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Violences Majicavo / Kawéni : Des politiques demandent la clémence pour le club de foot

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Les incidents du 20 septembre 2014 sont encore dans les mémoires de nombreux amateurs de football à Mayotte. Ce jour, des spectateurs du match Koropa-Kawéni s’en sont pris à d’autres spectateurs avec des machettes, blessant sérieusement deux d’entre eux et provoquant un début d’émeutes entre les deux villages concernés.

Les accros des jours suivants, nés de cet événement, avaient eu de lourdes conséquences avec des civils agressés, des véhicules caillassés, des maisons en tôles incendiées, des villageois déplacés… Trois mois après les faits, La Ligue mahoraise de football a prix des mesures. Et si elles ne sont pas encore rendues officielles – la LMF attend d’auditionner un dernier dirigeant du FCK – pour les clubs concernés, c’est tout comme.

Des rétrogradations, suspensions et amendes vont tomber contre Koropa et Kawéni. Des sanctions jugées « méritées », « exemplaires » pour certains, « arbitraires » et « injustes » pour d’autres. Les membres des deux clubs sont inquiets pour leur avenir. Pour l’entraîneur du FCK Darouèche Bamoudou, « une rétrogradation signerait l’arrêt de mort du club ». « En plus, on parle d’une amende de 3000 euros, de suspensions à vie… Avec tout ça, le FC Koropa et ses dizaines d’adhérents dont de très nombreux jeunes, disparaîtra. »

Et les dirigeants de Koropa et Kawéni ne sont pas les seuls à s’inquiéter. Dans un communiqué, le parti politique Ensemble pour réussir aujourd’hui et demain (Eprad) appelle la LMF à « reconsidérer ses sanctions contre le FC Koropa à l’occasion de sa prochaine commission prévue le 20 décembre 2014. »

En voici un extrait. « Majicavo connait des problématiques particulières pour le développement humain (…) Le football est bien plus en avance par rapport aux autres sports dans ce village ce qui le place parmi les principaux leviers du développement et de l’émancipation de sa jeunesse. Pour éviter que tous les efforts fournis ne s’effritent, j’implore votre clémence en vous rassurant que des efforts seront entrepris dans tous les quartiers, les familles, les écoles publiques et coraniques pour une grande sensibilisation des familles sur la question de la violence et de ses conséquences sur la vie de tous les jours ».

Ayant peu d’espoirs que l’appel lancé par l’Eprad aboutisse, Kawéni et Koropa attendent la publication du procès-verbal officialisant les sanctions à leur encontre, pour saisir la Fédération française de football (FFF) et faire appel. Conscients qu’ils ne devraient pas échapper à certaines décisions prises par la ligue, ils espèrent néanmoins une réduction des peines, notamment celle de la rétrogradation, en PH pour le premier, en PL pour le second.

I.M

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