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Covid-19 : un mois de juillet inquiétant à Mayotte

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Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le dernier bulletin concernant l’évolution de la crise sanitaire liée au Covid-19 n’a rien de rassurant. L’agence régionale de santé de Mayotte annonce une forte augmentation des cas ces derniers jours. Et à l’approche de la rentrée scolaire, la situation risque de devenir de plus en plus critique.

Depuis plusieurs mois, Mayotte faisait partie des départements les moins touchés par les virus du covid-19. Mais dès le début des vacances scolaires, la tendance tend à s’inverser. Au fil des semaines, on constate une augmentation régulière des cas et par conséquent du taux d’incidence. Durant les premiers jours de juillet, ce dernier a dépassé le seuil national d’alerte de 50 cas pour 100.000 habitants. Un scénario qui ne s’était pas produit sur l’île depuis bien longtemps. L’agence régionale de santé de Mayotte explique la multiplication des cas par « l’introduction et la diffusion majoritaire de nouveaux sous-variants d’Omicron, les BA.4 et BA.5. Les données de séquençage et criblage orientent sur le remplacement du variant originel Omicron par ces deux sous-variants ».

Autrement dit, ils sont désormais majoritaires. Problème, ils sont aussi plus contagieux et avec le brassage de la population pendant l’hiver austral, leur diffusion est plus rapide. « Nous sommes dans une période où les personnes viennent de l’extérieur pour rendre visite à leurs proches et potentiellement introduisent le virus et participent à sa diffusion », explique Maxime Jean, infectiologue à l’ARS. À cela s’ajoutent les Manzarakas, ces grands mariages qui réunissent des centaines de personnes venues des quatre coins de l’île et qui contribuent aussi à la propagation rapide du virus.

Pour l’instant, les professionnels de santé ne peuvent assurer si ces sous-variants sont plus dangereux ou pas, mais ils notent tout de même un changement depuis leur apparition sur le territoire. « Il y a à nouveau des personnes hospitalisées, y compris en réanimation pour cause de Covid sévère, chose qu’on ne voyait plus depuis des semaines, même avec le variant Omicron original », indique Maxime Jean.

 

Une rentrée scolaire sous haute tension

Les autorités le savent, la rentrée scolaire sera également propice à une forte augmentation des cas de Covid-19, alors ils essayent tant bien que mal de limiter la casse. La suspension du pass sanitaire pour entrer dans le département inquiète particulièrement l’ARS. Pour y remédier, elle propose à tous les voyageurs qui arrivent à Mayotte en avion ou par bateau, une boîte contenant cinq auto-tests. « On leur demande de les faire avant de reprendre leurs activités. Les enfants aussi car ils sont moins invasifs que les PCR ou antigéniques », assure l’infectiologue qui espère que chacun fera preuve de civisme à défaut d’être contrôlé.

Le civisme et la responsabilité individuelle sont également de rigueur lorsque l’on a des symptômes. Les professionnels de santé constatent que les gens ne pensent plus à aller faire un test lorsqu’ils sont symptomatiques. Une tendance certainement due à la banalisation de la maladie. De plus, la population est lassée d’entendre le même discours depuis plus de deux ans et pourtant « dans cette maladie, le seul moyen de limiter la diffusion du virus c’est de casser les chaînes de transmission et pour cela il faut faire des tests », rappelle Maxime Jean.

On aurait pu se rassurer avec l’émergence du vaccin, mais là encore les chiffres ne sont pas bons… « On vaccine trop peu. Le taux de vaccination est très moyen, surtout concernant la dose de rappel. On se rend compte que tous les gens qui ont fait les deux doses, n’ont pas du tout pris parti de la troisième. » Au 1er août 2022, seulement 15.7% de la population a reçu les trois injections. Un chiffre bien trop bas qui tend à diminuer l’immunité collective que bénéficiait Mayotte avec les deux premières doses.

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