Accueil Blog Page 380

De jeunes talents révélés lors du concours d’arts plastiques de l’association Zangoma

-
jeunes-talents-reveles-concours-arts-plastiques-association-zangoma
L’une des oeuvres du jeune Fazad, qui a remporté le 2ème prix du concours et qui représentera Mayotte au festival d’arts contemporains des Comores en novembre prochain.

Le résultat du concours d’arts plastiques pour les élèves du 2nd degré, mis en place par l’association Zangoma, a été dévoilé ce lundi 20 juin au cours d’un vernissage au collège de Passamaïnty. Trois prix ont été décernés par le jury pour des œuvres collectives d’élèves sur le thème « Nous ; si on parlait du bonheur ». À cette occasion, de jeunes talents ont été révélés et le public a aussi pu admirer des œuvres d’artistes locaux déjà connus sur l’île.

Le jury du concours d’arts plastiques mis en place par l’association Zangoma s’est réuni ce lundi 20 juin dans l’après-midi pour décerner les trois premiers prix aux classes gagnantes. Les œuvres, réalisées par classes, devaient être conçues sur le thème « Nous ; et si on parlait du bonheur ». « Cette thématique englobe tous les aspects de la vie en commun : le rapport entre les sexes, les communautés, les individus, les sociétés… », explique Simon Njami, le directeur artistique du concours. Elle est en outre particulièrement adaptée à la société mahoraise actuelle qui connaît malheureusement beaucoup de tensions entre les différentes communautés vivant sur l’île. En amenant les jeunes à réfléchir sur le vivre-ensemble, l’association Zangoma espère les amener à en faire plus tard des citoyens responsables et…heureux !

Une collaboration avec le Festival d’Arts Contemporains des Comores

La structure travaille en étroite collaboration avec le festival d’arts contemporains des Comores qui se tient tous les deux ans à Moroni. Les professeurs d’arts plastiques ont ainsi sélectionné deux élèves appartenant aux deux premières classes gagnantes pour y participer en novembre prochain. Le premier, un jeune lycéen de Younoussa Bamana, travaille déjà régulièrement avec l’artiste sénégalais Baba N’daye, qui réside sur le territoire depuis 16 ans. L’autre, Fazad, est un jeune talent de 17 ans révélé cette année. Non scolarisé à cause de problèmes de papiers, il a toutefois été repéré grâce à ses dessins et la principale du collège de Passamaïnty s’est engagée à réussir à le faire scolariser dès l’année prochaine.

L’exposition dévoilait également cette année des œuvres de détenus de la prison de Majicavo et, bien sûr, d’artistes locaux tels que Baba N’daye ou Denis Balthazar, plasticien qui s’occupe du festival d’arts contemporains des Comores aux côtés de l’avocate Fatima Ousseni. « Le grand thème directeur du festival est la connaissance de soi, ce que permettent les arts plastiques », affirme cette dernière qui pense également que cette matière est un bon moyen de travailler toutes les autres grâce à la transdisciplinarité : le français, les maths, la gestion de l’espace, etc. Archimède et Fazad constitueront donc l’équipe qui représentera Mayotte au festival de Moroni. Ils seront en concurrence avec de jeunes artistes venus de tous l’océan Indien : les Comores bien sûr, mais aussi La Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles.

Mayotte se dote de sa première fourrière automobile agréée

-
mayotte-premiere-fourriere-automobile-agreee

Le 101ème département dispose enfin de sa première fourrière automobile agréée. Le projet porté par le gérant de la société Caza Pièces Auto apportera un nouveau souffle au département dans la lutte contre la délinquance routière et la préservation de l’environnement. Soutenu par la préfecture, le conseil départemental et les autorités de la sécurité publique, le projet dont le site est implanté à Longoni Vallée 3, est d’ores et déjà opérationnel.

mayotte-premiere-fourriere-automobile-agreeeGérant de la société « CAZA Pièces auto », Moos Boina devient donc le premier gardien de fourrière du territoire grâce un agrément délivré par les services de l’Etat il y a 2 semaines, un sésame indispensable pour exercer cette activité. C’est une première dans notre île qui mérite d’être signalé car le projet participe à la lutte contre la délinquance routière. Es qualité, Moos « est tenu de se conformer aux instructions données par tout officier de police judiciaire dans le cadre de l’enlèvement, la garde, la restitution, l’expertise et la destruction des véhicules qui seront entreposés sur son site de stockage » dans la zone industrielle Vallée 3 à Longoni. Le jeune entrepreneur se dit très reconnaissant à l’égard du Conseil départemental qui a tout de suite saisi l’intérêt de son projet et lui ai attribué le foncier nécessaire à l’installation de ses équipements.

Un Théophane Narayanin pas abattu après son « galop d’essai »

-
theophane-narayanin-pas-abattu-apres-essai
Tandis que Théophane Narayanin passe la soirée avec ses collaborateurs, sa rivale Estelle Youssouffa apparaît à la télévision.

Au QG du candidat surprise de ces élections législatives, l’attitude était plutôt à la résignation qu’à la déception, ce dimanche soir. Le chef d’entreprise, Théophane Narayanin, s’incline face à Estelle Youssouffa en cumulant un tiers des voix (33.4%) dans la première circonscription.

« Elle a plus de 1.000 voix d’écart à Acoua. C’est fini », constate le directeur de campagne de Théophane « Guito » Narayanin. Les résultats d’Acoua et M’Tsamboro viennent de tomber et confirment la tendance observée dès le début de la soirée. Estelle Youssouffa remporte le second tour des élections législatives dans la circonscription du nord de Mayotte. Impassible, en chemise blanche et cravate jaune, le Réunionnais discute avec ses plus proches collaborateurs. Il est 19h40 et il sait déjà qu’il va falloir réagir au sujet de sa défaite dans les urnes. « Ce soir, c’est triste parce des gens qui me soutenaient sont très déçus », déclare-t-il. « La politique, ce n’est pas mon truc. C’est un galop d’essai. »

Une heure avant, sa mine était déjà la même. Soucieux, il vient voir ses soutiens arrivés un par un, au local de campagne situé dans la zone Nel, à Kawéni. « Dis-moi président, est-ce que tu peux garer ta voiture entre les deux autres pour ne pas qu’elle gêne ? » lance-t-il au patron du syndicat des pêcheurs. Ils ne sont pourtant pas nombreux à être venus suivre la soirée électorale auprès du patron d’IBS, une quarantaine tout au plus. Même Cris Kordjee, pourtant sa suppléante, ne passe qu’en coup de vent. À l’extérieur, les mabayas sont cuits au charbon par une vingtaine de jeunes. L’ambiance est plus détendue dehors que dedans. « Guito » reçoit les scores envoyés au fur et à mesure par ses assesseurs. Ils sont compilés par une équipe de campagne réduite dans une grande salle qui sonne un peu creuse.

« Elle s’est beaucoup donnée pendant la campagne »

Alors que la soirée avance, l’un de ses collaborateurs chez IBS estime que c’est du « 50-50 » sans trop y croire. Les scores de Koungou et Bandraboua, c’est vrai, ne sont pas encore connus. Le candidat répète à ses proches qu’il attend beaucoup de ces deux communes, tandis que sa rivale apparaît sur les plateaux de télévision. Les minutes s’égrènent et les estimations ne sont pas bonnes. Même Koungou lui donne un score moins bon qu’espéré (56.6%). L’une de ses soutiens vient pleurer dans ses bras. « Elle s’est beaucoup donnée pendant la campagne », explique-t-il. Les résultats officiels tombent. Théophane Narayanin ne sera pas élu député. Quelques applaudissements viennent saluer une campagne menée en quatrième vitesse, puisqu’il s’est présenté un mois seulement avant le premier tour des élections. Outre sa résignation en voyant des résultats « qu’il n’explique pas », le perdant se montre encore combatif. S’il promet qu’il ne se représentera pas à l’avenir, « pas pour être maire, encore moins pour les législatives », il en fait d’autres pour l’avenir. « Je me sens libre pour continuer la bataille, avec ou sans mandat, contre la vie chère », annonce-t-il, preuve que le chef d’entreprise ne veut pas s’arrêter à cet échec.

Un discours qui laisse ses partisans optimistes alors que tout le monde s’est désintéressé de la télévision donne les derniers résultats de cette élection.

Une convention entre EDM et l’union départementale des centres communaux d’action sociale

-

Dans le cadre de leurs actions de solidarité, EDM et l’union départementale des centres communaux d’action sociale de Mayotte ont signé ce vendredi une convention de lutte contre la précarité énergétique. Ce dispositif répond à des enjeux d’accompagnement de proximité et d’équité sociale.

Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou et président du CCAS de la ville chef-lieu, a co-signé cette convention afin d’inscrire la commune dans cette démarche. À travers cette collaboration, il s’agit d’accompagner financièrement les personnes en situation de précarité dans le règlement de leurs factures d’électricité. L’objectif est de prévenir les interruptions de fourniture d’électricité et permettre aux familles en difficulté de vivre dignement. Avec l’accompagnement du CCAS, EDM s’attache à informer et sensibiliser les familles à la maitrise de la consommation énergétique et à encourager l’utilisation des chèques énergie.

Casting pour un court-métrage de fiction professionnel

-

Dans le cadre d’un court-métrage de fiction professionnel dont le tournage est prévu en juillet 2023 à la fois à Mayotte et en métropole, Gammes Couleurs Production cherche trois actrices et deux acteurs noirs ou métisses entre 18 et 30 ans. Une phase de présélection des candidats est organisée à Mayotte par l’association La Plancha De Tu Madre.

Les personnes présélectionnées seront ensuite invitées à une masterclass gratuite organisée par le pôle culture du centre universitaire de formation et de recherche, intitulée « travail de l’acteur devant la caméra » en novembre avec un acteur aguerri du cinéma français qui permettra l’attribution définitive des rôles. Quelle que soit votre expérience, n’hésitez pas à postuler, si vous êtes retenus pour la masterclass, cela constituera une première ou nouvelle expérience.

Si vous êtes intéressé, envoyez une lettre de motivation, un CV, une photo de visage et en pied, ainsi que tout contenu visuel attestant d’une expérience théâtrale ou audiovisuelle de votre part, avant le 26 juin à l’adresse laplanchadetumadre@gmail.com.

Air Austral renforce son programme de vols de et vers Madagascar

-

Après deux années marquées par une crise sanitaire inédite, Air Austral reprend progressivement la desserte de son réseau régional. À compter de ce mois de juin, la compagnie aérienne renforce fortement son programme de vols entre La Réunion et Madagascar. Avec l’accord de son autorité de tutelle et l’aviation civile malgache, Air Austral est heureuse de pouvoir aujourd’hui proposer un programme plus diversifié, en reprenant ses vols de et vers Tamatave et Diego Suarez et en augmentant fortement ses fréquences de et vers Tananarive. La reprise de la desserte de la province malgache permet à la compagnie de répondre à une importante demande de sa clientèle, mais également de ses partenaires et acteurs du tourisme.

Air Austral espère pouvoir prochainement proposer la desserte de Tuléar et Fort Dauphin, dès obtention du feu vert des autorités malgaches, ce qui permettra à la compagnie de disposer à nouveau d’un beau réseau de/vers Madagascar.

Cette approbation du gouvernement malgache en faveur d’Air Austral est une nouvelle réjouissante qui permet à la compagnie de revenir progressivement à son programme des vols nominal de la période d’avant la crise sanitaire. Réunion-Tananarive : cinq fréquences hebdomadaires du 13 au 26 juin et sept fréquences hebdomadaires à partir du 27 juin ; Nosy Bé : jusqu’à quatre fréquences par semaine ; Tamatave : deux fréquences hebdomadaires à partir du 28 juin ; Diego : une fréquence hebdomadaire à partir du 27 juin

Tous ces vols seront opérés au moyen des Airbus A220-300 de la compagnie, appareils aux performances énergétiques inégalées, réduisant fortement les émissions de CO², au confort renouvelé. Les pistes des aéroports de Tamatave et de Diégo Suarez nécessitent encore des travaux pour permettre l’accueil d’appareils moyens porteurs comme l’A220-300. En attendant, pour répondre à une forte demande de la clientèle, Air Austral affrétera un ATR72-600 à la compagnie Ewa-Air pour desservir ces deux destinations.

Le service des urgences du CHM en travaux

-

Dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge des usagers, le centre hospitalier de Mayotte fait l’objet de travaux de rénovation jusqu’en février 2023. La phase une débutera ce lundi 20 juin pour une durée de six semaines et concernera le rafraîchissement des urgences. Une salle d’attente et un espace d’accueil seront ainsi aménagés à l’extérieur du bâtiment. Une signalétique spécifique sera mise en place afin de vous orienter de manière optimale. Durant cette période, le service des urgences continuera de prioriser les urgences vitales. L’accueil des usagers sera impacté par des délais d’attente rallongés. Il est recommandé de contacter le Samu Centre 15, avant de se déplacer. À terme, le service des urgences du CHM offrira un meilleur accueil à ses usagers et optimisera les conditions de travail des professionnels de santé.

Sport : réception des sportifs au conseil départemental

-

Pour saluer les performances des sportifs mahorais, le conseil départemental, représenté par Zouhourya Mouayad Ben, la 4ème vice-présidente en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, a reçu plusieurs disciplines, ce samedi 18 juin, en présence de El Anrif Hassani, président de l’office départemental des sports et la conseillère départementale Laini Abdallah Boina Moeva.

Ont tout d’abord été accueillis les Vautours Club de Labattoir, équipe masculine 4ème des finales de National 3, qui ont d’ailleurs disputé le jour même un match contre l’équipe d’Étoile bleue de Kawéni pour la finale de la coupe de Mayotte. Puis la sélection inter-comités U14 de handball qui a concouru brillamment à Bourges dans le Cher. Et, deux handballeuses qui intègrent le pôle espoir de La Réunion en sport étude, Akima Dahalani et Youna Pivot. Ensuite, la jeune karatéka, Mansara Abdou, 3ème au Championnat de France le 30 avril dernier et championne de la coupe de France le 4 juin dans la catégorie des moins de 40 Kg. Enfin, les deux jeunes footballeurs retenus au Pôle Espoir à La Réunion, Muhamad Mikidadi club de Shingabwé et Naysse Ali Charif de l’école de foot du Nord.

La vice-présidente a souligné l’accompagnement du conseil départemental pour le mouvement sportif, « un soutien financier et logistique qui est au cœur de notre projet pour Mayotte. Nous avons tous en tête un grand rendez-vous : celui des Jeux des Iles 2027 de Mayotte pour lesquels nous souhaitons être au rendez-vous, même si d’ici là, il y a ceux de 2023 à Madagascar, et que d’autres échéances nous attendent ». Elle a tenu aussi à féliciter les ligues, les clubs, les supporters, les bénévoles, les coachs, les parents, le public, qui contribuent à ces brillants résultats.

Estelle Youssouffa élue députée de la première circonscription de Mayotte

-
estelle-youssouffa-elue-deputee-premiere-circonscription-mayotte

Apparue en 2018 dans le paysage politique mahorais, Estelle Youssouffa, ancienne journaliste, a été élue députée de la 1ère circonscription de Mayotte ce dimanche 19 juin 2022. Écrasant son rival Théophane Narayin à 66.6 % contre 33.4%, la pasionaria mahoraise porte sur ses épaules la lourde charge de l’espoir des habitants de Mayotte de voir enfin un changement, notamment en termes de sécurité.

Dès l’annonce des résultats, une explosion de joie secouele QG d’Estelle Youssouffa, situé à M’Gombani. Les drapeaux français flottent au milieu d’une foule en liesse au son des musiques mahoraises. « Je suis extrêmement contente de ce résultat et je sais aussi qu’il s’agit d’une lourde responsabilité », déclare la future députée aux journalistes présents ce dimanche 19 juin aux alentours de 20h30. En effet, la pasionaria du grand mouvement contre l’insécurité de 2018, devenue présidente de l’une des branches du comité des citoyens, porte en elle bien des espoirs. « Avec Estelle, les choses vont changer, on va retrouver la sécurité sur notre territoire », confie l’un de ses militants, déçu des députés élus précédents. « Son grand thème de campagne, l’insécurité, a porté ses fruits et bien des Mahorais voient en elle l’espoir de retrouver la sécurité et la tranquillité sur l’île. « On est content, très content », affirme une dame entre deux pas de danse à M’gombani. Estelle Youssouffa s’inscrit en effet dans la grande tradition des Chatouilleuses qui ont œuvré pour faire de Mayotte une terre française et sa double origine, mahoraise par son père et métropolitaine par sa mère, symbolise cette union. Elle se montre d’ailleurs toujours habillée en salouva, la tenue traditionnelle des femmes de l’île.

Bien qu’Estelle Youssouffa se revendique « sans étiquette », ses idées plaisent beaucoup aux partisans du parti des Républicains qui l’ont soutenue dans sa circonscription. « Les idées d’Estelle sont davantage compatibles avec celles des LR qu’avec celles des LREM », explique un militant de la droite traditionnelle, venu saluer la victoire de la nouvelle députée. La militante se dit cependant surtout représenter la voix du peuple mahorais. « Enfin, la démocratie va triompher, car cette victoire n’est pas que la mienne, c’est celle du peuple mahorais qui m’a énormément soutenue », déclare la nouvelle députée devant son QG.

Une grande fête sur la Place de la République

Après avoir fêté sa victoire à M’gombani, Estelle Youssouffa se rend sur la place de la République où l’attendent ses autres sympathisants. L’ambiance est à la fête après cette victoire écrasante et beaucoup de femmes dansent sur des musiques mahoraises traditionnelles au milieu des drapeaux français. Une atmosphère particulière, propre à l’île aux parfums. La nouvelle parlementaire se jette notamment dans les bras d’une femme en fauteuil roulant qui verse des larmes de joie. L’un des sympathisants confie que c’était cette femme, appartenant à son cercle proche, qui l’avait poussée à entrer en politique. « Et elle a réussi, la preuve ! », précise-t-il malicieusement. Il faut dire qu’Estelle Youssouffa a passé toute son enfance à Mayotte et, tout en restant très attachée à ses racines mahoraises, a réussi une brillante carrière de journaliste au national, ce qui fait la fierté de sa famille. Réussira-t-elle à concrétiser les espoirs de ceux qui l’ont élue en franchissant les barrières auxquelles ses prédécesseurs se sont heurté ? L’avenir nous le dira, mais, en tout cas, « maintenant nous allons beaucoup travailler » souligne l’une des militantes de la place de la République.

 

Emmanuel Macron perd sa majorité absolue à l’Assemblée nationale

Fort d’un esprit de renouveau, un président de la République n’a jamais eu une majorité aussi écrasante qu’en 2017. Cinq après, avec l’usure du pouvoir, celle-ci s’est effritée et est devenue relative. La coalition soutenant Emmanuel Macron, intitulée Ensemble !, compte dorénavant 246 sièges. En 2017, La République en marche à elle seule avait réussi à faire élire 308 députés.

La Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) n’a pas réussi son pari, mais devient tout de même le premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale (142 sièges). Le Rassemblement national réalise de son côté un score historique en envoyant 89 députés au palais Bourbon. Les Républicains de Mansour Kamardine, alliés à l’UDI, ont perdu beaucoup de ses membres lors de ces élections législatives. Ils ont finalement 64 sièges. Treize élus étiquetés divers gauche, ainsi que neuf classés à droite comme Estelle Youssouffa, rejoignent aussi cette législature. Suivent six députés régionalistes en Corse, en Outre-Mer et en Bretagne, cinq au centre, un divers et deux autres à l’extrême-droite.

Parmi les surprises, le chef des députés de la majorité, Richard Ferrand, perd son siège dans le Finistère, tandis que l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner n’est pas élu en Alpes-de-Haute-Provence. Trois ministres ne passent pas et devront démissionner. Il s’agit d’Amélie de Monchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé, à 56 voix près) et la Guadeloupéenne Justine Benin (Mer). Ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet est élue dans la cinquième circonscription des Yvelines (64.6%).

Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine élus députés de Mayotte

-
estelle-youssouffa-mansour-kamardine-elus-deputes-mayotte

Et c’est ce qui est ! Des 23 candidats qui se sont affrontés entre les deux tours des élections législatives 2022 (11 au sud et 12 au nord), il n’en reste finalement que deux au terme du 2 nd tour ce dimanche, conformément aux règles démocratiques en France. Au regard des résultats obtenus, la problématique sécuritaire l’a emporté sur toutes les autres préoccupations, Estelle Youssouffa, au nord (1 ère circonscription) et Mansour Kamardine, au sud (2 ème circonscription), sont les vainqueurs de ce scrutin législatif 2022 à Mayotte.

estelle-youssouffa-mansour-kamardine-elus-deputes-mayotte

Les urnes ont parlé ce dimanche soir, Estelle Youssouffa (sans étiquette) a réussi son coup dans la 1 ère circonscription de Mayotte (nord), celui de désormais légitimer son combat politique en faveur de Mayotte par la voix des urnes. Celle qui a toujours regretté d’être inaudible face aux autorités locales et étatiques qui lui reprochait « une illégitimité électorale » peut savourer sa victoire ; une victoire aux emprunts de plébiscite, un score électoral comme on n’en a plus connu à Mayotte depuis les années 70/80 et à l’occasion du référendum sur la départementalisation en 2011.  En effet, nonobstant le taux de participation très faible à cette élection (localement comme à l’échelle nationale d’ailleurs) de 49,4 %, elle remporte haut la main cette élection avec un score de 66,6 % contre 33,4 % pour son rival l’entrepreneur Théophane Narayanin (dit Guito), le très connu patron de la société IBS. En final, elle aura été la grande surprise de cette élection tant son franc-parler et l’intensité de son combat contre l’immigration clandestine à Mayotte, la vie chère et l’égalité sociale avec les autres départements et régions de France semblait ne pas être au goût du grand nombre sur l’île. Envers et contre toutes attentes, elle confirme une tendance déjà lisible au 1 er tour de ce scrutin législatif 2022, comme aux élections présidentielles de mai-juin 2022 d’ailleurs, une grande inquiétude des électeurs mahorais face à une insécurité sans précédant sur le territoire et des chiffres exponentiels d’un phénomène migratoire incontrôlé provenant en majorité des 3 îles Comores voisines. En effet, Esthèle Youssouffa demeure la révélation de cette élection, l’inattendue au banc des vainqueurs, symbole d’espérance pour les uns, et « l’incarnation du mal » pour d’autres, qui ne se privaient pas de la gratifier de tous « les noms d’oiseau ». Avec le temps, elle s’y était quelque peu habituée tout en confiant qu’elle cela lui arrivait de craindre pour sa vie sous le poids des menaces de toute sorte dont elle faisait l’objet. Il est à espérer qu’elle réussisse son pari en mettant en pratique les promesses qu’elle a fait aux Mahoraises et Mahorais, et en restant avant tout leur avocate, leur voix à Paris dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. En somme, les positions radicales qu’elle a toujours adopté face à l’immigration clandestine, l’insécurité, la cherté de la vie sur le territoire, les promesses non tenues des gouvernements successifs sur les grands projets d’avenir de Mayotte et les injustices sociales auront, contre toute attente, porté leurs fruits.

« Je ne serai jamais le député du gouvernement, ni contre le gouvernement, mais pour les Mahorais »

Cette victoire d’Estelle Youssouffa, surnommée à l’occasion de la campagne électorale « députée poutou mgowa » (piment oiseau) pour la virulence de ces propos (notamment à l’égard de son challenger) sonne le glas pour certains postulats qui donnaient pour moribond le combat pour l’identité mahoraise au sein de la République française et d’un environnement régional souvent hostile aux aspirations légitimes des Mahorais. Ce retour en force des idées jadis portées par les premiers militants pour la cause de « Mayotte française ». D’ailleurs, elle aura réussi à bousculer les lignes au sein du MDM dont elle n’est pourtant pas membre, et en délégitimant (par son score réalisé) la ligne progressiste en vogue ces dernières années tendant vers la gauche de l’échiquier politique nationale, en direction notamment du mouvement du Mouvement de Mélenchon. Au regard des pourcentages qu’elle a réalisé dans les deux tours du scrutin sur les 2 communes de Petite-Terre (Pamandzi et Dzaoudzi-Labattoir), certaines forces politiques locales se sentent extrêmement menacées devant les résultats peu convaincants réalisés par les candidats qu’elles ont soutenu. Très faire play, Théophane Narayanin, a immédiatement reconnu sa défaite devant Estelle Youssouffa, déplorant l’usage de « méthodes du passé ». Il promet de rester vigilent et à poursuivre le combat tout en restant dans l’action économique. Il a publiquement annoncé que sa candidature à ce scrutin était à la fois  « une première et une dernière » et qu’il ne briguerait plus aucun mandat politique de quelque nature sur le territoire. Forte de sa large victoire dans 6 des 7 communes composant la 1 ère circonscription, Estelle Youssouffa a, de son côté, remercié ses électeurs et affiché sa volonté à se mettre au travail au plus vite, avec la société civile dont elle est issue, son désormais collègue, Mansour Kamardine, réélu dans la 2 ème circonscription, le Conseil départemental et les syndicats. Au menu de sa feuille de route, une contreproposition au projet de loi du Président Emanuel Macron sur Mayotte, la sécurité et la paix sociale sur le territoire, les conventions collectives. Coté sud, le député sortant Mansour Kamardine (LR) a réussi à conforter son assise du 1er tour de ce scrutin et l’emporte haut la main face à Issa Abdou (MDM). Il est réélu avec 59,2 % contre 41,8% pour son concurrent dont il a tenu à saluer « la performance et le travail » qu’il a réalisés et qui a permis « l’expression de la démocratie ».  Lui aussi a vu se conforter et même s’amplifier la tendance du 1 er tour, notamment dans la commune de Bouéni, en particulier dans le village de Mbouanatsa où il a été noté son meilleur score aux allures de plébiscite. Un résultat qui l’engage selon lui. Mansour Kamardine a promis qu’il « ne sera jamais le député du gouvernement, pas contre le gouvernement mais pour les Mahorais … »

Se rapportant à ses engagements de campagne de ces derniers jours, il a réaffirmé les priorités de sa future feuille mandature, un veille sur les engagements du gouvernement au sujets des grands projets structurant de Mayotte (aéroport, port, université, hôpital, cité judiciaire, nouvelle prison), l’égalité sociale avec l’extension des codes de la santé et de la sécurité sociale ; de même que la lutte contre l’inflation. Il a promis de s’atteler rapidement à une proposition de loi programme sur Mayotte. Pour sa part, Issa Abdou a félicité le député sortant pour sa réélection, se disant « déçu mais pas abattu », remerciant à la fois son équipe de compagne et tous les candidats qui lui ont apporté leur soutien au 2 ème tour et déplorant le taux de participation très peu élevé à ce scrutin (49,4 %).

La bande de Magnele de nouveau au tribunal pour un vol à Sada

-
bande-magnele-tribunal-vol-sada

Cinq hommes, dont le multirécidiviste Magnele, sont jugés par la cour d’assises depuis ce vendredi. Dans la nuit du 11 au 12 décembre 2018, ils sont accusés d’avoir organisé un cambriolage d’une maison de Sada. La femme seule qui y vivait a été séquestrée dans sa chambre par les voleurs.

Il se présente pour la troisième fois, cette année, sur le banc des accusés. Celui qui est connu sous le nom de « Magnele » est cette fois-ci jugé par la cour d’assises de Mayotte avec trois autres pour séquestration et vol en bande organisée avec arme. Un cinquième accusé est lui accusé de recel d’une voiture volée et d’un refus d’obtempérer. Impliqué dans plusieurs cambriolages, Magnele a été condamné les deux dernières fois en mars et en avril. Il avait écopé de seize ans de prison dans l’affaire des coupeurs de route de Tsararano en 2016 (voir Flash Infos du 23 mars 2022) et de six autres années d’incarcération dans la mort de « Sergent », un caïd de Kawéni (voir FI du 19 avril 2022).

Cette fois, l’affaire remonte à la nuit du 11 au 12 décembre 2018, vers 3h du matin. Ce soir-là, la victime âgée de 23 ans est seule chez elle, une maison située près du lycée de Sada. « Je dormais profondément, quand j’ai senti quelqu’un me tapoter le pied », raconte-elle, au tribunal de Mamoudzou, ce vendredi. « Celui qui était devant moi m’a fait un geste avec un doigt pour que je garde la bouche fermée. Dans le miroir, j’en ai vu un autre qui était à côté de moi avec un couteau. » Quelques minutes avant, une équipe d’au moins trois ou quatre personnes avait réussi à se faufiler dans la maison en démontant l’un des barreaux de la fenêtre des toilettes. L’habitation, isolée et plus facile d’accès que les autres, semblait la cible idéale selon le gendarme de Sada en charge de l’enquête. En effet, la victime n’avait pas ses enfants cette nuit-là. Sous la menace du couteau, elle voit les cambrioleurs aller et venir pendant « une vingtaine de minutes ». Téléphones portables, home cinéma, tablettes personnelle et professionnelle, argent liquide, clé de voiture, tout est emporté.

Une base arrière dans la forêt de Kahani

C’est finalement la puce téléphonique laissée par le groupe à la jeune femme qui a raison de lui. Grâce à un autre téléphone dans un tiroir de la chambre, elle prévient rapidement sa voisine et les gendarmes. Ces derniers ne mettent longtemps à retrouver la voiture volée. « On a croisé le véhicule qui roulait à très faible allure au carrefour de Kahani », se souvient le directeur d’enquête, entendu en visioconférence. Pris en chasse, les deux occupants tentent de fuir. En voulant prendre une piste, le véhicule fait un tonneau et se retrouve sur le flanc. Les gendarmes mettent alors la main sur le chauffeur et son passager. Le premier, un homme de 52 ans aujourd’hui, n’est autre que le beau-père de Magnele. Il affirme pendant sa garde à vue « qu’il savait le véhicule volé », mais qu’il n’a pas pris part au vol. Le second est âgé de 24 ans et fait partie des accusés ayant joué un rôle dans les cambriolages. Les deux hommes, qui sont les deux seuls absents du procès, donnent trois noms qui permettent aux gendarmes de dénicher quelques semaines plus tard deux voleurs de 32 et 27 ans. Le dernier, Magnele, est retrouvé dans le cadre d’une autre enquête. La présence des voleurs à Kahani est loin d’être anodine, la forêt près du village servant de base pour se départager leur butin.

Alors que tous ont reconnu leur participation au cambriolage, la cour d’assises a encore jusqu’à mardi soir pour déterminer quels ont été les rôles de chacun lors du vol.

Le Sidevam veut réduire de 21 kg la poubelle annuelle de chaque habitant

-
sidevam-reduire-21-kg-poubelle-annuelle-chaque-habitant
Rachadi Saindou, Houssamoudine Abdallah et Channor Cassam, le directeur général des services du Sidevam, affichent de grandes ambitions dans la gestion des déchets.

Le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte lance ce mardi 21 juin, en partenariat avec la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, une enquête publique sur le programme local de prévention des déchets ménagers. Un document qui doit permettre d’ici 2028 de réduire considérablement les poubelles des habitants.

« Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ! » Tel serait l’adage de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevamà, réunis ce vendredi 17 juin, autour de leurs présidents respectifs, Rachadi Saindou et Houssamoudine Abdallah, pour présenter le programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), dont l’enquête publique débute ce mardi.

S’il s’agit d’un document obligatoire, il a pour but la mise en œuvre de 23 actions coordonnées sur la période 2023-2028 visant à atteindre les objectifs définis à l’issue du diagnostic réalisé. Et le temps presse puisque la saturation de l’unique site de traitement des déchets, situé à Dzoumogné, pourrait être atteinte d’ici la fin de la décennie… « La capacité de stockage ne durera que 20 ou 25 ans, contre 30 ans initialement », alerte le maire de Sada. C’est le début d’une course contre la montre pour ainsi dire ! L’ambition affichée se résume à réduire de 21 kg la poubelle annuelle de chaque habitant d’ici six ans.

Plus de 80.000 tonnes de déchets enfouies

Dans le détail, les chiffres de 2021 font froid dans le dos : pas moins de 75.000 tonnes des déchets enfouies proviennent des foyers (dont 5.650 tonnes de couches !), et 8.000 pour les entreprises. Sur ce total, une importante quantité peut « être facilement transformée », à l’instar des emballages (24%), des biodéchets (34%) et des textiles (12%). « Nous sommes tous là pour la même cause, mais c’est à la population de jouer le jeu », prévient Rachadi Saindou.

Les efforts de prévention des déchets ménagers et assimilés doivent conduire à une diminution des tonnages de près de 4.600 tonnes en 2026 et 10.000 tonnes en 2032, contribuant à diminuer les entrants en enfouissement. Pour cela, la stratégie mise en place nécessite un budget évalué à 630.000 euros en investissement et 6.325.000 euros en fonctionnement. Par ailleurs, le Sidevam compte passer la vitesse supérieure dans la construction d’infrastructures, telles que les déchetteries. « Deux permis de construire ont été déposés à Bandrélé et à Malamani. Les travaux devraient débuter d’ici deux ou trois mois », confie Houssamoudine Abdallah, qui a pour ambition d’en ouvrir huit sur l’ensemble du territoire.

Une situation urgente

sidevam-reduire-21-kg-poubelle-annuelle-chaque-habitantReste que le chantier s’annonce colossal. « Notre programme élaboré avec le syndicat et l’ensemble des intercommunalités est ambitieux, comme il est indispensable devant l’urgence de la situation », martèle le président de la Cadema. D’où l’idée d’inviter les Mahorais à donner leur avis en ligne ou directement dans l’un des quatre sites du Sidevam. Mais aussi de mener une campagne de sensibilisation auprès de la nouvelle génération. À commencer par les élèves de Chiconi dès le mois de septembre ! « Quelqu’un qui mange un bonbon doit savoir avant même d’ouvrir l’emballage où il va le jeter », prend pour exemple Houssamoudine Abdallah. Il en va de la survie du 101ème département, au bord de l’agonie…

 

Un programme qui s’articule autour de dix axes thématiques

Les 23 actions sont listées et programmées dans différents domaines d’interventions et thématiques : gérer les déchets alimentaires en proximité, réduire les déchets verts et marins, lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser le réemploi et la réparation ainsi que la consommation éco-responsable, inciter les professionnels à diminuer leurs déchets, sensibiliser les citoyens, entreprises et scolaires à la gestion des déchets et à la préservation de l’environnement, diffuser et implanter les outils et bonnes pratiques au sein des administrations et services publiques, s’appuyer sur des outils économiques.

Le rugby Mahorais était à la fête les 11 et 12 juin

-
rugby-mahorais-fete-11-12-juin

Samedi après-midi c’est près de 300 enfants qui ont évolué sur les pelouses de Cavani et du Baobab pour le plus grand bonheur des parents qui étaient venus les encourager. Tous les clubs de Mayotte étaient représentés; Mtsamboro, Koungou, Combani, Chiconi, Mamoudzou, Desperados, Petite-Terre, Chirongui et Boueni.

Les enfants sont repartis avec la sensation du devoir accompli et l’envie de revenir l’année prochaine. Cette grande journée festive s’est conclue par une remise de cadeaux et de coupes pour les vainqueurs en présence de tous les dirigeants du Comité et de nos partenaires. Le Dimanche sur le stade Cavani s’est déroulée les finales des équipes compétitions sénior masculin et féminin ainsi que celles des moins de 16 et 19 ans. Une nouvelle fois cette journée de rugby Seven a permis de mettre en avant le savoir-faire de nos joueurs Mahorais ; évitement, course, relance… Les vainqueurs en moins 16 le RC Mamoudzou et en moins de 19, le RC Koungou. Les clubs présents Dembeni, Chiconi, RC Petite Terre, Koungou, RC Mamoudzou, Desperados et Boueni. Chez les seniors Féminine c’est l’ASA Chiconi qui remporte son premier titre face au Desperados sur le score de 29 à 5, enfin pour les hommes Boueni remporte le titre face au Desperados sur le score de 7 à 0. Un grand merci à nos partenaires (CD976, Ville de Mamoudzou, CROS , Tilt et Eight Studio) qui ont permis que ce week-end se passe pour le mieux !).

Crash du vol de la Yemenia : Les familles restées aux Comores réclament un procès à Moroni

-
crash-vol-yemenia-familles-comores-proces-moroni

Sur les 152 personnes qui ont péri lors de l’accident du 29 juin 2009, du vol de la compagnie de la Yemenia, 66 passagers étaient des ressortissants français. Si le procès qui s’est tenu à Paris du 9 mai au 2 juin a soulagé les familles, les proches des victimes comoriennes dont les requêtes n’ont pas été retenues,  demandent  à l’État comorien d’organiser à son tour une audience pénale sur place.

Le procès pénal organisé au tribunal correctionnel de Paris  du 9 mai au 2 juin  s’est achevé il y a deux semaines. Une peine maximale de 232.500 euros a été requise par la procureure contre la compagnie Yemenia Airways, poursuivie pour homicides et blessures involontaires, et dont le vol 626 qui s’est abimé au large des Comores dans la nuit du 29 au 30 juin 2009 a fait 152 victimes. Le verdict final sera connu en septembre prochain. Pendant l’audience qui a duré 4 semaines, les proches des victimes ont pu témoigner,  notamment Bahia Bakari, la seule survivante de cet accident, aujourd’hui âgée de 25 ans. Un soulagement pour les familles, 13 ans après le drame. Le problème, la justice française a refusé de tenir en compte  les requêtes des victimes qui ne disposent pas de la nationalité française. C’est pour cette raison que leurs proches  demandent à l’État comorien de rouvrir l’enquête afin d’élucider certaines questions restées en suspens. Dans une conférence de presse tenue, avant-hier samedi, 19 juin dans les locaux du journal Al-watwan, les familles des victimes de nationalité comorienne, appellent les autorités à faire le nécessaire pour que les responsabilités soient connues. Après l’accident, on avait en effet annoncé l’ouverture de deux  instructions aux Comores :  pénale et civile.

Juge d’instruction remplacés

 » Les autorités françaises ont organisé le procès uniquement parce qu’il y avait  leurs ressortissants dans le vol. Les Comores doivent en faire autant, puisque c’est ici où l’accident s’est produit avec le bilan humain que nous connaissons« , a plaidé, l’ancien président de l’association des victimes, Said Ahmed Elkabir. C’est ce collectif qui a milité pour le rapatriement des corps et l’enclenchement d’une procédure civile qui a abouti à l’indemnisation de la plupart des familles. Parmi les faits soulevés aussi lors de la conférence et qui selon Elkabir  méritent des explications se trouve entre autres la question des multiples changements opérés au niveau de la justice pendant l’enquête : près de trois juges d’instruction ont été mutés sans explications selon  Elkabir qui a également évoqué  l’évincement d’Ali Abdou,  l’ancien président  de la commission d’enquête.  » Même son décès nous parait suspicieux« , a ajouté notre conférencier. Si jamais procès il y a , l’ancien président du collectif des familles aimerait bien que l’ex chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi et son ministre des Transports de l’époque soient entendus. Les familles sont convaincues que Sambi qui les avaient invitées au lendemain du drame à porter plainte détiennent des informations.

Prescription

Après ces doléances, il y a tout de même une question d’ordre juridique qui a resurgi. Peut-on tenir un procès après tout ce temps ? En matière criminelle, le délai de prescription est de 10 ans. Mais il faut compter à partir du dernier acte posé. Cela peut-être une audition d’un témoin  par exemple. Si depuis, il ne s’est rien passé jusqu’à dix ans, alors la prescription s’impose automatiquement. Mais qu’importe rétorquera Elkabir qui appelle la justice à recourir à la jurisprudence.  » Toutes les enquêtes ne se ressemblent pas. Et  les choses ne changeront pas si nous ne demandons pas des comptes à ceux qui avaient des responsabilités. Certes nos proches ne reviendront jamais, mais rien ne dit qu’on est à l’abris d’un accident comme celui de 2009. Pas plus tard que le 26 février dernier, un avion s’est abîmé.  Il faut donc apprendre de nos erreurs car si le jour du crash, le pays disposait de moyens de secours, Bahia ne serait pas la seule survivante. « , croit savoir Elkabir qui estime qu’au nom du principe de continuité de l’Etat, ce procès aurait pu être organisé par les différents gouvernements qui se sont succédés, de Sambi jusqu’à Azali Assoumani, qui dirige le pays depuis 2016. Nos conférenciers ont enfin regretté l’absence de représentants comoriens à Paris lors du procès, pas même l’ambassadeur, Mohamed Ahamada.  Mais ont-ils conclu, cela n’a rien d’étonnant puisque même le jour de la commémoration, il arrive qu’aucun membre du gouvernement ne fasse le déplacement jusqu’à Iconi, où la population se recueille chaque 30 juin.

Seuls 5 des 21 candidats aux législatives ont montré un intérêt pour les enjeux environnementaux

-

Les Naturalistes ont envoyé aux 21 candidats du premier tour une lettre leur rappelant les grands enjeux environnementaux : réchauffement climatique, érosion de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, transition énergétique. À partir de là, l’association leur demandait leur position pour protéger les littoraux et les populations qui y vivent, enrayer la régression de la biodiversité et replanter de la forêt, réduire la consommation (parfois le gaspillage) de ressources naturelles, réduire rapidement la part des hydrocarbures dans notre consommation énergétique.

Seuls 5 candidats sur 21 ont répondu, souvent très tardivement (Mansour Kamardine, Ramlati Ali, Elad Chakrina, Mohamed Moindjié, auxquels se rajoute ce jeudi matin Théophane Narayanin). « Est-ce significatif du désintérêt de la majorité des candidats sur les enjeux climatiques et leurs conséquences à Mayotte ? », s’interroge la structure environnementale.

Mansour Kamardine entend « freiner la déforestation et replanter », notamment sur le littoral. Il propose « une double compensation environnementale » (pour un hectare d’aménagement collectif, réhabiliter deux hectares rendus à la nature). Soucieux des risques de submersion marine, il suggère de « déplacer l’habitat littoral situé sur des zones à risque vers des emprises sécurisées » et « renforcer la vigilance et l’information des populations concernées ». Il formule plusieurs propositions pour réduire la consommation d’énergies fossiles (installer systématiquement des dispositifs solaires sur les bâtiments publics et collectifs, faire de Mayotte un territoire expérimental de voies de production alternative d’énergie bas carbone, développer les transports collectifs).

Pour Théophane Narayanin, les actions à prioriser sont la gestion des ressources, et notamment la ressource en eau, ainsi que le développement des énergies alternatives renouvelables. Concernant la déforestation, « ce sont effectivement 40% des forêts qui ont disparu du fait d’une pression forte exercée sur le patrimoine naturel ».

Les Naturalistes se gardent de tout commentaire à ce stade : « C’est aux électeurs de faire leur choix. Nous serons cependant vigilants dans les mois à venir pour vérifier la mise en œuvre de ces engagements. »

Réseau ferroviaire : le Département s’inspire de l’expérience de la Corse

-

Le projet porté par le conseil départemental de Mayotte (2021-2028) fait de la mobilité et des déplacements l’un des enjeux majeurs de la mandature. Le réseau ferroviaire fait partie de réponses possibles de long terme sur lesquels les élus auront à trancher au regard des éléments d’une future étude de faisabilité (coût, freins et atouts). Une délégation de Mayotte conduite par le 1e vice-président Salime Mdéré (infrastructures), de la conseillère départementale de Labattoir Maymounati Moussa Ahamadi et d’un cadre départemental s’est donc rendue deux jours en Corse à l’invitation de la collectivité. Ils ont notamment été reçus par Flora Mattei, la présidente de l’office des transports de Corse, Hyacinthe Vanni, le président de la SAEML (société anonyme d’économie mixte locale) Chemins de Fer, et par Jean-Baptiste Bartoli, le directeur général, qui leur ont témoigné un grand intérêt.

Les deux territoires présentent des caractéristiques similaires (géographiques et démographiques) qui permettent un échange intéressant pour enrichir l’expérience envisagée à Mayotte. Outre une présentation de la SAEML Chemins de Fer de la Corse, une visite du Poste Commande Centralisée (PCC) à Bastia, des ateliers de maintenance matériels roulants à Casamozza, cette rencontre comprenait un point presse (relayée par les quotidiens Corse notamment) et s’est conclue par un échange avec la maire de l’Île Rousse, Angèle Bastiani, également conseillère exécutive en charge du tourisme. Les deux élus départementaux ont également emprunté la ligne N7. Cette visite et ses enseignements complètent les données déjà recueillies que viendra compléter une étude chargée, le moment venu, de prendre en compte l’ensemble des caractéristiques pour Mayotte.

Ateliers d’initiation aux traditions de beauté de Mayotte

-

Vous souhaitez découvrir les secrets de beauté traditionnelle ou tout simplement, vous détendre entre amis ou en famille ? Prenez part aux différents ateliers d’initiation proposés par l’office de tourisme du Centre-Ouest ce samedi 18 juin, de 9h à 12h au pôle d’excellence turale de Coconi. Au programme : initiation au henné avec Zamart & Henné ; coiffure et maquillage d’antan avec Taambati ; soins du corps, bien-être et gommage traditionnel avec Aromaoré. Les ateliers sont payants et ouverts à tout public. Nombre de participants : 15 personnes maximum par atelier. Durée : 1h30 à 2h. Tarifs : 17 euros/adulte, 5 euros/enfant. Inscription dès maintenant sur https://urlz.fr/im0f. Pour plus d’informations, contactez le 02.69.61.59.72 ou le 06.39.21.41.82 ou par courriel à s.mohamed@tourisme-centreouest.yt.

Une matinée de dépistage de l’hypertension et du diabète

-

Ce jeudi 16 juin, l’agence régionale de santé a organisé une matinée de dépistage de l’hypertension et du diabète pour ses agents. Du 13 au 17 septembre, une campagne gratuite similaire sera proposée pendant toute une semaine sur l’ensemble du territoire. L’objectif est de dépister le plus tôt possible les personnes hypertendues et diabétiques, car il s’agit de maladies longtemps silencieuses et à risque de développer des complications cardiovasculaires. Ce temps de dépistage sera également l’occasion d’informer la population sur les comportements à adopter pour prévenir le diabète, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires.

Un partenariat avec le conservatoire botanique du Mascarin en réflexion

-

Conseillère départementale de Bandraboua, Nadjima Said représente officiellement l’île aux parfums au sein du conservatoire botanique du Mascarin (CBM), qui siège à Saint-Leu à La Réunion. Accueillie la veille par la délégation de Mayotte à La Réunion, l’élue départementale a rencontré le bureau de cette association qui mène des missions de connaissance, de conservation, d’expertise et de sensibilisation au service de la flore sauvage, des végétations et des habitats naturels.

Accompagnée de la responsable de l’antenne de Mayotte, Amélie Van-Semert, Nadjima Said a pu échanger avec la conseillère départementale Brigitte Absyte, la conseillère régionale Évelyne Corbière, respectivement 1ère et 2ème vice-présidente de cette association ainsi que son président Maxime Assoune, et toute son équipe administrative. Au cœur de ces discussions, un projet de convention de partenariat entre le Département de Mayotte et le CBN, dont les modalités devront être discutées. Membre avec La Réunion et les îles éparses, Mayotte compte une flore singulière encore méconnue, mais déjà menacée. Créer les voies et moyens d’un partenariat renforcé, tel est l’objet de cette mission qui illustre l’engagement résolu de la collectivité pour sa biodiversité. Le président Ben Issa Ousséni doit rencontrer prochainement ses homologues du Département et de la Région Réunion, et ces questions figureront notamment à l’ordre du jour.

Formation : le conservatoire national des arts et des métiers ouvre une nouvelle licence

-

Le conservatoire national des arts et des métiers à Mayotte ouvre pour la rentrée universitaire 2022- 2023, une licence de comptabilité, contrôle, audit en alternance. Cette formation de niveau bac+3 s’adresse aux titulaires d’un bac+ 2 en comptabilité ou en gestion. Les débouchés de la formation : collaborateur en cabinet d’expertise comptable ou d’audit ; contrôleur de gestion, auditeur interne junior, trésorier junior ; comptable junior en entreprise. Pour toute information complémentaire et pour les modalités d’inscription, adresser un mail aux adresses mails suivantes : cnam.mayotte@gmail.com ou may_cnam@Lecnam.net.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Lundi 19 mai 2025
Lundi 19 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes