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14/01/09 – Les tribunaux font leur rentrée

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Mardi matin ont eu lieu les audiences solennel- les de rentrée du tribunal de première instance (TPI) et du tribunal supérieur d'appel (TSA) de Mayotte. Devant les autorités administratives, politiques et policières, ainsi que tous les membres des tribunaux, la présidente du TSA Karine Pontchâteau et le procureur général Marc Brisset-Foucault, ont fait le bilan de l'an- née judiciaire passée et tracé les perspectives pour 2009, discours suivis par ceux de la présidente du TPI Marie-Thérèse Rix-Geay et par le procureur Gilles Rognoni. Le procureur général s'est notamment dit favorable à la réforme du juge d'instruction prônée par le Président de la République, avec la création d'un service centralisé à compétence nationale pour effectuer les enquêtes, à condition qu'il y ait des garanties statutaires d'indépendance par rapport au pouvoir politique. Il a également rappelé qu'outre la lutte contre l'immigration clandestine, la délinquance économique et financière ne doit pas être laissée de côté à Mayotte car la corruption, le favoritisme, les détournements de fonds publics ou les abus de biens sociaux sont des "cancers de la démocratie".

La présidente du TSA s'est réjouie de l'arrivée prochaine d'un nouveau magistrat à la Crec (commission de révision de l'état- civil) mais a regretté le nombre insuffisant d'assesseurs titulaires pour assister les magistrats du TSA dans leur travail. Elle a également annoncé qu'à partir du mois de mars, la Cour Criminelle devrait durer 15 jours, contre une semaine actuellement, 4 fois par an. Au cours de son réquisitoire, Gilles Rognoni a rappelé que la plupart des faits de nature pénale étaient liés à l'immigration clandestine (16.195 infractions sur les 22.676 faits constatés) et a affirmé que "tous les maux de l'île viennent en grande partie de cette immigration incontrôlée". Le procureur s'est notamment réjoui de l'application de la loi d'août 2007 sur la récidive qui permet de condamner les passeurs à 4 ans d'emprisonnement en cas de récidive.

La présidente du TPI a clôturé cette audience solennelle en rappelant que même si le dispositif d'accompagnement des enfants mis en place au mois de novembre 2008 et le développement du bureau de l'accès au droit et d'ai- de juridictionnelle créé en mars 2007 ont pu améliorer la situation de la justice à Mayotte, de vastes chantiers restent à mener pour 2009, notamment la refonte des textes et procédures du tribunal du travail.

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