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17/09/2009 – Education : Journées du patrimoine

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our ceux qui envisagent de profiter de l'évènement du week-end en sillonnant l'île à la découverte du patrimoine mahorais, le passage par l'écomusée de la vanille et de l'ylang à Jimawéni est indispensable. Durant ces deux jours, l'association des Naturalistes concentrera de nombreuses démonstrations et animations sur ce site dont ils assurent la gestion.

Au programme, on trouve des démonstrations d'artisanat traditionnel avec la présence de trois bijoutiers de Sada, d'un foundi de la fabrication du chombo avec sa forge à soufflet, d'un fabricant d'instruments traditionnels, et d'une association de Mangajou qui présentera tous les usages du cocotier : boisson, vannerie, tressage, construction…

Les Naturalistes ont choisi de mettre à l'honneur la pirogue à balancier, encore présente dans toute la région du canal de Mozambique, et a fait construire un prototype par un foundi de Sada qui terminera son ouvrage en public durant le week-end, à côté d'une exposition sur la pirogue dans la tradition mahoraise et régionale.

"Nous cherchons à faire revivre cet élément du patrimoine mahorais qui est en train de disparaître", explique Michel Charpentier, président des Naturalistes. "Nous ne voulons évidemment pas que les pêcheurs refusent la modernité des barques à moteur, mais simplement sauver un savoir-faire et peut-être restaurer une pratique abandonnée depuis une trentaine d'années : les courses de pirogues à voile." Des discussions sont d'ailleurs en cours à ce sujet entre l'association et différents partenaires intéressés pour relancer cette discipline, à l'image que ce qui a été fait pour la course de pneu.

 

Expositions et spectacles à Jimawéni-Sada

Autre élément mis en lumière ce week-end, l'habitat traditionnel mahorais, ce qu'on appelle le "nyumba-shanza", qui sera présenté autour des restes d'une ancienne habitation et d'une exposition qui décrit les différents éléments qui la composent. Ce sera l'occasion de présenter des créations de jeunes pour le concours de minis bangas organisé par l'association.

De nombreuses expositions seront à disposition des visiteurs, une sur les plantes médicinales de l'île, une autre sur l'architecture du 14e au 18 e  siècle, une exposition de peintures et photos sur la vie quotidienne mahoraise, ainsi qu'un travail réalisé par une classe du collège de Bandrélé sur les chaises à porteurs. Le CDP présentera un film sur l'introduction de l'Islam à Mayotte.

Enfin, trois spectacles sont prévus, toujours à l'écomusée : une production de chants, danses et saynètes des Enfants de Mabawa samedi à 10h30, une représentation du Ballet de Mayotte samedi à 15h et des danses traditionnelles dimanche à 10h30. A noter qu'une navette est organisée avec la mairie de Sada entre le centre-ville et l'écomusée tout le week-end.

"L'an dernier nous avons eu beaucoup de visiteurs mahorais, nous espérons faire de même cette année. La pirogue et l'habitat traditionnel sont des éléments importants de leur patrimoine que les jeunes ne connaissent plus", remarque M. Charpentier. Les jeunes qui sont toujours la cible privilégiée de l'association des Naturaliste qui organise comme chaque année un rallye patrimoine à destination des classes de CM2, 4ème et 2de.

 

Le rallye patrimoine a du succès

Le rallye consiste en un tour qui part des vestiges de l'usine sucrière de Soulou, la mieux conservée, les vestiges de l'usine de sisal à M'roalé, une exploitation d'ylang-ylang à Ouangani avec démonstration de distillation et l'écomusée de Jimawéni. Ce grand tour est accompagné d'un travail en classe sur ce patrimoine historique et naturel de l'île, et attire de plus en plus de candidats.

"Nous envisagions de l'organiser sur 3 semaines, soit pour 15 classes, mais nous en sommes déjà à 45 demandes", constate Michel Charpentier. "Si cela est possible nous le prolongerons pour satisfaire tout le monde." Une prolongation qui ne sera possible qu'avec une prolongation du financement des bus, pris en charge chaque année par la direction des affaires culturelle de la préfecture. "Il serait juste que le conseil général participe également", estime M. Charpentier. L'association a également besoin de plus de bénévoles pour l'organisation du rallye. Les premières sorties démarreront ce lundi.

 

Hélène Ferkatadji


Un week-end dédié au patrimoine

Disponible un peu partout sur l'île, le programme des journées du patrimoine, édité par la direction des affaires culturelles de la préfecture, donne un aperçu de toutes les manifestations qui auront lieu durant ce week-end. Nous vous en proposons ici un échantillon.

Sur Mamoudzou, le Comité du tourisme accueillera de 8h à 17h samedi et de 8h à 14h dimanche, une présentation des archives départementales sur le thème des usines sucrières. Un fond d'archives privées appartenant aux anciens propriétaires de l'usine de Dzoumogné, une des plus grandes exploitation et la dernière à avoir fermé (1955), a été récemment numérisé par les archives qui en présentera quelques échantillons au public, aux côtés d'une exposition photo sur les vestiges de l'usine et des logements attenants et de l'exposition sur l'histoire sucrière de Mayotte. Une table ronde sera organisée samedi à 10h pour évoquer l'utilité de ce fonds d'archives récemment acquis.

Toujours au CDTM, la Sim propose une exposition toute la journée du samedi sur l'architecture à Mayotte, ainsi qu'une animation sur la brique de terre, dans le but de promouvoir ce matériau et ce savoir-faire oubliés.

Dans le Sud, l'écomusée du sel de Bandrélé ouvrira ses portes, de même que l'association Arts et Recycle et le musée artisanal à Bambo-Ouest, pour des démonstrations d'artisanat d'art, des techniques de travaux traditionnelles, des expositions et ventes d'objets artisanaux.

A Tsingoni, ancienne capitale de l'époque du sultanat, la mosquée sera ouverte aux visiteurs le matin jusqu'à 11h. La visite sera conduite par un guide spécialisé.

Enfin des visites guidées auront lieu aux archives départementales en Petite Terre, sous la conduite d’un agent des archives qui fera découvrir aux visiteurs quelques échantillons des fonds conservés aux archives de Mayotte et des méthodes employées pour assurer leur conservation. Les visites ont lieu le samedi uniquement à 14h, 15h et 16h.

Toutes les visites sont entièrement gratuites, il est à noter que si l'Aïd el Fitr a lieu dimanche, de nombreuses animations et manifestations risquent d'être annulées.

 

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