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Le retour des gilets jaunes dans le quartier de la Convalescence à Mamoudzou

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Ce sont des femmes et des hommes exténués par la montée de la délinquance qui se sont réunis ce dimanche matin à la Convalescence. Une trentaine d’habitants de ce quartier situé dans les hauteurs de Mamoudzou a décidé de prendre les choses en main afin d’éradiquer les actes de vandalisme récurrents depuis plusieurs mois. Pour cela, le retour des gilets jaunes semble nécessaire à la cause.

Agressions, cambriolages, incivilités… Il ne fait plus bon vivre dans le quartier de la Convalescence à Mamoudzou. Les résidents manifestent un réel ras-le-bol et ne se sentent plus en sécurité, y compris au sein de leurs propres domiciles. « Depuis quelques mois, on voit des chiens errants, il y a de plus en plus de cambriolages, les voitures sont cassées. Pour ma part, on m’a vandalisée à plusieurs reprises et je dois constamment réparer », dénonce Sanya Youssouf, habitante du quartier depuis plus de 30 ans. Une insécurité qui a des répercussions sur le vivre-ensemble des voisins. « L’ambiance ici est catastrophique, nous ne pouvons plus rester dehors et discuter entre amis. Nous devons toujours nous enfermer chez nous parce que nous avons peur de nous faire agresser », affirme Djadoul Daoud, un jeune du quartier.

Pourtant, il fût un temps où la zone en question était synonyme de bien-être et d’apaisement puisque chacun pouvait vaquer à ses occupations sans crainte de recevoir un jet de pierre, de se faire arracher son sac ou encore d’être cambriolé. « J’habite à la Convalescence depuis 1990. Avant, nous pouvions même dormir les portes ouvertes, nous ne risquions rien », déclare Sanya Youssouf.« L’insécurité a fait son entrée dans ce quartier au début des années 2010, comme sur l’ensemble du territoire de Mayotte. Les agressions se sont multipliées jusqu’en 2018, » lors de la création d’un comité de médiation de sages et de prévention de la délinquance qui a pris l’appellation de gilets jaunes. Chaharoumani Chamassi, président de l’association « 2 mains pour les enfants », en était à l’origine. « J’avais réussi à rassembler 35 associations de la commune de Mamoudzou. Nous avions des bénévoles qui faisaient de la prévention de la délinquance et cela avait permis d’atténuer cette vague de violence », raconte-t-il. Une version confirmée par les habitants du quartier, mais les gilets jaunes ont fini par disparaitre du paysage pour diverses raisons et les malfaiteurs ont aussitôt refait surface.

Le retour des gilets jaunes

À l’issue de la réunion des résidents du quartier de la Convalescence de ce dimanche matin, la décision a été prise ressusciter le comité de médiation de sages et de prévention de la délinquance et par la même occasion les gilets jaunes. « Nous voulons mettre en place ce comité pour surveiller. Les bénévoles feront ce qu’on appelle ORA c’est-à-dire observer, renseigner, alerter. Nous n’allons pas lutter contre la délinquance car il s’agit d’une mission régalienne de l’État, nous nous sommes là pour la prévention. Nous devons faire en sorte pour que les jeunes ne basculent pas vers la délinquance », argumente Chaharoumani Chamassi. Une initiative grandement appréciée par tous les participants qui espèrent retrouver un semblant de vie normale.

Le président de l’association « 2 mains pour les enfants » souhaite rassembler au moins cinquante personnes pour constituer un groupe de bénévoles. Et pouvoir mettre en place les gilets jaunes d’ici la semaine prochaine. « Ce qui m’inquiète un peu c’est l’application sur le terrain. Il ne faut pas être violent. Nous ne sommes pas là pour faire le travail de la police et de la gendarmerie, nous voulons faire de la prévention », insiste-t-il. Un rappel indispensable dans ce contexte où chacun est tenté de se faire justice soi-même.

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