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Opération Wuambushu : le député Mansour Kamardine demande un prolongement jusqu’à la fin de l’année

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Ce week-end, le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Mayotte pour notamment réaliser un point d’étape de l’opération Wuambushu. Suite à cette visite, le député Mansour Kamardine s’exprime au travers d’un communiqué de presse, notamment pour demander le prolongement de l’opération jusqu’à la fin décembre.

« Venu en visite à Mayotte pour effectuer un point d’étape de l’opération Wuambushu de restauration de l’état de droit, le ministre de l’Intérieur a pu constater le soutien populaire suscité par sa détermination à rétablir la sécurité et la maîtrise des flux migratoires. Gérald Darmanin est désormais l’ami des Mahorais.

Si le volet de démembrement des bandes de délinquants et des réseaux de criminalité transnationale organisée est bien engagé, comme en atteste la baisse des agressions de 22% et la réduction des flux d’entrée de clandestins en 2 mois, l’annonce d’une 1ère prolongation de l’opération Wuambushu est bienvenue pour atteindre les objectifs fixés en matière de reconquête des territoires perdus de la République à Mayotte et de réduction du nombre de personnes en situation irrégulière. En effet, le harcèlement judiciaire de quelques structures et le manque d’efficacité de notre diplomatie ont considérablement ralenti les volets 2 et 3 de l’opération.

C’est pourquoi je formule dès maintenant le souhait d’une prolongation de Wuambushu jusqu’à la fin de l’année en cours.

Enfin, des contingences locales de dernières minutes regrettables n’ont pas permis à de nombreux Mahorais, qui souhaitaient témoigner au ministre leur appui, de venir l’accueillir à Mamoudzou. Sans doute, la nouvelle visite annoncée pour le mois de septembre sera l’occasion de se réunir massivement pour marquer l’attachement de Mayotte à la France et la reconnaissance de ses habitants pour le seul ministre de l’Intérieur qui s’est mobilisé depuis plus de 10 ans pour y rétablir les valeurs de notre République.

En République, quand on veut, on peut ! »

Collecte de vêtements ce samedi 1e juillet

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Le Rotary Club de Mamoudzou Hippocampe Mayotte organise une collecte de vêtement ce samedi 1e juillet de 8h à 13h, au Quartz à Hauts-Vallons et au sein de Habari Presse, à Mamoudzou. Offrez une deuxième vie à vos vêtements et recyclez-les. Une fois récoltés, les dons seront distribués auprès des plus démunis.

Inscriptions pour le podium de la réussite à Bouéni

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Dans le cadre de son programme communal de réussite éducative, la commune de Bouéni organise la neuvième édition du Podium de la Réussite. Le forum de la mobilité aura lieu le mercredi 19 juillet 2023 à la MJC de Bouéni de 8h à 13h. La cérémonie de remise des récompenses aura lieu le vendredi 21 juillet à 18h, à Majiméouni. Les pré-inscriptions sont ouvertes jusqu’au mercredi 5 juillet. Pour pouvoir figurer parmi les récompensés, les candidats au baccalauréat et aux diplômes d’études supérieures 2023 et résidant à Bouéni, doivent impérativement se préinscire, jusqu’au mercredi 5 juillet 2023 inclus, par mail au service Politique de la ville, en envoyant leur pièce d’identité, leur RIB, leur justificatif de domicile à podiumdelareussite@boueni.fr

Pas de publication de l’indice des prix du mois de mai à Mayotte

L’Insee publie tous les mois un indice des prix à la consommation (IPC) pour Mayotte. L’IPC est l’instrument de mesure de l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages. À Mayotte, le suivi des prix s’appuie sur près de 3.000 relevés de prix mensuels collectés par les enquêteurs de l’Insee sur le terrain.

L’Insee ne sera cependant pas en mesure de publier un indice d’ensemble des prix à la consommation à Mayotte pour le mois de mai 2023. En effet, au cours du mois de mai, l’Insee a été amené à suspendre la collecte des prix sur le terrain, pour préserver l’intégrité de ses agents en raison de la situation locale. Sauf évènement particulier, l’indice des prix du mois de juin 2023 à Mayotte sera diffusé le 25 juillet.

Les collectifs demandent la fin du visa territorialisé

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Profitant de la venue de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, ce week-end à Mayotte, Safina Soula a signé un courrier à son attention. Si elle loue la mise en œuvre de l’opération Wuambushu, la présidente des collectifs demande au ministre l’abrogation du titre de séjour territorialisé en la faisant « figurer dans les dispositions de la future loi Asile et Immigration ».

« Il convient de rappeler qu’à Mayotte, la délivrance des titres de séjour s’effectue sans obligation d’entrée régulière. Ce qui était censé être exceptionnel est devenu la norme, avec une interprétation subjective par les juges visant à favoriser la délivrance de titres de séjour à tout prix. Les critères de résidence, examinés de manière indicative, ainsi que l’absence de conditions de ressources, sont des faiblesses du dispositif actuel », estime la représentante des collectifs. « Chaque jour, environ 300 personnes sont accueillies à la préfecture, avec 4.000 nouvelles admissions au séjour par an et la délivrance de 18.000 titres de séjour annuellement. »

Afin de réduire la pression migratoire sur Mayotte, elle souhaite donc la fin du séjour territorialisé et « appliquer le droit commun en matière de délivrance de titre de séjour ». En outre, elle émet l’idée que les maires soient associés « par le biais de conventions dans le processus d’admission au séjour », une vérification accrue des conditions de logement avant la délivrance d’un titre de séjour à Mayotte, des tests osseux plus réguliers pour « tout prévenu en situation irrégulière qui déclare ne pas avoir atteint la majorité » et d’intensifier les moyens pour réduire d’éventuelles fraudes (faux certificat médical, fausses déclarations de paternité). Elle souhaite aussi que la police municipale puisse participer à la chasse aux marchands de sommeil et « rétablir le délit de séjour irrégulier supprimé sous François Hollande par la loi du 31 décembre 2012 ».

En judo, les Mahorais nourrissent de grandes ambitions

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La délégation mahoraise a passé une semaine à l’Institut national de judo à Paris pour préparer les Jeux des Îles de l’océan Indien 2023, du 23 août au 3 septembre.

Après avoir participé aux championnats de France de deuxième et troisième division, les 10 et 11 juin, à l’Institut national de judo à Paris, l’équipe mahoraise se prépare à s’envoler direction Madagascar pour les Jeux des Îles de l’océan Indien 2023, du 23 août au 3 septembre.

Le judo est la discipline sportive qui a rapporté le plus de médailles à Mayotte lors de l’édition 2019 des Jeux des Îles. Cette année, la compétition aura lieu à Madagascar, et Bruno Bonnefoy, président du club de judo de Kawéni et entraineur de l’équipe avec Cyril Imbert, ne compte pas rentrer les mains vides. Et la préparation n’a pas été laissée au hasard. En effet, neuf des dix-huit membres de l’équipe de judo de Mayotte ont participé aux championnats de France de Judo de deuxième et troisième division, organisés la semaine dernière, à l’Institut national de judo à Paris. Lors de ces deux jours de combats, les judokas de l’équipe mahoraise sont parvenus à rafler une médaille d’argent en deuxième division et une médaille de bronze en troisième division. « C’est remarquable », commente l’entraineur. « En plus de ces deux médailles, on a aussi des parcours intéressants, qui nous laissent assez optimistes. On n’a pas à rougir de notre niveau ! », ajoute-t-il avec fierté.  

Le déplacement en métropole a aussi été l’occasion pour les judokas de faire un stage d’une semaine à l’institut. Un entraînement supplémentaire et couteux, mais essentiel afin que l’équipe puisse donner le meilleur d’elle-même. Formateurs spécialisés, coachs et préparateurs physiques, ils ont côtoyé l’élite de la discipline pendant sept jours, dans le but de parfaire leur technique. « C’était une semaine très éprouvante pour eux, mais vraiment nécessaire », souligne Bruno Bonnefoy.

Neuf médailles en 2019

Le 23 août, l’ensemble des sportifs mahorais participants aux Jeux décolleront vers Tananarive pour un peu plus de dix jours. Cette année, les règles de la compétition de Judo ont été modifiées : deux judokas de la même nation pourront participer pour une même catégorie, alors qu’une seule personne était autorisée jusqu’en 2019. Une nouveauté qui désavantage l’équipe mahoraise d’après l’entraineur. « Ça va être plus compliqué, car on n’a pas beaucoup de judokas à Mayotte. Ça va avantager les grosses nations qui participent. » Une pression supplémentaire pour les combattants du 101ème département français, qui vont devoir affronter leurs concurrents de La Réunion, des Seychelles, des Maldives, des Comores, de Madagascar et de Maurice. « On a aussi la pression, car en 2019, le judo a ramené neuf médailles. On est attendus au regard des performances précédentes. Je crains que l’on en ait moins cette année, mais on ne va pas revenir bredouille. Toute l’équipe a hâte d’y aller », prévient le coach.

Il compte notamment sur Cyril Imbert pour montrer une nouvelle fois la voie.

Le Département de Mayotte à la peine dans la gestion des PMI

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Le fonctionnement des PMI à Mayotte représente une quinzaine de millions d’euros de dépenses, chaque année.

Depuis 2006, les PMI (protection maternelle et infantile), ces structures qui font le suivi des grossesses et de la santé des jeunes enfants, sont du ressort du conseil départemental de Mayotte. Une compétence qu’il a dû mal à assumer du fait de moyens limités et d’un manque de structuration, estime le dernier rapport de la Chambre régionale des comptes.

Avec presque 11.000 naissances par an et une natalité largement supérieure à la métropole, les 17 PMI (protection maternelle et infantile) de Mayotte sont toujours aussi fréquentées et s’avèrent une charge importante pour le Département de Mayotte. La Chambre régionale des comptes de La Réunion-Mayotte vient une nouvelle fois d’en démontrer la preuve dans son dernier rapport. Elle y pointe encore des manquements à différents niveaux, comme l’absence d’un schéma directeur. « Le défaut de formalisation par le Département d’une vision pluriannuelle en matière de PMI s’accompagne d’une absence d’évaluation des actions conduites. L’estimation des besoins des populations n’est pas réalisée et aucun plan d’actions n’est défini pour les prochaines années », déplore l’organe qui évalue la conduite des politiques publiques. Elle en veut pour preuve les centres d’accueil qui attendent toujours leur reconstruction. « L’offre ne cesse de se contracter depuis 2007, année où il y avait alors 27 centres. En quinze ans, plus de 40 % des centres ont donc été supprimés. » Cependant, ce qui rassure la CRC, c’est que « la présentation du schéma aux élus départementaux, initialement prévue avant la fin 2022, a été reportée à la fin du premier trimestre 2023 »

Dans son fonctionnement, les PMI peinent aussi à assurer leurs missions. « L’offre de prestations de la PMI est loin des standards nationaux : trois consultations de grossesse au lieu de six, dépistage insuffisant des handicaps et de la malnutrition, traitement des maladies sexuellement transmissibles (MST) non proposé, etc. », est-il noté. L’instance donne toutefois des circonstances atténuantes à la collectivité. « Le Département de Mayotte n’est pas pour l’heure en mesure de relever seul ces défis. Il a besoin d’un accompagnement, d’autant plus que ses difficultés sont liées en partie aux effets d’un contexte migratoire sur lequel il n’a aucune prise. »

Une compensation douze ans après

Si l’argent est le nerf de la guerre, la responsabilité de l’État dans les difficultés des PMI n’est pas non plus écartée par l’instance. « La compensation tardive par l’État du transfert de la compétence PMI peut expliquer en partie les difficultés du Département de Mayotte à fixer ses objectifs et structurer l’exercice de ses missions en la matière », fait-elle remarquer. En effet, il a fallu douze ans pour que la France octroie 105,7 millions d’euros au Département au titre de la période 2009-2017. Et depuis 2018, une dotation annuelle de 14,5 millions est versée au budget annexe du CD.

En 2021 par exemple, les dépenses du budget SPE (PMI + Aide sociales à l’enfance) représentent ainsi près de 14 % de celles du budget consolidé du Département de Mayotte. En moyenne annuelle, les dépenses réelles de fonctionnement de la PMI, durant la période 2018-2021, représentent quinze millions d’euros. La dotation de l’État devrait normalement compenser ces dépenses, sauf que l’aide sociale à l’enfance (environ 28 millions d’euros par an) plombe le budget commun car l’ASE n’est financée que d’un tiers par l’État. Ces derniers mois, le conseil départemental de Mayotte n’a cessé d’alerter cette situation, menaçant de refuser l’accès de ses PMI aux non assurés sociaux. Ben Issa Ousseni, son président, souhaite ainsi pousser l’État à mettre davantage la main à la poche pour lui venir en aide.

La Chambre régionale des comptes partage le même avis dans son rapport. Toutefois, « si le Département de Mayotte venait à négocier et obtenir une nouvelle aide exceptionnelle pour la PMI, cette aide devrait en tout état de cause, selon la chambre, être subordonnée et conditionnée à l’amélioration de sa gestion, via un accompagnement formalisé par un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens faisant l’objet d’un suivi régulier, rigoureux et effectif », prévient-elle.

Un nouveau chapitre commence pour la formation hôtelière

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« Il ne faut pas oublier que la réussite du bac pro à Mayotte est de 84%, soyons fiers et tentons de faire encore mieux », Aminata Thienta, proviseure du lycée polyvalent de Kawéni.

Une nouvelle étape a été franchie dans le domaine de la formation hôtelière à Mayotte avec l’inauguration de l’hôtel d’application au lycée polyvalent de Kawéni. Cet événement marquant a été célébré en présence du recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, accompagné du maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, et des architectes qui ont mené à bien ce projet. La visite des lieux par la proviseure du lycée a été clôturée par une dégustation. De quoi montrer les compétences des étudiants du lycée en termes de service.

« Ce nouveau bâtiment a vocation à accueillir des générations entières qui vont tendre vers l’excellence. Il fait partie de la construction de Mayotte. » C’est sur ces mots que la directrice de l’établissement, Aminata Thienta, a accueilli ses invités. Ce nouveau bâtiment flambant neuf abrite désormais un laboratoire boulangerie/pâtisserie, une salle d’œnologie et une chambre d’application ainsi que deux nouvelles chambres d’hôtel. Cet ensemble doit permettre de former spécifiquement des étudiants à l’hôtellerie car jusqu’à présent, le lycée ne les formait qu’à la restauration et à la cuisine. Les élèves pourront désormais toucher à toutes les branches du secteur et laisser leur empreinte dans le monde de l’hôtellerie et de la gastronomie tout en valorisant les richesses culturelles et culinaires de Mayotte.

Depuis la pose de la première pierre en 2011, le lycée hôtelier de Kawéni a connu une évolution significative. Les travaux de la partie hôtellerie ont débuté en 2019 et se sont récemment achevés. Plusieurs obstacles ont ralenti le processus telle que la réforme du baccalauréat professionnel qui a imposé une modification des espaces en construction. « On avait prévu cinq chambres hôtelières à la base, mais la réforme nous a forcés à créer des cuisines et un laboratoire donc nous avons seulement gardé deux chambres au final », explique Houzainoudine Moustafa, responsable des projets immobiliers du rectorat. Difficile de s’imaginer que le terrain qui accueille aujourd’hui des élèves en BTS, CAP et Bac pro n’était qu’un amas de terre il y a quelques années. « A ses débuts, il n’y avait qu’un seul bâtiment abritant une cuisine et une salle de réception mais ce n’était pas vraiment aux normes donc il a fallu presque tout refaire », explique le même responsable. Aujourd’hui, plusieurs bâtiments sont sortis de terre et ceci pour le plus grand plaisir des étudiants qui peuvent y apprendre tous les métiers de l’hôtellerie-restauration avec des équipements et des techniques dignes des plus grands !

Un secteur avec des fondations fragiles

Lors de son discours, le recteur a rappelé que 4.500 élèves sortent chaque année de Terminale à Mayotte, mais seulement 1.000 d’entre eux trouvent un emploi. « Il faut qu’on aide à l’insertion à travers des contrats professionnalisant comme l’alternance », a-t-il souligné. L’hôtellerie-restauration est un secteur qui recrute, d’autant plus à Mayotte où le tourisme se développe peu à peu. C’est sans doute l’une des raisons qui ont poussé ces « gamins pétris de talent », comme l’a dit le recteur, à choisir cette voie. Malgré cet attrait pour le secteur, les bases et les notions des étudiants restent fragiles dans l’ensemble. Ces derniers n’ont parfois pas les références et connaissances culinaires qui proviennent de métropole ou d’Europe de l’Ouest, ce qui rend leur apprentissage d’autant plus difficile. Les classes du cursus professionnel sont composées de 24 élèves encadrés par des professeurs issus du monde professionnel. « La plupart d’entre eux continuent ensuite sur un BTS hôtellerie ou tourisme », affirme Véronique Hornez, professeur dans le secteur de l’hôtellerie restauration depuis une vingtaine d’années. Ce challenge éducatif pousse les professeurs à mettre les bouchées doubles et à inciter leurs étudiants à tendre vers l’excellence à travers de la rigueur et de l’exigence. Jacques Mikulovic a d’ailleurs rappelé que « c’est respecter les élèves que d’être dans l’exigence ».

Une visite à travers les cinq sens

Cette visite du lycée a été ponctuée de surprises aussi bien buccales qu’olfactives ou visuelles. Le recteur s’est laissé tenter par une dégustation de vin dont il s’avère être un véritable amateur. « Je déconseille à tout le monde de faire ce que je suis en train de faire, parce qu’après ça coûte très cher », a-t-il ironisé alors qu’il goutait un vin de Bordeaux. Cette dégustation s’est déroulée dans la salle d’analyses sensorielles, équipée de tables et matériaux modernes et aux normes. « Les étudiants sont amenés à apprendre à mettre des mots sur chaque saveur, chaque odeur qu’ils perçoivent et ceci nécessite une grande pédagogie du corps enseignant », explique l’un des professeurs encadrants, Éric Guerini.

L’inauguration s’est conclue par une dégustation de mets préparés par les professeurs et les élèves du lycée. En guise de ruban symbolique, une brioche vendéenne « Made in Mayotte » a été découpée par le recteur et le maire. Les invités ont également eu l’occasion de déguster des délices issus de la pâtisserie française, agrémentés de touches mahoraises – telles que des tartelettes à la papaye et à la cardamone. Rafraîchissements et boissons en tout genre étaient également servis par des étudiants soucieux de bien faire et de mettre en application les compétences acquises.

Cette inauguration marque une étape importante pour le lycée hôtelier de Kawéni, offrant de nouvelles opportunités de formation et contribuant au développement du secteur hôtelier à Mayotte. Grâce à ces nouveaux espaces et équipements, les étudiants bénéficieront d’un environnement propice à l’apprentissage qui leur permettra d’avoir toutes les clés en main pour plonger dans le monde professionnel d’ici quelques années.

Trente ans de Mayotte Fournitures : « on n’avait jamais entendu parler de Mayotte »

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L’entreprise Mayotte Fournitures est installée en zone Nel, à Kawéni, à côté de Zolpan.

Mayotte Fournitures fête ses trente ans, ce mardi 27 juin. Cette entreprise de Kawéni commercialisant des peintures murales professionnelles s’est installée sur le territoire mahorais en 1993. Au départ chez Zolpan, Jean-Pierre Lefevre, aujourd’hui âgé de 67 ans, exprime sa fierté et fait un retour sur ses débuts.

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Jean-Pierre Lefevre, dirigeant de Mayotte Fournitures, à son bureau.

C’est en 1987 que Jean-Pierre Lefevre pose la première fois le pied sur le territoire mahorais. À l’époque, il travaillait exclusivement à La Réunion. « On n’avait jamais entendu parler de Mayotte, personne ne connaissait l’île d’ailleurs », confie-t-il. Cette année-là, alors tout juste âgé d’une trentaine d’années, il entend parler de Mayotte. En travaillant chez Zolpan, une entreprise de peinture murale qui commercialisait ses produits dans les îles de l’océan Indien telles que Madagascar, Maurice, les Seychelles, il est encouragé à visiter ce territoire inconnu. « J’ai toujours été d’un naturel baroudeur, curieux. Donc quand on m’a conseillé d’y aller, j’ai pris le premier avion et j’y étais », raconte-t-il. Mais en ce temps-là, Mayotte n’était pas comme il s’y attendait, « C’était trop tôt. Mayotte bougeait, oui, mais pas beaucoup ».

« Faire ce qu’on savait faire de mieux »

Deux ans plus tard, il revient une nouvelle fois sur l’île aux parfums. Cette visite a fortement étonné ce chef d’entreprise, car Mayotte avait fortement évolué en très peu de temps. C’est à ce moment-là qu’il perçoit le champ des possibles localement. « J’ai toujours cru en son potentiel. J’ai toujours su que Mayotte allait évoluer », déclare-t-il. De plus, l’entreprise reçoit durant ces deux années, de nombreuses demandes de cotation, pour commercialiser les produits Zolpan dans des commerces sur Mayotte. « On s’est dit qu’on ne pouvait pas continuer comme ça, c’est pour ça que je suis venu », concède Jean-Pierre Lefevre. En juin 1993, Mayotte Fournitures voyait le jour. Quand il parle de cette époque, le gérant certifie : « On est venu faire ce qu’on savait faire de mieux, c’est-à-dire les finitions bâtiments. On s’est concentré sur notre savoir-faire. Beaucoup de gens disaient qu’il fallait se diversifier parce qu’on allait couler, mais finalement, on s’en est bien sorti ». Alors, bien entendu, la vente n’a pas été leur seule activité. « Nous avons formé à l’utilisation de nos produits parce qu’à Mayotte, les gens ne savaient pas appliquer correctement la peinture. Elle demande un certain niveau technique que beaucoup n’avaient pas. » Donc les professionnels de Mayotte Fournitures faisaient les liaisons entre les différentes équipes pour être sûr que les peintures soient appliquées de façon irréprochable et ainsi avoir un rendu impeccable. Des démarches d’autant plus compliquées, car il était plus difficile de communiquer. « On avait le fax ou le téléphone, mais c’est tout », rappelle-t-il.

Un développement qui continue

Depuis, l’entreprise ne cesse de croître. « Je suis énormément fier du chemin parcouru. Cette entreprise, c’est mon plus gros succès ma plus grande fierté. On a participé à de nombreux projets. À l’époque, Mayotte comptait à peine 100.000 habitants, la SIM [Société immobilière de Mayotte] débutait tout juste. C’est d’ailleurs eux qui lançaient le plus de projets. Nous avons donc participé à la construction de la plupart des bâtiments de l’île. » Jean-Pierre Lefevre ne cache pas la satisfaction qu’il ressent vis-à-vis de son travail. Prochaine étape, faire commercialiser les produits de Mayotte Fournitures dans des quincailleries de l’île pour faciliter les déplacements des clients.

La nouvelle caserne des pompiers en Petite-Terre enfin inaugurée

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Située à Pamandzi, la nouvelle caserne des sapeurs-pompiers a été inaugurée officiellement par le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin.

L’inauguration officielle de la nouvelle caserne des sapeurs-pompiers de Petite-Terre, à Pamandzi, a constitué la troisième séquence de la visite du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, ce dimanche matin. 86 agents y sont affectés.

Il fallait forcément que la cérémonie d’inauguration de la caserne des pompiers de Petite-Terre se fasse en grande pompe, ce dimanche matin. Alors que le projet du service départemental d’incendie et de secours de Mayotte (Sdis 976) date de 2014 et le premier coup de crayon de 2016, il a connu un certain temps de repos, notamment à cause du Covid-19. La nouvelle structure est désormais fonctionnelle pour couvrir les besoins en secours des habitants de la Petite-Terre pour les années à venir. En termes d’effectifs, ce sont 86 agents qui sont affectés à cette caserne pour un potentiel journalier de onze d’entre eux actifs tous les jours. « Ces onze personnes en garde assurent à la fois le secours aux personnes, l’incendie et puis l’ensemble des spécialités inhérentes à leur mission nautique », rappelle le colonel Olivier Neiss, le directeur du Sdis 976.

Dans les rangs des sapeurs-pompiers, on avait prévu des animations, telles que la présentation des engins ou des manœuvres au grand public. La journée a revêtu un aspect plus officiel quand la délégation ministérielle caserne a déboulé sur les lieux, dimanche matin, avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Il était accompagné du président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, les deux sénateurs mahorais, Thani MohamedSoilihi et Abdallah Hassani, le maire de Pamandzi, Madi Madi Souf, et Saïd Omar Oili, président de l’intercommunalité de Petite-Terre et maire de Dzaoudzi-Labattoir.

Avant de dévoiler la plaque inaugurale, le ministre de tutelle des pompiers a lu un message qui s’inscrit dans le cadre de la Journée nationale des sapeurs-pompiers.

Le brevet 2023 est lancé dans les collèges mahorais

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Les encouragements des professeurs retentissaient au collège M’Gombani, à Mamoudzou. Un peu plus de 400 élèves y passent le brevet cette année, 7.951 à l’échelle du département.

Les épreuves de français ont commencé ce lundi, suivies des mathématiques l’après-midi. « C’est sur l’autobiographie », a soufflé François Balédent, principal du collège de M’Gombani, qui recevait Jacques Mikulovic. Le recteur de Mayotte a lui-même distribué les sujets, tandis que le stress a rempli la salle. La dictée tant redoutée par les élèves cette année était un extrait d’ « Histoire de ma vie » de George Sand.

« Le brevet, c’est un rite de passage. C’est un exercice intéressant pour voir dans quelle mesure les élèves ont intégré la compréhension du français », affirme le recteur. Le brevet est le seul diplôme de l’enseignement secondaire, puisque le baccalauréat est considéré comme relevant de l’enseignement supérieur. « C’est aussi intéressant parce que les élèves se confrontent à une épreuve, c’est leur première épreuve. Ça les prépare pour l’avenir, à savoir le baccalauréat. La plupart des concours sont écrits aujourd’hui, il faut donc s’entraîner à écrire et à comprendre ce qu’on nous demande », continue Jacques Mikulovic.

Les CM2 reçoivent un livre pour les vacances

Après un passage au collège, le recteur a rejoint l’école élémentaire de M’Gombani pour distribuer « l’Odyssée » d’Homère à trois classes de CM2. Informellement appelé « un livre pour les vacances », le rectorat de Mayotte offre aux élèves avant leur rentrée au collège un ouvrage à lire pendant les grandes vacances d’été. Ce dispositif, financé par le rectorat, provient de la volonté du ministre de l’Éducation nationale, Pap N’diaye. « Le livre de cette année, c’est « l’Odyssée » d’Homère. C’est voyager dans le temps et dans l’imaginaire. Mais au-delà de ça, c’est de pouvoir lire le journal, avoir accès à la connaissance par soi-même et surtout ne pas être dépendant des autres », fait observer Jacques Mikulovic. Il a insisté sur l’importance de la lecture. Sur un territoire où une personne sur trois est en situation d’illettrisme selon l’Insee, il est selon lui primordial de faire de la lecture une habitude et non une corvée.

Deux recours contre l’arrêté de circulation alternée à Mamoudzou rejetés

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Deux requêtes, enregistrées respectivement le 15 et 16 juin dernier, faisait demande de suspendre l’exécution de l’arrêté municipal n°2023.00006 du 31 mai 2023 portant la circulation alternée ont été jugés irrecevables faute de motivations juridiques suffisantes.

Crise de l’eau : point épidémiologique de Santé publique France

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Mayotte est confrontée à une sécheresse, avec un déficit pluviométrique inédit depuis 1997. Santé publique France met en place un dispositif de surveillance renforcée, qui s’appuie sur des systèmes de surveillance déjà en place ou ayant été éprouvés lors de crises précédentes, comme la surveillance syndromique à partir des résumés de passages aux urgences du centre hospitalier de Mayotte ; surveillance de la mortalité toutes causes (données Insee) ; réseau de pharmaciens et médecins sentinelles ; surveillance des pathogènes ; maladies à déclaration obligatoire ; surveillance au sein des infirmeries des collèges et lycée en lien avec le rectorat.

Au cours de la semaine 24, 22 cas de diarrhées aigues déclarées par les médecins sentinelles, soit un taux d’activité de 3,38 %, contre 2,08 % la semaine précédente. La vente d’anti-diarrhéiques poursuit sa hausse après trois semaines consécutives. Selon santé publique France, on observe une tendance à la hausse du nombre de cas d’infections cutanées déclarées en semaine 4 (53, soit un taux d’activité de 8,14 % contre 6,57 % en semaine 23).

Le nombre de passages aux urgences pour gastro entérite est en diminution en semaine 24 chez les enfants de moins de 5 ans. Cette observation est à considérer avec prudence car elle intervient dans un contexte de tri des patients en amont des urgences, mise en place sur le territoire pour réguler l’offre de soins (déclenchement du niveau 2 du plan blanc au CHM). Il n’est pas observé de variation significative sur les autres indicateurs syndromiques suivis dans le cadre de la surveillance renforcée mise en place vomissements, infections urinaires, conjonctivites, infections cutanées, stress et troubles anxieux. Une déclaration de fièvre typhoïde en semaine 23 a été recensée.

Santé publique France rappelle les conseils aux usagers lors de la remise en eau : veiller à la fermeture de tous les robinets de l’habitation et de laisser couler l’eau durant les premières minutes tout doucement ; laisser couler l’eau ensuite jusqu’à ce qu’elle soit claire (en la récupérant dans un récipient pour un usage autre qu’alimentaire) ; faire bouillir l’eau pour des usages alimentaires (boissons, cuisine) dans la première demi-journée suivant la remise en eau.

Impôts : vérifiez votre relevé d’identité bancaire

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Il ne faut pas oublier de vérifier ses coordonnées bancaires avant le 3 juillet. La déclaration d’impôt 2022 permet à l’administration fiscale d’établir le montant définitif de l’impôt dû sur la base des revenus et des dépenses de l’an dernier. Si le montant de l’impôt prélevé et le même que le montant définitif alors pas de problème. Si ce n’est pas le cas et que les services fiscaux ont trop prélevé, ils vont alors effectuer un remboursement, et au contraire s’ils n’ont pas assez pris, ils vont effectuer un prélèvement. Les coordonnées bancaires sont nécessaires aux services fiscaux pour rectifier les montants, et ainsi garantir un remboursement plus rapide ou un paiement simplifié. Les démarches sont plutôt simples. Il suffit de se connecter sur impots.gouv.fr, aller sur le service « Prélèvement à la source », rubrique « Mettre à jour vos coordonnées bancaires ». Sinon il faut contacter par téléphone, le numéro vert, non surtaxé, 0809401401 du lundi au vendredi, de 8h à 19h. Quand le changement sera effectué, un programme de sécurité se mettra en route et enverra un code unique par SMS si l’endroit prévu à cet effet dans l’espace particulier est rempli. En cas d’usurpation, il est nécessaire de retirer immédiatement le RIB délictueux, puis de contacter les services fiscaux de Mamoudzou sur l’ « espace personnel » sur impôts.gouv ou par mail sip.mamoudzou@dgfip.finances.gouv.fr

Orange et le Carif Oref rejoignent Sayna pour « Mayotte Talents Numériques »

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Sept mois se sont déjà écoulés depuis la signature de la convention de partenariat entre Orange et le Carif-Oref, pour lancer le programme Orange Digital Center à Mayotte. Depuis novembre 2022, des ateliers ont été déployés sur tout le territoire avec plus de 600 bénéficiaires accompagnés dans le numérique.

Le déploiement se poursuit et s’enrichit avec un nouveau partenaire SAYNA, la Startup originaire de Madagascar, qui révolutionne depuis quelques années, l’éducation et le travail numérique. Les trois acteurs se sont associés pour lancer « Mayotte Talents Numériques ». Un programme qui cible les jeunes scolarisés ou en dehors du circuit scolaire, en situation de décrochage ou encore demandeurs d’emplois.

« Mayotte Talents Numériques » leur propose un accompagnement unique, ayant pour objectif de plonger les jeunes Mahorais dans l’univers des technologies afin de développer progressivement leurs compétences numériques. Le programme est déployé en ligne depuis les espaces numériques du réseau partenaires du CARIF-OREF qui se trouvent sur Grande Terre et Petite Terre dans différentes villes : Koungou, Mzouasia, Kani-Keli, Bandraboua, Mangajou, Pamandzi, Acoua, Mgombani, Hamjago, Mamoudzou, Poroani, Ces 11 Hubs sont de véritables espaces dédiés propices à l’acquisition de compétences. D’autres Hubs vont progressivement rejoindre ce réseau pour être au plus près de notre population cible. D’autres partenaires locaux comme Mayotte In tech ou Pôle Emploi sont aussi de véritables facilitateurs pour relayer cette opportunité pour les jeunes Mahorais.

La promesse de l’Orange Digital Center est de proposer un parcours modulaire à celles et ceux qui veulent s’initier ou développer des compétences plus approfondies dans le numérique. Ce partenariat avec le CARIF-OREF et SAYNA s’inscrit dans la même philosophie. C’est pourquoi, avec « Mayotte Talents Numériques », les jeunes mahorais motivés, persévérants et voulant révéler leurs potentiels dans le domaine, auront la possibilité de se former progressivement. Pendant 9 mois, ils seront immergés dans un univers futuriste, puis petit à petit concevoir des projets numériques alliant les compétences web et du Marketing Digital.

120 places seront proposées au début du programme. A mi-parcours, seuls 60 d’entre eux pourront aller plus loin. Et pour les 20 apprenants qui sortiront avec succès du programme, ils pourront se lancer à leur compte dans le secteur du numérique, se réorienter vers des nouveaux métiers en forte croissance avec la plateforme Sayna.work, accéder à des niveaux de formation supérieurs ou intégrer le vivier de recrutements d’Orange ou d’entreprises installées sur le territoire. « Mayotte Talents Numériques », co-financé par Orange et la Banque des Territoires est entièrement gratuit pour les jeunes qui souhaitent suivre le programme. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 7 juillet.

A Ouangani, « manger bouger pour la santé » !

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Le CCAS de Ouangani organise une journée dédiée au travail effectué par les écoliers de la classe de CE2-CM1 de Ouangani 1 et nos aînées au tour du projet manger bouger dans la commune de Ouangani, le mardi 27 juin 2023 au CCAS de Ouangani, de 09h à 11h. D’après l’enquête « Unono wa maoré » lancé fin 2018 par santé public France en collaboration avec l’ARS Océan indien : « Une Très forte prévalence du diabète, notamment chez les femmes ».

En 2018-2019, la prévalence du diabète à Mayotte était estimée à plus de 12% chez les personnes âgées de 18 à 69 ans, et pour près de 40% d’entre elles, ce diabète était méconnu. La prévalence du diabète était plus élevée chez les femmes (13,3%, contre 10,6% chez les hommes). Quel que soit le stade d’hyperglycémie, ces personnes présentaient très fréquemment une obésité et une hypertension associées. »

Ce projet s’inscrit dans le cadre du Projet Régional de Santé 2018-2027, qui affiche comme troisième axe prioritaire l’amélioration de la santé nutritionnelle, avec pour objectifs d’améliorer l’accessibilité de l’activité sportive des personnes et de promouvoir l’alimentation équilibrée. Cette journée à pour but de valoriser le travail effectué par les écoliers et les séniors afin de promouvoir les plats traditionnels ainsi que leur bien fait.

Permis à 17 ans : le Saneer & Sr s’interroge

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Le syndicat autonome national des experts de l’éducation routière et de la sécurité routière, syndicat représentatif des inspecteurs du permis de conduire et de la Sécurité Routière (IPCSR) a appris par voie de presse que le mardi 20 juin, la Première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé l’abaissement de l’âge légal pour passer le permis. À partir du 1er janvier 2024, l’examen du permis de conduire de la catégorie B pourrait être passé dès 17 ans avec la possibilité de conduire seul à partir de cet âge.

Cette mesure, qui a été présentée à Matignon, lors du CNR Jeunesse, ce mercredi 21 juin, vise à simplifier l’accès à la mobilité, à favoriser l’emploi et la formation des jeunes, en particulier des apprentis. Une fois de plus, aucune information des agents du ministère chargés de cette mission n’a été faite… nous l’apprenons par voie de presse. En effet, depuis l’audience / consultation avec la DISR dans le cadre de la mission « flash », le SANEER & SR n’a été destinataire d’aucun relevé de décisions, ni d’information, ni même participé à de nouvelles réunions sur ce sujet.

Alors qu’actuellement l’âge moyen de présentation au passage du permis de conduire se situe aux alentours de 23 ans, abaisser l’âge de passage à 17 ans pose de nombreuses interrogations. Alors que la tranche d’âge des 18 24 représente 8% de la population, les jeunes sont la population la plus à risque sur la route : 14 % de tués, 17% de blessés graves (source ONISR). Cette mesure remet elle en cause la politique de sécurité routière visant à réduire la mortalité sur nos routes ? Quid de la responsabilité pénale du jeune conducteur, n’étant pas majeur, en cas d ‘accident mortel de la circulation ? Le coût du permis de conduire représente un investissement important pour les jeunes et leurs parents. Cet abaissement de l’âge légal va avoir un impact sur le budget des familles qui auront une année de moins pour économiser pour le paiement de la formation. La volumétrie du nombre de candidats supplémentaires dès début 2024 et donc de l’absorption de cette nouvelle tranche d’âge, risque d’influer sur le délai d’attente médian des candidats au permis de conduire. L’annonce du ministre de l’Intérieur relatif au recrutement de 100 IPCSR supplémentaires sur les 4 années à venir ne permettra pas d’absorber cet afflux supplémentaire. Les conséquences de cette mesure et la mise en adéquation de la production de places d’examen ont elle fait l’objet d’une étude d’impact ?

Le SANEER & SR prend acte de la décision politique. Pour notre syndicat, seul un renforcement cohérent des effectifs des IPCSR, associé à un meilleur niveau de formation des enseignants et une hausse de la qualité de l’apprentissage de la conduite dispensée au sein des EECA (contrôle des enseignants de la conduite et de la sécurité routière, formation continue) permettrait de réduire les délais d’attente et d’améliorer les chiffres de l’accidentalité de ce qu’il faudra bientôt nommer les 17 24 ans.

Cadema : Salime Mdéré soupçonné d’emploi fictif

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L’étau se resserre sur la Cadema (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou). Perquisitionnée l’an dernier par le Parquet national financier, la collectivité fait l’objet d’une attention particulière, ces jours-ci, pour ses recrutements. Selon nos confrères de Mayotte La 1ère, Salime Mdéré a été placé en garde à vue et auditionné, ce samedi. Le premier vice-président du conseil départemental aurait été embauché quelques mois par la Cadema, mais aucune preuve dudit travail n’a été trouvée. Le problème inverse se pose pour Rachadi Saindou, le président de la Cadema et un tant bref chargé de mission au Département. Il pourrait être entendu dans les jours à venir par les enquêteurs.

C’est la deuxième fois que le vice-président du Département mahorais a des ennuis judiciaires, cette année. En effet, en avril, le Parquet s’est auto-saisi suite à des propos prononcés sur le plateau Mayotte La 1ère alors que l’élu était interrogé sur la délinquance. La Ligue des droits de l’homme a également déposé plainte. Même s’il s’est excusé dans la foulée, les paroles particulièrement virulentes du représentant du canton de Bouéni pourraient lui valoir une condamnation pour appel à commettre un crime.

Avec un premier bilan en demi-teinte, un deuxième acte déjà annoncé

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Le quartier informel d’une trentaine de cases en tôle, dans le quartier Oupi, à Dzaoudzi-Labattoir, a été démoli en deux heures, ce dimanche matin. Une vingtaine de familles y vivaient, quatre ont été relogées et deux autres prises en charge en urgence.

Petite-Terre a été le théâtre de son premier décasage dans le cadre de l’opération Wuambushu, ce dimanche matin. Qui plus est, celui-ci s’est fait en présence des ministres Gérald Darmanin, Jean-François Carenco, Olivier Klein, et du préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Dans le quartier Oupi de Labattoir, aux abords du vieux cimetière de Marouzouk, ils ont pu compléter le bilan déjà réalisé la veille et promettre « une nouvelle formule » à la rentrée.

Avant de voir les tractopelles détruire les trois dernières cases du quartier informel Oupi-Badamiers, dimanche matin, Gérald Darmanin avait très vite exprimé pourquoi il était là, l’opération Wuambushu et la crise de l’eau (voir par ailleurs). Pour la première, il était d’autant plus difficile pour le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer de ne pas l’aborder alors qu’il est sur le territoire mahorais pour la première fois depuis son commencement. « Elle a connu des difficultés techniques, juridiques avec d’innombrables recours, diplomatiques », a-t-il reconnu, lors d’un point presse sur la place d’armes du Régiment de service militaire adapté de Mayotte, à Combani, samedi. « Et puis je pense que la force de la volonté politique l’a emportée. Ce qui compte le plus aujourd’hui, c’est le choc psychologique. C’est de dire aux Mahorais que nous les aimons, que nous mettons énormément de moyens, qu’on ne va pas reculer. » Sur le volet des chefs des bandes identifiés sur l’île, le ministre se targue que « 47 sur 57 ont été arrêtés ». Alors que du côté de l’immigration, toujours selon lui, « il y a des journées entières où il n’y a pas eu de kwassas arrivés à Mayotte ».

Le gros point noir reste toutefois qu’au premier jour de l’opération, le 24 avril, les Comores ont fermé le port d’Anjouan aux personnes expulsées du territoire mahorais. Trois semaines de négociations ont été nécessaires pour que les expulsions reviennent à la normale. Combien de personnes sont concernées depuis ? Le numéro 3 du gouvernement s’est bien gardé de le dire, comme il a été convenu avec les autorités des autres îles de l’archipel, avant d’évoquer des départs plus compliqués à mettre en œuvre pour les Africains des Grands lacs. Gérald Darmanin compte, après les vacances estivales, ainsi se muer en « ambassadeur de l’Intérieur » en allant au Burundi, Rwanda, Tanzanie et Mozambique pour « négocier des accords de réadmission » de leurs ressortissants. Il dit espérer toujours dépasser le chiffre des expulsions de l’année dernière, soit 25.000 au total.

« 1.250 démolitions à la fin de l’année »

Montrer que l’opération se passe comme prévu, c’était le sens de la visite aux Badamiers, dimanche matin. Après les nombreux recours au tribunal administratif de Mamoudzou et le coup d’arrêt temporaire prononcé par le tribunal judiciaire, le troisième volet de l’opération, la démolition de cases en tôle, a repris de plus belle. Le ministre de l’Intérieur, flanqué de son collègue en charge des Outre-mer, Jean-François Carenco, est venu le constater de visu. Les deux ont été rejoints, en outre, ce dimanche matin, par Olivier Klein, le ministre délégué à la Ville et du Logement, pour assister au premier décasage sur Petite-Terre, à Dzaoudzi-Labattoir (les trois précédents étaient à Majicavo-Koropa, Longoni et Koungou). Pour cette première séquence de la journée, les trois ministres sont arrivés dans le quartier Oupi, au cimetière de Marouzouk, aux abords duquel un quartier informel avait pris forme au cours de ces dernières années. Une trentaine de cases en tôle y abritaient 21 familles, il y a quelques semaines encore. Dans le cadre de la loi Élan, les tractopelles n’ont eu besoin que d’une paire d’heures pour mettre à bas les logements précaires, ne laissant que trois sur pied le temps de la séquence ministérielle. À l’issue de celle-ci, Gérald Darmanin a été le premier à s’exprimer devant les micros de la presse nationale, régionale et locale. « J’aurais juste aimé que tous ceux qui sont venus faire du tourisme juridique à Mayotte visitent les bangas, ces endroits insalubres où les enfants n’ont pas d’eau courante et où s’il y a un cyclone, on aurait tous à pleurer les nombreux morts qu’il y aurait ici, pour empêcher de construire du logement social par ailleurs et tout simplement pour que les propriétaires aient la jouissance de leurs terrains ; pouvoir construire ici une station d’épuration [N.D.L.R. en référence à Koungou] et là des protections pour l’environnement au profit de la mangrove [N.D.L.R. Dzaoudzi], ou ailleurs un lycée [N.D.L.R. le lycée des métiers du bâtiment à Longoni]. » Lui qui ambitionnait la démolition de « 1.000 » cases en tôle en deux mois, a dû revoir ses ambitions à la baisse. Il en prévoit « 1.250 à la fin de l’année », en intégrant les 250 déjà réalisées.

« Une adéquation entre le décasage et le relogement »

A Labattoir, il ne s’agit pas ici de reconstruire de nouveau logements correspondant aux normes, mais de préserver la nature et l’écosystème des mangroves plantées en 2015 par le conservatoire du littoral et des espaces lacustres. Selon Saïd Omar Oili, le maire de Dzaoudzi-Labattoir, quatre autres arrêtés de démolition concernent actuellement sa commune, un autre est en cours de rédaction. Selon Olivier Klein, l’objectif de ces opérations de décasage est de permettre à chaque famille délogée d’intégrer un logement correct. « Il y a une adéquation entre le nombre de relogements et le nombre de démolitions. C’est un travail de longue haleine pour récupérer du foncier et pour construire. Nous sommes extrêmement attentifs et nous allons continuer à créer des lieux d’hébergement d’urgence si nécessaire, pour prendre des places en durs mais on a aussi des places en logement d’urgence. Il y a un objectif légal important qui est de proposer à chaque famille un relogement », estime-t-il, oubliant que celui-ci étant temporaire, les familles n’en veulent pas toujours. Par exemple, dans le quartier visé ce matin-là, seuls quatre foyers sur les neufs éligibles ont accepté les propositions de l’État (deux au village Coallia à Tsoundzou 2 et deux autres en Petite-Terre). Alors que deux familles n’avaient pas quitté les lieux et ont été prises en charge par le centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune, quid des quinze autres. La préfecture indique ne pas savoir. Selon nos informations, une partie a pris la direction de Moya pour rester en Petite-Terre.

Pour sa part, Jean-François Carenco a tenu souligner que ces propositions de relogement ne concernent seulement les personnes en situation régulière sur le département, avec potentiellement deux étapes, un relogement d’urgence, en attendant une intégration dans un logement social. Il a développé son argumentaire en précisant que le chef de l’État a demandé de renouveler la convention avec Action logement en vue d’augmenter le nombre de logements à construire dans le département. « C’est fait, les moyens sont là, et quand on se balade, on voit des immeubles ici et là. L’objectif, c’est qu’il y en ait plus. C’est pour cette raison qu’un travail a été engagé avec les sociétés HLM et on a les moyens d’augmenter la ligne LBU (ligne budgétaire unique) qui finance ces opérations de logement ». Selon lui, le mot d’ordre est lancé auprès de tous les ministères concernés pour qu’il y ait plus de logements sociaux disponibles à Mayotte dans l’avenir sur un foncier salubre. Il a estimé que c’est un travail de longue haleine, une mobilisation comme on ne l’a jamais connu à Mayotte, en termes d’actions, et pour cela il est indispensable de disposer d’un foncier défini avec une propriété claire, un foncier salubre avec deux directions, Action logement et la Caisse de Dépôt et Consignations, ainsi que sa représentation locale (SIM) qui ont la même volonté que le gouvernement d’aller vers des constructions neuves et des réhabilitations de logements existants.

Une deuxième phase à la rentrée

Outre le prolongement d’un mois de l’opération Wuambushu en cours, Gérald Darmanin a annoncé, samedi, « une nouvelle formule » à la rentrée centrée davantage sur « l’économie informelle » en s’attaquant davantage « aux marchands de sommeil, à l’agriculture et la pêche illégales ». Cette « sorte de Shikandra 2 [opération de lutte contre l’immigration en vigueur depuis 2019] sera proposée au président de la République au cours de l’été ». « J’ai envie de dire à la société mahoraise quand est-ce qu’elle prendra ses responsabilités notamment parce que certains de ces bangas sont loués par des marchands de sommeil. Il faut quand même les dénoncer, il y a des gens propriétaires, qui sont parfois des Mahorais qui louent à des femmes et des enfants seuls ces bidonvilles. À quand la fin des certificats de paternité de la part de certains mahorais, quand est-ce qu’on arrêtera de faire de l’agriculture illégale, de la pêche illégale, des marchands de sommeil qui exploitent la misère humaine ? Donc, l’État fait son travail, maintenant il faut que la société mahoraise fasse la sienne ! », a-t-il complété ce dimanche, à Dzaoudzi.

Il déclare que les autorités mettront désormais énormément d’enquêtes judiciaires pour interpeller ceux qui, dans la société mahoraise, sont des complices de l’immigration irrégulière. Il a rappelé que l’année dernière, une enquête judiciaire a démontré les complicités locales avec les passeurs, parfois de certains élus.

Déchèterie de Malamani : Avec la pose de la première pierre, le projet se concrétise

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De gauche à droite, le président du Département, Ben Issa Ousseni, Maxime Ahrweiller Adousso, secrétaire générale pour les affaires régionales à la préfecture de Mayotte, et Houssamoudine Abdallah, président du Sidevam 976, ont procédé à la pose de la première pierre de la déchèterie fixe de Malamani, vendredi matin.

Début mai, les travaux de la première déchèterie fixe de l’île ont débuté. Afin de marquer le lancement du chantier tant attendu sur l’île, la pose symbolique de la première pierre a eu lieu ce vendredi matin, à Malamani, dans la commune de Chirongui. « Enfin nous y sommes ! », s’est réjoui fièrement Houssamoudine Abdallah, président du Sidevam 976.  

« Nous sommes le seul département d’outre-mer qui ne dispose pas de déchèterie. L’impact est très lourd que ce soit d’un point de vue environnemental ou sanitaire », se désole Houssamoudine Abdallah. Le constat est dit, l’île de Mayotte connait un retard en matière d’infrastructures de gestion des déchets. Afin de pallier ce manque, un projet de création de déchèterie avait été initié il y a dix ans par le syndicat. Une décennie après le lancement du projet, « on va commencer à voir le fruit de notre travail », admet le président. En effet, dans le cadre de sa politique de gestion des déchets, le Sidevam (Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) s’est engagé dans un vaste projet de construction de huit déchèteries sur l’ensemble du territoire. Ce vendredi matin, la concrétisation de ce projet a été marquée au travers de la pose de la première pierre du chantier de la déchèterie fixe de Malamani.

La première d’une série de huit

Le chantier a débuté début mai et l’objectif de livraison de l’équipement est fixé à mi-décembre 2023. Avec la préparation des équipes, la déchèterie devrait ouvrir au cours du premier trimestre de 2024. Pour le président du syndicat, « l’intérêt de cette déchèterie, c’est de faire de la sensibilisation ». En effet, en montrant les bons gestes, la population constatera qu’il n’est pas possible de mélanger tous les déchets. Il représente aussi un intérêt financier, « parce que vous savez, plus on enfuit, plus on paie la taxe générale sur les activités polluantes ». Cette année, selon le président du Sidevam, près d’un million d’euros ont été reversés pour cette taxe.

A Malamani, la future déchèterie se trouve aux côtés du quai de transfert, sur un terrain accordé par le Département de Mayotte. « En mettant la déchèterie à proximité du quai de transfert, cela crée une entité déchets dans le sud de l’île », concède Martin Sannejan, chargé de projet au sein de la direction traitement du Sidevam 976. Les cadres réglementaires et les autorisations environnementales, sont les raisons qui ont fait retarder le lancement du chantier. Cette déchetterie se structure autour d’un principe moderne, dit « à plat », avec une dépose des déchets en benne ou casiers de plain-pied. Elle sera constituée de trois casiers de collecte de plain-pied de 30m², d’un casier de 60m² et d’un de 80 m², mais aussi d’une zone de stationnement pour deux bennes au sol, d’une zone de point d’apport volontaire et d’un ensemble de locaux de 86 m². Cependant, dans un premier temps, tous les déchets ne seront pas acceptés. Il sera possible d’y déposer les cartons, déchets verts, déblais et gravats, ferrailles, encombrants, déchets d’équipements électriques et électroniques ou textiles.

Près de trois millions d’euros d’investissement

D’un montant global de 2,7 millions d’euros, le projet a été financé par l’Europe à hauteur de 1,6 million d’euros, 400.000 euros par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et 700.000 euros en fonds propre par le Sidevam 976. Une fois la déchèterie inaugurée et officiellement lancée, la gestion se fera, dans un premier temps, en régie par le syndicat. « On parle beaucoup d’argent, mais sans foncier, on ne peut rien faire », reconnait Houssamoudine Abdallah. Au total, huit équipements devraient donc voir le jour. « La répartition des huit déchèteries qui a été imaginée initialement, c’est pouvoir avoir un site à moins de quinze minutes, peu importe où on se trouve sur l’île », complète Bastien Nicollet, chef de projet à ETG, membre du groupement de maitrise d’œuvre avec Oyat Architectes et Elcimaï.

Pour l’instant, uniquement trois sites, en plus de celui de Malamani, sont envisagés, à Bandrélé, à Hamaha et aux Badamiers. Longoni pourrait être le cinquième site potentiel. « On essaie d’avoir la même réflexion sur tous les sites », ajoute le chargé de projet du Sidevam. Mais, ce qui complique la construction de telles infrastructures, est de maitriser le foncier. « Trouver un de minimum 6.000 m², d’un seul tenant ce n’est pas facile », confie-t-il. De plus, ces chantiers sont classés ICPE (Installations classées protection de l’environnement), ce qui induit l’application « de restrictions par rapport à la nature, aux risques environnementaux et risques naturels », note Martin Sannejan. Les huit projets étant relativement similaires, une fois les terrains trouvés, il ne s’agira que d’adapter les infrastructures et de lancer ces chantiers d’envergure et d’importance pour l’île de Mayotte.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes