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09/10/2009 – Ce que j’en pense

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} Mamoudzou, les commerçants sont allés taper cette fin de semaine à la porte du maire. Il leur a proposé de les rencontrer jeudi prochain. Peut-être sera-t-il sur l'île, peut-être en déplacement… Au port de Longoni, les bateaux attendent plusieurs jours à l'ancre, que la place se libère. Ca coûte à l'armateur, donc à l'importateur, donc aux clients que nous sommes tous, près de 50.000 € par jour, comme la semaine dernière ! Et au bout de quelques jours, certains navires font même demi-tour, prévoyant de revenir plus tard. Le prochain navire important est attendu le 21 octobre. Nous connaitrons peut-être de légères pénuries, peut-être pas… Mais le président du conseil général, qui rentre tout juste de Métropole et y repart pour une signature de convention ce lundi, ne devrait pas être gêné. Ce sont pourtant ses services qui auraient du prévoir le mode de gestion du port, il y a des mois, des années !

Et c'est nous qui paierons le surcoût sur les importations. Et c'est nous aussi qui payons les billets d'avion, les indemnités, les véhicules, les factures de téléphone de tous ces élus qui ne sont pas capables d'assurer le bon fonctionnement de nos institutions. Le CDTM coule. Son président, M. Chanfi, décide pourtant, contre vents et marées d'aller à Colmar, dépenser 300.000 euros pour 3 jours !

Le STM coule, les barges s'arrêtent sur le lagon, son président, M. Chanfi, ne prend pas le taureau par les cornes. Tant pis pour les Petit-terriens. Le Contrat de projet n'avance pas au rythme qu'il devrait. Le président de la commission aménagement du conseil général, M. Chanfi, ne s'en préoccupe pas plus que ça. Mais il ne s'agit pas là d'un acharnement. Il s'agit juste d'un exemple. Parmi tant d'autres.

Etre un citoyen engagé en politique est une chose. Vouloir diriger une collectivité, de la taille et avec les défis que doit relever Mayotte est autre chose. Cela nécessite d'abord du courage, mais aussi des compétences de gestion, des hommes et des moyens. Il faut fixer des objectifs, mobiliser les troupes, les tenir en main, les orienter, les rassurer, connaître les bases des règles. Il faut bien sûr des idées, des ambitions, mais aussi une certaine ouverture sur le monde, ses évolutions, ses orientations. Il faut voir loin. Il ne faut pas fuir en déplacement, en mission, quand la maison brûle. Il ne faut pas partir avec le seul radeau de sauvetage quand le bateau coule. Il faut affronter la tempête en tenant fermement la barre.

C'est dans ces moments-là que se révèlent les grands chefs. C'est face à l'adversité, face aux difficultés, face aux enjeux que connaît Mayotte qu'apparaissent les vrais hommes politiques, pas ceux qui se dépêchent de prendre tout ce qu'ils peuvent, le plus vite possible, car ils ont bien compris qu'ils ne seront pas réélus. Pas ceux qui prennent un salaire sans aucune contrepartie, sur les taxes prélevées au port sur toutes les marchandises que nous achetons, si cher.

Je suis un peu inquiet quand je vois ces hommes politiques qui ne semblent absolument pas mobilisés par la situation et les enjeux, mais parlent de frais de mission, alors que le monde sportif et culturel, les entreprises, les services publics qu'ils ont délégués à des associations se délitent. Le Contrat de projet est le plus important dossier des prochaines années pour Mayotte. Il serait temps d'y consacrer les moyens et l'énergie nécessaires pour qu'il démarre vraiment.

 

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

Le journal des jeunes

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