux qualités de poulet 

Fin 2016, le groupement de professionnels AVM avait validé deux cahiers des charges pour régir deux modes d’élevages différents, donnant ainsi naissance à deux types de poulets commercialisés. De ces deux produits de « Mon Pouleti », le plus vendu est « incontestablement » le « Classique ». Élevé pendant 56 jours et pesant entre 1.1 et 1.4 kilo, il est vendu entre 7 et 8.50 euros le kilo à Mayotte. Le second se démarque du premier par sa qualité de production. En effet, il est élevé en plein air pendant 80 jours et fait entre 1.6 et 1.9 kilo. De « Qualité supérieure », les commerçants peuvent le vendre jusqu’à 9.50 euros le kilo. Mais la marque commercialise également des morceaux plus humbles, comme les abats. Tous ces produits se retrouvent dans les restaurants, snacks, pizzerias mais aussi, « de façon plus occasionnelle », dans la cantine du lycée de Sada.

 

 

 

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