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Un nouveau guide sur la faune sous-marine

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Le Conseil départemental annonce la parution d’un nouvel ouvrage : « Étoiles de mer, oursins et autres échinodermes de Mayotte et sa région ». Ce guide est une nouvelle publication consacrée à la biodiversité marine du lagon mahorais. Ce projet est le résultat du travail du scientifique Frédéric Ducarme, qui a consacré quatre années à répertorier les 137 espèces présentées dans cet ouvrage. Financé par le Conseil départemental, le guide est édité par l’association Les Naturalistes. L’ouvrage invite à explorer les étoiles de mer, les oursins, ainsi que d’autres spécimens tels que les concombres de mer, les ophiures et les crinoïdes de Mayotte.

Assises de l’industrie : Comment réussir à industrialiser Mayotte ?

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Emmanuel Clerc annonce la robotisation très prochaine des chaînes de production de la Laiterie de Mayotte dont il est directeur. Une unité de fabrication de produits de grande distribution pourrait voir le jour hors de Mamoudzou

En partenariat avec le Département de Mayotte, la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) a ouvert ce jeudi matin à Mamoudzou les Assises de l’industrie. Au programme, des tables rondes sur deux jours dans l’hémicycle YounoussaBamana, à Mamoudzou.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Le prix du gazole baisse de dix centimes

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Ce mois de décembre, les prix de l’ensemble des produits pétroliers baissent, ce qui est expliqué par la diminution des cours moyens mondiaux des produits pétroliers (10,6 % pour le gazole et 1,27 % pour l’essence) et par l’affaiblissement du dollar par rapport l’euro (-1,8 % par rapport au mois de novembre 2023). Ainsi, les prix à la pompe baissent respectivement de deux centimes pour l’essence, et de dix centimes pour le gazole. Concernant la bouteille de gaz de 12 kg, le prix reste stable et s’établit ainsi à 25,00 €. Comme le prévoit la réglementation, le préfet fixe mensuellement les prix maximums du supercarburant sans plomb, du gazole routier et maritime, du mélange détaxé, du pétrole lampant et du gaz de pétrole liquéfié. Compte tenu de ces différents éléments les prix maximums applicables à Mayotte seront les suivants au 1er décembre : le supercarburant sans plomb à 1,8 euro le litre ; le gazole à 1,58 euro le litre (contre 1,68 le mois dernier) ; le pétrole lampant à 1,16 euro le litre ; le mélange détaxé à 1,25 euro le litre et enfin le gazole maritime à 1,18 euro le litre.

Crise de l’eau : la coupure repoussée à 14h à Trévani ce vendredi

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La Société mahoraise des eaux a prévenu, jeudi soir, les usagers du village de Trévani que le niveau d’eau dans le réservoir qui les alimente était très bas et certains quartiers connaîtront des manques d’eau voire de pression du fait de cette situation. Le réservoir devait se recharger dans le courant de la nuit pour un retour à la normale au lever du jour. En compensation, la fermeture du service sera reportée à 14h au lieu de 10h, ce vendredi.

Coconi au cœur de l’innovation et de la visite ministérielle

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Le ministre Philippe Vigier découvre la fleur d’ylang dans le jardin du pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, ce mercredi.

Lauréat de l’appel à projets « France Relance 2030 », le pôle d’innovation intégré de Mayotte (P2IM) va continuer à se développer grâce à une enveloppe de 1,5 million d’euros. Ce mercredi, au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, le ministre chargé des Outremers, Philippe Vigier, a eu le droit à un point d’étape du projet, ainsi que des visites du laboratoire et du jardin. Ensuite, il a rencontré des acteurs du monde culturel à Kawéni (voir encadré).

C’est en connaisseur que Philippe Vigier est rentré dans le laboratoire du pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, mercredi matin. « Ça, c’est une centrifugeuse. Elle fait combien de toursminute ? », demande le ministre chargé de l’Outremer, biologiste de profession. Comme d’autres représentants de l’État, du Département de Mayotte, de l’Adim (l’Agence de développement et de l’innovation de Mayotte, qui porte le projet du PER), le membre du gouvernement était dans le centre de l’île pour faire le point sur l’appel à projet « France Relance 2030 » remporté par le pôle d’innovation intégré de Mayotte en mars dernier.

Ce P2IM, c’est en fait la partie recherche du PER, un laboratoire réparti sur plusieurs salles dans lequel une équipe travaille sur la faune et la flore de l’île, dans ce qui est « le berceau de l’agriculture mahoraise », comme l’ont rappelé Youssouf Ambdi et Ben Issa Ousseni, respectivement maire de Ouangani et président du conseil départemental de Mayotte. L’an dernier, les premières machines ont été installées pour aider la recherche dans les domaines de la cosmétopée et la pharmacopée, deux domaines dans lequel l’île a de sérieux arguments. « Sur ces marchés, il ne faut pas être bon, il faut être excellent », rappelle Fahoullia Mohammadi. La déléguée à la recherche et à l’innovation au rectorat de Mayotte loue l’aide apportée par Cosmetic Valley (un pôle dédié au développement de la filière), représenté ce jour-là, par son directeur général, Christophe Masson.

Relancer l’aquaculture

L’enveloppe de 1.515.000 euros qui accompagne le lauréat est un sérieux coup de pouce pour le P2IM. « Elle va nous permettre de développer la communication à l’international, d’acheter du matériel et d’organiser des visites de scientifiques », explique Madi Madi Halidi, chef de projet innovation à l’Adim. Parmi le matériel justement, le projet le plus couteux est la plateforme immergée. Celle-ci servira à faire des tests de croissance. « On a pour objectif de relancer l’aquaculture. Il y a déjà eu des essais, mais ça été abandonné faute de modèle économique stable », rappelle l’employé de l’Adim à Philippe Vigier, qui prend des notes.

Curieux à la fois du laboratoire et du jardin dans lequel se mêlent les productions de l’île, le ministre a semblé ravi de cette visite, qui dépassait cette fois le volet sécuritaire devenu plus que prégnant sur l’île. Il a promis de ne pas laisser Mayotte « sur le bord de la route » et rappelé l’importance de « mobiliser les financements » pour que ce type de projet prospère.

La culture en conclusion d’une visite rapide

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Dans la MJC de Kawéni, les acteurs culturels mahorais ont pu faire part de leurs difficultés au ministre.

Alors que la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, était au même moment à La Réunion, Philippe Vigier a rencontré les acteurs culturels mahorais, mercredi midi, à la MJC de Kawéni. Plusieurs représentants d’associations, le pôle culturel de Chirongui, des élus de la mairie de Mamoudzou et du Département de Mayotte ont assisté à cet échange à bâtons rompus. Le ministre délégué a laissé chacun exprimer ses doléances. Fatima Ousseni par exemple, de l’association Zangoma, a demandé que l’État n’oublie pas la culture qui répondrait à plusieurs maux de la société mahoraise. Décrit comme « créateur d’emplois », le secteur répondrait aussi au manque d’attractivité et à l’oisiveté de la jeunesse. Sophie Huvet, la directrice de l’association Hip-hop évolution, et Lisa Patin, directrice du pôle culturel de Chirongui, ont rappelé que l’absence de statut d’intermittent du spectacle sur le territoire pénalisait les structures pour embaucher des artistes ou des techniciens. Le ministre a répondu qu’il allait voir ça de son côté, enjoignant ces interlocuteurs à essayer de décrocher le label scène nationale pour à la fois faire rayonner la culture sur le territoire et permettre de générer de nouveaux financements étatiques.

Concernant les moyens financiers justement, Philippe Vigier n’a pas hésité de rappeler au Département qu’il devait faire sa part. A cela, Nadjayedine Sidi, conseiller départemental du canton de Mamoudzou a répliqué que la collectivité n’avait pas les moyens financiers pour assurer toutes ses compétences dévolues autant à des départements qu’à des régions. Il n’en fallait pas plus pour énerver les acteurs culturels à sa gauche. En effet, beaucoup attendent depuis des années des subventions promises par le Département.

« Comme tous les Malgaches, nous sommes vraiment attristés »

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Youssouf Thany est le président de la fédération des associations malgaches à Mayotte.

Alors que le dénouement de l’élection présidentielle approche à Madagascar, Youssouf Thany, président de la fédération des associations malgaches, revient sur le projet de « Maison de Coopération » pour une meilleure représentation des ressortissants à Mayotte et regrette l’image renvoyé par le pays au cours du scrutin dont les résultats définitifs tomberont le lundi 4 décembre.

Flash Infos : Quel est l’historique de la fédération et son rôle ?

Youssouf Thany : Notre activité a démarré en 2014. Bien avant, il y avait une sorte de plateforme réunissant toutes les associations malgaches. L’idée était d’en faire une seule association, une fédération, et d’avoir un organisme moral qui représente la communauté malgache. C’est ce qui s’est passé. J’ai eu la chance d’être nommé président à l’époque. Aujourd’hui, je souhaite céder ma place. Cette fédération est d’abord un espace commun où l’on se rencontre et où l’on réalise des activités inter-associatives. Certains membres organisent leurs propres événements, comme l’association des ressortissants de Majunga. Nous avons aussi des activités communes, comme pendant la fête nationale (N.D.L.R. le 26 juin). On propose également des actions humanitaires. En 2022, on a notamment aidé la population malgache qui a souffert du kéré.

F.I. : Où en est le projet d’une Maison de la coopération censée faire office de consulat à Mayotte ?

Y.T. : Depuis quelques temps, on me dit qu’un appel d’offres a été renouvelé pour qu’un agent de Mayotte soit en poste à l’ambassade de France à Madagascar, au sein du bureau de la coopération décentralisée. C’est cet agent qui doit mettre en place une Maison de la coopération à Mayotte, mais cela n’est pas encore finalisé. L’idée est simplement d’avoir une représentation du gouvernement. Auparavant, on pensait qu’installer un consulat avec pignon sur rue était impossible étant donné les problèmes diplomatiques entre Madagascar et Mayotte. Mais Madagascar soutient Mayotte, sans le faire ouvertement. Le pays cherche surtout l’aide des Comores pour récupérer les îles Éparses. Aujourd’hui, ce qu’on nous propose, c’est de faire une « Maison de Madagascar » au sein de laquelle une personne serait en charge des affaires courantes, notamment récupérer un extrait de naissance, organiser le vote pour la présidentielle… Il faudrait que cette personne soit nommée par l’Ambassade de France.

F.I. : Le 4 décembre, la Haute cour constitutionnelle devrait confirmer la réélection d’Andry Rajoelina à la présidence du pays. Comment avez-vous vécu cette campagne présidentielle ?

F.I. : Comme tous les Malgaches, nous sommes vraiment attristés. On parle de Madagascar comme un pays sujet à des démêlés. On a voté, mais beaucoup ne reconnaissent pas le président qui est là. Ce n’est pas à nous de déterminer si l’élection s’est déroulée dans les règles, mais le fait que le pays ne soit pas stable nous gêne. Ça freine tout investissement étranger nécessaire pour que le pays avance. Le collectif des candidats dit qu’il y a eu des magouilles et qu’il ne reconnaît pas ce vote…

F.I. : Craignez-vous des émeutes une fois que les résultats seront annoncés ?

F.I. : Je ne pense pas qu’il y aura des dérapages. Les événements se passent uniquement à Antananarivo. Peut-être qu’il y aura des échauffourées à Tana, mais cela ne touchera pas les Provinces, qui sont presque toutes acquises à la cause d’Andry Rajoelina. Je pense que c’est toujours le nombre qui l’emporte. Mais bon, après ce vote, si la victoire d’Andry Rajoelina est confirmée, certains vont crier.

F.I. : Avez-vous senti que la diaspora était sensible à cette élection et ses enjeux ?

F.I. : Le problème qu’il y a, c’est la guéguerre entre les personnes qui vivent sur les côtes et celles qui viennent des Hauts-Plateaux. C’est d’ailleurs pour ce motif que l’association qui représente les ressortissants d’Antananarivo a quitté la fédération.

Le maire de Chirongui défait une troisième fois au tribunal

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Mis en minorité par le départ de quelques élus Les Républicains de sa majorité, le maire de Chirongui, Bihaki Daouda, devra sans doute leur rendre en plus des délégations de compétence

Le conflit opposant Bihaki Daouda et les élus Les Républicains du conseil municipal de Chirongui a abouti une nouvelle fois à une ordonnance du tribunal administratif de Mayotte datant de ce mercredi. Celle-ci demande au maire d’organiser un nouveau conseil dans les quinze jours afin d’aborder et voter deux points concernant la délégation des compétences générales du maire et l’embauche d’un collaborateur du maire.

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Bihaki Daouda (à gauche) est en conflit avec conseillers Les Républicains menés par Youssouf Abdallah (à droite).

« Il est enjoint au maire de la commune de Chirongui de réunir le conseil municipal, d’inscrire à l’ordre du jour les questions détaillées au point 2 et de les soumettre au vote après débat, dans un délai de quinze jours à compter de la notification de la présente ordonnance et sous astreinte de 1.000 euros par jour de retard », acte le juge Gilles Cornevaux. Ce mercredi, c’est la deuxième fois que le tribunal administratif de Mayotte est amené à statuer sur « les questions détaillées au point 2 » (le conseil d’État avait confirmé la première décision du tribunal en avril 2023), soient la délégation des compétences générales du maire et la création d’un poste de collaborateur du maire. La première est contestée par les conseillers municipaux Les Républicains, car Bihaki Daouda a fait le choix en 2022, quelques mois après l’élection organisée en raison des déboires judiciaires de l’ex-maire Andhanouni Saïd, de reprendre les délégations données à des adjoints Les Républicains. Une décision politique qu’il justifie par l’éclatement de « sa majorité macédoine » composée d’élus de son parti Maesha, d’élus d’opposition proches de l’ex-maire Roukia Lihadji et de quelques LR issus de l’ancienne majorité dans laquelle Bihaki Daouda se trouvait en 2020. Ces derniers, non-contents d’être dépossédés de leurs délégations, ont reformé un bloc majoritaire LR au sein du conseil et ont décidé de passer par les tribunaux pour récupérer leurs pouvoirs.

Quant au poste de collaborateur du maire, les LR protestent contre sa création en raison de la taille de Chirongui (moins de 10.000 habitants officiellement). « Le maire est un cadre de la fonction publique et a donc les facultés intellectuelles pour ne pas en avoir besoin », estimait Youssouf Abdallah, l’ex-maire par intérim, lors d’un précédent article. S’il n’est pas interdit pour Bihaki Daouda d’avoir un collaborateur de cabinet (surtout que les LR avaient soutenu la création du poste du temps d’Andhanouni Saïd), il faut que le poste soit approuvé par le conseil municipal.

Pas de votes le 8 avril

Dans moins de quinze jours donc, le maire doit donc convoquer un nouveau conseil et soumettre les deux points aux voix, chose qu’il n’a pas faite le 8 avril, lors d’un précédent conseil. La précédente ordonnance du tribunal administratif lui demandant « de traiter la question », il estimait que cette expression vague le dispensait de soumettre ces deux points aux voix. « Ce qui n’est au demeurant pas contesté par la défense qui se borne à faire valoir que ces deux points ont été inscrits à l’ordre du jour et auraient fait l’objet d’un débat, dont le sérieux peut au surplus questionner compte tenu de la durée de la séance (N.D.LR. elle s’est terminée précipitamment dans un climat houleux). Dans ces conditions, l’ordonnance n°2205210 du 16 novembre 2022 ne peut être regardée comme ayant été entièrement exécutée », constate finalement le juge. Celui-ci a fixé une astreinte de 1.000 euros par jour de retard si le conseil n’a pas lieu dans les quinze prochains jours.

Retour donc à la case départ pour le maire qui n’aura sans doute pas de majorité pour garder toutes ses compétences et son collaborateur de cabinet

Des barrages à M’rowahandra suite à l’interpellation d’un marchand de sommeil

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Ce jeudi matin, des barrages ont été érigés dans la rue Selemani Sourourou, à M’rowahandra. Ils seraient en réaction après une vaste opération de police a eu lieu, en début de matinée, dans ce quartier de M’tsapéré. Un homme, suspecté d’être l’organisateur d’un juteux business de location de chambres à des sans-papiers, a été placé en garde à vue. Les enquêteurs de la brigade mobile de recherches et une unité de la police aux frontières ont recensé pas moins d’une vingtaine de clients. Le bailleur peu scrupuleux faisait payer le prix fort à ces personnes pour les loger dans des conditions indécentes, selon nos sources. Le mis en cause devrait être déféré devant le parquet dans le courant du week-end.

Crise de l’eau : la lutte judiciaire des associations contre l’État continue

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Les associations Notre Affaire à Tous et Mayotte a soif ainsi qu’une quinzaine de requérants ont décidé de faire appel de la décision rendue le samedi 25 novembre par le tribunal administratif de Mayotte, qui a rejeté le référé-liberté qu’elles avaient portées dans le but de mettre l’État face à ses responsabilités dans la crise de l’eau. Cet appel a pour objectif de porter devant le Conseil d’État le sujet du manque d’action de l’État pour garantir l’accès à l’eau potable à Mayotte. Pour Jérémie Suissa, délégué général de Notre Affaire À Tous, « les mesures déployées par l’État ces dernières semaines restent insuffisantes pour apporter une réponse décente aux difficultés dramatiques auxquelles font face les habitants et habitantes de l’île. Surtout, ces mesures prises dans l’urgence, par à-coups et sans vision de long terme ne constituent en aucune manière un plan global de sortie de crise ».

Insécurité : Abdoul Kamardine (LR) réclame l’état d’urgence sécuritaire

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Fraîchement élu président de la fédération mahoraise des Républicains, Abdoul Kamardine « exprime sa profonde préoccupation face aux récentes vagues de violence et de barbarie qui ont secoué les communes de Dembéni, Tsingoni, Bandraboua, Ouangani, Chirongui, et Koungou à Mayotte. Ces actes inouïs, perpétrés par des jeunes délinquants, voire terroristes, ont plongé la population dans une crise sécuritaire sans précédent. La Fédération Les Républicains de Mayotte tient à témoigner son soutien solidaire envers tous les maires des communes affectées et appelle à l’unité pour rétablir la paix », est-il indiqué dans un communiqué daté de ce mercredi. Il livre plusieurs solutions pour ramener la sécurité sur le territoire mahorais, « décréter l’état d’urgence sécuritaire », « renforcer les équipes de recherches et d’enquête judiciaire », « renforcer les contrôles de nos frontières par des moyens plus offensifs tels que l’emploi des navires de la marine nationale », « mettre à contribution l’armée pour sillonner les hauteurs et zones de refuge des délinquants » et créer un établissement pénitencier à destination des mineurs.

Le conseiller départemental du canton de M’tsamboro « exprime son soutien sincère envers toutes les victimes, les familles, et les personnes ayant subi des agressions, des pillages, voire des incendies perpétrés par ces criminels au cours de ces nuits de terreur. Il se solidarise également avec la population qui vit dans la peur depuis une durée excessive. Ces vagues de violence ont causé des dégâts considérables, non seulement sur le plan matériel, mais également sur le plan psychologique ». Il dit lancer un appel vibrant au calme, « appelant à la solidarité et à la compréhension mutuelle pour surmonter cette période difficile » et « adresse un message de soutien chaleureux à toutes les forces vives mobilisées, y compris la police, la gendarmerie, ainsi que toutes les entités engagées quotidiennement pour la sécurité et le bien-être de la population ».

Une plongée bénévole offerte pour nettoyer les fonds marins

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Pour les adeptes de fonds marins et de protection de l’environnement, une plongée écologique est organisée dans la matinée du mardi 5 décembre par la réserve naturelle nationale de l’îlot Mbouizi. Le but de cette plongée gratuite (Niveau 2 conseillé) est de ramasser les déchets sous-marins. Le départ se fera vers 8h depuis le ponton de Mamoudzou. Trois clubs partenaires, auprès desquels il faut s’inscrire par téléphone, assureront les plongées : Nyamba Club (06.39.69.08.63), Nautilus Plongée (06.39.23.39.24) et Jolly Roger 976 (06.39.01.20.91). Au retour, en fin de matinée, les déchets seront triés et les bénévoles sont les bienvenus.

Un atelier sur l’alternance et les métiers du bois à Cavani

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L’association des apprentis de France (Anaf) organise un atelier alternance sur les métiers du bois le lundi 4 décembre, de 9h à 12h, au Centre régional information jeunesse (Crij) de Cavani, Mamoudzou. Les jeunes de 15 à 29 ans intéressés par ces métiers pourront en découvrir différents acteurs. Ils pourront recevoir des conseils d’orientation et sur leur projet professionnel, en apprendre davantage sur les formations en alternance, découvrir des témoignages de parcours et s’informer sur les aides disponibles. Pour s’inscrire, il faut contacter le 06.39.57.19.24.

Une formation sur la déforestation et l’érosion ce samedi avec MNE

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Mayotte Nature Environnement (MNE) propose une formation sur la déforestation et l’érosion des sols à Mayotte le 2 décembre 2023, à Mamoudzou. Si la forêt couvre près de 10.000 hectares du territoire, près de 1,2% est victime de la déforestation. Une situation qui a un impact sur l’infiltration de l’eau dans le sol, l’érosion et la biodiversité. Cette formation a pour but d’inculquer les enjeux et impact de ce phénomène et de présenter ce qui peut être mis en place pour le contrer. Pour s’inscrire, il faut écrire à accompagnement@mayottenatureenvironnement.com. Pour davantage d’informations sur cette formation gratuite, vous pouvez contacter le 02.69.61.30.35 ou visiter https://mayottenatureenvironnement.com/formation…/.

Un atelier sur l’aménagement du quartier Madiana à M’tsamboro

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Une réunion est organisée ce vendredi 1er décembre à 14h au préau de l’école élémentaire de M’tsamboro 2 par la Ville afin de parler de l’aménagement du quartier Madiana. Depuis ce lundi, les agents de la direction des services techniques et des stagiaires sillonnent le quartier de Madiana au village de M’tsamboro pour convier les habitants à ce deuxième atelier participatif intitulé « aménagement du quartier » dans le cadre de l’opération de Lutte contre l’Habitat Indigne. Cette réunion a pour but de présenter le diagnostic réalisé l

Retour à la normale pour les navettes de la Cadema

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Les navettes de la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) ont repris un service habituel ce mercredi 29 novembre. Si les horaires normaux sont en vigueurs, la Cadema demande néanmoins aux usagers de rester compréhensifs face aux légers retards occasionnels dus aux conditions de circulation. Les trajets des navettes de l’intercommunalité avaient été suspendus le mardi 28 novembre en raison des difficultés de circulation entre Iloni et Tsararano.

Salon du livre de Mayotte : Nassur Attoumani fait plaisir aux enfants avec trois contes

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Une première au salon du livre de Mayotte (ces vendredi et samedi à Mamoudzou) cette année, Nassur Attoumani innove dans la vulgarisation de ses écrits. Trois ouvrages trilingues, des contes pour enfants, écrits en Français, traduits en anglais, shimaoré et kibushi, les deux langues locales : « Le petit duc de Mayotte », « Au pays de la nouvelle année » et « Le miel d’abeille ».

La prouesse est à retenir pour les écrivains mahorais. De cette communauté très restreinte de nos intellectuels, il est désormais le premier avoir franchi le Rubicon, en proposant au public une œuvre en plusieurs langues dans un même ouvrage. L’idée de favoriser la lecture à Mayotte en ayant recours aux langues locales n’est pas nouvelle. Elle remonte même à deux décennies mais n’a jamais réussi à franchir le stade du vœu pieux. L’association Shimé qui doit sortir tantôt un dictionnaire du shimaoré tant un alphabet permettant d’asseoir une écriture mahoraise pour l’enseignement du grand nombre, n’a pas encore rendu sa copie. Résultat, le capharnaüm demeure en matière de transcription du shimaoré et du kiboushi qui sont toutes les deux des langues orales. Il y a les partisans par exemple du « wambouchou », « oimbouchou » et ceux du « wambushu » pour ne citer que ces trois catégories là. En attendant que les experts d’accordent sur une manière définitive d’écrire ces deux dialectes de notre île très fortement malmenées par les néologismes en tous genres et les apports d’autres langues européennes, orientales ou africaines, il était grand temps que quelqu’un s’attache à limiter la casse. 

La pédagogie étant, dit-on souvent, l’art de la répétition, Nassur Attoumani, lui-même retraité du secteur de l’enseignement (ancien professeur de collège et lycée), a choisi de s’adresser aux plus jeunes d’entre nous, plus perméables à l’apprentissage des langues parentales et non parentales.

Des thématiques de la vie courante

L’auteur sadois publie cette année deux contes trilingues intitulés « Le petit-duc de Mayotte » et « Le miel d’abeille », très instructifs pour nos têtes blondes, à partir de 5 ans, qu’il a pris soin de faire traduire en anglais et shimaoré aux éditions Mayotte ça conte. Pour le premier ouvrage de cette série de trois, l’auteur a choisi d’aborder le thème de la délinquance juvénile en prenant pour décor le lac Karihani au centre de l’île dans la commune de Tsingoni. Et pour mieux faire passer son message, l’auteur de la pièce de théâtre « Le turban et la capote », a décidé d’utiliser des animaux de la forêt mahoraise en guise d’acteurs de ce conte merveilleux. Le deuxième est un clin à l’environnement, autre sujet tout aussi d’actualité avec la crise de l’eau et la sécheresse qui frappent notre île ces dernières années. Le miel d’abeille est célébré pour ses vertus médicinales et bienfaisantes sur l’homme.

Autre sujet d’actualité visité par Nassur Attoumani dans son œuvre cette année, l’immigration et l’intégration, cette fois-ci, sous les traits de sept garçonnets et fillettes, matérialisant les sept jours de la semaine, devenus orphelins et livrés à eux-mêmes. « Pour fuir la violence, la peur et l’insécurité, ils s’embarquent sur un boutre avec leurs maigres économies. Ils émigrent au pays des Quatre Saisons », démarre ainsi l’histoire racontée en français, anglais, shimaoré et kibushi.

Pour réaliser ce travail remarquable à tous les points de vue, l’ancien enseignant s’est adjoint les services (pour établir les fiches pédagogiques) de Salama Kala Attoumani, une enseignante spécialiste de la langue maternelle et Jean-Berky Nguala, un docteur en didactique des mathématiques d’origine congolaise (Zaïre), actuellement maître de conférences au Centre universitaire de Dembéni (CRUF) où il forme des enseignants de l’école primaire et secondaire dans cette discipline. Les illustrations sont de Yann Sougey-fils et Pascal Vittel.

Il importe de noter que ces ouvrages sont accompagnés d’un enregistrement audio en français et d’un fichier pédagogique à l’attention des professeurs des écoles en QR code.

Tribune : « Non aux politiques publiques mortifères ! »

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Le député mahorais Mansour Kamardine interpelle la Première ministre, annoncée sur le territoire pour le 8 décembre. Dans un communiqué dont le nom complet est « Non aux politiques publiques mortifères ! Oui à la co-construction, c’est-à-dire à la prise en compte des priorités des Français concernés ! », il s’oppose à plusieurs politiques en vigueur sur l’île qui encourageraient, selon lui, l’immigration clandestine.

« Une visite officielle à Mayotte d’Élisabeth Borne est annoncée pour le 8 décembre 2023. Ce serait le premier déplacement d’un chef de gouvernement depuis 15 ans dans le 101ème département français. Il est également annoncé que le programme de la Première Ministre serait axé autour des constructions scolaires, des logements sociaux et de la politique maternelle et infantile. Bref, le traitement social des échecs de la politique de maîtrise des frontières serait le cœur battant de l’action gouvernementale.

En effet, actuellement, pour absorber les conséquences de l’immigration clandestine massive, il faudrait construire, à Mayotte, une salle de classe par jour et un quartier d’habitation par mois ! Or ces deux politiques sont mortifères pour Mayotte, car elles contribuent à un appel d’air permanent à l’immigration qui déstabilise le territoire. Plus on construit d’écoles, plus les 200.000 gamins vivant aux Comores viennent à Mayotte ; plus ils y viennent et plus nous construisons ; plus nous en construisons et plus ils y viennent. C’est un cercle vicieux et un puit sans fond dont la conséquence est indubitablement, dans les faits, le remplacement des populations locales par des populations étrangères, comme en atteste le taux de gamins d’origine étrangère dans nos écoles qui dépasse les 80%. C’est inacceptable !

« Les Mahorais sont sous le joug de la terreur »

Dans le même temps, le gouvernement refuse de mettre fin au titre de séjour spécifique à Mayotte qui transforme l’île en zone de concentration dans laquelle les Français ne représentent plus que le tiers de la population et où ils subissent la loi des gangs, des atteintes permanentes aux biens et aux personnes et des violences barbares qui terrorisent littéralement, comme ces derniers jours, des quartiers entiers.

Mayotte est en feu, les Mahorais sont sous le joug de la terreur, mais le gouvernement privilégie le traitement social de l’immigration incontrôlée ! Or traiter les conséquences sans traiter les causes ne fait qu’amplifier le problème !

Malgré la demande unanime de la société civile mahoraise et des élus, le pouvoir exécutif refuse d’envisager la convergence sociale réclamée à cor et à cri par les Mahorais au nom de l’égalité républicaine, mais également pour se maintenir dignement sur leur territoire plutôt que de le fuir pour des régions plus clémentes de la France.

Malgré cette profonde divergence exprimée avec force au Conseil départemental de Mayotte au ministre délégué aux outre-mer mardi 28 novembre et fidèle à notre tradition d’accueil de nos hôtes de marque, je demande aux Mahorais de venir nombreux réserver notre meilleur accueil à la Première Ministre le 8 décembre, lui montrer ainsi la richesse de notre culture régionale, mais également lui dire notre ferme désaccord quant aux priorités gouvernementales actuelles de notre territoire.

Cette politique à sens unique, faisant fi des priorités des Français directement concernés, nous la rejetons. Nous ne la voulons pas. C’est pourquoi nous proposons à la Première Ministre une autre politique, celle qui privilégie les priorités des Mahoraises et des Mahorais. Serait-ce trop demander en démocratie ?

« La convergence sociale doit être une réalité en 2026 »

La société civile et les élus ont dit avec force, dans deux réunions différentes le 28 novembre, au ministre délégué aux outre-mer qui est venu leur parler de l’attendu projet de loi Mayotte, qu’ils demandent au gouvernement de rétablir l’ordre public, de restaurer la sécurité, de maîtriser les frontières en priorité et en urgence, pour ensuite mettre en œuvre une politique de développement durable et non une politique en tout axé sur l’accueil des étrangers.

Ce que nous lui proposons, c’est, avec les fonds prévus pour les écoles à Mayotte, qu’il aille construire des écoles aux Comores. Ce que nous lui proposons pour Mayotte, c’est de construire, sous le sceau de l’urgence, les infrastructures porteuses de développement économique social et culturel durable de l’île et notamment concernant les mobilités, les routes nationales, la piste longue aéroportuaire et le port de Longoni. Ce que nous voulons, c’est une cité judiciaire, le second hôpital, la seconde prison, l’université. Ce à quoi nous aspirons, c’est à la convergence sociale promise depuis 2015 et qui doit être une réalité pour 2026 au plus tard et le versement de dotations de droit commun aux collectivités territoriales. Un traitement équitable, serait-ce trop demander dans un état de droit ?

C’est dans cette direction que nous invitons le gouvernement à nous accompagner s’il veut construire ce territoire avec nous et pour nous, Français de l’océan Indien. Autrement comment comprendre que le gouvernement entende co-construire pour Mayotte et avec les Mahorais quand il annonce la mobilisation d’une dotation de 850 millions d’euros pour le futur contrat de plan Etat-Région, alors qu’il projette de les affecter à la scolarisation et aux logements d’étrangers.

A Mayotte, comme partout en France, les Français comptent également ! »

Acoua veut renaturer ses zones inondables pour protéger ses habitants

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Le périmètre défini pour l’instant par l’Epfam pour l’opération.

La commune d’Acoua et l’Établissement public foncier d’aménagement de Mayotte (Epfam) projettent la création prochaine de plus de 200 logements dans les Hauts d’Acoua afin de mettre à l’abri les résidents de la ravine, exposés aux inondations.

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Le maire d’Acoua aux côtés des représentants de l’Epfam lors de la signature de la convention.

 

 

 

 

 

 

Né en 2019, un projet commun d’aménagement de la commune d’Acoua prend forme, petit à petit. Hier, mercredi 29 novembre, l’Établissement public foncier d’aménagement de Mayotte (Epfam) a signé une convention opérationnelle avec Marib Hanaffi le maire d’Acoua, commune de 5192 âmes selon le dernier recensement de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). « Cela va nous permettre de lancer toutes les études de conceptions urbaines, environnementales et agricoles pour avoir une réflexion à 360 degrés sur ces sujets-là », félicite Vincent Duponchel, directeur de la stratégie et des opérations à l’Epfam.

L’objectif est de déplacer progressivement les habitations les plus exposées aux risques naturels vers les Hauts, mais aussi de reconnecter le chef-lieu avec M’tsangadoua au moyen de solutions de mobilités douces. Car « plus de 98% » du territoire d’Acoua est « concerné par des aléas naturels moyens à forts », souligne Vincent Duponchel. En effet, la population est « prise en étau » entre le lagon et des plateaux escarpés où plusieurs inondations ont marqué les esprits en 1984, en 2014 et, dans une moindre mesure, en 2021.

270 logements et un groupe scolaire dans les Hauts

Face à ces problématiques, et pour répondre aux besoins de développement de la commune, l’opérateur d’aménagement urbain a imaginé un guide de résilience urbaine. Dans les grandes lignes, l’Epfam compte mettre à l’abri les résidents des principales poches d’habitats vulnérables (situées aux abords de la ravine principale) en créant environ 270 logements dans les Hauts d’Acoua. Le tout sera suivi par la création d’un groupe scolaire de 16 classes et 1000 mètres carrés de commerces et services, sur une emprise foncière d’environ cinq hectares.

Autre avantage : « en renaturant la ravine qui relie les hauts d’Acoua à la plaine d’expansion des crues, au niveau du front de mer, où se situe le terrain de sport, le projet réalise une couture végétale des pentes vers le littoral en préservant les continuités écologiques (trames vertes et bleues) », explique l’Epfam dans son projet d’aménagement.

Car, parmi les enjeux écologiques du projet, on souligne que le lagon aussi a souffert de la bétonisation de la ravine dans les années 1990. « Tous les poissons ont disparu et la baignade n’est plus possible », constate Vincent Duponchel. Renaturer la ravine permettrait de redonner vie au littoral.

Le maire d’Acoua avait dans un premier temps demandé des « éclaircissements » sur ce projet. Il se dit aujourd’hui « satisfait » et estime que les travaux devraient débuter à la fin de l’année 2025, après concertation avec les riverains.

Philippe Vigier promet des renforts suite aux récents événements

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Les véhicules blindés sont positionnés dans la ville de Dembéni, depuis plusieurs jours, afin de mettre un terme aux affrontements entre bandes.

La réalité du terrain a vite rattrapé Philippe Vigier. A Mayotte pour deux jours, le ministre délégué aux Outre-mer a dû s’exprimer sur l’insécurité qui paralyse le territoire, ce mercredi matin, après une rencontre avec le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi. La commune confrontée aux affrontements entre bandes a instauré un couvre-feu pour les mineurs, de 19h à 4h.

Quatre heures de discussions avec les élus mahorais, des représentants d’institutions et de la société civile, ce mardi, n’ont pas découragé le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer de se pencher à nouveau sur la question de la sécurité. Ce mercredi matin, Philippe Vigier a fait un détour par Dembéni où il a rencontré Moudjibou Saïdi. Le maire de la commune a dû instaurer un couvre-feu pour les mineurs, de 19h à 4h, pendant trois semaines. La mesure, ainsi qu’un important dispositif de la gendarmerie, doit servir à ramener le calme après plusieurs nuits d’affrontements ponctués d’incendies de cases, de snacks à Dembéni et même d’un camion de gendarmerie à Tsararano.

Moudjibou Saïdi, maire de Dembéni, Philippe Vigier, le ministre délégué de l’Outremer, et Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, ont fait un point ensemble sur la situation sécuritaire de la commune, ce mercredi matin.

« A l’issue de la réunion [au Département], comme je m’y étais engagé, j’ai parlé avec Gérald Darmanin. Il a décidé, [mardi soir], d’envoyer des moyens complémentaires dans les heures qui viennent », explique Philippe Vigier, au sujet de son ministre de tutelle. Le numéro trois du gouvernement a ainsi acté l’envoi d’un sixième escadron de gendarmerie mobile, le cinquième étant présent à Mayotte depuis la rentrée. « Je condamne sans réserve toutes ces violences totalement infondées. Nous sommes là, la République est là, solide. Nous continuerons quoi qu’il arrive à protéger les Mahoraises et les Mahorais. Et nous protégerons les élus, car je sais qu’il y en a qui ont été menacés », insiste le ministre sur le perron de la mairie.

« La peur doit changer de camp »

« Ils ne gagneront pas. S’il faut d’autres moyens, rassurez-vous, on fera ce qu’il faut. On ne lâchera pas un centimètre de terrain, la peur doit changer de camp », poursuit-il. Faisant l’inventaire de biens brûlés, il déclare : « On ne doit pas laisser faire cela ». Interrogé sur des interpellations en lien avec les événements de ces derniers jours, il préfère dire que « des hommes et des femmes seront, sont en garde-à-vue » sans vraiment avoir la capacité de donner des détails. Côté gendarmerie, on confirme qu’il n’y en a pas eu pour l’instant. Mais le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte, rappelle que le volet judiciaire intervient régulièrement après les troubles à l’ordre public. « On fait une dizaine d’interpellations par semaine, pas nécessairement que sur Dembéni », fait-il remarquer. Sur ce point justement, le ministre demande le soutien des riverains : « On a besoin de toute la population. On ne peut pas laisser comme cela des agitateurs, des voyous, vouloir mettre le pays à sac ».

Une fois ce moment matinal avec la presse, le ministre espérait peut-être passer à des sujets plus légers avec l’innovation et la culture (voir par ailleurs). Hélas pour lui, les élus ont souligné « une violence inadmissible sur le territoire national ». Alors que les acteurs culturels ont regretté que les diverses crises sanitaires, de l’eau et donc sécuritaire aient des conséquences sur leurs manifestations, notamment en décourageant le public.

Les snacks du parc Ounafassi à Dembéni ont été incendiés dans la nuit du lundi à mardi.

Élisabeth Borne à Mayotte le 8 décembre

La Première ministre Élisabeth Borne sera présente à Mayotte, le vendredi 8 décembre. Elle y rencontrera des élus locaux et ira à la rencontre des habitants pour parler de leur quotidien et de l’avenir de l’île. Les problématiques d’approvisionnement en eau, d’habitat insalubre, de sécurité et d’immigration clandestine seront abordées lors de ces échanges. Il s’agit de la première visite de la Première ministre sur l’île, et de la première visite d’un chef du gouvernement depuis celle de François Fillon, en 2009.

Quatre ministres en visite à La Réunion

Après son passage express à Mayotte, Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer, ne quitte pas immédiatement l’océan Indien. Il rejoint, ce mercredi 29 novembre, trois autres ministres du gouvernement à la Réunion. Pour l’ouverture de la French Tech Day, évènement qui rassemble un consortium d’entrepreneurs ultra-marins, Rima Abdul Malak (ministre de la Culture), Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé du numérique) et Olivier Becht (ministre délégué notamment chargé du commerce extérieur), ont fait le déplacement. L’occasion pour le quatuor de valoriser la création de la 21e école nationale supérieure d’architecture (ENSA) sur l’île, la première à être implantée dans un département ultra-marin.

Pendant ce déplacement, la ministre de la Culture rencontrera également la direction et les représentants du personnel du Quotidien de la Réunion et du Journal de l’Île de La Réunion, deux titres de presse en difficulté, afin d’échanger sur leurs préoccupations et sur les enjeux à venir.

Éric Dupond-Moretti relaxé dans son procès pour prise illégale d’intérêt

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La Cour de justice de la République a décidé de ne pas condamner Eric Dupond-Moretti (ici au tribunal judiciaire de Mamoudzou en mars 2022) pour prise illégale d'intérêt.

Le Garde des Sceaux « doit être relaxé » en raison du « défaut de caractérisation de l’élément intentionnel de prise illégale d’intérêts », a annoncé le président de la Cour de Justice de la République, ce mercredi.

La Cour de justice de la République a rendu sa décision ce mercredi, à 17h (heure de Mayotte). Éric Dupond-Moretti est relaxé dans le cadre de son procès pour prise illégale d’intérêts. Un « ouf » de soulagement pour la Macronie et l’actuel Garde des Sceaux, suspendus aux lèvres de la juridiction française d’ « exception » compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement. Instance dont fait partie le sénateur Thani Mohamed Soilihi.

L’ex-ténor des avocats était accusé d’avoir usé de sa fonction de ministre pour régler ses comptes avec quatre magistrats avec qui il avait eu maille à partir lors de ses précédentes activités professionnelles, avant d’entrer au gouvernement d’Élisabeth Borne le 6 juillet 2020. « L’intérêt pris par Éric Dupond-Moretti de saisir l’inspection générale de la Justice d’enquêtes administratives a été de nature à compromettre son indépendance et son impartialité. Dès lors, l’élément matériel de prise illégale d’intérêt apparaît établi », a expliqué le président de la Cour de Justice de la République, ce mercredi 29 novembre. Avant d’annoncer qu’« il n’est pas établi que monsieur Dupond-Moretti n’ait été averti d’un risque de conflit d’intérêts avant le 7 octobre 2020 ».

Selon le président de la Cour, le ministre « doit être relaxé » au regard du « défaut de caractérisation de l’élément intentionnel de prise illégale d’intérêt ». La Cour n’a pas suivi les réquisitions de l’accusation – un an de prison avec sursis – prononcées après dix jours de procès le 16 novembre. Éric Dupond-Moretti avait assisté à chacune des audiences en poursuivant ses activités de ministre.

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