Cent lycéens de Pamandzi et des artistes de cirque participent à la troisième édition du projet « Cirque social à Mayotte », ce vendredi 24 mai. Le rendez-vous est à 14 heures, à la ACL de Labattoir, en Petite-Terre, à côté de la mairie, pour la représentation.
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Trail du Caméléon : Pour Moustafa Maouinda, « courir, c’est un médicament »
Le club d’athlétisme de Mamoudzou (Cam) et la mairie de Mamoudzou lancent la quatrième édition du trail du Caméléon, ce dimanche 26 mai. Moustafa Maouinda, coach, fait partie de l’organisation depuis ses débuts.

« La piste s’abîme sans ses coureurs », scrute rapidement Moustafa Maouinda, surnommé « Mous », en foulant le sol du stade de Cavani, à Mamoudzou. C’est ici que le coach au club d’athlétisme de Mamoudzou (Cam) entraîne les adhérents et participants inscrits à la quatrième édition du trail du Caméléon (voir programme en encadré). Organisé par le club et la mairie de Mamoudzou, il aura lieu dimanche 26 mai, à Kawéni. L’événement s’adresse à tous ceux qui souhaitent s’inscrire. Ils seront ainsi répartis : le trail de douze kilomètres pour les personnes au moins âgées de 16 ans, la marche de six kilomètres à partir de 12 ans et une course de familles pour les enfants de plus de 5 ans. Moustafa Maouinda s’occupe, lui, des ravitaillements et de prendre les numéros de dossards à mi-parcours du trail pour connaître les dix sportifs en lice. Un sentier « vers la malavoune » dont le départ sera donné devant la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC), à 8 heures.
« Sur les six premiers kilomètres, ça monte et ça descend. Après, ce n’est quasiment que de la descente. Le plus dur c’est le départ mais si tu as fait un bon départ, c’est bon », analyse le sprinter. Quelques conseils pour ce parcours à 540 mètres de dénivelé : « Il faut récupérer dans les descentes, mais toujours en mouvement, et allonger ses pas. Ne pas sprinter sur les côtes, sinon après tu es K.O et tu marches. Sur le plat, il faut foncer », livre ce passionné de vitesse depuis seulement quatre ans.
« Au lieu de rester sur place, cours ! »
« Ce n’est pas faire du sport pour du sport, c’est aussi le bien être avec les autres », glisse ce trentenaire pour convaincre la population de venir au trail. « Pour moi, c’est le seul moyen de me sentir bien dans mon corps. Quand tu commences, tu es fatigué, et quand tu rentres, tu te dis « j’ai fait ça », et ça donne envie de se donner à fond. C’est comme un médicament. Si tu ne te sens pas bien dans ta tête, au lieu de rester sur place, cours ! »
Pour l’heure, ils sont un petit peu plus de 200 à s’être inscrits pour recevoir leur dossard dès samedi, « mais il y a à chaque fois des surprises » : jusqu’à 300 personnes en plus possibles selon lui. Une façon pour le club de gagner en visibilité et d’attirer de nouveaux adhérents. « Il faut bien un début pour commencer. »
Le programme de la course
Trail (12 kilomètres) : départ à 8 heures du parking de la MJC de Kaweni, commune de Mamoudzou. Pour tous sportifs à partir de 16 ans. Tarif : 15 euros. Les inscriptions pour le trail se font sur www.sportpro.re
Marche (6 kilomètres) : départ à 8 h 30, même endroit. Ouverte à tous publics à partir de 12 ans. Gratuite. Inscriptions sur www.sportpro.re sauf pour les groupes ou associations qui peuvent envoyer un mail à ca.mamoudzou@gmail.com
Course des familles (1 km) : départ 8 h 05 juste après le trail, même endroit. Ouverte aux enfants de 5 à 11 ans. Gratuite. Inscriptions via ca.mamoudzou@gmail.com
« Le festival de Cannes de Mayotte côté théâtre »

Pour sa septième édition, le festival de théâtre lycéen Baobab a été inauguré, ce mercredi 22 mai, au lycée des Lumières à Kawéni. Des représentations et des ateliers se poursuivront jusqu’à dimanche.

Quoi de mieux pour inaugurer la septième édition du festival de théâtre lycéen Baobab qu’une adaptation de « La ferme aux animaux » de Georges Orwell, mise en scène par Juliette Héringer ? Ce mercredi 22 mai, la scène de l’amphithéâtre du lycée des Lumières, à Kawéni, se transforme en laboratoire de société. Les animaux interprétés par quatre comédiens de la compagnie métropolitaine Spectabilis ont fait leur rébellion pour sortir du joug de l’homme… Mais reste à savoir comment organiser cette nouvelle liberté en un système juste. Et le projet est loin d’être aisé : gare à la soif de pouvoir et l’envie de privilèges. Une œuvre parfaite pour stimuler l’esprit critique et montrer les stratagèmes employés par certains afin de gouverner la foule dans un esprit a priori d’égalité entre tous. « Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que les autres », résume une pancarte, dont le commandement, comme tous les autres, a été réécrit par ses auteurs. « Bien sûr, vous êtes libres de décider, mais si vous vous trompez ? », manipule l’un des cochons dont l’apparence se confond de plus en plus avec l’humain…
La pièce conçue pour pouvoir être jouée rapidement devant des élèves, doit encore être représentée dans deux établissements scolaires de Mayotte parmi les seize programmés. « Ensuite, on échange avec les élèves au sujet des fake news, des réseaux sociaux… Ils sont hyper attentifs. Mais on fait attention à ne pas être moralisateurs, on échange collectivement », indique le producteur, Samuel D’Aboville.
« Construire la sensibilité artistique »
« Ça développe l’esprit critique, la résistance au pouvoir quand il le faut », félicite Aurélien Dupouey-Delezay, délégué de région académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle (Draac). « L’enjeu est la construction de la citoyenneté et de la sensibilité artistique », déclare-t-il concernant le festival débuté lundi et qui s’étalera jusqu’au dimanche 26 mai, contrairement aux trois jours habituels.
En tout, ce sont plus de dix compagnies de théâtre qui participent, dont l’objectif, raille le proviseur du lycée, Patrick Loval, est d’en faire « le festival de Cannes de Mayotte côté théâtre », en s’ouvrant « à un public plus large », détaille Laytaza Hamza, chargée de mission. Décliné en représentations par des professionnels mais aussi par des élèves, l’événement porté par le lycée, le rectorat et la direction des affaires culturelles se ponctue aussi d’ateliers et de tables rondes pour découvrir l’ensemble des métiers que renferme le théâtre, devant ou derrière les projecteurs. La deuxième partie de festival « Baobab en fleurs » met aussi en scène les lycéens suivant des enseignements de théâtre.
Encore trois jours de théâtre
Vendredi 24 mai :
- 10 heures : « Malika : Généalogie d’un crime policier » par la Terminale option du Lycée de Petite-Terre.
- 11 heures : « Phèdre » de Racine par la Terminale spécialité du LPO des Lumières.
- 11 h 30 : « ADN » de Dennis Kelly par la Première spécialité du Lycée de Sada.
- 13 h 15 : Spectacle « Eileen Shakespeare et autres Intempestives », d’après Fabrice Melquiot par la Cie Les Intempestives.
- 18 h 45 : Spectacle « Gorgée d’eau », La Cie La Phénomena.
Samedi 25 mai :
- 9 h 30 : « : « Sale affaire à Nottingam » (très) librement inspiré de « Le crime du comte Neville » d’Amélie Nothomb par les Wanafiki du Collège K2.
- 10 h : « On ne badine pas avec l’amour » d’Alfred de Musset par la Première spécialité G1 du Lpo des Lumières.
- 11 h : « L’Assemblée des femmes » d’Aristophane par la Première spécialité G2 du Lpo des Lumières.
- 11 h 30 : « Les Forteresses » de Gurshad Shaheman par la Terminale option théâtre du Lycée de Sada.
- 13 h15 : Spectacle « Escale » de la Cie Aucune.
- 17 h 45 : Spectacle « La ferme des animaux », de George Orwell par la Cie Spectabilis.
Dimanche 26 mai :
- 9 h 30 : « Richard III » de William Shakespeare par la Terminale spécialité de Sada.
- 10 h : « La Casa de Bernarda Alba » de Federico García Lorca par l’atelier théâtre bilingue du LPO des Lumières.
- 11 h : « Le Lion et la Perle » de Wolé Soyinka par la Terminale option théâtre du LPO des Lumières.
- 15 h : Spectacle « Illusion » du théâtre du Versant (en extérieur).
Evénement gratuit et ouvert à tous à découvrir au lycée des Lumières, à Kawéni.
La première classe « pompiers » du collège Iloni a passé l’épreuve du feu

Première option de ce type sur le territoire, 27 élèves ont obtenu leur diplôme au bout de leur formation de jeunes sapeurs-pompiers. La cérémonie de remise était ce jeudi matin, au collège Zakia-Madi, en présence des formateurs et des parents.
Ils sont 27 à recevoir leur diplôme, ce jeudi matin, mais ils auraient pu être bien plus tant l’option à susciter de l’intérêt. « Des élèves n’arrêtaient de me demander dans les couloirs s’ils pouvaient intégrer la promotion », raconte le capitaine Barnabé Polonet. Celui qui est, par ailleurs, professeur d’Éducation physique et sportive (EPS) du collège Zakia-Madi, est à l’initiative de cette formation nouvelle de jeunes sapeurs-pompiers et qui comprend des initiations aux métiers de la sécurité civile. Sur les 600 premiers volontaires, il a fallu en sélectionner 28 (un seul n’a pas pu valider la formation) pour suivre l’option suivie de la cinquième à la troisième. Des tests physiques incluant de la course et de la natation ont permis de dégager les profils. A raison d’une heure par semaine, et encadrés par des pompiers-formateurs, ils ont suivi la formation classique des jeunes sapeurs-pompiers. Eddine-Ibrahim, bientôt 15 ans, espère prendre ainsi suivre les traces de son père, lui aussi pompier. En attendant, il rejoindra avec son diplôme en poche le lycée de Sada qu’il intègrera une seconde générale. Sanya, 16 ans, aussi intéressée par le métier de pompier, était un peu inquiète de ne pas valider leur formation pour sa dernière année au collège. Les deux, comme leurs camarades, ont été marqués par le PPA (parcours professionnel adapté), les épreuves physiques destinés à mesurer l’endurance ou la résistance physique des pompiers.
Tout le long de leur cursus, c’est davantage la partie théorique qui a été développé par les pompiers nouvellement formés à l’encadrement. « Ce qui nous intéresse, c’est qu’ils apprennent les valeurs républicaines, les valeurs d’engagement », note Maxime Makou, principal adjoint, au milieu des jeunes filles et garçons fiers d’arborer leurs t-shirts rouges. Pour l’Union départementale des sapeurs-pompiers de Mayotte et le service départemental d’incendie et de secours (Sdis), il s’agit aussi d’une occasion pour remplir les casernes mahoraises de nouveaux volontaires. Car, dès qu’ils auront 16 ans et avec l’accord de leurs parents, ils pourront devenir pompiers volontaires. « C’est aussi pour ça qu’on a lancé cette option avec le rectorat de Mayotte », reconnaît le capitaine Polonet.
Et ce premier succès fait des émules. Trois collèges sont en lice pour la mise en place d’une option similaire très prochainement. Bandrélé, Labattoir et un autre en Grande-Terre.
« On fera tout pour représenter à fond Mayotte »

Après plusieurs mois de préparation, quatorze filles du collège Zakia-Madi, à Iloni, vont affronter des équipes d’autres sections sportives de métropole, la semaine prochaine, à Sainte-Tulle (Alpes-de-Haute-Provence). Elles ont quitté Mayotte, ce jeudi soir, en compagnie de leurs trois professeurs d’EPS.
Au bout de plusieurs semaines d’entraînements intensifs, la section sportive de football du collège Zakia-Madi va désormais montrer ce qu’elle vaut sur le terrain. Avec Pierre Salomé, responsable de la section sportive football féminin de l’établissement scolaire d’Iloni, Pierre Kerdranvat, et Kevin Stoltz ont coaché les quatorze filles âgées de 14 et 15 ans qui ont pris l’avion, ce jeudi soir. Leurs entraîneurs les disent enfin prêtes et fières de partir représenter Mayotte lors d’un tournoi national qui durera quatre jours, au cours de la semaine prochaine. « On fera tout pour représenter à fond Mayotte. Ça c’est clair », prévient Pierre Kerdranvat, ajoutant être très fier du travail accompli par les filles.
A Sainte-Tulle, dans les Alpes-de-Haute-Provence, la compétition compte seize équipes avec la section sportive de football d’Iloni comme seule représentante de l’outre-mer. L’équipe passera une semaine et demie dans l’Hexagone où elles profiteront avec leurs professeurs, pour aller voir un match des U19 entre les équipes de Dijon et Montpellier. Les filles se rendront ensuite à Sainte-Tulle pour jouer leur tournoi jusqu’à dimanche puis repartiront au centre de formation de Troyes (Aube) pour prendre l’avion le lundi 3 juin et rentrer à Mayotte.
Le festival de l’image sous-marine s’ouvre sur le dugong
La séance d’ouverture du Festival international de l’image sous-marine de Mayotte (FIISMM) s’est tenue ce jeudi à la Maison des Jeunes et de la Culture de M’gombani, à Mamoudzou. Environ 200 visiteurs ont pu, dès 17h30, profiter des expositions sur les dugongs et les raies, voter pour sa photo imprimée préférée ou encore se rendre au stand de Marc Allaria, présentant trois de ses livres à l’occasion du festival, dont son tout nouveau « Manta de Mayotte ». Les premières participations vidéo et photo aux concours ont également été présentées. Le président du jury, le photographe Greg Lecoeur, a souligné l’importance de sensibiliser sur la protection des océans. Cela passe par en montrer sa beauté à travers ce festival.
L’événement phare de la soirée a été la diffusion en avant-première du film documentaire « Dugong Blues : les dernières sirènes du lagon », réalisé par Christophe Castagne et produit par France Télévisions. Ce long métrage suit les équipes des Naturalistes chargées du Plan national d’action (PNA) sur les dugongs. Un parcours poétique, à la recherche de l’animal désormais en danger critique dans la région à cause de la surpêche durant le XXe siècle. « On espère pouvoir montrer que le travail de collaboration avec les autres pays de la région porte ses fruits », explique François Beudard, directeur des Naturalistes, lors d’un temps d’échange sur le film à l’issue. Le public a jusqu’à samedi soir pour profiter des projections de films subaquatiques.
Trois ans de prison pour avoir jeté une barre de fer sur sa mère
Un jeune homme de 22 ans a été condamné, ce mardi matin, à trois ans de prison dont dix-huit mois de sursis par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour des violences aggravées. Il y a un an et demi, le 31 décembre 2022, à Bandraboua, il s’en est pris à sa mère sous l’effet de la colère. En proie à des violences quand il consomme de l’alcool ou des stupéfiants (il a déjà été condamné pour l’incendie volontaire du domicile de sa grand-mère en mars 2022), il était endormi sur le canapé quand sa mère a voulu le réveiller pour qu’il aille dans sa chambre car « son frère a peur de lui ». Pensant son fils possédé et voyant qu’il n’écoutait pas, elle a jeté de l’eau médicinale sur lui.
« J’ai tout de suite compris qu’il n’était pas lui-même. Sa bouche était de travers, il n’était plus humain », raconte sa mère, devant les juges, ce mardi matin. Furieux, le jeune homme est sorti et s’est emparé d’une barre de fer. Il l’a jeté à la tête de sa mère, la blessant gravement (21 jours d’ITT). Se réfugiant d’abord sur le toit pour échapper aux voisins, il a pu s’échapper, avant d’être interpellé le lendemain par la brigade de gendarmerie de M’tsamboro.
Aujourd’hui, chacun reconnaît les difficultés psychiatriques du garçon. « Est-ce que vous avez conscience qu’il faut absolument prendre vos médicaments ? », demande Catherine Vannier, la présidente du tribunal correctionnel. Hafidhou Dine Adinani l’admet, il fera d’ailleurs l’objet d’une obligation de soins, tandis que ses dix-huit mois de prison ferme ont été pratiquement purgés en détention provisoire.
Hôtellerie : une hausse en 2023 note l’Insee La Réunion-Mayotte
Avec 161.900 nuitées enregistrées en 2023, Mayotte connaît une belle hausse par rapport à 2022. « De janvier à avril 2023, le nombre de nuitées s’élève en moyenne à 10.100 par mois. Entre mai et décembre, il atteint en moyenne 15.200 par mois, en raison notamment d’une hausse de l’offre de chambres », constate l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dans un rapport paru ce mercredi. Le plus rassurant est que la demande semble suivre une offre qui s’étoffe sur le territoire, l’institut ayant remarqué que la deuxième « augmente notablement en septembre 2022 et en mai 2023. Dès lors, elle dépasse 12.000 ». En effet, ces dates correspondent à l’ouverture de l’Ibis Styles en face de l’aéroport à Pamandzi et l’arrivée des nouveaux hébergements au Jardin Maoré à Kani-Kéli (photo).
Plus encourageant encore, le taux d’occupation des chambres s’élève à 78 % sur l’ensemble de l’année 2023, soit une augmentation de trois points par rapport à 2022. « Il suit la même saisonnalité qu’en 2022. Au cours des mois de janvier, août et décembre, moins de 70 % des chambres sont occupées, contrairement aux mois de mars à juin et octobre, novembre où c’est le cas de près de 85 % d’entre elles », est-il comptabilisé.
L’aéroport Marcel-Henry n’est pas en reste puisqu’avec 450.400 passagers, l’année 2023 montre une augmentation de 13 % par rapport à l’année précédente et de 16 % de plus en comparaison de 2019, la dernière année où le transport aérien n’a pas été perturbé par le Covid-19.
Le collectif Ré-Maa lance une pétition pour demander l’état d’urgence
Comme ses collègues locaux, le collectif Ré-Maa (La Réunion-Mayotte) réclame le recours à l’état d’urgence sécuritaire sur le territoire mahorais en raison de l’insécurité. Il vient de lancer sur Change.org une pétition adressée au président de la République, Emmanuel Macron, et au Premier ministre, Gabriel Attal. « Les habitants vivent dans un climat constant de peur, les cambriolages, les agressions et les affrontements armés sont monnaie courante. Les forces de l’ordre, bien que dévouées, manquent cruellement de moyens pour faire face à cette insécurité croissante. Nous voulons l’état d’urgence à Mayotte compte tenu de la situation », soulignent ces membres de la communauté mahoraise installée à La Réunion. Contre l’immigration illégale, ils renouvellent deux demandes importantes, l’abolition du droit du sol et la fin du séjour territorialisé, deux mesures corrélées dans le futur projet de loi Mayotte voulu par le gouvernement et les élus. Le sort de la piste longue, que l’État privilégie en Grande-Terre, inquiète aussi sur l’île Bourbon. « Pour des raisons de sécurité et de développement économique, le rallongement de la piste longue de notre aéroport, promis depuis longtemps, doit être réalisé sans plus de retard. L’aéroport actuel est vital pour notre île, tant pour le transport de personnes que pour l’acheminement de biens essentiels. Un rallongement de la piste est nécessaire pour accueillir des avions plus grands et assurer des liaisons sécurisées et régulières », défend le texte, les auteurs ajoutant ne pas s’opposer à la construction d’un deuxième aéroport.
Ils préviennent qu’ils ne peuvent « plus tolérer les délais et les excuses. La situation à Mayotte est critique et nécessite des actions immédiates et concrètes. Il en va de la sécurité et du bien-être de nos concitoyens. Nous demandons donc au gouvernement de respecter ses engagements et de mettre en œuvre ces mesures sans délai ».
Le deuxième numéro de Gecko est disponible
Le deuxième numéro de Gecko, la nouvelle revue semestrielle conçue par Les Naturalistes de Mayotte lancée en octobre dernier, vient de paraître. Cette édition offre une couverture approfondie des richesses naturelles de la région de l’océan Indien. Une importance particulière est mise sur les mangroves. Les lecteurs peuvent y découvrir des articles rédigés par des experts scientifiques et des passionnés de biodiversité, dont des études approfondies sur différentes espèces menacées ou écosystèmes en danger, des interviews et des récits sur les initiatives de préservation environnementale. Gecko est né dans le cadre du programme international Varuna Biodiversité, une initiative conjointe de l’Agence Française de Développement (AFD) et Expertise France, visant à promouvoir la préservation du vivant. Les Naturalistes, une des association environnementale phare de Mayotte, a pris la tête de ce projet éditorial, qui propose une couverture des enjeux environnementaux à travers Madagascar, les Comores, Maurice, La Réunion, Mayotte, les Seychelles et les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). Ce deuxième magazine est disponible en ligne, sur Cafeyn : https://www.cafeyn.co/fr/publication/gecko. Il est aussi disponible dans les bureaux des Naturalistes de Mayotte à Mamoudzou (rue du commerce à côté de la Somaco) et à Dembéni (rue Georges Pompidou, à côté de la Mairie), et sera prochainement disponible dans les librairies de la région du Sud-Ouest de l’océan Indien.
Un premier pas vers une commission d’enquête sur le logement social en Outre-mer
Une proposition de création d’une commission d’enquête sur la crise du logement social dans les Outre-mer a été adoptée à l’unanimité en commission des affaires économiques. À l’origine de la demande de cette création, la députée de la circonscription de La Réunion, Karine Lebon. « Avec les pouvoirs exorbitants de cette commission d’enquête, nous serons enfin en mesure d’établir les responsabilités des acteurs de la politique du logement social dans nos territoires », précise-t-elle dans un communiqué. D’abord partie du constat du déficit structurel de constructions et de livraisons de logements sociaux à La Réunion, sa demande a été élargie pour l’ensemble des territoires d’Outre-mer, tous confrontés à cette problématique. Ce vote de la commission des affaires économiques doit être validé par l’ensemble des députés dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 30 mai prochain.
Un grand nettoyage à Bandrélé le 1er juin
Les habitants de Bandrélé sont appelés à se mobiliser afin de participer à une grande opération de nettoyage de la commune le 1er juin prochain. Cet événement pour la salubrité de la ville est organisé par la mairie en partenariat avec l’association 976 Prévention. Pour davantage d’informations, il est possible de contacter Zaliha au 06 39 29 99 58 ou bien le cabinet du maire au 06 39 40 04 19.
Talus 2 : Un an après, un terrain toujours vide et des anciens habitants éparpillés
Lundi 22 mai 2023, l’un des moments-phares de l’opération Wuambushu a été le décasage de Talus 2 à Majicavo-Koropa, commune de Koungou. Un an après, et alors que le deuxième volet de l’opération « Mayotte place nette » est en cours, ses ex-habitants, éparpillés, restent dans l’incompréhension. Le terrain reste, lui, toujours vierge de constructions malgré l’avancée des projets de la mairie. En juin, ce devrait être au tour du bidonville de Mavadzani d’être décasé, où certains des habitants de Talus 2 sont venus s’installer.
Des jeunes handballeurs en compétition en métropole

L’équipe de handball des minimes garçons du collège de Tsimkoura, de la commune de Chirongui, concourra aux championnats de France UNSS (Union nationale du sport scolaire) à Saint-Cyr-sur-Loire, en métropole, du mercredi 29 au vendredi 31 mai. Un séjour sportif aussi basé sur le vivre-ensemble.
Départ dimanche de Mayotte, arrivée lundi. Une équipe de douze élèves (onze du collège de Tsimkoura et un jeune officiel du collège de Bandrélé) prendra son envol en direction de la métropole pour participer aux championnats de France de handball de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) grâce à sa qualification au niveau départemental (au championnat district le 13 mars contre Bandrélé et Bouéni et à la finale académique le 27 mars contre Tsingoni et Chiconi). La compétition se déroulera du mercredi 29 mai au vendredi 31 mai, à Saint-Cyr-sur-Loire, à proximité de Tours.
« Il y a beaucoup d’excitation et un petit peu de stress à l’idée de faire ce championnat devant du monde », rapporte Jeanne Robidel, une des deux enseignantes encadrantes, passionnée de handball, avec la professeure d’éducation physique et sportive Emma Rouger. Le dernier entraînement a eu lieu ce mercredi, « pour parler de stratégies sportives » et poursuivre les derniers préparatifs. « On essaie de tout bien caler au niveau des vêtements parce que la météo ne sera pas la même. On est en contact avec les familles pour s’organiser pour les trajets vers la barge », liste-t-elle, ajoutant qu’avant le départ, ces élèves essentiellement de 3ème révisent aussi les oraux du brevet qu’ils passeront à leur retour, le 2 juin. « Pour que ça n’impacte pas leur réussite scolaire mais que ce soit que du bonus », souligne-t-elle.
« On va mettre l’accent sur la vie de groupe »
D’ailleurs, Jeanne Robidel explique le lien entre performance sportive et scolaire, le gain en confiance en soi et en ses capacités que permet le handball, sans compter l’apprentissage du fair-play. « On va mettre l’accent sur la vie de groupe, l’équipe est assez hétérogène en termes de niveaux », développe celle qui y voit un moyen d’encourager une attitude citoyenne.
Avant de passer aux choses sérieuses, ce séjour sera aussi l’occasion pour le groupe de profiter des alentours pendant deux jours et découvrir un nouvel environnement « aux antipodes de ce qu’ils connaissent », grâce aux fonds récoltés via une cagnotte en ligne. En plus des 20.000 euros de budget (financements de l’UNSS, du collège et une participation des familles qui couvrent le transport, l’hébergement et les repas), l’équipe a donc reçu plus de 900 euros « en seulement quelques heures ! », s’extasie Jeanne Robidel, une des deux professeures encadrantes. Ce qui leur permettra de visiter un château de la Loire (sûrement Amboise), la ville de Tours, explorer la Loire, et s’organiser une activité telle que de l’accrobranche. « On est super contents. »
Les élèves de Kawéni sur le podium en hip-hop
La semaine dernière, des élèves du lycée Younoussa-Bamana et du collège de Kawéni 1 étaient partis représenter Mayotte au championnat de France de danse battle hip-hop organisé par l’UNSS du 14 au 17 mai dernier. Kawéni est arrivé à la troisième place et Bamana, à la quatrième. « C’est une franche réussite », commente le professeur Alban Rizitelli, parti à Marseille avec le groupe pour la compétition.
La Maison Surbon allie tradition et modernité

Créer une mode tendance en s’inspirant des mouvements et formes d’antan, pari réussi pour la Maison Surbon. Un accessoire est également revisité pour être davantage remis au goût du jour, le châle traditionnel mahorais qui devient un « Kemba flex ».
La Maison Surbon ou MS créations ambitionne de creuser les sillons d’une mode vestimentaire mahoraise futuriste. Les formes demeurent traditionnelles et vectrices d’une forte identité locale mais les éléments utilisés, eux, sont ce qu’il y a de plus moderne. Ainsi, les boubous produits dans les ateliers de cette marque à Passamaïnty, les kembas et les foulards continuent à s’inspirer de la tradition mahoraise et puisent dans ses racines africaines et malgaches. Une nuance de taille cependant : le recours à des flexibles et à certaines matières textiles replace ces vêtements et accessoires de mode dans une dimension plus moderne.
La production suit la cadence des tendances du moment, entre modernité et tradition, tantôt en tenues de soirée, tenues de mariage, tenues de jour. Le plus important est que ces modèles sont assortis d’un élément indispensable, le foulard africain appelé localement « Kemba ». Il prend même un caractère particulier avec une nouvelle appellation : « Kemba flex ».
Les créations Surbon sont nées du besoin de s’occuper durant le confinement imposé par la crise du Covid-19 en 2020. « Pour tromper l’oisiveté et l’incertitude d’un lendemain difficile à imaginer, trois femmes se sont mises à travailler des tissus et à coudre une importante quantité de tenues vestimentaires multiformes. Une fois le confinement terminé, elles disposaient de plusieurs collections à mettre en vente, taillées dans différentes matières textiles, satin, waxe, coton uni ou imprimé », nous apprend Nafsati Ali Bacar, l’une des employées de la Maison Surbon. C’est alors que le kemba s’est imposé comme un incontournable complément à toutes ces créations. « L’alliance de la tradition et de la modernité à travers l’élégance a trouvé sa juste place dans la coquetterie de la femme mahoraise moderne à travers ce qu’il convient de nommer aujourd’hui une succes story », rappelle-t-elle.
Le Kemba flex fait le tour du monde
Les créations Maison Surbon sont renommées sur plusieurs continents : l’Europe, l’Australie et l’Amérique du Nord. Elles se vendent par correspondance, sur les réseaux sociaux et sur place à Mayotte, en boutique à Passamaïnty, mais aussi lors d’expositions. Ces créations sont connues aussi bien des adultes que des enfants. « Ainsi, le châle d’autrefois susceptible d’être emporté par le vent sans que sa porteuse ne s’en rende compte ou encore oublié sur le siège d’un taxi parce qu’il aurait glissé de la tête d’une femme pressé de descendre d’un véhicule ; ce châle-là se trouve définitivement fixé sur la tête toute la journée par des flexibles. Mieux encore, par ce même moyen, il peut prendre autant de formes qu’on veut bien lui donner », précise Nafsati Ali Bacar.
À la Maison Surbon, l’aventure se poursuit. Les petites robes d’enfants sur commande ont entraîné des collections pour adultes, toujours aux couleurs de Mayotte et désormais les hommes aussi peuvent s’habiller avec les créations MS. Nul doute qu’un tel succès aura un retentissement important à un carrefour aussi important que la Foire internationale des produits africains (FIPA) de Dakar.
Caillassage de bus à Tsoundzou 1 : « c’est le onzième en dix jours »

Un bus scolaire a été victime d’un caillassage ce mercredi matin, à Tsoundzou 1. Le transporteur Matis déplore une situation récurrente à laquelle il devient difficile de faire face.
Ce mercredi matin, entre 5h30 et 6h, un bus scolaire a été pris pour cible par plusieurs jeunes à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou. Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre en effet des vitres complètement brisées et plusieurs impacts de jets de pierres au niveau du pare-brise. « Par chance, il n’y a pas eu de blessé », précise Lanto Razafindrakoto, directrice du groupe de transport Matis, mandataire du groupement de transporteurs scolaires Narendré Mbeli qui intervient sur le Nord et le Sud de l’île avec un réseau de 135 bus quotidiens. Elle n’hésite pas à parler d’« acharnement » pour décrire la scène qu’elle a vu en vidéo, qu’elle qualifie d’« infernale ». « C’est le onzième en dix jours pour le groupement, depuis la rentrée du 13 mai, donc au moins un incident par jour. Depuis celle du 12 mars, il y a eu pas moins de 68 caillassages », déplore la directrice, qui constate une recrudescence de ce genre d’événement à Tsoundzou depuis la dernière rentrée, avec trois bus attaqués.
La société est en train de déposer plainte, comme elle le fait systématiquement après chaque caillassage. Du côté de la police, on nous indique que, pour l’heure, il n’y a pas eu d’interpellation, et qu’une enquête est en cours.
« On vit ce problème au quotidien »
« C’est devenu des faits habituels : un bus passe et des attroupements de jeunes scolarisés ou non s’en prennent aux véhicules, parfois gratuitement, parfois parce qu’ils ciblent des élèves à bord », regrette Lanto Razafindrakoto, qui indique qu’ils étaient environ cinq ce matin à s’en prendre au bus à Tsoundzou 1. Cette dernière affirme que les initiatives se multiplient pourtant pour endiguer cette situation, mais en vain. « Les forces de l’ordre sont mobilisées, il y a des parents relais, mais ça ne change pas la tendance », décrit celle qui évoque également le projet du conseil départemental de Mayotte d’équiper les véhicules scolaires avec du vitrage en polycarbonate. « Mais cela demande du temps, sauf que nous, on vit ce problème au quotidien. »
Une situation qui a un impact sur les charges des entreprises de transport, pour lesquelles des frais de réparation normalement exceptionnels sont devenus récurrents. « Il faut identifier ces jeunes et qu’il y ait des sanctions », tranche Lanto Razafindrakoto.
Baobab, théâtre d’affrontements également
Sur le même créneau horaire, entre 5h30 et 6h du matin, la police indique être intervenue suite à des échauffourées entre adolescents lors des transhumances d’élèves au niveau du rond-point du centre commercial Baobab, à Mamoudzou. Au passage, un des bus scolaires du groupement de transporteurs Narendré Mbeli a été percuté par des jets de pierres perdues, sans être directement visé, d’après les forces de l’ordre.
Bagage-non identifié à l’aéroport ce mardi
Un bagage non-identifié considéré comme abandonné à l’intérieur du hall d’accueil de l’aéroport international Marcel-Henry, à Dzaoudzi, a retenu l’attention des autorités locales ce mardi 21 mai, depuis les alentours de 11 heures. Vers 19 heures, la préfecture a indiqué qu’une équipe de déminage a été engagé en fin d’après-midi afin de procéder « aux ultimes opérations de vérifications permettant de lever l’ensemble des doutes » [si colis piégé]. Après avoir installé un périmètre de sécurité et adapté le programme des vols, « l’aéroport a repris son fonctionnement ordinaire », informe le service de l’état. Selon nos confrères de Mayotte la première, c’est un service déminage de La Réunion qui aurait été appelé pour intervenir, mobilisant l’avion dédié aux évacuations sanitaires.
Une cérémonie pour les sapeurs-pompiers le 31 mai
Une cérémonie de mise à l’honneur des sapeurs-pompiers du Centre et du Sud de Mayotte a lieu le 31 mai à 14h sur la place Sicotram à Chiconi. Cette manifestation sera un moment de rassemblement pour remettre des médailles pour ancienneté et décorations pour service rendu. Le départ à la retraite des anciens sapeurs-pompiers sera aussi salué et un hommage sera rendu aux pompiers décédés. Le président du conseil départemental, les élus, les dignitaires, les gradés et les directeurs des différentes administrations y sont conviés.
Une journée dédiée à l’orientation avec la CCI
La Nuit de l’Orientation revient pour une troisième édition au Pôle d’Excellence Rurale (PER) de Coconi le mercredi 5 juin de 8h à 16h. Cet événement organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Mayotte a pour but de réunir l’ensemble des acteurs du monde socio-économique et de l’insertion professionnelle ou encore croiser l’offre et la demande des structures de formations avec celles d’entreprises souhaitant recruter ou mettre en avant leur secteur d’activité. Ce sera l’occasion pour les jeunes, demandeurs d’emploi et salariés en reconversion professionnelle d’explorer les différents secteurs d’activité et de bénéficier d’un moment d’échange avec des professionnels, à la découverte au besoin de nouvelles vocations. Conseils, orientation, multimédia, Job dating et conférences ponctueront l’événement. Pour devenir partenaire ou réserver un stand lors de l’événement, il faut remplir le formulaire au lien suivant : https://forms.office.com/pages/responsepage.aspx?id=xjTkIx3Z3UCAHCg9e5idwYXokw-1hylFhq65gQsHdMNUNFdJVE82SDI3MzFTQ043WlVYVlY4WFQ0NS4u
La Nuit de l’Orientation est une opération nationale organisée par le réseau des CCI qui a pour but de faire découvrir aux jeunes, aux demandeurs d’emploi et aux personnes en reconversion professionnelle les différents métiers d’avenir et à valoriser sur leur territoire.