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« Nous avons fait de la culture et du patrimoine notre priorité »

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Un chigoma est prévu le 28 avril, sur le parking du marché couvert de Mamoudzou.

Le conseil départemental organise la quinzième édition du Festival des arts traditionnels de Mayotte. Du jeudi 27 avril au samedi 29 avril, des animations se dérouleront dans Mamoudzou pour honorer la richesse de la culture mahoraise et le jour marquant l’abolition de l’esclavage à Mayotte. 

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Zouhourya Mouayad Ben, quatrième vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, en charge de la culture, de la jeunesse et des sports.

Le choix de commencer, le jeudi 27 avril, jour de l’abolition de l’esclavage à Mayotte, est tout sauf un hasard. « Je pense qu’il y a besoin de sensibiliser, d’en parler. Par exemple, pour moi, les femmes et enfants maltraités, c’est une forme d’esclavage. Toute forme d’exploitation, d’hommes ou de femmes est à bannir », déclare Zouhourya Mouayad Ben, quatrième vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, en charge de la culture. Le Départemental entend organiser son Fatma (Festival des arts traditionnels de Mayotte) sur trois jours. Celui-ci a pour but de commémorer la fin de l’esclavage, mais aussi de lutter contre l’oubli de la culture et la dénaturation de patrimoine local. Il est important pour le conseil de transmettre les traditions mahoraises aux jeunes, tout en parlant aussi de l’esclavage qui fait partie du passé de l’île. « La jeunesse a besoin de mieux comprendre pour mieux entendre. La stèle seule ne suffit pas à sortir la traite et l’esclavage de l’ombre. Nous avons fait de la culture et du patrimoine notre priorité », affirme l’élue départementale. « Partout dans le monde encore, il y a des personnes qui essaient d’exploiter des hommes et des femmes. Mayotte n’est pas une exception. Même si on n’en parle pas forcément, nous savons qu’il y a des personnes qui vivent ces situations-là », poursuit-elle.

La culture mahoraise honorée

Pendant les trois jours du festival, El-Kabir Bin Mohamed, directeur de l’Office culturel départemental, confie : « Le jeudi 27, il y aura un petit déjeuner d’accueil et le dépôt de gerbe sur la stèle. Parallèlement à ça, il y aura une animation de danses traditionnelles. » Entre allocutions officielles et danses culturelles, le public pourra ensuite se diriger vers les expositions de l’après-midi. « Nous attendons une trentaine d’artisans. Certains feront des démonstrations ainsi que des associations feront du m’biwi . » Les jours suivants, les expositions seront toujours en place. Pour le plaisir des amateurs de danse, un grand chigoma aura lieu le 28 avril, avant le grand carnaval* prévu le lendemain, à 14h.

Il n’y aura pas de concert cette année, « au vu de la situation actuelle on ne peut pas se permettre d’organiser un concert en plein air cette année », déplore l’élue, mais elle prévoit d’en programmer un pour l’année suivante.

*Des déviations seront à prévoir à partir de midi, le 29 avril. La sécurité sera assurée par des agents de police nationale, municipale mais également des agents privés. Le stationnement sera lui aussi perturbé. Les routes seront néanmoins rouvertes après le passage des carnavaliers.

Le programme du quinzième festival

Jeudi 27 avril

Dans les jardins du Département

  • 8h30: Accueil des invités avec une animation de danses traditionnelles.
  • 9h : Allocutions des officiels
  • 9h40 : Dépôt de gerbes devant la stèle
  • 10h-12h : Animation avec danses traditionnelles
  • Toute la journée : Exposition sur l’esclavage
  • Au parking du marché couvert
  • 9h-17h : Expositions artisanales
  • 14h : Allocution de la présidente de l’Office culturel départemental
  • 14h-17h : Animation avec du Mbiwi

Vendredi 28 avril 

Au parking du marché couvert

  • 9h-17h : Expositions artisanales
  • 16h-18h : Animation avec du Chigoma

Samedi 29 avril

Au parking du marché couvert

  • 9h-17h : Expositions artisanales
  • 17h : Accueil du carnaval

Carnaval 

14h-18h : circuit du carnaval :

  • départ : MJC de M’Gombani
  • Arrivée : grand parking du marché couvert de Mamoudzou

Du jeudi 27 avril au samedi 29 avril au parking du marché couvert 

Diffusion d’une vidéo sur l’esclavage

TME : Catégorie bâtisseur de l’année

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Gymnase de Mamoudzou

Le gymnase Jean François Hory, situé à côté de la MJC de M’gombani à Mamoudzou a été inauguré au mois de janvier dernier, après des années de construction et d’attente. Il profite aux jeunes sportifs dans leur parcours d’excellence.

Le gymnase de M’gombani, appelé désormais Jean-François Hory en hommage à l’ancien député de Mayotte, a finalement été inauguré le 12 janvier 2023. Un soulagement pour les habitants du quartier et de l’équipe municipale qui ont vu le projet de construction prendre du retard au fil des années à cause de la crise sanitaire. Mais ce nouveau dispositif sportif ferait presque oublier toute cette attente. Il dispose de vestiaires, de tribunes, d’une loge VIP, d’un terrain de football
et de basketball. Ce complexe moderne et flambant neuf s’inscrit dans la politique du maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, qui veut faire de sa commune « la première ville sportive de France ».

La nouvelle structure accueille déjà ses premiers sportifs qui sont ravis de leur nouveau terrain de jeu. Cela devrait permettre à ceux qui suivent une carrière d’excellence dans le milieu du sport, de s’entraîner dans de meilleures conditions. Les élèves du collège de M’gombani peuvent également en profiter pour leurs cours d’éducation physique et sportive. Cela étant, le gymnase Jean-François Hory n’est pas qu’un lieu où on pratique des activités sportives. Il accueille également
des manifestations culturelles comme les derniers Trophées du Sportif de l’année, organisés par la Somapresse.

SIM – Logements sociaux

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À Mamoudzou, la Société immobilière de Mayotte s’est engagée à donner une autre image au centre de la commune en construisant des logements et des locaux de bureaux et commerce.
Quant à Combani, elle est en train de construire plusieurs résidences.

110 millions d’euros pour construire à Mamoudzou 510 logements mixtes (social, intermédiaire et libre de standing) ainsi que 3 200 m² de locaux de commerce, de bureaux, et une école privée. La SIM voit grand avec ce projet. Le programme d’ensemble est composé de quatorze opérations éparpillées le long des boulevards Younoussa Bamana et Marcel Henry. Certaines de ces opérations ont déjà été livrées et les résidences sont déjà habitées, d’autres sont en cours de chantier et quelques-unes vont démarrer incessamment. La totalité des travaux à Mamoudzou et Cavani sera achevée vers la fin de l’année 2025.

Quant à Combani, la SIM anticipe le boom économique de cette partie de l’île. Avec l’arrivée du centre commercial et du nouvel hôpital, la commune de Tsingoni est en plein développement. La SIM se projette donc en répondant au besoin actuel de demande de logements, mais également en anticipant les projets structurants. « À ce jour, les six nouvelles opérations de constructions de logements de la SIM représentent 341 logements pour un investissement d’environ 66 millions d’euros », indique Moussa Attoumani, le directeur de développement de la SIM. À Combani les travaux sont presque finis, certaines résidences sont d’ores et déjà livrées. Toutes ces constructions sont réalisées avec une conception bioclimatique, assure la société.

SIM – Projet Marzoukou

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L’immeuble Marzoukou est situé en Petite-Terre, plus précisément à Labattoir. Il s’agit d’un projet d’envergure inédite puisque c’est la première fois que le Société immobilière de Mayotte construit un bâtiment aussi grand sur un seul site.

La Société immobilière de Mayotte s’est engagée à livrer au moins 500 logements par an, et le projet Marzoukou, s’inscrit dans cette lignée. Ici il est question de logements sociaux. Implanté à Labattoir, l’immeuble comprend 238 appartements, une crèche et un plateau de 475 m². L’investissement total est de 47 millions d’euros. « C’est notre plus grosse opération concentrée sur le même site », affirme Moussa Attoumani, le directeur de développement de la SIM.

Le programme immobilier a été divisé en deux tranches, une partie des logements a été livrée en novembre 2021 et la deuxième un an plus tard en novembre 2022. Ils sont classés en deux catégories. Ceux considérés comme « entrée de gamme » et « moyenne gamme », soit du logement
très social et social.

La résidence Marzoukou a permis à des familles de la commune de Dzaoudzi-Labattoir qui vivaient dans la précarité, de trouver un lieu de vie plus convenable. Mais elle est aussi destinée à ceux qui ont un peu plus de moyens et qui souhaitent tout simplement s’installer dans la commune.
À l’heure actuelle, tous les appartements sont occupés.

Tsingoni Village

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C’est un tout nouvel établissement de tourisme qui a vu le jour à Tsingoni cette année. Il se veut paradisiaque avec une vue imprenable sur le lagon et une flore luxuriante. Le cadre propose un dépaysement total.

L’envie de construire « Tsingoni village » est venue sur un coup de tête lorsqu’Ariane Ali et son mari étaient en vacances à Madagascar. Ils logeaient dans un hôtel cinq étoiles, et ils ont eu la bonne idée d’en construire un similaire chez eux à Mayotte. « Je voulais démontrer que les Mahorais peuvent aussi construire des hôtels. Il ne faut pas attendre que les gens de l’extérieur le fassent à notre place », indique-t-elle. Les travaux ont commencé en 2016, mais Covid-19 oblige, ils ont été arrêtés durant une longue période.

Après des mois à se démener pour finaliser le projet, Ariane Ali réalise son rêve. Finalement, le lieu est ouvert au public en décembre 2022. Il dispose d’une piscine et d’un restaurant.
Le bâtiment a été construit sous forme d’appartements hôtel meublés, on en compte dix. Et c’est ce qui fait la différence avec les hôtels de l’île. « Vous avez un salon, une cuisine, comme si vous étiez chez vous. Ce sont des hébergements où on peut rester longtemps », précise la gérante. Elle est satisfaite car elle estime que ses objectifs ont été atteints. « On s’était fixé 60% de remplissage et en trois mois on a dépassé ce chiffre. » La propriétaire ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’elle a le projet de construire des établissements de ce type dans divers endroits du village de Tsingoni.

Hôtel Ibis Styles

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Avec ses 3 000 mètres carrés, ses 82 chambres et ses trois étoiles, l’hôtel Ibis Styles marque un nouveau départ pour le développement touristique du 101ème département de France.

Le projet de cet hôtel a pris du retard, mais une fois validée, la construction a été faite rapidement. Les travaux ont été réalisés par la société Mankinen Suisse, et les ouvriers provenaient parfois de la métropole, à cause du manque de mains d’œuvre sur le territoire. Mais après plus d’un
an de travaux, l’hôtel Ibis Styles a finalement ouvert ses portes en septembre 2022. Doté de 82 chambres dont quatre chambres triples, quatre chambres quadruples et deux suites, le bâtiment est constitué d’un rez-de-chaussée et de deux étages, dont un côté avec vue sur le lagon et l’autre
sur l’aéroport. L’établissement comprend également une piscine et un restaurant, tous deux ouverts aux non-clients de l’hôtel.

Le gérant, Azavar Akbaraly, explique qu’il s’agit d’un « bâtiment biologique. Les chambres sont complètement insonorisées, vous n’entendrez aucun des bruits extérieurs. Il a un jardin intérieur, c’est l’unique hôtel panoramique de ce type dans le département. Il a une vue à couper le souffle sur le lagon,
une piscine débordante à l’entrée du lunch, le tout dans un écrin de verdure qui surplombe la mer… Il est totalement respectueux de l’environnement et n’a nécessité aucun abattage des vieux arbres alentours. » Ce nouvel hôtel Ibis Styles vient combler un manque criant d’hébergements temporaires ou touristiques sur le territoire.

Le moringué, un art martial de plus en plus décrié

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Comme à l’accoutumée, le moringué est un sport de combat traditionnel qui se déroule dans les quatre coins de l’île de Mayotte, surtout pendant les nuits du mois de ramadan. Mais les municipalités le voient de plus en plus d’un mauvais œil, car les combats à poings nus qui se font d’une manière illégale sont accusés d’attiser la violence.

Ce dernier dimanche avant la fin du mois du ramadan, des jeunes convergent vers le plateau de Kawéni. De loin, on entend résonner le bruit des seaux métalliques et des poubelles qui servent d’instruments et battent le rappel. Il est 23h et le tournoi de football vient de se terminer. La foule forme un grand cercle pour ouvrir l’espace dédié aux combattants. Les adolescents et les enfants non accompagnés sont les plus représentés dans le public. Chargés de faire respecter les règles du moringué et de garantir la sécurité des adversaires, deux arbitres au centre supervisent le déroulement des combats.

Chaque spectateur de tout âge sur place peut descendre dans le cercle et attendre qu’un adversaire se manifeste. Ils ne se battent pas pour de l’argent, mais pour le plaisir de cogner. Peu importe si les coups portés aux tibias, aux poignets et à d’autres parties du corps peuvent causer des fractures, des lésions musculaires, et d’autres blessures à la tête. Jugé parfois barbare, le combat se veut un défouloir pour ceux qui participent. Et preuve qu’il est respecté, aucun membre de sécurité n’est présent à l’intérieur et à l’extérieur du plateau.

 Des heurts en marge des combats

Toutefois, ça ne se passe pas toujours comme ça. La pratique peut faire ressurgir des rivalités entre villages et entre familles, conduisant conduire à des tensions et des conflits. C’était le cas récemment à Hajangua, village de Dembéni, où un moringué a fini en affrontement avec des gens de Nyambadao, la localité située dans la commune de Bandrélé. Les forces de l’ordre ont dû intervenir. A Chirongui, des tensions entre des jeunes des villages de Mramadoudou et Tsimkoura ont été constatées de nouveau pendant le ramadan. Une partie de la population y a vu l’organisation d’un moringué qui en serait l’origine.

Concernée aussi par des combats qui ont dégénéré ensuite en violences, la ville de Mamoudzou a récemment rappelé « qu’un arrêté municipal interdit formellement tout rassemblement non autorisé de ce type pour le maintien de l’ordre public et en appelle à la responsabilité de tous ».

Tendre vers un développement de l’entrepreneuriat social

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Saïd Salim, président de l’Union départementale des centres communaux d’action sociale (UDCCAS) et Kadafi Attoumani, président de la chambre régionale économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte ont signé ce jeudi, une convention de partenariat pour le développement de l’entrepreneuriat social.

Dans le but d’officialiser un travail collectif entre la Chambre régionale économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte et l’Union départementale des centres communaux d’action sociale (UDCCAS), les deux structures ont signé une convention de partenariat, ce jeudi, dans les locaux de la deuxième à Dembéni. Après plusieurs années où des dispositifs déjà existants étaient mis à disposition des CCAS, cette signature permet d’uniformiser les accompagnements.

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Saïd Salim (président de l’UDCCAS), Kadafi Attoumani (président de la Cress) et Kamal Youssouf (directeur de la Cress) ont présenté la signature de convention liant les deux structures.

Avec comme objectif de faciliter l’insertion professionnelle des publics éloignés de l’emploi et la création d’entreprises sociales sur le département, cette convention est « un cadre de travail qui va nous permettre de développer nos actions », explique le président de l’UDCCAS, Saïd Salim, au moment de la signature de la convention avec la Cress. Mayotte est un territoire où de nombreux défis sont à relever. Sur l’île, la question de l’insertion sur le marché du travail reste centrale, pour permettre « aux plus fragilisés de conserver sa dignité par l’emploi », note Kadafi Attoumani, président de la Cress de Mayotte. Dans ce contexte, les centres communaux d’action sociale jouent alors un rôle d’importance permettant un développement de l’entrepreneuriat social et sont des structures « incontournable dans le développement social, économique et d’insertion professionnelle de notre jeunesse », explique de son côté, Kamal Youssouf, directeur de la Chambre.

Trois dispositifs

Ce partenariat s’articule autour de trois points. Le premier d’entre eux porte sur l’accompagnement des porteurs de projets, que ce soit sur la création d’activité ou du développement de structures, « pour que l’on puisse voir aboutir les projets », note Kadafi Attoumani. Le deuxième est axé autour de l’achat socialement responsable – qui se traduit par l’achats de services auprès d’une entreprise de l’économie sociale et solidaire (ESS) qui poursuit une utilité sociale. « Il y a aujourd’hui, beaucoup de marchés publics lancés, l’objectif est de faire en sorte qu’une partie de ces marchés soit réservée aux personnes les plus éloignées de l’emploi », complète-t-il. Enfin, le troisième point sur lequel porte la convention est l’accompagnement financier des porteurs de projets. Sans volonté de se substituer aux autres structures, un financement, au travers d’un microcrédit de maximum 8.000 euros, pourra être attribué à des porteurs de projets identifiés par les CCAS.

Une montée en compétences

Au travers de cette convention, les outils de travail développés, vont permettre aux CCAS de « monter en compétences et de répondre de mieux en mieux aux besoins de la population », rappelle le président de l’Union. Dix-sept centres communaux d’action sociale sont installés à Mayotte. « Il est important que l’on puisse capter l’ensemble des CCAS du territoire et mobiliser la totalité de nos outils au profit des publics cibles », affirme le directeur. Le public ciblé par ces dispositifs est multiple. Dans un premier temps, la Cress travaillait avec les CCAS pour les accompagner à se développer et à répondre à des appels à projets.

« Mais on peut aller au-delà », lance Kamal Youssouf. En effet, les centres communaux travaillent en lien avec des associations dans chacune de leur localité d’installation, l’une des cibles devient les associations de micro-quartiers, « qui n’ont pas l’ensemble des outils ou alors, qui ne sont pas professionnalisées », ajoute-t-il. L’idée est donc, d’aller vers de nouveaux porteurs de projets qui ont un besoin de développement ou de déploiement. Autre cible, les publics précaires suivis par les CCAS, par exemple, des jeunes souhaitant créer une activité. « On peut, à travers nos outils d’accompagnement, que ce soit technique ou financier, appuyer cette démarche de développement », confie le directeur. Au-delà ce ces différents dispositifs, « ce qui est important c’est que l’on pourra capter et identifier les besoins pour mieux adapter nos outils », conclut ce dernier.

La convention signée entre les deux partenaires marque le travail collectif et s’inscrit donc dans la continuité du travail déjà engagé entre la Cress de Mayotte et l’UDCCAS depuis 2019.

Sept millions d’euros pour améliorer la collecte des déchets

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https://www.mayottehebdo.com/actualite/economie/sept-millions-deuros-pour-ameliorer-la-collecte-des-dechets/

Ce jeudi matin, le Sidevam976 (Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) et le GIP L’Europe à Mayotte ont signé une convention de financement dans le cadre du Feder (Fonds européen de développement régional). « Cette demande de subvention est survenue à la suite de l’étude de cabinet Scorval qui a permis d’identifier les équipements nécessaires pour l’amélioration de la collecte », rapporte le syndicat. L’opération intitulée « optimisation de la collecte des déchets ménagers et assimilés » représente un coût total prévisionnel de presque dix millions d’euros. Sur ce montant, « le Feder a attribué une aide prévisionnelle d’un montant de 6 876 695.71 euros au Sidevam976, ce qui représente 70% du budget global de l’opération visée ».

Le Sidevam976 projette ainsi à travers cette subvention de s’équiper convenablement afin d’améliorer sa mission de collecte. C’est pour cela que le Feder et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ont été sollicités.

Trois personnes tentent de prendre l’avion avec de faux documents

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Ce vendredi 14 avril dernier, trois personnes en possession de passeports malaisiens se sont présentées au départ de l’aéroport Marcel Henry à Pamandzi, munis de cartes d’embarquement pour le vol Corsair SS773, afin de rejoindre l’aéroport d’Orly, via l’île voisine de la Réunion.

Les gardes-frontières de la Police Nationale ont alors constaté aussitôt de nombreuses irrégularités sur les documents présentés. Ces documents étaient effectivement falsifiés. Ces personnes ont immédiatement été interpellées pour des faits d’usage de faux documents administratifs et placées sous le régime de la garde à vue. Conduites auprès des enquêteurs du Quart Judiciaire, elles ont été entendues. Les trois mis en cause reconnaissaient être en possession de faux documents et être de nationalité pakistanaise. A l’issue de la garde à vue, ils étaient placés en rétention administrative au centre de rétention administratif (CRA) dans le cadre d’une procédure d’éloignement.

Les aînés ont célébré un grand foutari à Pamandzi

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Pamandzi a organisé un grand foutari des aînés le 16 avril dernier. Ce repas de rupture du jeûne avait pour objectifs de lutter contre l’isolement des personnes âgées et de recréer des liens sociaux. Cette première édition a connu un vif succès et a été offert par la vice-présidente, Siti Ali-Mdahoma, les membres du conseil d’administration du CCAS, la conseillère départementale, Soihirat El Hadad, et la directrice du centre, Hadidja Boun-Cheikh. Le foutari des aînés a permis aux personnes âgées qui n’ont pas l’occasion de se voir durant ce mois de ramadan, de se retrouver pour partager un agréable moment autour des différents repas cuisinés par les agents du centre.

Des barrages à Kahani dans la nuit de mardi à mercredi

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Ce mardi soir, vers 22h30 à Kahani, un groupe de jeunes a coupé la route au niveau du dispensaire, en direction de l’abattoir de volailles. Entre 22h30 et minuit, arbres, électroménagers avaient été installés au milieu de l’axe routier, empêchant les automobilistes de passer. Très rapidement, les gendarmes sont intervenus pour lever ce barrage et faire fuir les individus. Pour cela, les forces de l’ordre ont fait usage de bombes lacrymogènes.

Ces jeunes, qui se cachent dans la forêt, attendent les automobilistes pour les harceler, puis repartent instantanément dans les bois. Lors de cette intervention, aucun dégât matériel, ni de blessé n’est à recenser. A noter qu’un événement similaire avait également eu lieu au moment endroit, la veille.

La communauté de communes du sud s’engage dans la transition écologique

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Ce mercredi matin à Bandrélé, à la suite d’une réunion de travail, la communauté de communes du sud de Mayotte a procédé à la signature de l’appui à l’engagement du contrat de relance et de transition écologique (CRTE) de l’intercommunalité, avec le Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).

Mise en place afin de consolider le projet du territoire et prioriser les actions, cette signature répond aux différentes attentes et besoins, conformément aux objectifs de la transition écologique. Les objectifs globaux liés à cet accompagnement sont notamment de permettre à l’équipe de l’intercommunalité d’assurer un suivi et une animation régulière du CRTE, avec l’appui du Cerema, mais aussi de mettre en place des outils de suivi général des projets mutualisés pour les élus et techniciens.

Appel aux acteurs de la création de mode pour le carnaval de Mamoudzou

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La ville de Mamoudzou organise la deuxième édition du Carnaval de l’identité et de la culture de Mamoudzou les 20 et 21 mai 2023 dont la thématique de la parade portera sur la mode au fil des années. Parmi les temps forts de l’événement, la ville organise un salon de la mode sur le parking du ponton de plaisance. A cette occasion, un appel à manifestation d’intérêt « compétences et métiers de la mode » est publié afin de permettre aux acteurs du territoire spécialisés dans la création mode et la confection du vêtement (créateur ou designeur textile, créateur ou designeur de mode, styliste-modéliste, maitre-tailleur, modiste, couturier, brodeur, bottier etc.) de candidater pour exposer dans le salon.

Ce salon permettra aux acteurs spécialisés dans la création mode et la confection du vêtement d’être plus visibles à travers l’exposition et la valorisation de leurs créations. Ils pourront également décrire leur processus de création lors du salon et magnifier leurs tenues et accessoires lors d’un défilé sur site. L’objectif est avant tout de valoriser leur savoir-faire et de les faire découvrir au grand public. L’appel à manifestation est disponible en ligne sur https://bit.ly/aam-cicm2023-exposants-salon-de-la-mode Le dépôt des candidatures est ouvert jusqu’au 30 avril 2023 à 18h. Les candidatures sont à adresser par e-mail à yt.yasmine@mamoudzou.yt. Pour plus d’informations, les services de la Ville se tiennent à votre disposition par téléphone au 06 39 69 52 74. Une réunion d’information générale dédiée aux futurs exposants se tiendra le mardi 25 avril 2023 à la MJC de Mamoudzou (M’gombani) à 15h.

Quatre hommes jugés pour le viol d’une jeune médecin à Mamoudzou

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A proximité d’une boîte de nuit, le 24 mars 2019, une interne en médecine a été violée par un groupe de jeunes hommes. Quatre accusés, de 24 à 30 ans, répondent de ce fait (avec la circonstance aggravante de la réunion) devant la cour d’assises de Mayotte, depuis ce mercredi 19 et jusqu’au mardi 25 avril. Un autre de 34 ans est jugé pour complicité du chef de viol en réunion.

Son vingt-sixième anniversaire avait tourné au cauchemar. La nuit du 23 au 24 mars 2019, alors que la jeune interne en médecine était allée dans une boîte de nuit de Mamoudzou avec ses amies, elle y croise un camarade avec qui les relations sont tendues. Ils décident de sortir par une issue de secours pour en discuter. La suite, c’est elle qui le raconte, lors du premier jour de ce procès d’assises (qui a pris du retard car un accusé ne voulait pas quitter sa cellule), ce mercredi 19 avril. « On a essayé de revenir en tapant sur la porte, mais le vigile n’a jamais voulu nous laisser rentrer. [Le garçon] a décidé de faire le tour pour rentrer par la porte principale. Je ne connaissais pas le chemin et il faisait sombre. J’ai préféré rester en-dessous des grosses lumières, j’étais rassurée en sachant les vigiles de l’autre côté de la porte », raconte celle qui avait bu, « mais ne titubait pas ». Isolée à l’extérieur, elle se retrouve toutefois entourée d’un groupe d’hommes sans savoir combien ils sont. Décrivant un black-out de quelques secondes, elle se souvient être, quelques mètres plus loin, « allongée », « dans un coin hypernoir ». Alors qu’un des hommes est sur elle, elle commence « à se débattre, lui demander qui il était ». « Ça a duré vingt minutes, puis j’en ai eu assez de me débattre. Ils étaient plusieurs, c’étaient des hommes et je suis un petit gabarit », dit-elle en pleurs. Elle se souvient aujourd’hui de deux hommes qui la pénètrent à tour de rôle et d’un calvaire « d’une heure et demie ».

« Je savais que je devais prendre des comprimés »

Essayant de sympathiser avec ses agresseurs, ceux-ci la laissent tranquille. L’un d’eux fume même une cigarette, discute avec la victime et lui donne son surnom. « Ils se sont peu à peu écartés et j’ai pu m’enfuir en remontant jusqu’à la porte de secours », se remémore-t-elle. Cette fois-ci, elle n’hésite pas à grimper sur les barbelés pour haranguer les vigiles de l’autre côté, qui lui ouvrent la porte. « On l’a vu débarquer comme une furie, criant qu’elle avait été violée », décrivent toutes les témoins et amies présentes ce mercredi. « Choquée », elle demande aux autres de l’emmener à l’hôpital. « Je suis médecin, je sais ce qu’il faut faire dans ces cas-là. Je savais que je devais prendre des comprimés pour ne pas avoir de maladies », rappelle-t-elle, à la barre. Juste après les faits, l’enquête des policiers s’est d’abord orientée sur le surnom donné, puis les différentes traces de sperme, d’ADN sur les vêtements de la jeune femme et un bandana ont permis de remonter peu à peu aux cinq accusés.

Sur le banc du tribunal judiciaire de Mamoudzou, ce mercredi, quatre écoutent avec attention, le cinquième reste prostré avec la tête baissée. Agés de 24 à 34 ans, certains sont connus de la justice pour des vols, des violences, l’un des plus jeunes fait partie de ceux qui ont ôté la vie de Christophe Brousset à Kawéni en 2016 (il était alors sous contrôle judiciaire en 2019, en attendant le procès qui lui a valu récemment une condamnation à vingt ans de réclusion). Celui qui regarde dans le vide, de nationalité malgache, est le seul à avoir un casier vierge. Le plus âgé, 34 ans, a un pedigree mentionnant plusieurs vols, surtout dans sa jeunesse. Mais contrairement aux quatre autres, il est poursuivi pour complicité de chef de viol en réunion du fait de sa présence sur les lieux. Car s’il s’agit bien de celui qui a discuté avec la victime à un moment, il n’est pas avéré qu’il ait eu une part active au cours des événements.

Le verdict pourrait tomber mardi, ou un jour plus tard si le troisième jour du procès (vendredi) s’avérait férié avec l’Aïd.

Meurtre à Doujani : un jeune homme de 21 ans mis en examen

Dans la soirée du lundi 17 avril, un homme de 27 ans a perdu la vie à Doujani. Les circonstances restent floues, nos confrères de Mayotte la 1ère ont évoqué un coup de machette porté à la tête lors d’un différend. En tout cas, un jeune homme de 21 ans a rapidement été interpellé par la police, nous confirme le Parquet. Devant le juge d’instruction, ce mercredi 19 avril, il a reconnu les faits et a été mis en examen. Il a été placé en détention provisoire. Les magistrats se veulent prudents sur cette affaire et indiquent que « les investigations sont toujours en cours ».

Opération Wuambushu : Les enseignants se mobilisent pour leurs élèves

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Au travers d’un manifeste du 11 avril, la communauté éducative de Mayotte exprime son inquiétude face à l’opération Wuambushu, qui devrait débuter d’ici quelques jours sur l’île. Intitulée « Ra Hachiri pour nos élèves », cette déclaration réaffirme la volonté des personnels de l’Éducation nationale de soutenir les élèves lors du plan de décasages et d’expulsions massives de personnes en situation irrégulières.

En tant que membres de la communauté éducative du 101e département français, les signataires du manifeste daté de ce 11 avril, affirment que « dans l’intérêt de leurs élèves autant que de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale et des missions qu’ils portent au quotidien », ils décident d’exprimer leur inquiétude face à l’opération Wuambushu. Pour les signataires de cette déclaration écrite, les grandes manœuvres lancées par l’État « risquent de considérablement dégrader notre sécurité et surtout celle des élèves placés sous notre responsabilité ».

L’initiative, qui devrait débuter dans les jours à venir, prévoit la destruction de logements insalubres et l’expulsion de personnes en situation irrégulière. La communauté éducative, qui entend accompagner et soutenir les élèves dans leurs démarches, s’étonne, comme d’autres acteurs du territoire notamment les soignants, « de ne pas avoir été consultés et qu’aucune concertation n’ait été proposée » quant au lancement de cette opération.

Création d’une structure associative ad-hoc

Au travers de ce texte, la communauté éducative de Mayotte tient donc « à faire valoir, dans l’intérêt de nos élèves concernés par les décasages et reconduites à la frontière, que nous ferons tout notre possible pour favoriser, en lien avec les institutions judiciaires et administratives, des solutions leur permettant de poursuivre leurs études sur le territoire lorsque c’est leur volonté ou de faciliter la transition vers un système scolaire à l’étranger en lien avec les structures associatives spécialisées ».

Pour ce faire, les signataires prévoir la création d’une structure associative ad-hoc, « sans étiquette politique, ni couleur syndicale », précisent-ils dans le manifeste. Cette association permettra d’assurer le suivi des élèves, mais aussi de les accompagner dans la défense de leurs droits devant les juridictions administratives.

Ne niant pas les lourds problèmes du territoire, les rédacteurs de ce manifeste ne prétendent pas « détenir les clés de leurs résolutions, lesquelles exigent en tout cas dialogue, respect et concertation ». Les signataires souhaitent donc « simplement, en pleine continuité de leurs missions éducatives », signifier qu’ils « exerceront leur droit de vigilance citoyenne dans l’intérêt de leurs élèves ».

« Tous les matins, je me demande si ça vaut la peine d’aller au lycée »

« Depuis ma scolarisation, on nous a enseigné une seule chose : étudier pour avoir une vie meilleure. Ma vocation à moi c’est de réussir, malgré le fait que nos parents soient entrés illégalement sur l’île, ils voulaient qu’une seule chose : notre bonheur. Malgré les différentes difficultés que nous avons rencontrées avec ma mère, je me suis battu jusqu’à aujourd’hui. Je vis sur un département français où les droits ne sont pas appliqués comme en France.

J’ai énormément aimé porter les couleurs de la République malgré les injustices. Je me morfonds et pleure tous les soirs, car la situation me dépasse. Malgré toutes les situations, j’ai gardé le sourire. Aujourd’hui, je ne vois plus d’espoir. On m’a refusé le droit à la nationalité, la possibilité d’acquérir un titre de séjour à Mayotte est un énorme exploit. Depuis quelque temps, un seul sujet est en train de faire la une dans le monde au sujet de Mayotte : « Wuambushu ».

Aujourd’hui, tous les matins, je me demande si ça vaut la peine d’aller au lycée. Pourquoi continuer à se battre puisque ça ne servirait à rien finalement ? Nous allons nous faire expulser ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la situation, mais elle est invivable. Si aujourd’hui, on me demande de choisir entre être expulsé et mourir, je préférerais mourir, car si je venais à aller là-bas, ça sera une mort plus lente et douloureuse.

Vivre sur une île inconnue, ou l’éducation n’y est pas. Une île où vous n’avez même pas de toit qui servira d’abri. Avoir fait ce long chemin pour même pas avoir à terminer et ne pas savoir si ça nous a servi à quelque chose. Le fait de venir en cours aujourd’hui, c’est pour pouvoir espérer qu’il peut y avoir un espoir. »

Le Rotary club Mamoudzou distribue des vêtements neufs aux enfants malades

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Le Rotary club Mamoudzou s’est de nouveau mobilisé pendant la période du ramadan. Ce mercredi 19 avril, était organisée une distribution de vêtements au centre hospitalier de Mayotte (CHM), dans le service pédiatrique.

À quelques jours de la fête de l’Aïd, le Rotary club Mamoudzou a remis des vêtements neufs aux enfants hospitalisés. Sharaf Boina a distribué en personne les cadeaux aux malades et à leurs familles. « Il est important pour le Rotary club de faire des actions durables. Nous sommes vraiment attachés aux enfants. C’est l’avenir. Tant qu’on peut donner un rayon de soleil, on le fait », a déclaré le président, aux côtés de Fatima Saïd, une éducatrice de l’hôpital, et Annaick Millot, une médecin hygiéniste qui fait le pont entre l’hôpital de la fondation. Deux rotariens étaient eux-aussi présents, Carole Croissandeau et Julien Ramiandrisoa, ancien président du club. Tous sont très investis dans les opérations de l’association.

Prévenues dix minutes avant la distribution, les familles ont été agréablement surprises. Rassoul, 10 ans, se dit très content d’avoir reçu ce cadeau. Sa maman le regarde de loin, le sourire aux lèvres. « C’est un moment aussi touchant pour les enfants que pour les parents », affirme Sharaf Boina. Les enfants et leur famille pourront célébrer l’Aïd dans la tradition mahoraise.

Financer les prochaines actions

Il s’agit d’une première pour le Rotary club Mamoudzou. Des opérations ont déjà été menées pour Noël, mais jamais pour l’Aïd. Ses membres espèrent pouvoir réitérer l’événement les années suivantes.

Afin de récolter l’argent nécessaire pour renouveler leurs interventions, ils misent sur l’auto-financement. « Parfois, on organise des trucs, on prend l’argent et on le réinjecte », nous dit Julien Ramiandrisoa, au Rotary club depuis quinze ans, qui rappelle que les levées de fonds sont nécessaires parce que la fondation ne demande aucune aide à l’État.

Le 4 juin par exemple, un voulé sera organisé afin de financer de nouvelles interventions.

TME : Catégorie Femme entrepreneuse de l’année

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Nadjlat Attoumani

Nadjlat Attoumani s’est fait connaître du grand public il y a dix ans, lors de la création deson association Amalca (association cancer Mayotte) qu’elle préside depuis ses débuts. Elle est très engagée dans le dépistage des cancers dits féminins, notamment celui du sein puisqu’elle en a fait la mauvaise expérience il y a quelques années. Elle utilise son histoire au service des femmes malades. Sa principale préoccupation ? Le bien-être de ces personnes qui est parfois relégué au second plan. Alors pour les aider à traverser leur maladie dans de meilleures conditions, Amalca prend soin d’elles et participe à l’amélioration de la prise en charge des patientes. L’association organise des groupes de paroles afin que chaque femme malade puisse trouver un soutien moral.

Les membres de la structure font également de la prévention, accompagnent les malades et leurs familles afin de « leur permettre de sortir de l’isolement », explique Nadjlat Attoumani. Aujourd’hui, cette dernière est fière du chemin parcouru. Désormais, son engagement va au-delà des femmes
atteintes du cancer du sein. Au mois de décembre 2022, elle inaugure les premiers locaux de la structure, après presque dix ans d’existence. L’objectif est d’accueillir toute personnes atteintes d’un cancer, ainsi que son entourage. Motivée par l’envie de faire connaître sa structure et de se rapprocher de la population, elle annonce déjà qu’Amalca envisage d’ouvrir d’autres locaux sur le territoire.

Némati Toumbou-Dani

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Némati Toumbou-Dani est une femme aux multiples facettes, exemple pour de nombreuses Mahoraises désireuses de se renouveler personnellement et professionnellement. La femme d’affaires est d’abord une gendarme aguerrie, puisque titulaire du concours de sous-officier depuis 1992 et d’officier de police judiciaire depuis 2002. Si elle excelle en tant qu’OPJ à
Mayotte, la vie de la Bouénienne prend un tournant une dizaine d’années plus tard.

Si elle se lance dans l’entrepreneuriat, Némati Toubou-Dani le fait toujours dans l’objectif de valoriser le territoire de Mayotte. Elle est notamment à la tête du Domaine de Kavani, en surplomb du supermarché Baobab, bénéficiant d’une localisation privilégiée et d’une vue imprenable sur
le lagon. L’ex-gendarmette devenue femme d’affaires lance aussi une gamme de confitures, et gère d’une main de maître le comité « Miss Excellence Mayotte », afin de présenter des candidates au concours de beauté national du même nom.
Principalement identifiée comme cette marraine bienveillante auprès des miss mahoraises, Némati Toumbou-Dani est aussi une inspiration pour de nombreuses femmes de l’île, ainsi qu’une personne forte et déterminée n’hésitant pas à se lancer dans de nouveaux défis, qu’importe l’expérience et l’âge. La sudiste d’origine ne manque d’ailleurs pas d’idées et de projets pour les années à venir, que le 101ème département français accueillera certaine ras ouverts.

Sophiata Souffou

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Sophiata Souffou est une femme qui a différentes cordes à son arc. Elle est cheffe d’entreprise, présidente d’associations, elle siège à la Chambre de commerce et d’industrie. Elle n’arrête jamais de travailler et veut contribuer au développement de Mayotte à l’international.

Elle ne s’en cache pas, Sophiata Souffou est une femme ambitieuse qui a su prendre son destin en mains. Dans les années 80 elle commence à travailler dans la boutique de son mari, puis rapidement elle réalise qu’elle veut être sa propre patronne. Elle ouvre donc sa première boutique à Chirongui où elle vend principalement de l’alimentation. Mais la mère de famille a le sens des affaires et son commerce grandit. Plus de trente ans plus tard, sa boutique propose de tout.
Electroménager, matériel de construction, nourriture. « On trouve tout chez moi », assure-t-elle. En plus de son activité professionnelle, Sophiata Souffou est également la première vice-présidente de la CCI de Mayotte, elle est aussi juge au tribunal de commerce, elle est vice-présidente de la
caisse locale de Crédit agricole. La commerçante est aussi très engagée dans le milieu associatif puisqu’elle est la présidente de l’ACFAV, présidente de la maison familiale Malamani-Chirongui sud, elle préside également la fédération des maisons familiales rurales de Mayotte. Autant de fonctions pour une seule femme qui n’a pas l’intention de s’arrêter là. Elle vise désormais l’international puisqu’elle prévoit d’exporter son entreprise dans les pays voisins tels que les Comores, Madagascar et la Tanzanie.

Farrah Hafidou

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Elle est présidente de la fameuse couveuse d’entreprises Oudjerebou et participe aux côtés de sa sœur, Nadine, au développement d’Idephi, dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage. Farrah Hafidou ne cesse d’avancer, emmenant ses collaborateurs et collaboratrices dans son sillage.

Il est des familles touchées par la fibre entrepreneuriale, y compris à Mayotte, second territoire le plus dynamique de France en termes de créations d’entreprises, avec 1 802 en 2021. C’est sûrement le cas de la sororie Hafidou, comptant Nadine, l’aînée, et Farrah, la petite sœur. Cette dernière
agit dans l’intérêt des entrepreneurs mahorais, présidant la couveuse d’entreprises Oudjerebou, située à Cavani. Cette dernière, existant depuis treize années, a accompagné – ou couvé – plusieurs dizaines de projets avec succès, et n’hésite pas à multiplier les partenariats avec les institutions et entreprises locales, sous l’impulsion de sa présidente. Oudjerebou faisait notamment partie du jury pour les derniers Trophées mahorais de l’entreprise, organisés par la Somapresse. La couveuse s’est également distinguée en accompagnant des jeunes de quartiers prioritaires,
mais aussi et surtout des femmes mahoraises, via le réseau « Marraine et moi », mettant en relation nouvelles et anciennes entrepreneuses locales. Il faut dire que Farrah Hafidou fait preuve d’une détermination sans limites pour les femmes du département, permettant à ses semblables de lancer leur business avec beaucoup plus de sécurité, et n’hésitant pas à prendre la parole lors d’évènements dédiés aux femmes mahoraises.

Zily

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On ne présente plus Zily. Auteure, compositrice, et interprète mahoraise, elle évolue dans le domaine de la musique depuis deux décennies. Depuis trois ans, l’artiste a étendu son domaine de compétence en créant son label, Yeka Music, et sa boîte de production, Yeka
production, qui marquent un tournant dans sa carrière.

2020 est l’année du changement pour Zily. Après avoir passé des années à interpréter des chansons traditionnelles mahoraises, elle prend une toute autre voie et souhaite viser un public plus large. Pour cela, elle crée Yeka Music et Yeka production, et s’entoure d’une nouvelle équipe cosmopolite,
de tous bords, qui lui permettra d’atteindre ses objectifs, soit toucher un public plus jeune et s’exporter à l’international. Sont notamment cités la Tanzanie, le Nigéria, le Sénégal, les ÉtatsUnis et bien plus. « Aujourd’hui, si on peut écouter des chansons de tous ces pays à Mayotte, alors je pense
que là-bas aussi, ils peuvent écouter les nôtres et découvrir la langue mahoraise et notre culture », nous expliquait-elle il y a quelques mois. Pour parvenir à ses fins, Zily se consacre pleinement à son travail, et s’entoure de professionnels
qui ont collaboré avec des artistes français adulés par le grand public, à l’instar de Karlos Da Silva, le réalisateur et chorégraphe du clip « Tsika ». « J’ai aussi élaboré ce projet avec un grand compositeur qui s’appelle Stillnass. Il a travaillé avec les grands comme Maitre Gims, Tayc, Say’z. J’ai voulu que ça soit lui parce qu’il est de la région et qu’il a compris ma démarche », souligne Zily. Zily fait briller Mayotte sur les scènes du monde entier et vient d’ailleurs de sortir un EP de debaa à l’occasion du ramadan.

De jeunes artistes engagés pour la protection du lagon

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Les quatorze classes de l’établissement ont participé au concours

Jour de fête à Pamandzi 3 ! Les élèves de l’école élémentaire exposaient, ce mercredi 19 avril, leurs créations plastiques réalisées dans le cadre du concours national « Arts en plastiques pour l’océan ». Les 252 enfants ont participé à la production de peintures, sculptures et autres objets à partir de déchets plastiques qu’ils ont eux-mêmes collectés au cours de sorties pédestres. Des poulpes en bouteilles découpées et peintes par ici, des fresques, une jardinière par là… Les œuvres emplissent la cour de récréation. Avant tout, le projet sensibilise les élèves à la bonne gestion des ordures. « On ne peut pas jeter les déchets n’importe où. Ils risquent de tuer les poissons dans le lagon », raconte Amine, élève de CM1. La participation de l’école au concours fait notamment écho à la récente labellisation « École en démarche de développement durable » (E3D) de l’établissement, rapporte le directeur Issa Ahamada, qui précise que d’autres projets de plus grande ampleur sont en préparation. Les résultats du concours sont attendus le 8 juin prochain, à l’occasion de la journée mondiale de l’océan.

« Les habitants de Mayotte ont aussi le droit de vivre dans des conditions décentes »

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A la suite d’un discours tenu par Gilbert Annette, ancien maire de Saint-Denis, dimanche dernier, lors d’une manifestation contre l’opération Wuambushu, qui s’est tenue place des Droits de l’Homme à Saint-Denis, à La Réunion, le collectif « J’aime Mayotte » a tenu à lui adresser une lettre ouverte.

« Cher Monsieur Gilbert Annette,

Le dimanche 16 avril, vous avez tenu un discours étonnant sur l’opération Wuambushu qui doit être menée à Mayotte. En tant qu’ancien maire de Saint-Denis de La Réunion, vous avez une perspective unique sur les enjeux auxquels font face les habitants de ces deux territoires insulaires. Cependant, nous sommes préoccupés par votre position concernant l’opération Wuambushu. Dans votre discours, vous avez manifesté votre opposition à cette opération qui vise à relocaliser des habitants vivant dans des habitats précaires et à sécuriser Mayotte. Nous ne pouvons nous empêcher de penser que vous avez oublié votre propre expérience en tant que maire de Saint-Denis, où vous avez délogé les habitants des bidonvilles de Bas de la Rivière pour les relocaliser dans des logements sociaux, dans le cadre de l’opération de rénovation urbaine. Les habitants de Bas de la Rivière étaient également confrontés à des conditions de vie précaires et insalubres, mais vous avez pris les mesures nécessaires pour améliorer leur qualité de vie.

Nous croyons qu’il est important de se rappeler que les habitants de Mayotte ont aussi le droit de vivre dans des conditions de vie décentes. Cela implique de prendre des mesures difficiles pour résoudre les problèmes complexes de logement et de développement urbain. Nous croyons fermement que l’opération Wuambushu est l’une de ces mesures cruciales qui doit être mise en œuvre pour améliorer la qualité de vie et de sécurité des habitants de Mayotte. Nous vous encourageons donc à soutenir l’État dans ses efforts pour chercher des solutions durables pour améliorer les conditions de vie à Mayotte. Nous tenons également à souligner que le gouvernement travaille en étroite collaboration avec les autorités locales et les organisations de la société civile pour assurer la réussite de l’opération Wuambushu tout en respectant le droit de chacun.

Nous vous invitons donc à reconsidérer votre position et à rejoindre vos co-citoyens engagés dans la construction d’un avenir meilleur pour Mayotte. Nous croyons que nos deux territoires ont besoin de leaders visionnaires qui sont prêts à prendre des mesures audacieuses pour résoudre les problèmes de notre temps. En tant que leader respecté par de nombreux Mahorais vivant à Saint Denis de la Réunion, nous vous demandons d’utiliser votre influence considérable sur les décisions prises par le gouvernement pour améliorer le cadre de vie dans notre région pour le bien de leur population.

Nous espérons que vous prendrez en compte nos préoccupations et travaillerez avec nous pour construire un avenir meilleur pour Mayotte et La Réunion. »

Le vol d’une centaine de policiers dérouté vers La Réunion ce matin

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Un vol commercial de la compagnie Air Austral, en provenance de la métropole, a été dérouté vers l’île de La Réunion ce matin à cause des conditions météorologiques. À son bord, plus d’une centaine de policiers dépêchés à Mayotte dans le cadre de l’opération imminente « Wuambushu », consistant en un décasage de milliers de personnes logeant sur des parcelles illégales de l’île. Finalement, le vol a redécollé en début d’après-midi. En fin d’après-midi, plusieurs bus ont récupéré des policiers arrivés en provenance de Saint-Denis. Une trentaine de policiers (et deux bus) ont embarqué pour Grande-Terre dans la barge de 17 heures au départ de Dzaoudzi. Preuve s’il en est que l’opération « Wuambushu » voulue par le gouvernement français et conduite par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, débutera dans les tous prochains jours.

Présélections au championnat de course de pneus à Tsingoni

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Pour la deuxième année consécutive, la commune de Tsingoni organise du 25 au 28 avril 2023 des présélections au championnat de courses de pneus de Mayotte, pour les jeunes âgés de 8 à 12 ans. Le programme des présélections communales se déroule comme suit : mardi 25 avril à 9h, Place Mariage à Tsingoni ; mercredi 26 avril à 9h au terrain de football Mroalé ; jeudi 27 avril à 9h au terrain de football Combani et le vendredi 28 avril à 9h au terrain de football Miréréni. Les courses de pneus communales permettront de sélectionner 32 jeunes qui iront représenter la commune lors de la course de pneus intercommunale prévue le mardi 2 mai prochain, à Chiconi.

Le risque vectoriel reste modéré à Mayotte

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La semaine dernière, 1.868 domiciles ont été visités. Les équipes sur le terrain ont recensé 1.979 gîtes, dont 207 contenaient des larves de moustiques.  Le déficit pluviométrique atténue la prolifération des moustiques, le risque est plutôt modéré. Cette semaine, les agents de la lutte antivectorielle seront à Koungou, M’tsangamouji, Mtsahara, Dembéni et Sohoa.

L’agence régionale de santé de Mayotte rappelle que « pour limiter la prolifération des moustiques et le risque de transmission des maladies, il est important d’appliquer les gestes suivants : éliminer les endroits où l’eau peut stagner, vider les récipients contenant de l’eau, changer l’eau des plantes et fleurs chaque semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, couvrir les réservoirs d’eau hors d’usage ».

Sécurité routière : ouverture de l’appel à projets 2023

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Le plan départemental d’action en faveur de la sécurité routière fixe les priorités d’actions de prévention en matière de lutte contre l’insécurité routière. Ce dispositif est un outil opérationnel qui permet de répondre aux orientations pluriannuelles fixées par le document général d’orientations (DGO). Dans le cadre de la politique locale de sécurité routière, un appel à projets est lancé au titre du PDASR pour l’année 2023.

Quels projets peuvent être soutenus ? Des projets de prévention innovants répondants aux enjeux prioritaires suivants : les deux roues motorisées ; les conduites à risques : alcool, stupéfiants, vitesse et non respect des priorités, distracteurs (usage du téléphone notamment » ; les nouveaux modes de mobilités dites « douce » : vélos (y compris à assistante électrique), engins de déplacement personnel motorisés (trottinettes par exemple) et marche ; le risque routier professionnel ; les jeunes.  Remarque importante : les demandes de radars pédagogiques, les travaux d’agencement, d’aménagement ou de modification des infrastructures de toute nature ne sont pas éligibles au titre du PDASR. Qui peut candidater ? Le présent appel à projets s’adresse aux collectivités territoriales, aux organismes publics ou semi-publics, au secteur privé, aux établissements scolaires et aux associations.

Comment candidater ? Les structures qui souhaitent inscrire au PDASR 2023 une action de sécurité routière sans demande de financement : une procédure simplifiée est mise en place. Il convient simplement de renseigner la « fiche projet- PDASR 2023 » ci-jointe. Avec demande de financement : les dossiers devront impérativement être composés de la fiche projet-PDASR 2023 complétée ; le contrat d’engagement républicain pour les associations subventionnées ; la demande de subvention sur CERFA dûment complétée (le document est téléchargeable à l’adresse suivante : www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R1271). Les projets devront être transmis avant le 15 mai 2023 à la DEALM – bureau de la coordination de la sécurité routière par mail à l’adresse ci-dessous ou via la plateforme « Démarches simplifiées ». La demande doit concerner une action de prévention routière menée pendant l’année 2023, s’inscrire dans un ou plusieurs enjeux prioritaires et poursuivre des objectifs clairement définis. Le montant de la subvention sera déterminé en fonction des objectifs et de la portée de l’action et du nombre de dossiers déposés. Les lauréats seront informés avant la mi-juin. Pour plus d’informations, contacter les services de la coordination à la sécurité routière à la Dealm : ibrahim.salim@developpement-durable.gouv.fr (tél : 06 39 69 11 20 ou la déléguée à la sécurité routière à la préfecture au 06 39 67 08 48).

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes