Trois mineurs ont été rapidement interpellés, dont l’un dès le lendemain des faits. Deux d’entre eux (le plus jeune des trois a déjà été condamné en 2019) sont jugés par la cour d’assises des mineurs, ce mercredi 22 mars. Le procès durera jusqu’à vendredi. Mayotte hebdo vous propose de suivre le premier jour, à partir de 9h, sur cet article ou sur le compte Twitter du journal : https://twitter.com/MayotteHebdo
Étant mineurs au moment des faits, nous ne donnerons pas leurs noms.
Le personnel du lycée polyvalent de Dzoumogné informe, au travers d’un communiqué, qu’à compter de ce mardi 21 mars, après le départ des élèves de l’établissement, appliquera son droit de retrait. Depuis quatre ans maintenant, le lycée est régulièrement le fait d’incidents, « la plupart du temps fruits d’agressions d’éléments extérieurs. Nous ne comptons plus les évacuations, blessures, traumatismes, vols, sans compter les véhicules endommagés, tant au niveau des élèves que des adultes ».
Depuis la fin des vacances scolaires, le personnel de l’établissement constate que les attaques sont presque quotidiennes et alerte qu’un « collègue a délibérément été pris pour cible, nos véhicules sont pris pour cibles, nous ne pouvons pas circuler en dehors des salles de classe sans risquer un caillou ». Au vu des événements violents qui se sont déroulés depuis ces quatre dernières années, et plus particulièrement depuis ces vacances scolaires, le personnel considère que « ces événements sont de nature à mettre en cause l’intégrité et la sécurité des élèves et du personnel ».
« Conformément à l’article L 4131-3,nous avons un motif raisonnable de penser que la situation dans laquelle nous travaillons présente pour nous et nos élèves une situation de danger grave et imminent », expliquent-ils. Le personnel du lycée polyvalent de Dzoumogné exerce donc son droit de retrait, ainsi qu’à l’annexe de Bandraboua. Le personnel demande aux autorités « une présence policière quotidienne et continue » dans toute la rue, afin de « sécuriser nos déplacements » entre le parking des véhicules et l’établissement. Le personnel du lycée observera son droit de retrait jusqu’à ce que « l’administration sécurise » leurs conditions de travail.
Ismaël Boura a décliné l’invitation des Comores pour ce mois de mars. N’ayant jamais joué avec la France ou Madagascar (intéressée également), le Mahorais reste toutefois sélectionnable par les Coelacanthes.
Le défenseur mahorais du Racing club de Lens a décliné à la dernière minute l’invitation de la sélection comorienne de football qui doit affronter, vendredi prochain, la Côte-d’Ivoire, dans le cadre des éliminatoires de la coupe d’Afrique des Nations. Les responsables des Cœlacanthes ont annoncé qu’ils respectaient le choix du natif de Bandrélé.
La course à la qualification pour la prochaine Coupe d‘Afrique des Nations a repris. Dans le groupe H, le choc le plus attendu sera le match qui opposera les Cœlacanthes aux Éléphants, le 24 mars, au stade de Bouaké, en Côte-d’Ivoire. Alors qu’il envisageait de partir à Abidjan, avec un nouveau joueur originaire de Mayotte, le sélectionneur des Comores, Younes Zerdouk devra finalement composer sans Ismaël Boura. Le défenseur gauche évoluant au Racing club de Lens (Ligue 1) ne portera pas le maillot des Coelacanthes durant les deux confrontations prévues ce mois-ci. La nouvelle, révélée par nos confrères de Mayotte la 1ère, la semaine dernière, a fait couler beaucoup d’encre, notamment sur la toile. Ce refus a même donné lieu à de nombreuses spéculations et interprétations. Selon le journal, le natif de Bandrelé, n’avait pas donné son accord au staff comorien et assure qu’il a appris sa convocation sur les réseaux sociaux. D’après toujours le récit du journaliste, le footballeur aurait indiqué qu’il préférait se concentrer sur son club, troisième du classement de la Ligue 1. Cette déclaration n’a pas empêché les versions de fuser ici et là, alimentant le débat sur Facebook, ces derniers temps. Si d’aucuns lui donnent raison, d’autres supporters acceptent difficilement la décision du joueur, qui intéresse également la sélection malgache. C’est pour cette raison que le staff de l’équipe nationale des Comores a tenu à apporter des éclaircissements sur le sujet.
Porte toujours ouverte
Dans une conférence de presse animée en ligne, vendredi soir, le manager, Kassim Abdallah, et le coach Younes Zerdouk sont revenus longuement sur la convocation d’Ismaël Boura. Le manager a d’abord assuré que son équipe a suivi les étapes nécessaires lorsqu’elle souhaitait s’attirer les talents du latéral gauche du RC Lens. « On a bien fait notre travail. Avant de convoquer un joueur, il faut d’abord entrer en contact avec sa famille, son agent et son club. Tout ce processus a été respecté. Nous avons pu le rencontrer en décembre et avons discuté avec lui. On s’était convenu qu’il vienne. Mais à la dernière minute, il a changé d’avis pour des raisons personnelles que nous respectons. Il arrive que des joueurs déclinent l’invitation in extremis. Cela fait partie du jeu », a relaté Kassim Abdallah, qui assure que la porte lui sera toujours ouverte. L’ancien défenseur, devenu manager après le départ d’Amir Abdou, pense qu’il y a eu seulement un problème de communication de la part du jeune de 22 ans. « Mais je ne veux pas rentrer dans les polémiques. Sachez qu’il n’y a aucun problème. Et qu’après son désistement, je me suis même entretenu avec son agent », a-t-il ajouté, lors de la conférence retransmise sur la chaîne RCM13. De son côté, le sélectionneur, qui connaît très bien le coach du Racing club de Lens, Franck Haise, a relevé que pendant les discussions, Boura était hyper content. « Il avait les yeux qui brillaient. Nous restons toujours professionnels dans ce que nous faisons », a appuyé le technicien franco-marocain, qui doit remporter la double confrontation les 24 et 28 mars prochain, pour espérer une qualification en beauté de son équipe.
Si elle fera sans Ismaël Boura, elle pourra compter sur d’autres joueurs talentueux originaires de Mayotte, à l’instar d’El Fardou Ben Nabouhane, Faïz Selemani ou encore Faiz Mattoir. Si Big Ben, sera absent, Selemani, lui, est de la partie.
Depuis le début de la campagne de rattrapage vaccinal en milieu scolaire, lancée en janvier dernier, 12.343 collégiens ont été vaccinés. Au total, 21.682 doses ont été injectées. Cette semaine, les équipes de vaccination seront présentes dans les collèges de Pamandzi, Chirongui et Bandrélé. Le jour de la vaccination, chaque élève doit se présenter muni de son carnet de santé et son autorisation parentale signée.
La commission d’enquête relative au coût de la vie dans les collectivités territoriales d’outre-mer se réunira le vendredi 24 mars 2023. Présidée par Guillaume Vuilletet, la commission sera décomposée en six temps avec l’intervention de représentants du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), du Centre d’économie et de management de l’océan Indien (CEMOI) de l’université de La Réunion, de l’université des Antilles, de l’Union des ports de France, de l’Agence française de développement (AFD).
Le GIP l’Europe à Mayotte, la structure accompagnant les porteurs de projet susceptibles de bénéficier de fonds européens, organise un atelier d’information consacré au Feder et la défiscalisation, coanimé avec Investis DOM. L’atelier se déroulera dans les locaux du GIP l’Europe à Tsingoni, le vendredi 24 mars, de 9h à 11h.
Électricité de Mayotte (EDM) informe qu’en raison de travaux d’entretien sur le réseau, des coupures impacteront le secteur Varangues de Trévani le mercredi 22 mars, entre 8h et 11h30. Toutefois les clients devront considérer leurs installations comme étant sous tension, le courant pouvant être rétabli à tout moment.
Le samedi 11 mars 2023, vers 7h, un accident corporel impliquant deux scootéristes s’est produit sur la route de Moya à Labattoir (97610). Le commandement de la gendarmerie de Mayotte recherche toute personne ayant été témoin des faits ou pouvant fournir des informations sur leurs circonstances. Si vous êtes en possession d’informations, vous pouvez contacter la brigade de gendarmerie de Pamandzi au 02.69.60.10.48 ou composer le 17.
La délégation sénatoriale aux outre-mer organise le jeudi 23 mars une table ronde sur la situation à Mayotte, dans le cadre du rapport d’information de la Délégation sur le foncier agricole dans les outre-mer. Lors de ces échanges, seront présents Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte, aux côtés de représentants de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Mayotte (DAAF), de l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM), de la chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (CAPAM), de la fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE), du syndicat des jeunes agriculteurs de Mayotte et de la Mutualité sociale agricole (MSA) d’Armorique.
Du 23 janvier au 18 mars, Oudjerebou, la couveuse d’entreprises en partenariat avec le Rotary Club Hippocampe Mamoudzou a organisé un concours « Jeunes entrepreneurs ». Ce challenge dédié à la jeunesse mahoraise est arrivé à son terme ce samedi avec la remise des prix et l’annonce des grands vainqueurs. Pour cette édition 2023, l’équipe gagnante dans la catégorie « étudiant » est le lycée des Lumières avec le projet CeRCL. Dans la catégorie « lycée », c’est le projet Charconut du lycée Younoussa-Bamana qui est lauréat. Les deux gagnants ont remporté chacun 4.000 euros.
La motion de censure transpartisane déposée par le Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) devait sanctionner le gouvernement d’Élisabeth Borne, qui vient de faire passer sa loi de réforme des retraites en utilisant l’article 49.3 de l’Assemblée nationale. De nombreux groupes politiques ont soutenu la démarche du groupe politique d’Estelle Youssouffa, qui l’a défendue sur les plateaux de télévision. L’interrogation restait du côté des élus Les Républicains qui semblaient diviser sur le sujet. Coprésident du groupe, Éric Ciotti avait indiqué ne pas suivre les autres formations politiques. Mansour Kamardine, député de la deuxième circonscription de Mayotte, a fait le même choix. « Dans le cadre de la réforme des retraites, alors que la marche vers l’égalité sociale de nos bacocos était bloquée depuis des années, j’ai obtenu, de haute lutte, avec le soutien total du groupe LR, une augmentation du minimum retraite à Mayotte de 150 euros. J’ai obtenu, également, l’engagement du gouvernement que la retraite complémentaire des agents contractuels du secteur public (Ircantec) soit ouverte à Mayotte, avant la fin de l’année. Cela fait 21 ans qu’ils l’attendent ! », fait valoir le parlementaire. Il craignait que les amendements votés ne soient oubliés si cette motion, dont le vote était prévu ce lundi soir, arrivait à ses fins.
« Voter la motion de censure contre le gouvernement, c’est mettre à terre les importantes avancées concernant nos bacocos et reporter, à des dates inconnues, l’urgente opération Wuambushu du mois d’avril et la loi de sécurisation de Mayotte du mois de juin. Je ne vote donc pas la motion de censure, car nous n’avons plus de temps à perdre pour Mayotte au moment où l’action publique se déploie enfin avec force », a-t-il annoncé.
Les élèves sont les premiers à avoir pu admirer la coupe, arrivée quelques heures plus tôt sur le territoire.
Le mythique trophée Webb Ellis – récompense décernée à l’équipe vainqueur de la Coupe du monde de rugby à XV, organisée en France en octobre prochain – est arrivé ce lundi à Mayotte. La coupe a été présentée au lycée des Lumières de Kawéni, où étaient rassemblés des élèves des sections rugby de plusieurs établissements scolaires.
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Au micro, Patrick Loval, le proviseur du lycée des Lumières, se ravit de la venue du trophée dans son établissement.
Le trophée Webb-Ellis porte le nom de l’inventeur supposé du rugby.
Les élèves ont pu immortaliser la venue de la coupe.
« C’est la vraie coupe ? », interroge l’un des élèves de l’assemblée. Et bien oui ! 48 centimètres de haut, 4,5 kilos d’argent massif – plaqué en or 24 carats – façonnés et entretenus par « le même joaillier qui s’occupe de la couronne de la reine d’Angleterre », nous précise-t-on… Le trophée Webb Ellis trône, clinquant, sur l’estrade de l’amphithéâtre du lycée des Lumières de Kaweni, ce lundi après-midi. Plusieurs centaines d’élèves des sections rugby de plusieurs établissements scolaires du département étaient rassemblés pour avoir la chance d’observer la relique de leurs propres yeux, et de prendre quelques photos-souvenirs. « Profitez-en, c’est quelque chose que vous ne vivrez sans doute qu’une fois dans votre vie… sauf si vous rejoignez le XV de France et que vous la gagnez ! », prévient l’une des enseignantes. « Inchallah ! », répondent les élèves en chœur.
« Mettre en lumière la pratique du rugby »
Et pourtant, qui sait ? La balle ovale gagne du terrain à Mayotte, nous informe Éric Landmann, le président du comité local, fort de près de 700 licenciés. « Faire venir le trophée nous permet de mettre en lumière la pratique du rugby sur l’île », indique-t-il. Le trophée poursuit sa tournée mahoraise ce mardi au RSMA (voir encadré), au Carrefour des Hauts-Vallons (anciennement Jumbo Score), puis à l’hôtel Caribou pour une soirée de gala organisée pour l’occasion. L’opération est portée par le comité de rugby de Mayotte et permise par l’organisme international World Rugby – propriétaire du trophée – et le comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby à XV France 2023.
Entourée d’un important dispositif de sécurité, la coupe est manipulée fort précautionneusement : un seul agent du comité national, muni de gants de protection spéciaux, est autorisé à la déplacer et à la sortir de sa caisse de sécurité. Les enfants sont prévenus : « Il y a une superstition qui dit que si on touche le trophée, alors notre pays ne gagne pas la Coupe du monde. Donc, s’il vous plaît, ne la touchez pas ! », demande Ottman Zair, le secrétaire général de France 2023, en riant. Sages, les élèves ont respecté la consigne… On peut donc espérer que l’équipe de France soulève le fameux trophée Webb-Ellis, le 28 octobre prochain.
Le trophée fait un tour au RSMA
Pour la venue du trophée au régiment du service militaire adapté (RSMA), ce mardi matin, des ateliers autour du rugby seront proposés à des élèves de collèges du secteur et un mini-terrain de rugby permettra de disputer un tournoi entre cadres et volontaires du régiment.
Au programme :
8h00 à 9h30 : ateliers autour du rugby pour les élèves de collèges du secteur.
9h00 : arrivée du comité de la Coupe du monde de rugby 2023 avec le trophée.
9h30 : accueil et discours du chef de corps sur la place d’armes du régiment.
10h00 : début du tournoi de rugby pour les cadres et volontaires du RSMA de Mayotte.
Le meurtre de Christophe Brousset, le 15 avril 2016, avait marqué les esprits. Une marche blanche avait été organisée, deux jours plus tard, à Mamoudzou.
Attendu par la famille de Christophe Brousset, le procès d’assises des auteurs présumés du meurtre du restaurateur en 2016 commence, ce mercredi 22 mars, au tribunal judiciaire de Mayotte. Trois mineurs (à l’époque) sont accusés d’avoir donné ou d’être complices des coups de couteau à l’homme qui allait chercher son fils au judo, devant le collège K1, à Kawéni. Deux jeunes hommes de 23 et 24 ans seront sur le banc des accusés (le troisième, plus jeune, a déjà été jugé en 2019 par un juge pour enfants).
Il y a des faits divers marquants pour un territoire. La mort de Christophe Brousset, le vendredi 15 avril 2016, en fait partie. Devant le collège K1, à Kawéni, le restaurateur de 38 ans a perdu la vie pour une banale sacoche. Ce soir-là, il venait chercher son fils de 13 ans, licencié au judo, quand une bande de jeunes du quartier s’en sont pris à lui. Sous la menace d’un couteau, le père de famille avait refusé de leur remettre ses affaires. L’un des agresseurs a alors planté son couteau au niveau du cœur, avant de s’enfuir sous les yeux de la compagne de la victime.
Le crime crapuleux avait déclenché une vive émotion sur l’île. Les jours qui ont suivi les faits, une marche blanche a été organisée et un appel (déjà) à mettre fin à l’insécurité avait été lancé. Le procès devant la cour d’assises des mineurs, qui doit avoir lieu de ce mercredi à vendredi, doit permettre de savoir lequel des deux accusés de 23 et 24 ans est l’auteur du coup fatal (selon nos informations, le plus jeune des trois a déjà été condamné par un juge des enfants en 2019).
Ils devront répondre du chef de vol avec violence ayant entraîné la mort, avec la réunion en tant que circonstance aggravante. En cas de condamnation, ils encourent la réclusion à perpétuité, ou vingt ans de prison si l’excuse de minorité est retenue.
Au total, quatorze agents du centre hospitalier de Mayotte (CHM) ont reçu leur diplôme d’assistant de régulation médicale (ARM) après un an de formation.
Les premiers diplômes de formation aux assistants de régulation médicale ont été remis, ce lundi matin, au Centre hospitalier de Mayotte (CHM). Quatorze agents ont reçu le précieux sésame attestant d’une professionnalisation du service.
La remise de diplômes s’est tenue, ce lundi matin, au CHM en présence des agents, de la direction et des proches des récipiendaires.
Ce lundi matin, au cours d’une cérémonie dans l’enceinte de l’établissement hospitalier à Mamoudzou, les quatorze assistants de régulation médicale (ARM), ayant récemment suivi la formation, ont reçu leur diplôme en présence de la direction, des chefs de pôles, collègues et familles. Au travers de cette formation, « l’idée est de reconnaitre les compétences des agents et de professionnaliser les services du CHM », reconnait Jean-Mathieu Dufour, directeur général du centre hospitalier. Après un an d’apprentissage « très difficile » en métropole, les agents du centre hospitalier de Mayotte « ont fait l’effort de la faire. Maintenant qu’ils sont diplômés, cela assure une sécurité complémentaire pour les patients et pour les personnes qui appellent le Samu », explique le directeur. Chacun à leur tour, les diplômés ont réaffirmé leur « fierté d’être diplômé » et d’exercer cette profession « peu connue et pourtant essentielle ».
« Vous êtes en première ligne »
L’assistant de régulation médicale (ARM) est l’un maillon de la chaîne de secours. Il est le premier interlocuteur de tout appelant en cas d’urgence médicale. Doté d’une maîtrise des situations de stress, d’un bon relationnel, c’est un métier possédant beaucoup de responsabilités, « car ils ont la vie des personnes qui appellent entre leurs mains », note le directeur du CHM. Une fois les informations récupérées et selon l’urgence, l’ARM peut transmettre au médecin régulateur ou déclencher un envoi d’un Smur et de secours adaptés. De son côté, le Dr Nora Oulehri, directrice médicale Samu 976, a tenu a rappelé aux diplômés, « vous êtes le premier maillon, vous êtes en première ligne ! »
Le service d’aide médicale urgente (Samu) Mayotte est le plus jeune de France. L’ambition, au travers de cette première vague de diplômés, est de « faire du Samu 976, un Samu d’excellence au même rang que tous les autres de métropole », confie le Dr Nora Oulehri. Aussi, l’un des objectifs de cette professionnalisation est d’agrandir le service. Dans cette optique, d’autres formations auront lieu en vue de compléter l’équipe actuelle.
Théophane « Guito » Narayanin, candidat malheureux aux élections législatives, suit de près la gestion de l’eau à Mayotte. Ce n’est pas la première fois qu’il alerte la population sur la situation locale.
Le chef d’entreprise Théophane « Guito » Narayanin est connu pour son franc-parler. Il annonce la création de sa compagnie maritime pour relier Mayotte aux autres grands ports régionaux. Au passage, il assène des coups à certains. Il y en a pour tout le monde : politiques, magistrats et grosses sociétés concurrentes à la sienne, IBS.
Pour ses activités dans le BTP, le chef d’entreprise veut développer le transport maritime en créant sa propre compagnie. Grâce à des grues directement sur ses navires, il pourra décharger sa marchandise sans passer par le port, dont il critique régulièrement la gestion.
Flash Infos : Vous avez lancé un coup de gueule à la radio contre les exclusions massives d’étrangers annoncées par les autorités. Qu’est-ce qui vous fait tant réagir ?
« Guito » : Je conçois qu’il ne soit pas possible de garder tout le monde sur ce territoire de 375 kilomètres carrés et que Mayotte n’a pas vocation à récupérer toute la misère du monde. Ce que je refuse en revanche c’est que les expulsions se fassent dans le non-respect des droits humains. Il y a quelques jours, j’ai embarqué sur un navire à destination d’Anjouan, qui est parti avec une heure de retard parce qu’un jeune homme avait réussi à fuir les agents de la police aux frontières. Ce jeune m’a expliqué son geste, il est né à Mayotte et n’a plus d’attaches aux Comores, il ne savait pas où aller. Ces personnes qui prennent le risque de traverser le bras de mer en kwassa ne le font pas par plaisir. Ils viennent pour se soigner, pour étudier ou pour trouver du travail afin de nourrir leurs familles. Je comprends le côté humain de ses jeunes qui veulent en découdre avec les forces de l’ordre. Lorsqu’on voit le traitement qui leur est infligé, le flot de haine et de méchanceté dont ils sont la cible, je dis qu’il faut cesser l’escalade. L’histoire nous rattrape toujours. Certes, il y a la politique qui veut cela mais l’intérêt des peuples prévaut. L’Union européenne l’a comprise et c’est pour cela qu’elle a mis en place le dispositif Interreg pour financer la coopération régionale. De quel droit, nous, Français, devrions avoir tous les droits et nous estimer supérieurs aux autres dans la région, avec un regard de colon et un esprit dominateur ? En réalité, dans cette affaire de coopération régionale, on nous envoie au goulag. Estelle Youssouffa (N.D.L.R. députée de la première circonscription de Mayotte et concurrente de Guito lors des dernières législatives) ne sait pas d’où elle vient, par contre, son père est Comorien. C’est pareil pour Mansour Kamardine (N.D.L.R. député de la deuxième circonscription) qui a de la famille à Anjouan. Qu’ils arrêtent d’attiser la haine à Paris. Nous sommes une société multiethnique qui a toujours vécu dans la tolérance. Les valeurs culturelles, cultuelles et culinaires nous sont communes et nous devons les partager dans un esprit de bon vivre ensemble, et les exploiter dans l’apaisement. Ce sont des richesses dont Mayotte a besoin pour se développer. Nos voisins ont des atouts et des compétences que nous n’avons pas. Avec nos moyens, nous devons les aider à les exploiter et en tirer profit. Avec cette affaire de lutte contre l’immigration clandestine, plus personne ne s’occupe des autres sujets nécessaires au développement de cette île.
F.I. : Il semble que vous allez vous lancer dans un autre défi, une compagnie maritime cette fois-ci.
« Guito » : Mon groupe est en train de mettre en place une compagnie maritime avec deux navires. C’est pour nous une mission de salut public dans la région. En effet, nous sommes partis de calculs faisant apparaître que dans cinq ans le prix du caillou aura doublé à Mayotte. Une situation qui va devenir très rapidement ingérable. La réflexion nous a conduit à obtenir des concessions à Madagascar et à Anjouan, avec une matière première traitée sur place et des retombées sur l’emploi local. Ces navires vont nous permettre de transporter à Mayotte du caillou, du granulat, des agrégats et du sable qui sont à la base de notre profession. En retour, nous pourrons également embarquer des colis spéciaux, des conteneurs sur les queues de chargement en provenance des ports de La Réunion, Maurice, Madagascar et Tanzanie vers Mayotte et les Comores. On tire ainsi les leçons de la crise du Covid-19 et des pénuries que nous continuons à subir depuis, y compris sur le ciment. Nous prévoyons également des opérations de cabotage entre Petite-Terre et Grande-Terre avec un débarquement sur site propre pour un investissement global de quarante millions d’euros. Nos navires ont une capacité d’emport de 3.000 tonnes navigant à douze nœuds. Il s’agit d’un projet qui générera 300 emplois directs et indirects dans toute la zone. Il a pris un peu de retard à cause de la crise du Covid-19, mais les choses sont maintenant en bonne voie.
F.I. : Pourquoi revenez-vous à nouveau sur le marché attribué à la Colas par l’Éducation nationale ?
« Guito » : Ma société et d’autres avions postulé pour un marché lancé par l’Éducation nationale pour un montant de 12,5 millions d’euros (N.D.L.R. concernant le lycée des métiers du bâtiment à Longoni). Suite à un recours que nous avons intenté devant le tribunal, ce marché qui avait été attribué à la Colas dans des conditions fort contestables (N.D.L.R. l’appel d’offres initial ne correspondait plus au projet modifié) avait été annulé. Sauf que l’Éducation nationale a refait la même chose dans la relance de ce marché. J’estime pour ma part qu’un service public de cette importance n’a pas à rentrer dans ce phénomène de réseau mafieux, raison pour laquelle, nous demandons que cette procédure qui porte sur 15 à 20 millions d’euros soit cassée à nouveau. Il convient de démasquer ces réseaux qui œuvrent dans l’ombre. Personnellement, je demande à être entendu par le procureur de la République pour lui apporter mes connaissances sur Mayotte dans ce domaine.
F.I. : Vous avez été candidat malheureux aux dernières élections législatives. Quelle leçon tirez-vous avec cet échec ?
« Guito » : On m’a harcelé pour aller aux législatives l’année dernière. Je suis fier du score que j’ai réalisé (N.D.L.R. il a fait 33,4% au deuxième tour) contre des politiques de tous bords confondus comme Ramlati Ali (candidate sortante) qui se sont ligués contre moi au deuxième tour au seul motif que je suis Réunionnais. Il faut le savoir, selon certains hommes politiques, on naît Mahorais et on ne le deviendra jamais malgré quarante ans passés sur cette île. Il y a 2.000 personnes qui vivent indirectement de nos activités et on a 350 employés dans nos entreprises. Mayotte, c’est un fief pour les seuls mahorais et je comprends aisément la situation vécue par les Anjouanais ici. Je retiens que les Mahorais ont perdu sur tous les plans car avec moi comme député, cela aurait été du gagnant-gagnant et sans corruption. Je ne me serai pas acharné sur ces pauvres anjouanais comme le font Estelle Youssouffa, Mansour Kamardine et Tani Mohamed, lorsqu’il y a mieux à faire pour ce département comme le fonctionnement du port de Longoni qu’ils trouvent normal, tout comme le marché de l’eau.
F.I. : On sait que vous ne portez pas les parlementaires dans votre cœur.
« Guito » : Les habitants de Mayotte se font voler depuis très longtemps et c’en est assez. L’eau est un élément indispensable dans le développement de Mayotte. Le groupe Vinci a mis en place un système qui lui permet de vendre le mètre cube d’eau à 4,20 euros, soit au double de son coût à La Réunion à 2,35 euros où la qualité est très nettement supérieure à ce qui est proposé à Mayotte et la production à 100%. Là-bas, il y a eu des condamnations et des consommateurs lésés ont été remboursés. Ici, le groupe augmente ses prix comme bon lui semble sans que personne ne trouve un mot à dire. Il s’agit pourtant d’une délégation de service public que le syndicat Les Eaux de Mayotte (ex-SMEAM) a consenti à la Sogéa, laquelle a créé la SMAE il y a peu, pour commercialiser cette denrée. Autrement dit, tout se passe dans l’opacité totale entre trois sociétés du même groupe. La SMAE et Vinci sont des brigands qui bénéficient de beaucoup de complicités, les élus regardent avec des yeux de chimère sans rien dire. L’État a investi 12,5 millions d’euros dans une usine de dessalement qui ne fonctionne pas, alors qu’elle devrait produire 5.000 m3 par jour. Cette usine, qui a coûté huit millions d’euros, n’arrive pas à produire 3.000 m3 par jour, au motif que des algues avaient embourbé les tuyaux de pompage de l’eau de mer. La SMAE a obtenu de l’État une rallonge de quatre millions d’euros et le système ne fonctionne pas mieux. Il y a pire, et les consommateurs doivent savoir, il n’y a jamais eu de réception de ces travaux. Un fait qui doit contraindre la SMAE à verser 4,5 millions d’euros de pénalité par an au syndicat.
F.I. : Alors que préconisez-vous pour mettre un terme aux dérives que vous dénoncez ?
« Guito » : Il faut savoir que ce dépassement de délai de réception des travaux doit se solder par un remboursement au syndicat Les Eaux de Mayotte des 3.000 m3 d’eau non produite. Afin d’éviter des souffrances inutiles à la population, ce système mafieux doit être démantelé. Ce qui est d’autant plus scandaleux dans cette affaire, c’est que le donneur d’ordre se fait payer ses frais de fonctionnement par son chargé de mission. Pour un m3 d’eau payé par le consommateur à 4,2 €, la SMAE se verse 2,02 euros contre 1,42 euros au syndicat des eaux. Alors que le groupe Vinci est incapable de produire les 50 % de quantité d’eau qui fait défaut à l’île, il réalise chaque année sur place un chiffre d’affaires net de deux millions d’euros, avec des marchés passés de gré à gré à ses filiales locales, sans consultation aucune, ce qui est hors la loi. Cette DSP aurait dû prendre fin en 2023, le préfet Jean-François Colombet l’a prorogé jusqu’en 2027. J’estime que tous les complices de ces forfaits doivent être entendus par la justice. En ma qualité de chef d’entreprise, je suis pénalisé sur mes chantiers par le manque d’eau et je m’interroge sur le fait que toutes mes plaintes à ce sujet n’ont pas été suivies des faits.
Les athlètes prennent la pose, aux côtés de leur directeur, le colonel Olivier Neis, et de leur président, Abdoul Kamardine.
Dix athlètes ont été sélectionnés pour représenter le Service départemental d’incendie et de secours de Mayotte (Sdis 976) au cross national des sapeurs-pompiers de France le 25 mars prochain à Reims. Ce mardi, au siège du Sdis 976, situé au centre Kinga de Kawéni, chacun s’est vu remettre un ensemble d’équipements sportifs : sacs et maillots pour représenter dignement les couleurs locales. « Soyez fiers de ce que vous représentez, et ramenez-nous une coupe ! », s’est exclamé le colonel Olivier Neis, le directeur du Sdis 976, pour motiver les troupes. La délégation s’envolera pour l’Hexagone ce mercredi.
Pour la onzième édition de la Global Money Week organisée par l’OCDE, du lundi 20 mars au dimanche 26 mars sur le thème « Plan your money, plant your future », « Planifiez votre argent, semez votre avenir », l’IEDOM (Institut d’émission des départements d’outre-mer), la Banque de France et les partenaires de la stratégie nationale d’éducation économique, budgétaire et financière (EDUCFI) se mobilisent dans l’objectif de transmettre aux plus jeunes et aux populations les plus fragiles les bases nécessaires à la gestion d’un budget, des finances personnelles ou professionnelles. Établir un budget et essayer de le respecter, connaître et sécuriser ses moyens de paiement, mesurer le coût d’un crédit, choisir une assurance adaptée à ses besoins, épargner pour faire face à des imprévus et financer des projets, savoir vers qui se tourner en cas de difficultés financières, reconnaître et éviter les arnaques : autant de sujets essentiels à appréhender pour devenir des citoyens autonomes et des entrepreneurs avertis. À Mayotte, plusieurs actions de sensibilisation seront ainsi menées par l’IEDOM : Lundi 20 mars à la mission locale, antenne de Cavani, de 8h30 à 11h : atelier ludo-pédagogique avec des jeunes suivis par la mission locale sur la gestion d’un budget et l’utilisation des différents moyens de paiement ; Mercredi 22 mars à la MJC de Tsoundzou II, de 9h à 12h : atelier ludo-pédagogique sur l’analyse financière auprès de chefs d’entreprises en test à la Couveuse d’entreprises Oudjerebou ; Jeudi 23 mars 2022 au RSMA, à Combani, de 15h30 à 17h30, atelier ludo-pédagogique avec des jeunes en formation sur la gestion d’un budget et l’utilisation des différents moyens de paiement. Les partenaires de l’IEDOM, la mission locale de Mayotte, le RSMA, la couveuse Oudjerebou et l’institut invitent le public « à assister à ces actions lors desquelles nous serons à votre disposition pour répondre à vos questions portant sur le rôle et missions de l’IEDOM en matière d’éducation budgétaire, économique et financière ».
Depuis 2018, la Fondation Orange accompagne les Maisons Digitales à La Réunion et à Mayotte et a permis à 300 femmes de bénéficier de formations au numérique. Les résultats de cet appel à projets seront annoncés en juin 2023, après réunion d’un comité de sélection. Jusqu’au 31 mai à minuit (heure France hexagonale), les associations peuvent candidater en ligne. Toutes les informations sont disponibles sur www.fondationorange.com/fr/newsroom/actualites/2023/appel-projets-maisons-digitalesfrance-2023. Afin d’accompagner les associations désireuses de répondre à cet appel à projets, la Fondation Orange organise un webinaire le 5 avril 2023 de 16h à 17h (heure Réunion) pour présenter le programme, les modalités de candidature et répondre aux questions des participants. Vous pouvez désormais pour inscrire à la visio-conférence (lien ci-dessus) Depuis 2015, le programme « Maisons Digitales » répond au besoin de développement des compétences des femmes sans qualification, sans emploi, en reconversion professionnelle et/ou en situation précaire. Il s’appuie sur le potentiel du numérique pour favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Les formations numériques dispensées dans les Maisons Digitales sont de longue durée (six mois à un an) et représentent un tournant vers l’indépendance économique des femmes. Elles peuvent s’initier ou se perfectionner à la bureautique et l’utilisation de logiciels, apprendre à rédiger un CV, une lettre de motivation, utiliser les services publics dématérialisés, ou encore suivre une formation en lien avec leur projet professionnel. Le programme est déployé dans 23 pays, à travers 415 Maisons Digitales, dont 8 à la Réunion et à Mayotte, où plus d’une centaine de femmes ont été formées.
Dans le cadre de cet engagement, la Fondation Orange lance un nouvel appel à projets « Maisons Digitales France 2023 », afin de renforcer les Maisons Digitales existantes et d’en créer de nouvelles. Les associations participantes pourront bénéficier d’un soutien financier pour compléter les équipements numériques, prendre en charge une partie des frais de transport des participantes, créer de nouvelles Maisons Digitales mobiles ou sur un site distant et développer des ressources pédagogiques spécifiques et utiles pour le réseau des Maisons Digitales.
Le service études et statistiques de l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, en partenariat avec le Rectorat de Mayotte diffuser une publication intitulée « Santé des jeunes de 10-12 ans : Bien-être ».
L’enquête explore de nombreuses thématiques telles que les dépistages infirmiers : bucco-dentaire, staturo-pondérale, auditif, visuel ainsi que les habitudes alimentaires, les comportements addictifs, l’hygiène, le temps passé devant les écrans, la couverture vaccinale, les accidents de la vie courantes, le bien-être et l’accès aux soins. L’enquête est téléchargeable par ce lien : www.mayotte.ars.sante.fr/sante-des-jeunes-10-12-ans-bien-etre
La Fédération syndicale unitaire (FSU) Mayotte demande aux députés mahorais, Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine, de voter la motion de censure transpartisane déposée par le Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), le groupe politique de la première. Le texte, cosigné par la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), pourrait mettre à mal le gouvernement d’Élisabeth Borne, qui vient de faire passer sa loi de réforme des retraites en utilisant l’article 49.3 de l’Assemblée nationale, ce jeudi 16 mars. Cette disposition, qui permet qu’une mesure soit retoquée par le vote des députés, provoque la fronde dans la rue et dans les rangs des parlementaires. Ceux du Rassemblement national étant prêts à ratifier la motion, le choix des Républicains dont fait partie Mansour Kamardine sera donc déterminant pour obtenir la majorité. Éric Ciotti, co-président du groupe LR, a déjà annoncé ne pas suivre la motion, mais des députés de son camp pourraient quand même le faire. « Sous prétexte de faire des économies nécessaires à la survie du système, le projet de loi sur la réforme des retraites prévoit un recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation. De nombreux économistes dénoncent l’explication donnée par le gouvernement au sujet de la situation déficitaire des caisses de retraites : notre système de retraites n’est pas en danger. Même le Conseil d’Orientation des Retraites, dans son dernier rapport, affirme qu’il n’y a pas de déséquilibre à long terme et que le système n’est pas menacé. Une nouvelle réforme n’est donc pas financièrement nécessaire », estime le syndicat.
Il préconise plutôt de « s’attaquer à la fraude fiscale, taxer les superprofits, créer des emplois et augmenter ». « Le gouvernement oublie sciemment que plus de la moitié des salarié-es du privé sont déjà privé-es d’emploi, en maladie ou en invalidité avant 62 ans. Grâce à notre système de retraite basé sur des principes d’universalité (tout le monde est concerné) et de solidarité (entre les générations) l’ensemble de la population a pu voir augmenter son espérance de vie en bonne santé. C’est ce système de retraites, qui a fait ses preuves, que nous voulons préserver. Repousser cet âge de départ conduirait à l’augmentation de précarité des actifs et actives les plus âgé-es », poursuit l’organisation syndicale, qui évoque la situation de Mayotte, qui ne bénéficie pas du même régime de retraites. « S’agissant des travailleurs et des travailleuses du département qui relèvent de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, devons-nous vous rappeler qu’il est question de convergence sociale (en 2031) et que de fait ces agents seront concernés par cette obligation, sachant que l’espérance de vie est inférieure dans l’île ? Les syndicats locaux et nationaux demandent de façon unanime le retrait du projet de loi portant réforme des retraites. »