Dans un communiqué envoyé dimanche soir, la SGEN-CFDT Mayotte apporte son soutien et se déclare solidaire de la communauté scolaire du lycée Gustave Eiffel de Kahani qui subit « depuis longtemps les violences grandissantes qui secouent l’île ». Selon le secrétaire général, Yacouba Galledou, la tension, les difficultés d’accomplir leur mission, les risques physiques réels, les atteintes psychologiques que les personnels doivent affronter tous les jours « minent leur résilience et la confiance en l’institution ». « Aucune action des pouvoirs publics ne montre son efficacité à défaut de moyens conséquents. La surpopulation scolaire aboutit évidemment à des concentrations de jeunes issus de secteurs déjà en conflit. Les violences de certains jeunes, guidés par de vrais voyous au sein des établissements, constitués en bandes de leurs villages sont couvertes et aidées par une partie de leurs camarades. » Dans ces conditions, les droits de retrait déposés par le corps enseignant du lycée sont légitimes aux yeux du syndicat et « ne pourront trouver de fin que si des gestes forts sont engagés par la préfecture, accompagnée du rectorat ».