Après des années de déboires, l’aviation civile malgache s’apprête à prendre un nouvel élan. Pour faire face aux innombrables interdictions de dessertes de certains pays qui frappaient Air Madagascar et sa filiale lowcost Tsaradia, l’État malgache s’est doté ces derniers mois d’une nouvelle compagnie aérienne, « Madagascar Airlines ». Sa direction a annoncé, mercredi, à la presse qu’elle vient d’obtenir son certificat de transporteur aérien (CTA) et sa licence d’exploitation. Une étape supplémentaire qui a son importance puisque la compagnie utilisait les certifications d’Air Madagascar et de Tsaradia à travers un contrat de location-gérance pour opérer ses vols domestiques, régionaux et internationaux. Un communiqué de la compagnie précise que « grâce à ces certificats de reconnaissance internationale, Madagascar Airlines desservira avec assurance et fierté les huit principaux internationaux de la Grande île, en plus des lignes régionales et européennes déjà acquises ». Ses dirigeants se donnent un délai de trois ans pour en faire une compagnie rentable, autofinancée et autonome en termes de besoin de financement. Pour y arriver, la direction de Madagascar Airlines (avec l’appui des autorités nationales) entend parcourir certaines étapes, notamment, le renforcement de sa flotte, la modernisation de son système de vente et une bonne gestion des tarifs. Deux vols vers Mayotte sont prévus, au départ d’Antananarivo et Majunga.