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L’artiste Marcel Séjour en démonstration au marché de Noël

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Marcel Séjour, l’artiste peintre réalisera une démonstration en présence du public, ce vendredi 16 décembre, au marché de Noël à Mamoudzou.

Dans la continuité des activités proposées lors du marché de Noël Made in Mayotte, l’association organise pour la première fois ce vendredi 16 décembre, une démonstration menée par l’artiste peintre Marcel Séjour. Ouverte au grand public, ce sera l’occasion de découvrir la construction globale d’une œuvre.

Marcel Séjour est installé à Mayotte depuis 1993. Il a découvert le dessin et a commencé à peindre en 1980, alors qu’il vivait en Australie. Arrivé sur l’île pour un poste de professeur d’anglais, il se consacre entièrement à sa passion, la peinture, quelques années après. Ce peintre autodidacte, qui connait Mayotte, après presque 30 ans de présence sur l’île, réalisera un tableau en direct ce vendredi. Cette démonstration permettra au grand public de découvrir une partie de son art. « Les visiteurs pourront admirer l’artiste en action et pourront ainsi découvrir la construction complète d’un tableau du début à sa fin », annonce Marlène Fraytag, présidente de l’association Made in Mayotte.

Plusieurs heures de démonstration

Plutôt habitué à travailler dans son atelier, Marcel Séjour explique avoir « déjà réalisé des démonstrations en présence de public » avant d’ajouter que « pour moi, la grande différence entre réaliser une peinture dans mon atelier et une en démonstration, c’est la tranquillité ». Pour cette présentation, Marcel Séjour proposera un tableau inspiré d’une construction d’habitation dans la campagne. « Je réaliserai un dessin uniquement en noir et blanc, compte tenu du temps », complète-t-il. En quatre heures, il réalisera un tableau à partir d’une toile blanche. Une fois sa toile posée sur son chevalet, Marcel Séjour composera son œuvre avec des fusains, pinceaux, peintures et chiffons.

Un nouveau défi

A l’origine de ce projet, vient une idée de Marcel Séjour. L’association, toujours en quête de relever de nouveaux défis, a été séduite. « L’idée principale qui anime les membres de l’association, c’est de montrer une image positive de Mayotte et de mettre en avant les talents locaux », réaffirme Marlène Fraytag. A chaque exposition de l’association sont mis en place des ateliers créatifs à destination des enfants. « Cette année, s’ajoute une nouveauté pour le public enfant et adulte, mais également un défi pour l’association de mettre en place cette démonstration », ajoute la présidente.

A l’issue de la présentation, se tiendra une vente aux enchères. « L’argent récolté sera reversé au profit de l’association Apprentis d’Auteuil de Mayotte », annonce l’association. La somme récoltée participera à financer la participation des jeunes Mahorais au concours artistique 2023 de la Fondation d’Auteuil.

Nickel, la banque en ligne qui fait son nid à Mayotte

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Thomas Courtois, le président de la banque en ligne Nickel, en visite rapide à Mayotte, la semaine dernière. Accompagné de Laurent Guivarch, son directeur commercial, il est venu célébrer la percée extraordinaire de son offre dans notre département, ici à "La Pause kids" à Cavani.

La banque en ligne a le vent en poupe à Mayotte. Ouverte il y a seulement un an, elle a fêté en grande pompe, la semaine dernière, le chiffre record de 20.000 comptes bancaires ouverts à travers trente points de vente répartis sur l’ensemble du territoire. Pour célébrer cette prouesse, ainsi que l’ouverture de sept nouveaux points de vente, le président de Nickel, Thomas Courtois, a fait le déplacement dans le département, accompagné de son directeur commercial, Laurent Guivarch.

Pour leur dernier déplacement à Mayotte, les deux hommes ont affiché un large sourire, malgré une visite engagée au pas de course sur ce territoire, le dernier que leur banque en ligne, Nickel, a investi il y a seulement un an. Il faut dire que leur offre a trouvé sur place un terreau fertile pour prospérer, la formule « un compte bancaire, une carte, un RIB, le tout en cinq minutes et à seulement vingt euros » fait fureur en raison de son accessibilité à toutes les catégories sociales et l’absence de tracasseries administratives diverses et variées inhérentes aux banques physiques. Lancée en métropole il y a huit ans, le concept de Nickel a connu un succès rapide sur l’ensemble des départements de l’Hexagone avant de s’étendre progressivement aux Outre-mer, d’abord, La Réunion, ensuite les Antilles-Guyane. A l’été 2021, les responsables de la banque en ligne décident enfin de répondre favorablement aux sollicitations répétées de plusieurs commerçants locaux et lancent leur service à Mayotte au mois de novembre. En seulement un an, le succès est au rendez-vous. La banque a célébré la semaine dernière, l’ouverture de 20.000 comptes bancaires, réalisés par un réseau de 30 points de vente  disséminés sur l’ensemble du département, ainsi que l’ouverture de sept nouveaux dont un à Passamaïnty, sur la route de Vahibé. « Nickel porte dans toutes ses activités des valeurs d’inclusion et d’universalité. Il était donc essentiel pour nous d’être distribué sur l’ensemble du territoire français, afin de permettre à chacun de bénéficier d’un compte courant en cinq minutes dans son propre commerce de proximité. Nous sommes ravis de revenir à Mayotte pour célébrer cette première année prometteuse d’activité, et nous nous réjouissons de la dynamique en cours des ouvertures de comptes, synonyme d’une inclusion financière en progression », déclare fièrement le président de Nikel lors de son arrivée à Cavani stade, dans les locaux de « La Pause », le premier point de vente à avoir distribué l’offre sur l’île, mais également celui qui réalise le plus grand nombre d’ouvertures de comptes bancaires. En effet, de la bouche même de Thomas Courtois, l’on apprend que ce lieu comptabilise à lui seul la moitié des 20.000 comptes bancaires ouverts à Mayotte.

Une présence physique à Cavani

Fer de lance de l’expansion de Nikel à Mayotte, « La Pause Kids » est à l’origine un salon de coiffure qui a progressivement élargie ses prestations à d’autres services pour répondre aux besoins de sa clientèle. Ainsi, le salon a ouvert un espace dédié aux transferts d’argent entre Mayotte, les Comores, Madagascar, la métropole mais également d’autres pays, en prenant appui sur RIA, filiale d’une banque ibérique, puis sur Global Transfert, un autre opérateur du même groupe. Il s’agit là d’un service très prisé des diasporas comoriennes, malgaches et africaines à Mayotte. L’offre de Nickel est idéale pour cette catégorie de la population grâce à sa facilité d’accès, mais pas seulement, les familles y ont recours pour toucher les prestations sociales, les bourses scolaires et diverses aides publiques. Dans la mesure où la banque propose des services ultra modernes à la pointe des dernières innovations numériques et techniques – pour simplifier au maximum la gestion directe des comptes par leurs utilisateurs – « La Pause » a décidé de répondre aux plus près les attentes de sa clientèle. En plus de tous les services disponibles (retrait et dépôt), le distributeur a décidé d’offrir la présence humaine et la proximité qui fait défaut aux banques en lignes. « Nous avons conscience que tout le monde ne dispose pas d’ordinateur à Mayotte et n’a donc pas accès à Internet qui est indispensables pour maîtriser les applications de gestion de leurs comptes courants. Nous servons donc de lien entre le service client de Nickel en métropole et nos clients sur place à Mayotte. À tout moment, ils peuvent nous solliciter pour résoudre des difficultés liées à leurs comptes, comme dans une banque physique, tout en sachant que nous n’avons pas la main sur les comptes en question », explique Farhati Aboudou, qui gère les équipes de ce premier point de distribution du réseau de la banque en ligne à Mayotte. Des prestations complémentaires que « La Pause » entend transposer et élargir dans sa nouvelle structure de Passamaïnty avec une offre d’aide administratif, dès le mois prochain, comme dans les cybercafés (assistance pour remplir les documents destinés services de la préfecture, de la CAF, les rendez-vous en mairie, etc…).

[MIS A JOUR] La mère du bébé non identifié a été trouvée

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Un appel à témoins a été lancé, ce mercredi 14 décembre, pour retrouver les proches d'un petit garçon âgé d'environ un an. Sa mère a été interpellée quelques heures plus tard.
Les enquêteurs de la police judiciaire de Mamoudzou ont lancé un appel à témoins afin d’apporter des éléments et renseignements concernant un jeune garçon âgé d’un an retrouvé sur la commune chef-lieu, le mardi 13 décembre 2022. Celui-ci serait atteint d’un handicap.
La police nous indique, ce mercredi après-midi, que la mère du bébé a été « interpellée par la brigade de la famille. Il s’agit d’une étrangère en situation irrégulière ». Une enquête a été ouverte pour déterminer dans quelles circonstances l’enfant s’est retrouvé seul.

BFC Mayotte a son nouveau directeur régional du marché des particuliers et professionnels

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La banque a annoncé, ce mardi 13 décembre, que François Paoletti devenait son nouveau directeur régional du marché des particuliers et professionnels. « Depuis vingt années, celui-ci exerce dans le milieu bancaire. En ayant toujours été au contact des clients, il a développé une forte expertise dans l’accompagnement des particuliers et des professionnels. Un parcours qui l’a conduit plusieurs années à La Réunion et lui a valu une bonne connaissance du secteur bancaire en zone insulaire et plus particulièrement en territoire ultra-marin », informe la banque. « François Paoletti arrive à une étape clé de notre développement, avec l’ambition d’accompagner la dynamique économique de Mayotte, un territoire qui bouge et où nous sommes présents depuis plus de 45 ans. Innovation, professionnalisme, proximité et convivialité sont nos maîtres mots pour participer à la croissance de Mayotte. Avec l’ensemble de nos équipes BFC, François aura pour objectif de faire vivre nos engagements auprès de nos clients : être la banque relationnelle de référence de l’île aux parfums, avec une équipe engagée, professionnelle et proche des Mahorais », estime Ludovic Cailly, directeur général de la BFC Mayotte-La Réunion.

Implantée à La Réunion et à Mayotte depuis plus de 45 ans, la BFC « emploie plus de 400 collaborateurs et accompagne au quotidien près de 100.000 clients, en offrant une large palette de conseils et de solutions financières sur mesure ».

Outre-mer : les compagnies aériennes auditionnées à l’Assemblée nationale

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Ce mercredi 14 décembre, à 16h30 (heure de Paris), la délégation aux Outre-mer, présidée par le Polynésien Moetai Brotherson (GDR-Nupes) se réunira pour l’audition des principaux responsables des compagnies aériennes desservant les outre-mer. « Participeront également à l’audition le sénateur Stéphane Artano, président de la Délégation sénatoriale des outre-mer, la sénatrice Catherine Conconne et le sénateur Guillaume Chevrollier, rapporteurs de la mission d’information sénatoriale sur la continuité territoriale.

Département et CCI veulent développer la production du jasmin sur l’île

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Or blanc de Mayotte, le jasmin a de beaux jours devant lui. Devant une offre très en dessous de la demande, la CCI (chambre de commerce et d’industrie) et le département de Mayotte ont décidé, samedi 10 décembre, à Ouangani de favoriser dans les prochains mois une production à grande échelle des plantes ornementales de l’île.

Éducation nationale : 86 postes ouverts au Capes à Mayotte

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Un arrêté du ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, ce 7 décembre, fixe le nombre de postes accessibles au certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (Capes)   via les concours de recrutement dans l’académie de Mayotte. Ainsi, le nombre total de postes offerts, au titre de la session 2023, dans le cadre du concours externe est fixé à 45 et il est de 41 en interne. Pour le premier, il y en aura 7 en histoire-géographie, 10 en lettres ou lettres modernes, 20 en mathématiques et 8 pour les sciences et vie de la Terre. En interne, le nombre de postes disponibles est porté à 8 en histoire-géographie, 15 en lettres, 10 en mathématiques et 8 également pour les sciences et vie de la Terre. Les autres filières du second degré ne disposent pas de concours locaux à Mayotte.

Contrat de ville : lancement de l’appel à projets pour 2023

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Le maire de Mamoudzou, le préfet de Mayotte et l’ensemble des partenaires signataires du Contrat de ville de Mamoudzou lancent l’appel à projets 2023 de la politique de la ville. « Soucieux d’un développement harmonieux des quartiers et de leurs populations, la Ville de Mamoudzou et l’État ambitionnent de réduire de manière substantielle les inégalités entre les territoires en mobilisant des crédits spécifiques aux bénéfices des habitants des quartiers les plus fragiles », indique la Ville de Mamoudzou. Plusieurs domaines sont concernés : cohésion sociale (éducation, jeunesse, sports, vie associative, culture, social, santé, justice, prévention de la délinquance), développement économique, cadre de vie – renouvellement urbain et axes transversaux (la jeunesse, la lutte contre les discriminations, l’égalité entre les femmes et les hommes).

Toute demande de subvention entrant dans ce cadre se fera obligatoirement sous format dématérialisé et devra être déposée au plus tard le 18 janvier 2023, à 15h, prévient la municipalité. Les demandes sont à effectuer via le formulaire CERFA°12156*05 et à envoyer impérativement aux adresses courriels suivantes : f.sidi@mamoudzou.yt ou h.anlimou@mamoudzou.yt. Aucun dossier papier ne sera accepté.

Pour les porteurs de projets ayant bénéficié de subventions de la ville en 2022, ils doivent accompagner leurs demandes de subventions d’un bilan intermédiaire ou final avec les justificatifs afférents sous peine de ne pas être accompagnés sur le prochain contrat de ville.

Un concert de l’orchestre « Démos » à Mayotte, ce samedi

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Le projet Démos (Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale) étend sa présence sur les territoires d’Outre-mer et s’implante à Mayotte. La Philharmonie de Paris s’associe à l’Office Culturel Départemental de Mayotte, à la Direction des Affaires culturelles locales, à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte et à la politique de la ville de la Préfecture de Mayotte pour ce projet. Le projet Démos est mis en œuvre en partenariat avec sept collectivités de l’île : Mamoudzou, Chiconi, Pamandzi, Chirongui, Dembéni, Mtsamboro et Tsingoni. En 2022, ce sont 65 enfants de 7 à 9 ans qui bénéficient de cette formation d’initiation gratuite. Un grand concert public vient clôturer la saison. Le concert aura lieu le samedi 17 décembre, à 14h, au gymnase de Cavani à Mamoudzou.

Le marché agricole d’Hajangoua aura lieu ce samedi 17 décembre

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Tous les troisièmes samedis du mois, un marché agricole et artisanal est organisé au marché couvert d’Hajangoua. Celui de ce mois de décembre 2022 aura lieu exceptionnellement le dimanche 18 décembre de 8h à 13h, annoncé la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadéma).

Bandrélé : inscriptions scolaires pour les enfants nés en 2020

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Le maire de la commune de Bandrélé informe sa population que les inscriptions en maternelle des enfants né(e)s entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020 auront lieu du lundi 19 décembre 2022 au mercredi 16 mars 2023. Les pièces à fournir sont un extrait d’acte de naissance de l’enfant (de moins de 3 mois) ; deux photos d’identités ; une attestation de vaccinations obligatoire délivrée par un médecin ; une pièce d’identité du responsable légal ; un justificatif de domicile de moins de 3 mois (facture d’électricité, d’eau ou quittance de loyer) ; un certificat de radiation (si l’enfant à déjà été scolarisé dans un autre établissement en dehors de la commune). Si l’enfant est sous la responsabilité d’un responsable légal différent des parents, il faut fournir un jugement de tutelle délivré par le tribunal. Si les parents sont hébergés chez une tierce personne, fournir une attestation d’hébergement et carte d’identité de l’hébergeant. L’hébergeant doit obligatoire se présenter à la mairie le jour du dépôt de dossier, à défaut, le dossier ne sera pas accepté. Il est possible de préinscrire son enfant par courriel, en envoyant les pièces justificatives à l’adresse : suzanne.baco@bandrele.yt un rendez-vous sera ensuite fixé pour la validation du dossier. Les inscriptions se dérouleront selon le calendrier suivant : lundi pour les villages de Bandrélé et Bambo-Est (à la mairie), le mardi pour les villages de Mtsamoudou et Dapani (à la MJC de Mtsamoudou) et le mercredi pour les villages de Nyambadao et Hamouro (au centre social de Nyambadao).

Fraude : 338 établissements ont été contrôlés à Mayotte en 2022

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Le Codaf (Comité opérationnel départemental anti-fraude) plénier de Mayotte s’est réuni, le 7 décembre, pour faire le bilan de l’année 2022 et définir les orientations de 2023. Sous l’égide du préfet de Mayotte et du procureur de la République, la formation plénière constitue l’instance décisionnelle du comité. Elle fixe la stratégie annuelle en matière de lutte contre les fraudes, d’une part, et valide le bilan des actions menées, d’autre part. Ce fut, pour les services de l’État et les organismes de protection sociale, et en présence d’Éric Belfayol, chef de la mission interministérielle de coordination anti-fraude (Micaf), l’occasion de réaffirmer leur engagement dans la lutte contre les fraudes aux finances publiques. Le bilan cette année à Mayotte comprend 72 opérations de contrôle, 338 établissements contrôlés, 86 procédures de travail illégal dressées par les différents services, 67 infractions relevées par l’OFII amenant à 701.520 euros d’amendes, ainsi que des redressements pour un montant total de 486.362 euros par la caisse de sécurité sociale. « L’année 2023 sera marquée par une accélération des contrôles notamment pour les fraudes aux finances publiques (fraudes fiscales et douanières/ fraudes aux cotisations et prestations sociales). La lutte contre la traite des êtres humains liée à l’immigration clandestine sera également un axe fort des actions menées en 2023 », prévient la préfecture de Mayotte.

Du personnel d’Ewa Air se met en grève, ce week-end

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Le syndicat national du personnel navigation commercial (SNPNC-FO) appelle l’ensemble des salariés de la compagnie « à cesser le travail pour la période du vendredi 16 décembre à la soirée du lundi 19 au mardi 20 décembre », indiquant que le préavis pourrait être prolongé au-delà. Une partie du personnel navigant commercial nous a confié que les conditions de travail étaient difficiles au sein de la compagnie, avec des salaires au Smic et des difficultés à dialoguer avec la hiérarchie. Ce qui ressort d’ailleurs dans le communiqué du syndicat. « Le manque de reconnaissance dans l’implication au travail de votre personnel est bien à mettre sur le compte d’une politique managériale défaillante qui remet sérieusement en cause la santé morale et physique de vos salariés », ajoute-il, en s’adressant à la direction d’Ewa Air.

Mamoudzou et Dembéni en fête pour la fin d’année !

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Le mois de décembre rime souvent avec célébrations des fêtes de fin d’année. Dans ce cadre, la ville de Mamoudzou organise la deuxième édition de « Momojou en fête » les 15, 16 et 17 décembre. Cette année, l’événement est coorganisé avec la Cadéma. De son côté, la ville de Dembéni accueillera la 1e édition de « Dembéni en fête » les 22, 23 et 24 décembre. Inspirés des codes des marchés de Noël traditionnels, commerçants, artisans locaux et artistes animeront les centres-villes. Les visiteurs pourront profiter de concerts, manèges, stands d’artisanats et restauration. Le père Noël sera présent dans son chalet et accueillera enfants et parents, le temps d’une photo souvenir. Ce seront plus de vingt artisans qui exposeront bijoux, décorations, produits artisanaux ou encore arts de la table. Cette initiative soutient l’économie locale et l’attractivité touristique. Elle favorise également la cohésion au sein du territoire de la Cadéma et permet de proposer une offre de divertissement pour petits et grands.

Étudiants mahorais : qu’est-ce qu’ils font pour les vacances ?

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Naël Mze Mogne, Toiriki-Anziza Bamoudou, Charifa Zidini, Samrah Abdou, Farid Abdou et Nourrane Chanfi ne rentreront pas pour les vacances de fin d'année à Mayotte.

Durant cette période de fin d’année, bon nombre d’étudiants mahorais sont contraints de rester au sein de leur ville d’études. Car contrairement aux vacances d’été, Ladom (l’Agence de l’outremer pour la mobilité) ne leur donne pas de billets pour rentrer sur l’île.

Quand des étudiants ont la chance d’habiter avec leurs parents en France métropolitaine, dans les DOM, c’est rarement le cas. De nombreux Mahorais qui étudient hors du territoire sont ainsi obligés de passer les congés scolaires de décembre loin de leur famille. Cependant, plusieurs parmi eux aimeraient revenir sur le territoire afin de se ressourcer, décompresser, passer du temps et profiter des membres de leur famille. Par manque de moyens, il leur est impossible. « Les billets sont très chers et nous n’avons que deux semaines de repos », déclare Moina-M’kaya Ramia, en première année de biologie à l’université de Talence, près de Bordeaux. D’autres, comme Naël Mze Mogne ou Samrah Abdou, étudiants en deuxième année de droit et sociologie dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, expliquent que souvent, c’est la période des examens et certains reprennent les épreuves dès la rentrée. Pour les deux, ce sont plutôt “des vacances dédiées aux révisions et non pour profiter”. En effet, dans certains établissements français, les examens du premier semestre se déroulent le plus souvent à la rentrée du mois de janvier. De ce fait, ils doivent revoir leurs cours pour pouvoir valider les épreuves et éviter de passer aux rattrapages. « Il n’y a pas vraiment de monde qui part généralement en décembre et la plupart ne vont pas dépenser un Smic pour faire deux semaines ni même la moitié », poursuit le premier.

En revanche, pour les personnes poursuivant leurs études à La Réunion, c’est beaucoup plus simple, l’île étant à deux heures de vol de Mayotte. « Les prix des billets ne sont pas très élevés », confirme Charifa Zidini, en deuxième année de licence information communication. L’an dernier, Idris Ahamada, étudiant également dans la même filière, mais en première année de master, était revenu à Mayotte durant « un petit moment » pour voir sa mère, ses amis, profiter pour aller à la plage et manger les plats locaux.

Des activités pour éviter l’isolement

Le fait de ne pas rentrer n’empêche pas les étudiants de s’occuper à leur manière et passer du temps avec leurs proches. « Avec mes frères et sœurs qui sont ici, on se retrouve tous pour se revoir avant la nouvelle année », explique Samrah Abdou. Pour ne pas rester seul et éviter de s’isoler dans leur chambre universitaire, souvent de neuf, voire vingt mètres carrés. Les jeunes prévoient de faire des activités qui ne font pas généralement en période de cours ou pendant les week-ends. Par exemple, certains font du ski ou se rendent dans d’autres villes pour ne pas s’ennuyer. « Habituellement, je me rends chez une de mes tantes à Montgaillard, (N.D.L.R à Saint-Denis), car là-bas, je me sens comme à Mayotte », déclare Toiriki-Anziza Bamoudou, en première année de master information communication. Être avec les proches leur permet de penser à autre chose, de ne pas se sentir dépayser et surtout partir à l’aventure. « Pendant ce temps libre, je pars à la découverte de l’île Maurice », affirme Nourrane Chanfi, étudiante dans le domaine de la gestion à Maurice. Suivant le même exemple, Farid Adbou, en deuxième de master de mathématiques, également essaie de se renseigner un peu plus sur « l’île Bourbon » où il fait ses études.

Ce sera le temps de quelques jours, car dès le début du mois de janvier, les étudiants devront reprendre le chemin des salles de classe, et ce jusqu’au mois de mars.

Conflit entre bandes : « Il savait très bien dans ce à quoi il s’embarquait »

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L’affrontement entre bandes de Kawéni, en juillet 2020, avait occasionné de graves blessures chez l’un des protagonistes. L’un de ses agresseurs a été condamné, ce mardi 13 décembre.

Jugé en son absence en juin dernier, le prévenu a fait opposition et a pu être entendu, ce mardi 13 décembre, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. Le 12 juillet 2020, le jeune homme de 18 ans à l’époque faisait partie d’une expédition punitive contre une autre bande de Kawéni. Il a été condamné à 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Il devra également indemniser la victime qui a eu 45 jours d’ITT.

La scène paraît cocasse. Le prévenu se présente libre et sans être accompagné d’avocat pour le défendre. De l’autre côté, les gendarmes encadrent la victime qui affiche un air patibulaire, gardant des séquelles visibles à la main droite de cette journée du 12 juillet 2020. Ce jour-là, les deux bandes de Kawéni passent le dimanche chacune de son côté. La première, celle du prévenu, va à la campagne, tandis que l’autre a opté pour un voulé. Des violences récentes ont envenimé la situation en ce mois de juillet. « Il a voulu égorger « Paname » », raconte le prévenu de 20 ans aujourd’hui, lors de son procès, ce mardi 13 décembre. Un autre tabassage a mis également le feu aux poudres. Ils étaient six ou sept armés de machettes, de bâtons et même d’un pistolet quand ils sont allés à la rencontre du groupe de la victime. Si les autres ont pris la fuite, cette dernière s’est retrouvée encerclée. Sur le banc des prévenus, celui qui porte le surnom de « Chewy » a utilisé un bâton pour frapper. Mais d’autres n’ont pas hésité à faire usage d’armes blanches. La victime présentait, à l’arrivée des policiers, des plaies béantes au niveau de la main droite et au tibia, ainsi que des traces de coups sur le dos. Les blessures lui ont occasionné 45 jours d’interruption de travail temporaire (ITT).

« C’est bien lui la victime du règlement de comptes »

Selon la présidente du tribunal correctionnel, Julie Vignard, il y a bien eu « une volonté de tuer ». « On fait comment ? On se tue tous et il n’y a plus de jeunes sur l’île ? C’était quoi l’objectif ? » L’auteur des coups de bâton ne nie pas sa participation aux faits. Ayant un casier vierge, il tente de démontrer qu’il se tient à l’écart des bandes et qu’il souhaite continuer son cursus dans la filière maritime en intégrant une formation de matelot. Boîtant encore suite aux coups, son ancien adversaire est en détention provisoire pour vol. « Mais c’est bien lui la victime d’un règlement de comptes particulièrement violent », rappelle maître Aurore Baudry. Elle demande que le prévenu soit condamné à verser 5.000 euros à son client. Le substitut du procureur, Max Goldminc, demande « un quantum élevé » pour un primo-délinquant, indiquant « qu’il savait très bien dans ce à quoi il s’embarquait ». Il requiert la peine infligée au premier procès, soit un an d’emprisonnement, avec cette fois la possibilité d’un aménagement de peine.

Par décision contradictoire, le tribunal correctionnel annule le premier jugement et l’a reconnu coupable de violences aggravées par la réunion et l’usage d’une arme. Il le condamne à 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Ce dernier est conditionné à une obligation de travail ou de formation, et celle d’indemniser la victime. Il ne pourra pas non plus porter une arme pendant cinq ans. Il devra verser solidairement (avec un autre prévenu dans cette affaire) 5.000 euros au titre du préjudice moral et 5.000 autres pour le préjudice physique, soit les mêmes montants décidés au mois de juin.

Piste d’accès à Moya : encore un peu de patience !

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L’accès au site est fermé au public du lundi au vendredi de 7h30 à 15h30.

Le chantier de la piste d’accès à la plage de Moya a repris la semaine dernière. Il sera interrompu pour les fêtes de fin d’année, et reprendra le mois prochain.

Initiés le 17 octobre dernier, les travaux de réaménagement et de rénovation de la piste d’accès à la plage de Moya ont repris. D’une durée prévue initiale de quatorze semaines, le chantier a pris du retard, longuement paralysé par l’épineuse question du raccordement en eau potable de la maison des gardes du département. La communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) – gestionnaire du site – a relancé la machine. Sur les deux kilomètres de piste qui séparent la barrière du parking, les ouvriers de la Sogea – entreprise mandataire – s’affairent. D’un montant total avoisinant le demi-million d’euros, le chantier se décline en deux axes : le confortement des talus par des murs en gabion a vocation à éviter les éboulis, tandis que la voirie sera refaite avec de la grave et du bicouche – « des matériaux qui respectent les directives du Conservatoire du littoral », indique Denis Chopin, directeur général des services de la CCPT.

Mais voilà, congés de fin d’année obligent : les travaux seront de nouveau interrompus à compter du 19 décembre. Ils reprendront en janvier prochain, « en fonction la météo », précise le directeur, pour la dernière ligne droite. Bientôt les Champs-Elysées pour aller à la plage donc ? « Non, parce qu’on n’aura pas d’éclairage public ! », plaisante le DGS. « Plus sérieusement, on n’a pas voulu élargir la chaussée parce que les travaux auraient été très conséquents, et parce que ce n’est pas l’esprit du site… ».

Lorsque le chantier est en activité, l’accès y est interdit au public (du lundi au vendredi de 7h30 à 15h30). L’interruption des travaux de cette fin d’année permettra donc aux habitants et touristes de passage de profiter des plages de Moya sans restriction.

Le major Franck Martinelli à la tête des gendarmes de Sada

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Franck Martinelli (au centre) vient de prendre ses fonctions de commandant au sein de la gendarmerie de Sada. Il a été intronisé par Laurent Seurin, commandant de la compagnie de Koungou (à droite), sous l’œil du colonel Olivier Casties, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte.

Ce mardi 13 décembre, le major Franck Martinelli a pris ses fonctions de commandant au sein de la brigade de Sada. Il chapeautera 21 personnes et deux gendarmes mobiles devraient venir compléter les effectifs prochainement. Le nouveau commandant a été intronisé dans ses nouvelles fonctions par le chef d’escadron Laurent Seurin, commandant de la compagnie de Koungou. Le colonel Olivier Casties, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte était également présent pour l’occasion. « J’ai intégré la brigade de Sada il y a trois ans. Jusque-là, j’étais adjoint au capitaine », précise le major. Pour le nouvel homme fort de la brigade, l’activité est très soutenue sur un secteur qui couvre le territoire allant de Tsingoni à Ouangani. « C’est une des unités avec la plus forte activité. Nous sommes à plus de 210 gardes à vue dans l’année », souligne-t-il.

Jeux des Îles : les handballeurs présélectionnés en stage à Madagascar

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Afin de préparer au mieux les Jeux des Îles de l’océan Indien qui auront lieu l’année prochaine à Madagascar, la Ligue régionale de handball a prévu un stage sur la Grande Île du 13 au 26 décembre. L’occasion de dresser une liste de présélection des meilleurs handballeurs mahorais en vue de la compétition.

Ils sont arrivés aujourd’hui à Antananarivo. Vingt handballeurs mahorais et leurs deux entraîneurs sont de passage à Madagascar, pour un stage sportif s’étirant jusqu’au 26 décembre, et leur permettant de forger un collectif en affrontant plusieurs équipes locales et en s’entraînant ensemble. L’objectif : les Jeux des Îles 2023, qui se dérouleront du 23 août au 15 septembre prochains, et le retour du handball au programme, après une absence regrettable lors de la dixième édition, en 2019. Il y a huit ans, lors des Jeux 2015, les Mahorais et les Mahoraises avaient tous deux atteint la finale de la compétition, et été battus par les Réunionnais.

Entre-temps, le handball s’est encore développé sur l’île au lagon, devenant l’un des sports majeurs aux côtés des incontournables football et basket-ball. Cette popularité est particulièrement visible dans le centre, au sein de la commune de Tsingoni. Il suffit de regarder la liste des joueurs présélectionnés pour s’en rendre compte : sur 29 joueurs, quinze viennent des clubs de la commune, dont huit du tout-puissant ASC Tsingoni. Parmi eux, Soidiki Hanafi, Mattew Ma-Ouard ou Tchico-Afaya Souffou feront partie des cadres de la sélection, aux côtés des Combaniens Noureddine Yahaya ou Zouhair Lassira.

Mais l’on compte aussi cinq représentants du Tchanga SC, dans la commune de M’tsangamouji, avec notamment Sélémani Abdallah, doyen de cette présélection avec ses 38 ans, et quelques transfuges du TCO Mamoudzou (Alexian Hernandez, Askalane Ali Bacari), de Bandrélé (Ambdillah Hamidouni), de Mbouanatsa (Ousseni Kassim, Tadjidine Mela) ou de Tsimkoura (Jérémy Gibiat). Deux joueurs évoluent enfin à La Réunion, le gardien Assadillah Mouslim et Oumar Moindjié, espoir de seulement 17 ans. Un seul joueur viendra de métropole,  El-Habib Baco, l’ailier droit de 22 ans évoluant à Lattes, en Nationale 3. De quoi espérer sans trop se mouiller un podium pour le hand mahorais, dans quelques mois.

 

La liste complète des présélectionnés

Moustankidou Souffou, ASC Tsingoni

Soidiki Hanafi, ASC Tsingoni

Mattew Ma-Ouard, ASC Tsingoni

Abdallah Ali Minihadji, ASC Tsingoni

Nayad Daoulabou, ASC Tsingoni

Tchico-Afaya Souffou, ASC Tsingoni

Faidine Saindou, ASC Tsingoni

Shamir Mouzidaliffa, ASC Tsingoni

Noureddine Yahaya, CH Combani

Sébastien Bacar, CH Combani

Zouhair Lassira, CH Combani

Surtout Hedja, CH Combani

Robin Bourgeois, CH Combani

Sélémani Abdallah, Tchanga Handball

Maanrouf Saïd, Tchanga Handball

Mouhamadi Ali, Tchanga Handball

Saïtu Moussa, Tchanga Handball

Kayssani Boina, Tchanga Handball

Mouhikimou Ousséni, HC Select 976

Kéran Orville, HC Select 976

Alexian Hernandez, TCO Mamoudzou

Askalane Ali Bacari, TCO Mamoudzou

Ousséni Kassim, Mbouanatsa

Tadjidine Mela, Mbouanatsa

Jéremy Gibiat, AJH Tsimkoura

Ambdillah Hamidouni, HC Bandrélé

Assadillah Mouslim, ASHB Tamponnais (La Réunion)

Oumar Moindjié, Pôle Réunion

El-Habib Baco, Lattes (Nationale 3)

 

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré aux Jeux des Îles dans le numéro 1023 de Mayotte Hebdo, à retrouver gratuitement ici.

Comores : deux ans après, le décès du journaliste Ali Abdoul toujours pas élucidé

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Ali Abdou, premier président du syndicat des journalistes aux Comores (Snjc), est décédé dans des circonstances floues, le 12 décembre 2020, à Moroni.

En février 2021, des investigations menées par National Magazine, un site d’investigations, avaient révélé que le corps d’Ali Abdou, ancien journaliste d’Al-watwan saignait, soutenant ainsi la thèse du meurtre, défendue dès le départ par sa famille.  Mais, depuis, le mystère persiste toujours. Le syndicat national des journalistes aux Comores réclame la réouverture de l’enquête. 

Deux années se sont écoulées depuis qu’Ali Abdou, premier président du syndicat des journalistes aux Comores (Snjc) est décédé dans des circonstances floues. Le 12 décembre 2020, son corps a été retrouvé chez lui au sud de la capitale, Moroni. Trois jours plus tard, le procureur de la République de l’époque, Mohamed Abdou, a convié les médias dans son bureau pour livrer ses conclusions. D’après lui, la mort du journaliste d’Al-watwan n’a rien de suspect. Une version qui a toujours été contestée par sa famille. Le bémol, aucune enquête n’a été ouverte pour élucider ce drame. Le bureau du syndicat des journalistes a d’ailleurs tenu une conférence de presse, ce mardi 13 décembre, dans les locaux du quotidien d’État pour exiger justice. Ce n’est pas la première fois que ses confrères haussent le ton, mais souvent leurs cris de cœur restent sans suite. Pourtant, les éléments qui apparaissent méritent une attention particulière. « L’histoire d’Ali Abdou est tragique sur bien des plans. Voilà un jeune qui meurt dans des circonstances floues dans un contexte de conflit foncier. Cela n’émeut pas la justice qui a l’air de ne pas vouloir élucider ce qui semble être un acte criminel », regrette la présidente du Snjc, Faïza Soulé Youssouf.

Sang, blessure ….

Trois mois après la tragédie, Hayatte Abdou, journaliste d’investigation du National Magazine, dans un riche article publié en février 2021, a fait des révélations qui remettent en doute la piste de mort naturelle. Elle nous y apprend que selon le neveu du regretté, le corps de ce dernier avait gonflé, son œil, sorti de l’orbite. Le matelas et ses draps étaient imbibés de sang. Personne ne reverra les draps, brûlés par des hommes en uniforme et des pompiers de la sécurité civile. Ont-ils voulu cacher quelque chose ? Un témoin cité par l’article, affirmait qu’Ali Abdou avait perdu beaucoup de sang et confirmait une blessure à l’œil. A cela s’ajoute les déclarations de la famille qui n’a jamais eu accès au certificat médical. Le plus étonnant, le temps passe, et malgré l’apparition de ces faits troublants, aucune démarche n’a été entamée par le parquet de Moroni pour lever le mystère. « Ce lundi marquait les deux ans de sa mort sans que nous ayons le droit de connaitre la vérité. Nous ne sommes pas là pour pleurer notre frère, car il vit dans nos cœurs, mais on est là pour demander justice pour qu’enfin nous puissions faire le deuil », a déclaré Andjouza Abouheir, vice-présidente du syndicat, lors de la conférence.

Promesse du ministre de l’Intérieur

La journaliste de La Gazette des Comores, a rappelé que même le département d’État américain dans son rapport de 2021 sur les droits humains est revenu sur le cas de notre confrère dont la disparition suspecte n’a jamais été élucidée. « Le syndicat dénonce vigoureusement ce silence des autorités judiciaires et du gouvernement qui trainent les pieds sur ce dossier et exige la remise de l’enquête », a-t-elle martelé. Après l’enterrement, le ministre de l’Intérieur et de l’Information de l’époque, Mohamed Daoudou, avait promis que justice allait être faite. « Nous attendons encore qu’elle le soit », rappellera Faïza Soulé.  Son confrère de RTMC Mbeni, Moustafi Youssouf Mohamed, qui occupe le poste de trésorier au sein du syndicat lui note que jusqu’à présent, tout n’est pas tranché sur les causes du décès de leur confrère. « Si la justice découvre qu’il y a eu meurtre à ce moment-là, nous allons réclamer plus d’informations sur l’auteur. Mais on en n’est pas là. Voilà pourquoi, nous exigeons d’abord l’ouverture du dossier car ne nous pouvons pas se contenter de la déclaration du procureur », a-t-il fait observer.

Selon des juristes, il n’est pas trop tard pour relancer l’enquête. Il suffit qu’une personne qui a des intérêts à agir [sa famille de préférence ou son enfant] saisisse par requête simple le procureur de la République. Il est libre d’ouvrir ou pas une information judiciaire en transmettant le courrier à la gendarmerie ou la police. Le syndicat a annoncé son intention de suivre cette voie.

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