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Concerts de Sexion d’Assaut : un an de prison avec sursis retenu contre Daniel Zaïdani

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Daniel Zaïdani perdra son siège de conseiller départemental de Mayotte s’il ne fait pas appel de la décision de justice dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a tranché, ce mardi 30 avril. L’ex-président du conseil départemental de Mayotte, Daniel Zaïdani, est condamné à un an de prison avec sursis dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut en 2012. La peine est assortie d’une privation des droits civils et civiques pendant trois ans et de 25.000 euros d’amende. Il peut perdre ses fonctions de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il ne fait pas appel dans les dix jours.

Le sourire affiché aux côtés de Marine Le Pen, il y a une quinzaine de jours, est désormais crispé. Ce mardi matin, Daniel Zaïdani, ex-président du conseil départemental de Mayotte, a été condamné à un an de prison avec sursis. L’exécution provisoire n’a pas été retenue par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, l’élu garde donc son mandat de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il fait appel dans les dix jours suivant sa condamnation. La justice lui reprochait de détournements de fonds publics et des contournements des marchés publics en 2012 et 2013, quand il était à la tête du tout jeune département français (de 2011 à 2015). Il y a d’abord cette série de concerts du groupe de rap Sexion d’Assaut à Madagascar, Comores et Mayotte. L’organisation se fait de manière opaque, sur des deniers publics. « Il fallait organiser une tournée, on s’est assuré qu’ils puissent venir à Mayotte », s’est défendu le Pamandzien, lors de son procès, le mardi 19 mars. A l’époque, une subvention signée avec le producteur des rappeurs, assurait le cachet des trois représentations à hauteur de 45.000 euros. Une autre a servi à financer les billets d’avion. Alain Kamal Martial (voir encadré), alors directeur du service culturel départemental, a imputé l’opération à Daniel Zaïdani, qui est parti à Madagascar à l’époque pour assister au festival à Diego-Suarez.

Deuxième fait qui a suscité l’intérêt des juges, l’organisation d’un foutari au domicile du chef de la collectivité, le 12 août 2012, avec l’argent du contribuable (5.000 euros). Si pendant le ramadan, il était de coutume que le Département organise un repas de rupture du jeûne, il se fait généralement de manière publique avec les représentants des autorités locales. Là, les 200 invités, si certains étaient des notables locaux, avaient le point commun d’être des soutiens de l’élu mahorais. En outre, Catherine Vannier, la présidente du tribunal correctionnel, avait relevé que Saïd Omar Oili, ex-président du conseil général et rival politique de Daniel Zaïdani, avait organisé aussi ce type d’événement chez lui, mais à ses frais. Pour la localisation de la cérémonie, le mis en cause avait souligné que « la seule habitation [du conseil général] disponible était celle à Kani-Kéli ». « C’était beaucoup plus excentré, la grande majorité des personnes se trouvent à Mamoudzou et en Petite-Terre. »  Cassandre Morvan, la substitute du procureur de la République, y a vu plutôt une fête financée sur des fonds publics qui n’était rien d’autre qu’un achat de voix électorales. « Ces personnes ont bien été régalées aux frais du conseil départemental », a noté la magistrate.

Un an de prison avec sursis était requis

L’achat de deux véhicules du CD était également visé dans la prévention. Sans passation de marché public, pourtant obligatoire lorsque le montant de l’achat dépasse les 15.000 euros, les deux SUV [pour Sport utility vehicule, en anglais] ont été acquis au sein de la concession Peugeot mahoraise. « Des élus se sont étonnés de ces acquisitions compte-tenu des difficultés du Département », avait souligné la juge Catherine Vannier. Choisis par Alhamid Aboubacar (voir encadré), les deux véhicules ont coûté 39.100 euros pour l’un et 31.600 euros pour l’autre. Outre le fait d’avoir confié l’achat à un collaborateur plutôt que le service « logistique et moyens », il est reproché à l’élu une utilisation non prévue des véhicules. En effet, l’enquête de la section de recherche de la gendarmerie a permis d’établir que des élus utilisaient le parc automobile à des fins privés. Daniel Zaïdani aurait même sollicité à plusieurs reprises un des chauffeurs pour aller chercher sa femme et ses enfants. Tenant compte de l’ancienneté des faits, la substitute du procureur a requis un an d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’ancien président de la collectivité mahoraise. Elle a demandé aussi qu’il soit privé de ses droits civils et civiques pendant cinq ans et interdit d’exercer toute fonction publique pendant la même durée, ainsi qu’une amende de 40.000 euros.

Le tribunal a suivi le Parquet pour la peine de prison avec sursis. En revanche, la durée de la privation des droits civils et civiques est réduite à trois ans et l’amende à 25.000 euros.

Les deux présumés complices relaxés

Aux côtés de Daniel Zaïdani, Alain Kamal Martial Henry et Alhamid Aboubacar étaient jugés pour complicité, respectivement pour les concerts de Sexion d’Assaut et l’achat des véhicules. L’ex-directeur du service culturel départemental, aujourd’hui représentant du Département de Mayotte au Mozambique, est relaxé. C’est la même chose pour Alhamid Aboubacar, l’ancien collaborateur qui avait supervisé l’achat des deux véhicules.

L’eau non-conforme à Mamoudzou, à Koungou et en Petite-Terre

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L’Agence régionale de santé (ARS) alerte, ce jeudi matin, sur deux non-conformités relevées sur le réseau d’eau potable. « Des analyses reçues ce jour font état, après examen par le laboratoire départemental de Mayotte, de deux non-conformités de la qualité de l’eau. Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution en urgence pour garantir la potabilité de l’eau consommée par la population », prévient l’agence.

Plusieurs secteurs sont touchés. Il y a d’abord l’ensemble de Petite-Terre, soient les villages de Dzaoudzi, Labattoir et Pamandzi. Dans les communes de Koungou et Mamoudzou, une partie des villages sont concernés. Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts-Vallons pour la première (Longoni, Trévani et Kangani ne sont pas sur le même réseau). Pour Mamoudzou, il s’agit de Kawéni, M’tsapéré, Ambassadeur, Doujani et Passamaïnty (quartier de Ngnambo Titi uniquement). Mamoudzou village, Cavani, ainsi que le sud de Mamoudzou (Tsoundzou 1 et 2, Vahibé et une large partie de Passamaïnty) sont sur des réseaux où aucune non-conformité n’a été relevée.

Bouillir l’eau

Comme à chaque fois maintenant, l’ARS « demande à l’ensemble de la population de ces secteurs de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures ». L’agence indique que « des nouveaux contrôles seront effectués dans les tous prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation ». Elle promet une communication des résultats.

Il s’agit de la deuxième situation de ce genre sur l’île, ces dernières semaines. Le 6 septembre, les villages d’Acoua, Sohoa, Chiconi, Coconi, Ongojou, Sada, Ouangani, Poroani et Miréréni (commune de Chirongui) ont fait l’objet d’une alerte pour des bactéries coliformes retrouvées dans l’eau. La situation était revenue à la normale, le dimanche 10 septembre.

Le maire de Tsingoni condamné à douze mois de prison avec sursis

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Bacar Mohammed, ici lors de la visite du ministre de la Santé François Braun en novembre 2022, a été condamné par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour prise illégale d’intérêts.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a rendu, ce mardi matin, sa décision concernant deux faits reprochés à Bacar Mohamed. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis, 15.000 d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité de trois ans avec exécution provisoire pour prise illégale d’intérêts. Il a été relaxé pour atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics.

Au cours de l’audience du 28 mars, le président départemental du parti Les Républicains a dû s’expliquer à la fois sur des contrats passés avec des entrepreneurs locaux qui ne respectaient pas les règles des marchés publics et la vente de terrains à des proches, notamment sa fille, à des prix très avantageux (trois euros le mètre carré). Ce dernier point, qui constitue une prise d’illégale d’intérêts, a fait l’objet d’une délibération du conseil municipal, le 16 mai 2020.  Le terrain nu de 1.160 m2 situé entre la bibliothèque de Mroalé et la route départementale a été vendu à quatre acheteurs. Le prix fixé à trois euros par mètre carré donne un total de 3.480 euros. Dénonçant une cabale politique d’une élue d’opposition, le maire avait justifié ce tarif préférentiel en rappelant qu’il était appliqué à Tsingoni depuis la régularisation foncière de propriétaires déjà installés. Mais ici, il s’agissait d’acquisition et non de régularisation. Le conseil municipal, devant le tollé généré, a fait annuler en février 2022 la délibération.

« Le maire décidait seul »

Pour les marchés, c’est la chambre régionale des comptes (CRC), qui se penche régulièrement sur les finances des collectivités, qui avait décelé un problème. En effet, plusieurs marchés ont été découpés selon la technique du « saucissonnage ». C’est-à dire que les prestations étaient séparées les unes des autres pour que le montant total n’atteigne pas les plafonds nécessitant une procédure plus stricte de mise en concurrence. Par exemple, la rénovation de l’école de la mosquée du vendredi de Tsingoni en 2016 a fait l’objet de deux factures distinctes (58.000 euros pour l’extérieur, 66.700 euros pour l’intérieur). Mises ensemble (124.700 euros), elles dépassaient le plafond de 90.000 qui nécessite de passer par le bulletin officiel des marchés publics et des annonces légales. Pareil pour des travaux réalisés sur les différents terrains de football de la commune. La société chargée des travaux a établi un montant pour chaque site. Autre problème et non des moindres, s’il y a eu une mise en concurrence pour ces marchés, il n’y en a plus aucune trace à la mairie. La CRC a été incapable de trouver les devis. Le maire avait affirmé, le 28 mars, qu’il y avait des problèmes d’archivage à la mairie, mais que des progrès avaient été faits depuis. Il s’était également pris à son ancien adjoint, le jugeant responsable des irrégularités.  Pourtant, l’une des employés communaux avait chargé le maire, au cours des auditions, en affirmant que le maire « décidait seul ».

Pour prise illégale d’intérêts, celui qui est maire de Tsingoni depuis 2014 et actuel candidat aux élections sénatoriales a été condamné à douze mois de prison avec sursis, une peine d’inéligibilité de trois ans et 15.000 euros d’amende. La vice-procureure, Delphine Moncuit, avait demandé une peine d’inégibilité de cinq ans avec exécution provisoire, ainsi que vingt-quatre mois de prison avec un sursis simple et 7.000 euros d’amende.

Deux entrepreneurs mahorais, le gérant d’une entreprise de peinture à Tsingoni et un spécialiste de l’équipement sportif du nord de Mayotte, ont été également condamnés pour avoir profité des marchés irréguliers.

Bacar Mohamed réagit à sa condamnation

Le désormais ex-maire de Tsingoni a pris acte de la décision du tribunal. Il la trouve « sévère eu égard aux griefs qui [lui] sont reprochés ». « Je fais remarquer qu’on ne me reproche ni un enrichissement personnel ni une rétrocommission quelconque », poursuit-il. Sans évoquer la prise d’illégale d’intérêts (la vente de terrains à sa fille), il dit « continuer toujours à nier avec vigueur » le délit de favoritisme. 

Sur la suite, « il appartient maintenant à mon successeur de maintenir l’unité que j’ai mise en place depuis 2014 au sein de la majorité municipale actuelle, et ce jusqu’à la fin de la mandature en cours ». Même s’il peut toujours faire appel (cela ne suspend pas la décision), il remercie sa majorité, les agents municipaux et les habitants de sa commune de leur confiance. 

« De toute évidence, face à ce procès purement politique, je ne me laisserai pas facilement abattre et me réserve le droit, en concertation avec mon avocat, de faire appel pour laver mon honneur », prévient-il.

La barge « Chatouilleuse » va entrer en scène

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1- « Chatouilleuse » (à droite) s’installe aux côtés de sa grande sœur, « Karihani ».

Présente dans le lagon depuis la semaine dernière, « Chatouilleuse », dernière-née du chantier naval de l’océan Indien (CNOI) de l’île Maurice, va bientôt accueillir ses premiers passagers. Ce mardi matin, une présentation au travers d’une conférence de presse a eu lieu sur ce nouvel amphidrome qui permettra d’embarquer 392 passagers entre Grande-Terre et Petite-Terre.

Ce mardi matin, en gare maritime de Mamoudzou, la barge « Chatouilleuse » a été présentée par les agents, les capitaines et par le directeur Moussa Kassim, du service des transports maritimes (STM) du Département en présence de Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental, d’Ali Omar, vice-président, et de Soihirat El Hadad, conseillère départementale de Pamandzi. L’objectif de cette visite était de révéler officiellement la nouvelle barge, qui va rapidement rejoindre ses grandes sœurs.

« Chatouilleuse », mais aussi « Imane » sa sœur jumelle, ont pour avantage de pouvoir embarquer deux rangées complètes de camions, ce qui n’était pas le cas sur les anciens amphidromes tel que le Georges Nahouda. La capacité de chargement est donc passée à six camions et 24 véhicules. Ces deux barges, pourront embarquer chacune 400 passagers au total, en comptant les huit membres d’équipage. « Chatouilleuse » est plus petite que ses aînées, avec 39,50 mètres, contre 60 mètres, « pour mieux entrer dans la cale sèche au STM en Petite-Terre et ainsi, évitant les remorquages jusqu’à Maurice », explique Ali Omar, vice-président du Département, chargé des transports. La question que l’on peut se poser, c’est d’où vient le choix de ce nom, la Chatouilleuse ? Pour le vice-président, « c’est un symbole fort », qui caractérise l’attachement du Département « à la mémoire et aux grandes figures de Mayotte ».

Vers une transition écologique

Ce nouvel amphidrome participe à la modernisation de la flotte du STM, dans l’objectif « d’innover et d’installer des moteurs moins polluants », affirme Ali Omar. C’est donc dans une volonté de s’inscrire dans une démarche de transition écologique qu’a été réalisée l’acquisition de ce nouveau navire. Une stratégie également nécessaire pour l’obtention de fonds européen de développement régional (Feder), qui finance 83 % des 14,5 millions d’euros investis pour l’acquisition des deux nouveaux amphidromes, « Chatouilleuse » et « Imane ». Cette démarche se traduit principalement par l’évolution de la motorisation, adoptant le diesel électrique, qui permet ainsi que la rendre plus silencieuse et plus rapide que ses sœurs.

« La rigueur de contrôle sera renforcée »

Autre point innovant à découvrir sur cet amphidrome, la diffusion de messages de sécurité sur les écrans, se lançant automatiquement au démarrage de la barge. Également dans une dimension écologique, depuis le 1er avril, les tickets papiers ont disparu pour laisser place à une carte magnétique. En corrélation avec ce changement, « la rigueur de contrôle sera renforcée grâce à l’automatisation », prévient Ali Omar. Une surveillance accrue pour permettre « d’augmenter les recettes d’exploitation, car nous assurons seuls les charges et investissements de ces services », admet-il.

D’ici quelques jours, les passagers pourront faire la traversée à bord de la nouvelle barge. Selon le vice-président en charge des transports, sa mise en service est prévue « le plus rapidement possible ». Dès que toutes les conditions seront réunies, elle sera mise en service au niveau du quai Ballou, afin de remplacer alternativement le « Maoré Mawa » et le « Saffari ».

Des navettes maritimes et des quais rénovés

Le projet de navettes maritimes verra le jour à l’horizon 2026. Les gares maritimes devraient être implantées à Iloni et Longoni, « notre avant-projet sur les gares maritimes est en cours de finalisation avec les services de l’État » a réaffirmé le troisième vice-président du Département. D’après lui, les autorisations réglementaires seront obtenues « d’ici un an et demi », puis suivront les travaux. Simultanément, l’appel d’offres sera lancé pour un futur opérateur, qui devra « investir dans une flotte de navettes adaptées à notre lagon et aux contraintes de nombre de passagers », rappelle Ali Omar. En sus de ce projet, le Département continue d’étudier la mise en place d’un service de transport maritime de fret, en provenance de Longoni « pour désengorger le trafic des poids-lourds », notamment sur les traversées de Koungou et Kawéni. En complément, en coordination avec les services de l’État, il prépare aussi les chantiers de réparation des quais Issoufali et Ballou. Ces travaux auront lieu au cours du second semestre 2023.

Phénomène sismo-volcanique à Mayotte : Préparation sur-mesure d’une campagne explosive

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Le Bureau de recherches géologiques et minières est sur le point de réaliser une campagne de mesures dans le but de récolter des donnes nécessaires pour localiser plus précisément le phénomène sismo-volcanique. Mais avant de procéder à des tirs de charges explosives enfouies, l’établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer l’imagerie, les ressources et les risques du sol et du sous-sol doit installer tout le matériel en un temps record. Entretien avec Jean-Michel Baltassat, ingénieur géophysicien au BRGM et responsable des opérations en terre pour cette campagne.

Flash Infos : Vous venez d’enfouir l’un des 72 géophones dans le cadre d’une campagne de mesures intitulée REFMAORE sur une ligne traversant Mayotte d’Ouest en Est. En quoi consiste-t-elle ?

Jean-Michel Baltassat : Ces géophones sont des capteurs que nous mettons en place tous les 350 mètres le long d’un profil de 30 kilomètres à terre qui s’étend depuis M’Tsamboro jusqu’à la plage de Moya, pour réaliser un échantillonnage spatial régulier. Ils vont nous servir à enregistrer les zones sismiques que nous allons générer par 10 tirs de charges explosives – mises à feu au fond de forages de 25 mètres de profondeur de manière à ce que le maximum d’énergie parte dans le terrain et qu’il n’y ait pas de danger à la surface – réalisés sur la même ligne du vendredi 9 au jeudi 15 octobre. Cette ligne de mesure est également prolongée en mer sur 70 kilomètres par 10 capteurs, micro-OBS, posés au fond de l’eau par les équipes de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) depuis le Marion Dufresne.

FI : Quelles sont les particularités de ces géophones ? Quelles données supplémentaires vont-ils pouvoir nous apporter en plus de ce que nous savons déjà à l’heure actuelle ?

J-M. B. : Ce ne sont pas les géophones en particulier, mais l’ensemble de la configuration de la manipulation qui va engendrer des ondes. Nous allons faire ce que nous appelons de la sismique active par opposition à la sismique passive, qui se contente d’enregistrer les ondes générées naturellement, notamment par les séismes. Avec ce dispositif qui est bien calibré au niveau géométrique, nous allons pouvoir déterminer avec précision les vitesses sismiques en profondeur. La distribution de ces dernières, aussi bien en terre qu’en mer, va nous permettre à mieux connaître la structure de Mayotte et à mieux positionner, par la suite, les séismes qu’ils ne le sont aujourd’hui. La bonne localisation des séismes va aider à mieux comprendre les phénomènes auxquels le territoire est soumis mais également à mieux les surveiller. Mais le traitement et la valorisation de ces données vont prendre du temps… Nous n’aurons pas les résultats avant 2021 !

FI : Une fois que vous aurez réalisé ces tirs et que vous aurez récupéré ces données, qui sont censées apporter une plus-value non négligeable dans la compréhension du phénomène sismo-volcanique que subit Mayotte depuis 2018, ce type d’opération sera-t-il amené à se reproduire à l’avenir ?

J-M. B. : Nos collègues de l’Ifremer, de l’Ipgp (Institut de physique du globe de Paris) et nous-mêmes avons des propositions de compléments d’investigations, qui ne seraient plus sur un seul profil mais plus répartis spatialement, latéralement, pour avoir une vision globale en 3 dimensions de l’espace des phénomènes sur Mayotte. Présenté au financement l’année dernière, ce projet n’a pas été retenu en première analyse. Mais il est amené à être de nouveau présenté dans les prochaines années dans le but de soumettre une enquête moins profonde mais beaucoup plus détaillée pour mieux connaître la zone sismo-volcanique.

 

Maîtriser la consommation d’énergie : un enjeu crucial pour Mayotte… et nos factures !

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Le comité Maitrise de la demande en énergie, qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, lance une nouvelle campagne de communication. Objectif : inciter particuliers et entreprises à opter pour des constructions et des équipements plus performants. Avec en ligne de mire, la baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la facture énergétique.

Vous les avez peut-être aperçues dans le coin du rétro…ou bien êtes passé sans un regard. Depuis quelques jours, de grandes affiches “Oui aux offres Hodari” ont été placardées ici et là sur les routes de Mayotte : une femme y fait cramer son aile de poulet au mur, visiblement harassée par une châleur étouffante, une autre y sirote son café sous le regard envieux de ses amies. Le message vous échappe ? C’est que la marque “Hodari”, une série d’offres lancée en partenariat avec plusieurs entreprises locales par le comité Maîtrise de la demande en énergie (MDE), peine encore à se faire connaître. Son objectif, pourtant, est crucial pour Mayotte : réduire la facture énergétique du département, où 95% de l’électricité consommée provient encore de centrales alimentées au gazoil – contre seulement 5% d’énergies renouvelables.

Alors le comité, créé en 2019 et qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, entend bien changer la donne. Mais “le meilleur moyen de diminuer les émissions de carbone ainsi que sa facture énergétique est encore de ne pas consommer”, rappelle Claude Hartmann, le nouveau directeur général d’EDM. La société d’électricité organisait donc une conférence de presse ce lundi, en présence des autres acteurs du comité, pour lancer officiellement cette nouvelle campagne de communication. Celle-ci s’adresse à tous les clients de Mayotte, entreprises comme particuliers, qui souhaitent diminuer leur consommation d’énergie. Le but : favoriser l’accès à des produits éco-efficaces et matériaux non énergivores à travers des primes incitatives. Isolation du bâtiment, climatisation plus performante, ou encore chauffe-eau solaires… La promesse Hodari vante jusqu’à 30% d’économies sur la facture d’électricité ! Un coup de pouce non négligeable quand on sait que la consommation annuelle par foyer s’élève à 5.000KWh. Soit une facture de près de 650 euros par an, tout de même.

Déjà 5GWh d’électricité économisés

Le plus gros poste de consommation ? La climatisation, bien sûr ! À titre d’exemple, vous pouvez donc, grâce aux offres Hodari, remplacer votre vieux climatiseur énergivore pour un appareil de classe A+++ et bénéficier d’une prime de 500 à 900 euros, en fonction de sa puissance. Le comité MDE propose aussi des actions “non standard”, un volet consacré aux projets d’envergure, et qui vise à améliorer l’efficacité énergétique d’un bâti, d’une industrie ou d’une collectivité en passant par un bouquet de travaux. La municipalité de Koungou, via la mise en place de luminaires d’éclairage public solaire autonomes, le distributeur alimentaire Distrimax pour sa chambre froide, le promoteur immobilier CBO pour un ensemble de trois bâtiments au centre de Kawéni ou encore un particulier qui a construit sa maison avec de fortes ambitions sur sa performance énergétique en ont ainsi bénéficié. Pour toutes ses actions, en 2019, le comité estime à 5 GWh d’électricité économisés, soit l’équivalent de 1.000 foyers mahorais, pour un investissement de 2,8 millions d’euros. Et à l’horizon 2023, le MDE entend bien atteindre les 25 GWh d’économies annuelles.

Créer de nouveaux marchés

Certes, passer au tout écolo représente toutefois un investissement de taille. “Mais il y a une notion de coût global à plus long terme à faire comprendre, d’où l’importance de mener un travail de sensibilisation”, déroule Yann Le Bigot, ingénieur à l’Ademe. Outre des campagnes sur les offres MDE, le comité finance aussi des actions de terrain menées par l’Espace Info Énergie, qui intervient en milieu scolaire, organise des tournées dans les villages ou les entreprises, et fait le relais entre particuliers et constructeurs afin de faire comprendre les avantages des équipements performants.

L’autre risque pour le comité : voir les commerçants augmenter leur prix, ce qui annihilerait de facto l’effet des primes. L’ensemble des acteurs présents assure avoir conscience de cette possibilité. “Mais nous constatons aussi l’arrivée de nouveaux acteurs sur ces marchés, qui se développent justement grâce à ce type d’offres, ce qui permet de créer la concurrence et de maintenir les prix”, analyse Yann Le Bigot. En effet, via son réseau de partenaire, l’offre Hodari entend aussi encourager les filières locales. Comme par exemple, la brique de terre compressée, un matériau utilisé par le passé et qui trouve une nouvelle jeunesse depuis que la filière a été relancée cette année, en lien avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. “Aujourd’hui, nous avons huit partenaires. C’est une très bonne chose, car il s’agit là d’un matériau noble, avec un pouvoir d’isolant non énergivore”, salue Christian Freu, responsable pôle transition énergétique et innovation chez EDM.

Augmenter la part des énergies renouvelables

De belles avancées, donc. Mais il ne faudrait pas que ce soit l’arbre qui cache la forêt. Avec la croissance démographique record que connaît le département, et une croissance de la consommation d’énergie moyenne de 5% par an, le passage à une production d’électricité issue d’énergies renouvelables est une priorité pour Mayotte. “Nous pouvons techniquement monter à 30% de photovoltaïque dans le mix énergétique, et le réseau est prêt à le supporter”, souligne Claude Hartmann. D’autant plus que les systèmes pour stocker cette énergie – et ainsi la mettre à profit pour les pics de consommation qui surviennent généralement à la nuit tombée – existent. Les nouveaux appels d’offre dans le cadre de la prochaine Programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE) devront aller dans ce sens.

26ème édition du festival de l’image sous-marine à Mayotte en hommage à Jack Pass

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La 26ème édition du festival de l’image sous-marine a un peu de retard cette année, mais elle aura bien lieu du 7 au 10 octobre. Elle aura une ambiance quelque peu particulière puisque pour la première fois depuis sa création, son fondateur Jack Pass n’y participera pas.

Le père fondateur du festival de l’image sous-marine nous a quittés au mois d’août dernier, mais l’évènement n’est pas prêt de disparaître. L’agence de communication Angalia qui a aidé le défunt à l’organiser ces 4 dernières années, a entièrement pris les rênes cette année suite à sa disparition. Jack Pass a tout de même aidé à l’élaboration de cette nouvelle édition de son vivant, en début d’année. L’apparition du virus a également joué les troubles fêtes et a chamboulé le cours des évènements. Le festival qui a habituellement lieu au mois de mai, se déroulera finalement en octobre. Toutefois, il ne perd pas son sens premier. Les concours sont maintenus, et il existe trois catégories : celui du film, de la photo et du dessin. Les lauréats du concours du film et de la photo ne sont pas encore connus. Le jury n’a pas pu délibérer à cause de la crise sanitaire. Seuls ceux du concours de dessins ont été désignés. Il s’agit de 20 enfants qui gagnent une séance de plongée. Le festival débutera mercredi 7 octobre par un hommage à Jack Pass avec la diffusion du film La flèche et l’épée d’Éric Keyser, qui parle entre autre de celui qui est aussi à l’origine de la mythique course de pneus.

Au total 19 films seront projetés, 78 photos seront exposées ainsi que 103 dessins d’écoliers. « C’est une programmation ambitieuse parce que trouver des films de 52 minutes, ce n’est pas simple. Mais on a un festival qui est complet et on est fiers quand on sait le temps qui nous a été imparti et la complexité du départ de Jack et la covid », souligne Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia. Les organisateurs ont tout de même dû revoir leurs ambitions à la baisse puisque le nombre de visiteurs à été réduit de moitié. En temps normal, les séances peuvent accueillir jusqu’à 250 personnes. À cause des restrictions sanitaires, leurs nombres seront limités à 130.

L’évolution du festival sans Jack Pass

« Notre philosophie est de maintenir tout ce qui a été fait par Jack Pass et on le développe. » Le gérant de l’agence Angalia est clair, il est hors de question de modifier l’essence même du festival. Mais les nouveaux organisateurs voient grand. Ils ont trois objectifs bien définis. « On veut poursuivre le travail de sensibilisation auprès des scolaires en donnant accès aux films gracieusement aux écoles qui le demandent pendant la période du festival », explique Laurent Maunier. À l’exemple de La Réunion qui a mis en place ce système depuis deux ans. Cela permet d’augmenter considérablement le nombre de vues. Mais leur ambition va bien au-delà, puisque le festival de l’image sous-marine de Mayotte veut s’exporter sur le territoire national. « L’idée est de participer au festival de La Réunion et celui d’Hyères. On va travailler ensemble pour mutualiser des images, des expériences, et faire diffuser les conférences sur l’ensemble des festivals », précise Laurent Maunier.

Enfin, les organisateurs veulent favoriser les productions mahoraises. Pour cette édition, seulement 5 films ont été produits localement. Le vouloir est une chose mais le concrétiser en est une autre. Pour le moment, l’agence Angalia ne sait pas de quelle manière elle procèdera pour que les habitants aient envie de filmer ou de prendre en photo le lagon du 101ème département.

Gare maritime de Mamoudzou : de nouvelles barrières pour plus de sécurité et de fluidité

Gare maritime de Mamoudzou : de nouvelles barrières pour plus de sécurité et de fluidité

À compter du lundi 15 décembre, de nouvelles barrières d’accès entrent en service à la gare maritime de Mamoudzou. Cette mise en place, portée par la Direction des Transports Maritimes, vise à mieux gérer les flux et à renforcer la sécurité des usagers.

La circulation sur le site est désormais strictement réglementée : voie de droite réservée aux camions, voie de gauche aux véhicules légers et utilitaires, et voie la plus à gauche dédiée aux deux-roues. L’accès aux voies est conditionné à la présentation d’un titre de transport valide, et toute circulation sur la voie d’accès aux barges est formellement interdite.

Ces mesures ont pour objectif d’assurer une circulation plus fluide, une meilleure organisation des déplacements et une sécurité accrue pour tous.

Le chanteur Staco mis en examen

Le chanteur Staco mis en examen

La procédure judiciaire visant le chanteur Staco a franchi une nouvelle étape ce samedi soir, à l’issue de sa présentation devant un juge d’instruction. L’artiste a été mis en examen pour viol aggravé en raison de la différence d’âge et placé sous contrôle judiciaire, tandis qu’il bénéficie du statut de témoin assisté pour des faits distincts de viol aggravé sur mineure de moins de 15 ans et de diffusion d’images à caractère pédopornographique.

Selon les éléments communiqués par son avocat, maître Soumetui Andjilani, les faits reprochés à Staco s’inscrivent dans un contexte antérieur à la diffusion d’une sex-tape qui a déclenché l’enquête et son placement en garde à vue. Cette relation sexuelle présumée avec une mineure constitue le cœur du dossier ayant conduit à son interpellation.

Le choix du statut de témoin assisté pour une partie des accusations traduit la prudence du magistrat instructeur. Ce cadre juridique signifie que les éléments réunis à ce stade ne sont pas jugés suffisamment graves ou concordants pour une mise en examen, tout en laissant apparaître des indices rendant plausible l’implication du chanteur. Une situation évolutive, alors que le parquet a d’ores et déjà indiqué se réserver la possibilité de faire appel de l’ordonnance rendue.

Staco avait été arrêté jeudi 11 décembre à son domicile des Hauts-Vallons, avant d’être placé en garde à vue à la gendarmerie de Koungou. L’enquête porte notamment sur la diffusion de vidéos à caractère sexuel mettant en scène deux jeunes filles, dont l’une est mineure. Les investigations se poursuivent afin de déterminer les responsabilités pénales dans cette affaire aux implications judiciaires et médiatiques importantes.

Un partenariat renforcé entre Mayotte et La Réunion

Un partenariat renforcé entre Mayotte et La Réunion

Le Département de Mayotte et le Département de La Réunion signeront une convention de partenariat le lundi 15 décembre 2025 à 11h15, à l’Hôtel du Département de Mayotte. Cette cérémonie se tiendra en présence de Ben Issa Ousseni, président du Conseil départemental de Mayotte, et de Cyrille Melchior, président du Conseil départemental de La Réunion, en visite officielle sur le territoire.

Cette convention vise à renforcer la coopération entre les deux collectivités autour de projets communs et d’échanges d’expertises, notamment dans les domaines de l’action sociale, de la santé, de la gestion des risques, de la transition écologique, de l’insertion et de la montée en compétences des agents.

Un nouveau visage au CHM

Un nouveau visage au CHM

L’information est donnée par France 3- Bretagne, Marc Noizet, médecin-chef aux urgences à Mulhouse a quitté ses fonctions la semaine dernière pour rejoindre Mayotte. Son parcours et ses compétences démontrées notamment durant la crise du Covid 19 lui permettront une rapide intégration dans le système de santé du département où il sera d’une grande utilité. Bienvenue à lui.

Reprise des vols Dzaoudzi / Antananarivo

Reprise des vols Dzaoudzi / Antananarivo

La compagnie Ewa air a repris samedi ses vols à destination d’Antananarivo. Cette desserte de la capitale malgache depuis Dzaoudzi satisfait de très nombreux voyageurs mahorais en cette période de fêtes de fin d’année, « l’Ile Rouge » étant l’une des destinations touristiques préférées des Mahorais. La réouverture de la cette ligne intervient après 8 ans d’interruption. Les responsables de la compagnie Ewa Air fondent de grands espoirs sur cette liaison dans le cadre de son plan de développement économique. Elle annonce 2 vols par semaine, les lundi et samedis, à chaque saison touristique.

« On ne peut pas se satisfaire de cette situation » : à Mtsapéré, la gestion des déchets post-Chido sous pression

« On ne peut pas se satisfaire de cette situation » : à Mtsapéré, la gestion des déchets post-Chido sous pression

Un an après le passage du cyclone Chido, le terre-plein de Mtsapéré, à Mamoudzou, reste encombré de milliers de tonnes de déchets. Métaux, bois, plastiques, équipements électriques ou encombrants s’y accumulent encore, retardant les projets d’aménagement prévus sur ce site stratégique. En déplacement à Mayotte, la ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, est venue constater l’état d’avancement du traitement des déchets et rappeler l’urgence d’accélérer.

Sur place, l’ampleur du chantier apparaît immédiatement. « Au départ, on avait environ 17 000 mètres cubes de déchets à trier », explique Andrian Toilibo, directeur général de Enzo recyclage « C’est pour ça qu’il y a encore des déchets visibles aujourd’hui, y compris au mois de décembre. »

Une vaste opération de tri a été engagée pour séparer les différents flux. « Il y a eu un gros travail de tri des déchets déposés sur place : déchets métalliques, déchets électroniques, pneumatiques, déchets non valorisables, déchets verts et déchets bois », détaille-t-il. Certains matériaux sont déjà prêts à…

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Dessalement, forages, fuites : Ironi Bé au centre de l’équation de l’eau

Dessalement, forages, fuites : Ironi Bé au centre de l’équation de l’eau

La ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, a entamé son déplacement à Mayotte par une visite du chantier de l’usine de dessalement d’Ironi Bé. Sur place, le syndicat des Eaux et les services de l’État ont présenté à la ministre l’état d’avancement des projets, mais aussi les nouveaux risques qui se dessinent.

L’usine de dessalement d’Ironi Bé doit marquer un tournant majeur dans la gestion de l’eau à Mayotte. Sa mise en service est désormais prévue en octobre 2027, avec une production initiale de 10 000 m³ d’eau par jour. Un projet retardé d’un an par la crise de l’eau de 2023, puis de six mois par le passage du cyclone Chido l’année dernière.

Aujourd’hui, 38 000 m³ d’eau par jour sont distribués sur le territoire, alors que la consommation quotidienne est estimée à 47 000 m³.

« Au rythme actuel de la ressource, les retenues se videraient mi-février en fonction de la météo », a expliqué à la ministre le directeur général des services du syndicat des Eaux de Mayotte, Ibrahim Aboubacar. Une décision doit être prise d’ici la fin du …

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Visite de la ministre des Outre-mer à Mayotte : des hôpitaux malades faute de budgets conséquents

Visite de la ministre des Outre-mer à Mayotte : des hôpitaux malades faute de budgets conséquents
La toiture du Centre Hospitalier de Mamoudzou réduit en cendres par la force des vents lors du cyclone Chido le 14 décembre 2024. (Photo : Simon Railland)

Mystère et boulle de gomme, sur ce qui a été montré hier soir à la ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, lors de sa visite au Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), au deuxième jour de sa présence dans le département. Une visite interdite à la presse locale et nationale qui couvre le déplacement du successeur de Manuel Valls au 7, rue Oudinot à Paris. Les maux dont est sujet l’hôpital – qui est sensé panser les différentes plaies ouvertes par Chido dans la vie de chaque habitant de Mayotte – sont aussi nombreux que ceux des patients. Qu’a-t-elle vu exactement et qu’est-ce qui lui a été caché, mystère et boule de gomme ! Les Mahorais ne le sauront sans doute jamais !

En cette journée de dimanche 14 décembre 2025, la nouvelle ministre des Outre-mer Naïma Moutchou, a eu l’opportunité de visiter le Centre hospitalier de Mamoudzou en début de soirée. Une de ces institutions qui illustrent l’état d’abandon de Mayotte par les gouvernements successifs au cours de ces dernières années. Une séquence de la visite ministérielle qui n’est pas ouverte à la presse car en ces lieux tout n’est pas bon à porter à la connaissance du public mahorais et métropolitain. A Mayotte, l’hôpital est plus que malade, ce n’est un secret pour personne ! Les services d’urgences sont submergés, et le personnel est à bout de souffle, exténué, car insuffisant pour faire face au flot incessant de malades qui y afflue nuits et jours. Ici, sans doute plus qu’ailleurs, on mesure la portée réelle de la pression migratoire intense à laquelle est soumise Mayotte. Le dimanche est un excellent baromètre pour se faire une idée du rythme intense vécu par le personnel de ce service et c’est valable pour l’ensemble des sites du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM)…

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Une commémoration solennelle un an après le cyclone Chido

Une commémoration solennelle un an après le cyclone Chido

Un an jour pour jour après le passage dévastateur du cyclone Chido, Mayotte s’est recueillie ce dimanche matin à l’occasion d’une cérémonie officielle de commémoration. Autorités civiles, militaires, représentants de l’État et élus locaux étaient réunis pour honorer la mémoire des victimes et saluer la résilience d’un territoire profondément marqué par la catastrophe du 14 décembre 2024.

La cérémonie s’est tenue en présence de François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte et délégué du Gouvernement, de Naïma Moutchou, ministre déléguée chargée des Outre-mer, des députées Estelle Youssouffa et Anchya Bamana, du sénateur Saïd Omar Oili, ainsi que de Ben Issa Ousseni, président du Conseil départemental de Mayotte. Le grand cadi Mahamoudou Ahamada Saanda, le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaïla, et de nombreux responsables des services de l’État étaient également présents…

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Baptême du feu dans la lutte contre l’immigration illégale à Mayotte

Baptême du feu dans la lutte contre l’immigration illégale à Mayotte

Loin des caméras et des journalistes venus couvrir sa première visite à Mayotte, Naïma Moutchou devait embarquer dans la nuit pour un tour en mer avec les forces engagées dans le contrôle aux frontières maritimes de l’île. Un sujet qui s’invite désormais régulièrement dans les débats des parlementaires, au Sénat comme à l’Assemblée nationale, en raison de l’effet Chido.

Autre séquence — non ouverte à la presse — de la visite de Naïma Moutchou, la ministre des Outre-mer actuellement dans le département : la lutte contre les traversées illégales de nos frontières par des immigrés clandestins en provenance des Comores, des pays des Grands Lacs, de la RDC, du Cameroun, de Somalie, de Tanzanie, de Madagascar et surtout des Comores. C’est une autre réalité de Mayotte, très peu enviable, à laquelle la ministre a pu avoir un aperçu dimanche soir, à l’occasion d’une sortie en mer avec les forces préposées à cette tâche…

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Visite ministérielle : Naima Moutchou au service de l’agriculture mahoraise

Visite ministérielle : Naima Moutchou au service de l’agriculture mahoraise
À l’issue de sa visite, Naïma Moutchou signe un document symbolisant la coopération entre l’État et le monde agricole.

Après avoir rencontré le groupe Varappe et ses apprenants à Bandraboua, Naïma Moutchou à poursuivi sa visite ministérielle dans le cadre du suivi de la refondation de Mayotte, à la suite du cyclone Chido.

Sous une pluie battante, Naïma Moutchou, attentive, échange avec les agriculteurs présents sur place, Manrifa et Ben Issa Ousseni. Réfugiée sous un barnum, elle poursuit les rencontres à Mtsangamouji, sur l’exploitation de Saïd Anthoumani, président de la Chambre d’agriculture de Mayotte. « Ils ont tout taillé pour la visite, elle devrait venir plus souvent si c’est comme ça », lâche une exploitante de la parcelle voisine, venue récolter un régime de bananes…

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CHIDO, le jour d’après : David Lemor, photographe au cœur de la tempête

CHIDO, le jour d’après : David Lemor, photographe au cœur de la tempête

Mayotte – Un an après le passage dévastateur du cyclone Chido, l’exposition « CHIDO, le jour d’après » ne se limite pas à une série d’images de ruines. Elle raconte une expérience vécue de l’intérieur, celle d’un territoire meurtri et d’un photographe devenu, malgré lui, acteur de l’événement qu’il documente.

Installé à Mayotte depuis près de dix ans, David Lemor est photojournaliste pour de nombreux médias nationaux et internationaux. Correspondant du journal Libération et membre de l’agence ABACA Press, il couvre habituellement l’actualité avec la distance qu’impose son métier. Mais le 14 décembre 2024, lorsque le cyclone Chido frappe l’île avec une violence inédite, cette distance disparaît brutalement…

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L’AFPA, en première ligne pour la reconstruction

L’AFPA, en première ligne pour la reconstruction

Le plan « Mayotte debout », prévoit une montée en puissance des compétences, via l’organisation de formations, afin de doter Mayotte des compétences nécessaires à une reconstruction durable. « Cette mobilisation repose sur trois priorités : faciliter l’accès à des formations qualifiantes, développer des compétences adaptées aux réalités climatiques et sociales de Mayotte, et associer les entreprises mahoraises à l’effort de reconstruction », témoignent les responsables de l’AFPA au travers d’un communiqué. Développer la formation pour reconstruire Mayotte.

Mayotte et métropole : mobilisation totale de l’AFPA

La force de l’AFPA repose sur un réseau mobilisé en métropole, mis à disposition de la formation, en soutien à Mayotte. « […] L’Afpa contribue d’ores et déjà à l’effort de relèvement de l’île en mobilisant ses centres de formation en métropole. Depuis plusieurs mois, des Mahoraises et des Mahorais sont accueillis dans un dispositif spécifique construit avec les partenaires institutionnels et de l’emploi — notamment France Travail, le Département de Mayotte et les acteurs locaux », explique l’AFPA…

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La biodiversité du lagon de Mayotte en danger face à la pression humaine

La biodiversité du lagon de Mayotte en danger face à la pression humaine
Deux jeunes tortues secourues à Mayotte après avoir été piégées dans un filet de pêche illégal

Deux jeunes tortues marines ont été secourues à Mayotte après avoir été prises dans un filet illégal, en pleine zone protégée. Si leur libération rapide a évité le pire, l’incident a été suivi quelques jours plus tard de l’observation de dauphins gravement blessés. Ces alertes ravivent les inquiétudes sur la pression humaine qui pèse sur le lagon et la persistance de pratiques interdites.

Pamandanzi. 20 novembre. Quatre tortues imbriquées ont été secourues sur le platier de Pamandzi, alors qu’elles étaient coincées dans un filet de pêche posé en pleine zone interdite. L’intervention rapide de pêcheurs et des services de l’État a permis de libérer les jeunes tortues, qui n’ont pas présenté de blessures graves. L’épisode relance les inquiétudes sur la vulnérabilité du lagon mahorais et la persistance de pratiques illégales…

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Intégration, différenciation et résilience : le régime juridique des RUP à l’épreuve des crises climatiques

Intégration, différenciation et résilience : le régime juridique des RUP à l’épreuve des crises climatiques

Des Caraïbes à l’océan Indien, en passant par la Macaronésie, l’Union européenne concentre une diversité territoriale d’une richesse exceptionnelle, dont les régions ultrapériphériques constituent l’expression la plus remarquable. Pleinement intégrées à l’Union, ces neuf régions, qualifiées d’« ultrapériphériques » (RUP) et relevant de trois États membres – la France (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin), l’Espagne (Canaries) et le Portugal (Açores et Madère) – demeurent soumises à des contraintes structurelles, liées à l’insularité, à l’éloignement, à la vulnérabilité climatique, dont l’intensité et la permanence ont conduit les rédacteurs des traités à imaginer, dès l’origine, un régime juridique spécifique.

À la différence des Pays et territoires d’Outre-mer (PTOM), qui relèvent d’un statut d’association interne défini dans la quatrième partie du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, les RUP participent entièrement de l’ordre juridique de l’Union, tout en bénéficiant d’un mécanisme d’adaptation permettant d’ajuster l’application du droit commun. C’est ce régime complexe et évolutif que la présente contribution se propose d’examiner, en laissant de côté le statut des PTOM…

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Quinze jeunes de Fuz’ellipse partent en échange Erasmus+ au Luxembourg

Quinze jeunes de Fuz’ellipse partent en échange Erasmus+ au Luxembourg

Un groupe de quinze jeunes mahorais s’envole ce vendredi 12 décembre pour Esch-sur-Alzette, au Luxembourg, dans le cadre d’un échange de jeunes financé par l’Union européenne via le programme Erasmus+ Jeunesse. L’initiative est portée par l’association Fuz’ellipse, engagée depuis plusieurs mois dans le développement de mobilités européennes pour la jeunesse.

Âgés de 15 à 17 ans et issus pour la plupart des quartiers prioritaires de Mamoudzou, les participants seront accompagnés jusqu’au 24 décembre par trois encadrants spécialisés. Leur séjour prévoit ateliers interculturels, activités sportives inclusives, temps de réflexion citoyenne et actions collectives favorisant autonomie, mixité et ouverture à l’Europe.

Doté d’un financement de 72 000 € de l’Union européenne, le projet vise à rendre la mobilité internationale accessible à des jeunes ayant moins d’opportunités et s’inscrit dans une stratégie plus large de Fuz’ellipse pour renforcer inclusion sociale et cohésion par le sport.

Un nouvel appel à projets 2026 lancé par la Préfecture de Mayotte pour lutter contre les discriminations

Un nouvel appel à projets 2026 lancé par la Préfecture de Mayotte pour lutter contre les discriminations

Sous l’impulsion du Premier ministre Sébastien Lecornu et de la ministre de l’Égalité Aurore Bergé, la Préfecture de Mayotte lance l’appel à projets local 2026 de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT+ (DILCRAH).

Cet appel vise à soutenir, sur l’ensemble du territoire, des initiatives s’inscrivant dans les plans nationaux 2023–2026 de lutte contre le racisme, l’antisémitisme, les discriminations liées à l’origine et la haine anti-LGBT+. À Mayotte, il répond également aux priorités locales de la politique de la ville, notamment la prévention des conflits inter-villages et la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Associations, établissements scolaires, universitaires et culturels, ainsi que toute structure engagée dans la lutte contre les discriminations, peuvent déposer un dossier. Les projets devront cibler la prévention des discours de haine, l’éducation aux médias, la formation des acteurs locaux, l’aide aux victimes ou encore la valorisation des lieux de mémoire. Ils pourront aussi s’inscrire dans les temps forts nationaux tels que la Semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme ou la journée du 17 mai.

Les candidatures seront examinées par les services de l’État puis par la Commission d’orientation et de renforcement de l’action contre la haine et les discriminations (CORAHD), avant validation par la DILCRAH.

Au CMPEA, des jeunes mettent des mots sur une souffrance invisible

Au CMPEA, des jeunes mettent des mots sur une souffrance invisible
Les jeunes patients du service de pédopsychiatrie du CHM se sont réunis pour leur fête de fin d’année

« Ici, on n’a pas vraiment le droit de dire qu’on ne va pas bien. Alors beaucoup font semblant d’aller bien, même quand ce n’est pas le cas » explique le docteur Sallantin dans Les Voix du lagon, le journal des jeunes patients du CMPEA (Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents). La première fête de fin d’année du service a été l’occasion pour les jeunes de s’exprimer sur la question de la santé mentale à Mayotte.

Ce jeudi 11 décembre, plusieurs dizaines d’enfants et leurs familles se sont rassemblés à la bibliothèque de Cavani. Entre jeux, danse et contes, l’année s’est clôturée sur une touche festive au CMPEA. Le docteur Briard, cheffe de service, dresse une rétrospective de l’année en cours. De nombreux partenariats ont permis aux enfants de s’exprimer à travers des…

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Le MEDEF Mayotte lance son Réseau Femme pour renforcer la voix féminine dans l’économie locale

Le MEDEF Mayotte lance son Réseau Femme pour renforcer la voix féminine dans l’économie locale
Sophie Gaube, DRH de Colas Mayotte, adhérente du MEDEF et participante à la rencontre estime qu’il existe une réelle place pour les femmes dans la société mahoraise

Le MEDEF Mayotte a lancé ce jeudi 11 décembre 2025, lors d’une matinale organisée à Kawéni, le Réseau Femme, une initiative destinée à fédérer les femmes cadres, entrepreneuses et dirigeantes du territoire. Une deuxième rencontre qui, malgré les absences liées aux épidémies de fin d’année, marque « le début d’une dynamique essentielle », selon son président Fahardine Mohamed.

L’ambition du MEDEF est claire : permettre aux femmes de l’écosystème économique de mieux se connaître, de s’unir et de peser davantage dans la vie institutionnelle. « L’objectif, en tout cas du Medef, c’est de les unir et de les rassembler pour que la voix féminine se fasse entendre dans toutes les instances », explique Fahardine Mohamed. Il souligne que ni le bureau du MEDEF ni son conseil d’administration ne comptent actuellement de femmes, alors même que de nombreuses adhérentes dirigent ou co-dirigent des entreprises à Mayotte. « L’idée, c’est de se rendre compte au fur et à mesure, de se connaître beaucoup plus entre elles, d’avoir beaucoup plus de confiance… et donc de…

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Reconstruction de Mayotte : s’inspirer du modèle nord-américain ?

Reconstruction de Mayotte : s’inspirer du modèle nord-américain ?

Habitat & reconstruction. Dans leur rapport sur l’habitat à Mayotte, Habitat précaire et informel en zone à risque, les étudiants de l’école urbaine de Sciences Po ont émis quelques propositions concernant l’amélioration de l’habitat mahorais. Une opportunité à saisir en période de reconstruction ? Parmi de nombreux exemples, l’un d’entre eux a retenu notre attention : l’Integrated project delivery (IPD).

Miser sur le collectif

L’Integrated Project Delivery (IPD) est un principe de fonctionnement qui mise sur la convergence des intérêts de chacun des intervenants d’un projet : maître d’œuvre, architecte, ingénieur, bureau d’étude, partie prenante diverse, liés par un contrat commun, engageant leur co-responsabilité. De cette manière, l’ensemble des acteurs a intérêt à…

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes