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Sportif de l’année 2022 : hand et basket règnent cette année !

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La Société mahoraise de presse (Somapresse) organisait ce samedi la cérémonie de remise des trophées de la 14ème édition du Sportif de l’année. Plusieurs centaines de personnes se sont réunies au gymnase Jean-François Hory de M’Gombani, fraîchement inauguré, pour assister à cette grande messe du sport mahorais retransmise en direct sur Mayotte la 1ère. Si le handball est la discipline la plus représentée parmi les lauréats, ce sont deux basketteurs qui ont triomphé dans les catégories reines du sportif et de la sportive de l’année.

« Faire de Mamoudzou la ville la plus sportive de France ! », arguait ce samedi soir le maire Ambdilwahedou Soumaila, sur la scène installée au gymnase Jean-François Hory de M’Gombani, à l’occasion de la cérémonie de remise des trophées de la 14ème édition du Sportif de l’année. Une chose est sûre : en organisant l’événement, la Somapresse participe activement à l’effort communal ! Après plusieurs semaines de vote, les lauréats ont été désignés et récompensés en direct sur Mayotte la 1ère.

 Le handball à l’honneur

Équipe masculine (Combani Handball), équipe féminine (ASC Tsingoni), dirigeant de club (Chamsidine Cham, Combani Handball), entraîneur (Badirou Abdou, ASCT), espoir féminin (Dawiya Abdou) ou encore mahopolitaine de l’année (Zaliata Mlamali)… Le handball mahorais a plus que jamais le vent en poupe, glanant à lui seul six des quinze trophées en jeu ce samedi soir. La discipline est aussi un parfait exemple du rayonnement toujours plus accru du sport mahorais en dehors de l’île. « Il y a quelques années, on ne parlait forcément pas de Mayotte au niveau national. Aujourd’hui, les DTN [directeurs techniques nationaux, NDLR] se déplacent et s’intéressent aux talents mahorais », relevait Ahmed Abdou en récupérant le trophée d’espoir féminin de l’année de sa fille, Dawiya, absente de la cérémonie car en stage avec l’équipe de France de handball U18.

L’ombre des Jeux des Îles

Bon nombre des athlètes récompensés préparent d’ailleurs, dans leurs disciplines respectives, les Jeux des Îles de l’océan Indien (JIOI) 2023 qui se dérouleront à Madagascar du 25 août au 15 septembre. « Je vais faire de mon mieux pour représenter Mayotte et ramener au moins une médaille ! », a ainsi déclaré le sprinteur Kamel Zoubert, très attendu sur 100, 200 et 4×100 mètres, en recevant son titre d’espoir masculin de l’année. Élue sportive de l’année, Nasra Ibrahima (Basket Club M’Tsapéré), prépare activement l’échéance aux côtés de la sélection de Mayotte. Rifki Saïd (Vautour Club de Labattoir) disputera lui ses quatrièmes JIOI consécutifs. « Lors de la toute première édition [des trophées du Sportif de l’année], mon oncle avait gagné et c’est moi qu’on avait envoyé sur scène pour récupérer son trophée. C’est toujours resté dans un coin de ma tête ! », s’est exprimé le basketteur, visiblement ému de recevoir le titre de Sportif de l’année 2022.

Le sport pour tous

« Le mouvement sportif ne s’occupe pas que de la compétition, mais aussi du sport au sens noble du terme », a déclaré au micro Madi Vita, président du Comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte, soulignant l’importance des catégories santé-sport et handisport. Dans cette dernière, la distinction de l’association Handicapable de Mayotte a reçu une standing ovation et des applaudissements appuyés du public.

La soirée a également été rythmée par plusieurs intermèdes sportifs et artistiques, à l’instar d’une démonstration de karaté encadrée par maître Clément, expert fédéral 6ème dan, qui s’est vu remettre une médaille pour son engagement auprès de la jeunesse mahoraise. Enfin, la cérémonie a été marquée par la remise d’un prix spécial au docteur Martial Henry. Connu pour avoir été le premier médecin de Mayotte et ancien vice-président du Conseil général, Martial Henry était également un footballeur hors-pair – capitaine de l’équipe nationale malgache, et de l’équipe de foot Comores-Mayotte.

« Ce qui me donne envie de continuer cette cérémonie, c’est la volonté de mettre en avant le sport mahorais », a déclaré Laurent Canavate, directeur de la Somapresse. « Voir les sportifs de l’île de plus en plus présents sur les chaînes de télévision nationales, ça donne la chair de poule ! », a-t-il conclu, avant de rassembler l’ensemble des lauréats sur scène pendant que Lathéral clôturait la soirée en musique

A Acoua, la situation des écoles alarme la Chambre régionale des comptes

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La Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte, qui contrôle la situation financière mais aussi l’exercice de la compétence scolaire d’Acoua, vient de faire douze recommandations à la collectivité. Dont huit de « régularité. »

« La compétence scolaire n’est pas assumée par la collectivité. » C’est l’une des premières constatations faites par la Chambre régionale des comptes qui s’est intéressée à la situation financière, budgétaire et comptable de la commune d’Acoua ainsi qu’à l’exercice de la compétence scolaire. Le dernier contrôle, réalisé sur la période de décembre 2021 à octobre 2022, fait l’objet de douze recommandations donc huit de « régularité ». La commune d’Acoua, composée des villages d’Acoua et de M’tsangadoua, est, avec ses 5.192 habitants, la moins peuplée de Mayotte mais a connu une croissance démographique de 10 % entre 2012 et 2017. Au total, 1.158 enfants, soit plus de 22 % de sa population, sont scolarisés dans l’une de ses six écoles. Mais si les deux établissements de M’tsangadoua ont fait l’objet de réhabilitations importantes entre 2019 et 2021, les quatre écoles d’Acoua sont « en mauvais état », souligne la chambre régionale des comptes. Trois d’entre elles sont situées en zone inondable et « les inondations fréquentes nuisent à la continuité pédagogique », indique le rapport.

D’autant que le bâti subit une pression démographique due à l’augmentation de la population, à l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire, et au dédoublement des classes de CP et CE1. « Les carences en matière de pilotage financier des opérations de réhabilitation entrainent des retards de paiement des entreprises, ce qui engendre des retards de chantiers considérables », précise le rapport. Aucune école n’a d’ailleurs été construite sur la période, hormis la mise en chantier, en 2021, d’un nouveau bâtiment comptant six salles de classe. « La réalisation d’investissements nouveaux est soumise à un schéma directeur attendu pour la fin de l’année scolaire 2022 », rappelle la Chambre régionale des comptes. Dans le même temps, aucun établissement ne dispose d’un système d’extincteurs aux normes ou fonctionnel. Le groupe scolaire Acoua 1 a notamment fait l’objet d’une recommandation de fermeture immédiate, qui n’a pas été suivie faute de solution alternative.

Peu de services pour les scolaires

En parallèle, la commune n’offre que peu de services à sa population scolarisée. Le coût moyen annuel par élève s’élève à 552 €, contre 967 € pour la moyenne nationale des communes de moins de 10.000 habitants. « La fourniture de collations à la récréation du matin ne concerne qu’environ 60 % des élèves. Un service de livraison de repas chauds concurrent, intervenant au sein des écoles sans agrément sanitaire au profit d’un tiers des élèves, lui est préféré par certains parents et 10 % des élèves ne mangent pas à l’école », souligne la juridiction pour qui, « cette situation atypique devrait conduire la commune à engager une démarche pour faire évoluer le système de la collation vers un véritable service de restauration scolaire. » La commune a par ailleurs tardé à mettre en place l’organisation des temps d’activité périscolaire, qui n’existe que depuis la rentrée de janvier 2022. « Malgré la perception du fonds de soutien spécifique, versé chaque année depuis 2018 par le rectorat, elle s’était jusqu’alors contentée d’assurer la garderie des seuls élèves de maternelle », poursuit la chambre.

La situation financière de la commune, qui s’est améliorée entre 2017 et 2020, lui a permis cependant de restaurer sa capacité d’autofinancement pour financer partiellement de nouveaux investissements, mais elle s’est de nouveau dégradée en 2021. Cette amélioration doit toutefois être relativisée par le manque de fiabilité des comptes : « la commune, qui n’est pas en mesure d’adopter ses documents budgétaires dans les délais prescrits par la règlementation, ne tient pas de comptabilité d’engagement, ne procède pas aux rattachements d’un exercice à l’autre, et elle n’effectue pas correctement le suivi de ses immobilisations », poursuit le rapport.

Le fonctionnement de la collectivité est en outre fragilisé par une organisation interne déficiente. « Aucune des procédures nécessaires à son bon fonctionnement n’est formalisée à l’image des procédures de commande publique. Elle n’assure aucun pilotage de ses achats ni de sa masse salariale, qui commence à s’infléchir seulement en 2021, en raison d’une diminution des effectifs et des participations de l’État au titre des contrats aidés. En remédiant à l’ensemble de ces dysfonctionnements, la commune pourrait dégager, sans alourdir ses marges d’autofinancement, les moyens nécessaires pour améliorer le cadre de vie de sa population et lui apporter une offre de services davantage en rapport avec les standards contemporains, notamment dans le domaine scolaire », complète la chambre régionale des comptes.

Sept des douze recommandations concernent des obligations budgétaires, financières et comptables. Ce contrôle s’inscrit dans un ensemble de plusieurs contrôles de communes de Mayotte. Jusqu’à présent, la Chambre régionale des comptes a publié ses observations pour Dzaoudzi-Labattoir, Bandraboua et Acoua. Plusieurs contrôles sont toujours en cours d’instruction ou de contradiction.

A la rescousse de la prairie humide de Malamani

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Le crabier blanc est en voie de disparition et Mayotte est le deuxième lieu dans le monde où il se reproduit. Pour préserver son environnement, les membres de l’association Gepomay restaurent un des sites où il se nourrit, sur la commune de Chirongui.

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Six membres du groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) et une bénévole ont arraché des plantes exotiques envahissantes qui assèchent la zone humide. Elles font fuir la nourriture du crabier blanc, un oiseau menacé d’extinction.

« Il n’y a plus que 2.000 crabiers blancs dans le monde. C’est une espèce en danger d’extinction. Et Mayotte est le deuxième lieu où il se reproduit », assure Laurie Gaillard, chargée de mission zone humide et biodiversité urbaine au sein de l’association Gepomay (groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte). Pour permettre à cet oiseau au plumage de neige, au bec bleu et aux pattes roses, de continuer à se nourrir et à se reproduire, six membres de l’association et une bénévole se sont donnés rendez-vous à la prairie humide de Malamani, sur la commune de Chirongui, ce mercredi 15 février. L’objectif : éliminer le maximum de senna tora et de senna alata de la zone. « Ce sont des plantes exotiques envahissantes qui referment le milieu et l’assèche », souligne la chargée de mission. Un phénomène qui engendre la disparition des insectes et des petits animaux dont se nourrissent les oiseaux.

« Nous sommes obligés de revenir une fois par an et nous continuerons à entretenir cette zone humide jusqu’à épuiser la banque de graines qui se trouvent dans le sol. A chaque forte pluie, les plantes se multiplient », décrit la membre de l’association. Pour mener ces actions, le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte reçoit des financements de la part du programme européen Life Biodiv’om, qui vise à protéger la biodiversité menacée des outre-mer, mais également dans le cadre du plan national d’actions en faveur du crabier blanc démarré en 2019, qui s’étend jusqu’en 2023.

 Des balises GPS pour analyser leurs déplacements

La prairie humide de Malamani fait partie des cinq sites où viennent se nourrir et se reproduire les crabiers blancs. Sur l’île, on estime qu’il reste environ 415 couples reproducteurs. Depuis le début du programme, leur population a donc plus que doublé. On recensait 182 couples en 2018 selon le programme Life Biodiv’om. « Nous travaillons avec la société de capture d’images Dronego pour les recenser. Elle prend des photos des sites de reproduction et nous les analysons. Nous estimons ainsi le nombre de nids et donc de couples sur chacune des images », souligne Laurie Gaillard. L’espèce se reproduit principalement à Madagascar, mais également aux Seychelles. Pour analyser les déplacements des oiseaux, l’association a également placé des balises GPS sur onze d’entre eux. « Nous en suivons notamment un parti à Anjouan. Il est revenu en septembre pour la saison de la reproduction puis est reparti depuis », indique la responsable des zones humides.

En parallèle, Gepomay surveille les oiseaux marins et les oiseaux de forêts. « Nous les recensons et nous suivons leurs sites d’alimentation. Nous essayons de protéger certaines zones en limitant l’accès aux mangroves par exemple », précise Laurie Gaillard. D’autant que Mayotte est sur un couloir migratoire.

Les classes médias mises en avant au collège de Chiconi

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Le collège Ali Halidi de Chiconi a reçu, mercredi 15 février et vendredi 17 février, une délégation de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille dans le cadre des cordées de la réussite « la presse et les médias ». Celle-ci a d’ailleurs donné un coup de main aux collégiens dans le cadre du concours Jeune reporter pour l’environnement.

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Pendant ces deux matinées, Laurence Gaiffe, responsable des projets d’éducation aux médias, et deux étudiantes, Chloé Bertrand et Lucie Campoy, ont travaillé avec les élèves des classes de 3e et 4e  médias de l’établissement, pour les aider à finaliser leurs reportages à destination du concours Jeune reporter pour l’environnement. Cette rencontre fait suite à une série de visioconférences en tutorat, entre octobre et décembre 2022, avec six étudiants de l’ESJ, dont Chloé et Lucie sont les représentantes. François Delattre, principal du collège de Chiconi, ainsi que les professeurs responsables des classes médias, Mickaël Géraud et Laurent Silotia, sont à l’origine de cette venue, avec le soutien du rectorat de Mayotte. Cette initiative a vu le jour suite à trois ans de partenariat entre les deux établissements, mais aussi grâce à la cordée « la presse et les médias », dans laquelle s’insère le lycée polyvalent de Sada avec son option médias, disponible cette année en seconde générale et technologique.

Le concours Jeune Reporter pour l’Environnement, organisé par la Fondation pour l’Education à l’Environnement (FEE), encourage les jeunes du monde entier à enquêter, rédiger et produire des reportages sur des questions environnementales locales. Les élèves des classes médias du collège Ali Halidi ont ainsi travaillé sur différents formats, comprenant des articles écrits, des podcasts et des vidéocasts. La délégation de l’ESJ a apporté son expertise, en leur donnant des conseils sur la structure, la clarté et la présentation de leurs travaux. Les journalistes en herbe ont également approfondi des compétences pratiques, telles que la recherche d’informations, la rédaction, l’enregistrement de sons et le montage vidéo, notions déjà abordées en classes avec leurs enseignants. Selon Laurence Gaiffe, « les compétences qu’ils travaillent dans ces projets […] serviront aux élèves dans leur parcours quel qu’il soit, d’apprendre à s’exprimer, d’apprendre à chercher une information, à faire le tri, à synthétiser […], ce sont des choses très importantes ».

Un enrichissement commun

L’expérience a été enrichissante pour les collégiens, qui ont pu aussi en apprendre davantage sur les questions environnementales et leur impact sur leur communauté. Pour Chloé Bertrand, une des deux étudiantes, c’est un bon moyen de partager sa passion du journalisme et de pouvoir échanger sur la façon dont ils s’informent, sur ce qui les intéressent et découvrir un peu plus qui ils sont. Lucie Campoy était intéressée par un travail sur un enjeu environnemental, comme le blanchiment des coraux, le changement climatique ou encore l’impact de l’Homme sur la nature, avec les élèves. Les productions finales seront soumises au concours le 15 mars et accessibles sur le site du média scolaire Cahweb.

Cette collaboration, depuis trois ans, entre le collège Ali Halidi et l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille montre l’importance de l’éducation aux médias et l’impact positif que des partenariats entre les écoles et les institutions spécialisées peuvent avoir sur les élèves. Ces derniers ont ainsi pu bénéficier de l’expertise et de l’expérience de professionnels du journalisme pour produire des reportages, tout en sensibilisant leur communauté aux enjeux environnementaux.

Un groupe de jeunes cagoulés et armés attaquent les gendarmes à Dzoumogné

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Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et un groupe de jeunes, ce jeudi après-midi, à Dzoumogné.

En début d’après-midi, ce jeudi 16 février, un groupe d’une cinquantaine de jeunes cagoulés et pour certains habillés en boubous, a attaqué les gendarmes mobiles en poste devant le lycée de Dzoumogné. « Très rapidement, des renforts sont intervenus sur site, car les adversaires étaient très nombreux », indique la gendarmerie. Les attaquants armés sont « venus en découdre et attaquaient de manière assez violente, avec de nombreux jets de projectiles ». Les assaillants ont été repoussés avec des grenades lacrymogènes, mais aucune interpellation n’a pu être faite sur place.

Cinq gendarmes blessés

Quelques instants plus tard, les forces de l’ordre se sont replacées au niveau du rond-point à l’entrée sud de Dzoumogné. C’est à ce moment-là que le groupe de jeunes en « a en profité pour attaquer le lycée et commettre des dégradations », ajoute la gendarmerie. Des détériorations qui portent notamment sur des véhicules stationnés à l’intérieur de l’établissement, avec pare-brise et fenêtres brisés. D’après la gendarmerie, cette intrusion était synonyme de « provocation », leur cible étant les forces de l’ordre. Celles-ci ont réussi à faire sortir les élèves pour qu’ils prennent leurs bus, mais des professeurs ont dû rester confinés à l’intérieur des salles le temps que leur parking soit sécurisé. Jusqu’à environ 18h, que les jeunes ont continué à « harceler » les militaires. A la suite de cet assaut, cinq blessés légers sont recensés parmi les forces de l’ordre, dû notamment aux jets de pierres.

Afin de lutter contre ces troubles à l’ordre public, une procédure judiciaire est ouverte. Par suite de ces émeutes, les établissements du second degré de Dzoumogné étaient fermés ce vendredi. Un dispositif était tout de même maintenu par les forces de l’ordre.

Comores : Union africaine : trois juntes militaires demandent l’aide de Moroni

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Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée-Conakry, trois pays dirigés par des juntes militaires, poussent pour revenir dans l’Union africaine présidée dorénavant par les Comores.

Le Burkina Faso, le Mali ainsi que la Guinée-Conakry, tous dirigés par des juntes militaires, sont suspendus de l’Union Africaine. Ils sollicitent l’Union des Comores, qui prendra la tête de la présidence de l’Union Africaine lors de la prochaine conférence des chefs et de gouvernements, pour plaider en leur faveur. 

L’offensive diplomatique se poursuit pour les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina et de la Guinée-Conakry. Après la déclaration de Ouagadougou (Burkina Faso), le 9 février, où ils demandaient la levée des sanctions qui visent leurs pays respectifs, Abdoulaye Diop, Olivia Rouamba et Morissanda Kouyaté continuent de rechercher des soutiens. Mercredi, à Addis-Abeba, les trois ministres se sont entretenus cette fois-ci avec leur homologue comorien, Dhoihir Dhoulkamal, dont le pays devait être désigné pour diriger l’Union Africaine (UA), ce dimanche. A l’ordre du jour, leur retour au sein de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’institution panafricaine. Ces deux organisations ont suspendu le Mali, le Burkina Faso et la Guinée-Conakry en guise de protestations contre les coups d’État survenus dans ces pays au cours de ces trois dernières années chassant au pouvoir les présidents en place. « C’est une visite de courtoisie rendue à un frère. Mais nous sommes venus également féliciter son pays qui s’apprête à prendre la tête de l’Union africaine pendant la conférence des chefs d’États. Pendant nos échanges, il a été question aussi des préoccupations de trois pays, notamment le Mali, le Burkina et la Guinée en ce sens qu’ils sont tous et se trouvent suspendus actuellement de l’UA », a introduit, Olivia Rouamba, la cheffe de la diplomatie burkinabè.

Coups d’État

Avec ses deux autres homologues, ils ont soumis à leur hôte, qui les recevait à l’ambassade comorienne sise à Addis-Abeba (Éthiopie), d’autres dossiers qui les préoccupent tant, notamment les questions sécuritaires. De son coté, Dhoihir Dhoulkamal a salué la démarche et s’est porté garant de faire parvenir aux pays du continent le message. La suspension du Mali des instances et organes de l’UA avait été annoncée le 1 juin 2022, après le putsch des hommes du colonel Assimi Goïta. Il s’agissait du deuxième coup d’État en moins d’un an commis en terre malienne. Même sort pour le Burkina qui a été le théâtre de deux putschs en l’espace de huit mois. Les occidentaux accusent la Russie de soutenir ces régimes. Une implication qui s’expliquerait par la présence au Mali d’instructeurs sont soupçonnés d’être des mercenaires du groupe Wagner (un groupe paramilitaire proche du pouvoir russe). Le chef de la junte burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a récemment exigé le départ des 400 membres d’une force française qui était postée dans le pays, a nié toute présence de cette armée russe de l’ombre.

Insécurité

 Un débat qui n’a pas lieu d’être estime le chef de la diplomatie malienne. « Nos pays qui sont des pays africains font face à des difficultés auxquelles ils cherchent des solutions, pour pouvoir apporter des réponses à nos problèmes. On travaille avec tous les partenaires répondant à nos besoins peu importe leur provenance. Nous nous battons contre l’insécurité, les groupes criminels et terroristes qui contrôlent une bonne partie de nos territoires », a expliqué Abdoulaye Diop, balayant les critiques de ceux qui leur proximité avec Moscou. A l’en croire, chaque pays doit être libre de faire ses choix. On devrait selon lui chercher à comprendre les problèmes des pays pour voir comment les accompagner au lieu de les juger. « Je pense que ce serait totalement erroné d’avoir une telle appréciation pour nos pays qui veulent tendre la main à tous les partenaires surtout africains qui sont plus exigeants pour le retour à l’ordre constitutionnels et font peu aujourd’hui pour aider nos pays à sécuriser nos territoires », tranche le ministre malien, qui n’avait pas manqué de critiquer le 15 août dernier l’Organisation des Nations Unies pour son silence après une saisine du Mali qui accusait la France « de tentatives de déstabilisations et de violations » répétées de son espace aérien. Une semaine avant cette rencontre avec le ministre comorien des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, Morissanda Kouyaté et Abdoulaye Diop s’étaient retrouvés au Burkina. A l’issue de cette réunion, un communiqué conjoint et destiné à la communauté internationale annonçant leur volonté de conjuguer les efforts pour faire face au fléau de l’insécurité avait été publié. Dans le continent africain, le terrorisme n’épargne presque aucune région.

Mais c’est surtout au Sahel où la situation s’empire progressivement que les mouvements djihadistes continuent de gagner du terrain.

Faute de pluies suffisantes, les deux tours d’eau par semaine sont maintenus

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Les deux tours d'eau par semaine sont maintenus, faute de ressource suffisante, estime le comité de suivi.

Le comité de suivi de la ressource en eau à Mayotte (Météo-France, le syndicat Les eaux de Mayotte, SMAE, DEALM, ARS, préfecture de Mayotte) a décidé que les tours d’eau hebdomadaire vont perdurer. L’an dernier, à la mi-février, l’île était passée à un tour d’eau par semaine. Un malheur n’arrivant jamais seul, les fortes pluies d’hier entraînent une coupure imprévue sur une bonne partie de Mamoudzou, ce samedi 18 février (voir encadré).

« La ressource en eau à Mayotte est très faible. Les pluies tombées jusqu’à ce jour sont insuffisantes. Il a plu 40 % de moins qu’une année normale à la fin du mois de janvier à Dzoumogné et à Combani, là où se trouvent les retenues d’eau », s’alarme la préfecture de Mayotte, dans un communiqué transmis ce vendredi 17 février. Selon les relevés, il n’y a pas eu un tel déficit pluviométrique depuis 1997, entre les mois d’octobre et février. La situation est pire qu’en 2017, année pourtant compliquée en termes de ressource. Les habitants de Mayotte ne connaîtront pas un passage à un tour d’eau par semaine, comme cela a été le cas à la mi-février 2022 (en 2021, il n’y avait plus de coupure dès la mi-janvier). Quelques semaines plus tard, les robinets avaient pu être réouverts totalement. Cette fois-ci, le comité de suivi de la ressource en eau, composé de Météo-France, le syndicat Les eaux de Mayotte, la SMAE, la DEALM, l’ARS et la préfecture de Mayotte, a préféré maintenir « unanimement » les deux tours hebdomadaires.

Des retenues entre 25% et 30% remplies

La saison des pluies n’est pas encore terminée, mais le communiqué rappelle que les niveaux des deux retenues collinaires, à Combani et Dzoumogné, sont bas.  La première était remplie entre 25 et 30 % seulement à la mi-février, contre presque 75 % à la même période en 2022. Celle de Dzoumogné est à 25% en ce moment, c’était 45% en 2022.

Le cumul des précipitations à Dzoumogné et Combani montre un important déficit de pluies en ce début d’année 2023.

Pour ce qui est de la troisième source principale d’eau potable de l’île, l’usine de dessalement d’eau de mer de Petite-Terre, elle ne produit pas toujours pas au rendement prévu (4.700 m3). La SMAE, filiale de Vinci et délégataire du syndicat Les eaux de Mayotte, a d’ailleurs jusqu’à la fin de cette année 2023 pour remédier à ce problème.

Les pluies fortes entraînent une coupure à Mamoudzou

C’est le paradoxe. Il n’y a pas assez d’eau pour remplir les retenues et quand il pleut, les usines de potabilisation ne peuvent pas fonctionner correctement. Dans le village de Mamoudzou et à Cavani, une coupure d’eau est en cours depuis 10h30 et jusqu’à 18h, ce samedi 18 février. Celle-ci a été étendue à M’tsapéré, Ambassadeur, Mandzarsoa, Passamaïnty, Doujani et Labattoir (la coupure y est prolongée par le tour d’eau habituel jusqu’à 5h, demain matin). Un communiqué envoyé, ce matin, par la Société mahoraise des eaux (SMAE), indique que la coupure doit permettre de remplir les réservoirs. « La production de l’usine de Mamoudzou est perturbée par la mauvaise qualité d’eau brute (forte turbidité) provoquée par les pluies d’hier. Pour information, la production de cette usine dépend fortement de la qualité d’eau des rivières qui l’alimentent et qui se trouvent trop chargées de sédiments provenant de ruissellements », décrit la SMAE.

 

Un groupe de jeunes cagoulés et armés attaquent les gendarmes à Dzoumogné

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Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et un groupe de jeunes, ce jeudi 16 février, à Dzoumogné.

En début d’après-midi, ce jeudi 16 février, un groupe d’une cinquantaine de jeunes cagoulés et pour certains habillés en boubous, a attaqué les gendarmes mobiles en poste devant le lycée de Dzoumogné. « Très rapidement, des renforts sont intervenus sur site, car les adversaires étaient très nombreux », indique la gendarmerie. Les attaquants armés sont « venus en découdre et attaquaient de manière assez violente, avec de nombreux jets de projectiles ». Les assaillants ont été repoussés avec des grenades lacrymogènes, mais aucune interpellation n’a pu être faite sur place.

Cinq gendarmes blessés

Quelques instants plus tard, les forces de l’ordre se sont replacées au niveau du rond-point à l’entrée sud de Dzoumogné. C’est à ce moment-là que le groupe de jeunes en « a en profité pour attaquer le lycée et commettre des dégradations », ajoute la gendarmerie. Des détériorations qui portent notamment sur des véhicules stationnés à l’intérieur de l’établissement, avec pare-brise et fenêtres brisés. D’après la gendarmerie, cette intrusion était synonyme de « provocation », leur cible étant les forces de l’ordre. Celles-ci ont réussi à faire sortir les élèves pour qu’ils prennent leurs bus, mais des professeurs ont dû rester confinés à l’intérieur des salles le temps que leur parking soit sécurisé. Jusqu’à environ 18h, que les jeunes ont continué à « harceler » les militaires. A la suite de cet assaut, cinq blessés légers sont recensés parmi les forces de l’ordre, dû notamment aux jets de pierres.

Afin de lutter contre ces troubles à l’ordre public, une procédure judiciaire est ouverte. Par suite de ces émeutes, les établissements du second degré de Dzoumogné étaient fermés ce vendredi. Un dispositif était tout de même maintenu par les forces de l’ordre.

Interruption de distribution d’eau dans le nord, jeudi soir

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Une interruption nocturne de la distribution d’eau dans les villages de M’tsahara, Hamjago et M’tsamboro a lieu ce jeudi 16 février, de 18h à 6h. Cette coupure d’eau non prévue dans les tours d’eau a pour objectif de remplir les réservoirs de tête de ce secteur, qui ont été déséquilibrés par une casse.

Aide au fret : un appel à projets pour les entreprises locales

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La préfecture de Mayotte lance l’appel à projets Aide au fret, financé par l’État. L’enveloppe prévisionnelle pour cette aide publique est d’un million d’euros. L’aide au fret est un dispositif national visant à soutenir le développement économique à Mayotte en accordant une aide pour les entreprises locales qui vise à abaisser le coût du fret des matières premières ou produits importés par l’entreprise depuis l’Union européenne ou les pays tiers ou acheminés depuis les collectivités régies par l’article 73 de la Constitution, pour y entrer dans un cycle de production, des matières premières ou produits issus de la production locale expédiés vers l’Union européenne, y compris vers ces collectivités territoriales, des déchets importés de l’Union européenne, y compris depuis ces collectivités territoriales ou des pays tiers, aux fins de traitement, des déchets expédiés vers l’Union européenne, y compris vers ces collectivités territoriales, aux fins de traitement.

Le bénéfice de cette aide est subordonné à la régularité de la situation de l’entreprise au regard de ses obligations fiscales et sociales. Concernant le soutien à l’import et l’export de flux entrant ou sortant d’un cycle de production, une attention particulière sera portée aux projets portés par des petites et moyennes entreprises, et dont preuve sera apportée de l’incitativité de l’aide sur sa compétitivité à l’échelle internationale, ainsi que sur la répercussion de cette aide sur le marché intérieur le cas échéant. Concernant les déchets, une attention particulière sera portée aux projets permettant d’améliorer la salubrité publique et conduisant à la collecte, au traitement et à l’export de déchets ne faisant pas l’objet aujourd’hui d’un traitement satisfaisant.

L’appel à projet est ouvert depuis ce mercredi 15 février et jusqu’au 30 septembre 2023. Des relèves intermédiaires auront lieu les 30 mars et 30 juin 2023. Le dépôt des dossiers de candidature est dématérialisé (https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/candidature-a-l-appel-a-projet-aide-au-fret-nation). Retrouvez toutes les informations sur le site internet de la préfecture de Mayotte : https://www.mayotte.gouv.fr/Publications/Appels-a-projets/2023 ou par mail: sgar-dev@mayotte.gouv.fr

Une cérémonie pour l’école municipale d’excellence sportive

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La Ville de Mamoudzou a inauguré l’ouverture de son école municipale d’excellence sportive, le 19 août 2022. Depuis, une équipe d’encadrants suit quotidiennement les inscrits et joueurs de l’école. À l’occasion de la saison 2023, et en vue d’un stage d’entraînement qui se déroulera hors territoire, la Ville de Mamoudzou organise une matinée dédiée au départ des trente joueurs sélectionnés. Ces jeunes joueurs viennent de différents clubs de la commune âgés de 9 à 13 ans. Parmi eux, 17 jeunes participeront à un stage de perfectionnement à Bordeaux du 19 février au 5 mars. La cérémonie se déroulera ce samedi 18 février, à 9h, à la MJC de M’tsapéré.

Ce stage aura pour objectif de faire découvrir le rythme de travail des centres de Formation Français, se confronter aux meilleurs jeunes d’une autre Région mais aussi préparer les tests d’entrée aux pôle espoir de la Réunion et à la section d’excellence sportive de Cavani récemment ouverte (tests qui auront lieux au début du mois d’avril 2023). Ces derniers recevront un pack d’équipement de plus de vingt pièces comprenant quatre tenues d’entrainements, une tenue de présentation, un k-way, un sac à dos et sac à roulette, une paire de baskets et une casquette, etc… Ils seront accompagnés par le responsable de l’excellence sportive et deux éducateurs de la mairie. Ils seront, de plus, accueillis au centre d’hébergement de la ligue Nouvelle-Aquitaine.

Réforme des retraites : « un jeu d’écriture » dénonce Mansour Kamardine

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Le député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, fait partie des parlementaires qui ont poussé le gouvernement français à revaloriser les retraites des 5.000 Mahorais, même si la réforme en cours ne concerne pas un système de retraites toujours propre à l’île. Le Sadois rappelle « qu’une large majorité d’entre eux vivent dans la grande pauvreté (contre 13% outre-mer hors Mayotte et 1% en métropole). En effet, 85% à 90% des retraités à Mayotte ont des ressources plafonnées à 480 euros par mois (pension + allocation de solidarité aux personnes âgées) ». L’amendement déposé prévoit une augmentation des pensions de 50 euros, plus une portion proratisée de 100 euros, ce qui représente une hausse moyenne de 70 euros. Une bonne nouvelle pour les cocos et bacocos. Oui, mais il y a un hic, le parlementaire rappelle que « le minimum retraite à Mayotte subit une décote de 50% (Aspa maximale de 480€/mois contre 960€ dans tous les autres départements de métropole et d’outre-mer) ». C’est-à-dire que pour les pensionnés (ils représentent un peu moins de la moitié des retraités mahorais, les autres ne touchent que l’Aspa), ils verraient à la fois leurs pensions revalorisées, mais aussi la fonte de leurs allocations. « L’annonce du gouvernement n’est qu’un jeu d’écriture consistant à reprenne d’une main ce qu’il donne de l’autre. 85% à 90% de retraités ne percevrait pas un euro de plus qu’actuellement », s’indigne Mansour Kamardine. Il demande la suppression ou la réduction de la décote de l’Aspa, afin que la hausse des revenus des retraités mahorais soit vraiment effective.

Les coupeurs de route « Magnele » et « Maendjib » restent en prison

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Les coupeurs de route « Magnele » et « Maendjib » espéraient réduire leurs peines en appel. Elles n’ont été que légèrement diminuées.

L’un contestait sa participation aux barrages de Tsararano et son statut de chef, l’autre minimisait son rôle arguant en outre qu’il était mineur. La cour d’assises de Mayotte a jugé en appel, du lundi 13 février à ce jeudi 16 février, Maendijbou Saindou et Abdoulanziz « Magnele » Ahamad Saïd Ali. Elle les a condamnés respectivement à seize ans (contre dix-huit ans en première instance) et quinze ans de prison (seize ans auparavant).

Le procès en appel n’aura pas changé grand-chose, ce jeudi. Maendijbou Saindou et Abdoulanziz « Magnele » Ahamad Saïd Ali resteront en prison, respectivement 16 et 15 ans. Les deux sont liés à l’affaire des coupeurs de route de Tsararano, qui avait fait grand bruit sur l’île. D’origine comorienne, neufs hommes dont les deux accusés de cette semaine ont été initialement condamnés, le 22 mars 2022, à la fois pour le barrage du matin du 8 juin 2016 à Ongojou, et celui une semaine plus tard à Ironi Bé, lieu-dit de Tsararano. Sur place la veille, les coupeurs de route se cachaient dans la végétation pour dormir. Tôt le matin, ils découpaient et plaçaient les troncs d’arbres et les branches à la sortie d’un virage en profitant de l’obscurité. Ainsi, cagoulés et armés de couteaux, battes de baseball, de chombos et même d’un fusil et d’un pistolet, ils interceptaient tous les travailleurs matinaux. Ils les sortaient des véhicules, les dépouillaient, parfois brûlaient leurs véhicules et disparaissaient avant l’arrivée des gendarmes. En 2018 et 2019, les forces de l’ordre les avaient petit à petit retrouvés.

Une influence de chef

Tous avaient pris entre onze et dix-huit ans de prison en première instance, Maendijbou Saindou héritant de la peine la plus lourde. Celui que les autres appellent « Maendjib » a toujours nié avoir un rapport avec les barrages. Né aux Comores il y a trente ans, il est le seul de la bande à avoir des papiers français, à la suite d’un cambriolage lors qu’il était mineur. En effet, il a pris des plombs qui lui ont fait perdre l’usage de son œil droit et endommagé celui de gauche. Il a reçu pour cela 210.000 euros en frais d’indemnisation. Cette somme et le fait d’être le seul à travailler légalement lui donne une certaine importance auprès des autres. « Quand on allait au magasin, c’est lui qui achetait de l’alcool et à manger », a raconté un membre de la bande, mardi après-midi. Décrit comme « un manipulateur », Maendjibou Saindou est désigné par ses camarades comme le cerveau des deux opérations de juin 2016, avec le motif de se venger du décasage quelques semaines plus tôt de sa maison à Tsoundzou 1. « Sa maison détruite, son épouse enceinte de huit mois expulsée, une garde à vue pour des soupçons de vol, on comprend le mobile », fait observer Albert Cantinol, l’avocat général. Dans le même cas, les autres ont suivi les ordres de « Maendjib », ont indiqué trois d’entre eux. Une version que réfute l’accusée et c’est vrai que la présence du « chef » sur les lieux les jours des faits n’a jamais été attestée. Maître Jean-Baptiste Kondé le rappelle d’ailleurs. « Toute l’accusation est basée sur des déclarations », argumente-il, parlant d’un complot organisé « par jalousie » envers son client. C’est d’ailleurs en espérant que ses ex-coaccusés se rétracteraient qu’il avait fait appel. Malheureusement, aucun d’eux n’a finalement changé de version. Il a été condamné à seize ans de réclusion criminelle.

« Pas des actes d’enfants »

La présence de « Magnele » à ses côtés tient davantage à une question d’âge. Cumulant déjà pas mal de peines, le coupeur de routes a aussi quelques cambriolages violents sur son CV. En tout, avant ce procès, il cumule 32,5 années de prison prononcées à son encontre. Le 21 juin 2022, par exemple, il a été condamné à six ans pour des vols avec arme datant de 2018. Les gendarmes avaient finalement mis la main dessus en interpellant son beau-père qui roulait avec une voiture volée à Kahani, où l’accusé se repliait parfois. Dans l’affaire de Tsararano, il reconnaît être sur les lieux, le 8 juin 2016. Il dément par contre avoir un rôle de lieutenant comme peuvent l’indiquer ses ex-coaccusés. Si l’avocat général et maître Kondé s’accordent sur la minorité (un acte de naissance fourni pendant le procès lui donne presque 16 ans au moment des faits), le premier plaide contre l’atténuation de peine. « Ce ne sont pas des actes d’enfant », fait-il valoir. La cour d’assises est allée dans son sens et a prononcé une peine de quinze ans. Seul changement notable, la juridiction n’a pas retenue l’interdiction définitive du territoire français (IDTF), du fait justement de sa minorité de l’époque.

La ferme d’Hajangoua veut susciter des vocations

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Soiyadi Anliane et 27 de ses camarades de 3e du collège de M’tsamboro visitaient la ferme d’Hajangoua, ce jeudi 16 février.

Vaches laitières, à viande, riz, fruits… À Hajangoua, la totalité de la production est transformée puis vendue sur place. Pour faire connaître son modèle et donner des idées aux jeunes, l’exploitation s’ouvre à l’agrotourisme et aux scolaires.

Au milieu de l’étable, Soiyadi Anliane, intrigué, s’approche d’une vache. Avec 27 de ses camarades de 3e du collège de M’tsamboro, il découvre la ferme Avice d’Hajangoua. « La traite, c’est vraiment impressionnant, je n’avais jamais vu ça », lance le jeune homme, surpris par la machine à traire de l’exploitation. Irène Corine Avice, la responsable des lieux, organise la visite. Ici, sur 32 hectares, elle élève une quinzaine de vaches laitières et à viande. En parallèle, elle cultive du riz et possède quelques arbres fruitiers. Mais surtout, elle fait tout de A à Z. « Tout est transformé et vendu ici, dans la boutique ou directement servi dans notre restaurant », souligne-t-elle. Son objectif est donc de valoriser au maximum sa production. « Nous récupérons même les fleurs de banane que nous cuisinons dans du lait de coco, comme le mataba », précise l’agricultrice qui optimise également ses parcelles. Lorsque la culture du riz se termine, à la fin de la saison des pluies, elle utilise son foncier pour cultiver du manioc ou de la banane.

« Rentable grâce à la transformation »

L’éleveuse a repris l’exploitation de son père, qui élevait déjà des vaches laitières et s’est inspirée d’exploitations visitées en métropole et à La Réunion. Ainsi, elle a créé son propre laboratoire de découpe, adossé à une chambre froide pour abattre directement les animaux à la ferme et les vendre sur place. « Ce n’est pas avec l’élevage ou la production de lait que l’on gagne bien sa vie. C’est grâce à la transformation que la ferme est rentable », assure l’éleveuse qui, en parallèle, s’est diversifié dans l’agrotourisme et les visites scolaires.

Plusieurs fois par mois, elle fait donc découvrir la ferme aux touristes mais également aux élèves de collèges, lycées et même parfois de primaires ou de maternelles. « Il faut commencer tôt pour susciter des vocations », estime-t-elle. Car, au-delà de compléter son modèle économique, l’agricultrice espère donner des idées aux jeunes en quête d’orientation. « Mayotte a une population qui ne cesse d’augmenter, il faut la nourrir. Et les importations ne sont pas la solution, il faut produire sur le territoire », estime-t-elle.

 « Leur montrer les débouchés possibles »

Susciter des envies, c’est aussi l’objectif du professeur à l’initiative de la sortie scolaire. « L’idée est de leur montrer les débouchés possibles sur le territoire », indique Florent Baldet, professeur en section d’enseignement général et professionnel adapté (segpa) qui anime des ateliers autour des métiers de la restauration, aux côtés de son collègue qui se concentre sur le milieu agricole. Selon lui, la grande majorité des élèves n’ont d’ailleurs jamais vu de fermes aussi structurées que celle-ci et ont une très mauvaise image de l’agriculture. « Souvent, ils voient leurs grands-pères, qui a trois zébus et quelques légumes, et passent beaucoup de temps dans leurs champs pour des revenus dérisoires. L’objectif pour nous est aussi de redorer l’image du monde agricole. »

Neuf gendarmes en service à Mayotte décorés ce jeudi

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La cérémonie a été introduite et clôturée par un hommage au drapeau.

Ce jeudi 16 février, se tenait à la caserne de Pamandzi la cérémonie annuelle d’hommage aux héros de la gendarmerie. Neuf gendarmes actuellement en service à Mayotte ont été décorés pour des actes « illustrant l’héroïsme au quotidien des militaires de la gendarmerie nationale ».

« Gendarme, au nom du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, nous vous décernons la médaille de bronze pour acte de courage et de dévouement », clame solennellement Thierry Suquet, préfet de Mayotte, en agrafant la distinction sur le torse du gendarme M., décoré pour son « abnégation exemplaire » au cours d’une opération de sauvetage en mer en novembre dernier, et au cours de laquelle trois personnes ont été secourues. Traditionnellement, la journée du 16 février rendait hommage aux gendarmes décédés dans l’exercice de leur fonction ; depuis l’année dernière, il s’agit également d’honorer les « actes héroïques du quotidien » accomplis par les vivants. Aux côtés du gendarme M., huit autres en service à Mayotte ont eux aussi été décorés au cours de la cérémonie qui se déroulait ce jeudi matin à la caserne de Pamandzi – la plupart pour des actes de bravoure lors d’opérations tenues dans le cadre du conflit minier en Nouvelle-Calédonie, où ils étaient affectés précédemment.

Neuf gendarmes décédés en France

Sous une fine pluie, et au son du clairon, un hommage a également été rendu aux neuf gendarmes décédés, en France, dans l’exercice de leur fonction au cours des douze derniers mois. Après un moment de recueillement, deux gerbes ont été déposées, respectivement par le général Olivier Capelle, commandant de la gendarmerie de Mayotte, et par le préfet. « Cet hommage, nous le devons à nos camarades. Il nous rappelle l’exigence de votre vocation de gendarme. Il nous rappelle aussi que le service de nos concitoyens mérite toutes les abnégations, tous les sacrifices, et qu’il est la source de tous les héroïsmes », s’est exprimé ce dernier au cours de son discours, s’adressant à l’ensemble des troupes réunies pour l’occasion.

Des rencontres pour susciter l’ambition scolaire des élèves mahorais

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Ce jeudi, deux délégations de l’École de journalisme de Lille et de l’Institut national des sciences appliquées ont rencontré les élèves élus du conseil académique de la vie lycéenne au collège Kwalé.

Ce jeudi matin, le collège de Kwalé a accueilli dans ses murs des délégations de l’École supérieur de journalisme (ESJ) de Lille et de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Lyon, ainsi que des élèves élus du conseil académique de la vie lycéenne. Ce moment d’échanges a eu lieu dans le cadre des cordées de la réussite, était avant tout une rencontre consacrée à un partage d’expériences entre les étudiants et les lycéens mahorais.

Le moment est bien choisi. Les élèves de terminale ont jusqu’au 9 mars pour poursuivre leur réflexion et formuler leurs vœux sur la plateforme Parcoursup. « Vous êtes à l’âge de faire des choix, il faut tout de même relativiser sur l’aspect irréversible de ce choix », lance aux élèves François Rousset, enseignant-chercheur, directeur des études département génie énergétique et environnement à l’Insa de Lyon. C’est donc pour les aider dans leurs choix, mais aussi susciter des vocations et les encourager dans leurs parcours d’études supérieures qu’a lieu les rencontres avec des établissements prestigieux de métropole. Pendant deux heures, les échanges sur les formations de journaliste ou ingénieur, accompagnés de témoignages étaient riches et ont permis d’évoquer les potentielles difficultés auxquelles les élèves mahorais pourraient être confrontés.

Les cordées de la réussite sont un partenariat entre une « tête de cordée » qui est un établissement d’enseignement supérieur et des établissements dits « encordés », qui sont des collèges ou des lycées. L’objectif ? Faire se rencontrer des étudiants et des élèves afin d’échanger sur leur parcours de formation et leur parcours d’insertion professionnelle. Actuellement, dix-neuf têtes de cordées sont comptabilisées sur l’île. « L’idée est d’avoir une diversité de têtes de cordées afin d’ouvrir le champ des possibles à nos jeunes lycéens et collégiens », explique Sylvie Malo, déléguée régionale académique à l’information et à l’orientation. Le programme pour les deux délégations était double. D’une part, « les délégations ont rencontré les établissements qui sont encordés, pour lesquels un projet pédagogique est mis en place », ajoute la déléguée. D’une autre part, dès que l’occasion était présente, les étudiants et encadrants des délégations rencontraient les élèves du second degré de l’île. Ce qui fut donc le cas ce jeudi matin au collège de Kwalé, où une douzaine d’élèves élus du CAVL ont pu échanger avec les étudiants et encadrants de l’INCA de Lyon et de l’ESJ de Lille. « Les lycéens du CAVL ont une place importante, car ils vont pouvoir relayer auprès de leurs camarades les informations entendues ici », poursuit-elle.

Susciter l’ambition scolaire

« Comment s’est passée l’arrivée en études supérieures ? », s’interroge l’une des lycéennes. Pour répondre à cette question, Elwafa Hamidi, étudiant en deuxième année à l’INSA Lyon et ancien élève de la cité du nord, raconte une anecdote sur son début de parcours. « En terminale, j’avais l’habitude que le professeur me dise « vous pouvez recopier » et lors de mon premier cours à l’institut, j’attendais et il n’a rien dit, et à ce moment-là j’ai remarqué que mes camarades avaient écrit des pages et de pages ». Un manque de prise de note qui l’a amenée à voir ses notes chuter. « A cause de mon manque de rigueur, j’ai accumulé du retard pendant des semaines », ajoute-t-il. Mais, finalement « j’ai réussi à obtenir un 18 », lance-t-il fièrement. Pour Lucie Campoy, étudiante en deuxième année à l’ESJ de Lille, « il faut s’habituer et réapprendre à travailler ». Afin d’encourager les élèves à s’engager dans des cursus d’études supérieures, Laurence Gaiffe, responsable opérationnelle-éducation aux médias et à l’information à l’ESJ de Lille, affirme que prendre une décision pour son avenir scolaire « est un choix, mais en cas de soucis, la réorientation est toujours possible. Tout ce que vous réalisez et apprenez, vous nourrit ».

Ateliers de la maîtrise d’œuvre : « le logement doit être une des priorités de l’île »

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Les deux équipes participant aux Ateliers internationaux de maîtrise d'œuvre urbaine ont rencontré les différents acteurs de la vie local pour déterminer des projets . Ici, une session au conseil départemental de Mayotte, le partenaire des Ateliers.

Du 29 janvier au 7 février, l’association Les Ateliers internationaux de maîtrise d’œuvre urbaine de Cergy-Pontoise a réuni plusieurs acteurs mahorais afin de tenter de répondre aux enjeux fonciers, de croissance démographique, tout en tenant compte du changement climatique et en développant des filières créatrices d’emplois sur le territoire. Liu Ning, architecte-urbaniste et co-pilote de l’événement, dresse un bilan de ces échanges.

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L’architecte-urbaniste Liu Ning est co-pilote de l’événement qui a eu lieu à Mayotte, du 29 janvier au 7 février.

Flash Infos : Vous êtes à l’initiative des dix jours d’ateliers de maîtrise d’œuvre urbaine qui ont eu lieu à Mayotte début février. De quels constats êtes-vous partis pour animer les échanges ?

Liu Ning : D’abord, l’image de Mayotte est très mauvaise. Ça ne donne pas du tout d’espoir à la jeunesse alors que plus de 150.000 jeunes grandissent et ont besoin d’avenir. Pour construire un avenir désirable, il faut faire des efforts. Il y a des questions essentielles auxquelles on n’a pas de réponse aujourd’hui. Les coupures d’eau, notamment, impactent le rythme de vie des habitants. La gestion des déchets également. L’idée est de savoir comment on peut les valoriser, les trier, plutôt que de les enfouir. Et il y a un enjeu autour de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire afin d’être moins dépendant des importations.

F.I. : Quelles solutions avez-vous identifiées pour répondre à ces défis ?

L.N. : Le volume de précipitations est important sur le territoire. Mais plus il pleut, plus il y a de coupures d’eau. Alors que cette eau de pluie pourrait servir à se doucher ou à arroser les plantes, grâce à des retenues d’eau décentralisées et des citernes au niveau des habitations. L’eau est un sujet essentiel et il ne faut pas compter sur une deuxième usine de dessalement pour sauver l’île.

Pour l’agroalimentaire, les acteurs se sont questionnés sur la valeur du jardin mahorais, qui s’étend généralement sur une surface de 3.000 à 6.000 m², voire moins. Sur ces parcelles, on cultive jusqu’à six sortes de fruits et légumes. Alors que l’agriculture intensive se développe et que les monocultures de banane et de manioc appauvrissent les sols, il faut revenir à ce modèle ancestral. L’idée est également de se détacher des importations en élevant des volailles, par exemple, ce qui peut être facile à Mayotte.

F.I. : Concernant la construction de logements, que préconisez-vous ?

L.N. : Le logement doit être une des priorités de l’île. Et les emplois doivent s’articuler autour de cette opportunité. Il faut former la jeunesse et créer toute une chaîne. Il y a des opportunités foncières mais on manque de projets structurants. D’autant que le territoire a besoin d’actions tout de suite. Le schéma d’aménagement régional (SAR) estime qu’il faut construire 110.000 à 150.000 logements aux normes. Un chiffre astronomique. Cela passera donc par la résorption d’habitats insalubres (RHI) mais aussi par du foncier solidaire. Il faut en effet que la société civile s’empare du sujet. L’une des pistes est de favoriser la construction de logements chez les propriétaires de foncier, en leur offrant des aides pour l’utilisation de matériaux locaux et respectueux de l’environnement par exemple. Cela pourra faire naître de nouvelles pratiques mais également agrandir le marché de la location tout en augmentant le standing de l’offre.

F.I. : Vous avez également réfléchi à la question de la mobilité ?

L.N. : C’est un vrai sujet. Chaque année, 5.000 à 6.000 véhicules supplémentaires sont importés. Forcément, cela crée beaucoup de bouchons. Pour fluidifier le trafic, la multimodalité du transport est indispensable. Il faut développer les transports en commun, éviter les poids lourds dans le centre-ville de Mamoudzou et avoir des relais en termes de mobilité douce. Mayotte a un relief compliqué, mais des vélos électriques pourraient y être déployés. On peut également envisager des moyens de transport maritime. Il y a beaucoup de villages côtiers qui ont besoin de renforcer leurs relations avec le lagon.

F.I. : Vous estimez que Mayotte n’est pas assez tournée vers le lagon ?

L.N. : L’île doit être considérée comme un tout, on ne peut pas urbaniser sans considérer le lagon qui nous entoure. En matière de transport de marchandises, Mayotte a besoin d’échanger avec le monde, de s’ouvrir sur l’international et cela passe par la valorisation du port notamment. La relation entre la ville et le port, enclavé, est aussi en levier important. La jeunesse pourrait notamment participer à la redéfinition d’une identité portuaire. Mais on peut également travailler sur l’écotourisme, les loisirs, sans oublier l’aquaculture. Tous ces domaines sont indispensables pour gagner en attractivité et permettre à Mayotte d’avoir une meilleure image.

Opération anti-délinquance : les deux-roues dans le viseur

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Ce jeudi soir, une opération anti-délinquance axée sur le contrôle des deux-roues a eu lieu en simultanée à Koungou, Dzaoudzi, M’tsangamouji, Dembéni, Chirongui et Combani. De 16h à 18h, ce sont 60 gendarmes et 25 policiers municipaux qui ont été mobilisés afin de contrôler les cyclomotoristes. « Cette action fait suite à une recrudescence d’accidents impliquant des deux-roues », explique le chef d’escadron Laurent Seurin, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale. « L’île connait beaucoup d’accidents, notamment liés aux dépassements dangereux », concède le substitut du procureur, Tarik Belamiri, présent à l’opération de contrôle de Majicavo-Koropa afin de « montrer un soutien » aux forces de l’ordre. Pendant cette opération qui s’est déroulée lors des déplacements pendulaires sur l’île, celles-ci ont procédé également à des messages de prévention.

Politique : le chef du parti présidentiel à Mayotte du 21 au 23 février

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Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti Renaissance (ex-La République en marche) et député européen, sera à Mayotte du mardi 21 au jeudi 23 février. « Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’une tournée dans les Outre-mer », précise le mouvement Jeunes avec Macron Mayotte. Après une conférence de presse à l’hôtel Caribou le 21 février, le président du groupe Renew Europe au parlement européen « se rendra à la rencontre des élus le 21 février pour parler des sujets majeurs qui touchent le 101e département ». Différents thèmes seront abordés durant sa visite comme l’insertion sociale (à la Mission locale le 22 février), l’écologie et l’environnement (avec l’association Nayma à Dembéni, le 22 février), la mobilité internationale (avec l’association Espoir et Réussite de Doujani, le 23 février) et la crise de l’eau avec une visite en Petite-Terre, le dernier jour, en fin de matinée.

Risque vectoriel élevé : la vigilance est recommandée

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La carte du risque vectoriel est élaborée chaque semaine à partir des données entomologiques réalisées sur le terrain et des données météorologiques. Elle met en lumière la densité de moustique dans chaque commune. Depuis mi-janvier, la vigilance est de mise sur l’ensemble du territoire, le risque vectoriel est donc important. Au cours de la semaine écoulée, 3.246 domiciles ont reçu une visite des agents du service lutte antivectorielle de l’agence régionale de santé de Mayotte. 3.322 gîtes ont été recensés autour de ces domiciles. Il s’agit en général d’eau stagnante, de déchets abandonnées (marmites, cannettes, bouteilles, sacs en plastique, cannettes, conserves, électroménager), d’évacuation d’eau, des rivières ou encore de pneu. Sur ces 3.322 gîtes, 454 contenaient des larves de moustiques, soit 14 % des gîtes recensés. Cette semaine, le risque vectoriel est donc toujours élevé.

Au vu de ces derniers relevés entomologiques, « il est impératif d’éliminer chaque gîte potentiel autour des maisons, afin d’éviter de se faire piquer. C’est de loin la méthode de prévention la plus efficace », informe l’ARS au travers d’un communiqué. Afin de lutter contre la propagation des moustiques, l’agence de santé rappelle de couvrir les réservoirs d’eau inutilisés, de vider et retourner les récipients contenant de l’eau stagnante et de jeter les déchets à la poubelle.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes