« On en arrive à un point où on n’accepte tout et n’importe quoi ! » Ce mardi 3 octobre, la CGT Éduc’ Action a appelé le personnel des établissements scolaires à la grève et a organisé un rassemblement devant le rectorat de Mayotte afin de réclamer, entre autres, une revalorisation des salaires de tout le personnel, y compris des AED et des AESH (assistants d’éducation et accompagnants d’élève en situation de handicap), des infrastructures adaptées, de l’eau potable et des solutions concrètes contre l’insécurité.
« Ajoutez à cela que certains ne sont même pas payés », dénonce Bruno Dezile, secrétaire général du syndicat. Des difficultés, Harmine, professeur d’anglais au collège de Doujani, en a. « Je n’ai pas reçu d’indemnités depuis janvier. Heureusement que j’ai la chance de pouvoir emprunter de l’argent à ma famille et qu’il y a mon conjoint, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde », déclare celle qui est venue manifester devant le rectorat. Elle précise qu’elle n’a pas eu de salaires en juillet et septembre, mais simplement un acompte.
Depuis le mois de janvier 2024, la gestion des paies se fait à La Réunion via un nouveau système, mais celui-ci comporte encore des lacunes. La CGT Éduc’ Action a été reçue à 11h par le recteur. Le syndicat a présenté ses revendications et le recteur a indiqué qu’il allait les faire remonter au ministère de l’Éducation nationale.