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Traitement des déchets : DASTRI, un éco-organisme spécialisé dans la collecte des déchets infectieux

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 A l’occasion de la grande course de pneus de Mayotte, l’éco-organisme DASTRI avait installé un stand au rond-point de la pointe Mahabou afin de se faire connaître du grand public. Cet éco-organisme à vocation sanitaire, agréé par l’Etat, a été créé en février 2012. Il propose un service de collecte et de traitement des DASRI (Déchets d’activités de soins à risques infectieux) et concerne plus spécifiquement les déchets piquants, coupants et tranchants produits par les patients en auto-traitement.

C’est l’arrêté du 23 août 2011 qui fixe la liste des pathologies prises en compte par la filière DASTRI et définit ainsi les patients concernés. Diabétiques, hémophiles, personnes atteintes de la maladie de Parkinson, d’ostéoporose ou séropositives, le système de tri et de collecte géré par DASTRI s’adresse à une grande diversité de patients. Mais les diabétiques représentent de loin la catégorie la plus importante. Leur point commun ? Il s’agit de patients en auto-traitement, c’est-à-dire de personnes qui se soignent hors structures de soins et sans l’intervention d’un professionnel de santé. Les professionnels libéraux de santé, dont l’intervention génère également des DASRI perforants, sont responsables de leurs déchets d’activité de soins et de leur élimination hors dispositif DASTRI.

L’activité de soins effectuée par ces patients génère des déchets. Certains sont des Piquants, Coupants, Tranchants (PCT), d’autres des déchets mous. Seuls les PCT sont pris en charge par la filière DASTRI. Pour être soustraits du circuit des déchets ménagers, ils doivent être triés par les patients et stockés dans des boîtes à aiguilles.

DASTRI ne s’est implanté sur l’île aux parfums que très récemment, en avril 2014. L’éco-organisme est donc encore assez peu connu de la population de notre île, d’où la mise en place de cette opération de communication. Profitant du grand rassemblement populaire généré par la course de pneus, DASTRI a informé la population sur la manière la plus efficace de collecter leurs aiguilles. Depuis un peu plus d’un an, l’éco-organisme approvisionne en effet toutes les pharmacies de l’île en boîtes à aiguilles où les usagers peuvent déposer leurs déchets à risques infectieux. Les boîtes sont ensuite transmises par les pharmaciens à l’éco-organisme qui est chargé de traiter ces déchets efficacement, en éliminant tout risque d’infection.

En raison du taux élevé de personnes diabétiques sur l’île, la collecte des aiguilles à risque infectieux s’avère indispensable.

Avec 0,14 tonnes de DASRI collectées lors du premier trimestre 2015, la région de Mayotte n’atteint pour le moment que 16% du gisement estimé produit sur le territoire. L’information et la mobilisation sont donc indispensables si l’on compare ce résultat au taux de collecte national qui est de 57%. L’objectif de l’éco-organisme est d’atteindre les 60% à la fin de l’année 2016. Cela serait une grande avancée pour le territoire de Mayotte où encore beaucoup trop de déchets de ce type sont jetés dans les ordures ménagères, générant un risque important de blessures et de propagation des infections.

L’île aux parfums possédant une forte proportion de personnes diabétiques qui doivent s’injecter de l’insuline tous les jours, la collecte des déchets infectieux revêt une importance particulière sur notre territoire. L’implantation de DASTRI sur notre île constitue une preuve de plus de la volonté des Autorités de progresser dans le domaine du traitement des déchets, afin que Mayotte devienne enfin l’île propre et respectueuse de l’environnement à laquelle aspire une forte proportion de ses habitants.

 

N.G

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