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Édito : 3èmes Trophées mahorais de l’entreprise, parce que Mayotte bouge !

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Dans un territoire où 70% de la valeur ajoutée provient des administrations, où 70% des salaires sont versés par des administrations et services publics, il nous est apparu opportun de valoriser les entreprises de toutes tailles, de tous secteurs.

Une douzaine de partenaires et institutions, travaillant autour, pour, avec les entreprises ont accepté de nous accompagner et font partie du jury. Il y a le conseil général et la préfecture avec leurs services économiques, les trois chambres consulaires (CCI, CMA, Capam), les syndicats d’employeurs (Medef et CGPME), les experts-comptables rassemblés dans le Centre de gestion agréé, le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte, la CSSM lors de la 1ère édition, l’AFD-Oseo. Seul ce jury sélectionne les candidats, les nominés, puis vote pour les lauréats après une présentation de chacun dans les colonnes du Mayotte hebdo. Lors d’une première rencontre, des dizaines de noms sont « lancés à la volée », et après discussion et un premier vote, il n’en reste que 5 par catégorie. Ce qui permet déjà de dessiner un panorama du dynamisme économique de Mayotte cette année.

A travers les 5 catégories, l’occasion est donnée une fois par an de mettre en avant les entreprises dynamiques, par leurs investissements sur le territoire, par les emplois qu’elles créent. La Sodifram il y a deux ans avait emporté ce prix, avec ses nombreux investissements et projets, puis Moïse Issoufali et son père Paul l’an dernier pour leur projet immobilier et leur participation au lancement de la compagnie aérienne Ewa.

Dans un territoire aussi jeune que Mayotte, une autre catégorie rassemble les entreprises de moins de 3 ans d’existence. Des partenaires comme la Boutique de gestion, l’Adie et la Couveuse d’entreprises, membres du jury à part entière eux aussi, participent ainsi à nous présenter des jeunes porteurs de projets, sur lesquels nous mettons alors les spots en les présentant à travers nos pages.

Et ça tombe bien, car c’est au lancement d’une activité que l’on a besoin de se faire connaître, de communiquer pour trouver des clients, et que l’on a souvent le moins de moyen. L’an passé, Saboutia Abdourahamane, jeune agricultrice à l’origine de Jardin d’Eden, avait emporté ce prix. Elle a gagné la semaine dernière un nouveau prix au Salon de l’agriculture à Paris pour ces délicieuses confitures, à découvrir… L’année précédente, c’étaient les frères de SMQS-SQBTP qui avaient gagné ce trophée.

Partager cette image dynamique de Mayotte qui bouge est clairement inscrit dans les gènes de la Somapresse et du Mayotte Hebdo notamment. C’est ainsi que parmi les entreprises qui seront présentées ces prochaines semaines, il y a celles qui ont été nominées dans la catégorie innovante. Elles nous proposent de nouveaux produits, de nouveaux services, et on dit encore souvent qu’à Mayotte il y a beaucoup à faire. La société Serv’in avait emporté ce prix l’an passé avec son service de livraison de repas à domicile, ou sur son lieu de travail, s’approvisionnant dans de nombreux restaurants de la place.

Parmi les valeurs qui nous paraissent importantes à mettre en avant avec les entreprises, il y a la « citoyenneté ». Cela comprend des mesures prises par l’entreprise en interne, en termes de formations, de cadre de travail, de préservation de l’environnement, par son activité même, mais aussi au-delà de ses murs, par son implication dans la société : son soutien à des actions, des manifestations sportives, culturelles, environnementales. C’est ainsi que SFR il y a deux ans et la société Eco briques, qui relance cette filière d’avenir qu’est la brique en terre crue, avaient été lauréates de ce trophée.

Dans ces Trophées mahorais de l’entreprise, l’idée a été clairement, dès le départ, de valoriser des équipes, des entreprises, avec tous leurs salariés, tous ceux qui œuvrent au quotidien, à leur niveau, à la satisfaction des clients. Mais une entreprise est aussi portée par un homme, une femme qui s’engage, qui s’implique plus que les autres, qui porte la « baraque » sur ses épaules, qui se sent parfois un peu seul. Un chef d’entreprise prend des risques, essaie, espère que le produit, le service qu’il lance va plaire, va trouver ses clients. Il doit faire face à des difficultés quotidiennes, gérer les imprévus, les soucis, les absences, les retards, la trésorerie…

Il doit faire avec des hauts, et des bas, il doit relever la tête sans arrêt, malgré la fatigue, l’inquiétude. Il doit mobiliser ses « troupes », encourager, féliciter, mais aussi sévir quand il le faut. Il doit se faire respecter, par son travail, par son efficacité, sa capacité à « tenir la boutique » malgré les vents contraires parfois, malgré la concurrence, parfois déloyale, parfois virulente, parfois malgré l’absence de concurrence…

C’est pour ces raisons aussi qu’un prix concerne le manager de l’année. La société dirigée par Enzo di Girolamo il y a deux ans avait emporté ce prix. L’an passé c’est Feyçoil Mouhoussoune de la société de services informatiques Etic qui avait reçu ce prix.
Il y a enfin un prix spécial, du jury. Mohamed Hassanaly « de Gaulle », puis Aziz Sam Akbaraly l’an dernier ont reçu ce trophée, des mains d’amis, sous l’œil attentif des nombreux invités, parmi lesquels les parlementaires, les dirigeants du conseil général, de la préfecture, de nombreuses administrations, et des chefs d’entreprises. Car il s’agit bien d’une soirée festive, une occasion de se rencontrer, de discuter, devant un panorama positif de Mayotte, qui bouge !

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

Le journal des jeunes

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