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31/08/2010 – Politique : Election cantonales

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e mois de mars 2011 rentrera à coup sûr dans l’histoire de Mayotte. Après les élections cantonales, l’assemblée érigera le département de Mayotte. Le rêve de beaucoup d’anciens deviendra réalité, mais pour les élus en place il faudra se retrousser les manches pour gagner les nombreux défis que Mayotte devra affronter. Le premier d’entre eux sera de finaliser les outils permettant la levée de taxes locales.

Il faudra également préparer l’entrée de notre Collectivité au sein des régions ultrapériphériques européennes et accompagner le développement économique de l’île. Ce scrutin de 2011 sera le premier dans lequel les nombreux partis seront vraiment jugés sur un projet (du moins faut-il l'espérer) autre que la départementalisation, enfin acquise.

Chacun d'entre eux pourra tester son poids électoral au sein de la société mahoraise. Il est pratiquement certain qu’aucun d'entre eux ne pourra, sauf miracle, former une majorité à lui tout seul. On se dirige donc vers une majorité “macédoine”, terme utilisé par les détracteurs de la majorité présidée par Ahamed Attoumani Douchina, car composée de partis hétéroclites (UMP, Nouveau Centre, PS).

En effet, l’UMP qui a le nombre de conseillers le plus élevé (8) doit en renouveler 5. Parmi eux figurent notamment le président actuel Ahamed Attoumani Douchina (Kani-Kéli) et son 3e vice-président Hadadi Andjilani (Ouangani). Il semblerait que l’UMP soit partie pour présenter un candidat dans chaque canton renouvelable. Il faudrait donc un véritable miracle (gagner 7 sièges) pour que l'UMP forme à elle toute seule une majorité avec les 3 conseillers élus en 2008 (Zaïdou Tavanday, Assani Ali et Ali Bacar).

"Nous sommes résolument à droite et notre objectif est de diriger le conseil général. Nous voulons montrer aux petits partis (NDLR : la Fédération des partis progressistes) que nous sommes là pour préparer la destinée de Mayotte", assène fermement Ali Souf, secrétaire départemental de l'UMP. Du côté du Nouveau centre, le discours est similaire, à une nuance près : le parti se dit ouvert à toute discussion quelle que soit la formation politique, à condition que l'intérêt supérieur des Mahorais prime.

"Nous sommes un parti de centre droit et nous voulons peser au conseil général pour être des partenaires respectés et respectables. Nous voulons mettre fin aux monopoles et développer une économie de marché à visage humain", explique pour sa part M'hamadi Abdou "Alain", délégué départemental du NC. Avec 4 élus pour l'instant, le NC doit remettre en jeu les sièges d'Alain (Bandraboua) et de Madi Chanfi Ahamada (M'tsangamouji) qui ne se représente pas. L'objectif est d'une part d'accroître le nombre de conseillers et une fois dans la majorité de sortir la CDM d'une situation budgétaire déficitaire. Le NC devrait investir des candidats partout sauf à Pamandzi, Kani-Kéli et Ouangani.

Les progressistes (PSM, PCRM, MPM, Alliance, Verts, Union du renouveau, Modem, Néma) ont pris l'engagement de ne pas partir en ordre dispersé en ne présentant qu'un seul candidat par canton. Le pari semble difficile à tenir, mais on devrait en savoir plus à la fin du mois de septembre. D'autant plus que le Néma de Saïd Omar Oili ne semble plus être sûr de faire partie de cette coalition ayant pour but de barrer la route de l'hémicycle Bamana à l'UMP.

S'il y a une formation qui a tout à gagner de ce scrutin, c'est le MDM. Ayant élu 5 conseillers en 2004 et 2008, le MDM a vu tous ses élus lui tourner le dos. Aujourd'hui, l'objectif est de réintégrer le conseil général avec des personnes "sûres". Les efforts se feront sur 5 cantons uniquement, avec pour tête d'affiche Daniel Zaïdani (militant de l'association Oudaïlia haqui za Mmaoré) à Pamandzi, Darcaoui Toiliha (suppléant du sénateur Giraud) à Bandrélé et Abdourahamane Ravoay à Kani-Kéli.

Le PS est quant à lui en pleine crise de leadership. Malgré ses succès en 2008 (deux conseillers généraux élus, la mairie de Tsingoni arrachée à l'UMP) le parti semble faire du surplace. Récemment, le maire de Bandraboua (bastion du PS à Mayotte), Fahardine Ahamada s'était plaint du manque d'action du parti et reproche à Ibrahim Aboubacar de ne pas jouer son rôle de secrétaire général. Y aura-t-il une réconciliation ou le parti implosera-t-il comme en 2002 avec la candidature dissidente de Raos aux législatives ? Seul l'avenir nous le dira.

 

Faïd Souhaïli

 


 

Les cantons renouvelés en 2011

Cantons

Conseiller général actuel

Partis et candidats déclarés

Kani-Kéli

 

Ahamed Attoumani Douchina (UMP)

UMP

MDM (Abdourahamane Ravoay)

Koungou

Hariti Bacar (UMP)

UMP

PSM

NC ?

Bandrélé

Mustoihi Mari (Modem)

Modem

UMP

MDM (Darcaoui Toiliha)

NC

M'tsangamouji

Madi Chanfi Ahamada (NC)

NC ?

UMP

Chiconi

Ishaka Ibrahim (UMP)

UMP

NC

Ouangani

Hadadi Andjilani (UMP)

UMP

 

Bandraboua

M'hamadi Abdou (NC)

NC (M'hamadi Abdou)

MDM (Rahania Madi)

UMP

PS ?

Pamandzi

Fadul Ahmed Fadul (UMP)

UMP

MDM (Daniel Zaïdani)

Chirongui

Ali Halifa (élu sous l'étiquette MDC)

 

 

 

Comment les partis choisissent les candidats ?

En ce qui concerne les grosses formations (UMP, MDM, Nouveau centre) la procédure de désignation des candidats est stricte. Cette année, les partis tiennent plus que tout à éviter les candidatures dissidentes. Aussi, il revient aux sections communales de désigner leur candidat, soit par un vote des adhérents, soit par désignation du bureau. "On ne fait que valider les propositions des sections locales", expliquent d'une même voix Ali Souf secrétaire départemental de l'UMP et Ali Mohamed, secrétaire général du MDM.

Par le passé, certains candidats avaient rouspété contre le favoritisme exercé par l'état-major territorial au sein des sections communales. Si certains élus ne sont pas désignés par leur section locale, ils pourraient tenter néanmoins l'aventure sans l'investiture de leur parti. Mais dans ce cas-là les risques de défaite sont accentués.

Pour les autres partis, notamment les progressistes, la logique voudrait que chaque leader se présente dans son fief (Raos à Koungou, Alidina à M'tsangamouji, Kamal Ibrahim à Chirongui) et qu'un arrangement soit trouvé dans les autres cantons.

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