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Patrimoine mahorais : les Salama Djéma et le S 201 voguent vers un nouvel avenir

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

C’est un bout du patrimoine maritime de Mayotte qui est mis aux enchères. Les barges Salama Djéma I et II ainsi que le S 201 pourraient en effet être vendues le 15 juin prochain, date de la fin des enchères, si toutefois les ventes ont fonctionné. On le souhaite en tout cas, compte tenu des nombreuses possibilités qu’elles offrent. Et si elles servaient à toute autre chose, mais au service du territoire ? 

Certains l’ont imaginé plusieurs fois : une ancienne barge réaménagée en bar-restaurant amarrée à quai ou capable de se déplacer en divers points de l’île. Le salon passager inférieur pourrait accueillir un bar et un espace d’exposition et de concert. Le salon supérieur servirait pour sa part de salle de restauration. Quant à la plate-forme mobile, équipée de garde-corps, elle permettrait d’agrandir l’espace, offrant une vue sur le lagon. Charmeur, non ? Et ce n’est là qu’une idée parmi d’autres. Cela sera-t-il possible un jour ? Difficile à dire à l’heure actuelle, mais le conseil départemental de Mayotte a mis en vente aux enchères les Salama Djéma I et II ainsi que le S 201 sur une délibération datant de décembre dernier. Si l’épidémie de Covid-19 les a fait passer inaperçu, lesdites enchères sont toujours en cours… jusqu’au 15 juin à midi. Autant dire que ceux qui sont intéressés doivent rapidement étudier leur projet, ficeler leur dossier, et faire leur proposition. 

Construit en 1987, le Salama Djéma I embarque, à l’époque, 319 passagers et 6 véhicules légers. Le navire possède des propulseurs ainsi que des circuits électriques et électroniques neufs. Seule ombre au tableau : des circuits d’incendie et d’assèchement à revoir complètement. Son prix estimé en l’état est de 300.000 euros, sachant que le chantier naval de l’océan Indien prévoyait un devis de 350.000 euros pour finir les travaux, avec un passage en cale sèche de deux semaines. 

Son petit frère, le Samala Djéma II, voit lui le jour en 1992 et peut accueillir autant de monde que son aîné. Il exige le remplacement de la ligne d’arbre bâbord, un traitement anticorrosion général et un carénage, mais il ne nécessite pas de permis pour naviguer. Si le navire a besoin d’un bon entretien en profondeur, il est considéré comme simple et efficace, il accuse un taux de panne extrêmement bas et il possède l’avantage de ne pas consommer à outrance. Sa mise à prix est de 250.000 euros. Prendre en considération un passage obligatoire d’un mois au bassin pour réaliser les travaux, pour la modique somme de 150.000 euros, main d’œuvre et fournitures comprises. 

Dernier lot : le S 201, dont la construction remonte à 1989. Capable de porter un maximum de 200 tonnes sur le pont, il ne transporte, à l’inverse des deux autres, que 16 personnes. Si le service de transport maritime (STM) considère son état général comme bon, le bateau présente une liste de travaux longue comme le bras, dont le coût oscille aux alentours de 300.000 euros, avec un délai de quatre semaines en cale sèche. Un montant auquel il faut au minimum ajouter 200.000 euros pour se l’accaparer, avec en bonus deux propulseurs hydrauliques neufs en échange de 50.000 euros… 

Mais alors pourquoi le Département souhaite-t-il se débarrasser de ces monuments marins ? Tout simplement parce que la collectivité a réussi à moderniser sa flotte, avec les arrivées de Polé et de Karihani. “Ils ne correspondent plus aux types d’exploitation par rapport aux amphidromes actuels. Par exemple, les anciens navires n’avaient qu’une seule porte”, nous précise-t-on. Si vous êtes toujours tenté par cette aventure flottante, il ne vous reste plus que quelques jours pour déposer une offre à la hauteur des attentes du conseil départemental, qui “se réserve le droit de refuser la vente si le montant proposé est trop éloigné de la valeur réelle”. Alors, dépêchez-vous, car selon nos informations, plusieurs clients potentiels se sont déjà présentés pour montrer leur intérêt !

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