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Madagascar Airlines propose une liaison Dzaoudzi-Antanarivo

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A partir du 8 décembre, la compagnie malgache va opérer des vols entre la capitale de Madagascar et l’aéroport de Mayotte. Ceux-ci auront lieu tous les jeudis. Pour un billet aller-retour au départ de Dzaoudzi, les prix annoncés sont de 428 euros toutes taxes comprises. Cette liaison n’est pas la seule assurée par Madagascar sur l’île au lagon. Depuis mi-novembre, il y a déjà des vols entre cette dernière et la ville de Majunga.

L’Hanseatic Spirit marque le retour des croisiéristes à Mayotte

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Le bateau est arrivé dans la baie de Mamoudzou ce samedi, à 7h. L’équipe de l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) ont accueilli les passagers à leur débarquement en les informant des trois programmes d’excursion à leur disposition : un circuit par le Sud et le Centre Ouest de Mayotte, la découverte de Petite-Terre, une sortie bateau dans le lagon. Ces actions sont assurées par l’agence réceptive Baobab Tours. L’Hanseatic Spirit, de la compagnie Hapag-Lloyd, accueille 191 passagers, en majorité des Allemands, mais aussi des Suisses, Luxembourgeois, Autrichiens, Danois, un Espagnol, une Canadienne et une Française. Embarqués à l’île Maurice le 19 novembre, ils découvrent Madagascar, Mayotte et l’île de La Réunion au gré de leurs escales jusqu’à leur retour à l’île Maurice, prévu le 2 décembre pour une croisière d’une durée de treize jours.

Le major Guillaume Pfeffen prend les rênes de la brigade de M’tsamboro

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Mercredi 23 novembre, un nouveau commandant de la brigade de M’tsamboro a pris ses fonctions. Le major Guillaume Pfeffen est désormais à la tête de la brigade de gendarmerie qui compte quinze personnes. Il a été intronisé dans ses nouvelles fonctions par le chef d’escadron Laurent Seurin, le commandant de la compagnie départementale, aux côtés du colonel Olivier Casties, représentant le commandement de gendarmerie de Mayotte. Sur la photo, de gauche à droite, le major Guillaume Pfeffen, le colonel Olivier Casties, numéro 2 de la gendarmerie mahoraise, l’adjudante chef Sabrina Chevalier, et le commandant de la compagnie de gendarmerie départementale, Laurent Seurin.

Le ministre de la Santé à Mayotte à partir de mardi après-midi

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En tournée dans l’océan Indien et après un passage par La Réunion, François Braun arrive à Mayotte, ce mardi 29 novembre. Le ministre des Solidarités et de la Santé commencera par la visite du centre hospitalier de Mayotte (CHM), à 15h. Au conseil départemental ensuite, il assistera à la restitution des travaux d’une réunion territoriale du Conseil national de la refondation (CNR) Santé, à 17h, puis à l’inauguration de l’agence de recrutement portée par le CHM et l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, afin de favoriser l’attractivité et les recrutements dans les métiers de la santé, à 18h15. Le lendemain matin, Lancée dans une démarche de rattrapage vaccinal, l’école élémentaire Mohamed Houmadi Kichou, à Dzaoudzi, recevra le ministre. Il sera ensuite à M’tsamboro, à 9h, où lui sera présenté les projets d’investissement du CHM, tandis qu’il finira ensuite son passage à Mayotte par l’inauguration dans le nord d’un centre de santé ophtalmologique.

Un plus grand bouclier contre l’inflation déployé sur Mayotte

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De gauche à droite, Marc-Antoine Moles, directeur de Mayotte express transit, Nicolas Morel, responsable logistique de Mayotte tropic, Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, Ben Issa Ousseni, le président du Département, et Arnaud Léandre de la Saugerie, secrétaire général de Sodifram, lors de la signature de la charte, ce vendredi 25 novembre, au conseil départemental.

Afin de limiter la hausse des prix observée au niveau mondial, les acteurs politiques et économiques mahorais ont décidé de prendre plusieurs mesures pour limiter l’inflation. Ils ont acté l’initiative par la signature d’une charte « Bouclier qualité prix + », ce vendredi 25 novembre, au conseil départemental.

Outre l’effort du conseil départemental, de Total et de l’État sur le prix des carburants, d’autres vont continuer à être consentis sur d’autres produits de la vie courante. En effet, « l’indice des prix a augmenté de 5.6% en France et de 4.1 % à Mayotte sur les douze derniers mois », rappelle la préfecture de Mayotte. Les acteurs économiques et politiques ont décidé de limiter cette inflation en mettant en place un « Bouclier qualité prix + ».  Ce vendredi 25 novembre, à 9h, ils étaient au conseil départemental pour signer la charte inérante. Autour de Ben Issa Ousseni, le président du Département, et Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, la grande distribution était représentée par Aziz Akbaraky, directeur général de la Somaco, Marc Bélioz, directeur général de Bourbon distribution et Arnaud Léandre de la Saugerie, secrétaire général de Sodifram. Les acteurs de la grande distribution signataires se sont engagés notamment à intégrer des ailes de poulet (mabawas) dans la liste des produits du panier du bouclier initial ou à maintenir à 200 euros le prix maximal global du panier du bouclier qualité prix 2022 (qui comporte 74 références consommés fréquemment à Mayotte) jusqu’en mars 2023. Nicolas Morel, responsable logistique de Mayotte tropic, Marc-Antoine Moles, directeur de Mayotte express transit, et Hervé Durand, directeur général du transporteur Tilt, étaient également présents. Les transitaires ont accepté, en effet, de participer en annonçant des remises sur leur coût de transport. Absente, la présidente de Mayotte Channel Gateway, Ida Nel, signera les mêmes documents en début de semaine. Le délégataire du port de Longoni a décidé de faire un prix sur le nettoyage des conteneurs présents sur le site.

Onze produits ciblés par la baisse de l’octroi de mer

Depuis une délibération en mars 2022, le conseil départemental de Mayotte a modifié le taux de son octroi de mer sur certains produits. Il a été décidé, et approuvé en session la semaine dernière, de continuer à réduire l’octroi sur onze produits en particulier. Le riz parfumé, les ailes de poulet, les tomates pelées, les sardines à l’huile, l’eau plate, la viande de bœuf, le lait demi-écrémé, le lait en poudre entier, l’huile de tournesol, la lessive en poudre lavage main et les changes pour bébés 1er âge en font partie. Cette réduction sera effective pour une durée de six mois, renouvelables six mois de plus si nécessaires.

« La mesure va coûter 1.8 million d’euros sur six mois », admet le président du conseil départemental. Cependant, elle sera compensée par la hausse des revenus issus de l’octroi de mer sur d’autres produits, fait remarquer le Département. Car si ces onze produits sont concernés par la suppression temporaire d’un octroi de mer, les autres ont vu leurs prix augmenter et donc la part revenant au Département aussi.

Agression de gendarmes à Longoni : « on a atteint un tel niveau de bêtises »

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Les quatre gendarmes ont été roués de coups et la cible de jets de pierre pendant une interpellation à Longoni, le 7 juin 2022.

Venus arrêter un violeur, le 7 juin 2022, dans un quartier de Longoni, quatre gendarmes ont été pris à partie par des habitants voulant s’en prendre à l’interpellé. Après deux premières condamnations, deux autres participants aux faits ont écopé de deux ans de prison, dont quatorze mois avec sursis, ce vendredi 25 novembre.

C’est une affaire que les quatre gendarmes aimeraient bien mettre un jour derrière eux. Pour la troisième fois, ils se retrouvent au tribunal et entendent les juges raconter ce qui s’est passé, le 7 juin 2022, à Longoni. Ils intervenaient ce jour-là dans l’optique d’appréhender un homme suspecté d’un viol sur une fille de quatre ans (il a été condamné à huit ans de prison depuis). Entre 50 et 70 personnes, « des mères, des enfants et des jeunes adultes », comme le rappelle la présidente du tribunal correctionnel Chantal Combeau, se tenaient sur les lieux. Une gendarme va recueillir les premiers éléments, deux autres procèdent à l’interpellation, un dernier se met entre eux et la foule. Hostile, celle-ci armée de bâtons et de pierres voulait s’en prendre au mis en cause, puis rapidement aux militaires qui l’entourent. Des premiers cailloux volaient. Sous le déluge de pierres, les quatre gendarmes et l’interpellé se réfugiaient dans un banga. « Des pierres étaient lancées contre l’habitation, des tôles étaient démontées. On se croit dans un film », poursuit la juge. Prévenant la gendarmerie qu’ils ont besoin de renfort, le maréchal des logis-chef décidait alors de tenter une sortie. Les cinq étaient alors roués de coups à leur passage (trois gendarmes ont eu deux, quatre et huit jours d’interruption de travail (ITT), leur chef 45 jours après avoir eu la mâchoire cassée). A un moment, une gendarme tombait avec le mis en cause. Les deux sont roués de coup au sol.  « On atteint un niveau de bêtises tel qu’on s’en prend aux gendarmes qui interviennent », constate la présidente du tribunal correctionnel. Loués pour leur sang-froid, les gendarmes sont arrivés à s’extirper en compagnie du mis en cause.

« Ils ont failli mourir ce jour-là »

Les deux prévenus baissent la tête, ce vendredi, dans la salle d’audience du tribunal correctionnel. Primo-délinquants, les deux jeunes hommes de 22 ans ont été identifiés par des témoins et les deux hommes déjà condamnés respectivement dans cette affaire à un an et trois ans de prison (le deuxième a fait appel). Arrêtés les 22 et 23 novembre, ils minimisent leur participation. « Les gendarmes ont failli mourir ce jour-là », rappelle cependant le commandant de la compagnie départementale, le chef d’escadron Laurent Seurin. La gendarmerie de Mayotte s’est, en effet, constituée partie civile également.  « C’est vrai que j’ai lancé des pierres, mais je n’ai touché personne », se défend l’un des prévenus, alors que les autres l’ont vu s’en prendre à la gendarme mahoraise qui était à terre. Le deuxième, cousin de la victime, dit être arrivé trop tard pour s’en prendre aux gendarmes. « C’est vrai que j’étais énervé. Ce n’est pas la première fois que ça arrive à ma famille », admet-il. Les deux présentent les excuses aux trois militaires sur les bancs du tribunal (l’une était absente). « C’est difficile d’accepter les excuses de quelqu’un qui ne reconnaît pas les faits », fait valoir Chantal Combeau.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou condamne les deux jeunes hommes à deux ans de prison, dont quatorze mois avec sursis. Ils ont aussi une obligation de formation et de travail. Ils paieront avec les autres condamnés, 3.000 euros à chaque gendarme et les réparations de leur véhicule. Ils pourraient effectuer néanmoins leur peine à domicile sous bracelet électronique.

Quatre mois de prison pour avoir frappé un surveillant de prison

Un jeune homme de 24 ans, né aux Comores, a été condamné à quatre mois de prison, au tribunal correctionnel. Il a été reconnu coupable de « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique et en état de récidive légale ». Le 30 octobre, il a eu une altercation avec l’un des surveillants a l’heure du déjeuner. Selon la victime, le prévenu l’a tiré à l’intérieur de sa cellule, l’a insulté, puis lui a jeté son repas pendant que l’agent fuyait les lieux. Véhément, coupant sans cesse la parole, le détenu accuse également l’autre de violences. « Vous ne m’avez pas envoyé en prison pour que je me fasse tabasser », fait valoir cet homme qui dit mal supporter Majicavo où il purge deux peines de trois et quatre ans. Avec la décision des juges, il devra y passer quatre mois de plus. Il devra en outre verser 800 euros à la victime, dont 500 euros au titre des frais d’avocat.

Le campement des Africains à Cavani démantelé ce vendredi matin

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Matelas, chaises et matériel de cuisine ont été ramassés par la mairie de Mamoudzou, avec le concours de la gendamerie et de la police, ce vendredi, à Cavani. Une centaine de ressortissants africains vivent ici, dans des conditions d’hygiène difficiles.

Près d’une centaine de personnes vivent sur le camp de fortune installé devant les locaux de l’association Solidarité Mayotte, quartier Massimoni, dans le village de Cavani. Originaires de la République démocratique du Congo, Rwanda, Burundi ou de Somalie, elles sont pour la plupart en attente d’un logement de la part de la structure ou d’un rendez-vous à la préfecture de Mayotte dans l’espoir d’un titre de séjour. Ce vendredi matin, vers 10h30, les gendarmes mobiles, les policiers nationaux et municipaux ont demandé aux occupants de prendre leurs affaires personnelles et de s’écarter du camp évacué. En effet, un arrêté municipal datant de ce jeudi a été mis en application. Le personnel de la mairie, aidé de camions, a procédé à l’enlèvement des matelas, des chaises, sièges, palettes, tiroirs ou casseroles amassés au fil des mois. Cette opération a été organisée avec le concours du préfet de Mayotte et à la demande des habitants du quartier. Car, même si les Africains louent « un quartier calme », le campement pose des problèmes d’hygiène. « On n’a pas d’endroit pour faire nos besoins. On va se laver plus haut », explique un Congolais arrivé à Mayotte il y a trois mois. Avec ses habits rangés à la hâte dans son sac à dos, celui-ci ne sait pas encore où il va dormir ce vendredi soir.

« Ils vont revenir, ils n’ont nulle part où aller »

Il n’est pas le seul. Les occupants tenus à distance regardent, inquiets, tout leur mobilier jeté au rebut. Lors de l’intervention, seuls les femmes et les enfants étaient sur place. « Les hommes sont partis chercher à manger », indique l’un d’eux. Les ordres des forces de sécurité sont clairs, il s’agit simplement de procéder à l’enlèvement du camp. Aucune solution d’hébergement n’a été envisagée. Livrés à eux-mêmes, les occupants du camp ne devraient pas aller très loin. « Ils vont revenir, ils n’ont nulle part où aller », fait remarquer un ressortissant congolais, qui suit le sort de ses compatriotes. « On reviendra à chaque fois », promet Chaharoumani Chamassi, le directeur de la police municipale.

Le commissaire Laurent Simonin, directeur territorial de la police nationale, confirme. « On est revenu six fois quand ils se sont installés dans le centre de Mamoudzou », rappelle-t-il.

 

Les contrôles d’identité à Mayotte jugés conformes

Les contrôles d’identité permis à Mayotte, sans restriction de lieux, restent conformes aux droits fondamentaux, a estimé ce vendredi 25 novembre, le conseil constitutionnel. Cette décision est justifiée par « la situation particulière de l’archipel, confronté à une importante immigration irrégulière ». Elle fait suite au dépôt d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), soutenue par plusieurs associations dont la Ligue des droits de l’homme et Médecins du monde, stipulant que cette pratique est « généralisée et discrétionnaire » et contrevenant « à la liberté d’aller et de venir ». Pour certaines parties, ces contrôles sont « contraires au principe d’égalité devant la loi », puisque « dans les autres collectivités d’Outre-mer, de tels contrôles d’identité ne peuvent être effectués que dans des zones géographiques limitées », souligne le conseil constitutionnel dans un communiqué. Ce dernier estime qu’avec ces contrôles permettant « de vérifier le respect des obligations de détention, de port et de présentation des titres et documents prévus par la loi », le législateur « a poursuivi l’objectif de lutte contre l’immigration irrégulière qui participe de la sauvegarde de l’ordre public, objectif de valeur constitutionnelle ». L’instance justifie sa décision en expliquant que Mayotte « est, depuis de nombreuses années, confrontée à des flux migratoires exceptionnellement importants et comporte une forte proportion de personnes de nationalité étrangère en situation irrégulière ». Il pointe également que le département est « soumis à des risques particuliers d’atteintes à l’ordre public sur l’ensemble de son territoire ».

Un colloque « Pour un nouveau droit des Outre-mer du XXIe siècle » au CUFR

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Le centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte organise, les 8 et 9 décembre, un colloque intitulé « Pour un nouveau droit des Outre-Mer du XXIe siècle ». Sur réservation obligatoire, ce colloque intervient à l’heure où Mayotte, l’une des collectivités territoriales ayant contribué au développement du droit des Outre-mer en raison de son expérimentation en tant que « laboratoire juridique », célèbre le dixième anniversaire de son accession au statut de Département, tandis que les autres régions ultramarines célèbrent le 75e anniversaire de leur transformation en départements. De plus ce colloque survient précisément à l’heure où le président de la République, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et le ministre délégué aux Outre-mer entament des discussions avec les élus locaux signataires de l’appel de Fort-de-France. Il a pour objectif de contribuer à l’émergence d’un droit de la diversité, de la spécificité au sein d’une unité normative, précisément appelé Droit des Outre-mer. Animé par de nombreux intervenants universitaires et experts dans leurs domaines respectifs, le débat sera l’occasion d’apporter un éclairage renouvelé sur les différentes normes applicables aux outre-mer selon leur catégorie juridique. Les dernières élections ont montré la nécessité d’une réelle prise en considération des spécificités ultramarines ; ce colloque entend poser le constat, en préciser la diversité et reviendra sur les aspects historiques et juridiques prévus aux niveaux national et européen pour les confronter aux réalités locales, aux nombreux défis et aux mutations profondes auxquels doivent faire face les collectivités ultramarines. Il s’agira aussi de l’occasion de voir émerger des solutions, des idées novatrices à travers des échanges nourris entre les experts et le public qui seront présents. Enfin, cette manifestation scientifique porte l’ambition d’être le précurseur, peut-être le pilote d’une réflexion collective associant les différents acteurs universitaires présents, mais aussi la société civile et les acteurs institutionnels. À ce titre, les thèmes abordés pendant ces deux journées sont au cœur de l’actualité pour venir en expliquer le sens et l’esprit.

Après le Maroc, la chanteuse Zily programmée au Sauti Za Busara

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L’artiste mahoraise Zily a enflammé la scène du Visa for Music, à l’occasion du festival international qui s’est déroulé du 16 au 19 novembre, à Rabat (Maroc). Accompagnée de ses quatre musiciens, Zily a entamé́ ses hits « Tsika », « Amani » ou encore « Moina Bibi ». Lors de ce Festival et marché professionnel pionnier des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient depuis 2014, l’équipe de l’artiste a pu rencontrer des professionnels du secteur musical venus du monde entier et déjà le rendez-vous est pris pour d’autres événements, au Sénégal notamment. Depuis plus de 20 ans, Zily fait la promotion du patrimoine immatériel de Mayotte. Cet univers qu’elle porte en elle, on le retrouve dans ses différents clips, où elle fait le choix de mettre en valeur ses deux langues maternelles : le shimaoré et le kibushi. Ses clips sont néanmoins sous-titrés en français et en anglais pour une large diffusion de ses messages d’amour et de paix. Les prochains mois s’annoncent intenses pour celle qui est attendue dès février 2023 à Zanzibar pour le festival Sauti Za Busara. D’autres événements d’envergure sont également prévus dans la région océan Indien.

Violences à Mayotte : une manifestation à La Réunion, ce samedi

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Attentive au climat d’insécurité à Mayotte, la communauté mahoraise installée à La Réunion va se mobiliser, ce samedi 26 novembre, à 9h, devant la préfecture de Saint-Denis. Cette manifestation est à l’initiative du collectif Ré-maA (Résistance Réunion – Mayotte en action). « Mayotte fait face à une situation alarmante sans précédent (agressions, meurtres, système judiciaire défaillant, les enfants de l’école de la République en danger, homicide volontaire et terrorisme), une immigration non maitrisée qui accentue les crises. Mayotte est au bord de la guerre civile. Malgré nos cris d’alarmes. Le Gouvernement semble vouloir punir les Mahorais en continuant à nous mépriser. Si l’État ne prend pas ses responsabilités, les Réunionnais risquent aussi de payer le même prix de l’abandon de Mayotte car ces délinquants sont placés en famille d’accueil faute d’un centre éducatif fermé et à l’absence d’une prison pour mineurs. Ce combat n’est donc pas uniquement celui des Mahorais mais doit tous nous concerner pour sauvegarder aussi le vivre-ensemble réunionnais. Nous appelons à une véritable prise de conscience des autorités et de la population. Nous vous invitons à rejoindre ce mouvement citoyen pacifique pour une action publique forte sans quoi notre île va basculer dans la guerre civile », estime le collectif.

Jeux des jeunes de l’océan Indien : la délégation mahoraise bientôt en partance

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Du 4 au 12 décembre prochains, se tiendront les Jeux des Jeunes à l’Île Maurice réunissant les délégations des membres de la commission à la jeunesse et au sport de l’océan Indien (CJSOI) à savoir La Réunion, Mayotte, Djibouti, l’Île Maurice, les Seychelles, les Comores et Madagascar. La délégation mahoraise sera composée de 92 participants dont 50 sportifs répartis en trois disciplines : le beach-hand, le futsal et la pétanque et 12 jeunes en concours culturels à savoir spectacle musical, assemblée des jeunes et e-sport. L’encadrement de la délégation est assuré par la Drajes avec la participation du Cros. Tous les participants seront rassemblés pour entendre les consignes le 26 novembre prochain à 9 h à la MJC de M’tsapéré. Le président du conseil départemental de Mayotte, le recteur de l’académie et le secrétaire général de la préfecture inaugureront ce temps fort d’union, avant un départ effectif le 2 décembre au matin.

La loi sur l’assouplissement des expulsions passe en commission

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En commission des lois de l’Assemblée nationale, ce mercredi 23 novembre, a été discutée une proposition de loi visant à assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public. Mansour Kamardine, représentant de la deuxième circonscription de Mayotte, en était le rapporteur. La fracture entre les différents groupes politiques de l’Assemblée nationale était bien visible au sujet des deux articles, les l632-2 et l632-3. Ceux-ci cadrent l’expulsion d’étrangers condamnés par la justice. Un étranger marié depuis au moins trois ans avec un conjoint de nationalité française ou une personne résidant régulièrement en France depuis plus de dix ans ne peuvent l’être par exemple. Selon le rapporteur, les exceptions sont trop contraignantes pour les pouvoirs publics. Le groupe des Républicains propose donc que le gouvernement français revienne sur ces dispositions. « Je n’ai qu’une seule ambition, c’est de protéger les Français, mais également les étrangers qui vivent sur le territoire », a fait valoir Mansour Kamardine. La gauche et la majorité ont désapprouvé la proposition de loi, rappelant que l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme pouvait y être opposé. Celui-ci repose sur deux principes. Le premier est que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ». Le deuxième est « qu’il ne peut y avoir ingérence d’une autorité publique dans l’exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu’elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l’ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui ». Au cours de la séance, aucun amendement n’a trouvé preneur, ce qui augure un combat difficile pour le rapporteur.

Coopération : l’économie sociale et solidaire veut s’étendre dans l’océan Indien

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Bibi Chanfi, vice-présidente chargée du développement économique au conseil départemental de Mayotte, veut nouer des liens avec des acteurs de l’ESS du Kenya, du Mozambique, de Tanzanie et des Comores pour faire émerger des projets communs. Ce jeudi 24 novembre, ils étaient réunis à Mamoudzou pour faire le point sur leurs avancées.

La chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte accueille la première délégation ESS de l’océan Indien. L’idée : réunir des représentants de Tanzanie, des Comores, du Mozambique et du Kenya pour porter des projets à l’échelle régionale.

« Dans un contexte de relations tendues avec nos pays voisins, comme les Comores, l’ESS est un outil de diplomatie économique. » C’est ainsi que Kamal Youssouf, le directeur du Cress, présente le projet nommé BusinESS OI, porté par la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte. Ce « cluster » de l’ESS à l’échelle de l’océan Indien ambitionne de porter des projets interrégionaux. Depuis juillet 2021, la Cress – dont l’une des missions est « d’animer la coopération régionale à travers l’économie sociale et solidaire » – noue des liens avec des organisations au Kenya, au Mozambique, aux Comores et en Tanzanie. Parmi elles, l’instance de représentation des coopératives du Mozambique, l’association des gouvernements locaux tanzaniens, l’organisation des entreprises de l’ESS kenyane, l’accélérateur d’entreprises à impact kenyan ou encore l’association comorienne Maeecha, qui milite pour la protection des droits de l’enfant. Depuis lundi 21 novembre, leurs représentants sont réunis à Mayotte pour continuer à échanger et commencer à lancer des initiatives.

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Pour Kamal Youssouf, directeur de la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Mayotte, qui porte le projet BusinESS OI, l’ESS est aussi « un outil de diplomatie économique entre les territoires ».

Des débouchés sur les autres territoires

« L’association RTME, basée à Acoua, qui transforme le manioc en farine, a besoin de nouvelles sources d’approvisionnement. A Mayotte, ce produit coûte cher et on n’a pas de quantités suffisantes pour répondre aux besoins du marché. Grâce aux relations nouées avec les autres pays de l’océan Indien, nous allons pouvoir acheminer du manioc des Comores ou de Tanzanie », indique l’homme à la tête du Cress. Selon lui, ces deux pays manquent de débouchés sur leurs territoires et n’ont pas de structure de valorisation comme celle qui existe à Mayotte. Des partenariats qui pourraient également permettre de favoriser la mobilité décarbonnée. En Petite-Terre, la société Mobhelios, qui propose des vélos électriques en location, envisage de lancer une offre de motos électriques ainsi que des bornes de recharges pour les voitures. « Les Comores sont notamment intéressées pour dupliquer ce type de projet », poursuit le directeur. Un troisième projet concerne le Banga au chocolat à Combani. « L’idée est de créer des ponts entre nos cinq territoires pour alimenter la chocolaterie en matière première ou créer ce type de structures dans les autres pays. »

« Dix millions d’euros n’ont pas été utilisés »

En janvier prochain, un réseau d’incubateurs devrait voir le jour. L’idée est de créer une structure d’accompagnement mahoraise, connectée à une seconde à Moroni, et à d’autres entités au Kenya, au Mozambique et en Tanzanie. « Les incubateurs pourraient ainsi permettre à des porteurs de projet de créer une structure sur un autre territoire, en levant les freins techniques ou réglementaires mais également en mobilisant des financements sur les autres territoires », indique Kamal Youssouf.

Le volet financier est d’ailleurs l’une des premières motivations du projet BusinESS OI, financé par le conseil départemental et le programme Interreg V Océan Indien, qui vise à renforcer l’insertion régionale de Mayotte et de La Réunion dans l’Océan Indien, via des financements du fonds européens de développement régional (Feder). « Ces cinq dernières années, ce programme nous allouait une enveloppe de douze millions d’euros. Mais dix millions n’ont pas été utilisés. » En cause, notamment : l’absence de cadre légal commun. Le premier objectif du projet est donc de définir une base commune. D’autant que d’autres financements de l’Etat Français pourraient être mobilisés dans les quatre pays partenaires de la zone. « Ce sont des pays qui sont dans le périmètre des financements européens et du conseil départemental de Mayotte, c’est pour cela qu’ils ont été sélectionnés. Et sur ces territoires, d’autres fonds pourraient être débloqués via les ambassades françaises. »

 

Novembre, mois de l’économie sociale et solidaire

La Cress de Mayotte organise la sixième édition du mois de l’économie sociale et solidaire à Mayotte. Un événement qui « constitue une vitrine des initiatives des acteurs du territoire ». Depuis le début du mois, de nombreux événements ont permis de valoriser l’ESS sur l’ensemble du territoire. Ce vendredi 25 novembre, l’école des colibris à Dzaouzdi anime un après-midi parents-enfants. Le 26 novembre de 8h à 16h, Mayotte Nature Environnement organise une formation au nettoyage de sites à Mamoudzou. Dimanche 27 novembre, de 9h à 12h le nettoyage du quartier Montlegun est organisé à Koungou. Puis le 28 novembre 2022 de 9h à 17h, la médiathèque de Bandrélé accueillera la troisième édition de Mayotte acteur de son développement, qui vise à accompagner les entreprises mahoraises à monter en compétences. D’autres événements sont organisés. Tout le programme est sur cress-mayotte.org

 

Un secteur regroupant 2.836 emplois en 2021

Selon la loi du 31 juillet 2014, l’ESS est « un mode d’entreprendre et de développement économique, adapté à tous les secteurs d’activité ». Cette économie vise l’intérêt collectif, l’implication des citoyens, le respect de l’environnement et la proximité des territoires. A Mayotte, le secteur représentait 2.836 emplois en 2021, répartis dans 290 établissements. 14 % sont des structures privées et 83 % des associations. Au total, elles représentent 30 millions d’euros de masse salariale brute annuelle.

Comores : la perpétuité requise contre l’ex-président Sambi

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L’ancien président de l’Union des Comores était poursuivi avec d’autres personnalités ayant occupé de hautes fonctions sous son régime pour détournement de biens publics, corruption et haute trahison. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, dont les avocats ont dénoncé dès le départ un procès joué d’avance, ne se présentait plus à l’audience. Le verdict sera connu, lundi 28 novembre.

En attendant le délibéré fixé au 28 novembre prochain, on connaît déjà les peines qui doivent être étudiées par la cour de sûreté de l’Etat. Pour le cas de l’ex-raïs, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (qui n’était pas présent aujourd’hui), le commissaire au gouvernement a requis la perpétuité. L’opposant de l’actuel chef de l’État, Azali Assoumani, avait été inculpé pour haute trahison, détournement de deniers publics entre autres. Même peine pour l’ancien ministre de Finances, Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, qui se trouve actuellement en France depuis plus d’un mois. L’ancien secrétaire général du gouvernement, Nourdine Bourhane, dont le parquet a estimé qu’il n’y avait pas lieu de garder la charge de haute trahison écope en revanche de deux ans de prison avec sursis. Les deux autres inculpés qui ont répondu présent à savoir Mohamed Bacar Dossar, qui a occupé le poste de directeur de cabinet et celui d’argentier de l’État ainsi qu’Abdillahi Saïd, ont également pris la même sentence. Le reste des réquisitions se décline ainsi : dix ans de prison ferme et une confiscation des biens mal acquis pour les quatre inculpés étrangers, notamment l’homme d’affaires franco-syrien, Bashar Kiwan. Le ministère public a par ailleurs demandé à la cour de retenir une amende de dix millions de francs comoriens (20.000 euros) pour ces personnes citées un peu plus haut. Quant à Abdou Satar Mohamed Abdallah, Zouber Ahmed Soufiane (ancien ambassadeur à Abu Dhabi), et Ibrahim Mhoumadi Sidi (accusé d’avoir fait voter dans l’illégalité la loi qui permettait de lancer le programme de la citoyenneté économique), on a requis neuf ans de prison ferme. Ces réquisitions interviennent quatre jours après l’ouverture du très attendu procès sur la citoyenneté économique. Elles seront infirmées ou confirmées par le jury lundi prochain. Ce programme, institué en 2008, sous la présidence de Sambi consistait à vendre des passeports comoriens à des apatrides originaires des pays du Golfe, notamment les Émirats Arabes Unis en échange de millions de dollars. Mais la population comorienne n’a jamais touché les dividendes de l’initiative qui pourtant a fait ses preuves dans de nombreux pays.

900 milliards de manque à gagner

Au cours du procès, on a appris qu’à cause de l’opacité qui entourait le programme qui se poursuit jusqu’à nos jours (le ministre de la Défense a confirmé en conférence de presse que le pouvoir actuel renouvelle des passeports) peu d’argent a atterri dans les caisses publiques. Le manque à gagner pour la période de 2008 à 2015 s’élèverait à 900 milliards de nos francs., chiffre avancé par Ali Mohamed Djounaid, le procureur de la République, commissaire du gouvernement. Devant la cour, l’ex-ministre des Finances, Mohamed Bacar Dossar, a reconnu que certains millions de dollars issus de la vente des passeports, dont la récolte était confiée à Bashar Kiwan, transitaient au Belize avant d’atterrir à la Banque centrale des Comores. Il a évoqué la somme de sept milliards de francs reçus par Moroni. La société Comoro Gulf holding, dirigée par le sulfureux homme d’affaires franco-syrien, qui bénéficiait d’une exclusivité sur la récolte, n’a jamais versé la totalité des fonds. Son directeur a reconnu une dette de seize millions de dollars qui auraient dû revenir à l’État comorien. Pendant le procès, Abdillahi Said, qui transportait les valises de passeports à Abu Dhabi, a raconté à l’audience qu’un jour les autorités émiraties lui ont notifié l’existence d’un réseau frauduleux de vente de près de 700 passeports. Des mafieux et des terroristes feraient partie des bénéficiaires.

Éliminer des concurrents potentiels

L’unité se vendait à 4.600 euros à l’époque. Là encore, on ne saura jamais rien puisque ni le vice-président concerné, Mohamed Ali Soilihi, ni Abou Achrafi, ex-directeur de la sûreté nationale, citée à plusieurs reprises par les inculpés et considéré comme acteur clé dans cette affaire n’étaient présents. Personne n’a oublié le scandale des passeports diplomatiques comoriens vendus à des dictateurs et des ressortissants peu recommandables. Le bémol, même l’ancien président Ikililou Dhoinine, n’était pas à la barre alors que sa mandature n’a pas été épargnée. Abou Achrafi, qui est devenu député du parti au pouvoir, la CRC, n’a pas été inculpé. Ainsi, après quatre jours de procès, les Comoriens ne sauront pas combien de passeports ont été vendus et les sommes générées. Pourtant, ce fut la plus grande attente de la population. Cela fait partie des raisons pour lesquelles, certains n’ont pas manqué à tort ou à raison de qualifier de mascarade le procès. Notons que la loi sur la citoyenneté économique à l’origine du programme est en vigueur, alors qu’elle est toujours décriée. Des personnalités ont été inculpées pour avoir signé des actes sur la base de cette loi. Des avocats à l’instar de maître Djamal El-dine Bacar, qui défendait Ibrahim Mhoumadi Sidi [il avait opté pour le retrait] a conclu que le réquisitoire montre que le procès est politique. La perpétuité requise est selon lui un moyen pour Azali Assoumani, d’éliminer ses adversaires potentiels à l’approche des élections de 2024. D’autres juristes se joignent à lui rappelant que les infractions retenues comme le détournement de deniers publics sont des délits dont les peines ne peuvent être la prison à vie. La haute trahison prévue dans aucun texte et qui a conduit Sambi et les autres devant la cour de sureté n’a pas été définie. A propos des peines sollicitées contre Dossar, Nourdine Bourhane et Abdillah Saïd, les trois seuls inculpés qui étaient présents, elles sont aperçues comme assimilée à une clémence. Les premiers ont d’ailleurs tout remis sur les épaules de Sambi.

Des agents pénitentiaires mahorais encore victimes de racisme

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Le jeudi 17 novembre, les surveillants de la prison de Bois-d’Arcy (Yvelines), en région parisienne, ont découvert un message à caractère raciste dans leurs toilettes. « Il y a encore peu de temts (sic) vous marchiez pieds nus et les Magnums n’ont rien ch[a]angé, sales de Mahorrais (sic) », est-il écrit dans un français approximatif, Magnum étant la marque de chaussures des agents. En réponse, le syndicat Ufap-Unsa Justice a annoncé qu’un débrayage avait été organisé, le vendredi matin suivant « pour dénoncer et condamner ces actes récurrents ! ». En effet, nous avions déjà écrit un article à ce sujet le 22 février 2022. Cette prison réputée difficile compte nombre de surveillants originaires de Mayotte. Une représentation importante due aux vœux des élèves mahorais sortants de l’École nationale d’administration pénitentiaire. En majorité, la communauté mahoraise est donc la cible de manières régulières d’insultes. Ainsi, outre février 2022 et récemment, des tags mahorais ont vu le jour au même endroit en 2018 et 2019.

Emmanuel Macron promet « une réponse sécuritaire au plus vite »

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Emmanuel Macron, lors de sa dernière visite de l'île, en octobre 2019.

L’actualité mahoraise fait réagir jusqu’au plus haut sommet de l’État. En effet, la violence des affrontements entre les bandes de Doujani, Majicavo-Koropa et Kawéni, ces dernières semaines, a fait la Une des journaux de métropole. « Face à ce phénomène, on va avoir d’abord une réponse sécuritaire au plus vite. Ensuite de [la] coopération, mais avec beaucoup de force [sur l’immigration clandestine avec les Comores]. Et, troisièmement, on doit poursuivre le travail en profondeur de réformes sur Mayotte, parce qu’aujourd’hui notre situation, nos règles, doivent être adaptées face à la réalité du terrain », a annoncé Emmanuel Macron, selon nos confrères du Monde, en marge du Salon des maires organisé à Paris, cette semaine. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a décidé ce lundi d’envoyer le Raid, l’unité d’élite de la police, pour mettre fin aux affrontements. La dizaine d’hommes est arrivée ce mardi sur l’île.

Le bateau de croisière Hanseatic Spirit à Mayotte dès samedi

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Après deux années d’interruption, l’île au lagon renoue avec les navires de croisière et se prépare à accueillir les 191 passagers du paquebot de la compagnie Hapag-Lloyd. Composés d’une majorité d’Allemands, ces derniers comptent également quelques Suisses, Luxembourgeois, Autrichiens ou Danois, un Espagnol, une Canadienne et une Française. Embarqués à l’île Maurice le 19 novembre, ils découvrent Madagascar, Mayotte et l’île de La Réunion au gré de leurs escales jusqu’à leur retour à l’île Maurice, prévu le 2 décembre pour une croisière d’une durée de 13 jours. Le bateau arrivera dans la baie de Mamoudzou à 7h et repartira à 17h.

L’équipe de l’AaDTM (Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte) assurera l’accueil des passagers à leur débarquement et tiendra un point information touristique à leur intention. Pour profiter de leur escale à Mayotte, trois programmes d’excursion sont proposés aux passagers dont un circuit par le Sud et le Centre Ouest de Mayotte, la découverte de Petite-Terre et une sortie bateau dans le lagon. Ces sorties sont assurées par l’agence réceptive Baobab Tours. Construit en août 2021, l’Hanseatic Spirit est un navire de la classe des unités expéditionnaires. Son faible tirant d’eau lui permet de naviguer à proximité des côtes. Ce navire d’expédition est long de 139 mètres et large de 22 mètres, il peut accueillir jusqu’à 230 passagers et compte 120 cabines et suites. Le Club Croisière de Mayotte œuvre pour intégrer pleinement la croisière dans l’environnement touristique de Mayotte et favorise en cela le développement de notre territoire. Après ce navire, une prochaine escale de croisiéristes est prévue fin décembre.

Les spectacles « Banawassi la Malice » et « Ma vie sans bal » bientôt à Chirongui

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spectacles-banawassi-la-malice-et-ma-vie-sans-bal-bientot-a-chironguiProchainement au pôle culturel de Chirongui, les spectateurs pourront assister à la pièce de théâtre et marionnettes « Banawassi la Malice » par la compagnie Stratagème, mardi 29 novembre, à 18h30. Après l’adaptation et mise en scène de « Daba, l’enfant qui n’aimait pas l’école », la Cie Stratagème nous fait le bonheur de donner vie au personnage de Banawassi le malin. Un spectacle à la fois dynamique, humoristique, ludique, attachant et émouvant, porté sur scène par l’incroyable duo de Thomas & Soumette ! « On n’attrape pas Banawassi ! Il a l’art de prendre ses adversaires à leurs propres pièges. L’avidité, la cupidité et la méchanceté n’ont pas de prise sur lui. Il se baisse pour ramasser un grain de riz oublié par terre, il se redresse roi d’une terre d’abondance. »

Jeudi 8 décembre, à 19h30, ce sera au tour des danseurs « Ma vie sans bal » d’investir le pôle culturel. Dans cette conférence dansée (danse 30 min, suivi de 30min d’échanges et de rencontres), Éric Languet et Wilson Payet abordent de façon légère et décomplexée le handicap dans toutes ses dimensions : sociale, symbolique, philosophique et poétique. Forts d’une expérience de quinze ans en danse intégrante, ils nous livrent en mouvements et en mots leur vision à la fois réaliste, provocante et émouvante de ces mondes que l’on réunit sous le terme générique de « Handicap ».* La compagnie Danses en l’R a été fondée en 1998 par Éric Languet qui a créé 22 spectacles diffusés à l’échelle locale, nationale et internationale. Les places sont à réserver sur yurplan.com/event/BANAWASSI-LA-MALICE/93208 pour premier et sur yurplan.com/event/MA-VIE-SANS-BAL/93211 pour le spectacle de danse.

La mairie de Koungou invite les ex-habitants de Carobole à revenir

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Il est à présent possible pour les anciens habitants du quartier de Carobole d’effectuer leurs demandes afin d’obtenir un logement dans le quartier. En effet, il y a un an, 250 maisons de fortune ont été démolies pour laisser place à des logements sociaux et dignes. L’objectif est d’offrir un cadre de vie sain et sûr pour les habitants de ce quartier. Le futur quartier accueillera des logements en accession, sociaux, des groupes scolaires, une crèche, une police municipale, des commerces et services et un terrain multisport. À cet effet, la mairie de Koungou a mis en place une permanence pour accompagner les anciens résidents du quartier dans leur transition vers le futur quartier de Carobole.

Toutefois, avant de soumettre toute demande, il est préférable de connaître les étapes de base requises afin de ne pas perdre de temps et de connaître vos droits et responsabilités en tant que demandeur. Il est tout de même important de rappeler que pour obtenir un logement à Carobole, vous devez y avoir vécu avant sa démolition. Pour déposer votre demande de logement dans le futur quartier, les personnes concernées doivent se présenter à la mairie annexe de Majicavo-Koropa avec les documents nécessaires (convention de relogement, carte d’identité, titre de séjour et un numéro de demandeur de logement social si vous en détenez un). L’accueil se fait seulement par rendez-vous au 06 39 28 62 09.

Téléthon : les pompiers ont prévu des actions du 2 au 4 décembre

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Le Service départemental d’incendie et de secours de Mayotte (SDIS 976) et l’Union départementale des sapeurs-pompiers de Mayotte en collaboration avec leur partenaire principal Maore Jet, organisent le Téléthon 2022 à Mayotte. Ils invitent l’ensemble des Mahoraises et Mahorais du département à participer aux différentes activités qu’ils proposent du vendredi 2 au dimanche 4 décembre. Trois projets sont prévus. Le premier a lieu plage du Faré, à Dzaoudzi-Labattoir. Maoré Jet et l’amicale des sapeurs-pompiers de la Petite-Terre y organiseront des ateliers « Les gestes qui sauvent », vente de crêpes et portes clés sapeurs-pompiers Téléthon, participation pécuniaire en forme de dons pour les passages sur les activités avec Maoré Jet, le vendredi 2 et samedi 3 décembre 2022 de 9h à 17h. Le deuxième est place de la République, à Mamoudzou, et s’intitule « le tour de l’île à la nage ». Départ à vendredi 2 décembre à 14h au pont de la croisette pour 48h de nage en passant par le nord de l’île et retour programmé le dimanche 4 décembre vers 10h au même pont de la croisette. La dernière animation sera également place de la République, à Mamoudzou. Mise en place de vente des portes clés téléthon sapeurs-pompiers, vente de crêpes, démonstration des montées sur la grande échelle, une manœuvre réelle de désincarcération d’une victime coincée à l’intérieur d’une voiture accidentée de 16h à 17h, le samedi 3 décembre de 9h à 17h. L’ensemble des fonds qui seront récoltés, iront entièrement à la caisse du « Téléthon National ». Le don par téléphone est toujours possible au 3637 (numéro vert).

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes