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Unicef : inquiétude sur les droits de l’enfant à Mayotte

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Avant la prochaine audition de la France devant le Comité des droits de l’enfant des Nations unies, l’Unicef France publie ce mardi un rapport sévère sur la situation des droits de l’enfant en France, en abordant dix thématiques dont l’éducation, la pauvreté, la maltraitance ou encore la justice des mineurs. Le document émet une série de 36 recommandations à l’attention des autorités pour faire avancer l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant dans les domaines les plus critiques.

Pour ce qui est de l’Outre-mer, “les disparités géographiques et socio-économiques accentuent les inégalités entre les enfants français ultramarins et métropolitains”, note le texte. “Les situations de pauvreté, connues depuis longtemps malheureusement, y sont particulièrement exacerbées. La question a pris beaucoup plus d’acuité en France depuis la départementalisation de Mayotte (101ème département français), en mars 2011.”

“Situation particulièrement alarmante”

L’Unicef France rappelle qu’en 2013, le Défenseur des droits s’était ému, ainsi que de nombreuses associations, de “la situation particulièrement alarmante qui est réservée aux mineurs présents sur le sol mahorais, notamment les mineurs étrangers”. Plus précisément, le rapport relevait ceci, concernant la protection des droits de l’enfant à Mayotte : “Les moyens accordés par le département à l’aide sociale à l’enfance sont, en outre, très insuffisants au regard des actions devant être engagées. Le budget ASE (Aide sociale à l’enfance) est, en effet, de l’ordre de 2% contre 55% à 60% pour les autres DOM.”

Pour remédier à ce problème l’organisme suggère dans sa recommandation numéro 23, de “faciliter et encourager la création d’établissements de l’Aide sociale à l’enfance ou habilités au titre de l’Aide sociale à l’enfance sur l’île de Mayotte afin de répondre en partie à la situation de détresse criante des enfants et adolescents isolés”. Enfin, elle recommande de “procéder à l’installation d’une conférence permanente des droits de l’enfant sur l’île de Mayotte et au déploiement d’une mission d’appui tel que demandé par le Défenseur des droits”, conclut le rapport.

“En métropole, le poste ASE est le 3ème des dépenses d’action sociale avec 102 euros par habitant. Pour Mayotte, avec un même ratio pour 212 645 habitants, le budget devrait être de 21 millions d’euros or il n’est que de 1,8 million (chiffre non stabilisé)”, note le document.

L’Unicef souligne en outre qu’en 2014 un sénateur de Mayotte avait expliqué lors d’un débat parlementaire qu’il n’existe aucun établissement consacré à la protection de l’enfance pour une mise à l’abri des enfants dans des situations extrêmes, et que le seul foyer de l’île, qui ne compte que sept places, est dédié à l’enfance délinquante.

Aucun progrès

Le Défenseur des droits a proposé “l’installation d’une conférence permanente des droits de l’enfant sur l’île de Mayotte, associant l’ensemble des acteurs publics et associatifs”, relève encore le rapport, et “le déploiement, à compter pour une durée déterminée, d’une mission d’appui composée d’agents publics volontaires pour mettre en oeuvre ces objectifs.” Au mois de février 2015, l’Unicef France ne constatait aucun progrès sur le sujet, déplore le texte, dénonçant “une situation horsnorme des enfants de Mayotte (qui) ne peut perdurer entre immobilisme et indifférence”.

Source : Outre-mer 1re

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