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« Rien ne se fait à Mayotte sans les femmes »

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Le documentaire a été projeté dans l’hémicycle Bamana, au conseil départemental.

Ce vendredi, le documentaire « Un long chemin vers le pouvoir », racontant le parcours de plusieurs femmes politiques à Mayotte, a été projeté en avant-première. L’occasion de rappeler qu’il y a encore du chemin à faire pour avoir une représentation politique paritaire sur l’île.

« Nous voilà dans un hémicycle où il n’y a longtemps eu que des hommes pour, aujourd’hui, parler des femmes politiques à Mayotte. » C’est ainsi que Taslima Soulaimana, directrice régionale aux Droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes (DRDFE),  a présenté l’avant-première du documentaire « Un long chemin vers le pouvoir », qui s’est tenue vendredi dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou.

Ce film de 25 minutes met à l’honneur différentes femmes politiques mahoraises, telles que Fatima Souffou, Anchya Bamana, Mariame Saïd Kalame ou encore Maymounati Moussa Ahamadi. Elles y témoignent sur leur parcours et les difficultés qu’elles ont pu connaître dans le monde politique.

« Combien avons-nous de femmes maires ? »

Généralement à la seconde place, adjointe, les femmes sont encore sous-représentées dans le paysage politique. « Combien avons-nous de femmes maires ? De présidentes d’intercommunalité ? De présidentes du conseil départemental ? », questionne rhétoriquement Fatima Souffou, ancienne conseillère départementale de Dzaoudzi.

Mais, même une fois qu’elles y sont, elles doivent franchir de nombreux obstacles. « On m’a souvent dit que la place de la femme était dans la cuisine », se souvient Anchya Bamana, ancienne maire de Sada et présidente du parti « Maoré Solidaire ». « Il faut se battre tous les jours, car il y a un rapport de force permanent », estime Fatima Souffou, qui raconte avoir été malmenée à plusieurs reprises, notamment lorsqu’elle était enceinte pendant son mandat. À cela s’ajoute la charge mentale liée à la vie de famille, souvent prenante pour les femmes.

« Nous voulions marquer les esprits »

Si elles reconnaissent toutes que les lois sur la parité en politique ont donné un coup de pouce, il y a encore beaucoup à faire. C’est pour cela que la préfecture de Mayotte, à travers le DRDFE, s’est lancée il y a à peu près un an dans ce projet de documentaire, produit et réalisé par Chafion Madi. « Je voulais donner la parole à ces femmes qui sont sur le front. Rien ne se fait à Mayotte dans les femmes », déclare-t-il à l’issue de la projection, lors d’une table ronde.

« Nous voulions marquer les esprits avec un format court, pour rendre le sujet accessible et poser le débat », indique Taslima Soulaimana. Lors d’une table ronde organisée après le visionnage du film par l’assemblée, Toufaili Andjilani a rappelé que le manque de femmes sur la scène politique n’était malheureusement pas cantonné à Mayotte. « Même au niveau national, il y a beaucoup de retard, ce n’est pas qu’un problème mahorais », constate-t-il, avant d’ajouter qu’il a pu voir que, même une fois en place, les femmes politiques se font souvent accompagner par un homme, qui vient pour les « coacher » lors des passages sur des plateaux TV par exemple. Anchya Bamana était également présente lors de cette avant-première : « Aujourd’hui, les femmes doivent savoir que si le Xxe siècle a établi l’égalité dans les droits, le XXIe siècle doit l’imposer dans les faits ».

Et le travail s’annonce rude à mener. Les hommes ont brillé par leur absence au sein du public. Une absence qui n’a pas manqué d’être remarquée par les intervenants de cette table ronde.

Les femmes cheffes d’entreprise doivent aussi s’imposer

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Farrah Hafidou, cheffe de l’entreprise Idepih et présidente de la couveuse d’entreprise Oudjerebou, et le docteur Martine Eutrope, médecin libéral.

Le même jour, une conférence sur les femmes cheffes d’entreprise à Mayotte s’est tenue au centre universitaire de Mayotte, à Dembéni. Le docteur Martine Eutrope, médecin libéral, et Farrah Hafidou, cheffe de l’entreprise Idepih et présidente de la couveuse d’entreprise Oudjerebou, ont raconté leur expérience d’entrepreneuses. Là aussi, la question de la charge mentale est revenue. « Il y a la gestion et l’organisation des tâches quotidiennes à assumer. La femme cheffe d’entreprise a du mal à déléguer, la charge mentale est d’autant plus forte », décrit Farrah Hafidou, qui s’est lancé dans l’entreprenariat il y a quinze ans. « Ce n’est pas une aventure insurmontable, mais il faut juste savoir que cela va être difficile », prévient la médecin. Si l’aspect particulièrement solidaire des familles mahoraise aide notamment quand on a des enfants, selon Farrah Hafidou. Mais, cette dernière estime aussi que les femmes à Mayotte doivent se montrer plus tenaces et plus dures. « Il faut se faire accompagner par les structures qui existent sur le territoire, ne pas hésiter à demander conseil », insistent les deux femmes.

Un propos qui n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. À l’issue de la conférence, une jeune étudiante est venue voir les deux conférencières pour leur parler de son projet entrepreneurial. « Je suis timide, je n’ai pas osé vous poser des questions devant le public », confie la jeune femme au docteur Martine Eutrope et Farrah Hafidou. « C’est très bien d’être venue nous voir, il faut oser », répondent-elles. Oser : un verbe au cœur du message qu’elles ont voulu transmettre à l’auditoire.

Fin du séjour territorialisé : les sénateurs votent contre

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Élus mahorais et collectifs locaux poussent pour la fin du séjour territorialisé, afin que le poids de l’immigration légale ne repose pas uniquement sur Mayotte.

Présentée sur la forme d’un amendement lors des débats sur la loi immigration, la fin du séjour territorialisé n’a pas été adoptée par le Sénat, vendredi après-midi. Le gouvernement, par la voix de Gérald Darmanin, s’y est montré défavorable.

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Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outremer, s’est montré opposé à la fin du séjour territorialisé en raison de la peur de « l’appel d’air ».

Alors que son adoption devrait intervenir ce mardi, la loi Immigration et intégration se voulait à la fois plus dure vis-à-vis de la législation actuelle et dégager une certaine souplesse, comme pour la régularisation de sans-papiers exerçant un métier en tension par exemple. Dans les faits, le Sénat dominé par Les Républicains (133 sièges sur 344) s’est plutôt intéressé à la première partie. Ainsi, dans la semaine, le vote de la fin de l’aide médicale d’État (non appliquée à Mayotte) et son remplacement par une aide médicale d’urgence a fait parler d’elle. 3.500 médecins ont déjà annoncé qu’ils ne respecteraient pas la nouvelle disposition si elle se retrouve dans le texte final (les débats doivent se poursuivre ensuite à l’Assemblée nationale). Concernant l’obligation de quitter le territoire français (OQTF), plusieurs dispositions doivent faciliter son application. Avec la nouvelle loi, elle pourrait être décidée par exemple dès lors qu’une demande d’asile est refusée. Les passeurs et les marchands de sommeil seront également punis plus sévèrement avec des quantums de peines réhaussés.

Mais il y avait plusieurs sujets qui concernaient plus directement Mayotte, notamment la fin du séjour territorialisé et l’impossibilité pour les mineurs étrangers sur le territoire mahorais d’être admis ailleurs, les deux étant concernés par l’article 26. Et ça ne devrait pas changer tout de suite. Conformément à ce que souhaite le gouvernement. « Nous pensons, nous, que ce serait pire pour Mayotte. Nous pensons que la circulation de ces personnes ferait naître encore plus départs sans doute des Comores, d’Afrique des Grands lacs ou Madagascar vers le territoire mahorais », a répondu Gérald Darmanin, vendredi après-midi, au Sénat se réfugiant derrière la peur de « l’appel d’air ». « Le jour où on aura les moyens de tarir les flux de Malgaches, Comoriens et Africains des Grands lacs vers Mayotte, alors bien sûr, il faudra mettre fin au visa Balladur », ajoute le ministre de l’Intérieur et des Outremer.  

Rappelant que l’immigration pèse beaucoup sur les services publics de l’île, le sénateur mahorais Saïd Omar Oili a lancé « un cri du cœur » à ses nouveaux collègues. « Si les gens qui ont une carte de séjour restent, vous imaginez la difficulté que nous avons aujourd’hui avec un taux de croissance démographique de 4%, avec environ 2.500 habitants/m2. Ça devient insupportable », dénonce le sénateur mahorais, avant que l’amendement ne soit finalement rejeté.

Chasse aux reconnaissances frauduleuses de paternité

Quelques jours auparavant, le Sénat a acté aussi un durcissement des sanctions en cas de reconnaissance frauduleuse de paternité. L’amende peut désormais aller jusqu’à 75.000 euros. Un amendement du sénateur Thani Mohamed Soilihi, finalement adopté, concerne le même sujet. Il modifie les règles à respecter par les pères. Ces derniers devront justifier la prise en charge de leur enfant pendant ses trois premières années de sa vie, et non deux comme il était de rigueur.

Deux autres modifications du texte de loi déposées par le sénateur de Sada ont été rejetées. Il y avait celle qui incitait à une meilleure campagne d’information auprès des candidats à l’immigration, mais surtout une autre qui devait permettre de dresser le bilan de la loi de 2018. A l’époque, le sénateur avait déposé un amendement limitant le droit du sol à Mayotte à ceux ayant au moins un parent en situation régulière sur le territoire depuis moins de trois mois.

« A l’heure où des voix s’élèvent pour durcir ce dispositif, il est impératif d’en connaître au préalable l’efficacité cinq années plus tard », a demandé en vain Thani Mohamed Soilihi.

Aide sociale à l’enfance : Une nouvelle pièce dans le bras de fer entre l’État et le Département de Mayotte

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Le coût de l’aide sociale enfance (ASE) est de 55 millions d’euros en 2022. C’était 22,6 millions d’euros en 2019.

Les négociations concernant l’Aide sociale à l’Enfance, devenue une charge à 55 millions d’euros pour le Département de Mayotte, sont toujours en cours. Dans un rapport rendu public ce jeudi, la Chambre régionale des comptes rappelle l’État à ses obligations, sans exempter la collectivité de ses erreurs comptables.

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Crise de l’eau : deux semaines de plus aux coupures de 54 heures

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Alors que la recherche d'eau supplémentaire passe par des travaux (ici le captage de la rivière de Soulou), les Mahorais sont toujours soumis à un rythme d'un jour d'eau (limité entre quatorze ou seize heures) sur trois.

Depuis le mercredi 11 octobre, Mayotte vit au rythme des coupures d’eau des 54 heures (celles-ci intervenant entre 10h et midi). Ce sera encore le cas deux semaines de plus, annonce la Société mahoraise des eaux (SMAE).

Pas de changement, au moins pour l’instant, des tours d’eau. Le nouveau calendrier a été communiqué, vendredi, dans la soirée par la Société mahoraise des eaux (SMAE), le délégataire du syndicat Les eaux de Mayotte. « Le planning reste inchangé par rapport aux semaines précédentes, hormis pour le boulevard des Crabes à Dzaoudzi », confirme le texte.

Pour les deux prochaines semaines, du lundi 13 au dimanche 26 novembre, les coupures d’eau devraient rester limiter à 54 heures, les interruptions s’opérant entre 10h et midi. Comme indiqué plus haut, le boulevard des Crabes, à Dzaoudzi, passe dans le secteur 3. Le quatrième, celui de la zone industrielle de Kawéni, demeure le seul à avoir des coupures nocturnes (dès 16h) pendant la semaine et une autre plus longue le dimanche.

Vers des nouvelles restrictions ?

Le planning des tours d’eau reste plus que jamais tributaire des pluies. Les retenues collinaires de Combani et Dzoumogné étant à 7% et 6% de leurs capacités, les prélèvements ne seront bientôt plus possibles. Les jours où il ne pleut pas, ce sont environ 7.000 mètres-cube qui sont encore ponctionnés pour assurer une consommation quotidienne qui reste entre 26.000 m3 et 27.000 m3 malgré les efforts consentis. La préfecture de Mayotte a d’ailleurs prévenu, ce jeudi : « La perte de cette ressource pourrait impliquer de nouvelles restrictions afin de garantir la distribution régulière et prévisible sur le réseau ».

Une course contre la montre est engagée, ces derniers mois, avec davantage de recherches de fuites (plus nombreuses en raison d’un réseau fragilisé par les coupures), l’apport de nouveaux forages ou captages dans les rivières, ainsi que l’extension de l’usine de dessalement de Pamandzi couplée aux travaux d’interconnexion Grande-Terre/Petite-Terre. A l’heure actuelle, la SMAE peut produire environ 20.000 m3 par jour sans les prélèvements. Ce chiffre ne grimpe qu’à l’occasion des pluies, notamment grâce au débit des rivières.

L’équilibre reste donc fragile pour les prochaines semaines.

Sur le site felt.com, la SMAE et le syndicat Les Eaux de Mayotte proposent une carte des rampes d’eau disponibles sur le territoire.

Crise de l’eau : une non-conformité de l’eau à Dembéni et Bandrélé

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Tous les villages de la commune de Dembéni sont concernés par cette non-conformité, comme Nyambadao, Hamouro et Bandrélé.

Un contrôle de la qualité de l’eau réalisé dans le village de Tsararano a révélé une non-conformité, a indiqué l’Agence régionale de santé (ARS), ce vendredi soir. Celle-ci, comme souvent, ne précise pas les bactéries en cause. « Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution en urgence pour garantir la potabilité de l’eau consommée par la population », prévient l’agence. Elles s’appliquent à tous les villages de la commune de Dembéni (Tsararano, Ongojou, Dembéni, Iloni et Hajangua), tout comme ceux plus au sud d’Hamouro, Nyambadao et Bandrélé.

« Il est demandé à l’ensemble de la population de ce secteur de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures », préconise l’ARS, qui fera des contrôles dans les jours à venir pour surveiller l’évolution.

Une première citerne d’eau potable va être installée sur le parking d’Hamouro. D’autres seront déployées dans les villages concernés par l’alerte.

Crise de l’eau : le formulaire des aides aux entreprises est disponible

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Depuis ce jeudi, l’État a mis en ligne le formulaire d’aide aux entreprises mises en difficulté par la crise de l’eau sur le site impots.gouv.fr via l’espace particulier du représentant légal de l’entreprise. Suivant le même procédé que pendant la crise sanitaire, il faut justifier d’une perte de chiffre d’affaires par rapport au même mois de l’année précédente. La préfecture de Mayotte rappelle que l’aide vise « à compenser partiellement les coûts fixes des entreprises concernées » et la période concernée s’étale du 1er septembre au 30 novembre 2023 (elle devrait être ensuite prolongée).

Toutes les activités ne sont pas soumises au dispositif annoncé à la mi-octobre. Il s’agit uniquement de celles dont l’exercice dépend directement de l’eau. Elles sont réparties en deux secteurs selon leur code NAF. Dans le premier, on retrouve notamment les entreprises du bâtiment, de l’agriculture, de la restauration, de l’agroalimentaire, du nettoyage, les élevages, les boulangeries-pâtisseries, mais aussi les coiffeurs. Le secteur 2 comprend les entreprises d’entretien et réparation automobile, transport maritime, activités de sports et loisirs, soins de beauté et pêche en mer.

L’aide prévue prendra la forme d’une subvention et son montant correspond à « 20 % du chiffre d’affaires mensuel moyen de l’année 2022 réalisé à Mayotte » et sera plafonné à 20.000 euros par mois pour le secteur 1. Dans le second secteur, elle est fixée à 15 % et son plafond s’élève à 4.000 euros par mois.

Une journée consacrée à l’emploi et au handicap avec Transdev

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Le 23 novembre, Transdev Mayotte s’engage en faveur de l’inclusion sociale en participant au Duoday, sur son site de Dembéni. Une action qui se déroule à l’occasion de la semaine européenne pour l’emploi des personnes porteuses de handicap. Le Duoday est l’occasion pour le public de découvrir les diverses opportunités professionnelles disponibles au sein de l’entreprise. Toute personne ou toutes structures locales, associations, établissements d’enseignement et organisations de soutien aux personnes en situation de handicap sont invités à se rapprocher de Transdev Mayotte pour participer à cette journée Duoday en contactant Nadjima Saïd à l’adresse suivante : nadjima.said@transdev.com ou par téléphone au 0269 666 360.

La Fête de la science met le sport à l’honneur cette année

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La Fête de la science 2022-2023 s’ouvre, ce vendredi 10 novembre, au collège Frédéric d’Achery à Koungou, de 8h à 13h. A l’approche des Jeux Olympiques de 2024, le collège propose 34 ateliers autour du thème « Sport et Science ». Présentation du système respiratoire, de la nature des aliments, quizz mélangeant culture scientifique et défis sportifs ou encore exposition sur les sportifs mahorais sont autant d’exemple de ce que le public pourra y découvrir. Des activités qui ont été préparées par les élèves du collège en collaboration avec leurs enseignants, avec la participation des écoles de la circonscription de Koungou. Mais la fête ne s’arrête pas là. Le 15 novembre, un cross UNSS/FDS est organisé sur le site de M. Bahedja à Chiconi. Le 17 novembre, des étudiants et des chercheurs participeront à la Fête de la science au CUFR de Dembéni. Enfin, du 11 au 27 novembre plusieurs événements auront lieu dans tous les établissements scolaires de l’île.

Trois jours consacrés au business à Mayotte

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Maoré Business, forum dédié à l’entrepreneuriat et à l’innovation à Mayotte, revient pour une seconde édition du 13 au 17 novembre, à la MJC de M’gombani (Mamoudzou) les deux premiers jours, et au Jardin Maoré à Kani-Kéli le dernier. Organisé par le Café de l’Entrepreneur en partenariat avec la communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSUD), cet évènement réunira différents acteurs de l’écosystème économique mahorais autour de conférences, de présentations de startups ou encore d’un concours de cocktails. Pendant trois jours, entrepreneurs, porteurs de projets, experts et institutionnels pourront échanger sur le développement économique du territoire. Le Maoré Business a pour vocation de rassembler tous les acteurs de l’entrepreneuriat afin de contribuer à l’innovation sur le territoire, mais aussi de mettre en lumière les talents mahorais.

Crise de l’eau : changement du calendrier de distribution à Bandrélé

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Pour rappel, depuis la crise de l’eau, le CCAS de Bandrélé distribue des bouteilles d’eau aux populations vulnérables. En raison d’un jour férié, ce samedi 11 novembre, la distribution est avancée à ce vendredi dans les lieux de distribution suivants : MJC de Nyambadao, foyer des jeunes de Bandrélé, et MJC de M’tsamoudou. Le planning de distribution de la semaine du 13 au 19 novembre est le suivant : Mercredi 15 novembre à Nyambadao (MJC), Bandrélé (foyer des jeunes), M’tsamoudou (MJC) ; Jeudi 16 novembre à Hamouro (marché couvert), Bambo-Est (place publique), Dapani (place mosquée).

Pour plus de précisions, vous pouvez joindre nos services du lundi au jeudi de 7h à midi et de 13h à 15h45 et le vendredi de 7h à 11h30.

Contacts : 0269 64 00 68 /0639 28 47 03/ 0639 21 06 84 ou email (ccas@bandrele.yt)

La cinquième édition de la caravane des jeux jusqu’au 21 novembre

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La Ville de Mamoudzou organise la cinquième édition de la caravane des jeux. cinq matinées d’animations, de jeux et de contes ponctuent le mois de novembre, dont la première était à Vahibé. Ces moments d’échange et de partage favorisent la cohésion et le vivre-ensemble chez les plus jeunes. Retrouvez la caravane des jeux de 9h à 12h : ce vendredi, à la MJC de Tsoundzou 2 ; mercredi 15 novembre à la MJC de Kawéni ; vendredi 17 novembre à la MJC de Mamoudzou ; mardi 21 novembre à la Médiathèque Rama M’sa à Passamaïnty.

Un premier centre de téléconsultations à Hamjago

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Patrick Boutié, directeur de l’offre de soins et autonomie à l’Agence régionale de santé, Émeric Blanchin, président d’EPVS, et Olivier Brahic, directeur général de l’ARS, au moment de la signature de la dérogation.

Le centre de télémédecine assistée et augmentée ouvert en avril 2022 à Hamjago, dans la commune de M’tsamboro, a été désigné officiellement comme centre de santé par l’Agence régionale de santé (ARS), ce jeudi 9 novembre. Une première étape avant que l’île ne bénéficie d’un réseau de centres de téléconsultations pour pallier à la faible densité de médecins.

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Des agents municipaux de Koungou accusent leur supérieur de harcèlement

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La colère a gagné les rangs des agents de la municipalité de Koungou, depuis ce mercredi.

Le 8 novembre, des policiers municipaux de la commune de Koungou se sont mis en grève pour dénoncer les comportements qu’ils jugent abusif du chef de la police municipale. Plusieurs agents de la mairie leur ont emboité le pas pour dénoncer des comportements « harcelants » de la part du directeur général des services, Alain Manteau. Ce dernier récuse les accusations et déplore « des actes de vandalisme et de dégradations ».

C’est au tour des agents municipaux de Koungou de taper du poing sur la table. Mercredi, une dizaine de policiers se sont mis en grève pour protester contre le traitement que leur infligerait le chef de la police municipale, à savoir des comportements harcelants et des sanctions injustes, entre autres. Les agents de la mairie de Koungou ont voulu rejoindre le mouvement afin de dénoncer le comportement qu’ils jugent harcelant de la part du directeur général des services (DGS) de la Ville.

Mutations sans raison et retrait de salaires

Dans une lettre adressée au maire de la ville, Assani Saindou Bamcolo, ils évoquent vingt-sept démissions d’agents, qui n’auraient plus « supporter le harcèlement dont ils étaient victimes ». Cette missive dénonce également le mépris dont ferait preuve le DGS, des mutations sans raison, des retraits de salaires sans respect des procédures, et même une tentative de suicide sur leur lieu de travail qui aurait été causée par du harcèlement quotidien.

« Ce qui se produit à la mairie de Koungou est affligeant et génère un état de désarroi qui conduit les agents municipaux à produire un tel document et à se mettre en grève », écrivent-ils, ce mercredi 8 novembre. Les agents ont terminé en demandant au maire de trouver une solution de toute urgence, spécifiant qu’ils ne voulaient plus de ce DGS à la mairie de Koungou.

« Je suis contre le harcèlement »

Alain Manteau, le DGS en question, nous a affirmé n’avoir harcelé personne : « Je défie qui que ce soit de me prouver que je harcèle les agents. Je n’ai aucune plainte pour harcèlement alors qu’un registre (main courante) a été ouvert en 2022 au service des Ressources Humaines. Je suis contre le harcèlement. »

Ce dernier a souhaité dénoncer « des actes de vandalismes et de dégradations dans l’objectif de bloquer l’accès aux agents non-grévistes à leurs bureaux administratifs » dans la nuit du 7 au 8 novembre. Les élus et la direction générale de la commune de Koungou déplorent un « exercice abusif et illégal du droit de grève » alors que plusieurs réunions auraient eu lieu avec l’intersyndicale, ouvrant les discussions. Ils assurent également avoir répondu à la plupart des revendications concernant l’évolution des carrières, les formations et la titularisation des agents.

« Les gardiennes de la mémoire » honorées à Mamoudzou

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Des scolaires découvrent les joies et les jeux d'autrefois encadrés par des mamies et le CCAS de Bouéni.

Des grandes marmites de fête, divers objets artisanaux en grande quantité, des broderies mahoraises à l’ancienne étaient visibles, place de la République, à Mamoudzou, ce mercredi. Des scolaires, des mamies et des papys, les officiels et un public nombreux étaient là pour apprécier la restitution des travaux de Julia Maria Lopez, qui a souhaité rendre hommage aux femmes mahoraises.

Sur la place de la République à Mamoudzou, mercredi matin, la restitution des travaux de Julia Maria Lopez commence. Cette artiste franco-colombienne est en résidence dans le sud de Mayotte depuis trois ans. Le projet culturel s’intitule « Gardiennes de la mémoire » et tend à rendre hommage aux femmes de Mayotte, des plus illustres d’entre elles aux plus anonymes, gardiennes de traditions millénaires qu’elles transmettent au quotidien, générations après générations, dans les villages et les régions de notre île. Parisienne de son état, Julia Maria Lopez est arrivée dans le département en 2019 sur invitation de la direction des affaires culturelles de la préfecture de Mayotte pour une courte visite. L’objectif recherché était de lui permettre d’asseoir un projet de travail sur le tissu, son domaine de prédilection. Après divers déplacements et observations dans les communes locales, elle a choisi de s’implanter dans le sud de l’île, à Bambo-Ouest, dans la commune de Bouéni, tout en élargissant son champ de travail dans les environs à Passi-Kéli, dans la commune de Kani-Kéli. Elle y a développé un solide partenariat avec la Fédération des associations artisanales et agricoles de Bouéni (FAB), que préside Daourina Romouli, et s’y est mise en résidence jusqu’à la semaine dernière.

Le Covid-19 avait quelque peu bousculé son programme, mais ne l’a pas empêché de s’adapter pour poursuivre son travail avec les femmes de cette localité. C’est ainsi qu’elle a pris le temps d’écrire son projet culturel. Avec l’appui d’Ansufati Halidi, fondatrice de la structure MayPat Culture, qui servit de lien avec la FAB, l’artiste a su participer à beaucoup d’activités avec les cocos (grands-mères), les femmes actives et engagées dans la préservation du patrimoine matériel et immatériel de Mayotte mais aussi les jeunes, notamment les scolaires. Elle a su énormément se nourrir de tous ces expériences triées des actions de la vie quotidienne de la femme mahoraise, dans un partage et une transmission intergénérationnelle. « Mes recherches m’ont conduite dans plusieurs communes du sud de Mayotte, j’y ai découvert les femmes mahoraises dans leur authenticité, leur histoire si particulière, leur rôle dans la société, les figures emblématiques comme l’illustre Zéna Mdéré, Zakia Madi, leur prise de pouvoir dans leurs foyers et l’action politique et l’éducation des enfants, en prenant la nature pour fondement », souligne fièrement l’artiste, qui a pu montrer son travail devant les élues chargées de la culture au Département de Mayotte, à la commune de Mamoudzou et des représentants de la direction des affaires culturelles de la préfecture de Mayotte.

Des grands-mères très impliquées

C’est imprégné de toutes ces expériences, des histoires individuelles ou collectives que l’artiste a travaillé ses tissus en crosant différents motifs, restitués sur un « nambawane » (étoffe à la base de la tenue traditionnelle des femmes mahoraises) qu’elle est allée faire imprimer en Tanzanie, mais également sous la forme d’une peinture monumentale, fruit d’un travail collectif, en rapport avec la nature. De son côté, Ansufati Halidi de MayPat Culture loue l’implication des grands-mères du sud, des écoles primaires et du centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune de Bouéni. « Nos enfants ont fait un travail formidable, ils ont eu à dessiner l’ensemble des emblèmes des 17 communes mahoraises, des vrais œuvres d’art transposées sur des tissus, en format « tchandarouwa » (N.D.L.R. larges morceaux de tissus aux motifs multicolores brodés à la main par de groupes de femmes et qui servent à décorer des espaces publics devant accueillir des évènements festifs). L’événement de ce matin a déjà fait l’objet d’une première restitution à Bambo-Ouest, le 15 septembre, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Mais, nous avons proposé à la commune de Mamoudzou de l’accueillir aujourd’hui, une deuxième fois pour en faire profiter à un public encore plus large. Nous sommes ouverts à toute forme de partenariat, localement, même au national et à l’international. Les personnes intéressées peuvent nous contacter via le CCAS de Bouéni. Nous sommes désireuses de voir cette initiative reprise par d’autres sur l’île pour qu’elle se propage au maximum et sommes prêtes à épauler toutes celles qui le désirent », déclare la fondatrice de MayPat Culture. Cette matinée de restitution de l’œuvre de Julia Maria Lopez a été l’occasion de nombreux artisans du sud de l’île d’exposer et vendre leurs produits, mais également à des mamies et des papys de jouer avec des enfants, permettant une transmission de connaissances ancestrales (bikini bakana, sapa sapa, etc…).

Un hommage appuyé a été rendu à deux mamies de Bambo-Ouest, deux sœurs (dont l’une est décédée récemment), Moina Maoulida et Mariame Soilihi, sans le concours desquelles cette résidence n’aurait pas été un succès.

L’association Petit-T’espoire ne laisse pas de répit aux moustiques

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Près de 400 familles ont pu bénéficier des kits sanitaires distribués à « Dagoni La Vigie ».

En prévision de la saison des pluies à venir et de la crise de l’eau qui sévit actuellement à Mayotte, l’association Petit-T’espoire qui gère l’épicerie solidaire de la commune de Dzaoudzi-Labattoir a procédé, ce jeudi matin, à une distribution gratuite de kits sanitaires (confectionnés à partir de dons fournis par la pharmacie de Petite-Terre et la centrale Ubipharm) à des familles démunies résidentes dans le quartier prioritaire de La Vigie. L’opération « Pas de quartier pour les moustiques ! » s’est déroulée dans la cour de la maison de quartier Dagoni, qui accueille des services de l’intercommunalité de Petite-Terre. Près de 400 familles ont été destinataires de ces kits sanitaires contenant des produits antimoustiques, des serviettes antibactériennes, du gel hydrologique pour les mains et des masques. Le public visé figure dans la base de données de l’association et bénéficie habituellement des prestations de l’épicerie solidaire qui propose des produits alimentaires à bas coûts. Il s’agit de familles immigrées pour l’essentiel qui sont dirigées vers l’association Petit-T’espoire par le centre communal d’action sociale (CCAS) de Dzaoudzi-Labattoir et l’intercommunalité de Petite-Terre.

L’organisateur de cette opération, Assane Mzé Ali, n’exclut pas de la reconduire en 2024 si elle rencontre l’adhésion du public visé. Outre le quartier de La Vigie, cette distribution va s’étendre à d’autres lieux informels à population prioritaires tels que Dziani (où pas une goutte d’eau n’est parvenue depuis quatre mois si ce n’est celle distribuée par la sécurité civile et insuffisante au regard des attentes des résidents), Houpi, Marzoukou, Polé, Château d’eau, Cétam, Moya et La Vigie antenne, s’agissant de Labattoir. Seront concernés pour Pamandzi, les quartiers de Trotro Ndjéwou et Lycée.

Vingt ans de Total : « Il y a encore énormément de choses à faire à Mayotte »

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Jean-Philippe Torres, directeur Afrique, était pour la première fois à Mayotte, cette semaine.

Seul distributeur de carburant sur l’île, TotalÉnergies Marketing Mayotte est présent ici depuis vingt ans maintenant. Une soirée à Dzaoudzi a permis de célébrer cet anniversaire, mercredi, en présence du directeur Afrique du groupe, Jean-Philippe Torres.

120 millions d’euros

« Il y a presque vingt ans, jour pour jour, Total-Fina-Elf a fait l’acquisition du dépôt des Badamiers auprès du service des armées, des stations de Mamoudzou et Petite-Terre. A compter de ce jour, nous avons assuré l’approvisionnement du carburant nécessaire au développement de l’île, son acheminement, son transport, son stockage, sa distribution », rappelle Karine Poisson. Ce mercredi soir, la directrice générale de TotalÉnergies Marketing Mayotte était la première à faire son discours, lors d’une soirée d’anniversaire, au Faré à Dzaoudzi. Une cinquantaine de personnes (partenaires, clients) étaient présentes. C’est le cas aussi de Jean-Philippe Torres, directeur Afrique du groupe, qui était pour la première fois à Mayotte. « Ce qui caractérise, pour moi, l’économie et le business de Total sur cette île, c’est le nombre de projets que nous y avons. En vingt ans, on y a investi un peu plus de 120 millions d’euros. Des investissements aussi importants, il n’y a pas beaucoup de filiales qui en ont bénéficié », constate-il, avant de se montrer optimiste pour l’avenir. « Nous sommes convaincus qu’il y a encore énormément de choses à faire à Mayotte », annonce d’ailleurs Karine Poisson.

170 collaborateurs

Sur 100.000 collaborateurs, 170 travaillent pour le groupe à Mayotte, que ce soit dans les stations-services, dans les dépôts, l’administratif ou le transport. « Outre ses aspects matériels, ce que j’aimerais souligner ce soir, c’est l’aventure humaine qui jalonne ces vingt belles années au service de Mayotte », tient à souligner la directrice générale.

Deux centrales à alimenter

Parmi les gros clients de TotalÉnergies, il y a la société Électricité de Mayotte. En effet, les deux centrales des Badamiers en Petite-Terre et Longoni produisent de l’électricité à l’aide de moteurs au gazole. 50% du gazole consommé à Mayotte l’est par EDM. Cependant, il y a un nouvel enjeu avec ces centrales puisqu’elles vont se convertir au bioliquide. Concernant la première, des tests ont déjà été effectués avec de l’huile de colza et sont concluants, mais le fournisseur ne sera pas Total. Alors qu’à Longoni, ce sera bien lui qui aura la charge d’acheminer le bioliquide. « L’entreprise est multi-énergies. Elle cherche à rentrer dans la transition énergétique, bien installée d’ailleurs. Nous allons accompagner EDM de façon volontaire sur ce projet très important et de grande ampleur pour Mayotte », promet Karine Poisson.

Dix stations-service

Alors que les deux premières étaient implantées à Mamoudzou (supprimée depuis) et en Petite-Terre aujourd’hui à Labattoir), les stations ont fini par essaimer partout sur l’île. Kawéni, Majicavo-Lamir, Longoni, Dzoumogné, Combani, Chirongui et Passamaïnty, en plus de la station marine de Dzaoudzi et celle de l’aéroport de Pamandzi, ont porté le total à dix aujourd’hui. Parmi les projets, celle de Longoni pourrait être transformée, alors que TotalÉnergies dispose également d’un foncier à Coconi. « On est convaincu qu’une dizaine de stations, ce n’est pas assez, et on va en faire d’autres », est convaincu le directeur Afrique.

La directrice générale ne cache pas que le choix de la piste longue (Bouyouni ou Pamandzi) « aura des conséquences extrêmement importantes pour nous en fonction de la localisation future ».

Crise de l’eau : Un maintien des tours d’eau annoncé, sans durée précisée toutefois

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Les retenues sont bientôt à sec et cela va entraîner la fin des prélèvements qui sont de l’ordre de 7.000 m3 par jour, ces dernières semaines et quand il ne pleut pas. Image d’archives

Les retenues collinaires étant au plus bas, le comité du suivi de la ressource en eau a décidé, ce mercredi, d’évoquer simplement un maintien des coupures d’eau, sans donner d’horizon. Sans ses deux réserves et sans l’aide de la pluie, à l’heure actuelle, la production d’eau potable à Mayotte atteint environ 20.000 mètres-cube par jour, alors que la consommation journalière reste supérieure. 

« Vous savez très bien qu’on est liés à un sujet de météo, mais il n’est pas prévu de toucher aux tours d’eau. C’est déjà, me semble-t-il, un délai extrêmement important pendant lequel les Mahoraises et les Mahorais n’ont pas accès à l’eau », avait admis le ministre délégué aux Outremer, Philippe Vigier, au port de Longoni, il y a tout juste une semaine. Dans un communiqué envoyé ce jeudi, le comité du suivi de la ressource en eau de la veille n’a pas exclu toutefois de nouvelles restrictions. « La perte de cette ressource pourrait impliquer de nouvelles restrictions afin de garantir la distribution régulière et prévisible sur le réseau », indique la préfecture de Mayotte, après l’assemblée qui réunit tous les acteurs de l’eau et la plupart des institutions (préfecture de Mayotte, syndicat Les Eaux de Mayotte, la Société mahoraise des eaux, la Dealm, l’Agence régionale de santé, Météo France). Cet avertissement intervient alors que les retenues collinaires de Combani et Dzoumogné ont vu leurs capacités descendre à 7% et 6%. « Elles sont désormais proches de la vidange », confirment les services de l’État. Des travaux sont en cours pour réduire les fuites sur le réseau d’eau potable et augmenter la production (captages de rivières, nouveaux forages, interconnexion Grande-Terre/Petite-Terre et extension de l’usine de dessalement de Pamandzi). A ce jour et sans l’aide de la pluie, la Société mahoraise des eaux (SMAE) peut produire environ 20.000 m3 par jour, si elle ne prélève pas dans les retenues. Pour rappel, la consommation de lundi dernier était de 26.582 m3. 

La pluie comme dernier recours

Le maintien du rythme actuel de coupures d’eau (de 54 heures pour l’ensemble de l’île, sauf la zone industrielle de Kawéni) dépend dorénavant de la pluie. Cette dernière permet de prélever davantage d’eau dans les rivières. Ça a été le cas par exemple, ce week-end. La Société mahoraise des eaux a pu éviter un prélèvement journalier d’environ 7.000 m3 par jour dans les retenues. « Ces précipitations repoussent donc momentanément l’échéance de la vidange des retenues collinaires. Elles permettent de maintenir les tours d’eau au niveau actuel. Elles ne marquent pas, à ce stade, l’entrée dans la saison des pluies. L’impact de ces gains est provisoire et ponctuel », rappelle cependant la préfecture. Celle-ci appelle à continuer de faire attention à sa consommation d’eau.  

« Le surstockage de l’eau durant les périodes d’ouverture doit être évité. L’eau conservée au-delà de 48 heures peut être de nouveau bouillie durant cinq minutes pour prolonger sa potabilité. A défaut, elle peut être utilisée pour faire la vaisselle, se laver ou encore faire fonctionner les chasses d’eau », est-il conseillé. 

Pas de curage prévu aux retenues

C’était une possibilité au moment de la vidange des retenues, qu’elles bénéficient d’un curage de quelques semaines. Des experts sont d’ailleurs venus à Mayotte pour décider quoi faire des retenues une fois vides. Selon nos informations, il n’y aura de curage cette année, la quantité de sédiments ne nécessitant pas de travaux demandant à la fois un nombre important de camions et que l’eau des premières pluies ne soit pas stockée. En outre, la matière à enlever serait davantage sur les périphéries qu’au milieu des bassins. L’option privilégiée serait plutôt un plan pluriannuel avec un nettoyage régulier quand les retenues ont à un niveau bas. 

Des parents d’élèves bloquent la route à M’roalé

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Ce mercredi matin, aux alentours de 4h, des parents d’élèves ont commencé à bloquer la route à l’entrée et à la sortie du village de M’roalé, dans la commune de Tsingoni, afin de protester contre l’ouverture d’une classe de maternelle supplémentaire et interpeller la municipalité sur cette question. « Il y a déjà vingt classes de maternelles alors qu’il n’est sensé il n’y en avoir qu’onze. On ne peut pas en avoir plus », insiste Inchati Mroivili, secrétaire de l’association des parents d’élèves de M’roalé. Les parents de l’association n’étaient pas les seuls présents sur place. Vers 7h, le maire et l’inspectrice sont allés à la rencontre de la mobilisation et ont pu échanger sur les revendications des parents. Un dialogue concluant pour ces derniers, le projet de classe supplémentaire ayant été abandonné.

La loi se durcit pour les reconnaissances frauduleuses de paternité

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La loi Immigration et intégration est actuellement en discussions au Sénat. Plusieurs articles et amendements ont déjà été votés. C’est le cas de la fin de l’aide médicale d’État (non appliquée à Mayotte et qui sera transformée en aide médicale d’urgence), le test de français pour les candidats à un titre de séjour, mais également des sanctions plus sévères pour les reconnaissances frauduleuses de paternité. Porté par le sénateur de l’Orne, Olivier Bitz, l’amendement numéro 475 proposait de passer à 75.000 euros l’amende pour toute personne essayant « de reconnaître un enfant aux seules fins d’obtenir, ou de faire obtenir, un titre de séjour ou le bénéfice d’une protection contre l’éloignement, ou aux seules fins d’acquérir, ou de faire acquérir, la nationalité française ». Le risque encouru précédemment était de cinq ans de prison et 15.000 euros d’amende. Selon le ministre de l’Intérieur et des Outremer, Gérald Darmanin, ces reconnaissances frauduleuses « représentaient 20% de la fraude détectée en 2022 sur les documents français présentés à l’appui d’une carte de séjour ».

Une Semaine des TPE qui met en valeur le digital

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BGE Mayotte membre de BGE Réseau, le premier réseau associatif indépendant d’accompagnement à la création d’entreprise de l’émergence au développement de l’entreprise organise la sixième édition de la Semaine des TPE qui se tiendra le jeudi 16 novembre à la MJC de Mgombani, à Mamoudzou. Les très petites entreprises (TPE) jouent un rôle essentiel dans la dynamisation économique du territoire de Mayotte. La création d’entreprise est une véritable opportunité pour stimuler l’emploi local. Cette année, la Semaine des TPE, un événement national majeur, met en lumière les compétences et le talent des entrepreneurs locaux qui contribuent à l’essor de l’économie mahoraise.

À Mayotte, nous sommes fiers de nos entrepreneurs passionnés et ambitieux. Il est impératif de les soutenir dans leur quête de réussite. Pour chaque édition de la Semaine des TPE, BGE Mayotte choisit un secteur d’activité clé à mettre en avant, et en 2023, c’est au tour du secteur du digital de briller. Le numérique s’immisce dans tous les secteurs d’activité, et il est temps de célébrer les acteurs qui façonnent le paysage numérique de Mayotte. Plusieurs spécialistes sont invités à participer à des échanges en direct. Ces échanges donneront la parole à une dizaine d’entrepreneurs du secteur digital, qui partageront leurs parcours, ambitions, et besoins. Les élus, experts, et acteurs institutionnels de Mayotte seront également présents pour partager leurs ambitions et discuter des dispositifs en place pour soutenir les professionnels du secteur digital sur l’île. L’événement vise à encourager les échanges, à ouvrir de nouvelles perspectives, et à stimuler l’intérêt pour le secteur digital, tout en nourrissant les ambitions futures.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Jeudi 15 mai 2025
Jeudi 15 mai 2025

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes