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Coopération économique : et si Mayotte se positionnait en leader régional ?

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Mayotte peut être un moteur économique régional, comme le 30 juin dernier, lors des Ateliers de la coopération organisés à Mamoudzou.

En réponse aux événements violents de ces derniers jours, Alain Kamal Martial prône la mobilisation d’hommes et de femmes sérieux pour relancer l’économie et le développement de Mayotte à travers un dialogue constructif avec l’État. Selon lui, les maux dont notre île souffre actuellement sont ceux du tiers monde, en contradiction totale avec le statut de ce territoire au sein de la France et de l’Union européenne. Le projet « Canal de Mozambique » est l’une des clés à sa disposition pour impulser un nouveau souffle de modernité dans le département.

Alain Kamal Martial sera l’un des intervenants, ce matin, au cinquième forum économique de Mayotte organisée par l’Adim (Agence de développement et d’innovation de Mayotte) à Mamoudzou, ces mercredi 30 novembre et jeudi 1er décembre, sous l’intitulé « Mayotte, futur hub régional ». Il est revenu du Mozambique, lundi, où il était en déplacement dans le cadre des relations internationales de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCI). Outre des représentants de cette chambre consulaire, la délégation comprenait aussi des investisseurs francophones et d’autres personnes qui s’intéressent à la zone. L’auteur mahorais a fait une intervention sur l’histoire de notre île, en particulier sur son positionnement géographique et géostratégique dans les échanges commerciaux depuis plusieurs siècles, entre l’Afrique, l’Europe et l’Asie. Une position de passage obligé sur le commerce international qui selon lui, demeure inchangée de nos jours, bien qu’elle impose un important investissement humain de la part des Mahoraises et des Mahorais. « Les statuts de département d’Outre-mer et de région ultrapériphérique de l’Union européenne offrent des opportunités énormes à notre île en matière de développement et d’échanges économiques régionaux. Au lieu de battre le rappel pour avancer et de faire bouger les lignes de concert avec l’État, certains vont à Paris pour ne parler que de violence et faire peur à tout le monde, aux investisseurs dont nous avons grand besoin ».

A l’écrivain de faire remarquer que la pauvreté et la violence sont des maux caractéristiques du tiers monde et qu’ils ne peuvent être éradiqués que par le travail et le développement économique du territoire. Il estime que, pour se faire, le département a besoin d’axer son discours sur une autre chose que la violence servie au monde entier à travers les interventions télévisées. Il interroge aussi les différents centres décisionnels locaux, « combien de temps et jusqu’où allons-nous encore continuer sur cette trajectoire ? » Autre remarque que fait Alain Kamal Martial, rien de conséquent n’a été construit dans cette île depuis 2011, alors que dans le département voisin de La Réunion des infrastructures importantes et innovantes ont été réalisés avec le concours de l’État et de l’Europe.

« Se mettre au travail et arrêter de se lamenter »

Selon lui, l’axe routier Mamoudzou-Dembéni est une occasion pour Mayotte de se projeter dans une ère nouvelle de modernité à travers des infrastructures remarquables, notamment des ponts et des voies aériennes qui ne permettraient plus aux coupeurs de routes de sévir. « Nous nous accrochons à des petites choses, nous continuions à revendiquer les mêmes choses comme du temps de nos parents alors même que nous les disposons déjà. Que faisons-nous de tous ces moyens financiers mis à disposition par l’Europe ? Comment procéder pour moderniser l’héritage laissé par nos anciens durant les cinquante prochaines années ?» ajoute-t-il.

Le 6 décembre, le jeune auteur est appelé à intervenir à Paris, dans le cadre d’une rencontre des Outre-mer, pour expliquer comment la culture, le patrimoine, le contexte géographique et géopolitique de Mayotte peuvent être un atout pour elle, un vecteur de développement économique, un tremplin pour la France et l’Union européenne dans le canal du Mozambique. Il entend mettre l’accès sur le fait que notre île peut ne plus être une charge, un poids financier pour la métropole, mais à l’inverse une solution durable et une force de propositions pour son propre développement qui fera la promotion de la France dans son environnement naturel et régional. Pour Alain Kamal Martial, les Mahorais doivent arrêter de se lamenter et consacrer leurs efforts à positionner leur île en qualité de leader en s’appuyant sur sa stratégie Intereg (financé par l’Europe) validée par l’État, sous l’appellation de  Canal de Mozambique. « Mayotte est la seule à avoir et à s’autoriser une telle ambition de développement interinsulaire, insulaire et côtière », souligne l’écrivain. Il fait valoir le fait que le statut régional européen de Mayotte doit lui permettre de capitaliser tous les atouts connexes et inverser le concept actuel d’importations de la métropole vers Mayotte pour arriver à exporter les produits provenant du canal en direction de Paris et de l’Europe après transformation et labellisation sur le territoire où ils y favoriseront une création de richesse. La loi Létchimi contiendrait également des dispositions pouvant favoriser Mayotte dans une démarche de transformation de produits issus des pays tiers du bassin régional, notamment en matière de respect des normes européens, mais également lui permettre de devenir fournisseur de produits européens pour les pays d’Afrique de l’Est. « Pour que cela soit, et pour pouvoir exploiter tous ces outils à notre disposition, il faut des hommes et des femmes déterminés », prévient l’auteur.

 

Le programme du cinquième forum économique

Ce mercredi, à 8h30 : accueil des participants au cinéma Alpajoe. 9h15 : discours d’ouverture. 9h40 : Mayotte, futur hub économique régional, présentation des orientations du FEM 22. 9h45 : Penser le hub de Mayotte, penser Mayotte dans sa région. 12h30 : conclusions des échanges de la première matinée. 14h : les outils de financement pour le développement économique de Mayotte et sa région. 15h : les projets clés de la région. 18h : dîner officiel.

Ce jeudi, à 8h30 : réception + petit déjeuner au cinéma Alpajoe 9h : le hub de Mayotte en pratique : port et aéroport, au cœur de l’ambition de Mayotte hub régional. 11 h : les autres ingrédients de la formation d’un hub. 14h : l’autonomie alimentaire (harmonisation des normes, agroalimentaire, multilab) avec une structuration des besoins, moyens, vecteurs. 15h15 : l’innovation catalyseur de l’attractivité et du développement économique. 17h : discours de clôture et cocktail de fermeture. 19 h : soirée de clôture.

Air Austral change de terminal à Roissy

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A partir du 5 décembre, Air Austral transfère ses activités dans un autre terminal de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.

Les travaux à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle ne sont pas sans conséquences pour les compagnies y travaillant. La Réunionnaise Air Austral, par exemple, rejoint le Terminal 2B à partir de ce samedi 5 décembre, et ce, pour une durée d’un an et demi.

Un jeu de chaises musicales s’opère à Paris-Charles-de-Gaulle. « En raison de nombreux travaux prévus prochainement sur la plateforme aéroportuaire de Paris Charles de Gaulle, le Groupe Aéroport de Paris (ADP) a informé la compagnie Air Austral devoir transférer temporairement ses activités pour les vols au départ et à l’arrivée », explique la compagnie. Celle-ci quitte ainsi le Terminal 2C pour rejoindre le Terminal 2B récemment rénové, à compter du samedi 5 décembre. Pendant au moins 18 mois, les enregistrements des vols vers l’océan Indien au départ de Paris CDG se feront au niveau de la zone B1 du Terminal 2B, tandis que les arrivées s’effectueront au même terminal. « Le comptoir de réservation Air Austral sera positionné à proximité des comptoirs d’enregistrement. Le temps de trajet entre le Terminal 2B et la Gare SNCF est d’environ dix minutes à pied. La zone de contrôles (PIF et PAF) se situent à la jonction entre le terminal T2B et le terminal T2D », détaille Air Asutral.

« En cas Les passagers des classes Confort et Club Austral, ainsi que les passagers MyCapricorne éligibles, auront accès au salon Extime lounge. Air Austral souhaite par ailleurs indiquer à sa clientèle que ce salon se situe après le contrôle des bagages à main (PIF) dans la zone commerciale juste en sortie du duty free mais avant le poste de contrôle des passeports (PAF) », ajoute la compagnie. Les passagers à la fois du salon et ceux souhaitant profiter de la zone commerciale et du duty free du Terminal 2B devront, donc avant leur embarquement, passer le poste de contrôle des passeports (PAF). « Il est ainsi important de prévoir le temps nécessaire au passage des formalités avant leur embarquement », prévient Air Austral.

Le Raid est intervenu ces derniers jours à Vahibé

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Une dizaine d'hommes du Raid sont mobilisés pour ramener le calme dans les rues de Mamoudzou.

Actuellement sur Mayotte, une équipe du Raid est en soutien des policiers de Mamoudzou, depuis le mardi 22 novembre. Alors que la situation s’est apaisée dans les villages de Doujani et Kawéni, la dizaine d’hommes (relevée par une autre équipe ce mardi) de cette unité d’élite de la police procède à des opérations dans la plus grande commune de Mayotte. Ils sont notamment intervenus à Vahibé, ces derniers jours. « Ils sont allés récupérer des individus identifiés », confirme la police. Ces derniers sont suspectés d’être des coupeurs de routes liés à des barrages et au racket d’automobilistes, le 28 octobre dernier.

Deux ont été interpellés dans la nuit de dimanche à lundi. Cependant, une nouvelle opération de ce genre, ce lundi, a fait « chou blanc ». Les emplacements ciblés n’ont, cette fois-ci, rien donné et « 150 jeunes armés de barres de fer » ont caillassé les policiers locaux et l’équipe du Raid.

Violences à Mayotte : « une faiblesse chronique de la réponse publique aux grandes difficultés »

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Trois structures liées à l’enfance ont souhaité réagir après les violents affrontements de ces dernières semaines. La Cnape (Convention nationale des associations de protection de l’Enfant), le Groupe SOS Jeunesse (dont fait partie Mlezi Maore) et l’Uniops déplorent que « le département de Mayotte connaisse, depuis plusieurs jours, une explosion de violences d’une rare intensité qui insécurise la population mahoraise. Les jeunes sont le plus souvent les victimes collatérales de règlements de compte brutaux commis par d’autres jeunes sans repères autres que ceux qu’ils se sont donnés. Il faut rappeler que Mayotte est le département le plus jeune de France : selon l’Insee, un Mahorais sur deux a moins de 17 ans. Ce climat d’insécurité est la conséquence d’une faiblesse chronique de la réponse publique aux grandes difficultés que connait le département. Aujourd’hui, malgré la mobilisation sans relâche des associations dont nous sommes les porte-voix, encore trop de mineurs présents sur le territoire mahorais demeurent livrés à eux-mêmes, déscolarisés, parfois jamais scolarisés et écartés, faute de moyens, de mesures efficaces de prévention et de protection de l’enfance. La réponse sécuritaire, nécessaire pour rétablir le calme à très court terme, ne constitue qu’un fragile couvercle sur des problèmes sociaux qui demeurent incandescents, si elle n’est pas accompagnée d’une prise de conscience immédiate des pouvoirs publics de l’ampleur des enjeux et des moyens qu’il est plus qu’urgent de déployer. Aujourd’hui, les trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté et la moitié vit avec moins de 260 euros par mois. […] Aujourd’hui, nous appelons au retour au calme à Mayotte. Nous saluons l’engagement et la vitalité exceptionnels des associations présentes sur l’île, innovantes et impliquées au quotidien pour contribuer à faire de Mayotte un département français « à part entière et non entièrement à part », pour reprendre le mot d’Aimé Césaire. Nous leur apportons notre plein soutien face aux événements traumatiques qu’ont vécus les enfants et les jeunes ces derniers jours, et qu’elles vont prendre en charge, en plus de leurs missions habituelles. Nous appelons les pouvoirs publics à déclencher en urgence des moyens financiers et humains absolument nécessaires pour apaiser durablement les tensions sur le territoire. Les associations en relais des pouvoirs publics portent des réponses qui peuvent être mobilisées rapidement. Une solution globale pour Mayotte, pérenne dans ses objectifs et ses moyens, permettraient que les profiteurs de haine ne l’emportent pas au détriment de l’ensemble de la population, en particulier des plus fragiles. S’il convient de mieux contrôler les flux de populations inhérents à l’extrême pauvreté de l’archipel des Comores, il ne faut pas pour autant négliger les politiques d’intégration, de développement économique et social et de protection des enfants dont le territoire a cruellement besoin ».

800 visiteurs au forum de l’emploi du CCAS de Chirongui

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Ce jeudi 24 novembre, le CCAS de Chirongui a organisé un forum de l’insertion professionnelle au plateau de Poroani. Ce forum avait deux objectifs principaux qui ont été pleinement remplis, rapprocher les acteurs de l’emploi et de l’insertion professionnelle des demandeuses et demandeurs d’emploi de la commune et faire la promotion de la structure d’insertion par l’activité économique (SIAE), porté par le CCAS de Chirongui, ses trois ateliers chantiers d’insertion (ACI) et ses actions.

En effet, le forum a accueilli près de 800 visiteurs dont 600 demandeuses et demandeurs d’emploi. 25 structures d’accompagnement à l’emploi et à l’insertion ont tenu des stands d’information et d’orientation. De son côté, le CCAS de Chirongui a tenu trois stands présentant sa SIAE. Créée en 2016, la SIAE de Chirongui porte trois ACI dans les domaines de l’aide à domicile, petit bâti et paysage, valorisation du patrimoine. C’est une journée ouverte au public et nous attendons aussi les élèves, tout niveau confondu, de Petite-Terre.

Une journée de l’environnement en Petite-Terre, ce mercredi

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La communauté de communes de Petite-Terre organise une journée de sensibilisation sur la préservation de l’environnement, ce mercredi 30 novembre, de 8h à 16h, dans la cour de la mairie de Dzaoudzi-Labattoir. Outre la collectivité accueillante, l’Apavam (Association pour la valorisation des plantes alimentaires et médicinales de Mayotte), la MNE (Mayotte nature environnement) et le Sidevam (Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) participeront à l’événement.

Grande mosquée de Mamoudzou : près de 56.940 euros récoltés

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Le samedi 26 novembre, sur le parvis de la MJC de Mamoudzou à M’gombani, l’association Masdjid El Djoumoi de Mamoudzou a organisé une levée de fonds. Cette journée spéciale proposait aux invités et visiteurs, des animations culturelles, religieuses et des stands de vente de jus et d’aliments du terroir, mais une projection et explications sur le projet de la construction de l’Espace de témoignage et de découverte de la culture musulmane de Mayotte. Le projet concerne la construction d’une grande mosquée. A l’issue de cette journée du Majliss dédié à l’appel aux dons et après comptage sur place en présence de tous pour une meilleure transparence, le bilan des fonds collectés est de 56.940 euros (enveloppes dons, CB, chèques, vente plats traditionnels). « Un résultat très satisfaisant et très encourageant pour la suite de la campagne de collectes de dons. Ainsi l’association Masdjid El Djoumoi de Mamoudzou, par la voix de son président Saïdi Yahaya Radjabou, tient à remercier chaleureusement l’ensemble des généreux donateurs. Et qu’Allah accepte leurs douwas et leurs sadaka. Il remercie également les femmes de Mamoudzou et d’ailleurs, qui se sont mobilisées pour préparer les plats traditionnels et les mets d’exception, dont les ventes ont contribué grandement à ce beau résultat. De plus, il remercie tout particulièrement toutes les équipes de projet, de logistique, de coordination, de communication et des autres associations qui s’étaient mobilisées depuis des semaines voire des mois, ainsi que tous les partenaires privés, pour travailler collectivement afin de faire de ce premier évènement une belle réussite, qui en appellera d’autres à venir par cette union, cette cohésion et cet élan de solidarité », tient à indiquer l’association. Pour toute demande d’enveloppes à dons ou de RIB, veuillez vous adresser à l’équipe de la coordination : Aress Saïd Ali (0639944521) ou Ali Djaé Mgomri (0639106858).

Le CCAS de Bandrélé et la cité scolaire s’associent autour d’ateliers en commun

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Le service accueil de jour du CCAS (centre communal d’action sociale) et la cité scolaire de Bandrélé vont signer, ce mercredi, au lycée, d’une convention de partenariat tendant à mettre en place des ateliers d’animations. Ce projet consiste à la mise en place de plusieurs ateliers collectifs autour du tressage de natte et son histoire prévues dans le cadre de la démarche de réalisation d’un chef d’œuvre entre la classe Bac pro AEPA et les personnes âgées de l’accueil de jour du CCAS de Bandrélé. L’objectif de ce projet est de permettre aux apprenants de se plonger dans une démarche de pratique professionnelle inhérente à leur filière centrée sur l’animation pour acquérir des compétences. Il permet également aux personnes âgées d’être dans un projet de transmission de savoir-faire et de partage intergénérationnel. Il est aussi important de souligner que les PA vont contribuer à la réussite des élèves. Ce travail fera objet d’une exposition à la fin du projet qui va durer deux ans. Ces ateliers seront animés par une animatrice de l’Accueil de jour et la classe de première AEPA pour conduire un projet d’animation au sein de la cité scolaire.

Football : Samir Saïd Haribou appelé en équipe de France U16

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A 15 ans, le Mahorais Samir Saïd Haribou continue de briller sur les terrains de métropole. Le jeune buteur du FC Lorient empile les buts dans le championnat national U17 (sept buts en neuf matchs). Il a même récemment été appelé pour un rassemblement avec l’équipe de France U16, du 5 au 8 décembre, à l’INF Clairefontaine. Après avoir joué chez les Petits Bleus, l’US Ouangani et l’AS Sada, le Mahorais a passé deux ans au pôle espoirs de La Réunion et a effectué un passage par le centre de formation de l’Olympique de Marseille. Continuant à s’épanouir actuellement chez le cinquième de Ligue 1, il est chapeauté par Toifilou Maoulida. « TRAVAIL, TRAVAIL, TRAVAIL, continue comme ça Samir… Le Haut Niveau est un perpétuel recommencement ! », a publié sur son compte Twitter l’ancien attaquant de première division.

L’inflation perdure pour les produits alimentaires à Mayotte

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À Mayotte, les prix à la consommation augmentent de 0.6 % en octobre 2022, par rapport à septembre 2022, annonce l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). La hausse des prix des produits alimentaires se poursuit en octobre (+ 1.9 %), à un rythme plus soutenu qu’en septembre (+ 1.4 %). La hausse concerne particulièrement les produits céréaliers (+ 3.3 %), les œufs et produits laitiers (+ 3.2 %), les « autres produits alimentaires » (+ 3.1 %), les viandes et volailles (+ 1.5 %), et les produits frais (+ 1 %). Les prix des transports et communications repartent aussi à la hausse (+ 1.5 %), entraînés par ceux de l’aérien. Dans la restauration, la hausse des prix ralentit (+ 0.6 %, après + 1,5 % en septembre et + 1,8 % en août).

Il y a cependant une baisse des tarifs sur d’autres produits. Les prix des services, par exemple, augmentent après le recul du mois précédent (- 1.2 %). Les prix de l’énergie reculent de 1 % en octobre, après la forte baisse du mois précédent (- 15.4 %). Le prix de l’essence continue de baisser (- 5.2 %), tandis que la hausse du prix du gazole (+ 0.8 %) est atténuée notamment par la remise exceptionnelle de l’État. À l’inverse, les prix de l’électricité et de la bouteille de gaz sont stables. Les prix des produits manufacturés sont globalement stables en octobre (- 0.1 %). Les prix baissent pour l’habillement et chaussures (- 0.9 %), les produits d’hygiène et de santé (- 0.5 %), les produits audiovisuels (- 0.7 %) et les meubles (- 0.4 %). En revanche, les prix des véhicules augmentent (+ 1.2 %), tout comme celui du tabac (+ 0.2 %).

Troisième semaine consécutive de tours d’eau à Mayotte

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troisieme-semaine-consecutive-de-tours-deau-a-mayotteLes semaines commencent à se ressembler dans le nord de Mayotte. Pour la troisième fois consécutive, des tours d’eau sont mis en place par la société Mahoraise des eaux, de ce mardi 29 novembre et jusqu’au dimanche 4 décembre. Les communes de Mamoudzou, Koungou, Petite-Terre, M’tsamboro et une partie de Tsingoni (Combani et Miréréni) sont concernées à raison de deux fois par semaine (voir tableau). La coupure d’eau intervient à 17h, alors que le retour de l’eau est programmé le lendemain à 5h.

Le maire de Mamoudzou répond en direct aux habitants

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En préparation de cette fin d’année 2022, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a choisi de s’adresser directement à la population lors d’un live Facebook qui se déroulera ce vendredi 2 décembre, de 17h à 18h, sur la page FB de la commune. Pendant une heure, le maire répondra aux questions posées par les usagers. Il commentera également les réponses de la population suite à l’enquête publique réalisée par la ville en amont. Différentes thématiques concernant la collectivité y ont été abordées comme les services de la ville, les actions et projets futurs, le cadre de vie et bien plus. Les questions ou remarques peuvent être transmises en temps réel lors du direct. Cependant, il est possible de poser des questions en amont via un mail au service communication (communication@mamoudzou.yt).

A Mayotte, une densité de médecins quatre fois plus faible qu’en métropole

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Plus de la moitié des professionnels de santé envisagent de ne rester vivre que moins de trois ans sur l’île.

Alors que le ministre de la Santé, François Braun, est à Mayotte à partir de ce mardi, le plus grand désert médical de France souffre d’un manque d’attractivité qui bloque l’arrivée des soignants. Dans la perspective du développement de l’offre de soins sur le territoire, avec notamment la création d’un second hôpital à Combani et la rénovation du centre hospitalier à Mamoudzou, attirer des professionnels de santé et former localement devient un enjeu crucial.

Le 2 novembre, le cabinet dentaire de Chiconi se faisait braquer par six personnes cagoulées. Un événement qui a poussé l’établissement à fermer ses portes pendant plusieurs jours. « Nous avons rouvert pour nos patients, mais nous ne savons pas encore si nous continuerons à y exercer », précise Frédéric Peltier, chirurgien-dentiste installé depuis deux ans, conscient que la fermeture de son cabinet serait « un drame pour la population ».

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Le 2 novembre, le cabinet de Chiconi se faisait braquer, obligeant les trois dentistes qui y exercent à fermer l’établissement durant quelques jours. Aujourd’hui encore, sa pérennité est menacée.

L’établissement concentre en effet trois des douze dentistes libéraux du territoire. Sa fermeture entrainerait donc la disparition d’un quart des effectifs dans un contexte déjà particulièrement tendu. Selon un rapport du Sénat – faisant un état des lieux de la situation sanitaire à Mayotte début 2022 – le renoncement aux soins est en effet particulièrement préoccupant sur l’île. En 2019, 45 % des habitants de plus de quinze ans déclaraient avoir dû renoncer à se faire soigner. « La population a un état de santé fortement dégradé. Notamment parce que, culturellement, ce n’est pas une population habituée à consulter », souligne Patrick Boutié, directeur de l’offre de soins de l’agence régionale de santé (ARS). D’autant que « tout repose quasi exclusivement sur le centre hospitalier de Mayotte. L’ensemble du territoire mahorais est aujourd’hui classé en zone « très sous-dense »», soulignent les sénateurs s’étant rendus sur place.

86 médecins pour 100.000 habitants

L’île est en effet le plus grand désert médical du pays. Elle compte 86 médecins généralistes et spécialistes pour 100.000 habitants, en 2021, contre 339 en métropole. S’ils sont peu nombreux, ces professionnels sont aussi majoritairement situés autour de Mamoudzou. Des parties de l’île, notamment le Nord et le Sud, demeurent très largement sous-dotées, le Nord de l’île étant considéré comme « une quasi-zone blanche ». « Avec une absence ou une carence de certaines filières sur tous le territoire », poursuit Patrick Boutié. Selon l’ARS, aucun dermatologue n’est présent sur le territoire. Il n’y a pas d’ophtalmologue non plus. Ces spécialistes viennent uniquement pour des missions, de manière ponctuelle. Et le CHM ne compte aucun neurologue, endocrinologue, néphrologue ou cancérologue et seulement un cardiologue.

Une absence de spécialistes qui oblige les équipes à contacter des professionnels à La Réunion « ou à se débrouiller par (eux)-mêmes », souligne Margaux Servant, interne en médecine générale. Lors de leurs déplacements en mars 2022, les sénateurs ont pu constater que les établissements disponibles étaient largement débordés au regard des besoins d’une population dans une situation de grande précarité. « L’accès aux soins à Mayotte se borne souvent à gérer les urgences, sans pouvoir proposer une prise en charge et un suivi adéquat y compris pour des pathologies qui pourraient être traitées sur place. L’activité hospitalière est de fait essentiellement tournée vers la maternité, quand les activités de chirurgie programmées sont réduites voire inexistantes et dirigées vers La Réunion, à plus de 1.400 kilomètres », stipule le rapport du Sénat.

Insécurité et difficulté d’accès au logement

Si le manque de soignants est tel, cela s’explique surtout par le manque d’attractivité du territoire. « Les principaux freins sont l’insécurité, l’accès au logement et les contraintes administratives liés

au changement de département », indique Patrick Boutié. Autre enjeu : fidéliser les soignants. Selon une enquête de l’ARS, publié en octobre dernier, 62% des professionnels de santé estiment qu’ils recommanderaient à leurs confrères ou consœurs de venir exercer à Mayotte, mais plus de la moitié envisagent de ne rester vivre que moins de trois ans sur l’île. « Beaucoup souligne l’obstacle considérable qu’est la situation sociale extrêmement tendue et le niveau particulièrement élevé d’insécurité sur l’île », précise le rapport du Sénat. La question du niveau des établissements scolaires est également régulièrement évoquée.

Pour autant, dans la perspective du développement du système d’offre de soins, avec notamment la construction d’un nouvel hôpital à Combani et la rénovation du CHM, qui nécessiteront la venue de nombreux professionnels sur l’île, l’attractivité du territoire devient un enjeu crucial. En 2018, un plan régional de santé d’une durée de dix ans a été lancé à Mayotte. Le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) vient d’ailleurs d’y apporter sa contribution via plusieurs préconisations. Selon lui, il faut notamment « développer et promouvoir les filières d’excellence et les spécialités afin de réduire les évacuations sanitaires et permettre à la population mahoraise d’être soignée chez elle ». Avec notamment le développement de la cardiologie, de l’ophtalmologie, de la neurologie, de la psychiatrie ou encore de la chirurgie thoracique, cardiaque vasculaire. Pour cela, le Cesem estime qu’il faut avant tout former localement. « Cela doit être une priorité pour répondre à moyen et long terme à la problématique du désert médical », estime Abdou Dahalani, le président. Selon la structure, cela devrait passer par l’installation d’une antenne de faculté de médecine européenne pour la première année et des accords avec d’autres régions pour l’accueil en formation des jeunes mahorais en métropole ou dans d’autres pays européens. L’objectif serait aussi que le second hôpital prévu à Mayotte puisse dès à présent prendre la forme d’un centre hospitalier universitaire (CHU) et qu’une politique attractive soit mise en place pour faire revenir les diplômés de Mayotte.

Développer la télémédecine

Depuis le mois de juin, l’ARS a également engagé des travaux autour de l’attractivité et de la pérennisation. « L’une des pistes est notamment de mettre en place une agence de recrutement pour travailler sur les freins à l’installation des professionnels de santé, faciliter les processus réglementaires et travailler avec les collectivités pour mobiliser des logements », énumère Patrick Boutié de l’ARS. L’idée est également de favoriser la pluridisciplinarité en créant des maisons de santé pour les professionnels libéraux. « Autour des cinq zones de soins – avec le CHM et les quatre dispensaires de Mramadoudou, Kahani, Petite-Terre et Dzoumogné – notre ambition est aussi de renforcer les liens entre les structures hospitalières et les professions libérales », précise Patrick Boutié. L’ARS souhaite également miser sur la télémédecine via des centre de « téléconsultation », comme le nouveau centre médical de Hamjago, village de M’tsamboro. Mais aussi accueillir des « missionnaires » dans des cabinets secondaires afin d’avoir ponctuellement des ophtalmologues ou des professions médicales manquantes sur le territoire.

Le nombre de cas en forte hausse sur le territoire mahorais

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Après plusieurs mois d’accalmie, la circulation du Covid-19 a repris fortement à Mayotte. Le taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) est passé de quatre à près de 200 en seulement quelques semaines.

Avec 594 nouveaux cas sur la semaine du 14 au 20 novembre, contre 197 la semaine précédente, l’épidémie de Covid-19 progresse nettement à Mayotte. Le taux d’incidence s’approche de la barre symbolique des 200 cas pour 100.000 habitants (198.4), mais reste en deçà de celui constaté à l’échelle nationale (327 selon le dernier rapport de Santé publique France). Dans sa pharmacie du Lagon à Mamoudzou, Sofiane Kadri – représentant de la section des officines de l’ordre des pharmaciens de Mayotte – observe cette remontée des cas de Covid-19 depuis quelques semaines. Ce lundi matin, sur cinq tests réalisés dans son officine, quatre s’étaient révélés positifs. « Depuis un mois, il y a une forte recrudescence des cas. On fait une dizaine de tests chaque jour, et quasiment tous sont positifs », explique-t-il. « Cet été, on en faisait en moyenne deux par jour, presque toujours négatifs. » Autre phénomène révélateur d’un rebond épidémique à Mayotte souligné par le pharmacien : « les gens rachètent des auto-tests. Ce n’était plus du tout le cas ces derniers mois ». Le pharmacien regrette tout de même un relâchement dans les comportements. « Les gens viennent se faire tester lorsqu’ils ont des symptômes, mais pas forcément s’ils sont cas contact ».

Même son de cloche à l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte : « On a l’impression que les gens ont tout oublié ! », déplore Maxime Jean, médecin infectiologue et chef du département de la sécurité et des urgences sanitaires de l’ARS de Mayotte. « En cas de symptômes, on ne rend pas visite aux personnes fragiles, et on se fait tester ! », rappelle-t-il. Face à la hausse de la circulation du virus sur l’île, l’ARS se prépare, d’abord en enjoignant les libéraux à renforcer l’offre de dépistage, et en s’assurant de la capacité du centre hospitalier de Mayotte (CHM) à déployer son « plan rebond » – un plan de réponse spécifique en cas d’explosion des cas de Covid-19 sur l’île. « Nous devons être certains que l’offre de soin sera en mesure de faire face à une nouvelle vague épidémique. […] On ne sait pas à quoi s’attendre », admet Maxime Jean.

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Le nouveau variant en cause ?

« Nous ne sommes pas encore en mesure de confirmer que cette dégradation des indicateurs à Mayotte est liée au nouveau variant BQ1.1. Les prélèvements sont encore en séquençage », indique l’infectiologue. Le sous-variant BQ1.1, de la lignée Omicron, progresse à grande vitesse en métropole, et représente désormais 39 % des tests de dépistage positifs selon la dernière enquête flash de Santé publique France. « De même, il est trop tôt pour tirer des conclusions sur la contagiosité [de ce variant], ou sa propension à déclencher des formes graves », précise Maxime Jean. « Même si pour l’instant, le retentissement à l’hôpital n’est pas à la hauteur du retentissement au niveau des indicateurs. On observe beaucoup de nouveaux cas, mais peu d’hospitalisations. »

 

Ne pas rendre visite aux personnes fragiles

L’ARS rappelle les consignes élémentaires à suivre pour limiter la propagation du virus. Lors de l’apparition de symptômes ne pas rendre visite aux personnes fragiles, se faire tester (la carte des centres de dépistage est disponible sur le site de l’ARS de Mayotte, et actualisée régulièrement) et s’isoler en cas de test positif.

Comores : l’opposant Sambi condamné à la perpétuité

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La justice a également ordonné la saisie des biens immobiliers et autres avoirs appartenant à l’ancien président qui bizarrement reste le seul parmi les trois hauts dignitaires poursuivis pour haute trahison dont la cour a condamnée pour cette infraction. L’ex-vice-président Mohamed Ali Soilihi, écope lui de vingt ans de prison ferme et un mandat d’arrêt sera émis à son encontre.

La justice a donc rendu son verdict comme convenu ce lundi 28 novembre. Et il n’y a ni surprise ni changements considérables de peines par rapport à celles qu’avait demandées le ministère public. A commencer par Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. L’ancien dirigeant est condamné à la perpétuité. La cour de sûreté exige par ailleurs la saisie de ses biens et avoirs au profit du trésor public. En plus de ces lourdes peines, l’ex-chef de l’État se voit priver de ses droits politiques et civiques avec une inéligibilité. Jeudi dernier, l’accusation avait requis la prison à vie contre Sambi, poursuivi pour détournement de deniers publics, corruption, haute trahison, mais pas seulement. L’ancien raïs (il a présidé les destinées de l’archipel de 2006 à 2011) qui a boycotté avec ses cinq avocats le procès sur la citoyenneté économique est reconnu coupable par la cour d’avoir touché une gratification de 105.000 dollars qu’il aurait reçue de la part des autorités émiraties afin de soutenir la mise en place du programme sur la citoyenneté économique dont le but initial est d’octroyer à des richissimes investisseurs afin de financer le développement des Comores. La cour de sûreté de l’État, jugée illégale faute d’existence juridique estime que le président d’honneur du parti Juwa, a usé de ses fonctions pour accorder une exclusivité à des sociétés privées étrangères, notamment Comoro Gulf, holding de Bashar Kiwan, la récolte des milliards de dollars issus de la vente des passeports de la citoyenneté. Un choix qui a favorisé l’opacité du processus pendant des années au détriment de la population qui ne touchait que les miettes. Ses avocats qui s’attendaient à ces sanctions sévères (ils avaient prévenu qu’ils ne reconnaîtraient pas le verdict) n’ont pas l’air surpris. Maître Ahamada Mahamoud, conseiller de Sambi, s’étonne  seulement du retrait des droits civiques frappant son client alors que pendant le réquisitoire, cela n’avait pas été réclamé.  Certains rappellent que le jury n’est nullement tenu de suivre à la lettre les réquisitions.

Cour inexistante

Dès le premier jour du procès, l’ancien président a informé la justice qu’il n’y assisterait pas pour différentes raisons. D’abord parce que la cour de sûreté est sujette à débat. La défense de Sambi constituée d’avocats de renom notamment, Fatima Ousseni du barreau de Mayotte et Jan Fermon, entre autres l’a souligné depuis que non seulement la juridiction retenue n’existe pas sur la loi portant organisation judiciaire, mais le président choisi ne pouvait non plus continuer à juger l’affaire pour avoir consulté le dossier déjà lorsqu’il siégeait à la chambre d’accusation. La haute trahison, principale infraction à l’origine de la saisine de la cour de sûreté dont les peines ne peuvent faire l’objet d’appel, divise aussi, dans la mesure où aucun texte ne la définit. « Le délit n’existe pas. On ne peut donc poursuivre ou condamner quelqu’un sur la base d’une infraction qui n’est prévue nulle part. Mais le juge d’instruction s’est permis de la qualifier s’arrogant ainsi les pouvoir du législateur à qui revient de définir les peines », dénonçait hier, maître Fahmi Said Ibrahim, un des avocats constitués pour assister l’opposant déclaré du régime en place, aujourd’hui âgé de 64 ans et dont les quatre dernières ont été passées en détention. Autant de raisons qui ont poussé les avocats de tous les prévenus de nationalité comorienne (excepté ceux des trois inculpés qui se sont présenté) à se retirer. Même si cette politique de la chaise vide n’est pas vue d’un bon œil par le conseiller de l’État, le Togolais, maître Éric Sossah, qui s’est réjoui des peines prononcées. « Les sentences correspondent à la gravité des faits et les responsabilités sont situées. Ceux qui ont affronté la vérité dans ce dossier et la contradiction en faisant valoir des moyens convaincants s’en tirent à bon compte. Les autres qui ont opté pour le déni n’ont qu’à s’en prendre à eux », a-t-il taclé.

Mandat d’arrêt international

Pour rappel, la justice a finalement reconnu que la constitution de parties civiles dans ce procès n’était pas conforme à la loi qui régit la cour de sûreté, datant des années 81. L’autre personnalité qui se voit infliger une lourde peine est l’ancien vice-président chargé des finances sous la présidence d’Ikililou Dhoinine, Mohamed Ali Soilihi, qui se trouve en dehors du pays. Celui qui est arrivée en deuxième position lors de l’élection présidentielle de 2016, qui a autorisé ses avocats à ne pas assister au procès a pris vingt ans de prison ferme. Ses biens et avoirs seront confisqués, a annoncé le président de la cour, le juge Omar Ben Ali, son délibéré. Mohamed Ali Soilihi, appelé aussi Mamadou qui a occupé la fonction de ministre des Finances pendant trois ans sous Sambi, était poursuivi pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux, abus de fonction, forfaiture, corruption, concussion, recel et complicité. Vice-président sous le règne du président Ikililou Dhoinine, il aurait signé des contrats de vente de passeports, des actes qui dépassent ses prérogatives. S’elle a fini par abandonner l’accusation de haute trahison le visant, la cour a en revanche en plus des condamnations, émis un mandat d’arrêt international contre lui. Une démarche qui risque de faire long feu étant donné qu’aucun accord d’extradition ne lie les Comores à la France où il est réfugié. Faut-il rappeler aussi qu’un mois avant l’ouverture du procès les autorités comoriennes l’ont autorisé à quitter le pays ?

Pendant que les autres co-accusés doivent retrouver les geôles, Mohamed Bacar Dossar, Nourdine Bourhane, respectivement anciens directeur de cabinet du chef de l’État et secrétaire général du gouvernement sont les seuls inculpés avec Abdillahi Said, ex-chef de mission chargé du monde arabe, qui sont parvenus à tirer leur épingle du jeu. Les réquisitions de 24 mois de prison avec sursis formulées par le commissaire du gouvernement n’ont pas changé. L’ex-député Ibrahim Mhoumadi Sidi, par contre, risque s’il rentre au pays retrouver la case prison où il doit purger neuf ans. Le jury a enfin confirmé les dix ans d’emprisonnement et une amende individuelle de 4000 euros pour les étrangers impliqués dans le programme de la citoyenneté économique. Il s’agit de Bashar Kiwan, Ahmed Jaroudi, Ali Kazma pour ne citer que ceux-là. Ils sont visés par des mandats d’arrêt et leurs biens doivent aussi être confisqués. Comment ? On ne sait pas encore. Au-delà de toutes ces imperfections, et procédures bafouées, la population qui attendait avec impatience ce procès n’aura rien appris sur le montant exact généré par le programme encore moins des sommes montants détournés ni leur localisation.

De nouvelles mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs

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Le contexte inflationniste international et local place la question du pouvoir d’achat au cœur des préoccupations de la population et des pouvoirs publics. L’indice des prix a augmenté de 5,6 % en France et de 4,1 % à Mayotte sur les 12 derniers mois. Au niveau local, le gouvernement a souhaité amplifier les mesures visant à soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs ultramarins, en s’appuyant sur les outils existants de modération des prix, tels que le Bouclier Qualité Prix (BQP). Le Préfet de Mayotte et le président du conseil départemental ont ainsi signé la charte du « Bouclier qualité prix + » avec des représentants de la grande distribution, des transitaires et des représentants de l’activité portuaire désireux de contribuer à cet objectif. Les engagements pris concernent 11 produits de grande consommations : le riz parfumé, les ailes de poulet, les tomates pelées, les sardines à l’huile, l’eau plate, la viande de bœuf, le lait demi-écrémé, le lait en poudre entier, l’huile de tournesol, la lessive en poudre lavage main et les changes pour bébés 1er âge. Les mesures mises en place concerneront la baisse de l’octroi de mer – une taxe applicables aux produits importés – à compter du 15 décembre 2022 pour une durée de 6 mois. Les acteurs de la grande distribution signataires s’engagent également à intégrer des ailes de poulet (Mabawa) dans la liste des produits du panier du « Bouclier Qualité Prix 2022 » ou à maintenir à 200 euros le prix maximal global du panier du « Bouclier Qualité Prix 2022 » jusqu’en mars 2023.

Trois nouveaux lauréats de la Palme Ifrecor

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Après deux ans d’abscence en raison de la crise sanitaire, la cérémonie de remise des prix de la neuvième édition de la Palme Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens) s’est tenue ce jeudi 24 novembre, en présence de Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outre-mer.  Présidée par Monsieur Jean-Pierre Bouquet, Président délégué des Eco Maires, cette cérémonie a récompensé trois territoires français ultramarins pour leurs projets particulièrement exemplaires et en lien avec les objectifs de l’Ifrecor, en matière de préservation et gestion durable des récifs coralliens et écosystèmes associés (mangroves et herbiers).

Lors de cette cérémonie le ministre a tenu à réitérer son soutien à l’institut annonçant son engagement avec le doublement de la contribution financière passant de 500 000 à 1 million d’euros en 2023. Cette neuvième édition a poursuivi la ligne directrice que la Palme s’était donnée en 2019 : s’ouvrir à toutes les structures œuvrant pour la conservation de ces écosystèmes du littoral et marins, à savoir les réserves, Parcs naturels, associations, élus, conseils régionaux et autres acteurs pertinents. Cette ouverture illustre la volonté du Gouvernement, à travers l’Ifrecor, de mettre en lumière et soutenir les initiatives locales et concrètes en adéquation avec ses missions de connaissance, de valorisation, de protection et de gestion durable du patrimoine environnemental exceptionnel des collectivités d’outre-mer.

Les lauréats sont : Palme Récifs coralliens : Parc national de la Guadeloupe pour le projet d’Installation de mouillages dans l’espace maritime du parc. Palme Coup Cœur du jury : Associations Vie Océane et Biorécif de La Réunion pour le projet Mesorun (réalisation d’inventaires faunistiques sur des sites au niveau des Ecosystèmes Coralliens Mésophotiques). Palme Mangrove : Association de gestion de la RNN de Saint-Martin pour le projet de Pépinière de palétuviers (mangrove nursery).

Une compétition de danse hip-hop au collège de Majicavo

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Seize crews des associations sportives des collèges et lycées de Mayotte vont se rencontrer pour les titres de champion d’académie UNSS Mayotte de danse battle hip hop, ce mercredi 30 novembre, 12h à 15h, au collège de Majicavo. Les premiers représenteront l’île aux championnats de France à Paris du 20 au 23 mars 2023.

Covid-19 : l’épidémie est bien repartie à Mayotte

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Depuis trois semaines, la circulation du virus est en augmentation à Mayotte. Le taux d’incidence a triplé au cours de la dernière semaine passant de 65,8 cas pour 100.000 habitants en semaine 45 à 198,4 cas en semaine 46. Dix personnes sont d’ailleurs hospitalisées, confirme l’Agence régionale de santé. Cette hausse des cas était beaucoup plus marquée en semaine 46 en comparaison à la semaine précédente. Pour celle-ci, l’ensemble des indicateurs virologiques (calculés à partir des tests antigéniques seuls et tous tests confondus) et de recours aux soins montraient une reprise de la circulation du coronavirus sur le territoire national. De même, les indicateurs hospitaliers étaient à nouveau en hausse. Les taux d’incidence et de positivité étaient en hausse en métropole avec une reprise à la hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critique. Dans les DROM, une augmentation des taux d’incidence est observée dans la plupart des régions, en particulier en Guyane, qui comme Mayotte, connait une hausse importante des indicateurs.

Mamoudzou dans une grande opération nettoyage de deux jours

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La propreté urbaine est devenue, donc, un enjeu fort pour la ville de Mamoudzou, d’où le slogan « Mamoudzou Ville propre ». Depuis 2013, l’opération Urahafu Na Unono permet de fédérer, chaque année, différents acteurs publics et privés sur deux journées dédiées au nettoyage de la commune avec pour objectifs de mettre en évidence la prise de conscience et la sensibilisation des divers acteurs, prendre conscience la nécessité de réduire les déchets à la source, résorber les flux des déchets gisant sur le domaine public, réduire les coûts liés à la réparation des dommages causés à l’environnement, diminuer les maladies infectieuses en diminuant les gîtes larvaires et inciter la population à un comportement responsable en adoptant les éco-gestes.

Cette opération a eu lieu sur deux jours, ces vendredi et samedi. La première journée était dédiée aux agents communaux, scolaires et administrations, la deuxième aux associations, entreprises, population, centres de formation, garagistes…etc.  Divisée en trois cantons, Mamoudzou a vu la mobilisation de 20.000 participants équipés de 150.000 sacs poubelles, 40.000 paires de gants, 200 râteaux, 20 camions, 6 tractopelles et 30.000 bouteilles d’eau. La municipalité a dépensé 235.515 euros dans ce cadre.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes