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19/09/2008 – GTHN – « Nous avons décidé de ne pas parler des questions qui fâchent »

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

"Les discussions ont été cordiales et franches, et c'est un message d'espoir pour l'avenir de nos populations, avec la perspective concrète d'un accord entre les deux Etats avant la fin de l'année". Philippe Leyssenne, ambassadeur de France délégué à la coopération régionale dans la zone de l'océan indien, a semblé très optimiste quant à l'évolution des négociations bilatérales entre la France et les Comores sur les deux dossiers que sont la coopération régionale et la circulation des biens et des personnes.
Le nouveau préfet Denis Robin a constaté que les travaux du GTHN permettront de "régler des problèmes humains difficiles" concernant l'immigration clandestine et que "le développement des flux économiques entre les îles peut être une solution aux problèmes d'approvisionnement avec des produits agricoles à moindre coût pour les Mahorais et des débouchés commerciaux pour les producteurs comoriens". Une démarche que Mohammed Soihili, chef de la délégation comorienne, a qualifiée de "gagnant-gagnant", soulignant que "dans le cadre globalisé actuel, l'avenir est aux grands ensembles économiques".
M. Soihili a affirmé que "ces négociations tracent une perspective vers l'avenir et non plus vers le passé avec des diatribes lancées aux uns et aux autres". Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général, était ravi que les élus mahorais participent aux débats et a déclaré que "d'une manière implicite, on s'est reconnu en entités différentes. Nous avons pu aborder le problème de la circulation des personnes d'une manière franche et loyale, sans arrière-pensée. Je me réjouis qu'ils n'ont pas remis en cause le choix des Mahorais et leur avenir institutionnel". Pour M. Douchina, les différents échanges dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la culture ou de l'économie, qui existent déjà de manière informelle, seront grâce au GTHN plus "lisibles et transparents pour nos populations".
Pourtant, quand l'ambassadeur comorien a évoqué "la libre circulation des personnes" une fois l'objectif atteint de réduire l'écart de développement entre les Comores et Mayotte, cette "racine du mal" selon les mots de l'ambassadeur français, M. Douchina s'est porté en faux en déclarant que "faciliter la venue de nos voisins doit être l'occasion de freiner les entrées illégales et d'accompagner de manière digne les clandestins qui sont ici en ce moment".
Interrogé sur la reconnaissance de l'appartenance de Mayotte à la France, l'ambassadeur comorien a livré une réponse très ambiguë : "Nous avons décidé de ne pas parler des questions qui fâchent. Nous devons dépasser cette question de positionnement. Nos deux présidents ont dit qu'au lieu de se battre, il faut contribuer au rapprochement des quatre îles". M. Soihili a fait référence au rapprochement franco-allemand pour soutenir sa position, affirmant qu'il avait "confiance en la créativité de l'homme pour regarder vers l'avenir".

Julien Perrot

Bientôt quatre actions concrètes…

Le quatrième round de négociations en novembre sera l'occasion de la réalisation effective des premières actions, notamment : la réouverture de l'antenne consulaire d'Anjouan, la concrétisation d'une action de formation professionnelle à l'initiative du vice-rectorat de Mayotte, des premiers échanges, notamment de produits agricoles, entre les îles et la signature d'un protocole sur les évacuations sanitaires des Comores vers Mayotte.

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